Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1918, 18 Janvrier. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 29 juin 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/b56d21sh34/
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LE XXE SIÉCLE QUOTIDIEN BELGE Directeur : Fernand N EU RAY -■1 PARIS 3, Place des Deux-Ëcus, 3 Téléphone i Central 3$»04 PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de Publicité iO, rue de la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. LE HAVRE 28ter, Rue de la Bourse, 28ler Téléphone : G4 Beige ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestre Angleterre .. 2 sh. 6 d. par mois — .. 7 sh. 6 d. par trim. Autres pays. 3 fr. par mois — . 9 fr. par trimestre m f ' TO,,PafifflSIïMNSÏ8ïElISE" les socialisé anglais pour l'internationalisation des colonies Cette proposition, qui ferait le jeu de 1 Allemagne, a eu pour inventeur le fameux congophobe E. D. Morel! Dans son assemblée générale du 28 décembre dernier, le Congrès du Labour /Party et des Trade-Uhions a approuvé à line grande majorité un mémorandum sur les buts de guerre à la préparation duquel le comité exécutif du parti travailliste s'occupait depuis le mois d'août dernier. Ce mémorandum préconise, entre autres (réformes, l'internationalisation des colonies de l'Afrique équatorïale qui formeraient, ou rautorité de la Ligue des nations, un seul Etat indépendant et neutre. Ce rêve, dont nous avions déjà relevé le caractère étrange, sir Harry Johnstçpi l'a dissipé par un magnifique article paru le ô janvier 1918 dans la Daily Chronicle qui a ouvert ses colonnes à là discussion de cette question. « Plutôt que de voir exécuter cette PROPOSITION .MONSTRUEUSE, dit-il, je préférerais restituer les possessions allemandes à l'Allemagne, connaissant les risques qui en dépendent. » « Proposition monstrueuse » ! Le Labour Party y a-t-il réfléchi,en effet? L'internationalisation des colonies africaines nabouti-? irait à rien moins qu'à dépouiller non seulement l'Angleterre, mais aussi la France, 1 Italie, le Portugal et la Belgique des possessions qu'elles ont acquises au prix de sacrifices et d'efforts considérables. Le coup serait surtout sensible à la Belgique (et au Portugal qui y perdraient le seul champ ouvert à la colonisation de leurs peuples, et ce serait vraiment une façon ibien amère dè les remercier du dévouement qu'ils ont apporté dans la lutte contre l'en-*i«fci commun. 1 t . Sic Harry -Johnston a .des panoles émues ' pour déplorer le sort ainsi fait à la Belgique : « La Belgique devra sacrifier, dit- ; il, tout le bon travail et la prospérité lion- : nête résultée die l'entreprise splendide de ses pionniers et de l'alliance étroite qui est 1 nés entre les indigènes et leurs instruc- 1 teurs et gouverneurs belges. » On ne peut mieux poser la question, et aucun Belge ne restera insensible à l'hommage ainsi ^endxi par l'éminent colonial à l'œuvre civilisatrice de notre nation au Congo, r* ■ * * . La Belgique a donné ses enfants par milliers pour ouvrir à là civilisation les vastes champs qui lui étaient confiés. Elle a fait disparaître la traite des noirs. La < ; lutte qu'elle a entreprise contre la maladie Bu sommeil a ehràyé ce terrible fléau. &Ué a couvert le Congo de missions, d'é-^aies, de lazarets et d'oeuvres de tout gen- I Des chemins de fer, des routes, des ports ] ont été créés avec l'aident de la nation. Le ( Commerce, auquel le monde entier pouvait £ librement participer, commençait à s'épa- ( nouir. Attaquée lâchement, là comme en f / ! Europe, par son puissant voisin de l'est, i . f elle a su défendre le patriotisme national i $;vec l'énergie et le bonheur que l'on sait, fit, pour la récompenser de tous ces sa- | crifices, on la priverait de passer désor- ' mais la main à une collectivité internatio- ( calé mal définie ! 1 Non ! la morale se révolte contre une pa- r reille éventualité, et, comme le dit sir Johnston, mieux vaudrait^ rendre à l'Allemagne ses colonies que cTe perpétrer une pareille injustice. ( ^ Dans des questions aussi graves, il est i Sbon de dissiper toute équivoque. Le Labour 1 Party, qui, par ailleurs, dans le même do- 1 cument, exprime à la Belgique un intérêt 1 évident, n'avait sans doute pas entrevu cet J aspect du problème colonial. Mieux infor- i jné, il saura, nous en avons confiance, en v élaguer tout ce qui heurte la justice et £ l'équité* En tout cas, il importe qu'on le I sache, la Belgique s'opposera de toute son énergie à ce qui ne serait pas autre chose qu'une spoliation ca<ractôrisée. L > La conception de la politique coloniale du Labour Party ne heurté pas seulement l'équité, elle choque aussi le bon sens. Elle conduirait les nations aux déceptions les i plus a in ères et les plus préjudiciables à ' la civilisation. Les colonies tropicales ont « besoin, pour prospérer, d'une autorité for- r lté, vigilante, attentive aux mille problèmes J que soulève la colonisation ; cette autorité t jne se conçoit pas dans la forme d'interna- j ^ionalisation rêvée par le Labour Party, j' ; où la responsabilité, l'émulation, l'intérêt, j »ref,- tous les moteurs du progrès, feraient défaut. Aussi, le plus clair résultat serait-il que, moins de dix ans après l'instaura-i Jion d'un pareil régime, les peuplades de J, I j Afrique centrale seraient retombées dans : la sauvagerie, dont à grand'peine on par- " venait à les dégager ; les coutumes bar- " ! Gares refleuriraient de plus belle, et le commerce de3 nations, privé des moyens ^ de pénétration nécessaires, s'éloignerait de ?. I contrées redevenues inhospitalières. V >. A moins que !... à moins qu'un puissant f partenaire de cet agglomérat du gouverne- E orient international n'absorbe, petit à pe- a, *it, à son profit, toute l'autorité et ne pro- • Jlame un beau jour : « Le gouvernement n e international de l'Afrique, c'est moi. » Et 11 fious connaissons le puissant partenaire 81 capable de jouer ce rôle ; il s'appelle l'Ai- F Jfmagnè. Si bien qu'en dernière analyse, fi «internationalisation de l'Afrique pourrait a £ l'avoir pour. aboutissement que cl'assurer a l'Allemagne la mainmise sur l'Afrique C( centrale tout entière. Il est, en tout cas, l] L- curieux de noter que le plus ardent prota- ti ig ^oniste de la formule, son inventeur mê- Pour les prisonniers || de guerre « SEUL, LËUR INTERNEMENT EN PAYS NEUTRE RESOUDRAIT LE PRO «BLEME », dit un député français Revenant sur la question débattue il ; a quelques jours au Paa-lement français le docteur H. Doiey, député, président il< la Commission d'hygiène publique, préco nise dans le « Matin » l'internement, ei pays neutre, de tous les prisonniers di eu guerre. M .Doizy s'appuie sur les témoi ghages des prisonniers français évadés ur tous démontrent dans quelles condition; pi | lamentables — ^au point de vue hygiène e alimentation — vivent ces hommes dépri ■>. més par les fatigues de la campagne. (Le* our témoignages de prisonniers belges, publié: t ^ par le « XXB Siècle », sont, hélas ! tou sur aussi affirmât ifs). Et le député français uel conclut en ce3 termes, auxquels nous nou; ;ste associons. '• La guerre est la guerre certes, et ses fîmes res tes répercussions sont, multiples. Mais cetti île- guerre a une durée inattendue : les neutre, me- ne comprendront-ils pas qu'elle leur ifmpoà na. des devoirs insoupçonnés auparavant ? Nou tre souhaiterions que toutes les Croix-Rouges de • , ' belligérants et des pays neutres se ihissen -d'accord pour proposer l'interneihent de tou 1 a les .prisonniers français en Suisse, de tous le i le prisonniers anglais et allemands aux Pays qui Bas. etc. Quel gouvernement, oserait refuse je de semblables propositions nettement formu lées ? Quel gouvernement oserait, refuser d-ja nourrir ses ÎDrisonniers, de pourvoir à leu. , r logement, de payer leur entretien et leur sur 1,1 e* veillance ? an- L'internement en pays neutre est la seul* lies solution possible au douloureux problème de prisonniers de guerre. Voudra-t-on y songe mr enfin' quelque tardive que soit l'heure ? tio-2_t i - | ECHOS Le fue les mémoires de M. Brand-ll'bitlocll lrs En plus d'un rapport officiel sur les on atrocités allemandes en Belgique, M ,nj Brand Wihitlock, ministre des Etats-Uni? jn. près le. gouvernement belge, va publiei des mémoires qui paraîtront en Améri que. Ces mémoires partent d'août 1914 â ijj. avril Kl?, date à lâtfuélls M. Érand'Wlilt Ut. iock. dtut, quitter la Belgique, son pays Jn_ ayant déclaré la guerre à l'Allemagne. Or (ie devine le grand intérêt que présenteront est ces mémoires pour l'histoire du pays oc- ne- cupé. ÎUt «VWWi Mort d'un gouveriieur belge ci- On annonce la mort du baron de Pit-teurs Hiegeart, gouverneur du Limbonrg, décédé à Bruxelles, le 23 décembre 1917, à l'âge de 83 ans. ul- Le défunt avait rendu de nombreux ser-js- vices au pays au cours d'une longue car-, a rière où il s'était concilié les sympathie? La de tous. lie www Vne société espagnole de bienfaisance în- au Havre Sous le haut patronage de S. É. M. le j marqu/is de Faura, ministre résident et de Mme de Arias-Salgado, il a été fondé au Havre une aissociation philanthropique >a- dénommée « Société Espagnole de Bien-en faisance » dont le président effectif est M. le consul d'Espagne. '■t Les Espagnols résidant aui Havre et sa- .s îes envil>on9 sont très instamment )i- Pr^s. d'assister à rassemblée générale 10- constitutive de la Société qui aura lieu à l'Hôtel de Ville (Salle des mariages) le dimanche 20 janvier, à trois heures après-midi.'ir le- ne Le plus beau cadeau de Noël et du Jour de l'An à faire aux 'st militaires au aux jeunes gens, sera un appa-ur reil photo. Le PHOTO-PLAIT 37, rue La [o Fayette, à Paris, vient à cet effet d'éditer un ,êt magnifique Catalogue pour 1918 qui est en-t voyé gratis, sur demande, contre 0.25 pour frais de port. Cette Maison Se charge des »- développements de pellicules, tirages d'énreu--n ves. agrandissements. PHOTO-PLAIT expédie et partout. Magasins de vente ouverts les le Dimanches et Fêtes, de 9 heures à midi. )h se VWVW —— , , |e LIRE EN 2> PACE : j* LA VIE MILITAIRE à me, n'est autre que le fameux congophobe * E. D. Morel, dont on connaît le dévoue-fp men' aux intérêts de l'Allemagne. On en trouve l'inspiration dans son livre : Africa „ & the pcace of Europek publié au début de >' l'année 1917. * rit v» 4 Si une réforme dans la politique colo-|e n.ale doit sortir de cette guerre, c'est pré-1S cisément. de dégager les possessions colo-niale.s de tout ce qui rappelle l'internatio-nalisation. Elles en ont fait une expé-le rience fâcheuse. L'acte de Berlin, Êe n'est )s pas douteux, a nui au développement des , colonies qui y étaient soumises, èt la nation qui commençait à retirer du régime 4 économique qu'il a institué le maximum d'avantage, c'était l'Allemagne. Quelques ' années encore, elle était maîtresse du mar-ohé du centre de l'Afrique. Cette expérience lt ne doit plus être recommencée. Que les nations prennent des garanties pour as-;e surer le respect dè la civilisation eh Afri-j, que, d'accord ; mais que chacun reste maî-a tre chez soi. Le progrès est à ce prix, et j[ i ce prix seulement. 11- Injustice, chimère, duperie, voilà donc te ce que contient la formule du Labour Par-5, ly. Mais celui-ci a trop le sens de la poli-i- tique et de la justice pour y persévérer. H ' XX. aa——■■■—— i i iM i m jMmmar——" les ' affaires t'Iatellipes avec l'eineai ■ ei frante ■ M . m RUE ui h ETÊ OFEÉ A MIS jeudi UNE NOUVELLE ARRESTATION ! M. Priolet, commissaire du camp retran- ! ché de Paris, s'est présenté jeudi matin au domicile de M. H an au, publiciste, de nationalité italienne, rue Thimohier, 5, à | Paris, à qui il a donné connaissance d'un j mandat d'amener, délivré par le 3® conseil tle guerre. M. Hanau a été amené au Pu-lais de justice, où le lieutenant Jousselin lui a signifié qu'il transformait le mandat d'amener en mandat d'arrêt et lui a fait subir un interrogatoire d'identité. L'inculpé n'a pas encore fait choix d'un avocat, i/oïïicier rapporteur ayant signé un ordre d'écrou,'M. Hanau a été conduit à la Santé.Il est inculpé d'intelligences avec l'ennemi, à raison de tractations avec le kihédive Abbas Hilmi, après que ce dernier eut. cessé d'être en relations avec Bolo pacha. M. Hanau, âgé de quarante-cinq à cinquante ans, est issu d'une famille très honorable de Milan, où il a actuellement un frère médecin et un cousin très riche. 11 avait épousé une Italienne ; il a un fils âgé de dix-huit ans. Depuis quinze ans -environ, il habitait Paris, où il était le correspondant du Se-colo XIX, de GêneS ; il avait fondé ces temps derniers une agence de renseignements italienne, dont il donnait les feuilles à certains journaux français. En outre, correspondant pour la France de l'agence italienne Ricardi, qui s'occupe d'introduire en Italie les pièces dramatiques françaises, il était très connu dans le monde des auteurs et des théâtres. M. Hanau avait été entendu récerçment comme témoin dans l'affaire Bolo-Caval-lini.Quel rôle a joué le correspondant du Se-colo XIX ? Est-il entré en rapport avec l'ex-khédive directement ou par l'intermédiaire de Cavallinir? se demande le Temps. On se demande, dans les milieux italiens à Paris qu'il fréquentait, si M. Hanau ne fut pas enrôlé inconsciemment — car il SëRlblait être très patriote — par Ca-vallini.Une chose reste : c'est que Mme Ilanau, très Souffrante, étant en traitement à Mon-treux, son mari fit, à différentes reprises, notamment »en 1915 et 1916, des voyages en Suisse. L'AFFAIREGAILLAUX A L'INSTRUCTION Le capitaine Bouchardon a recueilli ce matin une déposition importante, paraît-il, celle d'une dame dont le nom est tenu secret. D'autre part, le lieutenant Bondoux a reçu M. Dubarry, qui a été amené à s'expliquer sur les conditions dans lesquelles il a fondé le journal le Pays. L'OPINION AMERICAINE New-York, 17 janvier. Le New-York Times consacre un bref } Un député français arrêté par les boches pour avoir aidé des soldais belges a i Des rapatriés ont fait connaître au - Journal des Réfugiés du Nord, l'arres-g tation par les Allemands de M. Sor- - riaux, député du Pas-de-Calais, accusé e d'avoir favorisé l'évasion de militaires 3 belges. Plusieurs autres personnes auraient été arrêtées en même temps que lui. » www — I AU FRONT FRANÇAIS 14 heures. i Nuit calme sur Vensemble du iront, sauf i dans le secteur de Maisons-de-Champagne, 3 ainsi que dans la région à Vouest des monts où l'artillerie a de part et d'autre fait preuve d'une certaine activité. Sur la rive droite de la Meuse, une pa- • trouille allemande qui tentait d'aborder • nos petits postes dans la région de Soma- - glïeux, a été dispersée par nos feux. Dans - h soirée d'hier. nous avons, à l'ouest de ■ la tranchée de Calonne (secteur des Epar-t ges), exécuté un coup de main qui nous a i permis de pénétrer profondément dans les positions allemandes. Leur incursion faite, nos troupes sont rentrées indemnes dans leurs lignes. 23 heures. Activité des deux artilleries au sud de Saint-Quentin, dans la région de la Main de Massiges. Journée calma sur le reste du front. Le 16 janvier, notre artillerie a contre-battu efficacement plusieurs batteries ennemies actives contre nos organisations des régions de RamscappeUe et de Dixmude. Nous avons canonné des tranchées ennemies ainsi que des fermes occupées par l'ennemi en bordure de l'Yser. Faible activité d'artillerie le 17, éditorial à l'arrestation, de M. Caillaux. Il ( écrit : « Un homme moins courageux que M. Clemenceau aurait hésité à augmenter les : difficultés et les embarras de sa situation politique en recourant aux moyens extrêmes à l'égard d'un adversaire aussi puissant que l'est encore le mystérieux personnage enfermé aujourd'hui entre les quatre murs d'une prison. Pendant des années, M. Caillaux a été une figure cynique de la vie publique en France et il n'a cessé d'être l'objet des plus, graves soupçons. « Les pacifistes seront pour lui parce que sa défense consistera à dire qu'il a travaillé pour la paix et les pacifistes se soucient peu de savoir quel prix il était-prêt à recevoir pour traîhir la France et ses alliés. Un point qui n'est pas encore éclairé est celui de savoir si Caillaux était pour l'Allemagne ou seulement contre l'Angleterre. Mais la question n'a pas d'intérêt, En France, comme ailleurs, on considérera que le résultat est le même dans les deux cas. » CE QUE DISENT LES AMIS DE M. CAILLAUX Les documents publiés aux Etats-Unis 3nt produit en Amérique, en Angleterre et m France une vive émotion. Les amis de M. Caillaux les déclarent sans portée ; 'un d'eux a fait à un de nos confrères le la Presse les déclarations suivantes : — Intelligence avec l'ennemi : quelle plai-;a nterie ! Les document s de Bernstorff, au contraire, prouvent à l'évidence que si M. >aill.aux n'a pas repoussé avec grossièreté les : politesses indirectes » de la diplomatie allemande, « il a montré une entière prudence, , sachant que le gouvernement français le faisait surveiller. » Donc, peiuS de tractations î pas de conversa- ■ ions, même d'une manière indirecte, mais < me fin de non-recevoir, courtoise peut-être, < nais •catégorique. i Le comte de Luxbourg, dont on connaît la l( rès grande vanité et le tact assez borné, a •oulu se donner un rôle qu'il n'a du reste pas >u pousser jusqu'au bout. Dans le second message, on voit que l'on ] cherche à capturer le navir e « Araguya » qui | 'amenait M. Caillaux en France et "l'on dit c lue cette capture serait « très désirable » en " ,'isant les documents très importants que ce ( ïavire transporte ; et ce n'est qu'ensuite que t e cûblogramme signale la présence die M. 1 l'aillaux à bord. Or, je vois qu'une agence ( iffirme que ce mot « désirable » doit être le . 'ésuiltat d'une erreur de transmission, car le îiot. « indésirable » semblerait mieux s'appli- 1 Iùer. 1 Evidemment, cette explication simplifierait t out pour les ennemis de M. Caillau.x. Elle l'auraiit qu'Un petit défaut : ce serait d'être '.ontra'i.re à la logique et à la vérité. M. et Mme Caillaux ont, «du reste, depuis plusieurs jours, rétabli l'exactitude -de ce qui .'est passé en Argentine, Toujours l'ancien ^résident du Cdnseil a (refusé les offres de conversation qui lui furent faites par M. de .uxbourg aussi bien que le sauf-conduiit qu'il uii aurait offert en cas d'attaque par un croi- c eur allemand. c Les documents de New-York constituent i lonc, et venant de nos ennemis, une preuve îomplète de l'innocence ide M. Caillaux. c « Les élections espagnoles s seront sincères» DÉCLARE LE GOUVERNEMENT LES CONSERVATEURS APPUYERONT u LE MINISTERE ACTUEL Madrid, 16 janvier. Dans un communiqué officiel, le gou é vernement garantit la stricte légalité de; s prochaines élections. « C'est l'action seule des citoyens et non celle du gouvernemen e qui déterminera da constitution de la future Chambre, Les gouverneurs de pro vin ces devront s'abstenir de toute inter , vention dans les élections. « Les conservateurs, dit le « Heraldo > sont bienvieillants pour le gouvernemem actuel. M. Dato est disposé à arriver i une entente avec le gouvernement sans sacrifier l'indépendance de son parti. » '— -•'VWtVV - - ■ ■ » ; AD FRONT BIUTANNIOUE e Après-midi. Nous avons exécuté avec succès, la nuiI " dernière, un coup d,e main au nord di r Saint-Quentin. < Activité de l'artillerie allemande dans l( s secteur d'Y près. e Aucun autre événement important à si '■ gnaler. 22 heures 15. Au cours d'un coup de m'ain exécuté c( s matin par l'ennemi sur un de nos postes à l'est d'Epéhy, quelques-uns de nos hom mese ont disparu. s La pluie qui n'a pas cessé hier a-arrêtt i toutes les opérations aériennes. Dans la nuit du 16 au 17, malgré le tre: mauvais temps, nous avons jeté des bom bes sur les importantes voies de garage di Bernsdors (48 kilomètres sud-est de Metz' ' et sur les voies ferrées au sud de Metz. s Tous nos appareils sont rentrés in ■ demnes. 1.WVVV r ~ M. Rspouiis, ministre d'Etat sans porte feuille, remplira Les fonctions de Président dt Conaei'l en l'absence de M. Venizelos. LA COISTITÏÏÂMTE doit se réanir aijiFi'iii ; âtopÉs Les divergences s'accentuent entre Vienne et Berlin La Constituante se réunit à Petrogràdi aujourd'hui 18 janvier. Quatre régiment; ayant demandé ù participer à la inanifos I tation projetée à cette occasion, jLénirn qui connaît mieux que Keransky la valeui d'une bonne précaution a mandé à ï'étro grade une division lettone, dont le pu i maximalisme est de tout repos. 1 A Brest-Litovsk, entre l'astucieux voi Kuhlmann et le fourbe Trotskv, la comédii continue, pour la galerie. Le premier i ~s l'air d'arracher au second qui se défend ' les concessions les unes après les autres 1 les deux négociateurs pourront ainsi s: 1 targeur auprès de leurs natiotnux des '.if ficultés rencontrées et surmontées; et ains sera dissimulée la coliusioti entré le bol ! chevisme et l'impérialisme. J On insinue que l'arrestation du minis 1 tre de Roumanie a été demandée pai ; Trotsky à l'instigation du Prussien; or ; connaît l'importance que celui-ci attaoni ; à la « prise d'otages ». ' A Berlin, rien de bien neuf. Le Kaiseï ^ semble se confiner dans un silence et i.n< ' expectative prudents. Le chancelier Hert . ling va jouer son va-tout : or. annonce pour aujourd'hui vendredi, le discou:'< qu'il doit prononcer devant la commissioi permanente du Reichstag et qu'il a diffère jusqu'ici. Nous signalions hier un côté intéres sant de la crise : la tension qui sembli se produire entre Berlin et Vienne. Les dé pêches trous apportent la confirmation d( certains froissements entre les deux capi 1 taies. A vrai dire, l'initiative ne vient pa» de Vienne. L'Autriche est trop inféodée è la politique allemande pour avoir de telle: audaces. Mais l'opinion et la presse vieil noises ont bâti des châteaux en... Pologne sur la foi de3 accords austro-allemand; concernât l'Est et sur l'espoir d'une pato prochaine. Les pa.ngennauistcs triom pliants voudraient revenir sur les concos. sions faites à une heure grave. Hanté-d'autre part du rêve du Mittel Europa, il< cherchent à obtenir l'accord douanier si profitable à l'industrie allemande mais contre lequel bien des résistances se rencontrent parmi les sujets de Charles Ier. I.e champion du pangermanisme est pour l'heure à Berlin le prince von Bu lolow. Vienne craint de lui voir échoir la succession du catholique sud-iillemand comte Hei'tling.» Tout en se gardant d'attaquer de front la politique dictée à Guillaume Il par son état-major, l'officieux « Fremdenblatt » s'en prend avec acrimonie à son candidat à la chancellerie. Ceci diminue un peu les chances du prince v>n P.ukiw, mais nous réserve peut-être des développements curieux. _____ FERCY. LES S0a.DATS ENVAHISSENT L'AMBASSADE D'ITALIE A PETROCRADE Petro:grade, 15 janvier. L'avant-dprnière nuit, un groupe de soldats armés a fait irruption à l'ambassade d'Italie, rue Morskaya, et a pénétné da:is la cave qu'il s'est mis en devoir de piller après avoir bousculé les domestiques qui cherchaient à s'opposer à leur tentative* De l'ambassade on téléphona immédiatement aux autorités maximalistes qui envoyèrent aussitôt un détachement de gardes rouges. Ceux-ci mirent en fuite les pillards, non sans échanger avec eux une courte fusillade; une vingtaine de pillards furent désarmés et arrêtés. Au cours de la réception du corps diplomatique qui venait protester contre l'arrestation de M. Diamandi, Lénine a exprimé hier ses regrets de l'incident au chargé d affaires d Italie,l'assurant que des sanctions seraient immédiatement, prises contre les coupables. CONVERSATIONS CONFIDENTIELLES ENTRE LE COMTE CZERNIN ET LES DEPUTES UKRAINIENS Berne, 1? Janvier, On mande de Brest-Litovsk au Bureau de Correspondance Viennois à la date du 16 janvier : « Par suite d'une indisposition du comte Czernin, la conversation confidentielle qui avait été projetée avec les délégués ukrainiens a eu lieu à son domicile particulier. Elle a. duré une heure et demie. Les délégués allemands y ont pris part. Cette eon-versation a conduit à un accord de principe sur les relations .politiques à venir des puissances centrales et de l'Ukraine. Ces conversations confidentielles doivent se poursuivre demain et porter sur les questions économiques. On attend à bref délai que ces conversations nréparatoir^s et confidentielles consacrées aux questions de principe prennent fin pour qu'on puisse passer à l'examen des problèmes de détail. » — (Radio.) LE TURKESTAN PROCLAME LU) AUSSI SON AUTONOMIE Stockholm, .17 j anvier. I.e Bureau d'informations ukrainien publie la déclaration officielle suivante : « Le Conseil de la Nation à Kief a été avisé de la proclamation par le Turkes-tan d'une république autonome alliées à la grande république démocratique fédérale de Russie. Le Congrès, général et extraordinaire des Mahométans du Turkestan a nommé uo eTu.iver.oetnsjit provisoire. — (Radio.) Les reformes nécessaires 11 faut matire fin an règne des irresponsabilités Entre de nombreuses lettrés d'approbations que nous a values notre récent article sur la régne des irresponsables, retenons pour aujourd'hui la lettre suivante que nous adressa un de nos abonnés à qui la, vie a donné una grande expérience des affaires et de l'admi. nistration : Tout ii fait d'accord avec, votre article! Le Règne des Irresponsabilités. Les fonctionnaires, qui n'ont que le mot responsabilité en bouche n'en ont aucune ; quand, ils font des bêtises, c'est nous qui les payons... Le seul remède vraiment efficace, c'est la responsabilité directe de chaque fonctionnaire. Quiconque se croit lésé par un employé public l'assigne directement devant le tribunal qui juge et condamne à la réparation. Il faut absolument faire disparaître de notre législation, à cet égard, le principe de la séparation du pouvoir judiciaire du pouvoir exécutif; Le juge ou le tribunal examinera si l'employé a fait son devoir et éventuellement quel est le dommage qu'il a occasionné. Ce principe doit être poussé à l'extrême : droit au citoyen d'intervenir pour la sauvegarde de l'intérêt public par la citation en justice.Et que l'on ne craigne pas l'envahissement du prétoire : le ju^e peut toujours allouer des dommages-intérêts pour action téméraire et vexatoire. Aussitôt que les administrations et les fonctionnaires ne pourront plus s'abriter derrière « le fait du prince », qui rend toute la justice incompétente et exclut de tout recours et de toute réparation la victime des abus les plus criants, on aura une garantie contre les mauvaises gestions. Ajoutez à cette réforme celle de l'avancement des fonctionnaires par examen et non plus par ancienneté, examen sérieux et démonstratif des connaissances requises pour les fonctions supérieures; et celle de l'âge minimum de 25 ans pour l'admission à n'importe quelle fonction officielle, afin d'avoir des fonctionnaires ayant quelque contact avec la vie réelle. Refusez enfin aux fonctionnaires le droit de vioter aux élections pour les corps dont dépendent leurs services — pourquoi nommeraient-ils leurs patrons ? — de façon que les employés de l'Etat ne choisissent plus .les députés et les sénateurs, ni ceux dès provinces et des communes 7es~con* seillers provinciaux ou les conseillers communaux.Moyennant-ces trois réformes, toutes aussi justes qu'inattaquables et bien simples à introduire dans notre législation, l'irresponsabilité l'onctionnariale et les plus dangereux tripotages électoraux auront vécu. \\ \\\x " ■ 'f La protestation des peuples martyrs UNE ENSPRESStONNANTE MANIFESTATION EN L'HONNEUR DE L'ARME-NIE, LiE LA BELGIQUE, DE LA POLOGNE, DE LA ROUMANIE, DE LA SERBIE ET DE LA SYRIE Jeudi après-midi a eu lieu dans le grand amphithéâtre de la iSorbonne une manifestation organisée par le comité « L'Effort, de la France et de ses Alliés » pour-faire entendre « la protestation des peuples martyrs ». M. "Gaston Doumergue, sénateur, ancien président du Conseil, présidait assisté du baron de Gaiffier, ministre de Belgique à Paris et de M. Cvijie, de l'Académie de Serbie. Celui-ci a parlé en» termes émouvants de son malheureux et héroïque pays et on a entendu de même M. Antoni Potocld sur la Pologne, Mlle Hélène Vacaresco sur la Roumanie, M. Chekri Ganem sur la Syrie, M. Tchobanian su ri'Arménie et M„ Dumont-Wilden sur la Belgique. Notre distingué confrère a rappelé que la réponse du gouvernement belge à l'ultimatum allemand fut la protestation première du droit contre l'abus de la force. Cette protestation du gouvernement, des juristes, des diplomates fut ratifiée par le peuple entier et depuis p-lus de trois ans que dure leur occupation, cette protestation persiste, toujours aussi ferme, toujours aussi éloquente, malgré les exécutions de plus en plus nombreuses par lesquelles les Allemands font expier aux Belges le crime de patriotisme. Bien que, selon leur méthode invariable, a dit notamment M. Dumont-Wiiden, les Allemands aient essayé de réveiller à (eur profit toutes les querelles qui divisaient les Belges, et notamment cette irritante question des langues, qu'un peu de bonne volonté mutuelle résoudra facilement, j'en suis convaincu., quand les Belges seront seuls à s'en occuper, ils n'ont pu .gagner à leur cause que quelques ratés de la 'politique, quelques aigrefins de' la basse presse, quelques fonctionnaires besogneux qu'ils ont achetés à prix d'or : misérables traîtres et pauvres gens qui, déjà plient le dos sous le mépris public. L'ensemble de la population reste inébranlable, et il n'en faut pour preuve que les cris de haine et de colère que cette attitude arrache périodique, ment à tous les gouverneurs, à tous lés fonè. tionnaires allemands qui se sont, usés à essayer de la mater ou, de la séduire. Elle se groupe autour de quelques grands citoyens devant qui nous avons à nous incliner très bas. ; elle écoute ia voix de cet admirable Cardinal Mercier, qui est non seulement le. chef de son Eglise, mais aussi, pareil aux grands évêqiies de l'époque des autres invasions germaniques, le chef, le protecteur spirituel de tout le peuple. Elle suit la trace d^ l'héroïque bourgmestre de Bruxelles Max, à. qui "M. Galli rendait ces jours derniers au Palais-Bourbon un éloquent, hommage et de son successeur. M. Lemonnier, qui lu.i aussi expie son patriotisme dans les prisons d'Allemagne. Elle se serre autour de ces héros obscurs qui ont payé de leur vie, et qui payent^ encore de leur vie le crime de servir leur pays sous le joug étranger. L'assemblée a manifesté par de chaleureuses acclamatioins sa 6vmpathift envers notre pavs. I riVENDRËbT Ï8 ,fA!\'VÏEîî'l9l?;. ■ ■ ir?.^> v , '> tî<3 TV.U'Hi'&iro i 10 cdïïtlfàïes - rr ^ - QUATRIEME KSREE. . Ks §083. , .rr

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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