Les nouvelles du jour: feuille luxembourgeoise d'informations

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s.n. 1915, 04 Mars. Les nouvelles du jour: feuille luxembourgeoise d'informations. Accès à 25 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/0c4sj1b80x/
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Les Nouvelles du Jour feuille ARLON, LE 3 FEVRIER 1915. SUR MER Les Cuirassés Le délicat écrivait^ français, M. Edmond Haraucouri, a écrit 'jadis cette jolie page ' qui emprunte aux événements actuels un palpiianlcaractère d'actualité: \ Soudain l'escadre apparaît. Elle longe l'horizon. En file, à distances égales, les petites silhouettes se suivent, échevelant dans le bleu immense, leur minuscule fumée grise, et tout est si menu qu'on pense à des jouets d'enfants. Ces villes de 1er, entre le ciel et l'eau, ressemblent à des bibelots fragiles, si 8ns de ton dans la lumière, si délicats de forme dans l'espace, que l'on appréhende pour eux le moindre effleurement d'un roc, qui les mettrait en pièces. Ils avancent, deux en tête, neuf qui suivent; ils ont l'air de glisser sur une tringle, tant leur marche est régulière st douce. Le vent estival a pris leurs fumées, pour les unir en un long stratus couleur de perle, qui raie le bas du ciel. On dirait qu'ils défilent pour amuser quelque bambin de la plage, et l'on a peine à concevoir qu'ils portent tant de vies, de richesses et de menaces, * Jft !fr L'escadre est venue dormir à l'abri des : côtes, puis, le lendemain, dès l'aube, elle s'est éloignée. Les grands navires évoluent; tout un peuple se grouille sur les plateformes et le long des remparts; dans les cordages, des hommes filent comme des araignées; de petits drapeaux se hissent, flottent un instant, redescendent, remplacés j.'ïr d'autres. Puis, la, ciiadclki, l noir-veau, se déplacent, sur l'ordre des pavillons; elles se croisent et jouent, traçant sur l'eau des arcs de cercle qui, longtemps après, frissonnent derrière elles, queues d'azur frisées d'argent. Oui, sans nul doute, elles jouent, ainsi que des baleines qui porteraient des villes sur leur dos, elles jouent dans la lumière, s'égayani du matin, s'amusant de leurs reflets, de leurs sillages courbes, de leur force légère. Les voilà, maintenant, rangées en bataille, la proue vers la côte, et, brusquement, cette attitude a pris l'aspect d'une provocation. Les monstres marins ont cessé de bouger. Une ronde fumée est sortie de l'un d'eux; presque aussitôt, un nuage de poussière naît et tressaute sur le flanc de la montagne, et une détonation éclate,secouant l'air dans les poitrines. La flotte bombarde la côte. Les obus entrent dans la terre, qu'ils labourent, ou rebondissent sur la pente de la montagne nue, qu'ils escaladent de ricochets; l'œil suit leur passage aux éclats de rocs qu'ils cassent en passant. D'autres éclatent sur le granit, et, chargés de sable, font une explosion blonde, en déchiquetant les arbustes et les fleurs qui végétaient au clair soleil, dans les anfractuosités des pierres.Ainsi, l'escadre s'amuse. Elle joue à tuer des corolles, avec des masses de fer qui pèsent cent kilos. Au bout de la journée, elle aura cueilli de quoi faire un bouquet de lavandes et d'anémones. « & Mais tout à coup, comme pour venger ses fleurs assassinées, la côte, à son tour, se fait menaçante. Un nuage accourt du haut de la montagne.N'est-ce pas le cyclope sorti de sa caverne pour écraser la carène d'Ulysse? 11 se jette sur la mer, l'eau grise se couvre de frissons noirs; le vent écrète les vagues courtes qui sautent aux flancs métalliques des navires immobiles, et balaie des panaches d'embrun; les ondes de nuit courent sur les flots ternes et laiteux, que le vent écrase à mesure qu'il les soulève. La tempête siffle en se déchirant sur les sauvages arêtes, et, du large, une voix douloureuse arrive à travers la brume; la voix des grands navires de fer, qui s'éplorent comme des orgues, dans le tumulte du vent qui les traverse. Car ils ont disparu sous le brouillard qui enveloppe tout l'horizon;seu-le, leur plainte lugubre révèle encore leur existence, et si ce n'était le sanglot qui vient du loin, à travers les giclements de la pluie et les sifflements du vent, on croirait que plus rien ne reste des formidables citadelles qui, tout à l'heure, flottaient sur l'eau. * & * Car n'est-ce point, hélas lia destinée normale de ces colosses, que de surgir ainsi sur la courbe des horizons, pour disparaître ensuite, et sans que l'on sache quelle est, sous l'eau profonde, la place qui les garde et les cache? Plus que leur destinés, c'est tewr destination sstee. S'ils vont porter la guerre et les désastres ils sont créés aussi pour les subir, et le mal qu'ils vont faire est aussi le mal dont ils sont condamnés à mourir. Ils sont les jouets monstrueux que les peuples se jettent, sachant qu'ils en seront brisés. Aussi les ar-me-t-on pour la défense bien plus encore que pour l'attaque, et leurs carapaces de métal et leurs cloisons étanches avouent l'effroi qu'on a pour eux. ils furent enfan-1 tés dans la peur qu'on avait de les voir disparaître, et leur forme le dit: héroïques, ils sont bâtis avec de la peur, car la mort doit être sur eux, imminente et constante. ( * il S Tant de millions entassés sur chacun! \ Tant d'existences dans ces flancs d'acier! ! Tant d'hommes et de richesses aventurés , sur l'Océan par la colère d'un jour ou ia politique d'une heure! Une bataille navale ' est un désastre dans l'humanité. Et n'est-ce , point une pensée à mettre la pitié dans tous " les cœurs, le vertige dans tous les cerveaux, que de songer à cette incroyable profon-~ deur de ces mers, où vont se livrer les ba-, tailles? Ces vaisseaux, qui serpnt des ci-l bles, vont flotter et se déchirer, suspendus " sur des gouffres tels que nos montagnes les plus hautes n'en sauraient évoquer l'image: ' deux fois la hauteur du mont Blanc, cent fois la profondeur de la Manche ou de ia . : Baltique! r Une planche de fer sous les pieds, des 5 frères vont se battre là ! Là, trouées de bou-e lets, d'obus et de torpilles, des coques de " ! fer chargées de vies vont hésiter, aspirer r . par leurs blessures l'eau qui siffle et qui en-ire, s'immerger et descendre... Lentement, ' graduellement, mathématiquement elles descendront des kilomètres d'eau, à travers les ténèbres de plus en plus épaisses, vers la s I nuit opaque des abîmes où le plein jour de e midi est plus obscur que la plus sombre ' des nuits terrestres. Descendant, descen-" I dant avec leurs trésors, avec leurs hommes, s elles descendront l'épouvantable verticale de s la pesanteur, oscillant d'abord un peu, puis, £ | tout droit, très longtemps... ! OS rêve d lin marin occupé dans ia soo-; te aux poudres: sous les cloisons bien étan-r i ches, abrité du flot pour un temps, éclairé s d'une lampe électrique, il descend, et n'en s ; devine rien d'abord; riche d'un peu d'air 'T i que la chambre renferme, il descend, et '' ! commence à comprendre, et descend tou-s jours jusqu'à ce qu'il finisse par savoir qu'il '> descond vers les infernales forêts de l'in-:s connu, où les bêtes n'ont point d'yeux... I„ Edmond HARAUCOURT. i, ■ — t 'î— — n I EN MARGE DE LA GUERRE Travaillons . C'est ça, plantons des pommes de terre! Ça vaudra mieux que d'aller au café. Qu'on nous prête des terres, des charrues, dès herse'.; et du fumier. Plantons des légumes, retournons au noble travail de la terre. } Ça nous sauvera de l'ennui car nous nous ennuyons.L'agriculture contemporaine ne me parait pas manquer de bras, ici en Belgique tout au moins. j Il suffit de se promener un peu pour en être convaincu....Des milliers de grands flandrins traînent leurs ï>a- ! vates à travers les rues et les boulevards, des cos- ! tauds dans la force de l'âge, musclés, bâtis pour lever des poids... Cette humanité désœuvrée joue aux billes, aux cartes, paresse, flâne, tire au flanc, va à la soupe et vit à charge des comités de secours. A côté de sans-travail intéressants, elle comprend les professionnels de la flemme et du chômage et les bons ligues de la maraude et du cambriolage. On peut servir son pays ailleurs qu'au front et il est inadmissible que la guerre soit un prétexte à la fainéantise. Il ne s'agit pas de ressusciter les ateliers nationaux, de faire mettre la Senne en bouteilles pour occuper le pauvre monde. Il s'agit d'utiliser une main-d'œuvre abondante et Se sauver toute une population des funestes conséquences de l'inaction. Il r'agit de ne pas laisser s'implanter cette idée que le charité doit nous nourrir, que l'Amérique, que les pays secourables doivent nous envoyer de quoi vivre et qu'il nous suffit d'attendre platonique-ment la fin des hostilités, sans le moindre effort vers le travail. On se bat pour nous. Nos petits soldats font leur devoir, bravement, héroïquement. Fiions le rMrç. | Cherchons dans le domaine des choses pratiques et aujourd'hui possibles une utilisation de nos éner-gies.J'ai parlé du travail de la terre. Il y a oeut-être mieux ou autre chose. Cherchons bien ! (Quotidien) PANGLOSS. Le canal de Suez et la guerre j: Une dépêche du Caire annonçait dernièrement que des escarmouches avaient eu lieu le long du canal de Suez et que des bateaux turcs avaient tenté d'en forcer le passage. On sait que le canal de Suez traverse dans toute sa largeur l'isthme situé entre la Mer Rouge et la Méditerranée et reliant l'Afrique (Egypte) à l'Asie (Syrie). L'idée d'établir une 'voie navigable à travers l'isthme de Suez remonte déjà à une lointaine antiquité. On l'attribue notamment à un pharaon ou roi d'Egypte. Les Vénitiens au XVIe siècle et Bonaparte lors de l'expédition conçurent également le projet de joindre les deux mers. Mais ce travail gigantesque ne devait être définitivement réalisé qu'au XIXe siècle. Il est l'œuvre de Ferdinand de Lesseps, de celui qu'on appela le Grand Français, jusqu'au jour où sa gloire ,bien méritée pourtant, sombra dans la malheureuse affaire du Panama. De Les-seps était consul de France en Egypte. C'est en France qu'il trouva les deux, cents millions nécessaires à l'entreprise qu'il avait rêvée. Grâce à l'appui énergique de Napoléon IÏI et à l'enthousiasme que son projet rencontra en France, de Lesseps put mener son œuvre à bonne fin. Les travaux, commencés en 1859, furent achevés après dix ans C'est l'impératrice Eugénie qui inaugura solennellement la nouvelle voie le 17 novembre 1869. Le canal, creusé en grande partie dans le sable du désert, est long de 17.5 km., large de 600 à 100 mètres, profond de Sm;$o On ne cesse de l'approfondir et de l'élargir. Jùscài'à présent il n'est pas assez profond pour nos réce. ts cuirassés. La traversée dure 1 heures pour les navires inu-ni&. dfc proi.ee t*" 01 '*** les autres qui ne peuvent marcher que le jour, le trajet demande 24 heures. Treize gares ont 'été établies sur cette nouvelle route maritime ; la principale est Ismaïlia. Le percement de l'isthme de Suez a amené une vé ritable révolution dans la vie économique du monde entier. Grâce au canal, le trajet d'Europe en Asie se trouve raccourci de moitié. L'Inde est aujourd'hui à quinze jours de Marseille, la Chine à un mois, le Japon à moins de qua-! rante jours. Londres n'est plus qu'à.3.100 kilomètres j de Bombay, alors qu'auparavant il en était disiant de S 6.000 kilomètres. C'est par milliers que chaque année les navires • passent le canal . Le transit s'est développé avec ; une telle rapidité qu'il est permis de prévoir, le mo- 1 ment où, dans un avenir peu éloigné, on mettra à ; l'étude la question du doublement du canal! : L'Angleterre qui d'abord avait voulu empêcher i l'ouverture d'une route qui allait mettre les Indes ; à quelques jour® de l'Europe, chercha bientôt à s'en • assurer la possession. En 1875, elle acheta au . Khédive, endetté, les j 177.000 actions du Canal, qui lui appartenaient, j Aujourd'hui le canal de Suez est neutralisé. Cette ; décision a été prise à la suite d'une convention con-I clue à Londres en 1888. Les principales clauses de î cette convention sont les suivantes : le canal est ou-s vert en tout temps aux navires de tous les Etats ; il ne peut être mis en état de blocus; aucun acte d'hostilité ne peut être accompli dans ses ports d'accès, ni dans un rayon de trois mille mètres. Mais est-on bien sûr, par ces temps de guerre, de voir les conventions les plus solennelles respectées î>ar les parties intéressées? =1 ' A la Chambre italienne A la séance de la Chambre italienne de vendredi soir, une grande manifestation nationale s'est produite au moment où M. Sa-landra, chef de cabinet, a déclaré qu'à l'avenir toutes les manifestations pour et contre la guerre seraient interdites. Le président du Conseil a dit: « Une préparation morale ne s'effectue pas par des rassemblements et des discours au peuple, mais par le recueillement réfléchi et la discipline morale. (Vifs applaudissements). Le gouvernement ne veut pas, en prenant cette mesure, changer l'orientation de sa politique intérieure. Dans des circonstances aussi difficiles que celles que nous traversons, la liberté subit en d'autres pays, même en Suisse,des restrictions beaucoup plus grandes que chez nous. Si elle envisageait la source intéressée de certains mouvements, la Chambre se persuaderait que les mesures du gouvernement ont pour but de préserver le pays de toute influence étrangère malsaine. Je ne sais pas si la nation sera appelée ou non à marcher, mais, le jour où on l'appellera, la nation suivra unanimement les ordres de la Patrie et du Roi, et elle marchera ». Les députés se sont levés et ont crié au milieu de vives approbations: Vive l'Italie, Vive le Roi ! Après cette manifestation de loyalisme, qui s'est renouvelée plusieurs fôs, 'a sâKJîç * %ti tevfç Four Occuper Aos Soldats ■ Internés en HoM«nd< Nous.avons parié déjà de la Commission belge qui s'est fondée en Hollande pour organiser, de concert avec un comité néerlandais, le travail des soldats internés. Les délégués de la ville de Bruxelles ont remis leur premier rapport au président du Comité belge, le baron Fallon, ministre de Belgique à La Haye. On est d'avis qu'il sera utile d'orienter les occupations des soldats vers un enseignement professionnel théorique et pratique qui jusqu'ici n'a pu être organisé encore dans les camps d'internement. Le but des cours sera tout d'abord économique: conserver intactes les capacités de travail des ouvriers et employés. Puis, par le travail, le moral sera relevé. On tâchera d'atteindre la masse des internés, ce qui sera possible notamment par des cours de dessin technique et de technoJogie, appliqués plus tard, pratiquement, aux diverses branches et professions. Pour l'organisation de l'enseignement aux 10.000 ouvriers connaissant un métier — c'est le chiffre établi par enquête — qui se trouvent dans les camps, on compte qu'il faudra un capital d'environ 50,000 francs. La Commission belge a décidé que la moitié au moins de ia somme sera consacrée à l'achat 8e matériel. Les locaux seraient construits par les internés. Pour les deux camps de Zeist et de Harderwyck, il faudrait 8 baraques de 50 m. sur 14, dont coût 40,000 francs. On croit que les internés seront d'abord employés à la construction de maisons démontables, qu'il faudra en grande quantité après la guerre, de même que de pièces accessoires pour chemins de fer, etc. Le pre-.mier matériel sera loué ou acheté, et on en construira ensuite dans les camps mêmes. Rien de ce qui sera fabriqué ne sera mis en veiite. Le nombre des ouvriers du bâtiment est évalué à 2,000.Si on leur fait effectuer deux "fleures de ffarwrt! "jSIf "JÎSuï, uv îsiçaa à Ici faire participer tous à la besogne, la Commission compte qu'ils pourront achever cinq ou six maisonnettes par jour, avec ou sans étable et grange, et meublées. Chaque maison reviendra à 1,500 francs pour les matériaux (toit et dallages non compris) et 500 francs pour les salaires ou gratifications en naiure. Les ingénieurs ou architectes compétents se trouvent en nombre suffisant, parmi les internés, ou parmi les -iges réfugiés en Hollande. La situation; au Mexique Ces bons Mexicains qui ont nom Carranza, Za-pata, Villa, et qui sont généraux par-dessus le marché, semblent se soucier comme un poisson d'une pomme des événements militaires sans précédent qui se déroulent sur le Vieux Continent. Inlassablement ils continuent à se disputer le pouvoir à coups de fusil et ,par leur fait, l'anarchie règne à un xel point au Mexique qu'il n'est rien moins qu'aisé de voir clair dans «la situation. D'après un avis officiel reçu par le département d'Etat de Washington, les forces du général Carranza ont de nouveau évacué Mexico, tandis que les troupes du général Zapata pénétraient dans la ville. A la fin de janvier ,les forces du général Carranza entraient dans Mexico qu'abandonnait M. Roque Gonzalez Garza, président provisoire de la République et de la Convention suprême, qui était soutenu par le général Villa. Le président Garza transféra le siège de son gouvernement à Cuernavaca, capitale de l'Etat de Mo-relos, au sud de Mexico. Aujourd'hui, c'est le général Zapata qui rentre dans Mexico, que les partis occupent et évacuent tour à tour. La pacification semble plus éloignée que jamais. L'espoir que nourrissait le gouvernement de Washington de voir le général Villa dominer la situation et rétablir l'ordre ne s'est pas encore réalisé. Celui-ci dispose des forces les plus nombreuses, mais elles 9ont disséminées dans tout le pays. Zapata, le second en puissance militaire, semble avoir trahi la Convention suprême. Ses forces sont concentrées dans les riches Etats de Puebla et de Morelos. Le général Obregon, qui nominalement est un adhérent de Carranza ,tenait Mexico et la Vera-Cruz. L'ancien président provisoire Gutierrez occupe Puebla. Le général Pablo Gonzalez tient Tampico pour Carranza. Enfin le général Salazar, qui se dit l'agent du vieux parti «cientifica», fait la guerre de guérilla dans le Chiyuahua. Tout n'est que chaos et confusion. Ces généraux rivaux commandent au moins 125.000 hommes, bien entraînés' par quatre années de guerres civiles, qui ne connaissent plus d'autres moyens d'existence et qui disposent de canons de campagne du dernier modèle. Les rivalités des chefs paraissent inconciliables. Ils ne s'uniraient que devant une pression étrangère. Villa, d'après le ((New-York Herald»,aurait le plus de chances de l'emporter. Il disposerait d'abondantes munitions, tandis que ses compétiteurs Carranza et Zapata ne peuvent plus s'en procurer à cause de la guerre européenne. Il attendrait tranquillement çs» CQUJ-C! «J* îevjrs ■ agir avec son armée du Nord, très bien équipée, et , avoir le dernier mot clans la mêlée. On ne sait pas exactement quel csc le vrai président. Le corps :dipk>maîique ne S3it pius à qui entendre. C'est ainsi que le ministre d'Er,pagne vient d'être expulsé par Carranza parce qu'il couvrait «a sgen: espagnol auprès, de Vilia. Le général Carranza ,qui s'est i'atîierité ûf* recevoir toutes ies communications dipfca&tfiques et d'y donner suite, traitait d'ailleurs de ia fcaço* la plus discourtoise le ministre d'Espûgne, depuis c» puisé, et le ministre d'Angleterre, leur faisant faire antichambre pendant des heures sans les recevoir, paroe qu'ils avaient formulé des représentations au sujet des atteintes portées à la propriété <fe&'étrangers.En attendant que l'un des généraux en lutte ait k> dessus, ils s'exécutent entre eux. Un Lieutenant de Zapata a fait passer par tes armes le général Jésus Carranza, frère du leader constitutions siiste, et so?. fils. L'assassinat du général Villa était aussi annoncé, mais il a lui-même démenti péremptoiremenï cette nouvelle par cette dépêche qull a adressée d'Aguas-Calientes à un de ses amis de New-York: «(Je refuse d'admettre que je sois mort. » Contrebande de guerre Dans presque toutes les guerres, cette matière « soulevé des difficultés, parfois de graves conflits, entre les belligérants et les neutres, aussi a-t-on souvent réclamé d'une manière pressante un règlement qui établirait d'une manière précise les droite et devoirs de chacun. La déclaration de Londres maintient it distinctsoa traditionnelle de la contrebande absolue et de la contrebande conditionnelle. « Contrebande absolue. — Enuinérâtion d'objets et matériaux utilisables pour la guerre qui seront de plein droit considérés comme contrebande par le seul fait de la guerre, sans qu'une déciare-tton spéciale des belligérants soit nécessaire à cet effet (armes et projectiles de toute nature, poudre et explosifs spécialement affectés à la guerre, etc.). « Contrebande conditionnelle. — Objets e* matériaux susceptibles de servir aux usages de la —l'/ifntne À usares pacifiques fyiyres» fourrages, argent, combustibles, etc.). ï^s én«*-mérés d'une manière précise et .sont de pie in. droit considérés comme contrebande dans le sens qui vient d'être indiqué. On remarquera que les vivres sont placés dans cette catégorie, alors que les beUk gérants ont eu parfois la prétention de les ranger dans la contrebande absolue, ce qu'avait fait la Russie dans sa dernière guerre et ce qui a/ait motivé une protestation de l'Angleterre. On verra plus loin l'Intérêt de ce classement, qui était pour l'Angleterre d'une importance vitale. >» Les deux listes ainsi dressées ' présentent déjà pour les commerçants neutres cet avantage- de les renseigner d'une manière précise au sujet des articles qu'il est pour eux dangereux de transporter, alors qu'il est arrivé systématiquement que des belligérants laissaient le commerce dans une complète incertitude au sujet de leurs intentions. On ne s'est pas contenté de cela, on a vouiu donner plus de sécurité au commerce en dressant une liste,dite «liste libre», d'objets qui ne peuvent pas - être 'à&riarés contrebande de guerre. Certains numéros de cette liste peuvent faire sourire (exemple : articles de mode et objets de fantaisie, objets d'ameublement ou d'ornement, etc.), parce qu'il semblera un peu ridicule de supposer qu'il aurait pu venir à l'esprit d'un belligérant de faire rentrer de tels objets dans la contrebande. L'Idée dominante a été de donner au commerce, plein© sécurité, en écartant toute crainte, si peu sérieuse qu'elle fut. Les articles ainsi énumérés représenteraient pour l'Angleterre, une exportation de ph?s de six milliards de francs. C'est surtout pour la destination de ta contrebande qu'en fait, des difficultés se sont souvent présentées» on a essayé de les écarter par des règles précises, qui constituent une transaction entre des vues très opposées. Les objets de contrebande absolue soat saisissa-bles par cela seul, qu'ils sont destinés 4 un territoire de l'ennemi ou à ses forces armées de terre et de mer, peu importe que les navires qui l«e portent scient à destination d'un port neutre et que les articles en question doivent y être débarqués. Le capteur est admis à prouver, qne de là, ils doivent être transportés en pays ennemi par '/oie terrestre ou maritime. C'est bien le principe du voyage coi> tinu qui se trouve ainsi consacré par la contrebande absolue. 1 Les articles de contrebande conditionnelle ne soa! ' saisissables que s'il est établi qu'ils sont destinés à l'usage des forces armées ou des administrations de c l'Etat ennemi. De plus, ils ne sont pas saisissables s'ils doivent être débarqués dans un port neutre, et il n'y a pas à rechercher si, de là, ils doivent, par voie terrestre ou maritime, être transportés en pays ennemi. Le principe du voyage continu est écarté 1 pour ia contrebande conditionnelle. On voit donc que la transaction a consisté h sd-3 mettre le principe du voyage continu pour la contre» • bande absolue et à l'écarter pour la cor.ireband© t relative. r Les articles de contrebande sont sujets à confiscation, cela ne fait aucune difficulté. Cette sanction 1 est-elle la seule? Le navire lui-même ne peiit-iî être confisqué, sinon toujours, au moins dans certains 5 cas? Les pratiques sont très divergentes, on est arrivé à une entente,, mais non sans peine.- Le navire est confiscable lorsque la contrebande forme, sois 5 par sa valeur, soit par son poids, soit par son vota-t me, soit par son fr©tt plus de te moitié de » C8f- -Ï.V S&i . r1' • VU *hihi'l .1-i

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Cet article est une édition du titre Les nouvelles du jour: feuille luxembourgeoise d'informations appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Arlon du 1914 au 1916.

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