Les nouvelles du jour: feuille luxembourgeoise d'informations

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s.n. 1915, 14 Janvrier. Les nouvelles du jour: feuille luxembourgeoise d'informations. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/q23qv3cz67/
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Feuille Luxembourgeoise d'informatioes MERCREDI 13 JANVIER 1915 CEUX QUI TOMBENT Le major Oscar michaux su _, _uj urd hui Michaux, u»! iNos coloniaux paient large--î leur personne au cours de cette . -* .lupagne d; l'Yser et les meilleurs a ut.-, eux, Hui avaient échappé aux plus eu.-triires embûches africaines, tombent un après l'autre dans la vase des terres inondées. La nouvelle de la mort du major Oscar Michaux nous apporte une vraie tristesse. Son nom était familier à tous ceux qui, de près ou de loin, se sont intéressés à l'épopée congolaise. Il en avait rapporté une telle gloire, ce champion de l'anti esclavagisme, qu'il apparaissait un peu comme le type du héros africain. C'est que Michaux, fils d'une terre pacifique mais valeureuse, était parti vers le mystère du Continent Noir, à une époque où il y avait du vrai mérite à le faire. Il y a 25 ans de cela, déjà... Le robuste sous-lieutenant du 1er lanciers, cet athlète jovial, en qui l'enthousiasme le plus téméraire, le plus fou, et le sens pratique lé plus solide, formaient un si singulier et si heureux mélange, Oscar Michaux avait débarqué à Borna fin décembre 1889, juste à temps pour se jeter à corps perdu dans l'héroïque campagne arabe. La merveilleuse aventure, que celle là qui sert de préface à notre histoire coloniale! Michaux fut de ces conquistadors dont I'é-pée nous tailia en plein cœur d'Afrique un Empire imtïiense. Raconter iov.exploits de ce rude soldat, qui, devait, par après, devenir un théoricien écouté et presqu'un philosophe de la colonisation — ce serait refaire de long en large l'histoire de la campagne arabe tout entière. Quelque désir que nous en ayons, il nous y faut renoncer. Cette œuvre de longue haleine dépasse le cadre de ces notes cursives. La première victoire, il la remporta sur le féroce sultan Gongo-Lutete qui menaçait le camp de Lusambo tout récemment fondé. Aussitôt après, il prend part à une expédition contre les Bakua qui interceptaient la route vers Luluabourg et, sous les ordres de Descamps, il défait les Bakua-Endu.Dés lors, Michaux ne va plus connaître que d'éclatants succès sur les Arabes et leurs alliés indigènes. La lutte contre les Bakua l'occupe pendant près de deux ans. En janvier 1892, il est chargé de réprimer un soulèvement des Kiokos qui disposent de six cents fusils,-lui ne dispose que de 70 soldats indigènes. Il entraîne ses Haoussa dans une foudroyante charge à la baïonnette et enlève le camp ennemi. Ce qui lui vaut d'être porté à l'ordre du jour de l'armée par le vice-gouver-neur général Wahis. Dans le même temps il met à la raison, au milieu de dangers incroyables, quatre autres tribus révoltées. Succès sur succès. Le lieutenant de Gongo,un certain Fuamba, pillait la contrée des Batemba et les rives de la Lindi. Michaux se porte à sa rencontre, jette un pont sur la rivière et sans désemparer, surprend Fuamba dans son camp, lui faisant 200 prisonniers. Cette victoire coïncide avec celle que Dhanis remporta sur Gongo Lutete à Batubenge et qui amena la délivrance de 560 esclaves. Le 29 octobre la nouvelle parvient au camp de Lusambo que Sefu s'apprête à attaquer les blancs avec 10.000 hommes. Le lendemain Michaux quitte Lusambo avec 80 soldats et un canon Krupp 7.5 raccourci. Après un mois de marche vers Gan-du il inflige aux Arabes un véritable désastre au combat de Chige. C'est l'un des plus beaux faits d'armes de toute la campagne. Deux bomos sont enlevés d'assaut et les troupes de l'Etat poursuivent jusqu'au Lo-mami les Arabes en fuite.Affolés, ceux-ci se jettent dans la rivière; des centaines d'ennemis se noient ou sont tués par des auxiliaires chargés de la poursuite. Bilan de la journée: 1500 fusils à capsules et 30 fusils à répétition pris ou perdus dans le fleuve; un millier d'ennemis tués sur le champ de bataille; 2 à 3000 tués ou noyés dans la rivière; mille prisonniers, presque tous les chefs morts ou blessés, 3 drapeaux enlevés, etc. De concert avec Dhanis, Michaux marche immédiatement après vers Dungu où se trouve le camp de Munie Pembe, autre chef arabe. La rencontre eut lieu le 29 décembre 1892. Dans cette contrée marécageuse, Dhanis, Michaux et leurs hommes livrent bataille le corps dans l'eau jusqu'aux épau-!*». pa>Mt iMU t (NU do to-rfia « prennent pied sur le sol ferme pour commencer immédiatement une charge à la baïonnette. Le combat dura de six heures du matin à cinq heures du soir et se termina par une déroute complète des Arabes qui perdirent deux cents hommes, tués ou prisonniers. La colonne Dhanis-Michaux avait 82 tués et blessés. Ainsi se poursuivait la carrière africaine d'Oscar Michaux, presque monotone à raconter dans ses détails tant les exploits et les succès se suivent sans relâche, tous pareils et pareillement valeureux. Le 10 janvier 1893, attaque violente du camp arabe, le 11 et le 12, défaite de Sefu qui prend la fuite. Le 4 mars, Nyangwe tombe aux mains des troupes de l'Etat et Michaux est encore l'un des principaux artisans de ce fait d'armes considérable. De retour en Belgique, le 17 septembre, notre héros fut reçu par le Roi-Souverain qui lui offrit un sabre d'honneur. Quelques mois de repos et le voilà de nouveau en pleine bataille. Partout la rébellion se manifeste et travaille le pays de Lusambo. Michaux est partout à la fois. Il guerroie contre les Kiokos, il poursuit les Batetelas. Rude campagne qui dura deux ans et au cours de laquelle ce chef infatigable ne prit pas un jour de repos. Le 29 juillet 1897, Michaux revint en Europe. Avant son départ, ses anciens soldats avaient fondé un village près de Falls, auquel ils ont donné son nom: Chibolanga. Depuis son retour, il se consacra à faire bénéficier ses compatriotes du rude labeur auquel lui et ses frères d'armes s'étaient livrés là-bas. Ouvrir la colonie au commerce et à l'industrie belge, vulgariser la connaissance des choses coloniales, organiser des relations de plus en plus suivies avec le Congo,ce fut l'apostolat auquel nous l'avons vu se consacrer avec une ardeur in-lassée.Nous eûmes le plaisir — car vraiment c'en fut un — de le seconder dans cette tâche et de créer avec lui, à Namur, un Musée du Commerce Colonial qui rendit les pfus grands'services aux exportateurs ai la région wallonne. Le Musée, hélas! a sombré dans les flammes qui ont dévoré le centre de Namur, le 25 Août dernier, et voici que des bord de l'Yser nous parvient aujourd'hui la désolante nouvelle de la mort de Michaux.C'est un vrai brave qui s'en va. Mais quelque chose de son œuvre nous restera, — malgré tout. L'affaire de Durazzo ! L'Albanie, cet anachronisme, nous donne pendant cette guerre terriblement moderne des spectacles dignes du seizième siècle. Un personnage albanais a raconté au correspondnat de l'«Idea Nazionale» comment, le 2 janvier au soir, à l'endroit où deux routes se croisent près de Durazzo, il vit passer un groupe de cavaliers qui accouraient au grand galop se réfugier dans la ville : c'était Essad Pacha, souverain provisoire de l'Albanie, qui fuyait devant une révolte avec ses derniers partisans. Les insurgés le suivaient de près, et dès le lendemain ils assiégeaient Essad dans cette capitale môme où quelques mois plus tôt, sous le prétexte de venger Essad exilé, ils avaient assiégé le prince de Wied. Or, Durazzo a tous les inconvénients d'une île sans en avoir les avantages. On y est séparé du continent ; on y voiit fondre peu à peu, sans pouvoir les renouveler, les troupes qu'on y a amenées, mais on n'y est pas l'abri d'un assaut. Déjà le grand Pompée, bloqué par César, n'en sortit que pour aller se faire battre à Pharsale. Essad Pacha n'avait même plus la ressource de sortir, et le 3 janvier il reçut un ultimatum des insurgés. Cette fois cependant ils ne réclamaient plus, comme au temps du prince de Wied, un changement de souverain et de. Constitution. Ils exigeaient qu'on leur livrât le ministre de France et le ministre de Serbie, qu'ils rendaient responsables du jugement prononcé contre un Jeune-Turc de leurs amis. Le 4 janvier, Essad se reconnaissait Incapable de défendre la ville. Ses soldats possédaient des fusils et des cartouches venues par mer, mais, par un de ces phénomènes qui arrivent chez les Albanais, elles n'entraient pas dans leurs fusils. Le corps diplomatique, dans ces conditions, lui paraissait une lourde charge, et il ne s'en cachait point. Il a demandé le secours de l'escadre italienne qui était en rade .Le ministre d'Italie a réuni ses collègues et ses nationaux à l'abri de son pavillon.Puis tout le monde s'est embarqué à bord du navire italien Misurata, le même qui emporta l'été dernier le prince de Wied. En quelques coups de canon, les marins italiens ont fait taire les insurgés, qui avaient commencé une fusillade. Ce traitement par le canon semble excellent et l'on ne voit pas pourquoi II ne se renouvellerait pas en cas de besoin. L'Italie a fait savoir qu'elle ne désirait nullement débarquer à Durazzo, ce qui se comprend. D'autre part ,il peut être utile de maintenir en Albanie, jusqu'au jour des solutions définitives, un symbole des conventions négociées à Londres en 1913. Essad Pacha dans Durazzo suffit à la rigueur pour figurer ce symbole, et les canons italiens qui le protègent sauvegardent en même temps lt irtft («HTMtftlMl, LETTRES DE SOLDATS UN ÉPISODE de la prise de St- Georges en Flandre ...Mais la véritable attaque devait commencer à l'est du village. De ce côté, descendant le canal sur des bachots armés de mitrailleuses, nos fusiliers allaient préparer le passage à ur-? importante colonne fran-co-belge.•ir Sur les eaux croupissantes où surnagent ça et là des cavktvres en putréfaction, les pilotes poussent à la perche. Couchés au fond des barques afin de donner le moint de prise possible au tir adverse, les braves soldats parviennent à moins de cinq cents mètres des meurtrières allemandes. Un feu violent accueille les nôtres, qui ripostent coup sur coup. Spectacle d'une sinistre grandeur. Un ciel bas et gris, des eaux boueuses, des malsons à moitié écroulées, des chevaux morts dont le ventre gonflé flotte, des oiseaux de proie qui tourbillonnent. Dans ce décor, la fusillade crépite lugubrement. Quelques rares arbres, leurs branches mutilées par les projectiles, surgissent au-dessus de la plaine inondée. Tout n'est que dévastation et ruines, et sur oes ruines des hs. mmes vont encore s'entre-tuer.L'offensive de nos fusiliers a permis à un bataillon belge d'accéder à la pente ban de de terre qui r.urgit des eaux. Là, nos alliés se trouva» en mesure de riposter efficacement à î'fdversaire. Ils prennent en enfilade la première ligne des tranchées allemandes. En diK minutes, l'ennemi a perdu une centaine d'hommes, abattus au fond de Iearsjtroas.-* est «nkji. Le® AHeriia, û ne s'obstinent jfis et évacuent les fo:sé_ pour aller se reformer à l'abri des maisons.Le combat se poursuit dans une fusillade meurtrière. Les Allemands, maintenant qu'ils se sont retirés dans le village, sem-•blent prendre l'avantage. Les balles de nos alliés vont s'aplatir contre les murs derrière lesquels le tir précis de l'adversaire s'exécute. Une batterie anglaise, en position vers Ramscappelle, tente de nous donner son appui, mais nous sommes à si petite distance de l'ennemi que les obus britanniques viennent exploser au-dessus de nos têtes. Et pourtant le canon seul pourrait avoir raison de la résistance adverse. La situation des Belges sur leur bande de terre devient critique. C est alors que les fusiliers marins chargent une pièce de 75 sur un grand bachot. Ils vont tenter de l'amener à notre colonne de gauche, sur la chaussée qui commande la partie ouest de Saint-Georges. Là, en terre ferme, notre canon pourra tirer avec profit. Mais pour parvenir sur ce point, il faut que la barque descende le canal, en longeant le village derrière lequel attendent les maus&j^allemands. Six fusiliers se dévouent. Le bachot portant la pièce de 75 avance. Un mariri pousse à la perche. Les cinq autres sont couchés au fond de la barque. La fusillade adverse éclate, dirigée sur la petite équipe. Le pilote tombe. Un de ses camarades le remplace. A son tour, il reçoit une balle dans l'épaule. De son bras resté valide, il saisit la perche, s'arc-boute, et l'embarcation continue de glisser. L'un après l'autre cinq marins sont frappés. Mais le bachot avance, avance. Le voilà qui débouche enfin à 1 ouest de Saint-Georges. Sous les yeux angoissés de l'armée entière, qui a suivi tout le drame, le sixième fusilier se prépare à accoster. A ce moment, une dernière balle siffle et le dernier des six héros tombe à son tour mortellement atteint. • * * Mais l'avant-garde de notre colonne de gauche a déjà débarqué le canon. Il est amené sur la chaussée, mis en position. Quelles secondes après, la pièce est prête à tirer. Elle tire, à bout portant, sur les maisons, qui sont à moins de trois cent mètres. Le travail n'est pas long. Les murs qui servaient d'abri à l'ennemi s'écroulent dans an nuage de platras. La proximité est telle que des éclats de pierre, sous le choc de nos obus, viennent retomber dans nos lignes. Menacés d'être écrasés sous les éboulis, les Allemands évacuent vers Man-neckensevere.II est trois heures. Dans le village évacué, notre colonne de gauche entre, l'arme au bras. Les Alliés sont maîtres du monceau de décombres qui était autrefois Saint-Georges.Notre génie établit avant la nuit une tête de pont qui permettra, le moment voulu, à notre artillerie de déboucher sur la rive tfrmt* 4» l'Yttr ». Les réfugiés belges en Suisse Un citoyen suisse écrit à un canfràrs bruxelloti: — Bien que la guerre actuelle ait eu en Suisse un contre-coup économique considérable, ce paya tout et en gardant ses frontières, n'est pas resté indiffé-en respectant strictement sa position d'Etat neutre rent aux nombreuses misères résultant des circonstances présentes. Il nous est agréable de faire connaître ici comment se manifeste la sympc.iv.ie de la Suisse vis-à-vis des victimes de la guerre et en particulier vis-à-vis de nombreux Belges obiir 's de chercher ailleurs asile et subsistance, uès les pr.mlers jours d'octobre il s'est constitué à Lausm.. j un comité central de secours pour les réfugiés belges composé de notabilités lausannoises, prê:res , ck-eteurs, pasteurs, et présidé avec beaucoup de dis.inc.icn par Mme Dr Widmer, de Val-Mont Territet. D'autres comités ont été formés à Genève, à Zurich et dans diverses autres villes de moindre importance, avec charge, pour l»s uimj et les autres, de recueillir les fonds nécessaires, d'organiser les transports de Paris à Genève ou Lau-••anne, de préparer des locaux de réception et de trouver les familles désireuses d'offrir un foyer à ceux qui n'en ont plus. Fin novembre, à Lausanne seulement, la souscription publique atteignait francs 30.000. Après entente avec le Comité français de secours, c'est en général de Paris, où deux membres du Comité central von: 'es chercher, qu'arrivent de huit en huit jours des convois de 80 à 100 réfugiés, aux quels la Suisse s'empresse de donner une hospitalité :imple msis cordiale. A l'arrivée du premier convoi en £ are de Lausanne une foule immense était accourue, et nombreuses furent les acclamations qui saluèrent les amis belges, vers lesquels se tendaient toutes les mains. Chaque convoi est d'abord dirigé au Collège catholique de Champ-Pittet, transformé en un grand la-aret. Reçus par les membres du comité et par les infirmières de la Croix-Rouge, les réfugiés y 6ont l'objet de seins attentifs, car sur toutes les physionomies se lisent à la fois la fatigue extrême, les angoisses, les privations. On établit leur ë:at civil, iis passent une visite mé-- ciici ' s ', i_ . c . ès.ce weakr avec le sol suisse, i.: sent 'dans^d'autres loca lités où, s; pessibis. ils pourront rester groupés ou êrre individuellen:.. reçus dans de» famillt* qui se sont annoncées à cet effet. Nous avons visicé à Morges (lac Léman) une de ces maisons-groupes. Tout y est très bien organisé. La direction en est confiée à une infirmière de la Croix-Rouge. Il y a une trentaine de lits »t place pour cinq à six familles. Tous les dortoirs sont occu- , pés. Une grande saile décorée aux couleurs de la Bel- l gique sert de chambre de famille et de réfectoire. Le jardin est à la disposition des enfants ; les femmes aident au ménage, tandis que les hommes valides ont trouvé quelque emploi rémunérateur dans lea fabriques ou les différents ateliers de la ville ; nous avons vu là des personnes venant de Malines,Anvers,Thou-rout et Courtrai. • j En un pays où l'on ne parle que français,la langue flamande est une difficulté ; elle a été résolue en ce sens que ceux qui le désirent peuvent recevoir, de la part d'une dame charitable habitant Bruxelles mais retenue en Suisse, des leçons de français. Ainsi petit à petit renaissent le calme et la confiance, et aux jours sombres pourront succéder des jours meilleurs. Nous ne disposons pas malheureusement de la liste des Belges arrivés en Suisse. Beaucoup de per- I sonnes et beaucoup de familles seraient ici soulagées | de savoir que plusieurs des leurs «rivent là-bas sinon heureux du moins tranquilles, entourés de la bienveillante scllioitude du peuple suisse qui, dans la mesure de ses forces et de ses moyens, tient à faire henneur à la Croix Blanche de son drapeau et à ne pas faillir à ses traditions d'hospitalité dévouée». LES FASTES DE BELGIQUE Les Wallons en Autriche )0[ Nous avons publié la première partie d'une attachante chronique consacrée par le populaire écrivain Maurice des Ombiaux au voie héroïque joué, il y a deux siècles,dans les champs de Hongrie, d'Autriche, et de Bohême, par les vaiLants Dragons wallons. La suite de ce récit épique mérite d'être également reproduite et méditée. * La chance qui avait penché à Nadelitz du côté des Impéria;::;, continuait à les favoriser; les Wallons leur avait apporté la veine. En quelques jours, Bucquoy avait cueilli quelques villes: Frauenberg, Rudolphstad, Teyn, Strackonitz, Novigrod ; avec une partie du tercio wallon du comte de Hennin, il assiège Gratz qui capitule au bout de vingt-quatre heures. Les quatre cents Wallons qui formaient le reste du tercio de Hennin, escalad.nt, la nuit, les muralllee de Bechin et s'emparent de la cité. Ils prennent goût à ces entreprises nocturnes. L'armée impériale bloquait Pisek ; plusieurs combats avaient été livrés sans grand résultat .Un 6oir, quand tout le reste du camp dormait, ils se glissent avec une échelle à travers les tentes, arrivent aux murs de la ville ; l'un d'eux grimpe et égorge une sentinelle, tous les autres montent à sa suite et envahissent les rues. Il n'y eut de blessé que M. de Carondelet, seigneur de Solre-sur-Sambre. Le lendemain, Ma :imilien de Bavière voit s'ouvrir ifavaat lui lw p»rt#« 4a la villa at s'abaisser la* ponts-levis; mais aussitôt qu'apparaissent les hommes qui viennent pour le recevoir, il se met à rire avec les officiers de son état-major en disant : — Ce sont encore ces diables incarnés de Wallons qui nous ont ouvert les portes! Des diables, en effet! de toutes les entreprises, toujours au premier rang, agiles comme des écureuils durs comme pierre Joyeux ,boute-en-train, chantant et amusant les autres ; graâce à eux la fortune des armes souriait partout au Saint-Empire. Aussi résolut-on de reprendre Prague. Les forces autrichiennes se mirent en marche sous le commandement du duc Maximilien de Bavière, de Bucqiioy et de Tilly. Le comte de Bucquoy dirigeait l'avant-garde, balayant tout devant lui. Il trouva l'ennemi dans les en virons de Radnitz et le chargea avec impétuosité ; il le mit en fuite, mais, dans la mêlée, il avait été gravement blessé au ventre. En toute circonstance, il payait de sa personne comme un simple capitaine de dragons, ce qui est un défaut chez un général en chef ; mal3 c'était le seul qu'on lui connût. Bucquoy était le soldat le plus brave de toute son armée, personne n'en doutait, aussi était-il aimé de tous les Wallons qu'il a^ait avec lui. La blessure ,qui le faisait cruellement souffrir, l'empêchant de monter à cheval, il continua sa marche en se faisant porter dans une chaise. Jusqu'en vue de Prague, il ne rencontra plus de résistance. Il y eut un Conseil de guerre où Bucquoy et Tilly discutèrent leurs projets ; pour l'un, la position des ennemis était tellement avantageuse sur la Montagne Blanche, qu'il fallait chercher à les vaincre en s'emparant par surprise de leur capitale; pour l'autre Il fallait livrer la bataille. Comme on discutait, le discours de Bucquoy ayant été interrompu par la canonnade, il se laissa aller à l'enthousiasme qui s'était emparé de tous et leva la séance en disant : —Allons , Messieurs, puisqu'il le faut, au lieu de remuer la langue, jouons des mains. Et l'on se sépara pour se préparer à la bataille du lendemain,suivant l'avis de Tilly,et aussi au coup de main nocturne, selon la proposition de Bucquoy et le goût des Wallons. C'est à Gaucher Le Bourguignon, colonel des cuirassiers wallons que fut confiée l'entreprise. Il se concerta avec les cap'taines Eustache d'Arlois,Jean de Harchies, Gilles de Martigny et Georges Pétri-frais. Ils prévinrent leurs hommes qu'il s'agissait de surprendre le quartier de cavalerie hongroise qui occupait le village," au ffti de M offta gne v là r anche .y Leur enthousiasme promit merveille. On eû/, dit que les Wallons ,ss souvenant des six cents Franchimon-tds ,se sentaient prédestinés pour ce genre d'expédition. Se glisser dans l'ombre, se guider, comme les chats, dans les ténèbres opaques, s'approcher des vedettes sans éveiller leur attention et les égorger sans qu'elles pussent proférer un cri, telles étaient les spécialités de ces homm.es redoutés; et depuis Charles le Téméraire, ils avaient perfectionné la manière , leur précision s'était accrue ; ils attei-ngiient à la perfection du genre. Cette première partie du programme s'accomplit comme le colonel l'avait prévu ; ainsi les Wallons purent pénétrer dans le cantonnement des Hongrois de plusieurs côtés à la fols ; Ils s'élancèrent en poussant de grandes clameurs, l'ennemi réveillé voulut fuir et le carnage com mença. Pour y mieux voir, les Wallons mirent le feu à quelques toits. Quand leurs bras furent fatigué6 de frapper, ils détachèrent un millier d'excellents chevaux et les emmenèrent pour leur remonte. L'incendie qui se propageait de maison en maison, découvrant parfois le féérique décor de la Montagne Blanche, avec ses jardins, ses terrasses et son château, éclaira leur retraite, tandis qu'on entendait encore au loin la nuit des cris de terreur : — Les Wallons, ce sont les Wallons ! Maurice des OMBIAUX. Les Interaventions dont on parle , tt leurs conséquences Nous lisons dans la Belgique: Les événements militaires continuant à n'offrir momentanément qu'un intérêt re'a-tif, ce sont les combinaisons politiques des gouvernements des pays neutres et l'éventualité de leur intervention dans le conflit mondial qui recommencent à faire les frais des conversations. L'entrée en scène de l'Italie est attendue pour le printemps prochain: à tort ou à raison, personne ne doute plus qu'elle doive, d'une façon quelconque, dans un sens ou dans l'autre, se produire à ce moment. Quant à la Roumanie, on veut que ce soit tout de suite qu'elle prenne la décision d'intervenir, et l'on suppute déjà dans quelle mesure son intervention amplifiera la gravité du conflit. En réalité aucune déclaration officielle, aucun geste gouvernemental n'est venu jusqu'ici justifier ni même rendre plausible ces prévisions. Les hommes d'Etat qui mènent les destinées des peuples des Balkans et de l'Italie continuent, au contraire, à affirmer très haut leur volonté de ne se départir en rien des devoirs d'une stricte neutralité... aussi longtemps que les intérêts vitaux de leur pays ne seront pas mis en cause. Dès lors sur quoi se basent-ils, ceux qui escomptent l'entrée en lice de l'une ou l'autre des puissances neutres? Sur de profondes divergences d'intérêt, sur des ambitions nationales qui paraissent assez légitimes et qui, surtout dans les Balkans, se manifestent avec une intensité de jour en jour plus vive. En ce qui concerne la Roumanie, on fait généralement bon marché des ressentiments qu'y a provoqués l« traité d« paix de San N* 19 Le Numéro 10 centimes Jeudi 14 Janvier 1915 ?

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Cet article est une édition du titre Les nouvelles du jour: feuille luxembourgeoise d'informations appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Arlon du 1914 au 1916.

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