Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1917, 30 Mai. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 01 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/ff3kw58p8f/
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£3! ANNEE. — Série nouvelle. — N° 919 • 3L.O Numéro ; 1Q centimes (5 centimes art liront) MERCREDI 30 MAI 1917. RSDACÎ105 ET ADlMlSTRATIOÏ 3, Place des Deux-Eeus, 3 PAftIS Téléphone : Central 33-04 BUREAUX AU HAVRE : £8,îr, Hue de la Bourse, 2S!" LE HAVRE Téléphone : 64 Beige DIRECTEUR Fernand NEURAY LEXXESIÈCLE ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois » 7 fr. 50 par trimestre. Angleterre. 2 sh. 6 d. par mois. tr ... 7 Sh. 6 d. par trimestre. Autres pays 3 fr— par mois D 9 fr. — par trimestre. PUBLICITE S'adresser à l'Administration du journal Les petites annonces sont également reçues a la Société Européenne da Publicité, 10, rue de la Victoire, paris, qui en a le monopole pour Paris. Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris —...„ „ in okase russe à l'Internationale On croyait géînéP-àlement tJùe MM. Ca chin et Moutet, députés socialistes, avaten été envoyés en Russie par lie gouverne nient français en vue d'éclairer les socia Jistes rttasés sur les dangers auxqpiels li inertie de l'armée russe exposait la Bran-ce et ses alliés d'Occident. Erreur. Ces des socialisas de là-bas que ces messieurs ont été ambassadeurs. Leur mission a corn 6isté à rapporter de Pétrograde des instructions pour les socialistes français. Avant fait savoir au Congrès de la Pente côte que les socialistes russes désiraient convocation, à bref délai, dune conle-rence socialiste Internationale pour la paix, MM. Cachin et Moutet ont à peu près renouvelé le miracle dont 1 Eglise catholique venait, justement, de célébrer 1 anniversaire. Encore divisés, la veille, d Opinions et de sentiments ; partagés en ma-icritaires et minoritaires, en zihunerwal-diens et anUkienthaiiens, les congressistes ont décidé unanimement et avec enthousiasme d'envoyer des délégués à cette conférence de Stockholm dont les majoii-taires, il y a un moi, pouvaient à peine «entendre prononcer le nom. Il est vrai que le désir des socialisées russes ressemblait singulièrement- aux ukases du régime dont ces excellents ci-tovens. se flattaient d'avoir délivré la Rus-isië. Relisons le texte de l'ordre du jour voté par le Conseil national du parti so-! cialiste français à l'issue du débat de lun-'di : ! Le Conseil liâtional, saisi d'une part par le bureau socialiste international de la convocation aux réunions de Stockholm et, d autre a:art, par les citoyens Catien et Moutet, et Une initiative de la Révolution russe tendant a provoquer une réunion pléhière de l'Internationale, _ 4 Se félicite de ce que ses efforts con-coûfent ail même but ; Accueille l'initiative des camarades russes, fc'y associe pleinement et se joint à eux pour demander la réunion de l'Internationale ; Décide en même temps l'envoi d'Une délégation à Stockholm apportant dans, lës Conférences préparatoires les vues de la section française pour une action commune destinée à préparer la paix selon les principes formulés par le gouvernement révolutionnaire et tes socialistes de Russie. Stiirmer et pjrotopopoff alissi voulaient faire la paix avec l'Allemagne et l'Autriche. Cette paix, il n'en faut pas douter, était conforme à leurs principes à eux, lesquels consistaient à sacrifiet- à leUr intérêt, en-même temps que. l'intérêt et la dignité de la Russie* l'honneur et la. vie même des nations occidentales encore menacées du plus honteux esclavage. En même temps que lés hommes, la révolution russe a heureusement détrôné les principes (Pour les Français, les Italiens, les Anglais et les Belges, les nouveaux valent-ils mieux .que les anciens ? On les saura plus tard. f-Notfs savons en attendant que la paix désirée — d'aUcuns disent exigée — par les .sucesseUrs révolutionnaires de Sturmer èt de Protopopoif s'inspire bien plUs des dogmes abstraits du socialisme international que dU martye de la Belgique, des malheurs de la Frâttèe, de l'effroyable dangér dont l'Allemagne p russifiée et unifiée menacera toujours l'Europe. iSi la trahi-son 'de Sturmer a empêché le général Brous-«ilofï de CUéillir. l'année dernière, tous les [fruits de ses victoires, l'indiscipline et S'ànarchie introduites dans les armées rUs-}ses viennent de permettra aux Allemands d'envoyer vingt divisions en Champagne et iâux Autrichiens une dizaine en avant de HTrieste, sans compter les canons. Des milliers de « prolétaires » français et italiens iont payé cet accident dé leur Vie. Ce n'est ipeut-être pas un titre suffisant pour parler en maîtres et pour dicter autocratique-(înent leurs conditions aux travailleurs des (nations de l'Entente. Nicolas II aussi rêva •de la paix universelle. Lui aussi convoqua fjes nations et les gouvernements à une [conférence pacifiste. Mais l'Europe, en ce [temps-là, n'était pas à feu, par la faute )de la Crusse, depuis près de trois ans... ! Sur l'intelligence politique de ces tS&rs ,'cLe la démocratie révolutionnaire qui prétendent soumettre à leurs principes la Russie et l'Europe, nous avons, grâce à l'envoyé spécial du Petit Parisien dont lés no-îtes ont été écrites sur placé, et au jour le jour, des-informations précises, piquantes, révélatrices. Notre confrère a assisté, le 17 mars, au palais de la Douma, à une séance -des délégués et soldats. On discutait la ; réorganisation de l'armée. Je n'essayerai pas, écrit-il (Petit Parisien du 29) de donner une idée de la confusion <ie ce débat, de l'absurdité des propos qu'on y tient, de l'incompréhension des plus simples questions que montrent certains orateurs-quelques uns de ces gTands enfants feoht incapables de suivre une idée, d'écouter Un raisonnement, d'en comprendre la portée. Par contre, ils sont prodigieusement impressionnables. Si l'on s'adresse à leurs sentiments. t>n les fait tourner dans tous lfcs sêns, Comme des girouettes au vent. Le début de la séance est orageux. On ne sait de quoi il est question. On vote tout de même à mains levées. Ceux qiii n'ont pas lève la inain bondissent sur leurs camarades et les injurient. lin soldat arfivê à la tribune et, malgré le président, prend la j-arolè. — Camarades, dit-il, j'admets tous les ministères, sàu-f le ministère de îa guerrre. Comment ! nous aurioné un nouveau chef ! Sachons bien que nous sommes l'armée du peuple et que nous nous dirigeons nous mêmes !. Hourras enthousiastes 1 lin autre le remplace : — Je vais plus loin, camarades, je n'admets aucun ministère ! Délire de joie dans la salle. — Revenons à la question, hurle le président, je mets aux voix la première question. L'assemblée, à l'unanimité, adopte la première question. —-, Je mets aux Voix la secondé question. Elle est acceptée avec, le même ensemble ; la troisième est votée du même élan, si vite que personne n'a eu le temps de s'apercevoir ique chacne de ces décisions exclut l'adoption des deux autres. Des discussions éclatent dans la salle. On ^entend des cris, des hurlements ; on voit des < ■vuags ge lever. Le président ne neui rétablir i l'ordre èt. pour Un quart d'heure, sans quitl la salle, interrompt la séance. Tels sont les hommes d'Etat qui ont * rêté les principes formulés par le gouvt nemeht révolutionnaire et les socialisi de Russie. Tels sont les grands enfar qui se proposant d'imposer à l'Europe le paix mystique, leUr paix chimérique, au? éloignée des dures et inévitables réalit qtle les rêves des-enfants ou lès imagin lions des fous. Dire qu'il leur a suffi ■ coller sur leur orviétan l'étiquette soci l's'fe international pour que des homm intelligents et d'ardents patriotes diée atiïûn en tombant à genoux, comme 1 nègres devant la poupée dont le fètic-hei leur a dit qu'un dieu habite la tête pei turlurée I L Unité du parti. pa'raît4l, exi; cette Concession. Quel mauvais exemp pour les autres partis ! Quel gage de guer intestine pour les nations affaiblies et r vag'ées qui auront besoin, après la guerr pour contenir le Prussien, de l'étroite unie de toutes leurs forces vives î Nous n'épa gnerons rien, quant à nous, pour préserv< la Belgique de ce malheur, qui ruinerai dans nos ruines, jusqu'à l'espérance de ! résurrection. M. Vandervelde voit-il mai tenant la vanité de cette internationa poUr laquelle il avait rêvé les destinées hautes ? Soumise comme toute chose i bas à l'emprise nationale» elle a travaill avant la guerre» contre notre Patrie et coi tre la Civilisation, au profit des astuciei socialistes du roi de Prusse ; elle a en do mi et désarmé l'Ëuro-pe en face de l'Ail maigne armée. La voilà manceuvrée aujou d'hui par d'innocents moujiks qui, dar l'ivresse de leur victoire soudaine, ne voie: pas qu'ils retardent, la victoire, paralysai les vainqueurs» apportant à Guillaume l enfin une chance de salut. FERNAND NEURAY , , , , . .vvvuv ■ • " M. VANDERVELDî et l'expédition de Stockholm Bien qUe les socialistes français soier des adversaires irréductibles dô la diplc matie secrète, leur congrès de dimanch s'est tenu à huis clos et les journaliste n'ont é<é admis' à aucune de ses séance; Cela n'a d'ailleurs pas empêché le? naux parisiens de publier tous de long comptes rendus dos délibérations où tuc joritaires et minorité ires sé sont si vive ment bousculés sur le chemin de Stocl-holm. De ces comptes rendus il résulte qu le ralliement des « majoritaires » au ser timent des « minoritaires » décidés à allé à Stockholm a été causé en partie par u: télégramme de M. Emile Vandervelde. A ce titre, il est intéressant de reproelu: re d'après l'Humanité le texte de ce télé gramme : Pétrograd, 23 mai 1917. Après une entrevue avec Troelstra, Albert; et Van Kol, déclarant s'être transportés ; Stockholm comme délégalion hollandaise ai Bureau Socialiste International et sans enga ger ni celui-ci ni son bureau exécutif. Van a-ervelde a déclaré qu'il considérait cette pro cédure comme correcte et le malentendu dis sipé. Le Comité exécutir du B. S. i. que, maté richement, il est impossible de réunir, puis que Ahseele et Bertrand sont retenus en Bel gique, rost'è entièrement en dehors de ce: démarches. Ihiysmans s'est rendu à Socklioim de soi initiative personnelle, uniquement parce qu'i y voit le centre actuel dè l'action internatio nale ; qu'il prête au Comité hollando-scandi nave le même concours technique qUe jadi: h .la Conférence inîernationalé de Londres. Le Comité dé Stockholm est donc formé pai [es délégations dè la Suède, de la Norvège du Danemark et de la Hollande au B S. I sous la présidence dô Brantihg. La délégatior belge, conformément au mandat donné par 1( Parti ouvrier à Vahdérveide et à de Brouc ;vère, a déclaré qu'elle se refusait à se rencon :rer avec les socialistes qxi.i ont soutenu e: joutiennent la politiaue impérialiste des puis san.ces centrales. D'autre part, elle estime îu'il peut être avantageux que les représen ants de tous les partis socialistes viennem séparément et successivement à Stockholm )ou-r exposer leurs vues dévant la commis^ ?ion hollahido-scandinâve et Mettre celle-ci ù nème de porter un jugement d'ensemble I] ?st impossible de laisser aux seuls socialistes illemands le bénéfice de l'action sur les solistes des pays neutres. Là délégation belge tyanr sappris à Rétrograde que les minoritai-ves allemands vont à Stockholm a décidé de îe pas lès y rencontrer, principalement parce lu'ellé estime que négocier avec ceux qui ne représentent encore qu'une minorité serait ;ans sanction ou garantie du côté allemand »t pourrait froisser inutilement des suscepti-)ilités chez hos nationaux et sur notre front 't créer des illusions dangereuses chez nos oldats ét compromettre la minorité allemande dans leuirs pays. — Vandervelde. 1 ■ 1 ■ www— QUE SE PASSE-T-IL en Palestine ? Milan, 29 mai. Le Secolo reçoit lia dépêche suivante de on correspondant au Vatican : « On a de rès vivies préoccupations, au Vatican sur e qui se passe en Terre-Sainte ; des nou-elles, arrivées par voie indirecte à la 'ropaganda fidei, dépeignent la situa-ion ssus des couleurs très sombre-s. Le ■ouvernement turc aiurait déclaré l'état e siège à Jérusalem et dans touts la one des lieux saints en opérant un grand ombre de déportations et d'internements, oit de chrétiens, soit de juifs. « Les établissements chrétiens auraient té livrés au pilla-gé et, dans quelques sanc-naires, on aurait pris tout ce qui pouvait A'oi.r une valeur vénale quelconque. On ssure, dans les milieux bien informés, u'il est possible quie le Secrétaire d'Etat ccomplisse directement ou indirectement uel'Jue démarche auprès de la Sublime 'orte. )> — uwu — Le gouvernement de Ja République francise -a -HV'-crné -à la Reiile de Roumanie la L'OFFENSIVE DES ALLIÉS fiiiuiinnini mutu i: rai el légers progrès des Italiens Officiel. Rome, 29 mai. Sur le Carso, l'artillerie et les lanc bombes de l'ennemi ont déploijê hier î<] grtinde activité afin d'empêcher les tt vaux de renforcement de -nos lignes. U attaque ennemie tentée contré nos po, tio)is, le l(jng du chemin de fer, à l'est San Giovanni di Duino, a été repouss par notre feu. A lest de Gorizia, pendant la nuit du au 28, et pendant toute la journée d'hic Vadversaire a renouvelé, avec des pièc de tout calibre, des concentrations iritens de tir sur la hauteur de la cote 126, au si de GraziQnq. L'intervent on efficace de n batteries a dispersé, à plusieurs reprise les détachements d'assaut ennemis qui rassemblaient dans les tranchées ava cées. Les actions d'arlillcrie dans la zone r Yodice, contre nos positions de la cote 65 ont été également des plus violentes. Une attaque décïanchêe dans la matin par cVImportants contingents ewiemis co tre le sommet de la hûutcur, s'est brisi sous la prompte réaction de nos troupe Par contre, malgré la résistance de l'a versaire dissimulé dans des excavation notre infanterie a accompli hier des pr grès importants sur le versant sud-est t cette même hauteur et s'y est ensuite sol dément maintenue. Dans le secteur de Plava, nous avor rejeté l'adversaire vers le fond de la va lée à l'çst de Globna. Une centaine de pi so,nniers est restée entre nos mains. Le chiffre total des prisonniers faits si le front des Alpes Juliennes, du 14 au 2 est de 23.631, comprenant 604 officiers. Nous sommes occupés à procéder au d' nombrement de l'abondant butin captui au cours de la bataille. Nous avons déj compté 36 canons, dont 13 de moyen caî bro, 148 mitrailleuses et 27 latte&bomioei ainsi qu'une grande quantité de fusils < de matériel de guerre de toute sorte. au front iranco-britanniqus 14 heures. e. Hier, en fin de journée, violent bombar-îe dement de la région d'Hurtebise à la sui-a. te duquel les Allemands ont prononcé deux ie attaques qui ont été refoulées par nos ;i_ feux. Toutes nos positions ont été intégrale lement maintenues. En Champagne, rencontres de patrouilles dans les secteurs au sud de Nauroy et 27 de Moronvilliers. Nos batteries ont exécuté des tirs effi-?'s caces sur les organisations et les voies de "2S communications de l'ennemi. ,d Sur la rive droite de la Meuse, nous avons enlevé un petit poste allemand au s nord de Vacherauville et fait des prison-tè mers. n. Nuit calme partout ailleurs. Le 28 mai, 7 avions allemands ont été u abatîus en combats aériens par n<os pilo-2} tes et 12 autres, sérieusement endommagés,, ont été contraints d'atterrir dans ?e leurs lignes. i- 23 heures. s. R'.en à signaler au cours de la journée, ■j. en dehors d'une lutte d'artillerie parfois „ violente dans le massif de Moronvilliers, notamment sur le Casque et le Téton. le COMMUNIQUES BRÎTANNSQUES 12 h. 30. Des raids ennemis ont échoué la nuit f dernière au sud-ouest de Lens et à l'ouest '■ de Mossines. l~ Nous avons exécuté avec succès des coups de main au nord du bois de Ploogs-r teert. 5 L'artillerie ennemie a été active la nuit dernière aux abrds de Bullecourt et sur lès deux rives de la Scarpe. é 20 h. 30. Nous avons exécuté, avec sïiccès, dans a la matinée, un coup de main à l'est de Ri-i- chebourg-VAvoué. », Deu;j aéroplanes ennemis ont été abattus en combats aériens et six autres contraints d'atterrir désamparés. Cinq des nôtres ne sont pas rentrés. Il tartane ailaife Un prisonnier belge serî de manneqult pour le dressage des chiens policiers Un Livre Blanc du gouvernement bri tannique vient de révéler, sur la dépositior de témoins dont la véracité ne peut fai re de doute, les hûrréul's inimaginables qui font des camps de prisonniers en Al lamagne de véritables géhennes. Il ap paraît que, de tous les Alliés, ce sont les Anglais qui ont le plus à souffrir de la co-lè'.\s allemande : famine, Coups, mauvais traitements, travail de forçats, rien n'esl épargné aux malheureux prisonniers britanniques ; les sentinelles des camps lancent souvent contre eux des chiens policiers qui leur font de cruelles morsures. Nos prisonniers belges ont l'honorable privilège d'être mis,devant la barbarie allemande, à peu près sUr 1s même pied que les héros de sir Douglas Hâig. Voici, tiré du Livre Blanc, un témoignage qui édifie, l'a nos lecteurs. U porte la signature d'un médecin militaire anglais, le capitaine Bealman : « A Torgau nous avions vu des annonces J.-inandant des .ihievs «Ur la garde des prisonniers, mais c'est à Halle que nous fûmes voir ceux dont on se sert actuellement. Ce qui suit illustre la brutalité terrible et l'extrême dureté- de cœur des Allemands A plusieurs reprises j'ai vu un soldat belge quitter le camp, emportant plusieurs sacs, sous la garde de deux feldiuebels et de plusieurs chiens. Le 'Bel- était un peu plus qu'à de-mi épuisé. Un soir il parut être tout à fait à bout. Je lui demandai où il était allé l'après-midi. Après avoir beaucoup hésité, il me dit qu'il avait élé emmené à la campagne, revêtu de sacs, et qu'il avait servi de mannequin aux chiens afin de les entraîner. L'hom-nji> était absolument terrifié. Des plaintes furent adressées au commandant, et peu de temps après il quitta le camp, ainsi qu'il fut dit, « pour sa santé ». D'autres abominations ont été; révélées par des prisonniers qui avaient vécu au camp die Soltau. C'est là, on le sait, que se trouvent la plupart des soldats-belges prisonniers de guerre, en même tehaps que do nombreux civils dont no-Us avons déjà exposé le martyre. Voici ce que raconte un. ?oldat du premier régiment du Cihes-bire : « Les sentinelles étaient toujours accu-pées à frapper des prisonniers. Plusieurs «ous-officiers avaient de gros chiens qui mordaient constamment dans les pantalons des prisonniers, mais, à dire lé vrai, ils n'ont pas souvent mordu autre chose nue les habits. Un jour du mois d'avril, les prisonniers furent alignés pour se rendre à la cantine ; un Belge se trouvait hors du rang, à cause de la grande presse. Des sentinelles allèrent à lui en se servant de leurs fusils avec la baïonnette au canon, et l'un d'eux le frappa d'un coup de baïonnette. J'étais moi-même dans la poussée, où d'ailleurs j£ reçus quelques .coups de crosse, et à ce moment je ne vis rien de l'incident. Je crois que ie Belge fut blessé à l'épaule ; quoi qu'il en soit, il tomba sur-le-champ et mourut dans la huitaine * LIS f Mm J'ai du bon tabac... 1 (Air connu. Les Hollandais onit du bon tabac; le Allemands le connaissant, l'apprécient... e le fument. Ils le payent même, en bon: du Trésor, négociables en Hollande et rem bou-rsables après la guerre. Ce mode d< payement n'engage à rien. Un accord s'est conclu entre le consor tium holandais « Veneta » et la sociéti d'achats allemande, qui a seule le droi d'importer en Allemagne. A l'ins-criiptioi de Rotterdam, le 14 avril, les Allemands on-ach-eté 12,000 balles de tabac à des pri; très élevée; d'où hausse immédiate, affole ment du marché. On se serait cru ai « black friday » — vendredi noir — qui pré céda la fermeture des frontières et qui vi en-lever, à des prix fabuleux, les « flor d foin » les plus bas cotées. Voilà les IIol landais forcés de suivre leurs bons amis les Allemands (qui ne régleront leur; comptes — s'ils les règlent — qu'après h guerre) — et de payer, très cher, les pro duiits de leurs propres colonies. Leur malheur ne s'arrête pas là. Les quantités de tabac disponibles sur place diminuent rapidement. On les évalue à quelque cent mille balles de Java, Sumatra, Brésil ou Paraguay, offertes de première ou de seconde main. Or, il y a, à Java, Un demi-million de balles qui 'ne peuvent être transportées, par suite de la guerre sous-marine. Les trois quarts de la récolte de Sumatra — 180,000 balles — sont dans le même cas. L'on vient d'ouvrir sur les lieux mêmes, à Médang (Indes hollandaises), un marché de tabac, où l'on offre dès à présent cent trente mille balles, et où les Américains viennent acheter directement. Ce au grand détriment d'Amsterdam, où le marché de tabac est très important. D où il suit que les Hollandais ouvrent aux Allemands un compte qui risquie bien de se solder par profits (peu) et pertes (beaucoup); payent très cher leur tabac: sont menacés de n'en plus avoir; et ruinent, au profit de leur colonie et des Américains, le marché de tabac d'Amsterdam. Plaignons ies. neutres, vous dis-je... " ' - 11 ■■ www — , M. GARCIA PRIETO et la POLITIQUE DES PARTIS EN ESPAGNE Madrid, 29 mai. Interrogé par les représentants de la presse sur son opiin-km au sujet du meeting de dimanche, le pré-sklent du Conseil M. Garcia Pri-eto, a déclaré que le meating des gauches avait été avant tout un meeting républicain. Le chef au gouvernement considère comme une erreur de vcfir dans la question internationale une lutte entre les droites èt les Ouuches ; cette division, dit-il, est illusoire ; il y a parmi les droites des atlia-dopliiles entiiousiastes. el dans le parti de aauche des fiermunophiles intransiaeœnts, Les ohms allais saluent la Mfipe "■mummmi'im PLUS SBÂNS] FSDFLEf II IL ÏSEEl'1 dit m. FISKEft a m. pau!. kymans (Correspondance partictdiùre du XX8 Siècle) Londres, le 27 mai 1917. Une imposante manifestation ayant réuni milliers de participants, a eu lieu cet aprus-midi à Hyde-Park. L'Association des tra-vauleurs. anglais fêtait l'entrée en guerre des Etats-Unis aux cûiés des alliés. r,?^!isjesi Eta,s all'é»'étaient -représentés. A I issue de la cérémonie, M. I-ish-er parlant au organisateurs s'est adresse aux personnalités diplomatiques qui avaient aSsist''--a la manifestation. nJ?8«),Mtcf-rVf5 XX° Sliele connaissent déjà mais t'^Pfêehes cette belle manifestation, S"1 Eans émotion gil'ils liront nii„( hommage rendu par M. t'is-minÀtrp rfi®!?1!0' 01 au<Iucl M- Paul Hvmans, ^ excellents termes8 * L°ndres' a repondu Excellence, Si nous devions mesurer la grandeur a un Liât al importance de sa population, a l e tendue de son territoire, au nombre de ses combattants el à la puissance de sa flotte, le glorieux pays que vous représentez ne serait pas grand. Mais il est, bien au contraire, légal des plus grands peuples de la terre, si nqus prenons comme mesure de son mérite le haut et intrépide courage, le patriotisme insatiable, l'espril civique inecpnparable et l'abnégation sans borvies que Ion retrouve chez ses plus humbles citoyens. A travers les âges, le génie, l'industrie, le savoir-favre et le talent de vos ancêtres lurent également admirables, mais jamais nen dans l'histoire de l'éternelle lutte de . homme contre la tyrannie et l'oppres-'non, ne fut inspiré par un héroïsme plus V'and ou par un martyre plus terrible que héroïsme et le martyre du peuple belge pendant ces trente derniers mois. Le jour où voire grande nation sera livrée, Monsieur, n'est pas éloigné L'en-'rée des troupes alliées dans la capitalr-violée sera un événement unt'que dans l'his-cire de l'Europe et du monde. La libéra-'io)i de la Belgique sera synonyme de cet-.e de l'Europe entière et le drapeau u Rouie, Nmr et Or » sera dorénavant non seulement l'emblème national belge, mais le iymbûle inoubliable et drténbmbm m mb libération nationale. Pour les champions de la liberté du monde, il constituera un éternel signal l'Espérance. ——- 1 '' -vivl-la ' . Nos lecteurs trouveront en 4= page un ntéressant article relatif au « problème du îain après la guerre ». Il fait suite à l'é-tatle que le « XX» Siècle » a publiée le 25 mai sur ce sujet. Il E0SÎEEIIENT m et l'anarchie Les correspondants des journaux anglais à Pétrograde s'accordent à dire que la Russie n'est pas encore hors de danger, mais que, si elle est dirigée avec sagesse par le nouveau gouvernement de coalition, elle peut redevenir un facteur important pour !a décision de la guerre. Ils comptent surtout pour ce-l-a sur la fermeté de M. lierons!; y. Le nouveau ministre de la guerre va précisément avoir l'occasion de donner sa mesure. Les extrémistes ne lui réclament-ils pas la tête du général Alexeieff, coupable d'avoir préconisé trop éne,iniquement la restauration de la discipline et rie la force offensive de l'armée ? Comme 'es généraux Broussiloff, Dragcmi-rolf et Gour-iio ont lait unanimement écho au géné-rai en chef, c'est tout le haut coftimande-ment qu il faut s'attendre à voir mis en accusation par les énergumènes du Palais de Tauride. M. Kerensky saura-t-il leur tenir tête ? On assure qu'il -petit compter pour l'accomplissement de sa tâche sur l'appui des Co-saqu'-ïs qui se montrent lassés du -désordre entretenu par des illuminés ou des agents .le l'Allemagne. On prête les mêmes sentiments aux équipages de la flotte de la .Mer Noire et on cite le nom de son commandant, l'amiral Koltchak, comme celui d'un les personnages sur qui les patriotes peuvent compter le plus. D autre part, 1-e Congrès des paysans s'est prononcé avec force contre les -menées pacifistes tandis que deb manifestations de a population de Moscou obligeaient Lénine i renoncer à faire visite à l'ancienne capi--ale. 11 semble donc que les points d'appui ne manquent pas au ç>.bietit Lvof, s'il veut vraiment faire œuvre de gouvernement. Mais il lui faudra, en outre, de l éne.rgie, car là sagesse n'est pas encore le lot de tous les révolutionnaires russes. Deux d'entre eux, Martof et Martinof, qui viennent de rentrer en Russie via l'Allemagne et Stockholm sous les auspices du scciaiiste suisse germanophile Grimm, faisaient un crime l'autre jour aux socialistes d'avoir accepté leur part des responsabilités gouvernementales. Ces reproches ne sont rien à côté des scènes de violences dont la propagande anarchiste ce>ntinue à donner.le spectacle dans les rues de Pétrograde : un palais vient encore- d'être occupé par une bande anarchiste qui a repoussé à coups de fusil le détachement de soldats chargé de l'en déloger. Cette situation qui a de quoi réjouir Berlin est suivie avec attention chez d'autres voisins, ainsi qu'on peut le voir par des déclarations faites au New Yorlr Herald par M. T. Iyenaga, directeur de l'agence officielle nipponne,aux Etats-Unis : « Le peuple, a déclaré M. T. Ivenaga, voit dans une conclusion possible de paix séparée de la part de la Russie une menace formelle pour la-paix de la civilisation et le libre développement de l'avenir en Extrême-Orient. « Le Japon a pour le nouveau gouvernement provisoire de la Russie la plus grande amitié. Il ne craint pas la Russie tant qu'elle continuera à combattre pour la liberté. » Le malheur, c'est qu'il n'est pas du tout certain que les gens du palais <le Tauride soient sensibles à aucune espèce d'argument. — Stylo. Les intrigues allemandes au Congo belge WM CONFÉRENCE DE M. ROBERT WILLIAMS ' www- . M. Robert Williams, le grand colonia anglais, fondateur de plusieurs société e minières dans la Rhodésie et le Iiatangi i et promoteur du chemin dè fèr de Ben i guella, se trouvait récemment à Londres - oïi il a donné, au Royal Colonial Institute - une des conférences les plus intéressante. s qu'on ai jamais entendues aU sujet de l'A i frique Centrule. Cette conférence, le XX , Siècle l'a signalée il y a quelque temps t - ses lecteurs en attirant leur attention su: - ce qui y était dit au sujet de Morel et d> s la Congo Reform Association. C'est qu'elU présente, en effet, pour nous au t très Belges un intérêt de premier ordre i parce qu'elle met en pleine 'lumière les in ; trigues de l'Allemagne contre le Congt ; Belge, notamment la part prise par noi - ennemis à la campagne contre les préten - dues atrocités congolaises et le profit qu">U . en escomptaient. Jamais oyi n'a décrit plui clairement le long effort souterrain dv Kaiser pour détruire l'œuvre de la conférence de Berlin, spolier la Belgique et re manier à son profit la carte de l'Afriqiu centrale ; jamais non plus on n'a fûrmuh plus clairement contre les apôtres de le Congo Roform Association — Casemenl. Morel et les autres — laccvsaticra de fairf le jeu de l'Allemagne, de s'êtïe mis à .sort ' service. Tel qu'il a paru dans le Weeckly Timef du 11 mai, l'exposé de M. Williams nom paraît être — jusqu'à l'acquisition det preuves matérielles qu'on trouverai t sam doute à Berlin — un document décisif. ■ Nôus en donnons ci-dessous le passage le ■ plus important. Après avoir raconté com-i ment, il obtint clu roi Léopold II les eon-• cessions minières du sud du Katanga et insisté sur les promesses de riche dévelop-. peinent industriel contenues dans les gise- ■ ments de cette province de notre colonie, 1 M. Williams poursuit en ces termes : « A l'époque où furent faites ces déeou- ■ vertes, l'intention die Cecil Rhodes était de porter son chemin de fer du Cap au Caire l à l'extrémité méridionale du lac Tangon-f nycka et d'utiliser, dans sa route vers Je i Nord, les quatre cents milles.de voie d'eau du lac. Mais l'Allemagne fit échouer son , plan en refusant ele reconnaître la cession . de la bande de territoire congolais entre le > lac^ Tang^anyka et le lac Kivu accordée me à l'Angleterre par le roi Léopold afin de permettre à Rhodes de continuer son che-1 min ele fer. La raison de ce refus, nous lo. conmiaissons tous : Y Allemagne avait déjà jeté les yeux sur le Congo. « Rhodes aurait aimé tracer sa ligne à travers l'Etat du Congo, et il tenta de négocier dans ce but >avcc le roi Léopold ; ' maiS il échoua, et me proposa d'aller moi-, môme trouver le roi dans le but d'acquérir ; re dfr>it de construire le chemin de fer du , Cap au Caire à travers l'Etat du Congo , jusqu'au Nil. « Je consentis à le faire pour Rhodes, h condition que de son côté il obtint pour moi de la Compagnie concessionnaire l'as-, surancé écrite que leur voie ferrée s'éten-; drait jusqu'à la frontière du Congo. A cause de cet écart du tracé, je demandai aussi l'auitbrisation de fonder la ville-ter-minu& de leur lign/e, à la frontière du Congo au lieu de l'extrémité méridionale du lac Tanganvka, ainsi qu'on l'avait d'a-; bord projeté. Ayant reçu sur ces questions des assurances écrites, je plaçai tout lo dossier sous les yeux du roi Léopold, qui me donna .personnellement, le droit de construire une voie ferrée à travers l'Etat du Congo depuis la frontière de Rhodésie jusqu'au Nil. J'ctffris à Rhodes le bénéfice ele cette concession et une large part do mes droits miniers, afin de l'assister financièrement dans l'a construction du chemin de fer. Mais M. Beit, qui était derrière Rhodes, exigea une participation si exces* sive aux droits miniers du. Katanga — non seulement aux miens, mais à ceux du roi Léopold — pour prix de la prolongation du up oiarçuojj ei «?jibsnf Ja j ap uiuiaxp. Congo, que les Drojet-s tombèrent.

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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