Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

1341 0
close

Pourquoi voulez-vous rapporter cet article?

Remarques

Envoyer
s.n. 1915, 03 Avril. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/dn3zs2m99w/
Afficher le texte

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

LE XX SIECLE * rédaction & administration » ÏS in ne ie la Bourse — LE HAYR5 Téléphone : Le Havre n° 14.05 Birecieur : F1ESÂS2 Î12CSAÏ I Tontes les communications concernant la rédaction doivent être adressées tt8l"}ru.e de la Bourse, Le Havre. LONDON OFFICE: Z1,Panton Street (Broadmead House) J — . ' — ABONNEMENTS France 2 Tr. 50 ,*ar mois. » 7 fp. 50 par trimastro Hors France.. 3 fr. » par mois. » .. 9 fr. » par trimostr© Angleterre.... 2 sh. 6 d. par mois. » .... 7sh.6 d. par trimestra PUBLICITÉ Correspondance dd réfugiés et communications personnelles : Sur le Continent: Les 3 lignes O fr. B9 La ligne supplémentaire O f<\ 25 Angleterre : la ligne 3 d. Dtaoficileo tjeloe paraissant au Havre i PROPOS DE ] i SEMAINE SAINTE ' Jamais l'impassibilité do tous les catholiques allemands, clergé, peuple, élite, en 1 face du. martyre d'une nation catholique en- ■ vuhie au mépri» des traités et mise à feu et I à sang par les années de leur empcre-tir ne ■ nous a paa-u aussi douloua'cuse que pendant ■ ces jour» de la Semaine Suinte. Aux mômes I jieures, no,us disons, eux et nous, les mêmes I «>aroles,nous lisons le mémo Evangile,nous S wrioiis, dans la même langue,le môme Dieu, ■ ihunpK et vainqueur. Quel trait de (a Pas-B don du Christ ne s'applique à la passion de I fa Belgique innooente, fidèle à ses engage-I ments," insonanBle à la peur, et baiou.ee sur I ea croix par la multitude des scribes, et des I pharisiens d'Allemagne. Plusieurs do nos I d trêve* » cl'Outde-Rlitn-, et non des moin- ,■> dires, ont même essayé de défendre et de f justifier les bourreaux de notre peuple, les I assassins die nos prêtres, les profanateurs I de nos églises. Un missionnaire nous citait I hier ce mot terrible d'un jésuite allemand, I aumônier d'un des régiments qui entrèrent I à Bruxelles le 20 août. Le Père Du,pierreux I venait d'êiire fusillé pour avoir écrit sur «. mi chiffon de papier : les Allemands se conduisent comme des Vandales... Ce jésuite I «sa aller demander l'hospitalité au> Gesu de I 3a rue Royale, s'asseoir à la table de ses I confrères, se mêler à leurs récréations. Les I règles de l'ordre défendaient de réconduire. [ là froideur de ses hôtes malgré eux ne le I rebuta point. A l'un d'eux qui ne pouvait I déguiser son indignation, il dit : « Que vou-I lez-vous ? Quand deux hommes se battent, I si un enfant se jette dans leurs, jambes, il I est fatalement écrasé ». C'est à,peu près I ce que les Pharisiens et les princes des I prêtres se disaient les uns aux autres pour I s'encourage.?' à saisir et à tuer le Juste : I <: il faut qu'un homme, qu'un innocent pé-I îisse nour le salut du peuple ». Quel mal leur avions-nous fait î Leur I chancelier lui-môme avait proclamé, le 4 I août, devant leur Parlement, notre inno-- f ccivee. Leurs inventions ultérieures font penser aux faux témoins soudoyés par Caï-plié et qui vinrent d'ire, au moment où l'accusateur allait s'effondrer avec l'accusation : d cet homme s'est vanté de détruire I le Temple et de le rebâtir en trois jours ». Devant l'Histoire, leurs histoires de documents révélateurs et de notre soi-disant alliance avec l'Angleterre paraîtront aussi ridicules et aussi odiieuscs. que la déposi--. . lien de ces compères. A îfc ' Comme.'!', par quel chemin en sont-ils venus à ce degré d'injustice, d'insensibilité, " ' (l'aveuglement î Passe encore pour les demi-sauvages de la Prusse de l'Est et de Iîa Prusse du Nord qui n'ont jamais cessé d'être, en dépit de l'instruction obligatoire et de ' la kultur, les barbares que Tacite voyait s'élancer à la guerre, non pour la gloire, ainsi que faisaient les Gaulois, mais ; pour le pillage uniquement. Mais eux, Allemands du Rhin, de Bavière, Allemands du Sud, que nous avions sujet de croire doublement. adoucis par la culture romane et la religion romaine ? Au moins autant que l'hésitante fidélité de leurs princes, c'est la douceur de leur civilisation qœ les détourna, au XVI" siècle, d'embrasser la réforme luthérienne... Ils ont fourni à l'Europe, en abondance, des artistes, des prêtres et des saints. Pas un des principes des atroces manuels' de guerre où s'est enivrée l'Allemagne militaire, pas un des articles de l'orgueilleux credo professé par l'Allemagne universitaire qui ne constitue une insurrection contre l'esprit de l'Evangile, contre la doctrine traditionnelle de l'Eglise catholique, contre l'héritage spirituel que les catholiques allemands ont reçu de leurs pères et qu'ils ont su défendre, au cours des siècles, contre la Réforme, le Joséphisme et l'Etat prussien. En mcmc,:re de la passion de Jésus-Christ, les demi-barbares du haut Moyen-Age consentaient, môme en Allemagne, à cesser pendant le Carême, sur l'invitation de l'Eglise, de se combattre et de s'enlre-toer. Le député catholique Erzberger n'a I pas sonejé à faire exception pour le Carême I quand il a écrit que, plus la guerre serait I impitoyable, mieux cela vaudrait pour l'Eu- ■ rope ! En vulgarisant et eu faisant triom-I plier la nation évangélique de la valeur infi-1 nie de l'âme humaine, en plaçant en dehors 1 de l'Etat et de la volonté du prince le fon-1 dément de la morale, l'Eglise a dédivinisé 1 l'Etat, et donné à la conscience indivi-| duelle un statut qui est aujourd'hui encore, dans les cinq parties du monde, la pierre de touohe de la civilisation. Quand l'empire allemand ressuscite à son profit le Césa-irisme romain, quand ses docteurs enseignent que la nécessité ne connaît point de loi, que l'Etat est une réalisation de la divinité, un Moloch à qui les individus sont tenus de tout sacrifier, les catholiques allemands disent dévotement amen... * m * Nous savons aujourd'hui à quelle coupe ils ont bu, et quel breuvage les a ensorcelés. Le bruit a couru à Rome que plusieurs le leurs cfhefs, et non point fous laïcs', uvaient menacé le Pape d'un schisme pou-r e cas où Benoit XV oserait élever la voix . in faveur du Droit et de la Justice violés ^ itans le chef de la Belgique. Nous ne savons À si celte menace serait vaine. Mais nous | avons su,jet de la croire superflue. Le sehis-| me ne se .fera pas; il est déjà fait; l'Evangile rte l'Allemagne, actuelle, ce n'est pas celui où Jésus-iOhrist a enseigné au monde le renoncement, le sacrifice et l'amour, mais bien cette espèce de cantilène sauvage où Frédéric Nictsclie a prêché aux Germains de son époque, en môme temps que la haine du christianisme, l'adoration de la Force. Quand M. Adolf Deismann, professeur à l'Université de Berlin, l'a dit en termes formels, il y a quelques semaines, dans une > retentissante brochure (Der Krieg und die Religion) pas un évôque, pas un thééloaien I catholique, . dans toute l'Allemagne, n'a I protesté. Pour M. Adolf Deismann, le dieu allemand est un dieu national; et le christianisme allemand s'est heureusement renforcé d'éléments empruntés à l'antiquité romaine et à l'antiquité juive. Le professeur Ma.x Lenz. de l'Université: de Hambourg, a soutenu la même thèse, presque dans les mômes termes, le 10 mars 1915, dans une p/vi .{y«vMv/s ï rrtïîilirmp. rmi'iln fî î i ». ,'1. R«r»lïn. Deux jours après, à Berlin encore, devant un auditoire où l'élite de la Cour brillait au premier rang, le professeur Mahling, conseiller privé du oonsistoire, a exalté l'Allemagne « marteau de Dieu dans le monde » et célébré « l'alliance que Dieu, dans la chrétienté, a conclue avec la vie spirituelle allemande ». D'après M. Adolf Deismann, c'est le dieu national allemand, exclusif et jaloux, que les soldats de l'empire, les catholiques comme les protestants, acclament dians les tranchées quand ils entonnent, d'une seule voix et d'un môme cœur, le vieux cantique de Luther. Les Amaléeites et les Philistins n'ont donc qu'à bien se tenir. Gomme tous les autres Allemands, les catholiques d'Oulre-Rhin se sont laissé pénétrer par cette théologie moitié païenne moitié israélite, aussi grossière et aussi matérialiste que le messianisme exclusivement national et impérialiste des Juifs du temps de Jésus-Christ, scandalisés et révoltés par l'humilité du Fils de l'Homme. Les Philistins et les Amaléeites, c'est nous, Belges, Français et Anglais-, de quelque croyance que nous nous réclamions. Nous voici sommés par l'Allemagne d'embrasser la religion de la Force, de nous convertir à son dieu national et barbare, de nous faire Allemands enfin, sous peine de mort. Nous n'avons le choix qu'entre l'apostasie et le> glaive. Eh bien, notre choix est fait. Nous n'apostasieroils pas. Tous tant que nous sommes, catholiques, incroyants et libres-penseurs, nous sommes engagés dans un combat décisif pour la. liberté, pour la dignité individuelles, pour tous les rn in-ci'pcs"que le christianisme a fait triompher dans le monde malgré le Césarism,' 'tou<-jours vaincu et sans" cesse renaissant. Des Ilots de sang innocent ont inondé l'Europe. Mais patience. Chacun peut reconnaître à des signes qui ne trompent pas l'aube de la résurrection. Femand NEURAY. & . Un "abattis" tombe dans nos lignes Les aviaieurs sont carbonisés Le communiqué du quartier général belge dit, ce matin, vendredi : d Bombardement intermittent sans résultats sur divers points de nos lignes. » Un aviafik, abattu à coups de mitrailleuse par un avion français, est tombé dans nos lignes. » l'appareil cl les passagers étaient carbonisés. » LES FAITS DU JOUR WVWVVVI L'intrigue austro-allemande pour une média lion américaine en vue d'une prochaine conclusion de la paix est désormais percée à jour. Tenu le monde comprend que la p&ix est impossible en ce moment et que toute tentative de médiation est fatalement destinée à échouer. L'intrigue montée à Berlin a servi uniquement à dévoiler la pensée intime des Allemands et à faire toucher du doigt ce qu.il 11 a de désespéré dans leur situation. Un autre indice significatif est fourni par des déclarations des officiers allemands faits prisonniers récemment par les troupes anglaises. Ces officiers estiment que VAllemagne ayant vainement aidé VAutriche, c'est celle-ci qui doit payer les frais de l'aventure. On la partagera entre VAllemagne et l'Italie, la Pologne formant un Etat tampon. On obligerait la Belgique à entrer dans l'union douanière allemande et on exigerait l'internationalisation diu port d'Anvers. On créerait enfin une grande confédération des populations germaniques de l'Europe centrale, en 7/ englobant les pays Scandinaves.Relativement à l'Italie, les Allemands comptent sur les bons offices du pape, tout en regrettant d'avoir à y recourir. Les rêves de conquérants sont donc remplacés par des projets de maquignons. C'est boa signe ! WWVWW1 Les grands journaux de Vienne sont très mélancoliques depuis la chute de Przemtjsl. Il n'est plus question d'écraser la Serbie ni de faire une entrée triomphale à Varsovie. Cracovie est déjà presque sacrifié ; il s'agit d'empêcher les Russes de descendre dans les plaines de Hongrie. La Neue Freie Presse écrit : « Nous remettons notre sort entre les mains de l'armée des Carpalhes. » Le P'remdenkLatt, organe du ministère des affaires étrangères, dit : « Désormais, l'existence même de la monarchie est engagée dans la lutte effroyable qui lui est imposée ; la victoire ne pourra être remportée qu'au piix d'immenses sacrifices. » C'est à peu près dire que, si l'on en parle encore, on a cependant cessé d'y croire. H:> ■•')» '(Vé, le major Moral h, dans le Ber-linier Tage]}latt,reoo?i?ia^ que l'issue des coiri" bals des Carpalhes peut avoir pour la Hongrie les conséquences les plus graves. t!WVWWI Les manifestations en faveur de la guerre continuent en Italie. A Milan, l'une d'elles conduite par les frères G'aribaldi a été 1 laquée par les socialistes officiels. H y a eu une trentaine de blessés et cent cinqua,;i,c arrestations. Leurs pertes es taubes et dirigeables —o— L'« Agencia Libéra », de Rome, annonce que des voyageurs revenant de Berlin tiennent de hautes personnalités militaires que l'Allemagne a perdu, depuis le commencement des hostilités, quatorze sous-marins , 9 dirigeables et une centaine d'avions- Il est vrai que, pendant la môme période, elle a construit 10 sous-marins, 5 dirigeables et une cinquantaine d'aéro-j planes, mats elle n'a pu remplacer 'es pilotes et les officiers de sa fini tille de .soimmarins, qui comptaient parmi les plus liravp.s et les nlus nrécieux. Le généra! Joîfre rend un hommage publie à l'armée belge « " La victoire est proche " dit le généralissime —0-— De notre envoyé spécial au front, le 1 2 avril : Le général Joffre est venu- remettre au ( Grand Quartier Général Belge, jeudi matin, la croix de commandeur de la Légion d'hon- > nour au général Wielemans, sous-chef d'é- ■ tat-major de l'armée belge; la croix de chevalier aux commandants Fastrez, Lemoine, I-Iénon, Masure, Schmitt. Le major Jamiotte; du génie, a reçu la i même distinction. Le général Joffre a épinglé lui-même sur ' la poitrine de nos officiers, en leur donnant I l'accolade, le bijou au ruban rouge. Il s'était d'abord longuement entretenu aivec le roi Albert. M. de Broqueville, ministre de la Guerre, était également au grand quartier général. Au cours de la conversation, le généra-lisscme a déclaré que la guerre ne tarderait pas- à se terminer à l'avantage des alliés. Il a ajouté qu'il était heureux de pouvoir, en. décorant quelques officiers du Grand Quartier Général belge, reconnaître publiquement les services rendus par l'armée belge à la France. A. M. NOS RÉFUGIÉS —o— Il y a, encore, dans la partie non conquise du territoiu'c belge une assez grande quantité de réfugiés venus de la partie occupée du pa.ys où leurs demeures ont été dévastées ou anéanties. Ces malheureux, dénués de tout, doivent à rinterveiUi'On agissante du- gouvernement de ne pas mourir de faim. C'est ainsi que, peur le seul mois de mars, M\I. les ministres Berryea* et Van de Vyvere ont alloué plais d'un million de francs pour leur entretien. Les ressources de la West-Flandre étant •relatives:, il vient d'être décidé de procéder à r évacuation de ces réfugiés vers les provinces françaises. Le ministre de l'Intérieur ira présider personnellement l'exécution de cette mesure et ira s'installer prochainement en Belgique . . à cet effet* Des prisonniers libérés j. remercient la Pape ■ Le correspondant romain de la « Croix » ' dit que des remerciements sont venus au 1 •Sa.iiil-Père de la part des'prisonniers fran- < çais libérés comme incapables de reprendre ; ics armes Mgr Toucliel, évôque (l'Orléans, a communiqué au cardinal secrétaire d'Etat, 1 avec prière de la transmettre au Pape, l'ex- ■ pression de gratitude d'un de leurs groupes. 1 Une lettre venue de Lyon et adressée à S. S. Benoit. XV lui-même', portant la signature 1 de 1S soldats libérés grâce à l'intervention i (lu Pape, a aussi beaucoup touche le Souverain Pontife par Ja délicatesse de l'intention filiale. f alcool «i jltoletirre UNE LETTRE D?J ROI GEORGE M. Liloyd George, chancelier de l'Echiquier, a reçu la lettre suivante du secrétaire particulier du roi George : ii Le roi vous remercie de lui avoir fait oonnaitre si promptement le résultat de la démarche faite hier par les représentants des patrons. » Sa Majesté, qui en aipris connaisssance avec grand intérêt, s'en montre d'autre part très préoccupée. Elle estime que c'est uniquement grâce aux mesures les plus vigoureuses qu'on remédiera à la situation sérieuse qui existe actuellement dans nos fabriques de matérieH de guerre. a Nous sommes en possession de déclara lions non seulement de - patrons, mais de fonctionnaires de l'aimiraiaté et du War Office, chargés des fournitures des munitions de guerre, du transport des troupes, de leur ravitaillement on vivres et en munitions. De ces témoignages, il résulte sans nul dont ; que c'est en grande partie l'abus de l'alcoo' qui nous empâohe d'obtenir le rendement er, matériel do guerre qui est indispensable aux besoins de nos années et qui entraîne des retards si sérieux dans le transport des renforts nécessaires et des approvisionnements destinés à nos braves troupes combattant sur le front. J h La continuation d'un tel état -le choses ■loit inévitablement entraîner la prolonge ■ f •ion des horreurs et des fardeaux de cette ; I terriWe guerre. ^ n .Te suis chargé (l'ajouter que si on le ju- r ne apnortun le roi est. disposé à. donner ; l'exemple en renonçant ,pour lui-môme à ^ •oute liqueur alcocflique et à donner des î '•'•(1res défendant, sa consommation dans la maison royale, de telle sorte qu'il n'existe -'■ueune li'ïérenee en ce qui regarde Sa Me-iesté entre le riche et le pauvre dans celte question » IjDi'd STAMFORD1JAM >. L'EXEMPLE DE LORD KITCHENER « Londres. 1er avril. — Suivant l'exemple ,c donné par le roi George, lord Kitchener a défendu pendant toute la durée de la giier rt, la consommation de boissons alcooliques c dans son ménage. r à t — Le d Berliner Tageblalt » recommande £ de planter des légumes, sur les balcons des maisons de Berlin, au lieu d'y cultiver,dans des caisses, des géraniums et des pétunias c] — Mille mutilés de la présente guerre !' von!, être recueillis à l'Hôtel des Invalides, r Depnièpes Jf4oavelles Cosausiquè effidd fraasais Paris, 2 avril, 15 heures. Bien d'important'à ajouter au communiqué d'hier soir. AU SUD DE PERONNE. près de Dam-pierre, nous avons détruit à la mine plusieurs tranchées ennemies. DANS L'A RG ON NE. à Bagatelle, une tentative d'attaque allemande a été arrêtée net. Les unions français et belges ont jeté une trentaine d'obus sur le champ d'aviation de Handzaeme. un succès serbe Nich, 1er avril. — La nuit dernière, un-vapeur autrichien charge d'aiines et de munitions, allant de Semlin à Patchevo. a heurté une mine dans le Danube. L'artillerie sorbe a bombardé le vapeur qui a sauté. la piraterie allemande Londres, 1er avril. — Lie vapeur «Emma»,, allant de Dunkerque à Bordeaux, a été torpillé sans avertissement au large dé Bea.cliy-Head, par un. spus-m«rm allemand. Le vapeur coula immédiatement. Deux hommes de l'équipage sont arrivés à Douvres, ramenant le corps de deux camarades. On croit que le reste de l'équipage, 17 hommes, a été noyé. les succès eusses dans le caucase Petrograd, 1er avril. — D'après le communiqué Je l'armée du Caucase, les Russes or.i occupé Tôria, dans Ka région d'Artvine. Deux canons russes ont été pris au cours des combats livrés -à Artvine. AU foreign office —0— Londres, 2 avril. — Sir Edward Gre prend trois semaines de congé. L'intérir du ministère des affaires étrangères ser assuré par M. Asquilh. le general pau loue l'effort russe —o- Salonique, 2 avril. — Au cours d'une ir lerview, le général Pau a déclaré ; Je sui tnthousia-'mé de l'effort militaire de la Rue sie, dont nous apprécierons bientôt la puis sance merveilleuse. n Mon .voyage a renforcé ma convictio: dans la victoire finale. n La Bulgarie a intérêt à intervenir au côtés de la Triple Entente, autrement elle 1 regrettera. » Pour ion officiers Messss oi Maii ■Le Ministre do la Guerre vient de pren-3re une excellente mesure, en vertu de laquelle les officiers d'infanterie, de cavalerie, l'artillerie et du génie qui ont été blessés lu iront ou, qui en sont revenus malades au point d'être devenus inaptes à un service 'le guerre, seront mis à la disposition du Directeur du service des approvisionnements au Hâvre, pour être initiés au service des bureaux ci, magasins. Ces désignations auront lieu au fur et à r.jesure des besoins, en suivant une liste de classement tenue à jour par le Lieutenant Général commandant supérieur de la Base le Calais. Les candidats devront naturellement réunir les conditions physiques, intellectuelles 3t morales requises pour occuper ces emplois. L'aptitude physique sera reconnue pu' le médecin chargé de l'examen médical des officiers à CaJais. L'aptitude intellectuelle et morale sera déterminée par le Lieutenant Sénéral commandant supérieur de la Base ie Calais. A chaque demande de candidat, la préférence sera accordée, dans l'ensemble le la liste, à l'oîficier qui réunit le plus de conditions. Il résulle de cette décision (le ministre qu'il ne sera plus nommé d'officier d'administration auxiliaire que dans des circonstance? spéciales. L'AFFAIBLISSEMENT DE L'ARTILLERIE ALLEMANDE Le communiqué fait à la pressé anglaise par l'état-major français faifi la preuve le l'affaiblissement constant de l'artillerie allemande. Le 28 décembre, le 66e régiment d'artil-erie allemande expédiait à Courtrai, pour , l'Allemagne, 22 canons, dont 18 étaient hors d'usage. Les 21 et 22 décembre, 77 pièces cl'artil-ierie lourde hors d'usage ont été envoyées i Cologne. Depuis quelques semaines, les alliés ont remarqué l'aspect très particulier des traies laissées par les obus de 77, qui montre le me.uvais état de l'âme des canons alle-nands. dont beaucoup auraient besoin l'être remplacés. Or, les Allemands doivent lu contraire retirer des canons aux corps l'armée existants, pour doter d'artillerie es formations nouvelles. Certains régi-nents d'artillerie de campagne ont eu à ibandonner jusqu'à douze pièces. Le résultat inévitable est le remplacement des 77 par du matériel ancien et inférieur, tel que e 90 allemand. De plus l'artillerie allemande — nous 'avons constaté par des ordres trouvés sur les officiers, par les déclarations de prisonniers, -ir les faits — a ordre de ménager ses munitions. Pour chaque section, le lombre d'obus est souvent limité à l'avanie. Depuis trois mois-, la qualité des pro-ectiles est médiocre. 7 ;anvier, bombar-lement de Laventie, presque aucun obus l'éclate Sur le front anglais, le 11 décem-Sïë, moyenne des non-éclatement 2/5; devant les Belges, à Fumes, en Janvier) 2/3; levant les Français, le même mois, même iroport.ion. Le 3 ianvier, à Bourg-et-Conuvi, l'explo-;ion des shrapnel'ls était s-i faible qu'elle luffisait à peine à rompre l'enveloppe, et jue les balles étaient absolument inoffen-iives.Egalement no,us avons trouvé que des rtirapreells étaient chargés de billes de ;erre, au lieu do balles de plomb. Les enveloppes de shrèipneUs sont très souvent si mauvaises que cela indique une fahrica-ion hâtive avec des matières premières de «isard. Egalement, les Allemands manquent de usils modèle 98 et dies soldais ont été pris ivec des fusils d'un modèle très ancien., en iVpêvre notamment. En somme. l'Allema-;ne, malgré ses larges approvisionnements d ses ressources industrielles, présente des ignés de fatigue et d'épuisement mamifes-es.~Çk~et là Le gouvernement espagnol vient de enstituer un comité chargé de préparer la lommémoration du troisième centenaire de a mort de Cervantès (2 avril 1616). — M. Surug'ue, âgé de soixante-seize ans, onseiller général de l'Yonne, inspecteur gé-téral des services de la vicinalité, a contracté un engagement pour la durée de la [uerre. — Le docteur Delbruck, vice-chancelier i ^emaïicl, a informé le Reidisiag qu'il ol;v: I lemander une loi pour interdire la vente dr { ak-ooi dans les restaurants et 'les cahu J & Brésil ê Sa guerre G&7 fcip intéressantes manifestations es l'opinion publique a rio de janeiro Rio de Janeiro, le 23 février. A Rio, les sentiments du peuple brésilien se font jour en toutes occasions, et tandis que la popularité du nom belge s'accroît, les antipathies pour l'Allemagne vont s'alfir-niant de plus en plue. L'une des principales entreprises de cinématographe a exhibé pendan t quelque temps des films de la guerre : une galerie des Souverains faisait partie du spectacle. Pour le Roi Albert, dans la pénombre de la salle, tout le monde se levait et acclamait ; l'empereur Guillaume était accueilli par un charivari de huées, de sifflets et de cris d'animaux : il fallut changer de programme. Les Allemands sacrifient des sommes considérables à tout ce qui peut leur servir de réclame, mais ils réussissent fort mal, comme vous le prouvera l'aventure suivante . Le tout Rio qui s'amuse était en deuil : le cortège du carnaval devait être supprimé, la préfecture ayant refusé aux sociétés dites n carnavalesques » son subside annuel de cent cinquante contos de reis. C'eût été une insulte au malheur, il faut te reconnaître,que de faire un pareil cadeau à la folie- alors que des milliers d'ouvriers 6ans travail, s'en vont mendiant leur pain et couchent sur les places publiques. A la dernière heure, la mine renfrognée du tout Rio qui s'amuse s'élargit en un sourire épanoui. Un « deus ex-machina » assurait le subside et le cortège de tradition ne ferait pas défaut. Un groupe allemand, constitué par la brasserie Franziskaner et deux banques, donnait, en effet, une subvention de cinquante contos de reis, soit au change actuel soixante-quinze mille francs. Les madrés teutons avaient, on le devine, posé des conditions à leur acte de générosité : il s'agissait en l'espèce d'exalter la grandeur de l'Allemagne. Et tout d'à,bord on vit. venir 1111 char représentant le canon de i'2 : il fut gaiement accueilli. Les n tenentes do Diaho » avaient imaginé de donner comme servant à cette pièce fantastique un paon faisant la roue. Les choses se gâtèrent lorsqu'npparut une statue équestre de l'empereur Guillaume. En moins de temps .qu'il ne faut pour l'écrire le conquérant, son casque et sa monture plaidèrent en sénaration. Le bounuiet fut, ou faillit être, l'exhibition de « l'Al'ema.gne dominant le monde ». L'allusion n'eut aucun succès, et ta foule se mit en devoir d'incendier le groupe ! La notice, bienveillante, craignant nue tant d'amour n'eût pour résultat d'éebander quelques peaux brésiliennes, fit tourner bride à « neutscWanrt (Jber ailes » qui rentra piteusement au quartier. Ce fut un beau iour pour la propagande allemande à Rio de Janeiro. h LA CHAMBRE FBftNÇfllSE 111 MILLERAND loue la vaillance belge —0— La classe 1817 La Chambre française a adopté, hier, le projet de loi concernant l'appel de la classe de 1917; toutefois, l'incorporation de cette classe n'aura lieu qu'en vertu d'une nouvelle loi. Expliquant le projet, M. Millerand, ministre de la Guerre, a déclaré que celui-ci constituait une simple précaution et que nul plus que lui ne souhaite que cette précaution soit inutile. Puis, dans un beau mouvement oratoire, le ministre s'est écrié : <i La France se montre digne de ses Alliés de Belgique qui déploient les plus rares vertus, militaires, de ses alliés d'Angleterre dont rind-amp'tab{ë bravoure et la froide ténacité gagnaient hier la belle victoire de Neu,ve-Chapèlle, de son alliée la Russie qui, , par ia glorieuse prise de Przemysl, vient d'inscrire, dans son histoire un nouvel et éclatant succès dont nous commençons seu-tememt à entrevoir les conséquences. Elle se montre digne aussi de l'héroïque Serbie que nous sommes fiers d'aider de toutes manières dans sa lutte superbe contre l'ennemi oommun. (Applaudissements). » La. Chambre a aussi volé une loi autorisant, en temps de guerre, le mariage par procuration des militaires et des marins sous les drapeaux. — Les femmes allemandes ouvrent une i souscription en l'honneur du kaiser qui décidera de son affectation. i Cela, c'est d'enthousiasme officiel, mais -le journal hollandais « Het Volk » raconte » jue les femmes de Berlin ont fait le 18 mai I : ne manifestation contre la guerre et qui | ■ ies journaux ont été sommés de ne pas en 11 La bataille les Flaire A Zeebrug-ge se livre lïîîcombattraglque —o— Er.fre avions, taubes et cuirassés Rotterdam, 1er avril. — Le correspond an 8 en Flandre du Duihj Mail rapporte un brillant combat que se sont livrés les aéroplanes alliés et ennemis autour d'un ballon, captif allemand, à Zeebrugge. Ce ballon de forme cylindrique, avait pris l'air hier matin par un beau temps et" un vent assez fort. Les aéroplanes alliés l'attaquèrent, mais les batteries allemandes de terre les forcèrent à s'éloigner, poursuivis par quatra avions allemands. Ballottés dans les remous', les aviateurs franco-anglais tinrent bon et mitraillèrent congrument les Taubes dont l'un alla s'abattre sur les dunes, ayant ses deux hommes tués. Vers le même instant les cuirassés anglais croisaient au large de Zeebrugge, et cantonnèrent des sous-marins qui essayaient; de gagher la haute mer, et les aviateurs alliés, qui venaient de repousser les Taubes, continuèrent à surveiller la côte, d'oii ils reçurent quelques obus des batteries cachées dans les dunes. Des remorqueurs armés, que les croiseurs, anglais avaient pris en chasse, allèrent se réfugier dans la baie de Zeebrugge, où ils restèrent sous pression. L'aviation alliée déploie en ce moment beaucoup d'activité. Les Allemands songeraient-ils à prendre position en arrière ? —-0— Et la rive gauche de l'Escaut ? Les informations transmises par les cor< respondants anglais et hollandais disent quo de grands mouvements de troupes allemandes ont lieu dans toute la Flandre occidentale. Le t( Daily News » assure que des rapports circonstanciés de la région frontière, constatent que les Allemands semblent opérer un changement de front en Belgique. Des forces de cavalerie assez considérables auraient été retirées de la ligne de l'Yser, que l'ennemi, ajouté-ton, aurait l'intention d'abandonner. A Bruges, des officiers allemands auraient laissé entendre que la retraite au nord-ouest des Flandres était probable à bref délai, cette retraite étant jugée nécessaire par la pression exercée par les alliés et par l'obligation où l'on se trouverait de raccourcir le front actuel en se retirant sur des positions nouvelles à l'ouest do Bruxelles. Ces informations ne doivent être accueillies qu'avec de prudentes réserves, mais il esS certain qu'en Flandre les Allemands opèrent actuellement des mouvements de troupes vers l'est, que l'état-m'ajor qui s'était établi à Bruges s'est retiré vers t'iccloo et que l'on procède à l'évacuation des nombreux blessés allemands qui étaient en traitement dans le chef-lieu de la Flandre occidentale Do même, tous les blessés amenés du front à Osicnde sont dirigés vers l'intérieur du pays. Les combats d'artillerie sur le fronF. en avant de Nicuport et au sud de Dixmudo paraissent avoir été très meurtriers pour ies Allemands, car un grand nombre de blessés sont arrivés à Thourout. La situation dans le nord des deux Flandres, où l'ennemi, on le sait, a concentré des forces assez considérables dans le voisinage immédiat de la frontière hollandaise, inspire ?ertaines inquiétudes. L'opinion générale était jusqu'ici que ces forces n'étaient massées là qu'en attendant d'être réparties sur les différents points du front au fur et à mesure des besoins militaires. Des nouvelles Je source belge ét hollandaise reçues au Ha-ire font supposer maintenant que l'Allemagne prépare un coup de main contre la milice bande de territoire hollandais qui s'étend sur la rive gauche de l'F.scaut, au nord des Flandres belges. Ce coup de main aurait cour effet de rendre les Allemands maîtres :tc l'embouchure de l'Fscaut el de leur per-■jiettra le transformer Anvers en base nava-e. Des inquiétudes très sérieuses se feraient lour à ce sujet dans les milieux hollandais et es assurances données officiellement par 'Allemagne ne suffiraient pas à 'es calmer., reconnaissance aérienne Amsterdam, 1er avril. — On mande 3osthurs au Maasbode qu'un aviateur allié) i. volé liier au-dessus des Flandres. Une forte canonnade l'a accueilli. Iî £# lisparu dans la direction de l'ouest. — On a découvert en Angleterre un com->lot. d'agents allemands pour fomenter des trêves parmi les ouvriers anglais, afin de ■darder la fourniture des munitions dai 20e ANNÉE. — Série nouvelle. — N° 145 •-»■, .^^«awTTrTr'nji^rT y.r.i'naT7yWfff,Heg'-:gQjjcxattof,g*:r"'"- xtcsc«322B Le numéro f 10 Centimes Samedi 5 avril 1915

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.
Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Ajouter à la collection

Emplacement

Périodes