Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1917, 08 Mars. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 29 juin 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/k06ww78145/
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23» ÂNNEË —Série nouvelle — N» 874 )L.e Numéro l O Centimes fS OentittieS n.11 Front) DIMANCHE g AVRIL 1917. RÉDACTION ET ADMINISTRATION 3, Plac des Deux-Ecus, 3 PARIS Téléphone : Gentral 33 04 BUREAUX AU HAVRE ; 28"', Rue de la Bourse, 28,ct LE HAVRE Téléphone : 64 Belge DIRECTEUR Jpernand N EUR A Y LE XXE SIÈCLE Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris ABONNEMENTS France...^ 2 fr.5G par mois » 1 fr.50 par trime$tp© Angleterre. 2sh.6d. par mois * . 7sh,6d. partrimestr* Autres pays 3 fr. — par mois » 9 fr. — par trime9tr§ PUBLICITÉ 5'atas8F à r&dministralion fla Jûorw Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenuo de PntiiiîHé, 10, rue de la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. Sermon de Pâques... > A/V Quelque part sur VYser 8 avril 1917. Voilà donc la troisième année que nou 'célébrons la fête de Pâques dans la bou des traaichées, au fracas du canon, à deu; pas des Barbares arrêtés, épuisés, mai non encore vaincus. Dans ce lambeau cl la patrie que votre courage a préservé d l'invasion, presque toutes les cloches son parties ,non pas pour Rome, d'où elle revenaient j«adis, rappelez-vous, plus cla res et plus joyeuses, mais pour toujours ou du moins jusqu'à ce qiue, l'allemand battu, nous puissions relever leurs clc chers. Quel décor, pour un sermon d Pâques, que cette plaine désolée et muett où les ruines et les tombes ne parlent qu de la mort 1 Vous savez tous que Pâques est l'ami: versaire de la résurrection de Jésus. De puis près de 1900 ans, l'Eglise enseign que Jésus a soufert sous Ponce Pilate, es mort -et a été enseveli, puis est ressuscit le troisième jour. Les hommes qui furen les premiers à le dire parlaient de scienc. personnelle. C'étaient Pierre, Jacques Jean, tous les apôtres, tous les disciple dont les noms et la vie sont sans doute fa miliers aux moins pratiquants d'entr vous. Ces personnages ne sont pas légen daires. Leur existence est aussi historique ment certaine que celle de Jules César 01 de Napoléon Ier. Ce qu'ils savaient de Jé sus, ce qu'ils ont -affirmé à son sujet, ai péril de leur vie, sans se démentir ni s contredire jamais, est arrivé jusqu'à nou par des écrits rédigés, à l'exception d< l'Evangile de .Saint-Jean, entre les année 30 et 75 de notre ère, c'est-à-dire tout d suite après les événements qui en sont 1 sujet, attendu que la Passion du Chris date de l'année 30. En l'an 37, Paul, juif enragé, et furieu: persécuteur des chrétiens, mais convert et baptisé trois ans auparavant, vint i Jérusalem où il passa quinze jours dan; la société de saint Pierre et des autre apôtres. C'est de la bouche de Pierre qu'i recueillit, selon sa propre expression, c qu'il ne cessa, sa vie durant, de prêche: d'un bout du monde à l'autre, à saVoi: que le Christ est mort, qu'il a été enseveli qu'il est ressuscité le troisième jour, qu'i a été vu de Pierre, puis des douze, pui: de plus de cinq cents frères. Bref, s'il } a dans l'histoire humaine un fait sodide ment établi, c'est que la passion et la ré surrection de Jésus-Christ ont été crue: et racontées, à l'endroit même où les évé nements s'étaient passés et au moment 01 ils étaient tout chauds, par des homme; qui affirmaient en avoir été témoins e dont la sincérité ne peut faire doute pou] personne. Là-dessus les spécialistes de la critiqu< historique ne tergiversent plus ; ceux d'en tre vous qui auraient le temps et le goû de lire un livre sérieux de 450 pages trou veront dans le beau livre de Mgr Batti fol (1) un exposé aussi clair qu'attactoau des jugements rendus par eux sur cettf question, qui ne peut laisser aucun chré tien indifférent. *V Le moins qu'on puisse dire de la religioi fondée par les témoins de la résurrection comme s'intitulaient eux-mêmes, aux pre miers temps de l'église, les apôtres di Jésus, c'est qu'elle a déchaîné dans le monde une fameuse révolution. Seulement au lieu, de faire couler le sang des autres c'est leur sang à eux, exclusivement, qu( ces révolutionnaires ont versé. En prê chant que leur Maître était mort pou] tous les hommes, sans distinction de riches ni de piauvres, de maîtres ni d'esclaves il attaquaient de front le principe, le droi de la domination de l'homme sur l'homme l'un des points cardinaux de la civilisa tion de ce temps-là. Non pas qu'on puiss( les comparer à des espèces d'anarchistes qui auraient prêché le mépris, la haine e" la destruction de toute autorité. Ce n'es pas cela du tout. Aucun homme n'a ét< plus positif, plus réaliste, moins rêveur qu« ce saint Paul dont je vous parlais tout i l'heure et qui aurait fait un rude solda si la Proivdence l'avait enrôlé dans Tar mée romaine au lieu de l'embrigader ai service de Jésus. Ainsi que leur Maître leur en avaii donné l'exemple, ils se soumettaient docilement, pour l'impôt et le service mil! taire, au gouvernement »1 à l'administra tion. Mais, plutôt que de renier leur Dieu ils se laissaient couper le cou, brûler vifs ou déchirer en publie par les bêtes féroces, dans ces abominables spectacles dont la seule idee fiait frêlfiir, j'en suis sûr, des hommes habitués comme vous aux ' horreurs de la guerre,et auxquels tout le monde à Rome, avant que le christianisme eut triomphé, courait comme 011 couri maintenant voir des chevaux et des clowns dans les cirques. Plus on en tuait, plus leur religion se répandait. Et au fur et à mesure que le christianisme gagnait du terrain, l'idée de ia liberté et de la dignité individuelles avançait, progressait avec lui. Cette idée est maintenant enracinée dans toutes les contrées du monde. On peut défier n'importe qui de l'arrach'er. Il est arrivé, chose triste à dire, que des chrétiens et même «es nommes d'église en orît eu peur et on1 travaillé contre elle. Peine perdue. Il fau drait déraciner préalablement le christia jjnsme Dans toutes les nations chrétien-nos, dans tous les pays où l'influence du cnnstianisme se fait sentir, fût-ce seulement à petite dose, lés mœurs d'abord, les jois ensuite finissent toujours par établir Ja liberté pour tout le monde, hommes el ïemmes, ainsi que le droit pour chacun oe disposer souverainement de sa personne.La civilisation, mes chers amis, repose en dernière analyse sur le droit nature*] A n°mme à la liberté, sur l'égalité ori-fnï •* >. 1 *,0US *es hommes. Si elle se menait a la force, à La puissance, à la sience les Boches seraient autant et plus rW ,i -4que no,us- La création humaine a i5,0lts <rue personne au monde n'a le «ion de proscrire et des devoirs dont pèr-eonne a,u monde ne peut la dispenser. Ni lo v^°vf î? nos devoirs ne dépendent cle ml!?! d un homme ou du caprice d'un n^Tt ^ sont absolus, universels, éter-'«e. Toute la civilisation est là-dedans ; (l) Orpheus et l'Evangile, Paris, Le.coffre.. fc&WV , -tout le christianisme aussi. Et c'est pour la sauvegarde de ce principe sacré que la monde civilisé a fini par se lever contre s l'Allemagne. 3 Les Boches, même catholiques, ne com-prennent plus rien à tout cela. Pendant 3 que leurs artilleurs démolissaient les égli-3 ses de Belgique et de France, leurs théo-3 logiens défiguraient et dégradaient Jésus, t De ce Dieu mort pour tous les hommes 3 et dont l'un des traits caractéristiques est _ justement devoir substitué au culte des dieux nationaux'l'amour du Dieu unive'r-sel, ils ont fait une divinité boche, contente _ et satisfaite de tout ce qui est boche, y 0 compris la violence et le crime. Les Juifs B quii l'ont crucifié ne croyaient pas en lui. 3 Les païens qui faisaient périr ses disciples 11e le connaissaient pas. Mais ils le con-. naissent, ces prêtres de Cologne et d'ail-. leurs. Ils ont lu son Evangile, médité de-3 vant sa croix, récité au moins des lèvres t cette admirable, cette sublime liturgie de § la Semaine Sainte qui émeut chaque an-t. née, depuis des siècles, tant et tant de 3 coeurs humains. Et non seulement ils se } sont associés à l'injustice de leur prince, 3 aux mensonges et aux calomnies de leurs , diplomates, aux crimes de leurs soldats, 3 niais ils se sont prétendus, nonobstant, les . meilleurs disciples de Jésus et les fils les . plus soumis de l'Eglise. Us ont cloué lo t Dieu du calvaire, comme une enseiçpe _ menteuse et sacrilège, sur cette idolâtrie 1 de la force qui est devenue l'unique reli-, gion de leur empereur et de leur nation tout entière. 5 *** ; On parle beaucoup, depuis 1914, des le-J çons de la guerre, que chacun est un peu porté- à comprendre à sa manière. Puis-. sent les écrivains catholiques, et particu-J lièrement les prêtres, s'attacher à mettre en évidence la convenance qui existe entre , la vertu essentielle du christianisme et la ' vertu imposée par la guerre, sous peine de ^ mort, aux peuples et aux individus. Fondé j sur le sacrifice de Jésus, le christianisme ; enseigne que le renoncement est la condi- ■ tion du bonheur et du salut. Quel démenti apparent à la nature humaine ! Rien de ^ plus vrai pourtant. Nous ne sommes vrai-, ment hommes que dans la mesure où nous ' savons nous sacrifier. On reconnaît lès forts à, leur capacité de sacrifice et d'immolation. Cette étonnante, cette mysfé-, rieuse vérité, que la croix de Tésus com-' mença de prêoher, il y a 1900 ans, au mon-de scandalisé, vous la prêchez, vous au-. très, depuis le mois d'août 1914, sous les ; balles et sous les marmites, en risquant ; votre vie pour le salut du pays. Tenez pour certain que rien de ce que vous faites et , de ce que vous souffrez ne sera perdu. ' Vous méritez à ^ la Belgique, en même temps que sa libération, un avenir digne ; d'elle. * « La paix soit avec nous » disait Jésus ressuscité. Je ne pourrais mieux finir mon ; sermon qu'en répétant ce divin souhait. Quand vous aurez imposé la paix à nos ennemis, votre tâche ne sera pas finie. Il faudra que nous travaillions, chacun dans notre sphère, à pacifier notre pays, à accorder nos compatriotes, à arracher du 1 sol national jusqu'aux racines des discor-, des qui nous ont fait tant de mal. Tous - tant que nous sommes, croyants et in-; croyants, nous nous y emploierons d'un même cœur. Quel catholique pourrait , mésestimer désormais l'incroyant, son , frere, qui a souffert, q.ui s'est battu à côté ! de lui pour la délivrance de sa patrie et ■ qui est prêt à fonder sur la liberté reli-• gieuse l'union de tous les Belges ? Quel i incroyant pourrait refuser son estime à la religion de nos ancêtres, à la religion , de nos églises et de nos cimetières, qui 1 a consolé et fortifé, pendant ces trois an- ■ nées, tant d'âmes désolées ou chancelan-: tes ! i Prêtre de Jésus-Cihrist, je me suis promis : de ne rien épargner à l'avenir pour récon- ; ctlier et pour unir tous les Belges, «ans ; distinction de langue, d'opinion, de reli- : gion même, persuadé que c'est là, avec , 1 étude %t la charité, le plus sûr moyen de t gagneivîes âmes à mon Maître et de rés- . susciter mon pays. Pour copie conforme : Fernand NEURAY. — WWW— — La Belgique et les États-Unis M. le baron de Broqueville, chef du Cabinet et ministre de la Guerre, assistera.. (Censure) .... r»i * * M. Carton de Wiart, ministre de la Justice de Belgique, a adressé à M. James Beck, attorney général honoraire des Etats-Unis, la dépêche suivante : La reconnaissance de la Belgique qui lutte et sovffre depuis trente-trois mois pour la justice et le respect du droit entre les nations n'oubliera Jamais ceux dont la noble et courageuse initiative a tant contribué à m.opitrer à Vopinion américaine où était l'intérêt de l'humanité et des Etats-Unis.Le ministre de la Justice a reçu de M. James Beck la réponse suivante : ■Je vous remercie de tout cœur de votre câblogramme auquel je suis profondément sensible. Nous nous réjouissons que la nouvelle entente soit maintenant aussi heureusement assurée el que désormais l'Amérique puisse agir de mite sa puissance pour la libéra/ion et la restauration de, la brave Belqime. la niai DES MlLlTfllBES RÉFORMÉS A la suite d'un rapport des ministres de la Guerre, de l'Intérieur et des Finances, le Roi vient..de signer un arrêté-loi réglant la situation des militaires inaptes. Dans ses grandes lignes, l'arrêté-loi prévoU que les militaires au-dessous du rang d'officier atteints de blessures, infirmités ou maladies auront droit à l'exemption définitive, Toutefois, ceux de ces militaires dont, l'intérêt l'exigerait, resteront dans l'armée et seront placés ou maintenus à 1 Institut des mutilés, des malades et des orphelins de la guerre ou dans un autre établissement de rééducation professionnelle ; ils seront licenciés par réforme (lès que- les circonstances permettront leur départ de ces établissements, ou dans tous les cas au moment où l'armée cessera d'être sur pied de guerre. Une ou des commissions établiront s' le militaire est atteint de blessures, infirmités ou maladies donnant droit à 1 exemption définitive. Les licenciés par réforme recevront une indemnité annuelle, leur tenant lieu de pension, établie conformément à. un tarif annexé à l'arrêté-loi. ECHOS Mgr Julien arehiprêtre du Havre, évêque nommé d'Ar-ras, vient de recevoir la croix de chevalier de l'Ordre de Léopold. Cette distinction réjouira tous les Belges qui ont apprécié la sympathie et le dévouement du distingué prélat envers notre pays. vwvw Conte crierjtal M. Prûtopopof ,anicen ministre du Tsar, va passer en jugement. A défaut des esprits, qui semblent l'avoir abandonné, il reste au ministre tombé une chance de salut. Il y a quelques mois, M. Protopopof s'en l'U't à Rome. Sa redingote, élégante mais immuable, intrigua un d© nos confrères de 1' » Ora ». Cette redingote, vue et revue en visite, *à dîner, aux thés, à toute heure du jour et des soirées, devait céler quelque mystère. L'astucieux reporter en eut le cœur net : sous cette redingote, pas de linge : « un plastron de panne noire, nous confie-t-il, auquel un col amidonné était attaché non devant, mais derrière... » . Ainsi que l'homme heureux, Monsieur Protopopof n'avait pas de chemise, www Il y a cinquante ans Avril 1867 ! Il y a eu, au premier, exactement cinquante ans que Napoléon III, accompagné de l'impératrice Eugénie, inaugurait au Chianijp de Mars, l'exposition universel qui marqua l'apogée du règne. C'est au cours de cette foire étonnante que Paris connut et adopta les petits pains viennois et la bière au tonneau, vulgarisée par des douzaines de brasseries d'Autriche et de Bohême. Il y eut un concours de musiques où l'Autriche encore remporta le prix. Ces modestes succès ne pouvaient cependant la consoler de ses défaites de 1859 et de 1866. Un hymne à la paix, mis au concours, révéla le talent de François Coppée et justifia la réputation de pince-sans-rire de Rossini qui fit accompagner sa partition par les canons des Invalides. Tous les souverains de l'Europe vinrent visiter l'exposition. La paix semblait assurée, bien quie l'affaire du Luxembourg eût mis l'Europe,quinze jours avant l'inauguration, à deux doigts de la guerre. On a su, depuis, que le roi de Prusse, au dernier moment, voulait décliner l'invitation de Napoléon III. Bismarck craignait de recevoir à son passage sur les boulevards, et d'attirer sur le casque de son maître, ce qu'il appelait en très bon français des pommes cuites irritées. Mais il se ravisa et put constater que les Français ne gardaient pas rancune des tours qu'on leur avait joués. UUVI Equipement Tous les officiers belges s'habillent et s'équipent, à des prix raisonnables chez Lévy, 0, boulevard Saint-Martin, à Paris, fournisseur du Ministère des Colonies de Belgique. (Visiter ou écrire). wvw\ Humeur anglais Voici l'historiette que l'on raconte à Londres en ce moment : Un nouveau millionnaire vient de faire son apparition dans les milieux les plus fashionables de la capitale. Il était inconnu de tous à la veille de la guerre et nul ne sait comment il a improvisé sa fortune. On essaie donc de l'interroger adroitement : — Une invention de guerre ? — Non. — D'heureux placement ? — Non. — Des accaparements ? — Non. Tout simplement, à chaque nouvelle sensationnelle qui était répandue depuis la guerre, j'ai chaque fois parié une guinée qu'elle était fausse. J'ai toujours gagné : faites l'addition. Mais, depuis les derniers événements de la Somme, notre millionnaire ne parie plus. vwvw ■ Les importations interdites ea Italie Rome, 7 avril. — Un décret publié par la a Gazette Officielle » interdit toute importation d'origine ou de provenance étrangères, à l'exception des denrées alimentaires et de certaines matières premières désignées, achetées peur le compte de .l'Etat, i ; LES ÉTATS-UNIS EN GUERRf PROCLAMATION du Président Wilson au peuple américain V f.shington, 7 avril. Dans la proclamation au peuple américain qu'il a pyomulguée après avoir sanctionné la résolution de guerre des Chambres, le président Wilson adresse aux citoyens des Etats-Unis un appel pressant pour les engager à venir s'enrôler satis délai sous les drapeaux de l'Union afin de porter d leur maximum les contingents de l'armée fédérale. Il donne aux étrangers résidant aux Etats-Unis l'assurance formelle qu'aucune atteinte ne sera portée à leur personne ou à leurs biens, tant qu'ils agiront eux-mêmes en conformité avec les lois américaines, et dans la mesure où le permettront leur propre sécurité et la sécurité des Etats-Unis. M. Wilson vient de publier également une ordonnance relative aux moyens d employer pqur lever l'armée de trois millions d'hommes requise par le départe-ment de la guerre. Provisoirement, et en attendant l'établissement d'un système plus général, les Etats-Unis s'en tiendront au recrutement volontaire basé sur une sélection s'inspi-rant de la situation personnelle et des aptitudes des citoyens américains. UN APPEL DU MAIRE DE NEW-YORK M. Mitchell, maire de New-York, a fait apposer cet après-midi sur les murs de la ville une proclamation se terminant par cet avertissement : u Je rappelle que toute personne qui, devant obéissance aux lois des Etats-Unis, entre en guerre contre ce pays ou donne aide et appui à ses enne-■*>is, est coupable de trahison. La peine prévue par la loi pour ce crime est la mort, ou, au minimum, l'emprisonnement. Tous les fonctionnaires de la police de New-York ont reçu des instructions spéciales pour l'application prompte et sûre de cette loi. » LA FLOTTE EST MOBILISEE Washington, 6 avril. — L'ordre de me-bHisation de la flotte vient d'être donné. LES RECRUES AFFLUENT AUX SECTIONS D'ENROLEMENT New-YTork, 7 avril. — Pendant toute la journée d'hier, l'enthousiasme, qui anime la nation américaine touft entière, s'est traduit par une affluence extraordinaire de jeunes gens dans les bureaux ouverts pour l'enrôlement des volontaires. Ces bureaux furent littéralement pris d'assaut et les engagés se disputaient pour avoir l'honneur d'apposer les premiers leur signature sur les registres d'enrôlement.Des mesures d'ordre ont dû être prises. M. Baker, secrétaire d'Etat pour la guerre, a fait connaître aujourd'hui qu'il disposera de 100.000 officiers et instructeurs pour l'école des jeunes recrues entrant au. service militaire. On. estime que la conscription amènera sous les drapeaux de un à deux millions d'hommes dans le courant des douze prochains mois. I LES ALLEMANDS TENTENT DE FAIRE SAUTER LE PONT DU GRAND CENTRAL A NEW-YORK New-York, 7 avril. — On vient de découvrir au moment précis où il allait têre exécuté un attentat ayant pour but de faire sauter le pont du chemin de fer du Grand Central. Des bombes avaient été accumulées sous les arches et la catastrophe eût été terrible. Des gardes nationaux purent s'emparer des bombes juste à temps pour éviter l'explosion et les jetèrent précipitamment dans l'Hudson où elles éclatèrent en creusant un trou immense dans le lit de la rivière. UNE ORGANISATION ALLEMANDE DE T. S. F. New-York, 7 avril. — Des miliciens <le l'Etat de New-York ,au cours de perquisitions dans les maisons allemandes, viennent de découvrir une organisation clandestine de T. S. F. faite par des Allemands, mands. L'EMBARRAS DES BANQUIERS ALLEMANDS DE NEW-YORK New-York, 7 avril. — D'une façon générale ,les banquiers allemands établis a New-York téanoignenu de leur décision de se ranger du côté <ies Etats-Unis dans le conflit avec l'Allemagne. Des firmes de la ville, où des Allemands ont des intérêts, se séparent de leurs associés germains. POUR LE RAVITAILLEMENT New-York, 7 avril. — Le Conseil de la défense nationae des Etats-Unis a examiné aujourd'hui la question du ravitaillement des soldats et des civils pendant la durée de la guerre. Le département agricole a décidé d'accorder un prêt spécial de 200 millions (le dollars aux cultivateurs de blé pour en stimuler la production. U sera émis des bons portant un intérêt de 4 et demi poutr cent pour couvrir cet emprunt. "WWW Le théâtre belge au frent La troupe <lu théâtre belge au front, fondée par notre premier comique national Libeau, ne chôme pas. C'est ainsi que dimanche prochain une partie de la troupe jouera au Havre pour une œuvre militaire. A l'occasion de la fête du Roi, la troupe belge donnera lundi procihain, au « Foyer du Soldat », et mercredi, à, l'hôpital Albert Ier, à Paris, deux soirées dont njrqs rsiK'i'Mis LA RESURRECTION DE LA POLOGNE VwV'Wl - ■—« Une impressionnante cérémonie religieuses. Mgrde Postanka, directeur de la succession polonaise, nous dit sa joie et ses espérances Les Polonais de Paris ont choisi le jour de la résurrection du Christ pour célébrer celle de leur pays. Ce matin, en l'église de l'Assomption, un « Te Deum » d'action de grâces sera chanté- L'ambassadeur de Russie, l'attaché militaire, colonel comte Igna-tieff, de nombreux officiers russes et polonais ont promis d'y assister. Les ambassadeurs des puissance? alliées viendront, eux aussi, ou se feront représenter. Ce sera vraiment une cérémonie émouvante. Les invitations ont été envoyées au nom de Mgr Léon de i?ostawka, directeur de la mission polonaise, de la « Fédération des Sociétés de ■ Sokols polonais », du « Comité de secours aux blessés », des n Volontaires polonais de larmée française, de l'Agence polonaise de presse, enfin, de la Revue « Polonia ». C'est avec une émotion profonde que Mgr Léon de Postawka me communique ces renseignements : — « Comme le vieillard Siméon, je puis m'écrier : Et nunc dimitlis servum tuum. Mais non, pas encore. Je demande à Dieu de me laisser vivre assez pour voir les promesses réalisées, pour contempler la Pologne ressuscitée, la Pologne unifiée et indépendante. — Ce sera bien, Monseigneur, l'indépendance complète ? . — Il n'y aura plus entre la Pologne et la Russie d'autre lien que celui de la reconnaissance et de la communauté de race. — Les Polonais ne conserveront-ils pas quelque rancune à leurs -oppresseurs ? — L'autocratie russe nous tenait enchaînés ; le peuple russe brise nos fers après s'être libéré lui-même. Les relations polo-nos-russes recommencent par une page blanche. Nous avons toujours distingué entre le gouvernement et la nation, entre le système lugubre envenimé par la perfidie teutonne et les élans nationaux. Les Polo-, nais ont terriblement souffert de l'oppression des satrapes et des sbires l usses; mais ils ont vu combien avait souffert aussi la nation russe. — Quelle a été la répercussion de ces événements en Pologne envahie ? — Profonde. Elle n'a pu évidemment se manifester par des démonstrations extérieures. Mais des renseignements certains me permettent d'affirmer que les promesses du gouvernement proivisoire ont trouvé de l'écho jusqu'au fond des campagnes. L'autonomie proclamée par les Austro-Allemands n'était qu'une odieuse caricature. Elle avait pourtant fait illusion à quelques naïfs heureux de voir flotter ie vieux drapeau polonais, défiler des uniformes polonais. Mais c'est bien fini désormais. Les Austro-Boches n'ont plus de cœur avec eux que leurs clients. — Quelle sera la population de la Pologne reconstituée ? — Plus de 30 millions d'habitants. N'oubliez pas que la Lithuanae, la Wolhynie, l'Ukraine font partie de la Pologne. — Quel sera le régime politique, monseigneur ? [ — Lorsque le grand-duc Nicolas lança sa fameuse proclamation, on avait d'abord songé Ce sera, je crois, la forme républicaine qui prévaudra. Avant le démembrement de 1772, la Pologne n'était-elle paj en république — une république royale ' Au point de -vue financier, nous comptons beaucoup sur les Etats-Unis, qui certainement nous prêteront une aide puissante.— Croyez-vous, monseigneur, que la Russie proclamera la République ? — U m'est bien difficile de répondre à une pareille question. Ce que je sais bien, c'est que le partage des terres est la grande préoccupation du paysan russe. — Mais les propriétaires ne se laisseront pas déposséder sans crier un peu ? — Il ne s'agit quie du partage des terres domaniales qui sont immenses. Le peuple crève de fai.m avec des ressources infinies. Le moujik réclame la terre et la liberté. — Croyez-vous, monseigneur, que le changement de régime puisse asoir une heureuse influence sur la situation religieuse en Russie ? — Mais j'en suis sûr. La liberté hâtera certainement le rapprochement des églises. Ce qu'il y a de meilleur en Russie dans le clergé et parmi les laïcs instruits des choses religieuses tendait vers ce rapprochement, Mais le dispotisme du Saint Synode veillait avec une vigilance farouche et étouffait, dès le principe, les moindres velléités. Or, non seulement la Révolution a proclamé la liberté religieuse complète, mais le Saint-Synode s'est discrédité par les relations de ses principaux membres avec ce misérable Raspoutine... » En terminant ,1e vénérable vieillard me dit l'admiration des Polonais pour la Belgique, pour son Roi, pour 1e cardinal Mercier. : — Oh ! l'archevêque de Malines a eu un geste admirable de charité que les Polonais n'oublieront jamais. U a prescrit une quête pour nos malheureux compatriotes, et cette quête a donné 50.000 francs. Cette aumône d'opprimés à des opprimés, do malheureux à de plus malheureux encore, est la chose la plus touchante que je connaisse. L'autre jour, parlant à dès Polonais, j'ai fait pleurer l'auditoire en lui racontant que, dans un village dévasté de Belgique, dont les habitants vivaient parmi les ruines non encore déblayées, la quête avait produit 200 francs... » Et le prélat se dresse de toute sa taille : — Vous direz ça, monsieur ? — Oui, monseigneur. — Je tiens beaucoup à adresser à la Belgique, à son Roi, à son grand cardinal, par l'intermédiaire "cle votre journal, l'expression de la reconnaissance et de l'admiration de la Pologne. Qu'elle ressuscite bientôt, elle aussi, la noble Belgique, plus grande, plus prospère, plus glorieuse ! A. Virey. TOUS UNIS CONTRE L'ENNEMI Toite l'AmÉripe rorapra-t-ellB aïfic l'Allemape ? La Eépublique de Cuba . ' donne le signal Un message du Président au Congrès La Havane, 6 avril. — Le président Me-nocal a adressé cet après-midi au Congrè9 de Cuba un message demandant de déclarer que l'état de guerre existe entre Cuba et l'Allemagne. 0<3O L'Âttitude du Brésil L'EXASPÉRATION CONTRE L'ALLEMAGNE Rio-de-J&neiro, 7 avril. — La nouvelle, officiellement confirmée, qu'un sous-marin allemand a coulé le navire brésilien Pa-rana, ce qui a occasionné la mort de trois Brésiliens, a porté à son comble l'exaspération contre l'Allemagne. Le ministre des affaires étrangères, M. Muller, estime 4a situation très grave. On prévoit une déclaration de guerre contre l'Allemagne comme inévitable. On ne croit pas généralement que le Brésil se contentera de la saisie des navires allemands internés ici. Il serait possible que la Bolivie imite le Brésil et proclame les hostilités. Les 50.000 Allemands qui habitent l'Etal du Bio-Grande attendent avec anxiété la décision qu'on va prendre (United Press.) WW1A— — BELGES DE PARIS abonnez-vous au "XX0 SIÈCLE" qui vous sera servi chaque matin 11vhnt huit heures et demie Adresser les demandes d'abonnement au bureau du journal, place des Deux-Ecus; 5, j -Paris. Téléphone ; Centra] 33 04. LA REVOLUTION RUSSE M. Milioukof expose les buts de guerre poursuivis par la Russie Pétrograde, 7 avril. — M. Milioukoff recevant ,hier, un groupe de journalistes, leur a fait un clair exposé des buts de guerre poursuivis par la Russie. « Ils consistent essentiellement, a dit le ministre des Affaires étrangères, à reconquérir, d'abord, les territoires qui nous ont été arrachés par la force, et, ensuite, à poursuivre la réalisation de nos revendications historiques. « Ces deux buts principaux sont entièrement conformes aux aspirations de nos alliés et aux idées émises par M. Wilson quant à la a nécessité de libérer les peuples et d'organiser l'Europe sur des bases éliminant toutes les causes du conflit. » Parmi les problèmes posés par l'Empire ottoman, le ministre des Affaires étrangères a signalé la nécessité Dour la Russie de disposer des détroits et 5ie prendre sous son égide le sort et l'avenir du peuple arménien.D'autre part ,1a guerre devra donner satisfaction aux aspirations nationales de l'Italie, de la Roumanie et susciter la création d'un royaume tchequo-valoque, dont feront partie tous les territoires serbes. — vwvw L'Autriche rompt avec les États-Unis Bâle, 7 avril. — Les journaux de Vienne du 6 avril annoncent que l'ambassadeur d'Autriche-Hongrie à Washington a reçu pour instructions de rompre les relations diplomatiques avec les Etats-Unis. Le « F'red.enblatt » déclare à ce sujet cfue les instruction^ ainsi données à l'ambassadeur d'Autriche-Hongrie à Washington sont une mesure qui paraîtra natua'elie 5t qui répondra à l'attente générale, étant données l'alliance indissoluble et la fraternité d'armes si brillamment scellées entre l'Allemagne et l'Autriche. On apprend d'autre part que les Etats-Unis ne rompront pas les relations diplomatiques avec l'Autriche-Hongrie, la Turquie et la Bulgarie aussi longtemps que ces puissances ne les forceront pas à una telle mesure.

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Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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