Les nouvelles: journal belge quotidien publié à Maestricht par un groupe de journalistes liégeois

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s.n. 1917, 03 Janvrier. Les nouvelles: journal belge quotidien publié à Maestricht par un groupe de journalistes liégeois. Accès à 24 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/xs5j96196m/
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\ abonnements Journal belge fondé à Maestricht en août 1914 annonces HOLLANDE^ 1 florin par mois par un groupe de journalistes liégeois PET,TES ANN0NCES 3 iignes 30 cent» 2.50 fis. par 3 mois i ... La ligne en plus: 15 — fraKice: 3.5o frs. \ Rédaction et Administration: Place S* Amor, 16, Maestricht reclames la ligne.-25 - ? par mois ANGLETERRE : 3 sh. * Téléph. interC. n° 417 Réclames permanentes à forra.r Ce qu'on pense en Belgique envahie Lettres de deux intellectuels belges Nous recevons les lettres suivantes qui constituent des documents précieux sur les idées qui régnent en ce moment en pays envahi. Nous les donnons telles quelles sans prendre parti et en nous gardant bien de les déflorer du moindre commentaire : A Monsieur Fr. Olyff, Directeur du journal belge Les Nouvelles, Maestricht. Mon cher Confrère, J'arrive de Belgique. On me demande à l'instant de jeter sur papier quelques impressions du pays occupé. Je m'empresse d'accéder, dans l'espoir que ma modeste prose pourra être tant soit peu utile à la Patrie que nous quittons, mes compagnons et moi, pour la mieux servir encore. Je ne puis vous cacher la surprise qui me fut réservée d'apprendre que les partisans de la «paix à tout prix », delà « pax germania » par conséquent, tentaient de dépeindre la situation des esprits en terre opprimée comme inclinée à accepter de traiter avec l'ennemi parjure, en prenant comme base la carte géo-ii*m. *cc p^r ! — i coq'j'u&tcs du bloc de la « Mitteleuropa ». Bien n'est plus lâche et rien n'est plus funeste à notre avenir que l'enracinement chez les exilés et chez les « neutres » de cette idée perverse.Je le déclare solennellement, et personne de bonne foi, venant du pays, n'oserait prétendre me contredire,nulle part, en Belgique, je n'ai constaté la moindre trace de découragement, de fatigue ou de démoralisation. Il y a bien quelques esprits faibles qu'achève d'ébranler, lentement mais sûrement, la presse iniâtne — aucun qualificatif n'est trop fort — au service de l'envahisseur-oppxesseur teuton. Ces mauvais patriotes— ils sont l'extrême minorité — s'en vont répétant par-ci, par-là que la guerre dure trop, qu'il faut une fin prompte à ses horreurs, que les peuples aspirent à la paix; enfin l'éternelle ritournelle ressassée depuis deux ans. Un geste malheureux est venu renforcer les arguments subtiles, bien faits pour tromper les masses, mais sophistiqués de ces agents prussiens. Notre compatriote Edmond Picard, de réputation mondiale, aurait accordé une interview où il réclamait la paix à tout prix, criant à tue tête, par trois fois : « La Paix, la Paix, la Paix ! » Voilà du moins ce que daigne nous apprendre la Belgique ( allemande) suivie à l'envi par le Bruxellois, le Télégraphe, l'Information et toute la camarilla, tant d'expression flamande que française du triste von Bissing. Qu'y a-t-il * eu réellement ? L'avenir nous l'appren- '<■ dra. Mais l'étonnement, l'indignation que cette interview réelle ou inventée, ou défigurée, de l'apôtre de l'âme belge a provoqués dans le public belge sont difficiles à dépeindre. « Si Picard a réellement dit ce qu'on lui prête — sans qu'il ne puisse se défendre, sous peine de vexations de tout genre de la part de la police secrète — c'est qu'il retombe en enfance» m'a-t-on répété partout. Car comment un homme de talent, qui possède du jugement, qui s'est toujours affirmé un Belge « pur sang», pourrait-il se laisser entrainer à soutenir que les Alliés prolongent la j guerre plus que de raison ? Parce que les Allemands ont voulu la guerre et sont en-' très en Belgique, les Belges, après 2 1 [2 ans de combats encore indécis, devraient se montrer prêts à accueillir, le sourire aux lèvres, la paix que leur offrent leurs criminels adversaires I Allons donc ! Ou M. Picard déraisonne, ou il n'a pas dit ce qu'on lui fait dire, il n'y a pas à sortir de là. Ce dilemme vous enferme irrésistiblement. C'est l'avis de tous les Belges de bons sens et je vous affirme qu'ils sont légion et forment l'immense et écrasante majorité. Toujours est-il que la presse servile faussement qualifiée de belge, parfois même — ce qui est le plus attristant — en France et en Angleterre ( La Gazette des Ardcnnes est-elle un journal français, parce que rédigé en français ? ) s'est emparée habilement de l'interview pour l'ouvrage que l'on sait. Il est regrettable pour M. Picard de voir s'achever si tristement une vie si bien remplie au service du pays. Nous espérons pourtant que le jour de la libération prochaine il aura hâte do s'expliquer.... L'effet de la note allemande au sujet de la « paix du sabre » est caractéristique. A la stupéfaction générale a succédé un éclat de rire général. J'étais attablé à Liège à un café des environs de la place St-Lambert, lorsque j'eus connaissance du manifeste du Kaiser à son armée. L'attitude grotesque de l'Allemagne victorieuse sur terre offrant, ou plutôt mendiant la paix fut vivement commentée. Il n'y eut personne qui déclara qu'il fallait accepter les propositions allemandes.Tout la monde flairait le piège. Le lendemain, je m'amusais à questionner les Liégeois et j'eus l'occasion de parler ensuite à des personnes de toutes les contrées de la Belgique. Mon opinion ne fut jamais modifiée un seul instant. Le pays ne veut pas d'une paix imposée. Il réclame une paix « réparatrice » et malheur au gouvernement qui oserait se représenter devant la nation sans la « réparation » dont a si bien parlé Lloyd George. Il serait inévitablement condamné par le corps électoral tout entier ! Ce que le pays réclame, ce n'est pas la « paix de l'ennemi », ce n'est pas davantage le t statu quo ante », c'est une garantie. Cette garantie ne peut consister en un « chiffon de papier ». La leçon a été dure, mais elle fut salutaire. Les promesses fallacieuses de l'Est ne peuvent plus tromper que les traîtres. Tout Belge connaît la valeur de la parole d'un Allemand. Deux ans et demi d'occupation n'étaient pas nécessaires pour éclairer leur religion. La Belgique fut indignement jouée. Le pays n'oublie pas, ne peut oublier et n'oubliera jamais. Qu'entend-t-on en Belgique asservie par ce mot vague et diplomatique de « garantie »? Puisqu'il ne peut s'agir d'un « scrap of paper », en l'employant, les gouvernements alliés doivent viser une situation militairement et économiquement telle que l'Allemagne ne puisse plus tenter le coup de 1914. Pour atteindre oe but, il faut qu'elle soit mise dans l'impossibilité de nuire; en d'autres termes, il faut, il est de toute et de première nécessité qu'elle soit «muselée». C'est l'avis de tous les Belges, les gagne-petit, comme les bourgeois et les riches. Le lion sens belge est décidément proverbial. M. Camille Huys-mans n'a rien gagné à s'y frotter. Ses amis, peu après son discours d'Arnhem, avaient rassemblé en une petite brochure rouge les plaidoiries en faveur de l'Internationale rouge du « pape ». Le public belge leur a réservé le plus mauvais accueil qui se puisse imaginer. Pour ma part je n'avais pu penser que M. Huys-mans avait si peu de volonté que pour se laisser entraîner dans les eaux des «pacifistes » partisans de la paix teutonne. Le milieu de La Haye est décidément funeste aux esprits les mieux doués. Que faut-il penser de son influence sur les cerveaux fêlés ? Sorti de l'enveloppe mystérieuse dont se plaît à l'entourer la diplomatie ennemie comme amie, le mot << garantie » prend un sens nouveau et plus concret. Puisque — les Allemands ne cessent de le proclamer — les traités ne sont valables que pour autant que l'intérêt qui les a fait naître subsiste, la Belgique réclame des «garantie léelles », militaires et économiques. Si les Allemands étaient à même de dicter aux Alliés leurs conditions, les Belges wallons de la rive droite de la Meuse deviendraient Allemands. Ils ont été abandonnés au début sans rémission. Il ne veulent plus être sacrifiés aussi allè grement. Ils veu'.fst une protti^ion plus efficace que celle que procurent les traités signés par l'Allemagne dirigée par la Prusse militaire. C'est là un cas tout particulier, mais interrogez donc les « héros obscurs » qui passent la frontière, comme vous les qualifiez, à la grande fureur de l'emboché Télégraphe ? Ils vous diront souvent qu'ils doivent aux renseignements de Rhénans, heureux de rendre service à des Belges, de pouvoir servir leur Patrie. Rendez-vous à Anvers. Connaissez-vous le cri unanime des sphères commerciales: C'est évidemment une boutade, mais elle n'en a pas moins sa signification. Décrire la colère des Anversois, à la lecture de la note remise au jhr Loudon, serait inutile. Vous pouvez sans peine vous l'imaginer. Si les Belges flamands se montrent disposés en général à voir s'agrandir la Belgique, dans un intérêt militaire autant qu'économique, du côté de l'Allemagne, ils ne veulent pas entendre parler d'une abdication au sujet de l'Escaut. 11 y a des Belges en Hollande — voici deux jours quenc.is y résidons et nous en avons rencontré plus d'un — quidou-i-eut la valants ùu peuple oeige ue reparer les brèches faites à son patrimoine ancestral par les humiliants traités de 1830-1839. Si la France a à effacer de son histoire, les traités de Paris et de Vienne comme celui de Francfort, les Belges de la Belgique occupée n'oublient pas, eux, leur « Alsace-Lorraine». Ils réclament justice. Leur intérêt ne peut plus être sacrifié à celui de l'Europe. C'est à eux que l'Europe a dû en premier lieu son salut, car la Marne n'aurait pas été célèbre si Liège ne l'avait piécédée dans .la gloire. Le repos de l'Europe, comme celui de la Belgique, exige que « les petites nationalités soient mises », comme l'a éloquem-ment et solennellement déclaré sir As-quith, « sur un pied inexpugnable ». C'est alors seulement que l'Europe ensanglantée par le militarisme prusao-alle-mand, pourra respirer. L'Europe n'a rien à perdre, mais tout à gagner d'une « normalisation » des frontières du petit royaume mi-celto-latin, mi-celto- germanique, la Belgique. C'est une question qui a été lumineusement résolue par le livre qui a fait époque en pays occupé « La Belgique au tournant de son histoire » ? Un nouveau journal que le journaliste traître à sa Patrie, à son Roi, à son gouvernement, je veux dire Jean Bary, uatif de Kain, a intitulé pompeusement Y Avenir wallon, attaque les idées mises en avant par ce livre sorti, pense-t-il, du milieu de l'Expansion Belge. Sou hebdomadaire, qu'il décore du pseudonyme de d'Harman, comme il l'annonçait dans le premier numéro, sorti de presse au début de novembre, est créé spécialement pour réduire à néant la politique qu'il qualifie faussement d'annexionniste, afin d'effrayer les masses que tous les mots en a istes » ou en « isme » font bondir, depuis que le funeste « pacifisme » fut la cause des malheurs de la Belgique chérie. J'eus l'occasion de lire les six premiers numéros de ce follicule pestilentiel. Ils contiennent tous un article intitulé « La politique annexionuiste ». Le premier est une piètre réplique au livre cité, qu'il ne cite pas, pour ne pas lui faire de réclame gratuite. Les autres continuent à taper sur la même note, aussi grossièrement que possible,sans respect pour une natio nalité si noblement confirmée par le sang. Les sophismes succèdent aux sophismes, le tout pour prouver que la Belgique n'a rien à revendiquer, puisqu'elle est une artificielle création d'une diplomatie imbécile, datant de 1830.Tous les territoires perdus avant 1830 devraient faire retour à l'Espagne et à l'Autriche I Le 5e article cite le livre et une brochure sur le même sujet qui a vu le jour à la Noël de 1915 : «L'indépendance,la Liberté, la Prospé- T rite de la Belgique à jamais assurées». Il soutient que l'Echo Belge a déclaré que ces publications émanaient d'agents provocateurs allemands qui veulent créer des difficultés à la Belgique. Pourquoi, s'il en était ainsi, Bary, à la solde des Allemands, s'acharnait-il à empêcher les Belges d'accorder un intérêt visible aux idées défendues si éloquemment dans les ouvrages que la presse hollandais. , en particulier le Nieuwe Botterdamsche Courant, a qualifiés de remarquables. L'Echo Belge a été mal informé ou Bary ment. De ces deux choses, l'une est vraie. Laquelle ? Le gouvernement belge aurait déclaré de même, toujours d'après Bary, que ces livres nationalistes étaient <ïe source allemande. Qu'en est-il? Il me hâte de l'apprendre. Je les ai lus et, ma foi, rien de plus noblement patriotique n'a été publié en terre patriale. Il faut croire d'ailleurs que la graine semée par eux commençait à germer, pour que les Allemands se soient décidés à rétribuer grassement un journaliste félon pour anéantir une moisson dont l'Allemagne devait faire les frais. Comme il en coûte d'entendre des Belges soutenir en Hollande, sans être renseignés sur ce qui se passe exactement en Belgique de là-bas et sur les opinions de la majorité, que les Belges opprimés réclament la paix allemande et le morcellement de leur Patrie ! Et oui, les Belges aspirent à la tranquillité, à la paix, mais à celle que commando leur repos justement mérité. Pour obtenir cette paix, ils demandent à souffrir un an, deux ans, troie ûu rlavantogo s'il lo faut. Qaand ver ■ ront-ils l'aurore bienfaisante et le couronnement de leur martyre résigné ? En 1917, 1918 ou 1919? Le peuple attend, confiant dans la force de ses armes, dans la force invincible du Droit immortel, cent fois violé au détriment de ses frontières. L'Europe reconnaissante saura récompenser un sacrifice courageusement consenti.J'ai interrogé beaucoup de Belges pendant le temps que j'ai mis à chercher un « tuyau » comme on dit au pays ; et bien I je l'atteste, je n'ai rencontré que des partisans de la campagne commencée par le XXe Siècle et si unanimement poursuivie par la presse belge réfugiée, au grand dam de la Belgique (allemande) qui qualifie, comme il fallait s'y attendre, les Belges qui veulent faire à l'Allemagne une peine, soit-elle la plus légère, de « pa-triotards, d'hyperpatriotes ! s Le mot de Berlaimont à la gouvernante des Pays-Bas : « Madame, ce ne sont que des Gueux » est devenu célèbre et a baptisé les patriotes d'alors, les vrais. Faut-il souhaiter la même destinée à la trouvaille dujournal officiel du distingué Gouverneur « en » Belgique ? La Libre Belgique en est à son cent deuxième numéro. Elle va fêter en février son deuxième anniversaire. Plus fière, plus vaillante que jamais, elle est toujours sur la brèche et le peuple surtout l'a en une estime indéracinable et méritée. Notre grand cardinal est plus estimé que jamais. M. Max est ultra-populaire. Chacun se renseigne de sa santé. Notre vaillant Roi et notre affectionnée Reine sont adorés unanimement et nos jeunes princes sont considérés comme la promesse vivante de l'avenir. La paix de Dieu ou trêve aes partis est loyalement respectée, sauf par les traîtres qui tâchent de faire flèches des épineuses questions linguistiques et politiques. Leurs chances sont du reste minimes, tant l'Union indissoluble est fermement gardée. Faut-il un exemple de la bonne harmonie de toutes les factions nationales ? A l'Eglise du Sacré-Coeur, de Bruxelles, à coté du drapeau belge largement déployé, chacun peut admirer, dans un médaillon surmontant une hémé-cycle, renfermant les portraits de nos braves, que viennent accrocher là leurs familles comme au temps des ex-votos et sur lesquels sont appelés les bénédictions célestes, les portraits du Roi Albert, de la Reine Elisabeth, du cardinal Mercier et du Bourgmestre Max, étroitement unis dans la même affection générale. Quel pays que le nôtre et comme l'on se sent fier d'en être ! Croyez, mon cher Confière, à mes excellents et confraternels sentiments. Quelques Nouvelles de la Mère-Patrie Mon cher Monsieur, Vous ne pourriez vous figurer le soupir de soulagement et les cris de joie qui m'ont échappé lorsque j'ai mis le pied sur le territoire hollandais ! Pensez donc I Etre resté deux ans courbé sou3 le joug, écrasé par l'infâme botte teutonne,avoir été obligé de respirer si longtemps cet air empesté par le mensonge prussien et ne pouvoir même pas élever un peu la voix sans voir se dérouler devant vos yeux 1' « agréable » perspective d'un séjour à la « kommandan-tur » ou d'une villégiature gratis en Allemagne.En racontant ici mes impressions, j'ai été plutôt surpris de voir combien fausse est l'opinion qu'on se fait du peuple belge oppressé. On croit qu'en Belgique tout le monde demande à grands cris la paix ! Jo n'en disconviens pas, mais n'allez pas croire que l'on réclame une paix immédiate ! Cette pensée-là n'a jamais effleuré l'esprit d'un Belge, d'un bon Belge, comme ils le sont tous en Belgique, sauf quelques rares exceptions dont il ne vaut même pas la peine de parler tant elles sont minimes ; au contraire tout le monde sait que la paix doit être dictée par les Alliés...En sommes-nous près,en sommes-nous encore assez éloignés ; ce n'est pas cette question-là que nous envisageons ; en. tcus cas, la guerre dût-elle durer plusieurs années encore, pas une voix belge ne s'élèvera pour protester, pour crier comme le bochophile Bruxtllois : « Nous en avons tous assez ». Si l'épreuve est longue et pénible, le Belge sait bien que la récompense n'en sera que meilleure ; à aucun prix il ne voudrait accepter la paix allemande, car il sait trop bien combien il doit peu tenir compte d'une signature d'Outre-Rhin. Lorsqu'à Bruxelles, les Allemands affichèrent qu'ils allaient ouvrir des pourparlers de paix, un sourire ironique de dédain, je dirais même presque de pitié courut sur toutes les lèvres pour ce pauvre peuple germain ! L'Allemagne qui propose la paix ! Franchement, il faut avoir du «culot», c'était là le mot de tous ! Certes, elle choisissait bien son moment ; après la victoire de Bucharest, c'était l'heure psychologique, mais il faut vous dire que tout Bruxellois qui lit les affiches allemandes (que voulez-vous, il n'a rien d'autre à lire) commence à savoir bien lire entre les lignes, et entre ces termes recouverts d'une appétissante couche de miel et de sucre, il voyait clairement écrits en grosses lettres de feu que le Kaiser et les siens proposaient la paix après leur victoire, de peur de ne la voir trop vite pâlir et s'évanouir complètement ! Le Belge est résigné, et sa résignation est sublime ; il accepte son sort avec tout le courage qui le caractérise ; il se doute bien que la guerre sera encore longue mais malgré cela, confiant dans la force de ses soldats et de ses alliés, il attend, il attend patiemment l'heure de la réparation, comme le criait si bien le bourgmestre Max. Son moral est excellent ; malgré le venin renfermé dans les journaux censurés qui ne cessent de tenter de le démoraliser, malgré la terrible situation dans laquelle il se trouve, malgré la fureur de l'Allemand qui essaye en vain de le terroriser, il sait que son devoir est d'attendre, et, fidèle, il attend ! Il souffre cependant, il souffre beaucoup, et chaque jour l'envahisseur ne fait que replonger l'arme dans la blessure encore toute béante; mais comme le soldat au front se sacrifie pour sa patrie, ainsi le civil belge endure ses peines par patriotisme, par pur patriotisme, et c'est ce qui le soutient, c'est dans ce généreux sentiment qu'il puise toute sa force, toute son énergie virile. A toute heure il voit sa souffrance grandir ; ses fils qui sont au front, il n'en a pas de nouvelles ; lui reste-t-il encore un enfant, l'infâme tyran vient lui arracher et l'envoie pourrir en Allemagne ; ju lui enlève ses amis, ses pro- <Ssmil!e HÙYSMANS J AatwerP - Belgium j 3e Année N° 128 ______ ® cents Mercredi 3 Janv. 1917

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