Les nouvelles du jour: feuille luxembourgeoise d'informations

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s.n. 1915, 26 Fevrier. Les nouvelles du jour: feuille luxembourgeoise d'informations. Accès à 25 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/hd7np1x98t/
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Les Nouvelles du Jour feuille Luxew»bttfflirgj«oise «S'Informatjcms - «W àà >*f MHUwMi »i«M — * ***** * *Mâ <*«■•* **<*&£; WTv JH»v<"ir t 2j^r*fs? I——■ [■■HIIIMimillHMIIIIM III— !!■■ II1IMIII1MMIBI ■HIIIIIIIIMIIIH IIHI HIII mil I Mil II— ■lin Il ni »■> MIiI.'MI'iMi ■■ I ■ III WWXlMiWMIjlljl. ARLON, LE 25 FEVRIER 1915 —- le lunkiin e! la guerre l U Comilé arlonais lie Secours aux sinistrés du Lnxembon g HT. - — à côté de l'organisation d'alimentation ei de secours qui est, comme nous l'avons indiqué, le résultat de la collaboration de Luxembourgeois fixés à Bruxelles avec de nombreux dévouements trouvés sur place, plusieurs initiatives intéressantes et bienfaisantes se firent jour ici-même. Nous en avons cité plusieurs au cours des chroniques que nous avons publiées à ce sujet et notamment lorsque nous avons parlé de: Ceux qui nous ont secouru. L'une de ces œuvres méritoires est celle qui se désigne sous le titre de Comité Arlonais de Secours aux Sinistrés du Luxembourg et qui vient de publier un fort intéressant rapport, exposant les résultats de son activité à la date du 1er février. Nos concitoyens se souviennent sans doute de la lâmentab'e entrée en ville des fugitifs d'Ethe, qui eut lieu au lendemain de la grande" bataille des 22-23 Août. La situation pénible de ces malheureux émut plusieurs Arlonais et ce fut le point de départ de l'œuvre dont il s'agit. MM. Joset et Kiesei, secondés par quelques bonnes volontés, entreprirent d'aider ces malheureux et leurs familles et étendirent peu à peu cette organisation de secours « en quelque sorte improvisée », dit le Rapport. On se rendit compte bientôt de la nécessité d'une organisation plus méthodique et c'est ainsi que l'on fut amené à constituer le 15 Octobre, le Comité Arlonais de Secours. îl fut placé sous le patronage de: MM. te comte de BRIEY, gouverneur de la province de Luxembourg, à Laclaireau-Ethe, Président d'honneur ; F. BRAFFORT, député suppléant et président de la Société Agricole du Luxembourg-* r F. BSîBO- S1A, commissaire de l'arrondissement d-i Bas-togne ; F. DEI-OGNE, notaire et conseiller provincial à Bertrix; P. DUBOIS, industriel à Libin ; L. FABRY, commissaire de l'arron--iiisement de Neufchâteau ; I. GILLES, commissaire de l'arrondissement de Marche ; A. LEFEVRE, notaire à Tintigny ; L. LAMBIOT-TE, industriel à Marbehan ; E, ROBERT, notaire et conseiller provincial à Virton ; THIRY, directeur des Usines de Halanzy ; TONGLÈT, directeur des Hauts-Fourneaux de Musson ; G. THONON, greffier provincial à Arlon ; N. WAGNER, minotier à Arlon ; WESTER, conseiller provincial à Fouch.es et la direction de MM. Camille JOSET, conseiller provincial à Arlon, Président; Paul REUTER, avocat-bâtonnier de l'Ordre et échevim de la ville d'Arlon, Vice-Président; Max K1ESEL, avocat à Arien, Secrétaire-Trésorier; P. HOBCHETTE, industriel et conseiller communal à Arlon ; J. JEANTY, commissaire des arrondissements d'Arlon et Virton, mcmtre.-. La tâche essentielle du Comité devait consister, on s'en doute bien, à recueillir les secours que réclamait si impérieusement la misère de nos malheureuses populations. On ne pouvait guère songer, pour cela à se tourner vers l'intérieur du pays, difficilement accessible et dont la générosité était du reste suffisamment sollicitée déjà. C'est, une fois de plus, à nos frères du Grand-Duché que l'on fit appel, et ce ne fut pas en vain. Voici comment les organisateurs de cette œuvre exposent l'accueil que leur fut fait outre-Bettingen: La première adhésion qui nous parvint fut celle du «Verband der Landw. Lokalvertine», groupement fédéral des sociétés agricoles du Grand-Duché. A la suite de l'en;re.'u-ï qui eut lieu ,fin octobre, entre nos deux délégués et le Conseil d'Administration du «Verband», toutes les sections affiliées se mirent à l'œuvre avec ardeur. Et bientôt, de toutes parcs, affluèrent vêtements, vivres et secours de toute nature. Il fallut organiser un service de transports par camions automobiles pour parvenir à remiser à Arlon les centaines , les milliers de colis envoyés par les braves gens du Grand-Duché. Il n'a pas été possible encore de dénombrer exactement la quantité d'objets donnés ainsi, avec tant d'empressement et de générosité, par les Luxembourgeois. Nous pouvons affirmer cependant que ce total n'est pas loin d'atteindre les soixante-dix mille. Indépendamment de cette quantité d'effets divers et d'abondantes denrées alimentaires, le «Verband» eut à cœur de nous fournir des secours en argent pour faire face à tous autres besoins : la souscription qu'il organisa à cette fin rapporta plus de cinquante mille francs en quelque six semaines. Ce brillant résultat dit assez la dette immense de gratitude que nous avons contractée vis-à-vis des populations agricoles du Grand-Duché en général, et de leur groupement fédéral' en particulier. Nous le devons au d.vouement de tous et de chacun de ses membres, mais tout particulièrement au distingué gérant du «Verband», M. Eug. Weisen, qui fut sur la brèche, jour et nuit, durant deux mois, pour assurer la bonne marche de l'œuvre ,avec une abnégation digeo du plus vif éloge, ainsi qu'à ms ac- i tifs collaborateurs MM. Cognloul, Kaufman, Hilger, | Schrœder, Thinnes, Medinger et Zanem, sans ou-J blier MM. Loze, Bellot et Meyers de Steinfort. | Presque en même temps que l'adhésion du «Ver- | band»,nos deux délégués reçurent celle de M. Priim, : bourgmestre de Clervaux. .4 la simple lettre qu'ils lui avaient adressée, comme à d'autres personnalités du Grand-Duché, M. Emile Prum répondait aussitôt en constituant l'œuvre du « Sint Martins Sammeiwerk». Il faisait appel ,en faveur des Luxembourgeois belges, à toutes ses relations: et son appel, ainsi que le travail considérable auquel il dut se livrer pour mener tout à bonne fin, nous valurent le coquet envoi, remise à domicile à ses propres frais comprise, de cinq wagons bien fournis de marchandises souvent flambant neuves, de pains abondants et appétissants, de vivres chaleureusement accueillis par nos sinistrés. Qu'il trouve ici, pour lui et ses généreux adhérents, la nouvelle expression de notre vive gratitude. « t' Indépendamment de ces deux organismes de secours et de la collaboration des Dames françaises, l'initiative privée des Luxembourgeois réalisait des prodiges de dévouement pour nos malheureux. M. Noppeney avait établi un bureau de distribution de secours dont nos compatriotes, ainsi que les Belges établis dans le Grand-Duché, bénéficièrent largement. D'autre part, le meilleur accueil était réservé aux nombreux sinistrés qui s'en allaient chaque jour frapper à la porte des habitants de Luxembourg et des grosses localités industrielles. Il importait néanmoins de grouper toutes ces bonnes volontés pour pouvoir canaliser tant de dons d'origines si diverses et les répartir plus sûrement, au mieux des intentions des bienfaiteurs et des intérêts des victimes de la guerre, tant dans l'Est français que dans te Luxembourg belge. Ce fut l'œuvre du «Comité central des œuvres de secours» dont M. Pes-cators, député; assuma ia présidence — comité qui, pour ce qui concerne nos compatriotes, a bien voulu se mettre en relation directe avec notre organisme . Nous aurons, dans la suite, à enregistrer tout le bien que son intervention nous aura permis d'accomplir.Cette solidarité luxembourgeoise, qui s'est magnifiquement affirmée en ces jours de deuil, s'est manifestée également en ce qui concernait le service des transports. Durant ces derniers mois, notre Comité a du, plusieurs fois par semaine, utiliser des autos pour rassembler et répartir tant de secours. Jusqu'à ce jour, nous n'avons eu a assumer cependant aucun frais, lss propriétaires d'atîtos- luxembourgeois ayant mis ^gracieusement leurs véhicules i nôtre disposition: il sied de mentionner spécialement,pour leurs multiples complaisances, la société 'ndustrielle «Arbed» et celle des «Poudreries de Colcheuer». Ajoutons que M. le ministre Braun avait bien voulu nous faire don de toute l'essence técesso.ire et que la collaboration ininterrompue de VI. le Dr Voss de Luxembourg nous valut de n'éprouver jamais, dans ces fréquents voyages, la moindre difficulté de la part de l'autorité occupante. C'est ainsi que no® concitoyens furent, lans la première partie de leur œuvre — à savoir la récolte des secours — puissamment aidés par la solidarité luxembourgeoise. Il faudra en conserver à nos anciens frères une gratitude agissante. Restait à accomplir la seconde partie de j l'œuvre: la répartition de ces secours. Nous j verrons demain comment il y a été procédé. les Maris sans Gloire —u^jn— Dans un article du Journal, le docteur Legrand signale que, dans toutes les guerres passées, le nom-ors des malades l'a emporté sur celui des blessés. Ne remontons pas au déluge, écrit-il .remontons à la guerre de Crimée seulement. Au mois de sep-;embre 1854, nos troupes, qui n'avaient pas encore tiré un coup de fusil, perdaient déjà, dans tes quatre premiers mois d'expédition en Turquie, 8.000 ommes! Ce fut ensuite 1e scorbut qui les décima..., jref, sur 95.000 hommes que nous coûta cette guerre, 20.000 seulement furent tués ou succombèrent » à leurs blessures. Enfin, au tableau récapitulatif des pertes éprou vées p?.r tes cinq armées en présence, nous voyons qu'elles laissèrent 53.000 tués sur les champs de bataille, au regard de 730.000 hommes que la maladie et les suites de blessures dévorèrent dans tes hôpitaux. A l'estimation du docteur Larrey, la guerre d'Italie, où périrent environ 15.000 Français, leur a coûté bien davantage, en réalité. «On semait ,au retour, les hommes dans tous tes hôpitaux sur la route», a écrit un médecin de régiment ; ce qui autorise le docteur Larrey à dire que la mortalité par maladie semble avoir dépassé, pour l'armée française, 1e nombre des tués au combat. Malgré tes précautions hygiéniques prises par les Japonais en Mandchourie, ceux-ci eurent à soigner dans leurs hôpitaux 226.000 malades ,alors qu'ils y comptèrent moins de 150.000 blessés. Ms's c'est surtout au point de vue de la variole que nais avons à nous féliciter d'un sensible progrès.Comparons. La petite vérole, qui régnait, çà et 1 là, en France, en 1869 et dans les premiers mois ! de 1870, sévit avec intensité au cours de l'année terrible. Les mobiles bretons la portèrent un peu partout, à Paris notamment. Elle y causa 15.421 décès (6.400 pendant les quatre mois d'investissement, soif 1e double des pertes que nous avaient infligées les Allemands qui nous assiégeaient). Maints départements: Côte-d'Or, Tarn, Eure, Corse, etc., payèrent également leur tribut à !'épidémie. Quant à no ire armée, la variole seule lui mit 23.400 hommes hors de combat! C'est à peine si tes Allemands eurent à en souffrir. Nous étions avertis. Un prophète, le docteur Robert Wurtz, de l'Académie de médecine, écrivait en octobre 1913: «Nous vivons en des temps incertains et sous la menace constante d'une guerre. Propageons donc la nécessité de fréquentes revaccinations, puisque la durée de l'immunité conférée par une vaccination n'est que de six à b-o.it ans en moyenne.» Il fut écouté. Il 1e fut bier, davantage aux mois d'août et de septembre de l'armée dernière. On se fit revacciner en masse. Il n'y eut pas jusqu'aux personnes d'un certain âge qui ne jugeassent la précaution utile, après a?oir cru trop longtemps que les vieilles gens, vaccinées uns fois, n'ont rien à craindre du fléau. I.es résultats furent admirables. Beaucoup de personnes, précédemment vaccinées sans succès, virent avec étonnement l'opération réussir. Et c'est ici que se vérifie la justesse d'une observation du docteur Robert Wuitz. « En état de guerre, disait-!!, toutes les forces mauvaises de la nature se réveillent et deviennent un facteur certain d'épidémie^, en préparant le terrain morbide. La virulence eu vaccin employé ne signifie rien. Tel porteur de germes qui, en temps de paix, tes eût portés sans danger pour lui ni pour les autres, subit l'influence cies événements et la voit se traduire par une diminution considérable de sa force de résistance aux germes pathogènes. Les maladies infectieuses ne devant plus l'épargner, il est tout nature! qu'il soit sensible au virus de la vaccine, laquelle est, elle aussi, une maladie Infectieuse. » Nos blessés en France ——«§)>!— À plusieurs reprises. Se bruit avait circulé, venant on ne sait d'où, que l'organisation du service sanitaire en France n'était pas satisfaisante et une certaine inquiétude s'était manifestée dans les familles belges qui ont des leurs, blessés ou malades, en traitement dans des hôpitaux français. Il y a un mois environ, à ia suite d'un conflit qui a surgi en ne la Commission d'hygiène de la Chambc 'es députés fran-v«is-eï:kvffiinistr.- vh îc doc teur Lachaud a été autorisé à se rendre sur te front avec quarante de ses collègues pour faire enquête. M. le docteur Lachaud a parfaitement vu que la déclaration de guerre avait surpris le service de santé en pleine transformation. Plusieurs corps d'armée n'étaient munis au départ, que d'un ancien matériel.Or, jamais il n'y eût autant de batailles en un si court laps de temps. L'enseignement laissé par les guerres russo-japonaise et des Balkans n'avait pas permis de prévoir un nombre de blessés aussi considérable. La France n'avait que six à huit mille médecins pour soigner ses soldats. Ces médecins se sont surmenés pour panser, opérer les blessés à l'ambulance des premières lignes; mais ils ne pouvaient obtenir, dans les ga^ res d'évacuation, qu'un matériel de transport insuffisant, trop souvent des wagons de marchandises qui avaient amené sur le front des hommes, des chevaux, des munitions et qui retournaient dans l'intérieur, chargés des glorieuses victimes de la guerre.On peut dire que cette première phase a pris fin, Les ambulances, les gares d'évacuation, les ambulances de gare, les dépôts d'éclc-pés et de petits convalescents, les hôpitaux temporaires et auxiliaires s'organisèrent, et à l'heure actuelle, il est permis d'affirmer qu'un blessé est toujours évacué dans les trente-six heures qui suivent le combat, qu'un malade est transporté du front à l'hôpital avec la même rapidité et qu'en somme, tout blessé, tout malade, tout éclopé est sûr, en arrivant dans la gare d'évacuation, d'être envoyé rapidement soit dans l'intérieur s'il peut continuer sa route, soit dans un hôpital s'il est trop gravement atteint, soit enfin dans un dépôt s'il n'a qu'une affection légère et qui doit être de peu de durée.A l'heure actuelle, tous les services sont installés d'une façon confortable. Chaque malade ou blessé grave a un lit avec un matelas dans l'hôpital. Chaque éclopé, une paillasse sur des tréteaux dans le dépôt. Le service d'évacuation est fait journellement par des trains réguliers qui arrivent à heure fixe et repartent sans retard. Le transport qui se faisait autrefois dans des trains improvisés, est effectué, à l'heure actuelle, dans de grands trains composés de wagons chauffés et éclairés. Les gares d'évacuation reçoivent des blessés et des malades; les médecins y opèrent immédiatement un triage, y font des pansements, injectent, quand ils le jugent opportun, le sérum antitétanique, et les soldats dont la tenue est admirable, écrit M. Lachaud, dont le courage est à toute épreuve et le moral excellent; remercient d'un pauvre petit sourire ou d'une parole pleine d'espérance ceux qui se sont penchés sur leurs blessures et leur apportent le baume qui tes guérit. Ces renseignements, qui résultent d'une enquête menée avec impartialité, seront accueillis avec un véritable soulagement par tes nombreuses familles-belges intéressées. S ? La Prise d'Anvers LA METROPOLE N'A PAS FAILLI A L'HONNEUR —<f$g»— Le Collège des bourgmestre et échevins et la commission intercommunale d Anvers viennent ue taire répandre uans toute la ville une plaquette de huit pages intitalee « La Prise d Anvers » dont voici 1e texte: » D'odieuses calomnies sont mises en circulation contre la population d Anvers, ses magistrats et ses noiaoïes, avec une mauvaise toi et une persistance telles qu il nout> est impossible de les passer pius longtemps sous snence. Un pamphlet anonyme, publié à un grand nomore d'exemplaires, répand l'abominable accusation que l'autorité civile aurait rendu la ville à 1 encontre des instructions de 1 autorité militaire; qu invitée à tenir pendant trente-six heures, Anvers aurait capitulé sur 1e champ; que vingt mille hommes de troupes belges auraient par là été forcés de se refugier en Hollande; que le gouvernement belge aurait ouvert une en-quete et envoyé à La Haye en délégation deux ministres d'Etat, qui auraient exprime en termes violents leur réprobation. L'article se termine par une diatribe contre la ville d'Anvers, qu'il voue au mépris du pays. Le pamphlet se donne comme ia copte d'un article du « Tijd » d'Amsterdam, repris par un journal belge de Londres. Or. le rédacteur en chef du « Tijd » nous a fai savoir que jamais l'article prétendûment reproduit n'a paru dans son journal. Nout sommes donc en présence d'un faux et de diffamateurs anonymes qui, pour donner quelque crédit à leurs inventions, ne craignent pas d'attribuer à un journal honnête les accusations qu'ils n'osent signer de leur nom. Aux affirmations qu'ils formulent nous opposons, dans l'ensemble et dans te détail, un démenti absolu. fl est faux Muv l'administre—n -i-te aurait agi à rencontre d'instructions de 1 autorité militaire. La vérité est que l'autorité militaire a approuvé par écrit, complètement et sans réserves, la convention que l'autorité communale fui amenée à conclure pour arrêter un bombardement devenu inutile à la défense nationale. il est faux que l'intervention de l'autorité civile ait permis aux troupes allemandes de rejoindre ou de couper une partie des troupes belges en retraite. La vérité est qu'Anvers s'est laissé stoïquement bombarder pour assurer le salut de l'armée, qui évacuait la place. Si une partie de nos troupes de forteresse a dû franchir 1a frontière hollandaise, c'est à raison de causes d ordre militaire, qui sont sans rapport aucun avec l'intervention de l'autorité communale.La deuxième division de l'armée de campagne, qui couvrait la retraite et qui quitta Anvers en dernier lieu, est tout entière arrivée à l'Yser. Enfin, il est faux que 1e gouvernement belge ait songé à incriminer nos actes, ait ouvert une instruction à cet égard ou ait délégué à cet effet deux ministres d'Etat en Hollande.Jamais tes deux ministres d'Etat en cause n'ont tenu l'odieux langage qu'on leur prête.La vérité est bien différen-temui d'entre nous n'a eu à se défendre devant eux, parce que nul n'a été incriminé,et quant au gouvernement, nous avons l'assurance que tes actes de l'autorité communale ont été entièrement approuvés par lui. Dans ces conditions, les misérables auteurs de oe pamphlet qui, dans un but inavouable, ne craignent pas de semer la discorde et la calomnie, ont été déférés à la justice. Indifférents aux injures pour nos personnes, nous avons pour devoir à l'égard du pays, de ne pas laisser s'accréditer de pareils mensonges. Pour caractériser 1e courage de sa population, il nous suffira de rappeler que, placé devant 1e péril, 1e conseil communal vota à l'unanimité, 1e 4 octobre, une motion exprimant: « au gouvernement et à l'autorité militaire l'inébranlable volonté de la population de voir poursuivre jusqu'au bout 1a défense de la position fortifiée d'Anvers, sans autre, souci que celui de la défense nationale et sans avoir égard aux dangers courus par tes personnes ou les propriétés privées. » S Nous espérons que cette protestation mettra fin dans l'esprit de tous les honnêtes gens à des accusations injustes et diffamatoires, formulées parfois avec tant de légèreté et sous diverses formes à l'égard d'Anvers. Nos compatriotes, animés comme nous du plus sincère désir d'union, constateront au contraire, nous en sommes convaincus, qu'Anvers n'a pas dans ces heures tragiques failli à son glorieux passé et à ses devoirs patriotiques ». Les balles qui tuent deux fois,,, Toute la douleur n'est peut-être pas sur les champs de bataille, tout l'héroïsme n'est pas dans les tranchées, tout le drame n'est pas à la guerre. Il y a des balles qui font coup double et pour urt homme qui tombe là-bas, en criant de détresse et de souffrance, il y a souvent ici un autre mort plus silencieux, mais non moins tragique... Elle n'avait que ce- gars-là, la ponne vieille aos cheveux blancs, aux mains sanctifiées par la misère et le dur labeur des champs. a .,.. Ce n'était pas un ange, mais, c'était lyl tout entier et Içs mères ont des trésors de miséricorde et d'amour pour leurs petits. Il avait «sa tête». ,,, Mais quoi! Elle l'avait bercé, elle l'avait nourri de son lait, elle s'était penchée sgg. son petit lit. Elle l'avait vu grandir. C'était vers elle, qu'il avait tendu ses bras d'enfant les nuits de fièvre, les heures d'ennui et de souffrance. C'était vers ses yeux qu'il av.ait levé ses yeux clairs et suppliants, ces beaux yeux où reste encore un peu de ia lumière du ciel. Il était sa vie, toute sa belle vie de pauvresse, toute sa raison de peiner, d'espérer et de croire. il était son seul bien, à elle, la veuve, , Et il l'aimait, un peu à sa façon, rudement comme un homme. Il n'avait de chagrins que les siens, d'inquiétudes que les siennes. Il aimait sa vieille maman. U avait gardé, à tra vers sa chienne de vie .un peu de son cœur d'enfant.Puis, voilât Il était parti se battre, il le fallait. Il lui avait promis dh revenir. Elle avait prié toas les jours et tous les soirs; elle avait demandé à la Vierge de veiller sur soi fieu, de le garder des maléfices et du danger. Il n'a pas tenu sa promesse, il n'est pas revenu, il ne reviendra pas, il ne reviendra jamais, il s'est fait tuer, ahl bravement, car il était brave. Alors ,la balle qui l'a tué a tué aussi la pauvre maman. Elle s'est éteinte, doucement toute pâle, les yeux perdus, le rosaire entre ses trytins, — ses rudes mains qui avaient tant de fois bercé le fieu. Elle s'est éteinte, âme obscure et inconnue. Elle est allée le retrouver.. C'est la guerre t PIMLOSS. la Càspite du Pèn ipii ~)0(~ Vous connaissez , sûrement l'histoire de ta Cas-queite?... mais je vas voua la raconter tout de même. Tout d'abord,, faut vous parler de Bugeauti, le plus» épatant des grands chefs d'Afrique, qu'a eu une si tellement belle carrière qu'on a mis son tombeau aux Invalides, à côté des Napoléon, Turenne et autres génies de première classe. C'était un vrai enfant de giberne, çel>ii-là! Il aval) enlevé tous ses grades à la force de sa valeur, A Austerlitz, il gagnait ses galons de caporal; .après le premier échelon, il était pas long à grimper en haut de l'échelle. En Espagne, capitaine su n6e.de puis chef de bataillon, il imagina des coups de mai» .superbes contre les Espagnols. Au combat d'Ordal,. U enlève un escadron entier de hussards anglais. 11 devient colonel du 14e de ligne en 1814. De soldat ù colonel en neuf ansl... Ça vous épate, hein! Napoléon tombe de son trône, Bugeaud met se?, épée et son uniforme au clou ; il endosse la, blouse et sème du blé. Mais en 1831, le gouvernement de Louis-Philippe a besoin de lapins à trois poils ; or. lui offre de rentrer dans l'armée, comme général. 11 accepte ; mais voilà-t'-y pas qu'il s'amuse aussi à s'occuper de la bête de politique ! Alors U d&raan-de à aller se battre en Algérie, plutôt que de ne chamailler avec les députés. On l'envoie à Oran. 11 commence par aller ravitailler Tlemcen, puis fiche une pile à Abd-el-Kader, à la Sikka. Ça va bien. Puis il est nommé duc d'Isly, pour avoir remporté dans cette localité une victoire superbe, sur les Marocains et autres arbis, que ça a fichu le coup au lapin à cet entêté d'Abd-el-Kader. Plus tard, il est devenu gouverneur général de l'Algérie et tout un chacun il sait qu'il s'en est tiré avec honneur et profit pour la France. Mais, avec tout ça, j'oublie l'histoire de h Casquette! La voilà. On était en campagne. Une nuit, vollà-t-y pas que les réguliers d'Abd-el-Kader ils se glissent dans le camp où les zouaves dormaient les poings fermés en rêvant à leur patelin, où à,leur bonne amie fiancée là-bas, ou tout bonnement aux razzias qu'on allai» se payer bientôt. Les arbis rampant comme des couleuvres masss-crent plusieurs soldats ; on pousse des cris, tout le camp se réveille ; les officiers ont un mal de chien pour rassembler les hommes dans,la nuit. . Le maréchal, en caleçon, sort de sa tente, ses pistolets aux poings, et tue deux arbis qu'avaient l'intention de lui faire la pareille ; chacun a repris son sang-froid; on repousse les ennemis et on leur fiche une chasse à tout casser. En revenant au camp, il faisait petit jour, le maréchal il voit les zouaves qui, tout en l'accopipagnanc, pouvaient pas s'empêcher ,<Ae rigolej en,ie .regardant 11 met. la main à sa tête et il s'aperçoit qu'il a gardé son bonnet de coton ,.dans le feu de l'action. — Qu'pn m'apporte ma casquette! — qu'il crie. Qa court à sa tente on lui .rapporte cette cas queue ^aora» qu'était if içup tlaso " 6 5 ' Le Numéro 10 centimes m II inmiMin II r uni rrj npr "rrj— """" Vendrât WEPïîfeTMS

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Cet article est une édition du titre Les nouvelles du jour: feuille luxembourgeoise d'informations appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Arlon du 1914 au 1916.

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