Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1915, 26 Mars. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/1j9765bb36/
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20e ANNEE. — Série nouvelle. — N° 135 iniiT*an>ir ———embwp—» 11 M.IUM J. Le numéro "i 10 Centimes Vendredi 26 mars 1915 rn -irff 11 I îfi. RÉDACTION & ADMINISTRATION ÎUte: rue d8 la Bourse — LE HAVRE Téléphone: Le Havre 11" 14.05 Directeur : FIE1AH9 81UMÏ foutes les communications concernant la rédaction doivent être adressées p8'",rue de la Bourse, Le Havre. LONDON OFFICE: 21,Panton Street (Broadmead House) LE XXe SIÉCLE ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois. » 7 fr. 50 par trimestre HorsFranoe.. 3 fr. » pan mois. » .. 9 fr. » par trimestre Angleterre 2 sh. 6 d. par mois. » .... 7sh.8 d. par trimoatre PUBLICITÉ Correspondance de réfugiés et communications personnelles ; Sur le Continent: Les 3 lignes G fr. 50 La ligne supplémentaire 0 fr. 25 Angleterre : la ligne 3 cf. Quotidien beise paraissant au Havre Çà et là Une brochure a répandre La brochu» die M. Gfomdiys (Berger-Levraut, Nancy), que nous avons signalée, en lui empruntant quelques pages^ dans notre numéro du 17 mars, est un modèle du genre. (Pour la simplicité, le- calme, l'atmosphère de sincérité où bûigitienit toutes les pages, et cet <art accessible aux maîtres- uniquement de cjoawaincre, d.némouvoi'r, die passionnel* le lecteur sans lui faire le moins diu monde violence, eMe est incomparable. L'auteur est Hollandais, dfâgé mûr et donc deuix fois ras-11 a été le témoin direct des événements qu'il raconte. Ancien professeur d'université, sa dascipdîfaè scientifique, sa méthodfe critique, soin objectivité paraissent dans chaque ligne. Le « ïy était, telle chose m'advint » du fabuliste pourrait servir d'entôte à sa déposition,. Ajoutons qu'il est calviniste eit qu'il ne s'en cache pas. Quand, donc il énu-mère les violences. commises par les soldats allemands oon.t/re les pirêtres catholiques, Heur rage h détruire les statues .pieuses, à souiller et à dévaster les églises, impossible de sou|pçonniejr une complaisance, même secrète, même"inconsciente-, où la communauté d!e foi aiuradt la moindre part. Sa parfaite connaissance de l'ail émana lui et permis d'entrer' en conversation avec plusieurs officiers et soldats. Il en a rencontré de toutes les sodés, de bons et de méchante, de grossiers et de bien élevés, die féroces et d'aimables. Il a noté leurs sentiments, leur humeur, tous les- mouvements die leur âme. Ce qu'il sait d'eux, en bien comme en mal, il le dit simplement, sans rien omettre, sans jamais pousser le trait ou charger ta couleur. Personne, h notre connaissance, n avait encore décrit avec aiutant de finesse et un airt aussi parfait des nuances, la psychologie du soldat allemand. Petf*sonne non plus n'avait fait diu sac de Louvain un tableau enjissi minutieux, aussi vécu. M. Grondys a vu- l'armée allemande entrer & Louvain. Quand commença, dans la ville embrasée, l'exode de la population, il y était encore. Jour et nuit, il s'est promené partout. Pas un fait de son récit qu'il! n'ait vu de ses yeiux et contrôlé avec soin. Ce peuple, qju<e les reptiles allemands ont représenté comme une horde de francs-tireurs, apparaît dans son récit tel qu'il a été depuis la première heure d.e l'occuipation ennemie : un troupeau livré sans défense à des bouchers féroces. On peut dire que cette petite brochure termine, et définitivement, ce long procès, embrouillé, dians tous les patvs du monde, par Des Chieaneau au service de la kultuir allemande. Une ville innocente a été mdise à sac . sur l'ordre du commandement, non pas en punition d'un, attentat imaginaire et impossible à prouver, maiis en vertiu d'un dessein prémédité, qui était de frapper le pays de terreur et de paralyser ainsi toute résistance : pour n'être point formulée explâcite-meirtt par l'auteur, cette conclusion ne s'en impose que plus irrésistiblement au lecteur de bonne foi. Les dernières pages dépassent, en intérêt et en puissance dramatiques, les plus émouvantes tragédies. Si Mgr Ladeuze, recteur magnifique de Louvain, l'illustre professeur ■Gauchie et, avec eux, un grand nombre de prêtres voués atu supplice sont encore en vie, c'est à M. Grondys qu'on le doit. Son cœur et son ooitura.se, on le verra dans ce récit où brille par surcroît la plus admirable modestie, ne le cèdent pas à son talent, et ce n'est pas peu dire. Espérons que le gouvernement fera ton ce qu'il faut poiuir répandre, en Hollande, er Suisse, en Espaajae et en Italie, l'a brochure de M. Grondys. A ces flots de lumière pure il n'y a que les aveugles volontaires qu: pourront rêsilster. Un acte de courage D'après le Matin die Paris (numéro du lf mairs) M. Priim, ancien chef du parti catho lique d'u grand-duché de Luxembourg, c protesté, daims une lettre rendue publique contre les récentes et abominables déclara tiions faites par M. Erzberger, l'un des lea diers du Centre allemand. M. Erzberger, «u donna, jadis sa parole d'honneur à un rédae temlr du Journal île Bruxelles que les chef; diu Centre se lèveraient comme uu seu homme pour défendre la Belgique le jour of sa neutralité siérait seulement menacée exhorte aujourd'hui le gouvernement à hâte; te fin. die la guerre en... la rendant plus im.pi toyable erucore ! Dans te Grand-Duché, victime, aiuix vra lenoes près^ du même traitement que no tri pays et occupé toiu't enfer pair l'armée aile mande, il s'est trouvé un homme pour rele ver cette palinodie, pour dénoncer le carac tène monstrueux de ces excitations. Cet acte d'indépendance et de courage mé ifite plus qu'nme brève mention. Nous avon; reproduit aivec joie l'information diu Matin Nous croyons remplir un devoir en assura,n M. Priim die la reconnaissance de tous le Belges. Il était lié d'amitié, nous le savons, ave la plupart des personnalités diu Centre aile m,and, dlomt il appréciait fort l'activité se dalle. Leur Volksverein avait servi de mo dète à l'organisation populaire qu'il avai établie d'ans le Grand-Duché. Certains de se eimi» lui reprochaient même de regarde) avec trop die complaisance les hommes e {es choses de Berlin. Il n'en, a que plus di mérite à ramure aujourd'hui avec ses ami de la veille. Cette leçon sera-t-elle, comm tant d'autres, inintelli'gi'ble pour les cathe liqiuies d'Outre-Rhin ? En voyant M. Pruri se lever contre eux, au péril de son repos e peut-être de sa liberté,comprendront-ils enifii à quel point leur servitude vis-à-vis de l'Em pire a soulevé contre eux l'indignation die ftmes honnêtes et des cœurs droits 1 Nouis le souhaitons sans osier l'espérer. Encore la bataille de i'Yser M. Charles Le Goffic achève, dans la Rt vue des Deux-Mondes du 15 mars, son bri. tant récit de la participation française à 1 terrible bataille de I'Yser, gagnée par la p< tiite armée bri ge réduite à une sorxanta.in de mille hommes et fatiguée par une long» et fl'ifflcïte reliraite, sur des troupes aile mondes trois fois supérieures en nombre. Nous croyons nécessaire de renouveler ce propos les regrets formulés ici même [ y a quelques jours. Quand donc notre état-major donnera-t-il à des écrivains belges les ! moyens de raconter en détail les combats de géants soutenus par nos soldats, du 15 au 23 octobre 1914, pour barrer aux Allemands le ehemàm de Dunkarque ? Les 10 et 11 octobre, qwamd l'armée d'Anvers arriva dans la région d'Ostende, son apparence faisait craindre aux esprits les plue fermes qu'elle dût .passer en seconde ligne, pour se reposer et se refaire, pendant que des contingents franco-anglais airêteraiisnt l'ennemi. Deux jours après, la rapidité de l'offensive allemande l'obligeait à combattre toute seule^ soutenue uniquement par la brigade des fusiliers marins, qiui venait de perdre, à Meile, u-n cinquième envimon die son. effectif. Jusqu'au 23, efc résiste, dams des, tran- 1 chées improvisées, sous une pluie de 1er, , a.uix furieuses attaques die jeunes troutpes encadirées de, vétérans qui savent mourir 8 avec enthousiasme. Lancés en massens pro-fondes àtravers la mitraille, ces volontaires de Berlin tombaient en chantant de Wacht am Rhein. L'Yser forcé, une nouvelle bataille commença dlemère le talus du che- t] mîit. de fer, faible rempart contre un tel e ouragan. Les, Allemands ne le franchirent j amwis. Grâce à l'héroïsme de l'armée ]j belge qui perdit, en taiés et btessés, 15,000 hommes en qiuànze jouit®, ladirision Grosseti f] eut le tiemips d'arriver. M. Le Goiffic est muet, ou presque, sur les j prouesses des nôtres, ous avons dit que nous d ne le lui reprochons nas, et pourquoi. Nous ji ne lui reprocherons, touchant la deuxième à partie de son, récit, que de s'être mal renseigné sur la valeur de l'artillerie belge. Son. 1; dédain pioiur nos petits canons et leurs Ioks-votements n'est pias, justifié, bien loin de là. d Ces petits carnons, diu calibre de ceux de 1< campagne français, ne le cèdlent en rien, s pour là rapidité et l'afficaoilté du: tir, au 77 p allemand. Si nous prennes la liberté de redresser cette erreur, ce n'est pas pour -augmemtar la gloire <te nos soldats, qui n'auraient que ,plus de mérite à avoir contenu 150,CAO Prussiens avec l'appui d'une artillerie médiocre, mais dans l'intérêt de la vérité «uniquement. Aucune confusion n'eût été possible, répô-tons-le, si la bataille die I'Yser avait été racontée en détail par des écrivain® belges. Délicatesse... a —0— 6 La Gazette de Francfort accable de ses J railleries, kolossales comme une gaire aile- g mande, S. M. le roi dtes Belges. Elle l'appelle, _ figurez-vous 1 u Albert Sans Terre » !... ^ Vous ne voyez donc pas, malheureux, que .. c'est j^lstement son. état de roi sans royaume g qui fait, qui fera éternellement sa noblesse ? Albert a miteux aimé perdre son royaume f que l'honneur. C'est une faiblesse à vos yeux ; de [barbares, heureusement incapables d'évaluer .aucune force morale. C'est une force pourtant, une force incomparable. Tra- J (luile en valeur matérielle, elle pèse autant, i ù effle seule, dans les balances où se décide t le sort de la guerre, que plusieurs corps 1 d'armée. Sans parler de nos alliés, dont les 1 malheurs' de la Belgique et de son roii ont 1 excité l'ardeur, notre cause serait-elle aussi ( sympatMiqjuie, chez les neutres, et celle (te < l'Allemagne à ce point abandonnée, si l'hé- 1 roïque infortune de notre roi-chevalier ne 1 symbolisai! à la fois notre droit et l'injustice 1 de l'agression prussienne ? _ ' Mais tout ceci, pour le plaisantin de Franc- < fort, c'est dè l'hébreu. Tant mieux. C'est 1 signe qrae leur aveuglement, au lieui de se 1 corriger,, sfoggrave tous les jours. Puisque < leur incapacité à comprendre, même rudi- 1 mentairemont, les notions morales qui sont s ■ l'A, B, C de la civilisation véritable, résiste t aux dures leçons de cette guerre, le mépris ) i et l'aversiion du monde civilisé, qu'ils ont . i soulevé contre eux augmenteront, encore. f FERNAND NEURAY. LESFA1TSDUJÛUR . 1 La Gaz«!te de Cologne avoue implicite- . i ment qu'une part du « succès » de l'emprunt allemand est due à l'imrtortant courant d'ar- 1 gent provenamt du théâtre de la guerre. De 1 source sérieuse on assure que cinq milliards seulement ont été souscrits, et cela 1 en grande pan-lie par les caisses de prêt, môme par prêts sur les titres du premier i emprunt. On escompte les effets d'une ac-i tive propapande en {aemvr de souscriptions fournies sur les traitements des militaires • et des fonctionnaires, souscriptions pour tes-. quelles il a été accordé un délai jusqu'à la tin du mois de décembre de cette année. tvwww* ' a ia suite de son intervention om Reichs-' tag le députa socialiste biebknecht a été in-' vité à se tenir à la disposition des autorités militaires. La presse continue à commenter vivement ' ces incidents parlementaires. 5 Le fourmi conservateur-libre Die Post • déclare que « la droite du parti socialiste n ! doit désormais comprendre qu'il n'y a plus 3 de communauté de vues ni de communauté d'action possibles avec le groupe Liebknecht. 3 II est intéressant de noter que les trente " députés socialistes qui ont quitté la salle ' des séances plutôt que de voter le budget r appartiennent surtout à la Saxe et au Ww-' temberg. ; wvwww t On télégraphie de Washington à la Mo.r- 3 nini Post que, l'Allemahne n'ayant offert 5 aucune indemnité aux propriétaires du Wil- 3 Baim-P.-Frye pour la perte de ce navire et - de sa carvaison, le ministère des affaires i étrangères demandera très prochainement t des dommages-intéréts au gouvernement i allemand. Les Etats-Unis soutiendront que la des-? traction du William-P.-Frye n'est pas légitimée et que le capitaine de îrEitel-Friedrich n'ayant pas fait la preuve que la cargaison de farine lût contrebande de guerre, les propriétaires du navire et de la cargaison doivent être indemnisés. wwwvv» D'après les informations qui parviennent - à Rome et que publient plusieurs journaux, - parmi lesquels le Messagero, la neutralité i de la Bulgarie aurait ses heures comptées ; - l'entrée du royaume bulgare dans le conflit, 0 malgré les démentis officiels venus de Sofia, s serait absolument certaine. Le Messagero - dit à ce propos que la Bulgarie pourra mettre au service des Alliés une armée de 1 800,000 hommes. il Attendons. LE R©1 dans les tranchées L'autre semaine, vers le soir, là-bas à luest de Nieuport, dans la nuit qui tombe, i officier supérieur de très grande taille avance vers les tranchées. La sentinelle de garde s'élance, la baïon-îtte croisée, criant : — On ne passe pas ! — Je suis le Pioi, répond une voix mâle. — Le mot de passe, réplique la sentinelle, li est toujours le fusil en avant. Le Roi donne le mot et s'avance vers l'o-ficc d'une tranchée et s'apprête à déran-3r l'amas de planches qui le masque. De l'intérieur, des voix montent au ciel i une prestation indignée e ttumultueuse : — Pas par là !, mille tonnerres ! De l'au-'e côté !... Ive Roi se dirige aussitôt vers l'autre en-'ée de la tranchée; péniblement, courbant i deux sa haute taille, il pénètre dans l'é-■oit boyau. Le commandant est là avec ses ommes. — Je viens voir si vos hommes n'ont pas ;oid, s'ils ont de bonnes couvertures. Et le souverain s'avance, va d'homme ei) omme, palpant les* couvertures, deinan-ant à chacun s'i.l est content, s'il ne souf-•e pas du froid, de l'huiritditê, &'il n'a rien demander. Ce fut après avoir passé une heure dans i tranchée que le Roi s'en alla-.. Ainsi, à tout instant, nous dit le comman-ant qui avait été le témoin de cette scène, ; Roi se préoccupe lui-môme de la vie des olda.ts,f de leur santé. C'est assez dire la opularité qu'il a conquise parmi eux. La ktaiile belge sur I'Yser Un be! hommage du " Ternes " à fi'arrnée beOge Londres, 23 mars. — Du correspondant U XXe Siècle : La 31® livraison de l'intéressante Histoire e la Guerre que publie le Times vient de araître. Elle est consacrée à ce que notre omflrèire de la cité appelle « la contre-offen-ive allemande à la bataille belge de I'Yser », - bataille qui dura du 16 octobre a.u 17 no-em'bre et qui fut, avec celle de lia; Marne, armi les plus importantes et les plus déclives livrées en 1914 sur lie théâtre occiden-al de la .guerre. Le coilaiborateur diu Times cinclut comme suit ce chapitre die la 7lis-ory oi tlie War : « Les Belges ont répondu, de la façon la . ulus noble à l'appel de Joffre qui leur die-nandait de tenir la ligne de I'Yser et ses êtes-de-pont pendant quarante-huit heures. )e,piutis la nuit du 16 octobre, lies Belges et es f usiniers marins du contre-amiral Ro-iiairch ont lutté avec des forces au moins toubles peut-être trois fois plus nombreuses pue les leurs, avec des forces pourvues d'ar-iiilierie de campagne et d'artillerie de siège airgement supérieures à tout ce qui pouvait, eur être opposé, sur I'Yser, jusqu'au 23 oc-obre au matin — et ils ont tenu ces forces n respect non pas pendant quarante-huit leur es, mads pendant près de deux cents heures. Les Belges ont montré que ni les Hures épreuves de batailles successives, ni e poids encore plus lourd de la retraite l'arvaiemt -éteint leur ardeur. Ils étaient oujours capables de se mesurer avec l'en-lem.i et toujours prôts à mettre un terme à es efforts lies plus ardents. » Use lettre ds M. Adolphe lias LA SANTE MORALE ET PHYSIQUE DU BOURGMESTRE DE BRUXELLES RESTE EXCELLENTE Un de nos collaborateurs vient d'avoir a bonne fortune de recevoir da M. Max, în réponse à quelques mots 11e ?,.i?M-nir jordial qu'il lui avait adressé du Havre, jette lettre qui ilt:;ste que la santé pl.j si-jue et morale de l'îiér >; ]ue magistrat communal continue à être excellente : « Glatz, 11 mars 1915, Mon vieil ami, Merci d'avoir pensé à m'envoyer ton bon îouvenir et celui des camarades qui représentent avec toi le quatrième Pouvoir dans lolre capitale temporaire. Ta lettre était charmante. Ne t'excuse pas Se l'avoir tapée à la machine à écrire (notre collaborateur a une écriture totalement illisible). Si tu savais comme je regrette 4'être privé de la mienne ! Je suis submergé de correspondances et ne sais où donner de la plume. Ma vie se passe .1, iioircir du papier. Et il parait que cela ne sulfit pas encore ! Si ce que l'on me raconte est vrai, on aurait fabriqué pour les journaux des autographes du Bourgmestre do Bfjiel.es qui ont fait sensation !... J'ai eu le plaisir d'avoir des nouvelles de ton beau-frère De Landsheere, de Bernier, de De Geynst et d'autres sans travail d» la Sainte "Confrérie dont je me figure Otrû toujours. L'Association de la Pi esse, sous la signature Auguste de Thomas, m'a envoyé aussi une très btilo lettre qui n'a beaucoup ému. Dois-je te dire combin je suis tnaché de la sympathie de ta femme et de tes filles * Elles me trouvant un peu décati ft ma sortie de forteresse... Le moral cependant r'-ste ton. Ne veyint les événements du dehors que far le t'od de la serrure, je me fais peut-être des illusions. Mais cet "piin isme n, aid^ à supporter les ennuis do la cm livité Ft c'est plein de confiance et d'esooir que le femme de loin, cher ami, mon remerciement ft mes pensées les plus cordialement affectueuses. (S.) Adolphe MAX. n Pauvre Pervvse ! Les Allemands ne se contentent pas de bombarder quotidiennement Arras, Reims, Soissons : de petits villages comme Pervyse, il reste encore trop aux yeux de ces représentants de la kulture. C'est ainsi qu'en un seul jour de la semaine dernière, ils tirèrent .plus de 2.000 obus sur la malheureuse cité de la west Flandre ! Dernières Nouvelles Communiqué ofâeid français WWWWï Paris, le 25 mars, 14 h. 50. EN CHAMPAGNE, action d'artillerie assez vive. Dans la région de la côte 196, nous avons repoussé trois attaques. EN ARGONNE, une attaque allemande sur Fontaine-Madame a échoué. Aux Epar-ges, nous avons repoussé trois contre-atta-ques de l'ennemi. Rien à signaler sur le reste du front. COMBATS ACHARNES SUR LE FRONT RUSSE Petrograd, 25 mars (officielle). — Sur le front Sochla-Orjitz, combats très acharnés. Les Allemands ont amené d'importants renforts pour défendre leurs positions. Ivms progressons lentement on nous emparant une à une de leurs tranchées. Nous avons combattu cor.ps il corps près de Vakh et de Karasch. Nous avons fait 300 prisonniers et pris 8 mitrailleuses. Les Allemands ont évacué la métairie de Domanevitze. Nous avons repoussé leurs contre-attaques dans cette région. Dans les Carpathes, nous nous sommes emparés de plusieurs hauteurs organisées entre Bartfeld et Oujok. Nous avons fait 4,000 prisonniers et pris une dizaine de mitrailleuses. i a ■ im in iiiinii i~>ini m irainmii ~ ~ Tuf" L'ESCADRE ALLEMANDE BOMBARDE LA COTE RUSSE Petrograd, 25 mars. — Sur le littoral de Polangen, dans la mer Baltique, l'escadre allemande a croisé sans relâche, le 23 mars, bombardant les villages du littoral. LE BUTIN A PRZEMYSL Petrograd, 25 mars. — Le butin que l'armée, russe a fait à Przemysl est énorme. Il comprend notamment 500 wagons, 4 locomotives et 250,000 nouds de charbon. LES TENTATIVES POUR LE RAVITAILLEMENT DE L'ALLEMAGNE —a— Washington, 25 mars. — En vue du mouvement récemment inauguré par les Allemands d'Amérique ayaut pour but d'aider au ravitaillement de l'Allemagne en envoyant des approvisionnements comme paquets postaux, le ministère des Postes des Etats-Unis a décidé qu'on acceptera de pareilles marchandises aux risques des expéditeurs, mais ces colis seront, exposés au danger d'être saisis en transit par tes Alliés ' UN PROCÈS ÉDIFIANT Rome, 25 mars. — Le docteur Tioli. journaliste italien, poursuivait en diffamation le « Secolo » et le « Popolo d'Italia », qui avaient dit que le voyage des journalistes italiens en Allemagne avait été organisé par tes autorités et les industriels allemands dans le but de faire insérer dans certains journaux italiens des articles et des dépêches inspirées ou écrites par tes milieux allemands. Ces journalistes en question étaient donc les instruments aveugles des organisateurs de la tournée. Le « Secolo » et le « Popoto d'Italia » ont apporté aux débats la preuve de leurs allé-gations.Lc plaignant fioh a conséquemment: été débouté et condamné aux frais du pro» cès Les directeurs du « Secolo » et du « Popolo d'Italia » ont été très acclamés à la soi'' 1 tie de l'audience. LA FUITE D'UN CHARBONNIER ALLEMAND - -o— Las Palmas, 25 mars. — Le charbonniêi allemand qui s'est échappé dernièrement du port aurait mis-le ca,p sur l'Amérique du Sud. Il se proposerait de ravitailler les coreaî« les allemands avec du charbon et des vivres qu'il a apportés d'Australie, au début de la guerre. Le Roi Albert interviewé _ par un journaliste américain accuse les allemands de mensonge , Londres, 23 mars. — Du correspondant du XX' Siècle : Le Daily Chronicle publie une dépêche de son correspondant de New-York repirodui-sani les passages essentiels d'une interview accordée & um représentant du New-York World par 1e roi Albert. Celui-ci y donne un démenti direct aux dernières allégations allemandies ic/mee'rnant un « arrangement o/vec ta G.raindie-Biretagne impliquant, du , fait die l'a Belgique elle-même, l'abandon de sa, neutralité : — Personne en Belgique, dit le Roi, n'a attaché le nom d'une convention entre les gouvernements anglais et belges à la lettre nue le général Ducarne adressa au ministre de ta Guerre à Bruxelles et qui donnait des détails sur les échanges de vues complètement libres (entirely informai conversations) qu'il avait eues avec l'attaché militaire anglais.,)> Mais j'étais tellement désireux d'éviter , même le semblant de tout ce qui pourrait être interprété comme étant contraire à la . neutralité, que j'ai fait communiquer à l'attaché militaire allemand à Bruxelles tout ce que l'on cherche maintenant à exploiter tant contre nous. » Quand les Allemands ont fouillé nos archives ils savaient exactement ce qu'ils trouveraient, et leur » méprise n actuelle cl leur « indignation » sont feintes, a Plus loin, le roi Albert dit encore : — Aucun honnête homme n'aurait pu agir autrement que je l'ai fait. La Belgique ne s'est jamais départie vour unlnstant ni dans le moindlre degré de la neutralité la plus stricte, n ■ -- ■ 1 ...... , w £es îSaliws et la (serre On, mande de Rome, 24 ma,rs, à l'Echo de Paris : « Une agence catholique de Rome, commentant l'entrée, en fonctions, qui a. eu lieu hier, du nouveau, directeur de l'Action catholique italienne, déclare qu'en présence de la situation internationale et. d'une très grave décision éventuelle de 1 Italie les catholiques saunent faire tout leur devoir d'Italiens. Ils se préparent depuis longtemps dams le silence et. le recueillement,, et cette attitude des catholiques,continue l'agence en question, se concilie parfaitement avec leur dévouement au Saint-Siège, qui leur laisse une complète liberté d'actions du moment que c'est le devoir qui parle. n Ce qui donne du poids, à ces- renseignements, c'ast que l'agencc qui les publie était connue jusqu à ce jour pour ses tendances gcrmaniOipbiles. i> UNE AMBULANCE SERA ETABLIE DANS LES DEPENDANQES DU VATICAN Rome, 24 mars. —Depuis quelque temps te sauvern cm en t. nomme des aumôniers doffls l'armée, et il a fait, demander au Pape si l'on nie pourrait pas installer une ambulance dans l'hôpital de Sainte-Marthe, dépendant dui aVtican. Benoit XV a donné sa pleine autorisation. S© gosse ! Au cours de la nuit de vendredi à samedi, les Allemands lancèrent une douzaine d'obus sur le village de Noyelles-lez-'Vermelles. L'église et te cimetière souffrirent particulièrement de ce bombardement. L'un des projectiles tomba sur la maison de M. M..., y provoquant des dégâts importants. Une jeune tilte fat grièvement blessée et dut être transportée ix l'hôpital de Béthune. Deux tout jeunes entents furent ensevelis sous les décombres. On si'empressa do les dégager ; ils n'avaient reçu aucune blessure. L'un des bambims, l'ataé, l'tgé de cinq ans, se releva seul, nullement effrayé, mais furieux : Tas de salies Boches !. s'éoria-t-Vl sta- ptement. dm avoue à retenir Un journaliste espaignoJ, M. Ibanez de Ibero, publie dans 1' ci Echo de Paras », une ,érie d'interviews prises dans les milieux jolitiques allemands. M. von Liszt, député libéral, qui connaît à 'oral tes Etats du Sud de l'Allemagne où il a "ésidé nombre d'am-èes, n'a pas dissimulé es sympathies autrichiennes qui existent lans cette partie de l'Empire. « Certainement, a dit M. voin Liszt, on est ,rès allemand, mais tes sympathies penchent, lu côté de l'Autriche ; on suit avec un vif ntérêt ce qui se passe à Vienne et les événements politiques qui se déroulent dans jette capitale ont d'ordinaire leur répercussion en Bavière » Le député socialiste Liebknecht a, de son ;ôté, faii une déclaration digne d'être retenue.Comme M. Ibanez de Ibero lui faisait part les propos qu'on lai avait tenus antérieurement, au sujet des .prétendues responsabilités encourues par l'Angleterre dans la guerre actuelle : « C'est une erreur, dit-il, l'Angleterre pas plus que la France, du reste, n'ont voulu la juerre. » [i6s allemands contre le clergé belge Encore un exemple éioqisent Sous le titre » Le Curé de Battice », le journal csftholique hollandais « De Tijd », publie dans son numéro du 4 mars 1915, l'article suivant : « Le curé de Battiee est accusé <i d'avoir > organisé une attaque contre les troupes > allemandes pendant qu'il portait le bras- > sard de la Ci'oix-ttouge. » Il aurait en outre reconnu les environs comme espion et aurait été fusillé. Il est à espérer que le bureau catholique d'information allemand « Pax » fera également connaître la vérité sur ce cas, et contribuera ainsi à la réhabilitation de ce prêtre tant calomnié. Je connais personnellement le curé. Je suis e onvaineu qu'une instruction impartiale et. décisive établira sa parfaite innocence. Dans l'entretemps, je puis déjà vous communiquer quelque chose qui a son importance dans cette affaire- Je ne veux que relater en passant l'abominable profanation dont son église a été l'objet. Mais l'attitude de ce curé et sa poursuite ont quelque chose de tragique, mêlé d'une petite note comique. Il est docteur en théologie de l'université de Louvain; c'est un homme qui s'occupe principalement de questions scientifiques. Sa bibliothèque contenait en majeure partie des ouvrages allemands; il fréquentait beaucoup les écrivains allemands; sa thèse portait également une empreinte allemande; et par suite de ses études, il avait une si grande admiration pour l'Allemagne que lorsque le danger de ta guerre nous menaçait, il attira l'attention de ses paroissiens sur les manifestations de religiosité, de piété et de moralité, qu'ils pourraient, observer bientôt chez les Allemands. La légèreté de ses paroissiens pourrait y trouver un exemple. L'enthousiasme dura jusqu'au moment oi les Allemands fournirent ces exemples... Mais c'est à ce moment que le curé a tK fuir. Il fut accusé d'être un franc-tireur. Sous toute espèce de déguisements, comnK valet de ferme conduisant un chariot de fumier, il a dû sauver sa vie. Il est pro ba.ble nu'un autre a été tué à sa place. Do cela je n'ai cependant pas la certitude. « Le Msaa et b Sultan —0— On mande de Berlin, 19 mars, au iiSecolo» Entre le gouvernement turc et 1e Vnticar a été résolu, ces derniers jouirs, le confli qui durait depuis environ 6 mois à prwot des églises arméniennes. Le. gottvemeuu.n turc comme 1 a été annoncé de source privé* romaine, a déclaré partager pleinement 1< point de vue du \'a;/-'io "m ce ijul eouettî'lu l'intronisation du Patriarche. Les journaux de Berlin remarquent, qui cet accord a une importance spéciale pot» les négociations futures sur le protectorn des catholiques en Orient, parce que la Tur quie ft la suite de l'élimination de tout con ilit avec le Vatican, fera tout pour suppri mec- l'influence française en Orient* La ¥oSte-faoo É fèsèrai m Mardi O'ost î'apaii iisSye qui a comniensé —o— Avant la guerre, l'un des interprètes les plus autorisés de la pensée militaire et poli-tinue allemande, le général von Bernhardi, a disserté, dans un ouvrage célèbre « L'Allemagne et la prochaine guerre », sur la doctrine de la force. Il en a fourni les formules d'application. Toute l'Allemagne pangermaniste y a applaudi alors ; aucune voix ne s'est élevée, même dans les cercles habituellement en polémique avec les pangermianistes. pour désavouer ce contempteur du droit et de la morale, en politique et en stratégie. Mieux encore, ce sont ces mêmes principes de matérialisme absolu, ce sont les dogmes de cette religion de la violence et de la. nécessité que les hommes d'Etat ont effectivement utilisés pour la justification de leur agression contre la Belgique et appliqués dans la conduite des opérations de guerre. Le monde a eu ce spectacle inouï d'une nation que tout le monde tenait pour intellectualiste. ruée tout entière dans le mépris svstématique des conceptions essentielles de la moralité internationale et de 1-^ culture universelle. & a Mais voilà, que l'événement ne répond pas aux convoitises du peupl-e allemand. Le fa,-meux plan d'écrasement des nations occidentales et d'établissement de la domination allemande sur l'Europe, échoue. Lia conscience des neutres, brusquement éclair-rée sur le péril qui menaçait le patrimoine moral de l'humanité, se révolte contre les auteurs de l'attentat. L'Allemagne finit par s'en apercevoir ; elle se rend compte que quoi qu'elle fasse, elle continuera d'avoir besoin de points d'appui dans l'opinion publique des Etats non-belligérants, comme sa marine a besoin de bases navales pour pouvoir déployer sa force défensive et offensive. Alors un mot d'ordre de changement de manœuvre est donné : aussitôt l'arrogance des doctrinaires de la force brutale fléchit ; on se met soudain à désavouer à la fois en Allemagne. en Autriche et aux Etats-Unis avec une unanimité naïve, von Bernhardi et ses doctrines nue l'on fait mine de découvrir à l'instant, comme s'il s'était iagi d'une simple curiosité bibliopiiilique sans importance. Par un comble d'impudence, von Bernhardi, évidemment par ordre supérieur, intervient personnellement pour... se désavouer lui-même ! Le personnage vient d'écrire pour lai « New York Sun » une apologie de l'Allemagne, fondée exclusivement- sur des arguments de morale politique. Ce protagoniste du droit de la Force s'étale aujourd'hui en apologiste de la force du Droit ! L'Allemagne n'a. plus agi sans considération et au mépris d'une neutralité beilge qui n'est rien au regard de la nécessité de sauvegarde de l'intérêt allemandi. Elle a agi, dans la plénitude de son droit de bel ligérante, déliée de toute obligation de garantie. vis-à-vis de la Belgique, la neutralité belge ayant été délibérément violée par la Belgique elle-même ; on ne t)?ut même» dire que l'Allemagne, en attaquant la Belgique, ait abusé de sa force contoe un faible, puisqu'en fait, la Belgique «t;iit d'avance alliée avec la France et l'Angleter ?, qu'elle ne faisait qu'un avec ces ennemis de l'Allemagne et que le plan' avéré de Joffre était d'attaquer l'Allemagne en tournant les défenses d'Alsace et de Lorraine par Cologne et We9el. Encore un peu, von Bernhardi allait dire —au moins déjà le laisse-t-il entendre ! — que c'est la méchante Belcrique qui a attaqué la -pacifique Allemagne. Quand un Allemand prend du sophisme, on'sait de quelle aune colossale il se sertie Ferons-nous à ce Machiavel honteux* l'honneur de discuter les arguties par les-! quelles il s'efforce de pallier sa déconve- m\l suffira de l'exposer et de prier les neu-. très intelligents de le contempler en ses ■ exercices commandés. Le général en îe- ■ traite von Bernhardi est rentré au cadre d'activité dans les services d'intelligence

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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