Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1917, 09 Janvrier. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 06 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/xg9f47j369/
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f ANNEE. - Série nouvelle — K" 733 LeWuméro 1Q Centimes (S Centimes au Front) MARDI 9 JANVIER 1917, RÉDACTION & ADMINISTRATION 99, VU* Jean-Jacques-Rousseau, 33 PARIS Téléphona : Gutcnblpg 139.65 HWREAUTÂÛ HAVRE: 3t,r, tu de la Soarsi — LE HAVRE TÉLÉPHONE !H'64BELGE UONDON OFFICE: SI, PiNTON STEBET Le/cesier Sçusre, S. W. Sirecteur : rËiÂNB HEURÀ7 LE XXE SIÈCLE ABONNEMENTS Franc» 2 fr. 50 pan mois • ... 7 fr. 60 par trlmestri Angleterre 2 sh. 6 d. par mois • 7 sh. 6 d. par trlmoitri Autres paye. 3 fr. — par mois » . S fr. — par trlmeetf# PUBLICITÉ S'adresser à l'Admiaistratiofl du Joint ou à l'Orîice de Londre» La petites annonces sent égalemenè reçues a la Société GnropCecno d« Pabllcitâ, 10, rue de lu Victoire, Pariç çui en a le monopole pour Paris. Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris --t . ■ ■ 1 " ■-- Poir les étudiants sous les drapeaux L'étude des langues étrangères aux tranchées Notre admirable jeunesse, qui depuis des mois veille à la garde de l'Yser et 1 maintient inviolé le drapeau de l'honneur national accomplit, pour remplir son devoir patriotique, les plus grands sacrifices. A côté des hommes faits qui, à la Jpatrie, ont sacrifié le présent : métiers lucratifs, situations avantageuses dans le commerce et l'industrie, il y a les jeunes gens qui lui ont immolé l'avenir : abandon d'apprentissages longs et ingrats, interruption d'études universitaires devant Duvrir l'accès aux fonctions publiques et aux carrières libérales tant convoitées. Ce sacrifice a pu paraître léger au début de la guerre, quand tout le monde pensait que celle-ci serait de courte durée î Mais, hélas ! plus de deux années ont passé depuis que nos étudiants, écoutant l'appel du pays, ont dû interrompre leurs études. f Il est certain qu'un grand nombre d'entre eux ayant perdu l'habitude du travail cérébral et mené une vie active et toute Extérieure, ne se résigneront plus, la paix •venue, il reprendre la vie régulière de ^'étudiant se livrant aux spéculations abstraites et scientifiques; mais demanderont aux affaires commerciales leur gagne-pain et une occupation. Ce ne sera, certes, par un mal, car il Yious faudra beaucoup de commerçants — et des commerçants habiles — pour remplacer chez nous l'Allemand détesté. Mais encore, faut-il, pour réussir dans les affaires commerciales, une préparation spéciale et des études appropriées.^ Ne serait-il pas possible dès aujourd'hui de leur faciliter ces études, et notamment celle des langues modernes ? * * * Comment réaliser ce vœu ? Sans doute, fe ne vois pas nos étudiants-militaires se rendant, pendant les moments de repos, après les jours passés en première ligne. iJans quelque ville de l'arrière pour y suivre des cours de langues ou de comptabilité. La chose serait difficilement réalisable. Mais ce qui est impossible par « déplacement » des intéressés ne serait-il pas réalisable sur « place » au moyen de cours par correspondance ? Les cours par correspondance sont d'un usage courant dans les grands pays, où l'éloignement des centres d'instruction force un grand nombre de familles à les adopter. En France, notamment, les cours par correspondance fleurissent dans l'enseignement secondaire. Ils permettent } même chaque année à bon nombre de jeunes filles habitant la campagne, de subir avec succès les épreuves du baccalauréat.La méthode de l'enseignement par correspondance s'applique fort bien à l'étude des langues modernes. En effet, celle-ci £e fait au jour le jour. Elle peut, sans inconvénient, être interrompue par les nécessités du moment, pour être reprise dans la suite avec succès. Ce qui est acquis reste acquis et sert de point de départ pour de nouveaux progrès. Des compagnons d'études animés du désir d'apprendre une langue peuvent ici utilement s'entr'aider. Nos amis anglais nous donnent sous ce rapport des exemples utiles à méditer, qu'une mission accomplie récemment dans le Royaume-Uni nous a permis d'apprécier à leur juste valeur. Les Anglais ont reconnu depuis la guerre l'erreur qu'ils commettaient en négligeant l'étude des langues étrangères — et ils veulent la réparer le plus vite possible. Conscients de l'avenir qui se pré- : pare pour leurs hommes d'affaires, notamment en Russie et dans l'Amérique centrale et méridionale, où ils peuvent espérer prendre la place des Allemands, ils j estiment qu'il est indispensable, pour atteindre ce but, d'apprendre les langues russe et espagnole. De nombreux cour^ pratiques de ces langues ont donc été ouverts à Londres et dans les grandes villes industrielles du Royaume-Uni. Ils ont été Immédiatement fréquentés par de nombreux jeunes gens qui ont été ensuite appelés au service du pays. Comment continuer ces études tout en accomplissant ses obligations militaires ? Le besoin créant l'organe, des ouvrages appropriés à l'étude sans maître des langues russe et espagnole ont été publiés. Des. sociétés de rapprochement intellectuel entre alliés, telle que la Russia Society, ont encouragé l'organisation de cours de langue russe par correspondance. L'initiative privée subsidiée a si bien fait les choses qu'aujourd'hui plus de cinq cents jeunes officiers de l'armée et une centaine d'officiers de marine suivent des cours de langue russe par correspondance; ce qui a permis de trouver de nombreux officiers interprètes pour tous les fronts où Anglais et Russes travaillent en commun, sur la Baltique, en Macédoine et en Mésopotamie. Quelle heureuse influence au point de vue de la compréhension réciproque entre alliés exerceront plus tard ces milliers de jeunes gens, rendus à la vie civile î Ce qui se passe pour le russe a lieu également — mais dans des proportions moindres — pour l'espagnol. Et la grande presse anglaise signale le fait avec satisfaction, car elle se rend compte que le pays aura besoin de pionniers du commerce et de l'industrie prêts à achever, sur le terrain économique, la défaite de i'Allemagne sur les champs de bataille. * * Que l'exemple de nos grands Alliés, gens pratiques, nous inspire ! Notre pays aura besoin de commerçants avisés, connaissant les langues étrangères, pour ven dre nos produits, sans l'intermédiaire des Allemands comme cela a été le cas jus-au'ici. Il faut que nous fassions désormais nos affaires nous-mêmes dans les énormes champs d'expansion que représentent les Empires britanniques et russe, ainsi que l'Amérique centrale et méridionale. A cet effet, il est indispensable que notre jeunesse possède les langues anglaise, russe ou espagnole. Faisons donc en sorte qus» ceux qui 1 seront la sève de la Belgique de demain, et qui se destineront aux carrières commerciales, puissent. trouver dans l'organisation de cours par correspondance la possibilité d'acquérir la connaissance de l'anglais, du russe, de l'espagnol. Quel capital plus grand la Patrie pourrait-elle mettre aux mains de ces jeunes gens, en échange des sacrifices qu'ils lui consentent journellement pour la rendre indépendante et glorieuse à jamais ? L'organisation, à Paris, de cours de langues par correspondance complétés par un enseignement oral pour les permissionnaires, convalescents, réformés, etc., s'impose, tant dans l'intérêt des jeunes gens que dans l'intérêt du pays même, Nous sommes persuadés qu'une fois l'expérience tentée, on l'étendra à l'organisation d'un certain nombre de cours scientifiques ou théoriques, par correspondance, pour lesquels ni les élèves, ni les professeurs ne manqueront. Il faut que nous cessions de payer aux commerçants allemands l'énorme tribut que notre inertie leur assurait chaque année.Au seuil du troisième hiver à passer dans les tranchées boueuses de la West-Flandre, quelle heureuse perspective pour un grand nombre de nos jeunes officiers et soldats de pouvoir entreprendre des études utiles à leur avenir, tout en continuant à faire tout leur devoir. Quelle détente pour tant de cerveaux avides d'une « nourriture de l'esprit » ! Qu'ils se persuadent que leurs aînés feront tous leurs efforts pour leur assurer cette satisfaction en engageant nos Pouvoirs publics à organiser sans délai des cours de langues par correspondance. M. LAUWICK, Professeur à l'Université de Gand. >-»$«*—< EH ESLSÎQUE sa se veut la Fais qu'après la victoire Les « Nouvelles de Maestricht » reçoivent du pays de Liège une lettre à transmettre à un des plus braves officiers diu Iront de l'Yser. En voici quelques catégoriques et impressionnantes lignes : « ... Pendant que dans le monde entier on parle de paix, que les uns la désirent, que les autres la demandent, dans notre pauvre Belgique cependant si meurtrie, on ne prête aucune oreille à ces bruits. On ne veut ici la paix que telle qu'elle dort être, après défaite complète de l'ennemi. C'est chez nous qu'on parle le moins de paix, tout en désirant la lin de la guerre ». ■—rp n> Çi^i 11ii SUR LA COTE BELGE — x — Les raids Mous Miîaips L'ennemi renforce ses défenses «lu littoral Un correspondant de Belgique écrit au Tijd : « Bien que les communiqués officiels n'en fassent guère ment'ion, les avions anglais ne cessent de reconnaître toute la côte belge. Parfois, ils jettent des bombes, mais ils semblent plutôt, opérer en éclair eurs. u De leur côté les Allcma.nc.ls ne cessent pas de fortifier leurs ouvrages de défense idans les dunes et à l'arriére de la cote De nouvelles troupes sont arrivées et partout de nouvelles pièces d'artillerie sont établies. On remarque surtout le grand nombre d'artilleurs allemands qui se trouvent campés à présent, près de Knocke et de Zeebrugge et qui appartiennent à la mia-rine.« D'après des conversations et, à certains indices, j'ai «cru deviner que les Allemands s'attendent tôt ou tard à une 'ien-taltive de débarquement des troupes anglaises à la côte belge Faut-il croire qu'un plan de ce genre, -conçu depuis longtemps mais dont l'exécution a toujours été remise, vient d'être repris par le nouveau gouvernement britannique ? » UN VAPEUR HOLLANDAIS EST MINE PAR DES TORPILLEURS ALLEMANDS A OSTENCE Londres, S janvier. ■— On mande de La Haye, au Daily •Mail : « Un vapeur hollandais, aillant "die Rot-5 ter dam à Londres avec une cargaison de margarine et de légumes, a été arrêté par un contre-torpilleur allemand qui a mis un équipage, de prise à bord pour le conduire à Zeebrugge. <( A cause du brouillard, le navire a dérivé et s'es,t trouvé le matin près de la côte française. « En voulant revenir, il a dû essuyer le feu des batteries des côtes allemandes qui ont endommagé le navire et- coulé une chaloupe; un des hommes qui la montaient a été noyé quatre-ont été blessés. (( Enfin, le3 Allemands Ont envoyé des contre-'toipilleurs qui ont ramené à Ostenide le navire fortement avarié; les blessés hollandais sont maintenant a l'hôpital d'Ostende : le cadavre du noyé a été envoyé en Hollande. »> LES FUNERAILLES Il Elles ont eu lieu lundi en Belgique libre en présence du Roi (De noire envoyé spécial au front.) X..., le 8 janvier. Ce matin, ont été célébrées, à, X..., en Flandre belge, les funérailles du lieutenant-général Wielmans, chef d'état-major, de l'armée. Des troupés belges, françaises et britanniques, rendaient les honneurs sur le parcours du cortège funèbre. Le Roi avait tenu à assister à la cérémonie.On remarquait la présence d'importantes délégations d'officiers des armées française, britannique, russe et italienne. L'armée belge était représentée par tous les officiers généraux et supérieurs qui n'étaient pas en service et' par de nombreux officiers subalternes. Un grand nombre de couronnes avaient été envoyées par tous les corps de troupes belges et par les armées étrangères. M. de Broqueville, Ghef du Cabinet et Ministre de la Guerre, a rendu un dernier hommage à l'officier général distingué, qui fut, pendant .plusieurs années, le premier de ses collaborateurs : Messieurs, C'est avec une vive émotion que je prends la parole dans ce modeste cimetière où nous allons déposer le corps de celui qui fut, depuis septembre 1914, le bras droit du commandant en chef. Après les moments tragiques qu'il avait traversés, après le long et dur travail qu'il avait fourni, nous pouvions espérer qu'il aurait la grande .joie de rentrer au pays à la tête de l'armée victorieuse pour être à l'honneur après avoir été à la peine. La Providence en a décidé autrement et nous voici réunis sur ce sol inviolé, à peu de distance de la ligne de feu, à côté de ce presbytère dont l'histoire dira l'étrange destinée, pour confier ù la terre belge, qu'il aura si noblement contribué ù défendre, la dépouille mortelle du chef de l'Etat-Major de l'armée. Je ne parlerai pas de ce qu'il fut avant la guerre. Mieux qu'un autre, j'avais pu apprécier les hautes qualités de cœur et d'esprit du regretté général, qui fut pour moi un collaborateur et un ami. Son jugement sûr, ses manières affables, son instruction profonde m'aidèrent puissamment au moment de la réorganisation de l'armée. Au milieu de ces troupes en armes, devant ses camarades accourus de leurs quartiers généraux ou de leurs postes de combat, dans ce village où tout rappelle la gravité de l'heure, je ne veux parler que de l'homme de guerre qui, depuis plus de deux ans, a consacré toutes ses forces, toute son intelligence et toute son âme à la défense du pays dont il avait reçu la charge. En septembre 1914, au moment critique où l'on sentait l'étreinte se resserrer autour d'Anvers, le général Wielemans fut brusquement appelé à l'Etat-Major du commandement de l'armée. Il n'eut pas un instant d'hésitation. L'honorable ministre rappelle comment le général Wielemans conduisit avec succès la deuxième sortie d'Anvers, contraignit 1111 corps allemand à revenir à Bruxelles, contribuant ainsi à la grande victoire du "maréchal Joffre sur la Marne ; puis, comment, au mois d'octobre 1914, il conduisit avec bonheur la périlleuse retraite vers la mer et comment, de son poste de commandement établi à Furnes, il gagna la bataille de l'Yser. Ah ! Messieurs, exaltons le rôle du chef. Cette assistance nombreuse et émue, cette pompe militaire, ces hommages de nos fidèles Alliés sont là pour montrer la grandeur de la fonction que le général Wielemans occupait si aisément. Le chef n'a pas seulement la responsabilité i des destinées de la Patrie qui reposent sur la force de nos armes : il répond devant Dieu et devant les hommes de toutes les vies humaines qui lui sont confiées. Il répond de l'efficacité de cet admirable outil vivant qu'est l'armée ; il est responsable de la valeur du commandement, qui, à tous les degrés de la hiérarchie, doit animer ce grand corps ; il ne doit connaître, ni aimer que sa Patrie et les cœurs des soldats doivent battre avec le sien. Les générations futures sont en droit de lui demander compte de l'emploi qu'il fait de toutes les forces, de toutes les intelligences, qui sont subordonnées à la sienne ; et c'est parce qu'elles correspondent à de si terribles obli-gâtions que les hauts grades militaires sont i entourés d'un tel prestige et sont considérés, à .juste titre, comme les plus hautes charges de l'Etat. Après avoir dit combien le général Wielemans était digne de ce prestige et de cette considération, le ministre lui adressa un dernier et émouvant adieu. Après la cérémonie religieuse, l'inhumation a eu lieu dans un caveau du cimetière du village. LES CONDOLEANCES DU ROI GEORGE Le Roi Albert a reçu du Roi George V le télégramme suivant : «Je suis profondément affligé d'apprendre la mort du distingué général Wielemans et je vous offre à vous et à votre vaillante armée l'expression de ma sincère sympathie pour la perte que vous avez éprouvée. « GEORGE R. /. » LA PIRATERIE ALLEMANDE — x — Les Etats-Unis n'admettront plus ni erreur ni excusi Londres, S janvier. — On mande de New York, au « l>aily Chroniole », ave les Etats Vnis ont fait entendre nettement à l'Aile magne qu'ils ne toléreront désormais au curie « erreur » de guerre sous-marine: 01 assure que M. XViison a bien signifié < Berlin les intentions de son gouvememen LES «LISTES - et la Paii aiieianne La " Frankfurîer Zeitung " Houe l'action de M. Camille Huysmans La Frankfurter Zeitung a publié dans son numéro du 29 décembre, édition du < soir, une correspondance de La Haye dont on lira certainement la traduction avec intérêt : « Comme nous l'avons annoncé, il s'est formé récemment en Hollande une association d'ouvriers belges ; à la première réunion, le président Camille Huysmans, secrétaire du Bureau socialiste international qui s'est efforcé de provoquer la réunion de ce Bureau, a prononcé un discours remarquable. Il a dit notamment : « Si l'on ne réussit pas maintenant à obtenir des pourparlers entre les Puissances belligérantes, la guerre peut encore à mon avis durer quelques années. Mais je suis un optimiste. La prséente guerre est la destruction de la guerre elle-même. Les Allemand" ne sont pas a Paris, l'Entente n'est pas à Berlin. Et j'ai l'impression que l'offre allemande n'a pas été repoussée. Si l'on considère l'offre allemande comme une manœuvre, on peut s'en rendre compte immédiatement en demandant plus de clarté et des précisions sur les conditions. L'association des ouvriers belges a accueilli avec joie l'initiative du président Wilson. Le moment est venu pour les socialistes de tous les pays d'intervenir pour une plus grande modération. Nous ne voulons pas d'une paix à tout prix. Mais nous ne voulons pas non plus que les négociations créent les germes d'une nouvelle guerre. Huysmans a ensuite renouvelé son affirmation que l'Internationale n'est pas morte. Il a rappelé qu'à propos des déportations belges, Vandervelde s'est adressé il l'Internationale et que les délégués des socialistes allemands ont déclaré avoir protesté à la Commission du Reiehstag et au Reichstag même. L'Internationale a donc fait son devoir et le moment est venu de réunir les membres de l'Internationale.Une résolution a été votée disant que la paix ne peut pas être conclue sans que la Belgique obtienne des garanties pour son indépendance et sa restauration ; ce serait une l'alite si les gouvernements refusaient d'examiner les offres de paix. Les ouvriers socia-\ listes ont pour devoir de préparer les négo-: dations en soutenant l'initiative du président Wilson à qui une adresse de sympathie a été I :îressée. L'Association a envoyé son salut aux socialistes belges du front et exprimé à Vandervelde l'expression de la confiance de tous les membres du parti ouvrier. Il a été invité en même temps, en sa qualité de président du B. S. I., à veiller u ce que, avec la collaboration des classes ouvrières de tous les pays, et avec l'aide des décisions internationales, une paix soit conclue qui ne contienne pas les germes d'une nouvelle guerre. » LES SOCIALISTES DANOIS APPUIENT LA MANŒUVRE ALLEMANDE La Kœlnisclie Zeitung a reproduit avec le même plaisir que la Frankfurter Zeitung un article du Socialdemokraten de Copenhague sur l'Internationale et la paix : « Les socialistes scandinaves s'étant réunis à Copenhague — écrit l'organe des socialistes danois — ils ont décidé de s'adresser aux partis socialistes de tous les pays pour arriver à faire cesser la guerre le plus vite possible. Ce vœu a été bien accueilli, déclare le « Socialdemocraten ». Peu de temps avant la conférence, deux socialistes danois s'étaient rendus en Angleterre pour conférer avec les socialistes anglais. La réunion a eu pour résultat de renouer les relations avec les socialistes anglais, pour le plus grand profit du ! travail ultérieur. Invités à prendre part aux i délibérations des syndicats français, les délé-j gués danois n'ont pu s'y rendre car le gou-| vernement français a refusé les passeports nécessaires, voulant sans douter éviter ainsi une rencontre avec les danois au moment où les idées de paix font leur chemin. Mais les communications ont pu être organisées d'autre façon et une activité sérieuse est déployée actuellement pour mettre un terme à la guerre. L'intervention de Wilson sera dans la mesure du possible soutenue par les socialistes neutres. Les événements imminents revêtiront donc le plus vif intérêt. Pour terminer, le « Socialdemocraten » souligne que les socialistes allemands n'ont rien négligé pour provoquer un accord entre les partis-frères, i car c'est lit une condition préalable importante I pour la terminaison de la guerre. LA PORTEE EXACTE DES MANIFESTATIONS DES MINORITAIRES Elle est fort bien mise en lumière dans un article publié le 8 janvier en tête du Petit Parisien par un neutre qui vient de rentrer d'Allemagne. Retenons-en ce passage qui résume exactement sa pensée et confirme ce que nous avons dit vingt fois ici : •< Incidents puérils, sans importance qui, au loin, par cet effet de grossissement que subissent les faits vus à travers les racontars, parurent cependant gros de conséquences possibles. Erreur ! Lorsque Liebknecht dans la rue, à l'occasion du 1er mai, distribua aux passants des imprimés contre la guerre, on le supprima comme on supprima les cortèges de femmes qui ré» clamaient la paix et du pain. Pour ces dernières, ce fut très simple. Celles qui étaient signalées comme ayant pris part à des réunions ou à des manifestations furent avisées, lorsqu'elles voulurent renouveler leurs cartes de pain, qu'on les leur refuserait à la moindre récidive. Celte menace de diète et d'inanition suffit. En conséquence, l'agitation pour la paix devint impossible. Seul, M. de Bethmann-Hollweg dans ses discours put inviter les ennemis des empires centraux à poser les armes, i en s'avouant vaincus. La paix, en Allemagne, est donc un article d'exportation. C'est pourquoi des sozialde-moUrates purent, sans la moindre difficulté, se ■ rendre en Suisse, à Zimmerwald et à Kienthal, ■ pour y palabrer et intriguer, inquiétants plu-• tôt qu'inquiétés, dans le but évident de provoquer dans les pays de l'Entente, particulière- l ment en Italie et en France, des discussions, ï des divergences, et par conséquent des affais-f. j sements d'énergie équivalents à des batailles } perdues, u NOS MARTYRS Encore quelques détails sur les assassinats do Hasseit Voici sur l'assassinat judiciaire de dix de îos compatriotes et de la « Petite Françai-» de nouveaux détails qui complètent.'les raormations que nous avons déjà publiées. On apprend' d'abord que Joseph Wijn-ïaerts n'est, pas mort. .Sa peine a été corii-nuée en travaux forcés et il a été déporté ?n Allemagne. La « petiite Française » a été fusillée le vendredi 15 décembre, les dix autres le sa. nedi lt> décembre à la naissance d*u jour, ils ont été adossés an. mur derrière la ca-serne de la place d'Armes et sont tombés les ms sur les autres après plusieurs salves. Jiûse a peine croyable et pourtant autlien-;ique : les Allemands ont enterré les onze :adavres dans un grand trou, à l'endroit mène de la fusillade, sans cercueil. L'aurnô-aier belge qui a assisté les malheureux à leurs derniers moments a été si imprssion. né de cette scène terrible qu'il n'en n'est point remis encore. Trois jours après un service était célébré h la grande église de Hasseit pour le repos les onze héros, dont les noms étalent écrits li la craie sur une ardoise à l'entrée du temple. Il y avait foule comme jamais on n'en a vu et des larmes coulaient ue bien des yeux. >-=••«»-< Le patriotisme lies enfants belges Un soldat belge interné en Hollande a eu la joie de reconnaître l'un de ses enfants parmi les petits Belges qui vont manger à leur faim et se délassa chez nos voisins du Nord. Il nous écrit à ce propos : « Ah ! que le moral en Belgique occupée doit être magnifique pour que ces petits enfants soient si courageux !... Il faut les entendre chanter de tout leur cœur nos refrains patriotiques. Us en connaissent toutes les paroles et tous les couplets, maintenant. Mais il faut surtout les entendre parler. N'évoquez pas l'image des Boches : leurs yeux brillent de colère et les vocables qu'ils leur prodiguent trahissent energiquement leurs sentiments. Ne vous avisez pas de leur dire que les soldats ennemis sont des gens comme nous : ils voiis sauteraient, au visage. A/ tout cela est spontané. C'est Vexpression naturelle du 'plus juste des ressentiments • c'est la haine de Vin-justice, de la cruauté et de là fourberie. cc Quelle génération de patriotes cela nous prépare ! » EN AFRIQUE ORIENTALE — x — Les trôupes ferilaimiques poursuivent leur offensive Londres, 8 janvier — Officiel. — Continuant d poursuivre l'ennemi en retraite vers la vallée de l'oufldji, nous avons occupé, le i janvier le camp allemand sur la Tohogouali et avons atteint Kibam-baouc, sur la rive nord du Roufidji, dans la- matinée du ô janvier, Vennemi occupant la rive Sud. Au cours d'opérations commencées le 1'T janvier, dans la vallée de M gela, l'en-nemi a été fort éprouvé. Etablis à Mkalinso, nous avons attaqué de petits détachements.,qui s'approchaient: nous avons fait des prisonniers et pris une quantité considérable d'approvisionnements.Dans la. zone occidentale, une redonne ennemie battant en retraite dans la direction de l'Est vers Makéngo, et venant de Loupembé) a. été attaquée à l'est de Mfi-rika par nos troupes lancées d sa poursuite.—«ojxhiss»- mi » L'ennemi miËw offensive fin générai Brouesiior eq ïoiîipje Lausanne,. S janvier. — Le Slrassburge-r Post écriit qu'une grande- nervosité règne sur "tout le front alltemanicl occidental. Cette nervosité, qui s'est étendue aussi à toute l'Allemagne, est due en grande partie aux mouvements de troupas quii ont lieu constamment.Du "iront oriental, on annonce uïie nou-Vu-ie offensive 'de Broussilcff au suid de la Volkynie. La, campagne brfflante que font actuellement nos troupes en Roumanie ajoute le journal, ne peut être considérée comme une décision de la guerre, mais seulement comme un prélude de cette décision. Le dictateur des vivres en Autriche D'après un télégramme de Vienne, l'empereur Charles a nommé le conseiller von Ho-fer dictateur des vivres. Quoique l'emploi soit vieux de trois mois •seulement, il y a déjà eu trois titulaires. — >-«««»-< —Grâce à des négociations qui viennent de Se terminer, le gouvernement chinois reprendra à la lin de l'année 1917 tous les stocks d'opium. ECHOS Chiffons de papier Nous avons dit quie l'agence Wolff a eu le front de nier que le Chancelier de Bethm&nn-1 fofldweg eat prononcé le mot historique de « chiffons de papier » à propos des traités de neutralité de la Belgique et du Luxembourg. On sait aussi que c'est dans le tragdque entretien qu'il eut avec l'ambassadeui d'Angleiterre, sir Edward Goschen avant la rupture, que le Chancelier- allemand se servit de ce mot. La Croix rappelle très opportunément, à ce propos, qu'en janvier 1015, le Chance: lier a reconnu s'être servi de ce mot dans aine interview qu'il accorda à un représentant de VAssociated Press. Il lui dit : « Je suis surpris d'apprendre que Vex* pression « un chiffon de papier » dent je vie suis servi dam ma dernière conversa• tion avec l'ambassadeur britannique, au sujei de la neutralité belge, ait provoqué une impression si défavorable. » Et aujourd'hui l'Agence Wolff nie ! Signe des temp La mort mystérieuse 'de Raspoutin- a oocuipé pendant huit jours la chronique des deux mondes et les artioles qui kû ont éué consacrés ne lurent certainement pas lus avec moins d'avidité que les proclamations •du kaiser ou les notes du président VVLl- t son. N'e&Uœ pas un fait digne de remarque que dans tous les commentaires don:, •ûlrame de Pet.rograd a été l'objet, ne soit élefvée nulie réprobation à l'adresse du meuTïîrïier V En d'autres temps, ncus aurions vu invoquer deci-<del:à, a sa 'décharge des motifs d'ordre passionnel. L'hypothèse ici, 1311 a bien été indiiquée, mais la suippres-sion de P«.aapoutine est apparue comme une chose toute naturelle pour une autre raison : on a vu en lui l'homme qui s'est servi d'une mflhiemce ooeullHe pour travailler contre son pays, pour servir l'intérêt de l'ennemi et on a jug'é équitable qu'il fût saicrifé au bien de la patrie. Signe des temps et leçon que feront bien de méditer dans tous les pays, les. hommes quels qu'ils puissent être, qui pourraient être tentés de se prêter, sous quet que prétex'te que ce soit, à. des coml inaT-sons -dont l'intérêt national ferait les frais. Après une guerre .nomm.?, ceilile-ci. la vie. humaine comptera pour bien peu de chose et la grandeur de la patrie excus ra pour bien des esprits des solutions qu' is auraient jadis repoussées avec horreur. Evidemment, la morale réprouve ces exécutions sommaires mais tout nous dit que sur ice chapitre sa voix sera moins écoutée- demain qu'hier. Il y a. là un fait dont il faudra, coûte que coûte, tenir compte et dont les gouvernements, s'ils veulent éviter des dra mes sanglants doivent se préoccuper dèf maintenant. Aux missions Les Missions catholiques viennent de publier la liste des missionnaires qui ont succombé au cours de l'année 1916. La 1 ■-te comporte 195 noms : 10 d'évêques et lc-5 de prêtres. 1>s rielges ont S noms sur la liste : un évêque, 7 prêtres. Cest le clergé français qui. de loin, oc cupe la première place sur cette liste d'honneur : o évéquea et 90 prêtres, plus 5 alsaciens dTi cuocèse de Strasbourg et 2 lorrains du diocèse d.3 Metz. •Le clergé allemand a perdu aux mif sions, un évêque et S prêtres. Sommeil de juste l'Intransigeant pu.l^lp de nouveaux détails sur le cas extraordinaire de ce sole1 français qui dort depuis la bataille de la Marne. Ce soldat, s'appelle llàtham, artiste lyrique mo;hi:liS'é • des îp ...-gux des hostilités au 282* d'infanterie: il. est âgé de ans. A la bataille de la Marne, l'éclatement d'un obus tout, près de lui, détermina une commotion qui le fit tomber, sans le blesser. On le crut évanoui; mais, à l'ambulance où on <le transporta,, en s'aperçut qu'il dormait. Evacué sur un hôpital de Bordeaux, ri fut longuement examiné par les prof es. seurs Pitres et Régiis. Le dormeur, qui appartient au recrute-ment de Brive, est depuis quelques jours à Périgueux, à l'hôpital Sain te-Ursule centre de réforme de la 12° région. Il n'est pas amaigri : il n'est pas agité : immobile,/ il dort. On lui fa.it absorber du bouillon, du ïo'&fc, des œufs battus. Sa jeune femme reste près de lui et le veille constamment. Tous les médecins, civils et militaires, se succèdent au chevet de ce dormeur obs»-tiné.>•<— — Avis m cheminots belges Recensement général du personnel des chemins de fer de l'Etat belge Les agents des Chemins de fer do l'Etat belge sont invités à faire connaître leur adresse au « Ministère belge des Chemins de fer au Havrea.Il sera envoyé un bulletin d'inscription qui devra être renvoyé au Ministère avant lo 15 février 1917. Les agents qui ne donneraient pas suite à cette invitation seront considérés comme démissionnaires.

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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