Les nouvelles: journal belge quotidien publié à Maestricht par un groupe de journalistes liégeois

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s.n. 1918, 03 Fevrier. Les nouvelles: journal belge quotidien publié à Maestricht par un groupe de journalistes liégeois. Accès à 27 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/542j67b24j/
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4' Année N.182 et 163. Directeur-Fondateur : François Qlyff. Dimanche 3 et Lundi 4 Févr. 1918 Les Nouvelles ournal belge fondé à Maestricht en août 1914 ABONNEMENTS : lollande: 1 florin par mois 2.50 fl. par 3 mois Administration et Rédaction: .a Haye - Prinsegracht, 16- Téléph. 2787 Bureaux a Maestricht : # Wilhelminasingei 27 ANNONCES: La ligne : 15 cents en 4e page» Réclames permanentes à forfait US NOUVELLES DU JOUR — Actions de patrouilles et grande activité d'aviation en Flandre. Les Anglais ont co" pieusement arrosé les aérodromes ennemis en Belgique occupée. — Les Italiens ont tenu tête à des contre-attaques très violentes des Centraux. — A Brest-Litovsk Trotsky a démenti avoir jamais dit qu'il refuserait la paix séparée. Il pense tout le contraire et nous nous en doutions un peu, même malgré ses prétendues déclarations. — Les inaximalistes prétendent qu'ils ont occupé Cîrenburg et mis Doutoff en fuite. — Le ministre de Roumanie a quitté la Russie. —Un nouvel attentat infructueux aurait été commis sur Lenine, mais cela paraît un coup monté pour donner un regain de popularité M chef de la terreur maximaliste. —Les grèves en Allemagneparaissent station-paires. Le commandement militaire a pris les mesures les plus rigoureuses. Un député social -démocrate indépendant, Dittmann, a été arrêté. — Les aviateurs allemands ont assassiné à Paris 36 personnes et en ont blessé 190. — Le général Léman est arrivé à Paris. Il va voir le roi Albert au graud quartier général de l'armée belge, en Belgique libre ! On se représente difficilement l'émotion qui va gonfler 1 âme du glorieux brave qui ne fat soutenu dans les geôles allemandes que jpar son ardent amour pour son pays... 1 - ■ ■ ■ ..... Voir nos Nouvelles de la Guerre et Dernière Heure en 2me page. SUR LES RUINES BELGES M. Benjamin Vallotton continue dans la j* Gazette de Lausanne „ son admirable cam pagne en faveur de notre pays. Les Belges sui Vent avec émotion sa généreuse et permanente volonté de justice et de réparations Cette voix éloquente qui s'élève en pays neutre est sin gulièrement persuasive et nous ne doutons point qu'elle ne fasse grande impressions par tout. Voici le nouvel article de M. Vallotton que motive une lecture de l'œuvre magistrale de M. Kervyn de Lettenhove : " Sur les Ruines Belges ç L * * Il convient de se reporter sans cesse à l'épo ijae où les bataillons germains s'ébranlèren m milieu des hurrahs, dans le fracas des fan fares, pour offir au monde la guerre fraîche |«t joyeuse. Où en serions-nous, les uns et le !*utres, si la victoire avait couronné l'offensive brusquée ? C'est quand on espère triomphe j que l'on montre son âme à nu. Célébrer le (bienfaits de la paix quand le coup s'avèri manqué, tendre la main à l'adversaire que l'oi i»"a pas réussi à assommer, clamer au miliei des ruines que l'on a amoncelées et les pied jllans le sang : " Pardon, il y a erreur ! „ m peut attendrir que ceux que l'attentat d'aou 1914 n'avait que médiocrement indignés. Aprc^ avoir martyrisé la Belgique, on l'a ca ïomniée. " Il n'est pas vrji que les troupes al lemandes aient détruit ou incendié lin seu jinonument ou aient porté atteinte au-x bien jp'un seul citoyen belge „, ont affirmé les 91 Intellectuels aujourd'hui célèbres. " C'est 1< gouvernement belge qui doit être rendu res ponsable de ce qu'en Belgique des villes e [des villages ont été rasés ,„ dit la " Kôlnischi ^Zeitung„ du 28 août 1914. " Les ruines de: ^villes et villages ne sont pas une accusatiot ^contre l'Allemagne, elles sont un signe ineffa (çable de la honte dont s'est convertie peuple |®'ge m écrit le député au Landtag Gottfriec Iraub. Son Excellence Bode, surintendant des eaux-Arts, Bodo-Ebhardt, architecte et pro. sseur, le conseiller intime Dr von Falke, le rofesseur Otto Orautoff, le conseiller intime iflbben, cent autres, ont publié des études, uées en traités de propagande répandus à 58 dizaines de milliers d'exemplaires, qui ont pas d'autre but que d'accabler les Bel- !S. Avec une passion qui n'exclut pas la tlarté, objectivité, M. de Lettenhove fait une fois de K4 litière de ce» calomnie» Intéressée». Il ontre la Belgique accueillant le» artiste» al lemands dans ses expositions, dans ses congrès, dans ses musées,ouvrant ses monuments aux archéologues d outre-Rhin, vivant avec eux sur le pied d'une douce intimité. 11 rappelle les paroles d'un impérial orateur, â Bruxelles, en 1910, portant son toast à la prospérité de la Belgique, à son avenir, saluant "ce pays paisible et neutre dont la mission est tout indiquée : être l'arène de toutes nos recherches et rencontres artistiques. „ Il rappelle aussi les propos d'un membre de la légation allemande à Bruxelles disant au soir du 1er août 1914 : " Vous verrez peut-être brûjer la maison de votre voisin, mais vous, vous n'avez rien à craindre. „ Le ministre d'Allemagne en personne, le 2 août, invoque le respect traditionnel de son pays pour les conventions internationales et remet le soir du même jour au gouvernement belge 1 ultimatum qui précède de vingt-quatre heures l'invasion du territoire. C'est la guerre ! M. de Lettenhove accompagne les Allemands pas à pas, dès leur entrée en Belgique. Il n'a qu'à suivre le large chemin jalonné de ruines. On espérait passer sans tirer un coup de fusil au milieu de gens tremblants et soumis. De cela, on était même sûr. Est-ce que la Belgique allait se dresser devant l'Allemagne ? A cette idée, on riait. Comment, elle résiste ! Elle ignore donc que les troupes impériales doivent être dans trois semaines à Paris, qu'il s'agit d'un ordre formel des grands chefs ?... A la surprise succède l'irritation. Si l'on discute et négocie, c'est l'écroulement du plan grandiose. Un retard de vingt-quatre heures peut tout compromettre. Quelques exemples sanglants et ce sera la panique jusqu'aux frontières de France. L'état-major n'a-t-il pas parlé de terrorisme nécessaire ? On l'a dit, on l'a répété: plus on sera impitoyable, cruel, même, au début, et > la guci .:v! îcra courte. Verser du sang à propos, c'est en épargner. Et l'on se met à l'oeuvre sans tarder. A Herve, quelques henres après la violation de la frontière, tombant au milieu d'une population qui n'y comprend rien, les troupes aile, mandes fusillent sans jugement quarante-quatre personnes et incendient trois cents maisons. Alors, c'est la contagion de la folie. Systématiquement, qu'il y ait résistance de la part des soldats belges ou non, chaque commune traversée est mise à feu et à sang. L'horizon est rouge. En moins de quarante-huit heures, dans l'espace restreint qui sépare la frontière de Liège, sont livrés aux flammes (im-; pressionnante énumération) les petites villes et villages de Micheroux, Melen-la-Bouxhe, Soumagne, Francorchamps, Forêt, Retinne, Olne, Louveigné, Pépinster, Fouron-St-Mar-tin, Fouron-le-Comte, Warsage, Berneau, ' Mouland, Julémont, Barchon, Vivegnis, Ou-peye, Cheratte, Blégny, Hermalle, Trembleur, : Battice, Hallembaye, Bulles, Heure-le-Ro-5 main, Hermée, Herve, Visé. On s'acharne sur ; les églises. Ponr se faire la main, on fusille 35 '' civils à Battice, 182 à Soumagne, 27 à Barchon 5 quelques dizaines un peu partout, et des fem- - mes, des enfants, dont on a la liste intermina-1 ble. A Visé, 575 maisons, c'est-à-dire toutes, sauf ' trois, sont détruites. Placée à l'écart de la ville. - l'église, d'une incontestable valeur architectu-1 raie, échappe au désastre. Le 10 août, une équipe d'incendiaires spécialement envoyée pour ce travail, détruit cette église avec ses tableaux et son fameux reliquaire. C'est au tour de Dolhain, Baelen, Cornesse, 3 Soiron, Sprimont, Esneux, Poulseur, Ans, * Andennes, Tamines. Et tant d'autres ! Von Bulow proclame et affiche : , " C'est avee mon consentement que le général en chef a fait brûler toute la ville d'An-: denne et fusilier cent personnes. Je porte ce ; fait à la connaissance de la ville de Liège pour i que les Liégeois se représentent le sort dont _ ils sont menacés. „ Car on veut intimider les grandes villes. On l a donc pris une carte de la Belgique et, à côté ; de chaque agglomération importante, désigné . pour la destruction totale une ville de moin-: dre grandeur, la mort de l'une devant entraîner la reddition de l'autre. Visé et Andenne ont donc payé pour Liège, Dînant pour Na-mur, Malines pour Anvers, Louvain pour Bruxelles, Termondepour Cand. On applique un système. On exécute un plan méthodiquement élaboré en temps de paix. Le fait que dès le jour où la frontière belge fut violée des pompes à pétrole accompagnèrent les troupes allemandes, que tous les soldats étaient munis de pastilles incendiaires dont on a retrouvé des milliers sur les routes et autour des décombres, prouve la froide préméditation. Ce qui se passe à Dînant- est particulièrement atroce. Cent dépositions concordantes, les lettres de l'évêque de Namur, du cardinal Mercier, constituent tout autant d'irréfutables témoignages. Plus de 700 civils, dont 73 femmes et 39 enfants de moins de douze ans, sont fusillés ou mitraillés sans jugement,-1250 maisons sur 1400 incendiées, trois églises et tous les monuments. Les scènes de massacre, de pillage et de destruction durèrent trois jours entiers. " La ville, déclarent les témoins, était un gigantesque brasier, un charnier dont lo-deur était irrespirable. „ Il ne reste à peu près rien de Dinant, une des ciies les plus riantes, les plus pittoresques de Belgique avec son haut clocher bulbeux, ses vieilles maisons serrées entre le rocher et la Meuse, Malgré cet exemple, Namur a résisté. On brûle l'hôtel de ville, ses archives et ses tableaux, quatre-vingts maisons de la grande place choisies parmi les plus belles, les plus significatives au point de vue architectural, des rues entières, ci ou là., pour terroriser les différents quartiers... Un hâtif défilé au pas de parade et l'on s'élance à la rencontre de nouveaux exploits. Ils ne se font pas attendre. A Fonds-de-Leffe, près de Dinant, sur une population masculine de 251 hommes, 243 sont abattus. A Hastière-par-delà, on saccage l'église romane, fusille le curé et brûle 80 maisons sur 90. Vorwârts ! Vorwârts !... La seule énumération des bourgs et villages rasés dans les environs plus ou moins immédiats de Dinant et de Namur fait frémir : Houx, Gemmechêne, Her-meton, Romedenne, Sm ice, Anthée, Onhaye, Auvelais, Spontin, Mau'renne, Villersée, Vil-lers-en-Fagne, Franchi ront, Frasnes, Merville Dourbes, Monceau-su.■-Sambre (70 fusillés), Neufchâtean,'Etalle.F- -e (300 fusillés), Rinti-guy (97 fusillés), Robi^nol (123 fus'llés), etc.. etc. Il y aurait encore plus de trente noms à imprimer pour que la liste soit complète. Dans le seul évêché de Namur, cinquante églises ont été détruites, et avec elles des œuvres d'art classées, un jubé donné par Charles-Quint, des stalles sculptées, des tableaux de maîtres, des reliquaires. " Ne vous plaignez pas trop, répétaient les soldats allemands : nous ne faisons pas le quart de ce qu'on nous ordonne... „ Et voici Aerschot : flammes, massacre, pillage. A Louvain, on vole pendant huit jours, on déménage le médailler, les collections particulières, puis on incendie " suivant le plan établi d'avance „, soit-disant pour punir les civils coupables d'avoir tiré sur les troupes allemandes. Des dépositions multiples ont fait justice de cette légende... Au centre de Louvain s'élevait une magnifique église gothique, la collégiale de Saint-Pierre. Brûlez !... La célèbre bibliothèque ?... Brûlez ! Es isl Befehl ! Or cette bibliothèque était une chose inestimable, "un pur joyau, un trésor sans prix „, a écrit le cardinal Mercier. Réduits er cendres les 25.000 volumes qui ornaient tes somptueuses galeries du^CIVe sièle, l'exemplaire sur vélin d'André Vésale, édition de Bâle, donné à l'Université par Charles-Quint les manuscrits de Juste Lipse, de Thomas a Kempis, cent livres d'heures ornés de miniatu res, près de mille incunables... Consolons-nous. La mort de Louvain nous a valu la photographie des vainqueurs dans ur décor de murailles noircies, près de la tombe où gisent deux cents fusillés. Elle nousavali aussi ce mot de von Bissing fils: " L'incendit de Louvain a épargné à Bruxelles un malheui semblable qui aurait eu des suites plus terri bles encore. „ , « Tont est donc bien qui finit bien ! Benjamin VALLOTON. M Un peuple qui traite sur son territoire avec les ennemis esi un peuple déjà vaincu et qui e renoncé à son indépendance. ROBESPIERRE • - CONVENTION NATIONALE. (Séance du 18 juin 1793.) » : Nouvelles du Pays (Reproduction interdite sans indication de source] A BRUXELLES En ce temps de disette et de pénurie de toutes choses les vols multiplient au point qu'il serait long et fastidieux d'en faire un relevé. Mais il est intéressant de noter un ou deux des larcins pour leur singularité. Par exemple on est allé voler chez le juge de paix — chez le juge ! — de St-Gilles une... pendule avec sujet de bronze; et dans un magasin de la rue Fossé-aux-Loups on a trouvé moyen de cambrioler 28 machines à écrire et 14 machines à calculer 1 ! Comme les véhicules sont rares et qu'il est à supposer que, ceci s'est fait sans le secours de quelque charrette, les voleurs sont donc venus en cortège? A HUY Les fils électriques des téléphones et télégraphes le long des voies ferrées de Namur à Liège ont été enlevés ces derniers temps. Les poteaux ont été recouverts à leur partie supérieure par une légère plaque de métal. La Catastrophe en Meuse Le recensement fixe le nombre des victimes à 37. Mercredi on n'avait encore repêché qu'un cadavre. Les rescapés recueillis à Seraing se nomme Linder et Lebreton Ce dernier ne savait pas nager mais eut la .présence d'esprit d'imiter les mouvements d'un chien qu'on jette à l'eau. Plusieurs des noyés étaient d'excellents nageurs, on suppose qu'ils auront été entraînés au fond par des malheureux qui s'accrochaient à eux. L'émotion a été énorme. Les ouvriers des usines Decauvifle, collègues des victimes, ont cessé le tfaVail en signe de deui' et abandonné leur salaire d'un jour pour secourir les familles des défunts. A LIEGE De notre correspondant : Nous venons de connaître par une indiscrétion comment les Allemands poussent à la fraude du bétail. Ceux qui sont intentionés de se livrer à l'achat de bêtes pour l'ennemi, sont appelés à se présenter au Palais de Liège. Là ont leur fait subir un interrogatoire minutieux et si l'impression produite est bonne, on leur avance contre reconnais-^ sance une somme pouvant aller jusque j 10,000 marks devant servir aux premier! achats. Le marchand, devenu agent allemand j reçoit dès lors 10 p. c. sur tous les achat: qu'il parvient à effectuer. Il doit rendre compte toutes les semaines de l'emploi de son argent. A MONTEGNEE Chez le houilleur Théophile Dehesque on a 1 nuitamment, pendant qu'il était à la mine tout déménagé tout, à part les meubles tro{ > lourds! mais les escarpes sont pincés. A BATTICE Samedi 19 janvier ont eu lieu à Battice, les obsèques solennelles suivies de l'inhumatior de Me Vve Ferdinand Beaujean.née Henriette Rogister, mère de M. Gustave Beaujean-Col lette, et belle-mère, de M. Evrard Malvaux médecin vétérinaire si tristement mort lors de l'invasion en 1914 ; belle-mère également de M.Jean Fortemps,pharmacien à Blegny-Trem , bleur. — On annonce aussi la mort de de M.Jeai Molinghen-Cabay, de Gurné-Battice. A NEERPELT Dans les environs de Neerpelt les Allemand abattent les arbres. Ils les emmènent sur de: radeaux par le canal à Neerpelt et les chargen : là au moyen de grues sur wagons qui parten en partie sur les scieries de Merxem, en partit sur le front. II est curieux d'observer que pen dant la semaine, les civils belges sont obligé [ de travailler, mais le dimanche se sont les sol dats boebes qui travaillent; Lettre fli Iiieitarg ï>a notre correspondant : Les nouvelles sûres sont rares et n portent guère que sur les difficultés de 1 vie et la résistance patriotique de la popu tion. On signale cependant à la Chambre de député» l'élaboration d'un projet de loi éta bUssant le suffrage universel et la reprt sentation oroDorti#nnelle, « Mgr Koppes, évêque de Luxembourg, est toujours malade. Des ordinations de jeunes prêtres ont été faites par Mgr Bonch, évêque auxiliaire de Trêves. Bien que l'usage soit déjà ancien de recourir en pareille circonstance à l'aide de l'évêché de Trêves le fait que cette cérémonie a été présidée pendant l'invasion par un des chefs du clergé allemand a produit chez les catholiques luxembourgeois une pénible impression, / Un des leaders de la politique 'uxembour» geoise, M. Joseph Brincour, vient de disparaître après plusieurs années de maladie, Orateur éloquent et juriste de grande valeur, M. Brincour comptait en Belgique de nombreux amis. Cet octogénaire a gardé jusqu'au bout une parfaite lucidité d'esprit, Il fut un partisan fervent de la cause de l'Entente et il ne douta pas un instant d» sa victoire. Une misère indicible règne dans le grand» duché. Dès les premiers mois de l'invasion, comme en Belgique occupée, les vivres commencèrent à manquer par suite des réquisitions. Aujourd'hui encore, le Luxembourg doit vivre de ses propres moyens, hélas ! trop insuffisants. Le système des cartes —tout est rationné —est en vigueur depuis longtemps et les rations sont ridiculement petites. 180 grammes par jour d'un pain exécrable, 300 grammes de viande par .semaine.» pour les gens très riches, un peu de pom-1 mes de terre et des choux raves, tel est le j s «ru ordinaire. Les œufs, le beurre, la graisse, le café sont introuvables ou d'un prix inabordable. Un morceau de savon se paie 6 à 10 francs, une paire de souliers 150 francs, un complet d'homme coûte 609 francs, etc. Le peu qui reste est accaparé par les soldats du kaiser et passe de l'autre côté de la Moselle au moyen de la " contrebande officielle „ instituée par la kom-mandantur. Il est interdit aux douaniers grand-ducaux d'examiner les sacs bourré» des soldats boches.., Dans plusieurs communes, surtout dans les cantons de Mersch et de Rédange, on est resté SANS PAIN , pendant plus de trois semaines. La mesure de restriction la plus récente 1 est la distribution réglementée par l'Etat^ , de... fil à coudre et des vêtements. J'aT , sous les yeux les prix officiels-des tablier» pour les ménages indigents : 32 francs la pièce ! Mais toutes les privations sont support » tées avec un courage admirable, Ce qui » pèse bien plus sur les Luxembourgeois» 1 c'est la contrainte morale exercée par l'oc< cupant prussien. Comme en Belgique, les peines d'emprisonnement et de déportation . se multiplient. Des députés, des bourgmes-' , très, des notables, des adolescents et des ; vieillards sont arrêtés et incarcérés pendant . des semaines et des mois dans les geôles d'Allemagne, sans interrogatoire, sans juge-. ment! D'autres sont condamnés à mort — . tout récemment encore un garçon de 17 . ans — on n'a jamais su pourquoi,., Tout est sous le contrôle de l'envahis-! seur : chemins de fer, routes, ponts, usines, télégraphes, téléphones. La presse est censurée et presque tous les journaux ont été suspendus, leurs rédacteurs emprison-3 nés pour avoir essayé de dire la vérité 3 Les journaux français et neutres n'arrivent ' pas. Mais les Grand-Ducaux ne fléchissent " pas, leur attitude fière et ferme ne chan- géra jamais vis-à-vis du Prussien exécré, ha! 5 depuis un demi-siècle. Suivant le grand exemple de leurs frères de Belgique, il» attendent stoïquement, mais avec confiance le jour du règlement de comptes final. Et tous les soirs une grande prière monte vers le ciel, où les avions alliés viennent bombarder les usines boches — la prièra pour la victoire des armées alliées où tant 1 de Grand-Ducaux versent leur sang pour la cause commune de la justice et de la j délivrance... s ! - J ~~ 1

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