Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1916, 13 Avril. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/zp3vt1hx3f/
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22p ANNEE. — Série nouvelle.—N* 52t rr:a-n.niT"v.-m-.»»~-»..|i ,t„ M H ■■ winin Le numéro : 10 Centimes (5 CENTIMES AU FRONT) Jeudi 13 Avril 1916 ■ m; Mil »iiiMJiii«iir—■■■«M rédaction iï administration îfto ras d« li Bonrzs — LE HATRE Téléphone: Le Havre n* 14.05 directeur : FERMD ÏTSÏÏHÂ? Tontes les communications concernai la rédaction doivent être adressées aS^jrue de la Bourse,Le Havre, LONDON OFFICE: 21, Panton Street LE XXe SIECLE Quotidien belge paraissant au Havre ABONNEMENTS France 2 rr. 50 par mol». » 7 fr. 50 par trlmastPt Anglatwr*.... 2«h.«s), par n .:.. ïsh.frf. par trlm««W> Hmm ma.. 8». »«v aos ■> . str. » p*r trfm#stM PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration dujotirntJ au Havre ou à Londres Annonças 4* page* Ofn. 40 la ligna Petites annonces** page: Ofr.SOlaUgn» Les petites annonces sont également reçues à La Société Européene de Publicité, 10, rue delà Victoire, Paris, qui en a le monopole pour l'aris. Tons les socialistes belgss, Mi le là, m crantai sas à rener les reliais amlesalMMs lettre dun conseiller provincial socialiste au c< xxe Siècle » Quoi qu'en ait dit M. Jean Longuet au Congrès socialiste qui s'est réuni dimanche à Paris, tous les socialistes belges ne consentiraient pas à, u des conciliabules » avec les socalstcs aillemands même si les socialistes français, ce qu'à Dieu ne plaise, donnaient à de tels conciliabules leur consentement préalable. On do connaît qu'un socialiste belge, un flcuî, qui ait défendu une opinion se rapprochant de celle que M. Jean Longuet attribua si généreusement au parti tout entier : M. Camille Huysmans, qui s'est déclaré partisan, comme on sait, d'une Internationale à paliers, d'une Internationale' en deux temps. Nos lecteurs connaissent le système imaginé par notre compatriote. Premier acte : chaque section nationale du parti socialiste jadis international — l'allemande comme les autres — chargerait un certain nombre de délégués de discuter, es- I tre eux, les moyens de rétablir la paix européenne. Deuxième acte : les opinions et les dé es ions de chaque section nationale, pieusement recueillies par M.Camille Huysmans, permettraient à oe Pontifex Maxi-mus de formuler « ex cathedra », sur les conditions de la paix, le jugement définitif de l'orthodoxie socialiste, puant à la convocation du bureau de la ci-devant Internationale, M. Camille Huysmans daignait la conditionner à l'assentiment préalable . de chacune des sections nationales. Le succès ds cette « combinazione » n'a pas été très vif. Plusieurs déontés socialistes belges lui ont opposé, au nom du patriotisme," un « non possumus » catégorique. Même une Internationale où ne figureraient, en fait de socialistes allemands, mie ces « minoritaires » qui se sont montrés aussi acharnés contre la Belgique et aussi dociles vis-à-vis du Kai.<*er. au début fte la guerre, que les vjciaîisles de la majorité, rémi?n<e aux neuf dixièmes an moins des socialistes belges. M. Vanderveldc, son interview d'hier" nous le donne h penser, n'est nas sans illusion là-dessus. Fh bien, nous croyons qu'il se trompe. Nous croyons que la.plurvari des socialistes belles sont résolus'à sortir, après la guerre, d'une Internationale ofi ils s'exnoserfiient à un insupportable coude-à-coude avec les « com-pnrmons ». majoritaire® ou minoritaires, d'Allemagne et d'Autriche-Hongrie. Aveuglés. durv^s, bernés avant la guerre, ils sont résolus h îYiêftre désormais au-dessus de tout la Patrie et la Nation. a preuve la lettre ci-dessous. d^nt l'auteur, docteur en médecine, conseil1 er nro-vinoiai socialiste d'Anvers, engagé volontaire mailtfré «^s émanante ans sonnés, nous a expressément autorisé à publier son nom : iVûlognes, Hôpital complémentaire n° 24- (Manche). Monsieur le Rédacteur m chef du « XXe Siècle », Lecteur assidu de votre si intéressant Journal, je partage entièrement les criti-• ques de M. Fernand Neuray dans son article des plus sensés « Les imprécations de M. Camille Huysmans ». Oui, il v a un fossé de san?. il y a une montasne de crimes abominables qui séparent aujourd'hui. « et qui sépareront demain », les socialistes -du Kaiser et nos socialistes belges. En tant que mandataire du nart.i ouvrier au sonseil provincial d'Anvers avant la guerre, i'ai pu aipprécier tout le dévouement de C. Huvsmans à la cause du prolétariat. Aussi ai-je été sfunéfait de son discours d'Arnhem. Quelle gaffe! Je suis^ induisent, en parlant ainsi! — pourtant si C. Huvsmans voulait méditer. lui l'éradit. siir la spirituelle expression d'Horace : « Majores pennas nido » (des ailes plus' grandes que 5e nid), et faire son « confiteor » tant qu'il est temps- encore, au lieu d'aggraver son cas nar'des plaidoiries acerbes, il pourrait se faire pardonner. Il v va en effet de son avenir politique. Il n'y a mie les déclarations soWi-nolVc; Vf nnbOinu^s de nos Vande.rveide, Emile Brunei. Terwaqne. Rover et d'autres de nos militants «oculistes, oui ont mis leur énergie tout entièrp au service de la Belgique " mart.vre, déclarations disant : « Pns de concilift.bules aver Ips socialistes allemands — ni aujourd'hui, ni demain ». Il y a encore et, combien nombreux, nous autres socialistes belges oui avons l'hon-nenr dp t>orter l'uniforme et d'être «ousles cadres de notre grand Roi-Rolda.t. Fh bien, nous ne transigerons ia.mais rrnant aux conditions de reconstitution de l'Internationale. Plus de soi-disant. « Genossen » Austro-Roebps. tratres et félons à la cause «de l'Humanité î Oue C. Huvsmans se le tienne nour dit ! Veuillez acré^r. Monsieur le R^d^feur en cbpf. l'expression de mes sentiments tyen distingués. N P. AHENDT, méd. adjoint volontaire, Armée belge. Vouà le sort qui attend, auprès ne ions les hommes d'action, à ouelaue parti qu'lis appartiennent, les « distinguos » entre socialistes allemands de la majorité et de la minorité. Berné par le parti socialiste allemand, le neunle belge, a payé de son sang ce long et involontaire aveuglement. Qu'on îm demande d'amnistier les champions des doctrines qui furent une des sources principales de nos calamités ; soit : ils ne seront d'ailleurs pas les seuls à avoir besoin d'indulgence et d'oubli ! Mais ou-mettre du soin d'assurer la paix, p-Iutôl cru'a l'énergie nationale, à un internationalisme qui s'est révélé, à l'exnérience, auss; vain, aussi inefficace que le chiffon des traités ! jamais les so'ciaVisfces belges ne donneront ce spectacle à leurs concitoyens, Rappelez-vous le discours de m. Philippe Lebon au Congrès socialiste de dimanche. Déporté en Allemagne pour avoir fait son . devoir, pour avoir défendu, avec des curés et des patrons, sans souci donc des vieilles distinctions de religion ni de classe, les intérêts français, l'honneur français, la dignité française contre l'arrogance et la bruta.lité allemandes, le maire socialiste de Roubaix vient à peine de rentrer de captivité.-Il a été un des premiers et des plus énergiques à dire aux congressistes : pas de négociations avec ces « Kameraiden », de mielque fraction qu'ils se réclament.. Combien de saciaJistes belges, s'ils étaient libres, parleraient autrement crue M. Philippe Lebon? Ils sont tous captifs, ils sont tous opprimés, tous exposés, en Belgique, à l'arrogance des soldats allemands, parmi lesouels ni la religion ni la classe n'ont mis de différence. • Entre le docteur Arendt et M. Camille Huysmans, leur cœur ni leur esprit ne balanceraient longtemps. Travaillons de toutes nos forces, Belges de toutes les classes et de tous les partis, à unifier et A fortifier la nation : c'est le meilleur moven d'avoir la paix chez nous.d'être respectés au dehors et tranquilles au dedans^un pmvttfjnrc mron ne comprend pas Non? disions plus haut oue M. Vander-veMe .tarait' se faire des illusions que ne parte,«sent certainement pas bon nombre de . socialistes belges. F,n disànt ou'il n'v a pas de relation possible avec les socialistes allemands majoritaires, M. Vandervcldc semble accenter la possibilité de rapports avec les Sôsial De.mokraWi de la minorité. M. Vander-veMe se tromne, s'il s'ima.gîne oue_ les ouvriers socialistes belges aceenteraient de <( causer » avec le « Kamerade » Haase plus t qu'avec le citoven S^h^'d^mann. D'autre part, M. Vanden^eîde nous paraît réclamer nour le socialisme un nrvi-lège Immérité ouand il déclare mie ce serait. nour lui une abdication dénlora.ble de ne oas examiner dès maintenant dans ses crfvftVmg nationale^ les conditions de la naix iu^te et durable. Oue dirait-on si des r*atbioj.i/Tues belles ou nr>Ame le Pane ou le marnai gee^t^îrp d'F.tat s'avisaient d'inviter les catho-lioups de chacun de.s navs belligérants à étudier miel-les doivent être, du noin-t de vue eatholi^ne, les conditions de la naix juste et durable? L'oninion publinue jugerait sévèrement, nous en sommes sflns. un^ teJlr» tentative. Oue M. Vanderveîde ne s'étonne donc pas tror», même da"s d^s milieux où sa personne iouit des nîus vrves sympathies, on ne narvient. nas à comn-ren^rp oue 1rs sn-ei-an'istes prétendent sflT>stifu,ef les fragments d'une Internationale disloauée, oui n'a rien su prévoir ni rien su empêcher, au ccvnrert des gouvernements alliés, ^ oui l^s nen.nles s'en sont remis, avec raison, de tout ce qui regarde et la guerre et la paix. LE CARDINAL YON HARTMANN EN BELGIQUE Ci une dépêche d'agence datée de Genève qui confirme ce crue nous disions hier h [>ro-pos d<u voyage ou cardinal von Hartmann en Belgique : n La Gazette populaire de Cologne annonce que le cardinal Hartmann est parti de Bruxelles pour visiter les trowes des provinces rhénanes au front. Il a été reçu, à l'un des quartiers généraux par le duc Aïbrecht d« Wurtemberg ; il a visité les chaimps de bataille d'Ypres, puis s'est rendu à Douai. Samedi dernier, le cardinal était parmi les soldats d'une division du Rhin; il a été invité à déjeuner par le prince héritier de Bavière. » L'affirmation de la Grande Serbie Interviewé récemment par un journaliste. parisien, J{. Pachitch, président du conseil de Serbie, a hautement affirmé l'idéal de la Grande-Serbie. Nous voulons, a-t-il dit en substance, étendre nos frontières au-dela des limites factices que leur a tracées la diplomatie : notre territoire doit englober désormais toutes les populations yougoslaves qui Sont aujourd'hui sous le joug de l'étranger. Parlant à son tour lundi soir à Paris devant le comité yougoslave, le prince-héritier Alexandre de Serbie a confirmé dans les .tennes les plus énergiques les déclarations du premier ministre. Voici la péroraison de son discours : le Mon aïeul a défendu l'idée yougoslave, mon père a embrassé, sur le trône, les idéais pour lesquels il a. lutté comme inr surrectionnel, le fusil à la main. Dans le fils et le petit-fils, le même sang coule. n En avant ! Messieurs, avec la parole, avec la plume, avec les armes, pour le même but sublime, pour la liberté de notre race entière et pour son avenir glorieux. » Décimés, vaincus, complètement chassés du sol patria.1, les Serbes ont une telle foi dans la victoire finale qu'ils parlent dès à présent d'extensions territoriales. Ils ont un programme, le programme de la Grande-Serbie. Ils ont tracé cette fin à leurs efforts et à la vaillance de leurs soldats : la rédemption des Serbes opprimés d'au delà des frontières. Toutes leurs activités, politiques, diplomatiques, militaires, sont ''orientées vers ce but. C'est, au milieû d'une détresse que rien | n'a jamais égalée, faire preuve d'un sans politique, d'une prévoyance, d'une fermeté que tout les pays rilliés- admireront et dont, chacun fera son profit. COMMUNIQUÉ BELGE 11 avril. — L'activité de l'artillerie a été relativement faible sur le Iront belge. i Bravo les vieilles classes! À propos do quelques mots malheureux MftlW OTfAnf! mvKliA In 1K mnnn ljl litre : n Faus6e joie !» un article qui nous avait été envoyé par un soldat et qui nous a valu beauooup d'autres lettres de soldats. L'auteur de « Fausse joie ! » défendait une îause juste en regrettant qu'on n'eût .jusqu'ici appelé sous les armes que les Belges îgés de moins de 25 ans, alors que Français i et Anglais de 3U et de 40 ans s'en vont au feu pour défendre leur pays. Ces regrets ont été unanimement approuvés par nos correspondants du front, niais il s'y était joint à l'adresse des soldats de nos vieilles classes qu'on appelait <i les vieux paletots » des expressions malheureuses qui n'ajoutaient rien à la force de l'argumentation. ! Nous en avions, par d'expresses réserves, désavoué la vivacité, mais il semble que nous n'ayons pas été compris à en juger par les protestations que nous avons reçues. Ces protestations, nous les avons déjà signalées en promettant de leur donner l'écho qu'elles méritaient. Nous l'aurions fait depuis longtemps si nous n'avions tenu à le faire largement. La place nous a manqué jusqu ici, mais nous espérons que nos correspondants recevant complète la satisfaction qu'ils désirent ne nous en voudront pas de la leur avoir fait attendre. 4*4 Nous ne pouvons songer à reproduire ici complètement 'es lettres qui nous sont parvenues, mais nous nous appliquerons à les résurùer fidèlement. Tout d'abord, les soldats des compagnies de travailleurs n'ont absolument rien à se reprocher. Ils ont fait leur devoir, tout leur f devoir et ils continuent à le faire là où l'au- ; tonté militaire les a placés. Leur travail est d'ailleurs utile et indispen- •. sable et il n'est pas, non plus, sans danger I Les travailleurs ne réfectionnent pas seule- i ment les routes, ils s'occupent aussi de l'or > ganisation des travaux de défense de tous ; genres, même en première ligne, face à l'en- j nemi, ils ont connu pas mal de bombar- ; dements meurtriers, à Ypres, à Kemmel, à Blverdinghe, à Boesinghe et ailleurs. Que si on veut savoir s'ils s'acquittent convenablement de la tâche qui leur est confiée, il suffit de consulter les témoignages que leur ont rendus tes autorités militait es françaises et anglaises. Le 21 dé^emtkre 1915, le général commandant la mission militaire française tint à exprimer toute sa satisfaction pour le travail que los auxiliaires du génie ont exécuté : « Ces troupes, disait-il, ont fourni un effort rontinu avec un zèle qui ne s'est jamais démenti ; je suis heureux d'adresser à tous les officiers, sous-offi^ers »! "soldats mes plus chaleureux remerciements « Le 5 juillet 11)15, ie général de la II" armée britannique, visitant les travaux de défense, exécutés par les compagnies du groupement au nord d'Ypres, avait loué la perfection des travaux exécutés et adressé ses félicitations les plus sincères aux officiers et soldats tra-vaillamt pour l'armée britannique. Le 12 diéoembre 1915, le général HiU, du VI" corps anglais, exprima toute sa satisfaction pour l'exceJlent travail des auxiliaires du génie. Ces soldats ont, on le Voit, la droit de marcher la tête haute et de dédaigner toutes les épigVammes. Ils en ont d'autant plus le droit qu'avant d'être an poste quils occupent aujourd hui. ils ont fait la campagne qui a illustré à ia-mais l'armée belge. Beaucoup de ces braves ee sont battus à Liège, à Namur, à Anvers, sur l'Yser et des bouts de rubans glorieux affirment sur leurs « vieux paletots » qu'ils n'ont rien à envier ctux vertus guerrières de nos jeunes soldat* Ajoutons que ce sont de braves gens ainsi qu'en témoigne cet appel que l'un d'entre eux fait à la bonne entente de tous : (t Donnons-nous la main, nous écrit-il, en nous disant que tous, jernies et vieux,à quelque service que nous appartenions, et quelle que soit la tenue que nous revêtions, nous faisons notre devoir dans tes limites qui nous sont assignées ! Soyons frères et groupons-nous sous les plis de oe Drapeau tricolore, glorifié S jamais ! Gardons-nous bien do le souiller de tadhes de disoorde. » * * it A Est-il bien nécessaire d'ajouter que lo u XX" Siècle » n'a. jamais songé à marchander à ces soldats l'hommage qu'ils méritent? Le plus beau titre de fierté de ce journal est précisément d'avoir fait connaître aux Belges et d'avoir répandu loin à l'étranger la gloire de notre vaillante armée, de toute notre armée. Dans quelques jours, ndus commencerons la prablication du beau livre du commandant Marsilly sur l'histoire du 2' chasseurs. On appréciera une fois de plus en la lisant le courage et les mérites de tous nos soldats, car l'histoire du 2" chasseurs, c'est, à peu de chose près, l'histoire de tous nos régiments et c'est anssà l'histoire de toutes nos classes de milice, car elles furent toutes à la peine. Qu'elles soient donc toutes aussi à l'honneur ! Ce ne sera que justice. PAS DE POLITIQUE L'hospitalité que nous accordons volon-1 tiers à toutes les initiatives paraissant destinées à venir en aide à nos soldats nous fi, I fait insérer dans notre numéro d'hier une . petite note que nous tenons à désavouer i dès aujourd'hui. Il nous avait échappé, en j effet, ifu'un officier y faisait appel aux membres d'un cercle politique gantois. Nous avons assez prouvé par toute notre attitude qu'il "e peut à notre avis être question de politique de partis en temps de guerre, pour qu'il soit superflu de rap-. peler que cette rèçle s'impose à l'année , plus que partout ailleurs. j LES FAITS DU JOUR »o« Le ministre de France à Amsterdam, au nom du gouvernement français, a une dùnarche auprès du gouvernement hollandais et lui a donné l'assurance que ni la France, ni les Alliés n'avaient jamais eu l'intention de violer la neutralité ou le territoire des Pays-Bas. Le chef de Fétal-major général britannique et le conseil de l'armée ont remis au gouvernement un exposé très net relativement au nombre ' d'hommes requis pour l'armée. Les démissions de lord Derby et de lord Montagu, de la commission aérienne, qui étaient prévues depuis quelques jours, sont confirmées. VIVVWV»VWW Le résultat des êlectioris espagnoles ne consacre pas seulement le succès — prévu — du parti gouvernemental ;il marque un recul sensible des forces républicaines. A Madrid, les républicains ont perdu la moitié des sièges qu'ils détenaient : trois sur six, et le chiffre des voix qu'ils y ont obtenues est tombé, de 4-0,000 en 1910, à 20,000 en 1914 et 18,000 aujourd'hui. La liste mauriste n'a placé aucun candidat à Madrid, mais son chiffre électoral s'est élevé de 10,000 en 1914 à 17,000. Ces élections n'influeront nullement sur la politique extérieure du cabinet Romano-nès ni sur la neutralité espagnole. VWWWVIWM Les journaux portugais annoncent que le président du conseil portugais a présenté la démission collective du ministère. 4A/VWWWWM Un congrès de juristes austro-allemands, qui vient de se réunir à Berlin, a demandé l'unification du droit dans les empires d'Allemagne et< d'Autriche-Hong rie, et indiqué, comme particulièrement urgente, l'unification du droit commercial et de la législation en matière de chèques, de lettres de change et de protection industrielle. On peut reconnaître à cela que la réunion de ce congrès n'est qu'une manœuvre allemande de plus pour hâter l'alliance économique des empires du centre. ftWWWWWV1 On envisage en Suède la possibilité d'une crise ministérielle, rendue probable par le contrôle de plus en plus étroit que les partis de gauche veulent exercer sur la politique étrangère du cabinet Hammershjœld.' Nos listes de prisonniers L'accueil fait par le public à la liste des prisonniers que nous avons publiée naguère a montré qu'elle répondait à un besoin. Ppur satisfaire au désir qui nous a été ex-, primé, nous nous sommes vus obligés de procéder à un tirage supplémentaire.. Ce .tirage est naturellement réduit et nous en<■ gageons tous ceux qui désirent se procurer cette brochure à nous envoyer sans retard leur souscription. , Rappelons qu'elle contient, en VINGT-QUATHE PAGES DE GRAND FORMAT, les noms de quelques milliers de militaires belges dont les noms sont compris entre la lettre A et DET inclus. Cette brochure, d'un si grand intérêt pour les Belges, sera expédiée franco contre l'envoi de 0 fr. 60, en un bon postal, au bureau du journal, rue de la Bourse, 28 îer, Le Havre. Pour l'Angleterre, les demandes doivent être adressées à notre London Office, 21, Panton Street (Lelcester Square) London S. W. Joindre 6 pence.. UNE REPONSE de M. Asquith iu discours d il Chancelier Il faut la destruction de ta lomination militaire de la Prusse et la restauration de la Belgique Le premier ministre britannique a présidé nardi le banquet offert aux parlementaires rançais en visite à Londres. Il v.a prononcé m discours où l'on s'accorde à voir la ré->onse au discours de M. Betlimann-Hollweg e 5 avril au Reiohstag. Réponse aux suggestions de paix du chan-:eher, d'abord. Puisqu'il désire connaître les randitions auxquelles les Alliés sont prêts à «gager des pourparlers, s'est écrié M. As-jiuith, je vais les dire ici : it L«s conditions auxquelles nous sommes lisposés à conclure la paix sont la réalisa-son des objets pour lesquels nous avons iris les armes. Ces objets, je les ai procla-nés dès novembre 1914 et le monde les oon-îait depuis plus de seize mois. » J'ai dit en novembre 1914 que nous ne •émettrions pas l'épée au fourreau tarit que a domination militaire de la Prusse n aurait pas été détruite entièrement et définitivement. n Le chancelier, renouvelaint ses mensonges âu 4 août, avait dit que la guerre avait pour origine le désir <1* la Grande-Bretagne et de la France d'étrangler l'Allemagne. C'est le thème de la guerre préventive. Voici les réponses de M. Asquith : n Au cours de ces dix dernières années. l'Allemagne a manifesté en plusieurs occasions l'intention de faire la loi à l'Europe en !a menaçant de i? guerre. » Par sa violation de la neutralité de la Belgique, eile a. prouvé qu'elle entendait établir sa domination, même au prix de la guerre universelle, même en détruisant les bases que les traités donnent à la politique européenne. » Le but des Alliés, dens cette guerre, est de oontrecarrer cette tentative et. ce faisant, de préparer le terrain pour un système inter-nation-a'l qui assurera h t^us les pays civilisés le principe de l'égalité de leurs droits. » Ce n'est pas pour étrangler l'Allemagne que les alliés font la gnerre, c'est pour l'empêcher d'étrangler les petites nations : ii Dès la première heure, il était évident que l'avenir des plus petites nationajités se fmuvnit en n^ril pt les appréhensions suscitées alors furent plus que justifiées par qui est arrivé à la Serbie et au Monténégro. i> Dans cette lutte, nous snmmps les rbam-mons. non Rendement des droits et d^s traités, mais de l'indépendance et du libre développement des pays les plus faib/es. » LE n TSTBWi DF.VTILOPPKMENT « ' de la poijounje Les pleurs hypocrites versés par le chancelier ul.emand sur le sort des .polonais opprimés par les Russes, et auxquels les irias-inaicreurs de Lwlz el de Varsovie apporteraient la liberté,, inspirent, à l'homme d'Etat britannique ces réflexions' d une amère ironie, que feront bien de méditer tous ceux à qui les vainqueurs du jour promettent «. un libre développement en conformité avec la langue maternelle » : . n Voilà vingt ans que la tentative de germaniser la Rologne à la prussienne est à la fois le but énergiquement poursuivi et 1 échec colossal de la politique intérieure prussienne. Personne n'en est mieux convaincu que le chancelier qui, en son temps, a été un de ses principaux instruments, comme lorsque par exemple, il essaya de coloniser Poseiï au moyen de fermière parlant la langue allemande» On restreignit vdans les écoles l'emploi de la langue polonaise au point de ne la permettre que pour l'instruction religieuse, et, enfin, cette concession même fut retirée et les petits Polonais furent forcés d'apprendre à dire leurs prières en allemand. » La grève des écoliers, les fustigations barbares infligées à ces enfants, les arrestations et l'emprisonnement de leurs mères constituent un chapitre noir, même dans les annales de la culture prussienne. « l'independance dœj la belgique Voici la réponse nette et précise de M. Asquith aux désirs allemands de domination perpétuelle en Belgique, affublés du prétexte de défendre .la « race flamande opprimée » : « Pariant de la Belgique, c'est avec un pareil passé que -le chancelier verse des larmes sur le sort de ce qu'il appelle « la race flamande si longtemps opprimée n et qu'il décJare que la mission future de l'Allemagne est d'obtenir pour oette race un développement normal, en conformité avec sa langue maternelle. Je me demande ce'que les Flamands eux-mêmes pensent des perspectives qui leur sont .amsi ouvertes. » Lo chancelier annonce qu'après la guerre il doit y avoir une Belgique nouvelle, qui ne sera pas la vassale de là France et de l'Angleterre, ruais qu'il y aura, dans l'avenir, une collaboration de bon voisinage entre les habitants de la Belgique et les Allemands, oui ont incendié leurs églises, pillé leurs ,i-tes, dévasté leuis campagnes et foulé aux pieds leurs libertés. n Beau développement nouveau, en vérité, de la théorie des droits et devoirs de bon voisinage. n Ma réponse est très simple : Nous, les Alliés, désirons et sommes déterminés à voir de nouveau debout la Belgmue d'autrefois. Il ne faudra pas qu'elle souffre d'une façon permanente de l'invasion perverse et du piétinement impitoya.ble de sa liberté mais 'il faudra que cé qui a été hrsé soit réparé et rétabli. » Le reste du discours de M. Asquith est un uppei au ixm sens ut» co iwui. ÎU'ils jugent ce qu'il y a de plus désavantageux pour eux, ou du blocus, britannique, ou le lu politique sous-marine allemande ami eur coûte chaque jour des navires et dee ■ ifs liuniîines. Au reste, qu'il s'agisse' de guerre sous-ma-ine ou de n'importe quelles opérations mi-•taires, conclut M. Asquith aux applaudisse nents des convives, nous autres alliés «nous avons la oanscien.oe nette. » Genirs l'Est-AMeaia allemaad LES PORTUGAIS ATTAQUENT Le commandant militaire de Portoame-lia au Mozambique (côte orientale d'Afrique), a câMé à Lisbonne cru'il avait occupé Kionga, 'que les Allemands avaient pris en 1894. L'IMPORTANCE DU DERNIER SUCCES BRITANNIQUE De nouvelles dépêches du général Srnuts permettent de mesurer toute l'étendue du succès du général boer van den Veuter dans la région d'Arusha. Cette victoire, on se le rappelle, a été annoncée la -semaine '•emière. , , , Les forces allemandes furent complètement battues, entourées et forcées de se rendre ; le nombre des prisonniers dépassé 400 : exactement 17 blancs et 404 indigènes. Le vainqueur s'est emparé en outre de nombreuses mitrailleuses, dun important dépôt de munitions et d'une quantité consi-dir-ahle do matériel de guerre. I/e combat a eu lieu exactement h trente milles au sud-ouest de ia ville d Arusha, dans la région montagneuse appelee «Vieux Lolkisssle ». Le commandant allemand a été blessé. ... Les pertes britanniques sont négligea» bles. , UN AVEU ET UN HOMMAGE MiltÉiP . DANS Itto Ss ililiil imâ Nous avons cité, hier, une brochure publiée à Berlin, à la Librairie Militaire Siegfried Mittler, sur : Les Combats de la. Marne du 6 au 9 septembre 1914 et dont te Daily Telegraph a publié une analyse. De celle brochure sort vivante une preuve nouvelle que l'armée belge a, par sen opiniâtre résistance, déboîté tout le plan ennemi ; de plus, l'aveu est patent que la tra> versée de la Belgique fut une entreprise longuement préméditée par le grand état-major allemand. L'aveu, pour être superflu!, n'en est pas moins intéressant, car, dans l'échelle des preuves, l'aveu des coupables occupe la première place. On employait naguère la torture pour l'obtenir. On recou* naîtra Qu'ici l'aveu est spontané. Voyons, d^abord, l'aveu. Sans'<ioute, l'auteur de la brochure berlinoise est anonyme, mais il a eu évidemment conaissance de documents officiels inédits. Or, comment décrit-il le plan allemand ? « L'état-major allemand ne se proposait pas de prendre l'offensive sur tout le front occidental à la fois. Il inclinait à rester sur la défensive de la Suisse au Donon, et à prendre éventuellement l'offensive entre le Donon et Verdun, selon les circonstances. Le rôle des troupes massées djans ces régions devait être, avant tout, de servir de pivot au gros de l'armée qui, lancée de Thionville et d'Aix-la-Chapelle, entrerait en Franco après avoir' traversé le Luxembourg efo la Belgique. Dans ses grandes lignes, le plan, de l'état-ma* Jor allemand était, de rejeter les Français à l'est de Paris et de le6 déborder au sud de Fontaine-bleau, ce qui aurait eu pour résultat de disloquer complètement leurs lignes.En même temps, d'autres unités allemandes, notamment des corps de réserve et de landwehr, seraient dirigées en toute hâte sur la côte entre Dunkerque et Calais, afin de s'opposer au débarquement des troupes britanniques. » C'est bien le plan de Qauzewitz tel que nous l'avons rappelé dans un précédent article (voir : XX' Siècle du 9 avril 1916) : l6 battue laimée française ; 2* la couper de Paris ; 3° prendre Paris ; 4° rejeter les débris français au sud, par delà la Loire. Que deviennent dans to?ït cela les misérables prétextes invoqués par Berlin, au début de la guerre, pour tenter d^expliquer, sinon. d<* justifier la violation de la Belgique : les avions fantômes français qui auraient survolé l'Eifel, Wesel, Francfort, voire Niise»* berg; les officiers français déguisés traversant la -Belgique en automobile et les soldats français débarquant à la gare cFErque-linnes ou môme à la gare du Midi, à Bruxelles ? Ces absurdes légendes ont depuis longtemps vécu et nul, — eût-il la simplicité du oharbonnier, — n'y croit plus. Le -plan allemand fut une affaire énorme, conçue, dressée, agencée ,de tontes pièces depuis longtemps' et dont les rouages multiples jouèrent automatiquement à la déclaration de "guerre. Chemins de fer, gareSi magasins, dépôts, convois, points de cock-centration : tout était prévu et organisé pour le franchissement du territoire belge. C'était, d'ailleurs, dans la conception de l'état-major allemand, le seul moyen de tomber comme la foudre sur l'armée française, de l'isoler de l'armée anglaise et de battre l'une et l'autre promptement afin de se retourner au plus tôt contre l'autre adversaire : l'armée russe. « La majorité des forces allemandes disponibles, — d'après la brochure bbrlinoîse, —• devaient être suffisantes pour faire échec au co* losee moscovite pendant ejuelqurs semaines, jusqu'au moment où. de nouvelles formations allemandes, mats surtout l'armée active revenue du front français et les corps de réserve, prendraient l'offensive sur le front oriental. -» Il s'agissait d'aller vite, très vite et, pour cela, il fallait nécessairement passer par

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