Les nouvelles: journal belge quotidien publié à Maestricht par un groupe de journalistes liégeois

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s.n. 1918, 23 Juillet. Les nouvelles: journal belge quotidien publié à Maestricht par un groupe de journalistes liégeois. Accès à 20 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/qn5z60dd56/
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4e Année — N" 332 Rédaction S Administration Turfmarkt 3t & 31a La Haye—Té!éph.216 Bureau à Maestrichi : Hotei Suisse,Vrijthof,Télépii.159 à Flessingue : Slijkstraat, 6 FRANÇOIS OLYFF Directeur - Fondateur Les Nouvelles Mardi 23 Juillet 1918 5 cents le numéra ABONNEMENTS : il ai , 1 fiorin par mois Hollande • „ 2.50 îi. par 3inois Etranger : port en sus ANNONCES : La ligne : 15 C. en 48 page Réclames permanentes à forfait Journal belge fondé â Maestricht en août 1914 Notations du Front Belge LA BELLE AVENTURE Il s'agit ici d'une prouesse, d'un fait d'arme dont l'Officiel de notre haut et distant commandement en trois lignes sans doute énoncera le geste. Il m'importe à moi, de mes pauvres phrases, d'en tracer la vaillance et d'en fixer à la gloire des braves qui y furent une idée générale Ce n'est pas assurément page d'histoire, mais il s'échappe de l'incident une incomparable fierté, et c'est pourquoi j'ai voulu le conter. C'est au secteur tourmenté d'où il y a un an furent chassés les Impériaux et qu'aujourd'hui tiennent les troupes belges, secteur où s'éparpillent d'énormes abris en béton, écrasés par le feu de l'artillerie ou encore debq*its et protecteurs. Les lignes des belligérants sont mal définies, fils de fer barbelés et chevaux de frise présentent une allure de neutres sur la terre chao'ique, des étendues s'étalent où on ne sait si elles sont occupées par eux, à moins que ce ne soit depuis les derniers combats le silence des abandons qui en gouverne la morne vision. Le coup d'audace avait été peu mûri. Quelques reconnaissances de terrain avaient été faites, et, pour lg surplus on savait la bravoure et l'énergie des chasseurs-patrouilleurs, formés en peloton spécial. L'objectif assigné était la capture de la garnison d'un formidable fortin, environné de défenses accessoires et de tranchées, et constituant un point d'appui des avancées allemandes. L'opération était difficile d'autant plus qu'on connaissait l'existence de. mitrailleuses — aux abords ou à l'intérieur de l'ouvrage — et que le blockhaus qu'il fallait prendre était le centn d'une série d'autres également défendus Néanmoins, L'ordre d'agir avait été reçi avec contentement, et les quarante gar: qui allaient participer à l'expédition ma-f nifestaient la plus sereine et la plus tranquille confiance. Impatients, ils attendaient.. Une superbe nuit de Juin : des milliers d'étoiles galopant, moqueuses, dans le firmament, pendant que, oiseaux lugubres passaient les avions qui vont dans les cantonnements et les cités éveiller les angoisses. C'était le cadre choisi pour tentei la bonne fortune, et ce décors superbe semblait être apparu en immense symbole d'espérance. Les artilleurs, prévenus à h tombée du soir, avaient en hâte réglé le: pièces, et la mi-nuit passée étaient venu; se ranger près de canons, surveillan l'endroit d'où devait partir le signal di déclenchement joyeux du tir de barrage Là-bas, aux premières tranchées, divisés en quelques groupes, les hommes qu allaient être à la tâche, gagnaient silencieusement en rampant le sol qui appartient à personne, tout troué d'entonnoir: pleins d'eau immonde et parcouru par des lacets de fils de fer dentelé. Les poignards avaient été aiguisés, les révolvers avaien été vérifiés, et les bonnes grenades avee soin avaient été sélectionnées pour cette fête Soudain un arrêt s'était produit, et s'immo-mobisant, se confondant avec la terre, aux approches d'une petite élévation de terrair servant à masquer la vue, les patrouilleurs les yeux luisant, épiaient le moment de bondir. Avec eux, deux jeunes chefs l'un de vingt ans, décidé, magnifiquemeni brave, l'autre, un rude marin alliant h folle audace à un exceptionnel courage Lui, en face, à faible distance, hautain, méprisant, narguant toute tentative hostile sous la -sauvegarde de la couronne de barbelés qui l'entoure et du redoutable bloc de béton qui le couvre, l'abri prussien découpe sa fantastique silhouette. On est presque à la première lueur de l'aube. Et voilà que le siflement du projectile d'un obusier déchire l'athmosphère, el voilà qu'un cri — jeté par un officier — a retenti : En avant ! ! ! C'est le comman-! dement tant désiré. Comme eies tigres, les soldats, tout droits, se sent élancés, ont sans savoir comment franchi les défenses et armes bien en mains, ont, la fièvre au cœur, investi le fortin. Un peu en arrière nos obus, merveilleurement ajustés, montent la vigilante et impitoyable garde. Des bruits rauques,* inachevés, percent le si-leace : les sentinelles allemandes ont payé leur tribut à la guerre. Une barbette, plus gardée, laisse découvrir une mitrailleuse qu'un de nos fantassins emporte, pendant que de l'intérieur dû blockhaus monte — trop tard! — un furieux appel aux armes. Un lieutenant, monocle à l'œil, fils raide et gourmé des plaines germaniques, a surgi, révolver au poing. Une balle plantée au milieu du front fait sur lui descendre la mort justicière. Il faut aller vite. Un stratagème est usé Pour obliger l'évacuation du repaire enne- — Au sous-jj^utenant Wiseur, amicalement. | mi, dont la porte d'entrée est introuvable. | Je ne puis l'énoncer ici, mais il réussit en partie. Par un trou — fenêtre ou embrasure — avec prestesse décamouflé, un, trois, quatre Allemands sont a iparus, l'épouvante au visage, véritables chiffes humaines, grelottant de terreur, et les bras levés dans l'attitude des- plus lâches soumissions. On les éloigne, cependant que de l'abri des détonations d'armes à feu gagnent le dehors. Un des nôtres est tombé. Alors, sans révolver, sans poignard, sans grenade, la main gauche crispant une lampe de poche pour s'écl îirer, le poing droit serré pour frapper, un homme s'est précipité vers l'ouverture. C'est l'officier, c'est le marin, la rage aux dents, l'éclair au regard. Suivi ou pas suivi — il ne s'en soucie pas — il pénètre dans l'antre, et le poing formant massue, il l'abat à droite, à gauche dans le plus prestigieux corps à corps. Des halètements grincent, des soupirs de bêtes assommées larmoient sourdement, l'effondrement de corps massifs résonne lourdement, des contractions violentes de membres, des piétinements, l'éclatement d'une ou deux grenades, c'est la fin de la lutte épique. Le lieutenant et les chasseurs entrés après lui regardent : dix cadavres, la lèvre grimaçante, gisent le long des parois, et, bras en l'air, humbles comme des caniches fouettés, les réflexes de crainte traversant leur misérable humanité, le-masque épais et servile, plus de trente guerriers de la gigantesque Allemagne implorent la che-j . valeresque pitié de nos gas. On les sort, . et ils passent, fuyants, terreux, ne son-. géant plus qu'à une seule chose : atteindre, vie sauve, nos lignes, i La première lumière du matin qu: ; descend du ciel commence à éclairer le ■ coin d'attaque. Autour de l'abri une douzaine norts, portant l'uniforme gris, atteste qu'il y eu bataille, tandis que, à quelques pas de là, sur un pan de tranchée crevassé par des trous d'obus, face aux étoiles qui s'enfuient, s'étale dans ] l'immobilité éternelle la forme sanglante . d'un capitaine que sans commisération regardent les prisonniers, dont cependanl ; il fut le chef. Le collet rouge de sa tuni-! que se détache, funèbre, dans la pâleui L de ce début de journée, et une profonde ; mélancolie enveloppe cette pitoyable lamen-; tation. Celui-là quand-même s'est défendu. [ et son révolver, échappé de la gaine: [ encore brûlant, montre que nonobstant l'insolent dessin du profil, celui qui n'est ; plus fut un brave. i Un quart d'heure a suffi pour mener à • bien l'opération. Le signal est donné à ■ l'artillerie de cesser son tir. C'est le ; retour et c'est lé triomphe. La prise a ; été bonne, Quarante sept prisonniers, du ; matériel et quatre mitrailleuses capturés, le restant de la garnison annéanti, le tableau est d'honneur et de vaillance. Les patrouileurs pleurent un mort et un des leurs légèrement est blessé. Malgré la cible faible qu'ils offrent aux balles alfe-i mandes, ils vont, stature dressée, de par le terrain dangereux qui les sépare de : nos post ;S. Ils devisent à voix haute, discutant, oublieux de toute lassitude, et. à la façon dsnt ils tâtent leurs poches, préoccupés seulement de connaître s'ils n'ont perdu aucun objet dans la rencontre. Allègrement ils s'en reviennent, et simplement entre eux — le cuisinier, qu: fut aussi de l'aventure, en a tué six et a ' fait cinq prisonniers — ils identifient leurs exploits. La rentrée au cantonnement s'est faite, et maintenant les hommes reposent. Or a inventorié objets et papiers trouvés el on les a aussitôt transmis aux directions militaires. En le portefeuille d'un des sous-officiers pris vivant et décoré de la croix de fer, voisinant un livre de psaumes religieux, on a découvert des photographies et des cartes illustrées présentant ce qu'il y a de plus éhonté et de plus obscène. Sur les cartes des inscriptions en langue allemande se détachent, littérature révoltante, qui marque avilissement et dégradation, et dont la probante origine énonce l'immoralité sadique de certaine partie d'une race qui aspire à la domination du monde. Appartenant à d'autres enfants vertueux des rives Rhénanes, cueillette documentaire fut faite de photos libertines de femmes étrangères, de " gretschen „ sensuelles et sans grâce, et de missives libidineuses, matériel d'esthéticisme de ces gens qui depuis longtemps ont oublié Goethe et Schiller, phénomènes d'accident de leur histoire. ... Le coup de force a réussi. On en parlera un jour entre initiés, et on s'en AU JOUR LE JOUR Les soldats français, qui sont JT —s* d'incomparables soldats, ont tou-tes les délicatesses par dessus le infUy marché. C'est ainsi qu'ils vien-v nent de nous offrir pour la fête nationale belge, une admirable victoire. Les communiqués ennemis qui voudraient bien la nier, sont forcés de reconnaître que les Français ont pénétré dans les lignes allemandes «jusqu'aux lignes d'artillerie» délicat artifice de style qu'on n'avait pas encore rencontré dans les notes du Grand-Quartier général allemand. Le communiqué de vendredi après-midi parlait môme de « percée » mais ajoutait que pour l'empêcher, cette percée, les Allemands avaient appelé leurs réserves à la rescousse. Or, quand les Boches s'expriment ainsi, vous pensez s'il fait gai à Berlin ! La quatrième année de guerre finit pour l'Allemagne par une promesse formelle, que dis-je ? par un commencement d'exécution de la promesse de râclée que les Alliés lui ont faite il y a près de cinquante mois ! Au sujet de la victoire d'hier, on a publié le sublime ordre du jour du général Gou-raud. C'est là une page qui égale dans sa fougueuse simplicité, dans le va-comme-je-te-pousse de sa forme, dans la force explosive de son fonds, les plus illustres proclamations napoléoniennes. C'est là le langage d'un extraordinaire meneur, d'un entraîneur d'hommes sans égal et l'on conçoit qu'avec ces mots' de feu, un général qui est lui-môme un vrai soldat et un glorieux mutilé de guerre, puisse otenir des héros qu'il commande des actes de courage réellement fantastiques. La victoire de la semaine dernière est faite d'actes pareils. Et ainsi nous terminons, nous, la quatrième année de guerre avec bien mieux que des espoirs, avec des certitudes de victoire prochaine. Nous avons bien la sensation que l'Allemagne, de plus en plus, va être réduite à son rôle de bête traquée. Sans doute, elle frappera encore et dur, et désespérément. Parbleu ! Elle vendra chèrement sa vilaine peau. Mais râe quelles actions d'éclat ne sont-ils pas capables, les soldats d'tyn Gouraud, d'un Mangin, d'un Pershing, d'un Haig, d'un Jacques, qife fait se battre la pensée unique d'un Poch ! Ah mes amis, si le pessimisme vous visite parfois, souvenez-vous de ce qu'était' la situation l'an dernier à cette époque, rappelez-vous avec quelle voix de triomphe insolent l'Allemagne est entrée dans ce formidable an IV de la guerre mondiale. Kappelez-vous, et comparez à la Russie qui se réveille, la Russie saoule de liberté de l'an dernier ; comparez l'Amérique pleine de volonté et de projets de 1917 à l'Amérique entrée dans la lice, et pour tout de bon, en 1918; comparez aussi la situation morale des Centraux, déçus, affamés, et qui se sentent perdus, avec la nôtre ! Et enfin relisez, et faites relire autour de vous, pour bander votre cœur et durcir votre volonté, les phra-. ses sublimes dans leur magique rudesse du généra] Gouraud : « Le bombardement sera terrible. Vous le subirez sans faiblesse. L'attaque dê% gaz sera dure, mais vos positions et vos armes sont puissantes. Chacun d'entre vous n'aura qu'une idée, qu'une pensée, qu'une espérance : en tuer, en tuer en masses, jusqu'à ce qu'ils en aient assez. Et e'est pourquoi votre général vous dit que ce sera un jour de gloire ! » Allons, enfants de la patrie, ce jour de gloire est arrivé ! ■—■ R. P. NOS ECHOS ^ Nos Braves Voici la récente citation à l'Ordre du Jour du «i-gent Gaston Antoine, fils du consul de Serbie à Anvers, qui est à la fois brava comme un Belge et courageux comme un Serbe : « Le 2 juin 1918, Antoine Gaston, sergent observateur, volontaire de guerre A. M. (aérostation militaire). Observateur conscieneieux, brave et dévoué. Attaqué par un avion le 17 mai 1918 a dû sauter en parachute pour échapper à son ballou en flammes. A donné un bel exemple d'entrain et de courage en. demandant à pouvoir remonter le premier. Le 19 mai 1918, malgré les attaques d'avions qui incendièrent les deux ballons voisins et malgré le tir fusant très précis qui dès le premier coup atteignit son ballon, «ontinua avec le plus grand sang-froid à assurer les missions qui lui avaient été confiées, ne cessant d'observer que lorsque le ballon perdant son gaz par plusieurs déchirures se fut mis à descendre. » Un croiseur américain coulé WASHINGTON, 20. — Reuter officiel : Un croiseur-cuirassé américain a coulé ce matin. Des vapeurs ont aidé au sauvetage. Lesjsurvivants ont pris place dans les chaloupes et il n'y aura probablement aucune perte de vies humaines. ira vers d'autres fin. C'est à peine si une citation à l'ordre de la division d'armée en tiendra la trace. Mais ce souvenir qui s'estompe et s'efface importe peu. Le geste se renouvellera, car la haine est une bonne mains implacable maîtresse. Que c#ux qui gouvernent s'en inquiètent où non, je connais mes compagnons d'armes et j'en sais qui en suprême demande réclament au Destin universel l'inexorable châtiment pour ceux qui sans vergogne crucifièrent le Droit. F. P. 12 juin 1918. Les lyHemands sont chassés de la Ëflarne ei de Chateau -Thierry En trois jours da contre-offensive plus de 20?S>CSÛ prisonniers ei plus de 400 canons ont été capturés » ^ i »—• La Victoire des Alliés PARIS, 20. — Reuter officiel 11 h. soir : Le résultat de notre glorieuse contre-offensive n'est pas terminé. Les Allemands, vigoureusement attaqués sur leur flanc droit au et S. de la Marne, Ont été forcés dans leur retraite de livrer bataille et de repasser la rivière. Nous tenons actuellement toute la rive S. de la Marne. Entre l'Aisne et la Marne, les troupes franco-américaines ont continué leurs progrès et refoulé les Allemands qui se défendaient énergiquement. Nous avons occupé Ploisy et Parcy-Tigny et dépassé la ligne St Remy-Blanzy-Razet-St Albin. Plus au S. nos tripes occcupent la ligne principale du plateau de Priez au N. E. de Courchamps. Les troupes franco-britanniques, qui attaquent âvec vigueur, ont à combattre des forces considérables. Malgré l'opposition acharnée de l'ennemi, elles ont gagné du terrain dans le bois de Courton, dans la vallée de l'Ardre et près de St Eu-phrasie.Le nombre des prisonniers capturés par les Français depuis le 18 juillet dépasse les 20,000 et plus de 400 canons ont été pris. LONDRES, 20. — Reuter off. améric. : Entre l'Aisne et la Marne, nous avons brisé la résistance ennemie et avons continué -notre avance en faisant encore de nombreux prisonniers. La coopération italienne ROME, 20. — Stefani officiel soir : Sur le front occidental, nos divisions ont participé le 18 juillet à la contre-attaque réussie des Français aux deux rives de l'Ardre. Les Français à Château-Thierry o s to zo ao""1, PARIS, 21. — Havas officiel 3 h Ce matin nos troupes sont entrées dans Château- Thierry. Des combats violents sont en cours au N. et au S. de l'Ourcq et entre la Marne et Reims. Malgré la résistance acharnée des Allemands, nous continuons à progresser. Les Allemands cachent mal leur dépit — Ils ont évacué toute la région de Château-Thierry Leurs bulletins de défaite sont des merveilles à la Wolfî BERLIN, 21. — Wolff officiel : A l'Aisne, l'infanterie anglaise a attaqué entre Beaumont et Hamel, mais elle a été repoussée avec de grandes pertes. Des attaques anglaises exécutées dans la soirée ont également échoué à l'E. et au S. E. d'Hébuterne. Le feu d'artillerie de combat, violent pendant le jour, a diminué dans la soirée. Au N. de l'Aisne, des attaques locales de l'ennemi entre Nouvr®n et Fontenoy ont été repoussées par nos contre-attaques.Entre l'Aisne et la Marne, l'ennemi a essayé de ^forcer la décision de la bataille en lançant au feu de nouvelles divisions. L'ennemi a été repoussé avec de grandes pertes. Les troupes auxiliaires algériennes, tunisiennes, marocaines et sénégalaises ont été principalement engagées sur les points les plus exposés de la bataille. Des bataillons du Sénégal utilisés comme béliers et distribués entre les divisions françaises ont attaqué derrière les tanks à la tête des Français. Des Américains noirs, des Anglais et des Italiens étaient également mêlés aux Français. Après deux jours de violents combats que nos troupes ont subis avec grand courage, elles se sont mises à la nouvelle tactique de l'adversaire cy.ii consiste à la production en masse sans préparation d'artillerie, système que nous ne connaissions pas encore.La décision victorieuse de la journée de bataille d'hier est aussi brillante pour nous que le succès obtenu auparavant sur ce même terrain. Au S. O. de Soissons, des attaques ennemies précédées d'assauts extrêmement violents, ont échoué. Derrière des autos blindées, l'infanterie ennemie a attaqué 7 fois consécutivement contre la route de Soissons à Château-Thierry au N. de l'Ourcq. Au N. O. de Hartenesse, nous avons rejeté l'ennemi qui nous attaquait à l'assaut. Des masses compactes ennemies ont été prises sous notre feu d'artillerie, d'infanterie et de mitrailleuses. I Au S. de l'Ourcq, notre centre-attaque a brisé un assaut ennemi. Au N. O. de Château-Thierry, nos régiments ont tenu ferme devant les attaques réitérées des Américains qui ont subi des pertes considérables.Dans la nuit, nous avons abandonné sans empêchement de l'ennemi le terrain au N. et au N. O. de Château-Thierry. Au S. de la Marne, l'ennemi a attaqué hier matin, après une forte préparation d'artillerie les positions que nous avions abandonnées pendant la nuit. Sur la rive N. de la rivière, notre artillerie a infligé des pertes énormes à l'ennemi.Au S.-O. de l'Aisne l'ennemi a attaqué avec force nos positions entre la Marne et l'Ardre. Ici les Anglais étaient accourus à l'aide des Français et des Italiens. Ces attaques ont échoué avec de lourdes pertes, pour l'ennemi, sous le feu de notre artillerie et par nos contre-attaques. Nos avions de combat ont pris une grande part à la bataille en mitraillant les colonnes d'infanterie à l'attaque, les autos-blindces et les colonnes en marche Nous avons abattu 24 avions ennemis et 3 ballons captifs. En Champagne de temps à autre, combats locaux d'infanterie. Ce n'est pas encore la grande offensive... PARIS, 20. — Commentaire Havas : Malgré la résistance désespérée de l'ennemi, qui défend le terrain avec acharnement, nous avons réalisé de nouveaux progrès à toute notre aile droite et dans le centre. Les Allemands, voyant leurs lignes de communication menacées sur l'Aisne, entre Soissons et Reims, n'hésitèrent pas à détourner huit divisions de leur but pour essayer d'écarter le grave danger par une contre-action ne comprenant pas moins de 100,000 hommes. Ils espéraient non seulement nous clouer sur place mais aussi rejeter nos tr®upes sur leur point de départ. Grâce à nos splendides fantassins ce plan échoua. Par ses contre-attaques répétées pendant la journée, l'adversaire ne réussit pas à nous chasser du plateau qui domine Soissons. Sur ce point le front n'a pas subi de modifications. Dans la contrée de Chaudun et au centre entre la forêt de Villers-Cotterets et la route de Soissons vers Château-Thierry, les réserves toujours alimentées desAllemands ne réussirent pas à arrêter notre marche qui nous a-mena jusqu'au croisement des lignes du chemin de fer de Vierzy. Au S. de l'Ourcq l'occupation du plateau de Monnes et de la cote au N. de Courchamps nous permet de voir les concentrations de troupes allemandes près de Grisolles et aux environs de Torcy. N ">s progrès ont eu surtout pour résultat que la route de Château-Thierry vers Soissons se trouve exposée à notre feu. Dans le secteur entre Reims et la Marne, ainsi qu'au S.de la rivière, les Allemands ont gardé la défensive et ont perdu même du terrain de grande importance. D'après des informations allemandes notre tentative pour rompre le front au-

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