Les nouvelles: journal belge quotidien publié à Maestricht par un groupe de journalistes liégeois

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s.n. 1918, 26 Septembre. Les nouvelles: journal belge quotidien publié à Maestricht par un groupe de journalistes liégeois. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/gt5fb4xx9r/
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(Rédaction & Adaiinistraiio ïurfmarki 31 & 31 a La Haye—Téléph.21< Bureau à Maestricht : Hote! Suisse,Vrijthof,Téléph.15 à Flessingue : Slijkstraat, 6 | FRANÇOIS OLYFF Directeur - Fondateur Journal belge fondé â Maestricht en août 1914 S cents le numéro ^ ABONNEMENTS : ., ,, , 1 florin par mois Hollande- _ k 2.50 fl. par 3mois A Etranger : port en sus * ANNONÇES: La ligne : 15 C. en 48 page CJ£.~ I-. ~ i t -f—U Lettres du Hâvre Les commissions de la Revision Constitutionnelle et des questions linguistiques La question du Suffrage Universel est virtuellement résolue •— Le rapport au Roi en consacrera le principe La Belgique à Ste-Adresse Sainte-Adresse, le 4 sept. Au cours du dernier conseil des Mi- I nistres — ou plutôt des derniers conseils, car il y" en eut deux, l'un tenu le matin, l'autre l'après-midi du mercredi 28 août dernier — tenus au Quartier Général sous ■ la présidence du Roi, les termes des rapports qui précéderont les arrêtés constitutifs des deux commissions d'études de la question de la Révision constitutionnelle et de la question linguistique respectivement, furent discutés. Ces rapports et les arrêtés-lois paraîtront au Moniteur du samedi 14 septembre, c'est-à-dire qu'ils auront probablement été publiés déjà lorsque la présente vous parviendra. * * * Nos ministres ont été unanimes à exposer au Roi que la question de la Révision Constitutionnelle devait, en ce qui concerne le Droit électoral, être examinée dans le sens de l'EGALITE du droit de suffrage. Y aurait-il encore un Belge aujourd'hui pour discuter ce point et vouloir contester au peuple qui s'est battu avec une aussi magnifique grdeur, avec un tel don de soi-même, un droit égal à celui qui aurait été concédé, dans un sens plus étendu, au possesseur d'un diplôme ou d'une propriété quelconque? Il y a bien encore, paraît-il, de-ci de-là quelques politiculards encroûtés qui discutent et veulent ergoter, mais sans grande conviction, il faut bien le dire. On peut ne pas voir dans le suffrage I universel la panacée qui guérira toutes f les maladies du régime. L'idéal eût été, peut-être, de restreindre le droit de suffrage, mais qui donc s'y hasarderait? Qui donc essaierait de vouloir, sur ce terrain, faire machine en arrière ? Le suffrage universel est la loi de tous les peuples civilisés, et en est-il un plus digne de cette appellation que le peuple belge, que ces " jass „ admirables tenant la tranchée depuis quatre ans, ayant passé par Liège, par Anvers, par l'Yser,- que ces sept millions de Belges qui, eux aussi, " tiennent „, là-bas, sous le joug, avec une bravoure que jamais on ne saura assez exalter? En est-il un qui mérite plus la confiance que, par avance, Je gouvernement vient de lui témoigner ? Et quelle admirable attitude que celle de tous ces ouvriers, en Belgique comme sur l'Yser, comparée avec les misérables de l'activisme, avec les électoralistes flamingants cherchant par tous les moyens à diviser leur pays, à semer le trouble dans l'armée, provoquant la désertion de quelques pauvres diables, égarés par leurs mauvaises doctrines, qui ont fini, à force de se l'entendre dire par tels brancardiers, par se croire des victimes à côté de leurs frères wallons ! ! !... Et quelle a été l'attitude avant la guerre de toute cette bande de pseudo-doktors, de sous-instituteurs, d'individus à la recherche d'un fromage, qui constituaient l'état-major, sans troupes, du pseudo mouvement activiste d'alors ? Leur activisme a consisté, non à reclamer des droits pour ce peuple flamand, mais à embêter — lâchons le mot — le reste de la population belge, en exigeant —et en obtenant 1 — la traduction de la devise nationale, le remplacement des inscriptions françaises sur les murs de nos villes, Bruxelles en tête, la transformation de l'Indicateur des Chemins de Fer en un salmigondis franco-flamand dans lequel il était devenu impossible de trouver une indication ! Jamais leur agitation ne fut que négative. Est-ce que aujourd'hui encore, ces Messieurs les passivistes de l'arrière ne déclarent pas qu'ils préféreraient ne pas avoir d'université flamande, s'il pouvait être question — ils en ont une santé ! — du maintien de l'Université française de Gand ? ! Oui, dans leur mal électoraliste, ils ne Voient qu'une chose : nuire à la propagation de la langue française ! — Si l'Université française de Gand devait être maintenue, m'a déclaré, il y a quelques mois, une personnalité — qu'il vaut mieux ne pas citer pour l'instant — les Flamingants ne seraient pas satisfaits !... Action mauvaise, perverse, méchante, négative, telle a été, telle restera uniquement l'action de MM. les Flamingants d'hier et Aktivistes d'aujourd'hui. Est-ce que jamais un de ces brouillons a risqué un jour de prison pour ses idées ? Mais ce sont eux qui ont voulu • et veulent mettre à profit pour leur mauvaise cause les malheurs de leur pays et tirer bénéfice des ingérences boches pour leur électoralisme de demain ! ' Quels sont les noms des personnages ' tués au cours de manifestations ou de grèves pour le triomphe de leurs reven-s dications flamingante ? Quels sont ceux qui ont souffert, ont " été emprisonnés pour le triomphe de la ; cause flamingante ? A côté de ceux-là, faut-il évoquer ces hommes du peuple, ces simples enflammés pour une idée, qui sont tombés au cours de manifestations, qui ont souffert des mois ou des années de prison pour le Suffrage Universel ? 2 Et cependant ? A-t-on entendu, une fois depuis la guerre, les partisans du S. U. qu'ils à soient socialistes, libéraux ou catholiques, a revendiquer cette réforme ? s Jamais un seul d'entre eux n'en a dit _ un mot. En est-il un seul qui ait tenté de i tirer parti des temps troublés de l'heure, pour faire de l'agitation en faveur d'une j réforme pour laquelle, cependant, ils . luttent, depuis bien plus longtemps et 3 avec une autre ardeur, que les activistes t du temps de paix ? j Aussi, sans qu'il y ait jamais été solli-5 cité, M. Cooreman, se rendant compte de x ses devoirs vis-à-vis du peuple belge, de ces ouvriers et de ces paysans admirables à qui sont la force de la nation, a voulu _ rendre hommage à leurs mérites, à leur e courage et à leur grandeur d'âme. Dans l'exposé des motifs de l'arrêté-loi consti-e tuant la commission d'étude de la révi-s sion, c'est à dire dans le rapport au Roi qui précédera cet arrêté, M. Cooreman a inscrit cette phrase — qui ne peut laisser ? aucun doute sur les intentions du Gou-e vernement — que cette révision se fera " dans le sens de l'EGALITÉ du droit de s suffrage. „ s En ce qui concerne la commission e d'études de la question des langues, il s est dit qu'elle l'étudiera dans un esprit qui sauvegarde, au dessus de tout, l'UNI-r TÉ NATIONALE, s * s * * s La question de la révision constitu- i tionnelle, bien qu'elle n'eût provoqué r jusqu'à ce jour aucune revendication, ni ii en Belgique occupée, ni de la part de nos soldats, a cependant fait l'objet d'é- î tudes nombreuses, depuis le début de la e guerre, de la part de bons citoyens qui s se sont dit qu'il n'était pas possible que le pays se trouvât à nouveau au lendemain s de la conflagration, l'objet de discussions e intestines à son sujet, et que, les temps e d'électoralisme étant passés, il y aurait r autre chose et mieux à faire pour les à assemblées parlementaires et aussi pour - les hommes politiques. à Presque simultanément, au Hâvre et à Bruxelles, des groupes d'intellectuels ici, e des professeurs et des hommes politiques >, dans notre capitale, se sortt attachés, dès 1915, à rechercher les formules qui se-t raient de nature à mettre fin, une bonne 3 fois, aux discussions byzantines sur le droit de suffrage, et à donner au peuple belge un système électoral basé sur uns I» égalité que tous, auront largement con-e quise sur les champs de bataille ! :t Aujourd'hui qu'une commission va s'at-e tacher à recueillir à cet égard une docu-s mentation qui servira de base aux tra-!, vaux de la commission plénière — qui e fonctionnera au pays au lendemain de la 11 guerre — il ne sera pas sans intérêt de 1 mettre en lumière les résultats des travaux 2 de ces hommes de bonne volonté, appar-t tenant à toutes les opinions politiques, " catholiques, démocrates-chrétiens, libéraux, e radicaux, socialistes — et qui, à Bruxelles " comme au Hâvre, se sont trouvés unani- ment d'accord sur les grandes lignes de * la réforme à accomplir, é A Sainte-Adresse, après de nombreuses et intéressantes discussions, tous, unani-£ mement,avaient adopté la formule suivante : " S. U. PUR ET SIMPLE A 25 ANS ; i DOUBLE VOTE A L'HOMME AGE DE 3 35 ANS, SIX MOIS DE RESIDENCE. „ il On y avait été unanime aussi à estimer que le système de représentation pro-portionnelle actuelle constitue un non sens !, et un danger. La case de tête a uniquement favorisé s les clubs. Il en est résulté que, dans chaque arrondissement de Belgique, quelque s Tamany-Hall s'était constitué où une poi-s gnée de personnages— 150 par ici, 1500 ou 2000 par là, dans les grands arrondissements — " faisaient „ les élections, décidant, sans que l'électeur pût dire un mot, que, du jour où le poil avait prononcé, l'élection était virtuellement faite. Ainsi, dans telle grande ville, nous avons pu voir un personnage assez riche pour , se payer cette fantaisie et s'assurer son siège, verser de sa poche les 1,500 frs qui constituaient la cotisation de 1500 électeurs de son canton à l'Association 1 d'arrondissement, ou tous les quatre ans, - ils allaient faire élire leur homme en tête t de la liste qu'avalait ensuite le peuple r souverain ! L'erreur du régime dont le Parlement s dota la Belgique en 1900 fut évidemment e d'être basé sur l'idée que défendait un - des apôtres les plus ardents de la R. P. M. Vandenheuvel, notre actuel ministre t auprès du Vatican. a "On vote, disait alors le Ministre de la Justice du Cabinet de Smet de Naeyer, s non pour un homme mais pour un prin-s cipe, pour une idée. „ s Conséquemment, l'électeur fut invité à s émettre un seul vote en tête de la liste e ou à éôté du nom D'UN candidat dont il pouvait ainsi avantager le tour de dévolution. Mais, qu'il votât en tête de liste, a ou à côté du nom de M. Hymans, de s M. Renkin, de M. Vandervelde, suivant qu'il votait pour les libéraux, les catholiques ou les socialistes, l'électeur, en t même temps, votait pour une série de e gens qui n'avaient nullement sa sympa-l( thie, qu'il jugeait même indigne de le re-e présenter ! s Le " clan „ seul comptait dans pareilles t élections. Cela peut-il continuer? s Evidemment non, et nous irons à un système de vote qui consacre essentiel- - lement et avant tout : LA LIBERTE DE e L'ELECTEUR. e Pour cela, il faudra permettre à l'élec-s teur d'émettre autant de coups de tam-u pon qu'il y aura de représentants ou de r sénateurs à désigner. Ce jour-là seule-$ ment, on pourra parler de " la liberté de - l'électeur „. Qu'on maintienne la case de - tête pour les gens qui avaleront encore, >j et quand même — il y en aura toujours — a l'omnipotence des clubs et des associa-r tions politiques, soit! Mais, au moins que - les hommes raisonnables, que la guerre a a guéris et qui ne s'attarderont plus à e nos sottes et puériles querelles d'avant guerre, puissent voter pour ceux qu'ils n jugeront dignes de leur voix, quelle que jl soit leur opinion philosophique; pour des jj. Belges dignes de ce nom plaçant au-dessus de tout, l'amour de la Patrie, la défense de ses intérêts et de son territoire.Et, tandis qu'à Sainte-Adresse des hom-_ mes de tous les partis et de toutes les ^ confessions discutaient ainsi et admettaient ^ ces principes de sagesse hautement libé-raie — dans le sens élevé et nullement électoral du mot — à Bruxelles, vers le ~ même temps, d'autres hommes, également jj issus de tous les partis, des opinions et des confessions les plus diverses — pro-fesseurs, sénateurs, députés, se réunissaient et, à leur tour et arrêtaient les prin-' cipes suivants comme base de nos lois électorales de demain : s " ART. 47. — Les représentants sont r élus directement par tous les citoyens âgés de 25 ans accomplis, domiciliés depuis un à an au moins dans la même commune et i, qui ne se trouvent pas dans l'un des cas s d'exclusion prévus par la loi. s Un second vote est attribué à tous les - électeurs âgés de 35 ans accomplis. „ e D'autre part, les auteurs de ces propo -e sitions exprimaient le vœu de voir ré-e duire la proportion du nombre des repré-8 sentants, de un sur 40,000 à un sur " 50,000. Quant à la composition du Sénat elle est ainsi proposée par eux : " ART. 53. — Le Sénat est composé : ; 1. POUR UN QUART DE MEMBRES j NOMMES PAR LE ROI ; e 2. Pour trois quarts de membres élus, ç Les élections ont lieu par province et en _ raison de la population de chacune d'elles.» ; ART. 55. — Les sénateurs nommés par •' le Roi le sont pour 10 ans; ceux élus par s je corps électoral pour 8 ans. „ Au paragraphe constitutionnel relatif e aux prérogatives royales, il est proposé de dire : ® " ART. 67. — Il (le Roi) fait les règle-. ments organiques et les arrêtés nécessaires, etc. ; POUR LES REGLEMENTS ORGA- 2 NIQUES IL PREND L'AVIS DU CON-„ SEIL D'ETAT — il peut le prendre aussi - pour les arrêtés. ART. 105 bis. — Le Conseil d'Etat sta-s tue au contentieux en matière administrative.é Ses membres sont nommés et révoqués - par le Roi,,. _ :k * * Les citoyens qui ont étudié la révision 3 constitutionnelle sont d'accord, on le voit, Nouvelles du Jour — Français et Anglais ont recommencé leurs attaques autour de St-Quentin. Ils ont réalisé cette fois une progression des plus ménaçante. Les Anglais ont avancé sur un front de 4 milles au S. de l'Omig-non, dans le secteur de Sélency, à moins de 5 km. N.-O. de la ville. Les Français ont occupé à l'E. et au S.-E. Francilly, l'Epine de Dallon et Dallon qui sont situés à 3 km. de St-Quentin sur la route de Ham. C'est l'encerclement méthodique qui continue et s'aggrave tout à coup considérablement. Nos alliés ont fait hier ensemble plus de 1,300 prisonniers et brisé partout une forte résistance ennemie. Dans la région de la Vesle, une violente attaque des Allemands aux environs de Glennes a été repoussée avec de lourdes pertes. — En Macédoine, la victoire s'amplifie chaque jour. Les Français sont entrés dans P r i I e p, qu'ils ont trouvée évacuée par |les Bulgares, et où ils ont fait un énorme butin. Les troupes franco-serbes ont avancé au-delà vers le N., dépassant la route vers Gradsko et menaçant celle de Prilep à Veles. Les Serbes seuls ont fait plus de 1 2,0 0 0 prisonniers et capturé 140 canons. Les troupes britanniques et grecques ont occupé Doiran et avancé de 16km. au-delà du Vardar. La cavalerie britannique marche sur Stroumiza en territoire bulgare. Les Bulgares continuent leur retraite en plein désordre, en abandonnant leurs munitions et leur matériel. — En Palestine, la débâcle turque s'aggrave aussi. Les Turcs se retirent le long du chemin de fer du Hed-jaz, poursuivis par les troupes britanniques et juives qui ont fait encore de nombreux prisonniers et ont occupé E s s a 11, tandis que vers le N. la cava- , lerie anglaise prenait Haufa et Acre. — Les Japonais en Sibérie ont occupé N e r s j i n s k. — La crise continue en Allemagne. On parle de plus en plus de la chute de ' Hertling. En attendant le pauvre vient de faire au Reichstâg un nouveau discours , qui ne lui portera pas bonheur. Il a recon-; nu que la situation militaire est grave pour l'Allemagne. Il a prétendu que l'Allemagne f en attaquant la Belgique s'était mise en | état de légitime défense et répété cette [ ânerie inqualifiable que nous étions déjà | alliés aux ennemis de l'Allemagne quand ' celle-ci nous a attaqué. Il a osé parler ( ensuite de la société des nations et de la " conscience pure „ de l'Allemagne envers les petits états ! Voir Nouvelles de la Guerre et Der-; nière Heure en 2e page, t = ■ en Belgique comme en dehors de Belgi-t que, pour prévoir l'avènement du suf-: frage universel pur et simple, et tous le t sont aussi pour proposer l'octroi d'une t seconde voix à l'homme âgé de 35 ans. D'autre part, on semble unanimement ■ d'accord aussi pour émettre le vœu que ■ la question du droit de vote à attribuer ; éventuellement à la femme, puisse être décidée par la révision de la loi électo-. raie, de telle manière qu'il ne faille plus i recourir à la révision de la Constitution j pour y arriver ; et aussi pour que l'ère des mouvements en faveur de la révision soit définitivement close. — Quand on songe, me disait un mem-. bre éminent de la gauche avancée, que nous avons passé des années de notre vie, dépensé le meilleur de notre activité, à dé- ■ fendre la révision et à organiser meetings ■ et manifestations en sa faveur, on est en ■ droit d'espérer que, désormais, il sera permis aux hommes d'action de tous les partis de se préoccuper par dessus tout i des inrérêts de la nation, compris suivant les leçons que la guerre aura four-: nies à tous les bons citoyens. ; C'est vraiment trop raisonnable pour qu'il puisse être question de ne pas adhérer à cette excellente solution. Le [ jour où une majorité sera d'accord pour attribuer le droit de vote à la femme, une ■ simple proposition d'addition à la loi élec- • torale suffira. Enfin, l'on sera unanimement d'accord . pour décider l'octroi du droit électoral à f tout militaire revenant du front de com-: bat — QUELQUE SOIT SON AGE. Tout ceci exposé, n'allez pas croire • qu'il ne se rencontrera pas quelques phé- • nomènes d'électoralisme qui tenteront de se mettre sur la route de l'égalisation du droit de suffrage ! ' Autant en emportera le vent, sans con-i teste ; mais sachez, dès à présent, que que ceux qui ont essayé de faire un instant obstacle à la constitution d'une com- ■ missipn de la révision, sont précisément les défenseurs les plus acharnés de la ; désignation d'une commission flamingante; et dites-vous que les adversaires rarissimes du S. U. seront précisément les électoralistes flamingants Edmond PATRIS. AU JOUR LE JOUR I Nouvelles " Orientales „ \ Ces pauvres Turcs, tout de mô- —sp me ! Vrai, ils font presque pitié, après la monumentale raclée que ; /ntSL/ viennent de leur infliger les trou-i v pes du général Allenby. Vous , avez lu le communiqué de Palestine : il est t superbe dans sa concision. En réalité, lès Ot-j tomans viennent de subir un Sedan. Ce n'est I plus une défaite. C'est une déroute. C'est le ^ coup de grâce. Leurs bons amis les Bulgares . ne vont guère mieux, eux qui espéraient de la candeur du nouveau sultan l'envoi de quelques solides divisions de renfort au front, aujourd'hui défoncé, de Macédoine. Vajns es-î poirs. Les Turcs viennent de perdre deux 5 armées. Les Bulgares peuvent crier : « Au e secours ». Il n'est pire sourd qu'un Turc qui ne veut pas entendre. g Les Turcs d'ailleurs avec leur roublardise g qui forcerait l'admiration qu'on ne saurait décemment .marchander à des virtuoses de la . friponnerie si cette friponnerie ne se compli-1 quait pas de crimes sans nom et sans nom-s bre, les Turcs qui savent bien que la Pales-t tine comme la Mésopotamie leur sont désor-e mais des terres interdites, se sont payés d'avance. Ils ont pris Bakou. Ils l'ont pris 3 sans demander l'autorisation de Berlin, ce qui ; est une preuve sans précédent d'indépendan-i ce, et l'ayant pris, ils n'ont pas l'air de vouloir le rendre. Cette affaire ne laisse pas de créer une situation singulière et cornpliquée, e mais propre à nous réjouir, nous. En effet, e les traités additionnels germano-russes for-r çaient l'Allemagne à mettre la Russie en pleine possession de Bakou. La Russie y tenait beaucoup, vu que privée du naphte caucasien, l'industrie russe ne peut vivre. Les Bolcheviks, donc, insistèrent pour Bakou et les Allemands le leur accordèrent d'autant plus volontiers que les Russes promettaient de le payer six milliards, et aussi, que les f Allemands fidèles au moins à ce principe là, é donnaient une fois de plus généreusement ce qui ne leur avait jamais appartenu. Seule-;. ment, voilà le Turc qui profitant des eiti-é barras de l'Allemagne et des ennuis de la Russie, s'installe à Bakou. Du coup les Rus-n ses se fâchent et ne l'envoient pas dire à Berlin : « Vous nous avez promis Bakou en «échange de trois provinces et de six milliards. ® Vos alliés ont pris Bakou. Vous n'aurez pas ® nos provinces ! Vous n'aurez pas nos milliards!» Que voulez-vous que fasse l'Allemagne ? Attrap-, r per la Turquie ? Elle n'y songe pas, d'abord e parce qu'elle a, elle, de* graves torts à l'égard n de son alliée ottomane. Ne l'a-t-elle pas laissé g battre et dépouiller, alors que son devoir d'al-à liée était de la défendr#, ensuite n'a-t-elle pas j permis non seulement à l'Angleterre et à la Russie de se tailler de son caftan des manteaux r de rois, mais encore à la Bulgarie amie et alliée a de lui voler un bon bout de province. Aujour-S d'hui encore les armées turques commandées ' par deux authentiques généraux allemands, Liman von Sanders et von Falkenhayn, se font hacher en petits morceaux fins. Il serait plaisant que l'Allemagne qui a trahi la Turquie, lui " reprochât à son tour une trahison... Alors ? i" Alors, l'Allemagne doit empocher cette humi-F- liation, avec le reste. On voit d'ici ce qui res-e tera du prestige boche en Orient, ax^rès un e coup pareil !... Sans nous emballer, examinons je vous prie rï la situation des empires centraux. L'Allemagne battue à l'ouest, battue sur mer, démoralisée à l'intérieur, perdue de crises et de ir privations. L'Autriche idem. La Bulgarie, ditto. e Et quant à la Turquie, relisons le dernier communiqué de Palestiue... Eh bien, avouons S franchement que les plus optimistes d'entre n nous n'espéraient pas un résultat aussi com-e plet pour ce commencement d'automne... Mais n faut-il se plaindre que la mariée soit trop belle, et la victoire'trop complète? — R. P. a NOS ECHOS s n Le ravitaillement en Belgique a Prochainement, les ministres intéressés s dans la question du ravitaillement de la lt Belgique occupée se réuniront- en vue " d'unifier ce service qui se rattache aujour-d'hui à plusieurs départements. „ r Le Comptoir national belge La Convention de l'Etat avec le Comp-e toir national belge prévoit le contrôle des r opérations de celui-ci par un ou plusieurs e commissaires du gouvernement. En vertu d'une clause de cette conven-. tion, le ministre des affaires économiques v vient de désigner po.ur remplir les fonc-a tions de commissaires, iyiM. Rombouts, directeur général aux finances et le capitaine Rolin, attaché à l'Intendance au e_ front et industriel en Belgique. e A la légation des Etats-Unis U M. Robert Woods Bliss, conseiller d'am-_ bassade des Etats-Uuis à Paris, a été e nommé pour diriger en qualité de chargé _ d'affaires temporaire la légatiou des Etats-_ Unis à La Haye pendant l'absence du [ ministre, M. Garrett. On sait que celui-ci, a chargé de conduire en Suisse les négo-,. ciations avec t'Allemagne pour l'échange des prisonniers de guerre, sera absent s pendant un temps assez long. Le nouveau chargé d'affaires est déjà arrivé à La Haye et est entré en fonctions. 5e Année — N° 33 lûitrlï OA Qot-v+ 1 Q1 Q

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