Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1916, 28 Septembre. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 20 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/r49g44jw97/
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23e ANNËE —Sér?e Nouvelle.—N° 690 Jeudi 2 S Septembre 1916 RÉDACTION & ADMINISTRATIOIS 28ter. raa ds la Bourse — LE HAVR& TÉLÉPHONE :n*64BELGE BUREAUX A PARIS : 33, rue Jean-Jacques-Rousseau, 33 ——»0(t LONDON OFFICE « 31. PANTON STBEET Leicester Square, S. IV. Eireetsur : flË»B SSBEAT MWWVVWVÎ HO cent, fe {%!° LE XXE SIÈCLE ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois » 7fr. 60 par irlmestra Angleterre.. 2 sh. 6 d. par mois » .. 7 sh.6 d. par trlmestr® Autres pays. 3 fr. — par mois » . 9 fr. — par trimestra PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne d® PabSïcité, 10, nie de la Victoire. Paris, qui en a le monopole pour Parts. £5 cent, au front Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris La politique dans la Belgique de demain La guerre actuelle aura, été pour noirs pays une épreuve terrible. Mais toute épreuve est uns expérience e/t, à ce titre, celle que nous traversons aura été bienfaisante pour la Belgique. Celle-ci, ptoyée sous on statut international diminué, avait jusqu'ici, au point de vue extérieur, un aspect humilié. Se sentir faible ou bien se figurer qu'an l'est constitue un tou>rmeni. Nous l'avons enduiré. Nous étions jugulés par une neutralité qu.i rapetissait notre rôle nécessaire, émasculait nos énergies, rétrécissait nos efforts. La guerre nous a fait sortir de cet engourdissement. Elle nous a révélés a nous-mêmes Elfe a suscité d'admirables béroïsmes. Elle nous a montré notre importance international© et la nécessité dune politique intérieure construotive et non destructive de notre unité nationale, dune poétique étrangère plus active. La science la iphis positive admet et pose même en axiome que rien ne se perd, que toute énergie se transforme et jamais ne s'anéantit. Nous avons beaucoup souffert, au delà de toutes Ses prévisions humaines. Nous avons soutenu et nous soutenons encore une lutte ardente. Cette doutera- et les efforts que nous faisons chaque jour seront féconds. Ils ne seront pas perdus s'ils refont une .Belgique plus belïè, plus forte et p^us Notre pays a fa i»t, au cours de cetu guerre, «ne expérience telle que nul pays n'en avait encore fait de plus complète.^ En dehors des revendications légitimés qu elle nous permettra de présenter, nous devons en tirer de multiples enseignements Nous avons assisté à un splendt.de sur saut national. L'injure qui nous a été_ faite a été relevée avec une dignité et une résolu-taon qu© rien ne pouvait modifier ou dima-nuer. Instantanément, les partis ont oubli t leurs querelles. Les antimilitaristes les plus irréductibles sont devenus d'excellents sol data. La politique a cédé le pas devant lin térèt supérieur de la Patrie. Une Union sacrée d© tous s'est formée spontanémen pour la défense du Pays. On ne croyait pas à l'a guerre chez nous. On la considéra! comme u.ne clrose du passé. On se croyai garanti por une commode neutralité et 1< budget de la guerre était peu sympathique aux'masîips et à ceux iju'èïfes conduisent ïeœrs chefs. Les plus tendres pacifiste! ont-iis la conscience ■ rassurée aujourd'liu et les niines dont le pays est couvert ne dressent-elles pas, vengeresses, conw îeuirs économies mal entendues et leur po 3itïq>œ d'autruche ? N'oublions pas à l'ave liitr que le budget de la guerre devrait s'ap peler celui de la Défense nationale. * * s Cette union durera-t-elte ? Je ne le crot pas. Âu moins pas très longtemps après 1 péi'i'l1 qui l'a réalisée. Il ne faut pas s iilu sionner. Les querelles datent de loin et on des racines profondes. Elles n'auront éf-q.ue suspendues par la guerre, mais noi terminées par elle. Le choc dos idées et de rivaiités reprendra. Il sera même probable inent plus violent, car aux raisons ancien nés de se haïr, les hommes et les groupe ajouteront les raucunes, les désillusions e les responsabilités nouvelles que la guerr aura engendrées. Les luttes politiques il prendront donc. La vie d'un pays_ serai d'ailleurs impossible sans opos-ition d'idea.s Ce serait la stagnation. Mais il ne faut pa que ce soiit aux dépens des intérêts suj-f rièurs de la Nation. Après un bouleversement aussi compl< iq-ue celui auquel nous assistons, la iuit sera plus vive et plus ardente que jamais Le classement des opinions et des parus n sera cependant plus ce qu'il était nier. L*1 ■formules anciennes ont passé par le creusa de la guerre. Elles en sortiront transfoi mées ou bien elles disparaîtront. Peut-o dire, par exemple, que le socialisme intei national aura le caractère qu'il avait avai Ea tourmente ? Ce qu'il y a en lui de bon sa tendance vers une amélioration socia.' «on altruisme dans ce qu'il a d'élevé, sul sisteromt et lui donneront une grande fore s'il sait s'en servir aivec intelligence. Mai tout ce qu'il renfermait de haineux, de doi trinal et d'utopique, aura reçu de la guerr un coup direct. Pour agir en patriotes, < ils l'ont fait admirablement, les socialiste ont dû contredire catégoriquiemept certair de leurs principes. Internationalisme et n gation formelle des patries, antimilitarisrr théorique et pratique, substitution de : lutte des classés aux guerres nationale: etc tout cela fut balayé en un instan C'est donc à une transformation complè' de leurs principes que les socialistes devrai procéder "après l'expérience qu'il en auroi îaitte Et il en sera do même des autres pa tis. ils se, trouveront également en présent de nécessités nouvelles auxquelles ils d wront s'adapter s'ils ne veulent disparaîtr Une révision générale des doctrines et d< valeurs sera une des conséquences cei taines de la guerre. Aussi l'on se prépare partout pour 1 aprè guerre. Dans tous les pays on étudie 1* conditions économiques nouvelles d?s pe pies et l'on s'inquiète des groupements po. tiques qui sortiront du jeu des alliances des intérêts des nations. Au sein de celles-fcs idées bouillonnent et chacun cherche s voie, chaque parti politique sa direction. * A & Pour nous Belges, ce problème de re tawration et de préparation de l'avenir e rendu plus rfiïficMe que pour tout autre pe pie. Le Roi, le gouvernement, unie partie < i . notre représentation nationale et d*} not popuHatiion doivent exercer leur action sai contact direct avec la grande masse de nation et de ses élus. Vivant depuis dei ans au milieu d'autres peuples, mêlé? ai grands courants d'idées qui traversent monde, ils voient nécessairement les chos-sous un ansle très différent die celui de n. comipabriotes restés au pays- Tls les voie forcément sous un aspect plus large et. p! élevé. Leur point de vue s'est iwtemation Rsé et ceci présente des avantages. D'autre part, les,Belges restés, dans pavs, coupés de toutes con>munications avec l'extérieur, repliés sur eu^-mèmes, ne se sont-ils pas absorbés de plus en plus dans la vie provinciale, voire locale, si intense en Belgique et qui est l'une des caractéristiques de notre pays ? Ne se seront-ils pas habitués à considérer de plue on plus toutes choses du point de vue restreint où ils se trouvent placés ? Sans contact direct avec le mondig extériuer, se rooi-dent-ils un compte exact des modiflcatitins que ia guerre apportera nécessairement dans tes conditions d'existence des poup'ies? Savent-i'ls quelles seront_ les obligations nouvelles de notre vie nationale et inteirna-tionale ? N'y au.ra-t-il par discordance e titre les vues et les aspirations des Belges rostés dans le pays et de ceux qui» résidecit à l'étranger ? Autant d'interrogations auxquelles Favenir seul peut répoodre. L»es questions de poiitique extérieure très graves, des réformes nombreuses dont la nécessité est reconnue, une transformation de la politique intérieure par le déoiasse-meut des partis, peut-être la formation de partis nouveaux, des problèmes économiques complexes et vitaux pour le pa.;ys : voilà devant quelle tciche énorme la Belgique va se trouver* placée. Le concousrs de tous et. une bonne volonté générais seront nécessaires pour arrondir les angles, concilier les intérêts opposés et faire aboutir, dans le s-ens de l'intérêt sup-érieur du pays plutôt qie dans celui de tel ou tel groupement. les réformes jugées indispensables. Certaines initiatives heureuses prises par le gouvernement indiquantelles que celui-ci s'est préoccupé de cette question ? Son _ de-voir est de préparer' l'avenir en étudiant dès maintenant tes solutions à donner aus problèmes posés par la guerre et en formant un programme qui > pourra servir ot base à la grande œuvre do la restauratior de notre pays et à son plein épanouissemen dans un avenir plus glorieux. Mais cett-e œuvre ne pourra évidemment être réalisé< effectivement et dans sa plénitude que lors que toutes les forces vives de la Nation e tous ses organes se trouveront réunis et ej mesure de formuler ensemble les principe définitifs sur lesquels sera assise la Bel gfcrue de demain. Ue travail prèpara.totr. qui s'accomplit actuellement n'en est pa moins d'une grande utilité et on ne saurai trop creuser tous les problèmes que 1. guerre a posés si l'on veut, a.u. moment 01 il faudra les résoudre, avoir en main le éléments pour le faire utilement Ryckman-Betz. > ECHOS Yp«s à ParSs-PIage. M. Colaert, membre d^ la Chambre de représentants et bourgmestre d'Ypres, étal de passage au Havre vendrvidii. Depuis cp; les Barbares ont détruit la belte cité lia monde qu'il administrait avec u»n si nobl dévouement, il s'est réfugié à P'aris-Piagc précédé d'ailleurs par bon nomktre de se s concitoyens qui ont trouvé sur la terre d France une hospitalité anxae. t —« Il y a à iParis-Plage n, a «dit M. Ce 1 laeii. à un d:e nos confrères du C\ourrier d : l'Armée, « 3,000 Bel,a\es, dont 801) famille . yproises, qui attendent avec la plus ferm ' confiance le moment de leur retoirr au pay | familial reconquis. Ces Belges ont' créé de i établissements d^i/nstruction dès les pr< i miers jours de • leur exil. Ils ont organis ^ unie écoie moyenne pour garçons, das école primaires et gardiennes. La population d ï ces divers établissements est de 300 élèves, M. Colaert, qui préside l'oeuvre scolafc a dte Paris-Plage, s'occupe égalem'ent des ri quisitions et des multiples questions qui s rattachent à la reconstitution d'Ypres. Mai „t il proteste, non sans quelque aimable in , nie, contre la nouvelle, lancée par un 6 agence et reproduite de bonne foi par toiri 'a. presse, en vertiu de laquelle il ferait pr ^ céder à l'édification de... 6.000 maisons Cfi ,t attendraient, au seuil d'Ypres, le dépia i des Boches pour être montées.... * « Pure légende », nous déefere M. C< . laert ; « la vérité, c'est que, en collabor I tjon avec le gouvernement, nous povirsn '. vons l'étude du problème quii se préisen d'ailleurs sous des aspects très complexe •' Ce qu'on peut dire, c'est que, la guerre fini 1 le retour pourra s'effectuer sans heurt s sans tumulte pour nos populations, d e 6e cber Hlndenbnrg. s Les journalistes boches qui ont, ces teni] i. derniers, approché le terribùe Hindcnbur c ont vanté sa physionomie agréable et p a ternelle. Ces flatteries de commande rappe 3, lent une anecdote connue depuis longtemi] t dans l'armée allemande. ,6 C'était à Carisruhe, alors que le feW-max it chai actueii commandait 3a 28" division, i ît figure brutale, ses yeux sauvages étale r- légendaires dans la garnison. Un jour il 1 :e rendit inopinément au champ d'exercices < 3- l'on faisait l'appel de recrues débarqué 3. quelques heures auparavant. Il héla un je ;s ne paysan qui avait l'air particulièreme niais, et pour l'intimider davantage, il cri — lié, garçon ! sais-tu qui je suis ? s- L'autre ne" broncha pas et, tel un aut 's mate, ïl récita : ... 1- Son Excellence le lieutenant ganer i- von Benckendorff et Hindenburg, comma et dant em chef la 28° division. _ ci Surpris et flatté, le général deman< ia d'un ton radouci : _ Mais tu viens d'arriver, mon ami ! Gor ment m'as-tu reconnu ? Sauf votre respect, Excellence, a vot s- « st b L'histoire ne dit pas ce qu'il advint de a- Boche qui n'était peut-être qu'un faux îr bécile. re ■ —0— is la Le vrai mot da la fin. IX ix De ia « Liberte » : le François-Joseph, bien... « aboohé », inte 5S roge le baron Buri-an : "J< —' Mais alors, qu'est-ce qu'il me reste < , Gorizia, ma chère cité des rases ? Et Burian de répondre en fronçant 1 sourcils : je 1 — Les épines, Majesté. Le dossier des recrues de von Bissing >io«- HEKR DOKTOfi PHIL010S, MARTES HDDELSBEII Parmi les vagues signataires du manifeste en faveur de l'Université boche de Gand figure un Herr Doktor Philolog. Marten Ku deis-lieim, bibliothécaire-adjoint de la vill< d'Anvers. Ce monsieur, dont le nom dit as ^ez l'origine, éiait à la solde des Bodhes de puis des premiers jours de la guerre. En effet, quinze jours à peine après leui entrée à Anvers, les Allemands firent pla carder en ville une affiche jaune, en texti français, qui dénonçait aux Beiges les pré tendues « conventions » anglo-beiges. L'a près-midi du même jour où eiie était affichée Herr Uudalsfheim était occupé, dans un cabi net de l'Hôtel de Ville, à traduire en flamant ce plaçai-d dont il avait devant lui un exem plaire. Interregé au sujet de la besogne qu'i exécutait, il déclara que les Allemand avaient chargé l'administration communal de faire ' traduire et placarder cette afftoh en texte flamand. Il en fut immédiatemen référé aux autorités communales : le bours mestre, les députés Franck et Delvaux, qu se pouvaient là, et qui manifestèrent la pi>u ! vi\e sui prise. Les Allemands n'avaient fai 1 aucune demande de ce genre à l'administre tion communale, qui se serait empressé d'ailleurs de décliner l'invitation ! Le sieur Rudelsheim fut invité à cesser so. travail. Le lendemain, le texte flamand de cett ^ | affiche était placardé dans toute la ville. ^ On voit que ce n'est, pas d'hier que Her * Doktor Ph'il. Rudelsheim, sentinelle avancé . de la « Kultur » en temps de paix, s'est fa ' l'exécuteur des basses-œuvres de ses ami [ boches ! —»ô«— t INGENIEURS ? ! 1 Un ingénieur nous écrit : ' «,Le « XXe Siècle » a montré qu'on chej 5 cherait en vain une notabilité du barrea parmi les signataires du manifeste approi vant l'Université allemande de Gand ; 0 chercherait de môme inutilement une nott 5 bilité quelconque du monde de l'industrie 0 de nos administrations techniques parmi le , quelques . rares ingénieurs figurant sur 1 liste des cent lumières. Reprenons-îles' : F. Brûlez, ingénieur des constructior civiles de Gand de 1909, ing. électricien^ c 1910, était encore fin 1912 ingénieur « à le 3 sai » à l'administration des télégraphes. (. t ' jeune homme semble avoir tenu surtout a appuyer la nomination de son frère dans - corps professoral bodhe. 6 E. De Groof, ingénieur constructeur c , Gand, 1889, sans doute conducteur dc-s tr 3 vaux ,à la ville d'Anvers, Je doyen de la con e pagnie Alib. De Jaeger, ingénieur-constmctei •- sorti de Gand en 1906, sans profession ind e quëe au dernier annuaire paru avant . s guorre. e R. De Man, ingénieur .à Anvers, ne figui s pas sur la liste générale des ingénieurs so s lis des différentes Universités belges jusqi s- tin 1912 : n'est donc pas ingénieur ou bie é appartient à une récente promotion, s Alph. Former, ingénieur-mécanicien < e Gand, 1900. Sa nomination de professeur ,)> l'Université boche indique le but intéresf e de cette adhésion. Dans cette demi-douzaine de technicien ft un seul ©st titulaire d'un diplôme « légal g d'ingénieur. On sait que les diplômes légal (ingénieur des constructions civiles et mg i3 nieur civil des mines) exigent cinq anné< re d'études universitaires et supposent un ci > ture générale plus approfondie que les autn ri diplômes scientifiques. > Nouvelles d'Anvers 1- U Un polder submerge fe Le polder anversois à la porte de Bret s- a été, dit l'Indépendance, sur le point d'èt submer-gé. Récemment des passants s ape 3t cevaient qu'une partie du mur sur lequ repose le vieux pont de la porte de Bred près du canal de la Garnpine, s'était ma: en marche et qu'elle s était déjà avano sur unie largeur de 86 centimètres sous pression des eaux du canal qui menaçai© is de briser la conduite du gaz et du té! phone. a- Le pont en question est désaffecté depu 1- le commencement des travaux de démant >s îement de l'ancienne enceinte fortifie C'était, avant cette époque, la seule rou é- de communication, de ce côté, entre la vil Sa d'Anvers et la commune — aujourd'hui fa ut bourg — de Merxem, pour les piétons, se charroi et la ligne du tramway. Il est pr )ù bable que depuis lors le mur a subi I 2s injures du temps sans qu'on ait songé, it- dans les circonstances actuelles moins qi :it jamais, à l'inspecter et à le consolide a: ainsi qu'e cela se faisait soigneusement l'époque où le pont était en usage, o- Quoi qu'il en soit, le danger, comme démontrent les détails que nous donnoi al ci-diessus, était imminent. Une fois cor n- mencée, l'œuvre die destruction accompl par la. force de l'eau se serait continu, la sans tarder et eût pu devenir un désastr Des mesures urgentes s'imposaient. 11. M l'ingénieur en chef De Winter M Verdcven, ingénieur de la. ville, accor re ivignés de M. Dulcino, ingénieur de Compagnie du gaz. se sont immédiateme :e transportés sur les lieux, après avoir t.él a- phonicuement averti l'autorité militaire . la position.Une enquête minutieuse fut ii médiatement établie. Quand on se fût rerv ôomote de la situation, on s'empressa < taire baisser dans la mesure du possit le niveau du canal et-c'est ainsi que l'< réussit à dominer la. pression des eaux 1 par d'énergiques efforts, on arriva à con.j rer le âa.ngier d'inondation des terrains e , vironnants. 16 On a'toujours des appréhensions, tout 1 ! espérant sérieusement que les efforts d 59 I ingénieurs conduiront à un résultat, sat: i {gisant et que les travaux de consolidai enrayeront les ravages que l'on redoute. Les grands jours de Picardie Le jour de gloire est-il arrivé en Picardie ? On pourrait être induit à le penser à la vue de l'énorme poussée, réalisée hier, et qui a brusquement précipité le rythme que la bataille avait eu jusqu'à ce jour. Comme châteaux de cartes, deux des formidables étais de la ligne allemande, Thiep-val et Combles, ont cédé. Combien de temps les arcs-boutants de Bapaume et de Péronne pourront-ils encore tenir, alors que le centre de la ligne se creuse de pius en plus ? Nous avons déjà insisté sur le phénomène qui se produit en Picardie à la renverse. de celui qui s'est produit à Verdun. Ici au fur et à mesure de la poussée ennemie, le front français se rétrécissait et de-1 venait rectiligjje de convexe qu'il était au " début de la lutte. En Picardie, au con-1 traire, à mesure que l'ennemi recule, son ' front s'élargit et, de rectiligne, ou pres- 1 que, qu'il était au premier jour de l'offen-3 sive alliée, il devient concave. Mesurez sur 2 ' la carte le front du"l',r juillet et le front du - 27 septembre. Celui du 1er juillet mesurait t 30 kilomètres de 1 Ancre à Chaulnes ; celui ; du 27 septembre mesure 50 kilomètres ! ' Pour tenir ce front distendu, les Alle-s mands ont dû appeler à la rescousse, dans les dix derniers jours, six nouvelles divi- - sions. .Qu'en peut-il rester aujourd'hui 8 après les effroyables hécatombes des batailles du 25 et du 26 septembre ? L'infan- I terie allemande est la pierre de touche de la puissance militaire de nos ennemis. Or, e cette infanterie ne cesse de fléchir. Elle a trouvé ses maîtres dans les fantassins fran-r çais et britanniques, comme l'artillerie alle-e mande et comme l'aviation allemande f ont déià été surpassées sinon en va-s leur du foins en nombre. On capture peu de prisonniers dans ia guerre de tranchées ; l'émiettement des effectifs, le caractère atroce des combats a la grenade, au poignard, a.u browning expliquent que l'on ne fasse guère de quartier. Aussi un '• chiffre de plus de 5.000 prisonniers captu-u rés en une seule poussée doit-il emporter la i- conviction que le moral de l'infanterie aile- II mande commence à fléchir en même temps que la puissance de ses effectifs. u La facilité. — très relative d'ailleurs, — B avec quoi les vaillantes troupes françaises a britanniques ont. enlevé les abords des derniers villages-forteresses et poussé au delà, tend à démontrer crue le terrain de s la lutte est maintenant moins bien organisé e par l'ennemi qu'il ne l'était sur ses precé-i- dentes lignes de résistance. Celà s'expli--e C|ue aisément, car les premières lignes à avaient été l'œuvre d'un travail acharné .e de près de deux années et l'ennemi était fondé à les croire imprenables ; derrière ■c ces lignes il n'y avait donc que des bastions *■- rudimentaires et des courtines ébauchées. 1- C'est pourquoi 'a bataille a pris brusquement l'allure presque d'une bataille en ir guerre de mouvement. i- A Gueudecourt, les Anglais sont mainte-51 nant à quelque 4 kilomètres au sud de Bapaume. comme au delà de Bouchavesnes "e les Français sont à quelque 1 kilomètres » au nord de Péronne. Les batteries anglaise ses vont pouvoir battre de flanc les posi-■n tions allemandes au nord de l'Ancre comme les batteries françaises peuvent déjà le battre de flanc les positions allemandes ar à sud de 4a Somme. iê Les succès déjà obtenus, l'enthousiasme des trounes alliées, les défaillances de l'en s, nemi tout incite à croire que nous allons » vivre les grands jours de Picardie. ix é- Paul CROKAERT. il- —~" îs POUR LA REPOPULATION Une apologie du mariage par un journal radica el >>0<l a' Le Rappel est un c]$s organes les plu 'e auitorisés et aussi les plus avancés du ra -e dicaiisme français. 'a Aussi est-il permis de iuarer particulière it ment significatives les réflexions que c é- journal vient de publier à propos d'un proposition de loi de MM. Bénazet et Au is briot tendant à faire accorder aux mères m è- recours de l'Etat proportionnel au nombr e. des enfants. te M. L. Cornet écrit dans le « Rappel ■1© qu'en ces matières il ne faut pas se boi u- ne.r aux besognes empiriques niais qu'il fau le « prévoir et prévenir » et il développe ains 0- sa pensée : « S'il nous faut des enfants, il convient et ne l'oublions pas, que ces enfants aient un w famille. r; Des demi-vagabonds, nés au hasard, élf à vés à la diable, seraient plutôt un dange pour la société française et plus ils .se triassent nombreux, plue le danger serai 1 is grand. MM. Bénafcet et Aubriot ne font at ?" cune distinction entre la fille-mère et 1 'e femme mariée. On donnerait 400 francs à 1 -e fille-mère et 600 francs à la femme marié f- que nous y verrions de notables avant; ges Mettons que l'on laisse les choses con ît me'elles sont dans le projet : il resterait 0- magnifier par tous les moyens possibles 1 la famille groupée, conformément aux lois lit autour de son chef. é- Nous n'avons jamais pu comprendre con le ment des hommes (des hommes !), osaier n- battre en brèche le mariage et préconise tu l'union libre. Nous avons toujours vu la u le indice de muflerie impardonnable. Con le ment ! les conditions physiologiques de 1 m vie mettent la femme en état d infériont ;t, manifeste devant l'homme puisque l'amou u- a pour elle le même attrait et qu'il a de n- conséquences mille fois plus graves, et l'o gaW l'institution créée- spécialement pou *n rétablir l'équilibre en donnant à la. femm ps des garanties légales. C'est intolérable, s- Le mariage est d'utilité publique comm >n la multiplicité des enfants ; il faut enc'oun ger l'un comme l'autre. » La campagne africaine des troupes belges ii SES BRILLANTS RESULTATS Communiqué du ministère des Colonies, 27 septembre 1916. Le gouverneur généra) du Congo corrfirme [a nouvelle de la prise de TABGRA par les treupes belges. Par suite de la lenteur des communications avec le front, les détails manquent encore. Les approches de TABORA étaient défendues par l'ensemble des forces dont les Allemands disposaient dans le centre de leur colonie de l'Est Africain. Ces forces, commandées par le général prussien Wahie étaient pourvues d'artillerie de gros calibre. Elles ont résisté jusqu'à la dernière extrémité. La bataille cgui s'est livrée dans un rayon de 50 kilomètres au Nord et à l'Ouest de ia ville a duré dix jours. Des détac&ements des deux brigades beiges qui marchaient sur TABORA sont entrés simultanément dans fa plaça. i ... . la belle campagne de farinée du général Tombeur dans l'Afrique orientale allemande. Les Belges ont le droit d'être fiers d'avoir pris à la conquête de cette colonie, que les Allemands considéraient comme la plus belle de toutes leurs possessions et pour laquelle ils avaient fait d'énormes sacrifices, une* part prépondérante.Cependant la Belgique avait fait les plus sincères efforts, au début de. la. guerre, pour an épargner les horreurs à l'Afrique. Non par crainte, est-il besoin de le dire, car notre gouvernement connaissait ta, valeur de ses troupes d'Afrique, mais par égard pour les intérêts supérieurs de la civilisation.Mais l'orgueHeuse Allemagne, persuadée que la Belgique était aussi facile à vaincre en Afrique qu'elle l'avait crue facilement vulnérable e<n Europe, 11e voulut rien entendre. Froidement, elle déchaîna la guerre en Afrique. La Belgique, en Afrique comme en Europe, accepta le défi et, de ce côté non plus, les Allemands ne se vanteront pas de l'avor provoquée. Au début de cet été. un officier supérieur allemand, qui venait de se rendre, en faisait déjà l'aveu en ces ternies : — « Nous avons eu le plus grand tort de mésestimer les troupes belges du Congo. » Un autre officier ailtemand, d'état-major ■celui-ci, venu en parlementaire auprès du général Smiuts, disait, un peu plus tard, à des officiers britanniques : — « Les troupes du Congo belge sont incontestablement les medîtoures d'Afrique... » Oui, nous avons le droit d'être fiers d'elles, de leur vaillant Chef, le général Tombeur, de nos admirables officiers et sous-officiers, de nos braves et infatigables soldats noirs. Ce fut. tout d'abord, pour la France et la Grande-Bretagne, et h côté de leurs vaillantes troupes, que des détachements de ■notre armée congolaise firent l'apprentissage de la gloire. Au Cameroun, avec les Français, en Rhodésie, avec les contingents du Katanga, nos troupes intervinrent pour secourir nos alliés surpris par des forces supérieures et les aidèrent à battre les Allemands. Nos lecteurs n'ont pas perdu le souvenir drt l'action superbe des capitaines Marin, Bal et Weyenberg au Congo français ; ils se rappellent la marche audacieuse du bataillon congolais qui parvint à dégager les troupes sua-afrieaines cernées un moment à Saisi. Rien no dira mieux la valeur déployée par nos troupes que l'ordre du jour du général françaiis Aymerich, au lendemain dp la victoire1 du Cameroun ; on nous permettra de le rappeler ici. En voici le texte : (t Pendant plus de dix-huit mois, vous ayez connu les journées torrides et l'humidité froide des nuits sans anris, vous avez supporté les pluies torrentielles de l'Equateur, vous avez traversé des forêts impénétrables et des marécages fétides, vous avez enlevé l'un après l'autre les retranchements ennemis en y laissant de nombreux camarades. » Manquant de vivres, parfois de munitions, les vêtements eu lambeaux, vous avez poursuivi votre marche glorieuse sans une plainte, sans un murmure jusqu'à ce que \ous ayez atteint le but qui vous était fixé, le suis fier de commander à de telles troupes. » Avant de me séparer des contingents de la Force Publique Belge, j'ai le devoir d'exprimer combien la coopération de ces belles troupes nous a été précieuse et j'adresse de tout cœur aux officiers, sous-officiers européens, à tous les soldats et gradés indigènes, le tribut des éloges qu'ils ont mérités par leur bravoure au feu, p&r la patience et l'abnégation dont ils ont fait preuve pendant toute la durée de cette longue et pénible campagne. » Entre temps, tandis que les troupes de> l'Est s'attachaient à résister aux tentatives de violation de la frontière par' les troupes allemandes, une solide armée, pourvue des tous les engins employés dans la guerre occidentale, se substituait aux troupes d'infanterie qui, seules jusqu'alors., constituaient notre armée colonial" On a vu, ~ . avec quelle rapidité notre armée d'Afrique conquit l'Afrique orientale allemande. " La Belgique avait fait échouer, à Liège, ■le pian d'offensive foudroyante d£s Allemands ; elle les avait arrêtés et contenus sur l'Yser. La conquête de l'Afrique allemande est un nouveau coup porté par cile au puissant empire. Rien ne pouvait l'Atteindre plus cruellement dans son orgueil Luttant à armes égales, l'armée be'ge a, dans plus de vingt combats, culbuté te-dans plus de vmyt cj-mbats, culbuté les troupes impériales : elle es a chassées sur plus de 500 kilomètres, leur enlevant, chaque fois, des prisonniers et des trophées. Et voici que le drapeau belge flotte sur prôa de 200,000 kilomètres de territoire allemand en Afrique 1 Il serait superflu de dire que les magni* tiques résultats de l'action de nos troupes» en Afrique fortifieront la situation de la Belgique en Europe. Mais c'est un dévolu d'élémentaire justice de rendre hommag-e» aux hommes qui, de leur modeste bureau des Sainte-Adresse^ ont conçu, préparé, mené à bien cette admirable campagne — c'est-à-dire le ministre des Colonies, M. Jules Renkin, qu.i, depuis bientôt dix ans, consacre sa robuste activité à la Cotonile. La ministre nous en voudrait sans doute dis ne pas associer à son nom celui de M. Pierre Orts, !e distingué diplomate;, petit-fils du président de la Chambre et ministre d'Etat, êt le commandant Couche, un des héros de îa défense d'Anvers et de l'Yser, qui furent les collaborateurs diligents et infatigables* | de son action quotidienne. Edm. P. Quand la Roumaine déclara la guerre —-»0*—— 3 M. Robert de Leseau envoie, de Bucarest, 3 au « Figaro » un intéressant récit du conseil - de la couronne à l'issue duquel la Roumanie 1 déclara la guerre à l'Autriche-Hongrie. Nous e en détachons ces extraits : « Dès que la séance fut ouverte, le Roi » déclara aux membres du conseil de Couron- - ne qu'il les avait réunis pour leur'faire part t de la grande décision prise par le gouverne- 1 ment d'intervenir dans le conflit européen contre les empires centraux. » M. Jean Bratiano, brièvement et fqrte- 2 ment, indiqua les raisons supérieures et nationales qu'avait la Roumanie de prendre !- part à la terrible lutte, lit s'exprima selon r son habitude avec une précision et une vigueur admirables. Les assistants,très émus, I attendaient, la gorge serrée, le cœur battant, -- que le souverain prit la parole. Il le fit avec a une simplicité et une grandeur qui, en quel-a ques instants, transformèrent ce souverain. e certes respecté, mais souvent un peu trop ■" modeste, en un roi populaire, national, en [• un grand roi. . a — Ce n'est plus 'le roi de Roumanie, ■ s é-a criait le soir, avec une joie enthousiaste, le '' grand poète Octavien Gogas : cest le premier roi des Roumains. Après avoir longtemps hésité, déclara , le Roi aux ministres, présidents des Cliaiii-bres 6t chefs de petrtis asseniblés, <i-prcs avoir examiné toutes les raisons qui <le-L" valent dicter ma résolution, je n'ai pas hé-à sité à sacrifier mes préférences personnelles r à l'intérêt du pays. Je me suis vaincu mci-S même, et c'est fort de cette victoire que j ai ri donné mon approbation royale a la décision r de mon gouvernement. Grâce a mon armée, e à mon peuple,, au.conçours de tous, nous te rons 1a grande Roumanie ! e Le Roi, en prononçant ces mots, avait les u larmes aux yeux ' ils lui étaient dictés pai une profonde sincérité. Cotte victoire sur lui- même, dont il paria, il ne-l'avait pas obtenue sans lutte. On m'a assuré que la valte, il avait dit à la Reine, en lui montrant une photographie du château de Sigmaringen *. « J'afjoué, enfant, sous ces beaux arbres-là... Je ne les reverrai plus jamais ». N'y a-t-il pas une singulière noblesse dans l'attitude si royale et ai humaine à la fois de ce souverain, dont, en une seule journée, arâca à un geste très grand et à des mots trts simples, la dynastie vient de .pousser ses racines jusqu'au cœur du pays » Les partisans de l'Entente ayant donné leur avis, vient le tour de MM. Marghilo-man et Majoresco, qui ne firent que des objections de détail et des réserves. Puis M. Garp prit la parole : . » Le vieux lutteur germanophile — qui depuis 1878 11'a point changé d opinion, lifit-oe une seconde et fût-ce d'une nuance — prononça^ la stupèur générale, les paroles suivantes : — La Roumanie déclare la guerre à J'Au-triche-Hongrie. C'est pour moi une guerre de douleur. Je donne à la patrie mes trois fils, qui demain partiront aux armées. Mais je souhaite de tout mon cœur que mon pays soit vaincu. Le système d'alliance où il s'engage ne peut que lui être funeste, et il ne se sauvera que s'il s'en dégage, et désormais il 11e saurait sén dégager que par la défaite. Avec une grand bonté, le Roi, en s'adressant à M. Carp, le pria de retirer des paroles qui ne pouvaient lui être inspirées que par la colère. — Non, Sire., répliqua M. Carp, j'ai parlé en toute conscience et en toute réflexion. J'ai dit que ie souhaitais que mon pays fût vaincu. J'aurais dû dire écrasé. Un redoutable silence suivit cette déclaration. Et on pensa : « M. Carp est plus vieux que nous ne le pensions. »,Et c'est sans doute le jugement le plus indulgent que l'on pourrait accorder à cet homme, dont toute l'existence d'honneur et de probité ne méritait pas ce triste couronnement.Le Roi congédia les membres du conseil. if brassa M.' Fillpesco, tendit la main à ' chacun et les deux mains à M. Carp. Cornue on faisait remarquer à un ministre spirituel le (reste royal celui-ci répondit ; C'était pour les condoléances, »

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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