Les nouvelles: journal belge quotidien publié à Maestricht par un groupe de journalistes liégeois

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s.n. 1918, 11 Mai. Les nouvelles: journal belge quotidien publié à Maestricht par un groupe de journalistes liégeois. Accès à 25 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/9w08w39b91/
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année N.259. Directeur-Fondateur : François Olyft. Samedi 11 Mai 1918 Les Nouvelles ABONNEMENTS : Hollande: 1 florin par moi 2.50 fl. par 3 mois Journal belge fondé à Maestricht en août 1914 Administration ei Rédaction : Bureaux à Maestricht : La Haye - Prinsegracht, 16- Téléph. 2787 \ Wilheiminasinge! 27 ANNONCES: La ligne : 15 cents en Ao page. Réclames permanentes à forfait ROUMANIE ET UKRAINE Les Paix allemandes La paix est conclue avec la Roumanie. On s'y attendait depuis longtemps et l'on ne s'étonnera que d'une chose, c'est qu'elle ait tant tardé. La Roumanie, principale intéressée, a été évidemment la quantité négligeable dans l'opération. Son compte était réglé d'avance. N'a-t-on pas pris soin d'en publier les rigueurs diverses il y a plusieurs semaines dans toute la presse austro-allemande ? Mais par exemple les Centraux auront eu plus de peine à s'accorder cntre-eux. C'est là que les pourparlers auront traîné, que les sujets de désaccords et de lenteurs se seront multipliés. Toutes les paix allemandes conclues jusqu'à ce jour à l'Est, ne portent-elles pas le même caractère d'infirmité qui décèle les gestations douloureuses et les accouchements laborieux ? Chaque fois que les puissances de proie ont à se partager de nouvelles dépouilles, on les voit qui ont toutes les peines du monde à ne pas se manger l'une l'autre. Cela parait même assez inquiétant pour plus tard, car il est évident que si ces an-tropophages politiques ne sentaient plus sur leur dos Ja lourde menace d'Occident, ils finiraient vite par rallumer des foyers mal éteints de convoitise qui nous vaudraient rapidement des guerres nouvelles, de caractère plus féroce et plus implacable que ce que nous avons vu jusqu'ici.' Nous ne connaissons pas eucore les points précis de la paix de Bucarest. On a pris soin cependant de nous dire qu'elle s'était conclue là même où la Roumanie décida librement d'entrer dans la guerre. Kulilmann a voulu infliger au vaincu l'humiliation suprême. C'est assez dire quelle paix il lui aura donné à signer. Qu'importe cette paix d'ailleurs devant un triomphe aussi insolent que celui de l'Allemagne, La Roumanie sera écrasée sans pitié, quel que soit le traité. Les événements qui se passent actuellement en Ukraine sont à ce sujet singulièrement démonstratifs.Les déclarations faites par le vice-chancelier allemand von Payer devant la grande commission du Reichstag, le 4 mai, établissent clairement que les Allemands ont installé en Ukraine un régime de violence et d'oppression tel que le pays n'en avait pas connu du temps des tsars. Le général von Eichhorn a. été jusqu'à faire arrêter le ministre de la guerre ukranien en pleine rada, en plein parlement, à la face de tous les députés du peuple ! La situation est si pénible que la population, qui a appelé, l'Allemagne en sauveur, manifeste aujourd'hui contre elle des sentiments de haine telle que les journaux allemands s'en émeuvent. La Munchner Post écrit : " La social démocratie avait eu raison d'affirmer que Ja paix de Brest-Litovsk n'était pas une paix véritable. Au point de vue international, le cas est unique. Voici le ministre de la guerre arrêté avec l'approbation du baron Mumtn, ambassadeur d Allemagne. Nous nous trouverions en présence d'événements analogues si l'ambassadeur de Russie à Berlin arrêtait un ministre prussien de la guerre. Entre les deux cas envisagés, il n'y a qu'une différence de fait et non de droit. Une puissance conclut la paix avec une autre, entre dans le ierritoire de cette dernière, puis met sous les verrous le gouvernement qui l'a appelée dans le pays. Si le fait n'était pas si grave, il serait d'un comique irrésistible. Vraiment la paix conclue avec l'Allemagne à l'Est devient de jour en jour plus drôle. En réalité nous avons un gouvernement qui se laisse pousser par les événements. On se demande où nous allons. Le guêpier ukranien détermine une visible anxiété en Allemagne. On croyait trouver dans ce pays du blé. On en obtient très peu. En revanche les difficultés militaires, politiques et sociales dont les conséquences peuvent être considérables se multiplient et se développent. „ Les paix allemandes sont donc doublement caduques; elles se retournent contre 1 ceux qui les dictent autant qu'elles attei- > gnent ceux qui les subissent. Nous dirons 1 même qu'elles nuisent davantage aux pre- < miers, car il est clair que si l'Allemagne < ne parvient point à trouver en Ukraine les < grains qu'elle en attendait, elle a fait un ' cruel marché de dupe le jour où, comptant ' sur ces ressources abondantes, elle a mangé 1 ses dernières réserves. Le journal de Munich lui-même trouve I que le fait est d'un comique irrésistibleJ Ce n'est pas nous qui le contredirons. { Il ajoute que l'Allemagne a un gouverne-ment " qui se laisse pousser par les événe- 1 inents ,„ et c'est la cause à son avis des r difficultés croissantes où elle se débat en pays c conquis. Ici nous 1 arrêtons net. L'AlIema- 1 gne ne souffre pa3 d'une prétendue indo- f lence politique. Elle pâtit au contraire de son acharnement à vouloir conduire à sa guise, et au seul profit de ses ambitions <1 démesurées, le lourd chariot qui porte les d destinées du monde. Si l'Allemagne n'avait c pas voulu la guerre comme le prince Lich- '' novsky et le Dr Muehîon, après tant d'au- a iLS> viennent à nouveau de le prouver, elle d 5 gorgerait aujourd'hui encore dans l'abon- I d t ance, ht si I Allemagne ne prétendait point d encore à l'heure qu'il est conduire le» événi ments à sa guise dans l'Europe de demain, il < évidént que nous aurions tout de suite ne la paix allemande, mais la paix juste i durable de la liberté et du progrès, c'es à-dire la paix de tout le monde. . François OLYFF. EN HOLLANDE Le nouveau Gouverneur du Limbourg On nous écrit : Les journaux annoncent à la fois la di mission de M, Ch. Ruys de Beerenbroec comme commissaire de la Reine en Lin bourg et la nomination de son fils poi lui succéder. 11 nous plaît de reproduire à cette occ; sion les lignes que nous consacrions a nouveau gouverneur du Limbourg, le 1 janvier 1917 : On annonce la nomination, à la tête d l'organisation du C. R. B. en Belgique, d Mr. le Jhr. Charles Ruys de Beerenbroec] membre de la 2e Chambre des Etats gént raux, conseiller communal de Maestricht. Nos lecteurs trouveront avec plaisir ci dessous, quelques notes biographiques qu Les Nouvelles, soucieuses du renom de leui informations, ont demandées à un Belg ayant ici de nombreuses attaches de famiîs et d'affaires. C'est à M. Ch. Ruys que revient, parait-i la lourde tâche de poursuivre l'œuvre grar diose de M. Hoover, grand manager d C. R. B. (Commission for Relief in Belgiua à qui ses talents. d'organisateur hors pa ont valu d être appelé aux Etats-Unis pot prendre une large part à la mise au poii du ravitaillement des Alliés et des Neutre Nous y reviendrons. I Mr. Ch. Ruys de Beerenbroeck est fils d S. E. M. Ruyi de Beerenbroeck, commissair de S. M. la Reine, en Limbourg, et de Mm née Ruys de Beerenbroeck, une Liégeoise L'oncle de Mr. Ch. Ruys est décédé pendar cette guerre; il avait occupé à Liège un place de premier ;rang dans notre magistr; ture. S'il en était besoin, son origine attirera donc à Mr. Ch. Ruys les sympathies d« Belges. Le dévouement avec lequel il s'es dépensé pour les réfugiés affluant au débi de la guerre les lui assure; le zèle conscier cieux qu'il apportera certainement à sa tâch humanitaire nouvelle les fortifiera encon Homme de talent et de devoir, Mr. Cl Ruys a prouvé que, pour lui, ce qui vau d'être fait vaut d'être bien fait — comm disent les Anglais, Dès son adolescence il annonçait la carrière qu'il allait trace " recht door zee Très tôt, il a pris une vue nette de 1, vie. 11 fut appliqué et réussit dès ses étude; qu'il fit très complètes. M«,,Ch. Ruys est u caractère — rari nantes... —vCatholique cor vaincu, il est tolérant au point qu'il a ét appelé par ses collègues à la vice-présidenc de la 2e Chambre Noble, il est démophil voir démocrate. Il est pénétré de ces pen sées qu'il faut enseigner au peuple ses de voirs avant ses droits et que d'enlever au: hommes— à ceux qui peinent et qui souf frent surtout — leurs croyances religieuses c'est altérer l'ordre social à sa base même M. Ch. Ruys de Beerenbroeck, avocat puis magistrat de Maestricht, prit tôt con tact avec la vie vraie; il ne put se conten ter d'en être spectateur, il en devint acteui et s'appliqua à mettre en pratique ses théo ries généreuses. . Jr* Part «t.grande qu'il prit, en Hollande a 1 action sociale. Cette part est aussi succès full. L'activité, là persévérance, la fermeté □ont il fit preuve lui valurent, grâce à sei talents remarquables, un succès couronnc 3ar la reconnaissance des populations de Maestricht et de Qulpen. 11 siège au Conseil-communal de Maestricht sans interrup-ion depuis le 6 juillet 1899; bientôt aprè« 1 fut envoyé, par Gulpen, à la Seconde chambre, aux travaux de laquelle il n'a :essé de prendre une part active. IL fut :omme nous le disions, nommé vice-prési-lent de cette Chambre, preuve éclatante de a haute estime dont M. Ch. Ruys jouit de a part de ses collègues, quelles que soient eurs convictions ou leurs opinions. Semblable passé constitue une garantie )lus que suffisante de ce que le Jhr. Char-es Ruys de Beerenbroek, jeune' encore. :n pleine possession de ses forces et de on énergie, sera, comme continuateur de 'œuvre grandiose de M. Hoover, th? righi lan in Ihe right place, dans ces régions oc-upées où la reconnaissance, la sympathie et es vœux des Belges de Hollande l'accom-lagneront.* * * Qu'il nous suffise d'ajouter aujourd'hui ue, les Allemands ayant prétendu apporter es entraves^ son action en Belgique oc-upée comme directeur du Comité for Re-et in Belgium, M. Ch. Ruys démissionna ussitôt de ses fonctions. Tel est l'homme 'énergie et de cœur auquel S. M. la Reine e Hollande vient de confier les destinées u Limbourg. Nouvelles du Jour — Les Allemands ont tenté da développer ces deux jours-ci de nouvelles attaques ■' en Flandre et en Artois. Ils ont partout été :s contenus étroitement dans des combats très " restreints où de lourdes pertes leur furent p à nouveau infigées.A La Clyte etVoor-n u z e 1 e, autour d'A 1 b e r t et de B o u -z i n c o u r t, les troupes franco-britanniques n'ont pas tardé à les chasser des quelques postes qu'ils étaient d'abord parvenus à occuper. — En Angleterre, M. Lloyd George vient d'obtenir à la Chambre des Communes un nouveau succès retentissant. A la suite de la lettre où le général Maurice Paccusalit d'avoir trompé le pays sur la force réelle des armées britanniques, M. Asquith, qui 5. continue à guigner le pouvoir, a défendu k une motion tendant à la création d'une i- commission parlementaire chargée d'exami-[r ner les accusations du général. Lloyd Geor-s'y est refusé et a exposé publiquement la i- question devant la Chambre. La motion u Asquith a_été repoussée par 293 voix con-2 tre 106. — Le traité de paix de Bucarest est pu-e blié. 11 consacre l'asservissement de la e Roumanie. Celle-ci cède des territoires im-{ portants à l'Autriche-Hongrie dans les Sept Montagnes et toute la Dobroudja à la Bulgarie. Elle perd tous se* droits sur les bou-. ches du Danube et doit rembourser aux e Centraux les sommes affectées aux répara -•s tions des routes et d'usines en Roumanie. e L'armée roumaine doit démobiliser immédia-e tement, sauf en Bessarabie, où une certaine force peut être gardée sous les armes sous j le contrôle des Centraux. — Le parlement roumain a été dissous. u De nouvelles élections auront lieu en juin, on s'imagine au milieu de quelles difficultés. lr — Le "Manchester Guardian" publie des [r notes intéressantes au sujet de la 2e lettre de l'empereur Charles au gouvernement fran-. çais et des pourparlers diplomatiques qui ont eu lieu à cette occasion, e — Les troupes britanniques de Mésopo-e tamie ont occupé K i r k o u k et fait 600 e Turcs prisonniers. . *'rlr"* i t Nos Echos î Un service de ravitaillement belge LE HAVRE, 8. — De notre correspondant : e Oh vient de créer au Havre un service du ravitaillement adjoint au ministère de '* la Reconstitution nationale. Le directeur en j est M. Grégoire, négociant à Anvers ; le „ siège en est fixé àSte-Adresse. " Ce service rassemblera tous les documents ^ sur la question si importante du ravitaillement de la Belgique occupée. Il sera en rela-t tions avec les différents services du " Relief ; *°F .^elgium „ et par l'intermédiaire du jJ ministère des Affaires étrangères, il traitera avec les Alliés selon les besoins, g Jusqu'à présent il n'existait pas de service e chargé de concentrer les actions éparpillées . entre.les différents départements ministériels. " Il y aura désormais une meilleure unité dans _ le travail aû profit du ravitaillement de la c population belge. Un bel hommage à la Belgique NEW-YORK, 8.- Reuter: > Le 6 mai New-York a fêté la fleur de la Reine des Belges. Plus de 1500 femmes et ■ enfants ont vendu un demi-million de myosotis " Ne m'oubliez pas 1,, aux couleurs nationales belges, au profit des enfants belges. On s'attend à une recette énorme. 1 Cette journée était organisée sous le patronage de Mme Wilson, la femme du pré-: sident des Etats-Uuis. Hommage au général Léman LE HAVRE, 7 —. Le «Moniteur Belge" publie le texte de l'arrêté royal conférant au général Léman le Grand Gordon de l'Ordre de Léopold avec palmes et la Croix de guerre avec la citation a suivante: Chargé <3e la défeuse de la position fortifiée de Liège, a fait preuve en avant-garde de la plus haute vertu militaire et du plus grand courage pendant l'invasion du pays par les armées ennemies; il a infligé à l'ennemi, grandement supérieur en nombre, de sanglants revers et il a été l'âme de la résistance qui devait exercer une influence si considérable sur les événements qui ont suivi." Le général Léman se fixera prochainement au Havre. Le gouvernement a loué une maison à son intention. L'Anniversaire de la " Lusitania „ est commémoré à La Panne LE HAVRE, 8. — De notre correspondant: A l'occasion de l'anniversaiare du torpillage de la Lusitania des fleur3 et des couronnes ont été déposées sur la tombe de Mme Depage, la femme du Dr Depage, le chef de l'ambulance de La Panne. La tombe de la malheureuse victime continue à être entretenue soigneusement par U Reine des Belges. j La bataille en Flandre et en Picardie Nouvelles attaques allemandes reaoussées Les Allemands attaquent sans succès à Voormezeele et la Clyîfe, à Albert et à Bouzincourt — Un triomphe pour Lloyd George — La 2e lettre de l'empereur Charles -3 La paix de Bucarest > SUR LE FRONT BELGE LE HAVRE, 10. — Officiel belge: Durant ces dernières 24 heures, l'activité de l'artillerie ennemie a été peu marquée. La nôtre a effectué quelques destructions, de nombreux réglages et des harcèlements, Dans la nuit nos patrouilles ont combattu des patrouilles ennemies dans les zones de Nieuport et de B o e s i n g h e. L'aviation ennemie a bombardé sans succès plusieurs de nos cantonnements. La nôtre a été très active de la journée. Succès des Alliés en Flandre et en Picardie LONDRES, 9. —Reiéter officiel du matin ; Par une .contre-attaque exécutée par les troupes britanniques et françaises au cours de la matinée d'hier dans le secteur de la Clytte-Voormezele, l'ennemi a été rejeté des parties de la ligne alliée dans lesquelles il avait pu prendre pied et nous avons rétabli intégralement nos positions Nous avons capturé beaucoup de prisonniers.Ce matin l'ennemi a attaqué au N. de K e m m e 1 et n'a réussi à repousser notre ligne qu'en un seul point où les combats continuent. D«s troupes de deux divisions allemandes ont pris part à l'attaque de hier matin. Nous leur avons infligé de lourdes pertes par le feu de notre artillerie et dans des combats d'infanterie pendant l'attaque et la contre-attaque. Hier il y a eu aussi un combat près de Bucquoy, ait cours duquel nous avons capturé 30 prisonniers. Pendant la nuit nous avons fait des progrès entre la S o mjn e et l'A n c r e. Nos nouvelles positions dans ce secteur ont été améliorées et nous avons fait beaucoup de prisonniers. Nous avons repoussé des raids ennemis près de L e n s et de M e r r y. L'artillerie ennemie a développé une activité considérable pendant la nuit dans le secteur d'A 1 b e r t. PARIS, 9.— Havas officiel de 2 heures: Vive action de l'artillerie de part et d'autre au N. et au S. de 1' A v r e. Une patrouille ennemie qui tentait d'approcher nos lignes dans la région de la chapelle Saint-A i g n o n a. été repoussée. Rien à signaler sur le reste du front. Attaques allemandes près d'Albert et de Bouzincourt LONDRES, 9. — Reuter officiel du soir : Ce matin à l'issue des combats livrés dans le secteur La Clytte- Voormezeele. les Franco-Britanniques avaient complètement rétabli leurs positions sur ce front. Après sa préparation d'artillerie, déjà signalée, l'ennemi a fait ce matin très tôt deux attaques locales prés d'A 1 b e r t et de Bouzincourt. Près de Bouzincourt son attaque a été repoussée par notre feu d'infanterie et de mitrailleuse avant qu'elle ait atteint nos abris. Près d'A 1 b e r t, l'ennemi, après.avoir- subi des pertes sanglantes, est parvenu à prendre pied dans nos position» avancées sur une longueur d'environ 150 mètres. Sauf l'activité r ciproque de l'artillerie en différents secteurs, n n'y a rien à - signaler sur le reste du front. PARIS, 9f— Reuter officiel 11 h. soir : Sauf l'action assez intense des deux artilleries sur le front H a i 11 e s-M o n t d i d i e r, il n'y a rien à signaler. Le Communiqué de Berlin BERLIN, 9. — Wolff officiel : Entre Ypres et Bailleul, la violente action de l'artillerie a continué toute la journée. Nos attaques au S. du lac de Dikkebusch ont eu plein succès. Les troupes rhénanes et badoises ont assailli sur un front de 2 kilomètres les lignes ennemies très fortifiées sur la rive occidentale du ruisseau du V y v e r. Ici nous avons également brisé une attaque franco-anglaise. Aux deux côtés de la chaussée Reninghelst - K e m m e 1, l'attaque a atteint son plein développement. L'ennemi a été repoussé ainsi que dans ses contre-attaques contre les positions nouvellement conquises. Nous avons capturé 675 prisonniers. 6 divisions françaises et 2 anglaises qui ont pris part à l'attaque de ce secteur, ont subi de très lourdes pertes. En repoussant les attaques anglaises sur la rive S. de la Lys* près de Bucquoy, et au S. d'A 1 b e r t nous avons fait des prisonniers. Pendant une attaque infructueuse exécu«: tée par des troupes australiennes à la chaut*] sée C o r b i e -B r a y, 45 prisonniers dont 4 officiers sont restés entre nos mains* Au Ni de la Luc e, sur la rive oeciden.* taie de l'A v r e, le combat de feu s'est accru. Des attaques de reconnaissances pleines de succès ont été exécutées en plusieurs points sur le reste du front. Pendant les 3 derniers jonrs, l'ennemi ar perdu 37 avions dans des combats aériend ou par notre feu défensif. Le lieutenant Schleich a descendu 3 avions ennemis obtenant ainsi ses 26e, 27e et 28éi victoires aériennes. BERLIN, 9. - Wolff officiel du soir: : 1 Rien de neuf. 30 avions allemands abattus \ LONDRES' 9. — Reuter officiel : Dans la partie N. dn front, nos aviateur* i ont été occupés toute la journée aux reconnaissances, à la photographié; la coopération , avec l'artillerie et le bombardement. 10 tonnes de bombes ont été lancées par nos ap* pareils sur le Cateau, Cambrai, B a* : p au me et sur le port de Zeebrugge. ; 22 appareils ennemis ont été abattus et 7 autres obligés de descendre désemparés. Un autre appareil allemand a encore ét$ abattu par le feu antiaériefi. 7 de nos appareils manquent. A la tombée de la nuit, 10 tonnes dé bombes ont été jetées sur les gares dé Douai et de Marcoing. Tous nos ap« pareils sont rentrés. Les nouvelles attaques allemandes PARIS, 9 — Commentaire Havas: La grosse attaque allemande d'hier au a. d'Y près, venant après une courte préparation d'artillerie, poursuit le but évident de rompre la soudure des Franco-britanniques pour déborder et tourner les monts flamands, que l'ennemi hésite d'attaquer de face. Malgré des assauts répétés, l'ennemi a été rejeté sur la majeure partie du front d'attaque et n'a réussi â pénétrer dans nos premières lignes qu'en certains points. Des contre - attaques immédiates dont certaines continuaient encore à la fin de la journée, sont en bonite voie de rétablir l'insécurité de nos positions. Lloyd George triomphe à nouveau à la chambre des Communes La motion Asquith est repo.ussée par 293 voix contre 106 LONDRES, 9. — Reuter: „ La chambre des Communes était combfa ce midi pour entendre M. Asquith développer sa motion pour la création d'une commission spéciale parlementaire chargée d'examiner les accusations contenues dans la lettre du général Maurice sur les lenteurs et les erreurs commises par le commandement anglais en 1917 et 1918. M. Lloyd George y a trouvé l'occasion d'un nouveau, triomphe. Il n'a pas eu de peine à démontrer que si les accusations étaient fondée», elles auraient dû être remises par le général Maurice aux deux ministres compétents ou au cabinet. Plutôt que de nommer une commission, il a préféré refuter lui-même ces accusations devant la Chambre. La chambre des Communes a ensuite rejeté la motion Asquith par 293 voix contre 106. La fiolSande et l'Allemagne L'opinion en France PARIS, 9. — Havas : Au sujet de l'accord germano-hollandais, le Gaulois écrit : Cette pression constitue un véritable chantage et une atteinte grave à la neutralité hollandaise. L'Allemagne obtint de sa voisine pour le transport de ses marchandises lourdes la disposition des canaux du Limbourg et de la Meuse ainsi que des deux voies ferrées à grand débit qui soulageront immédiatement- les lignes belges de la région de Liège. La Hollande jouera désormais un rôle direct dans la guerre sous une forme déguisée. C'est une véritable occupation de territoire. Le Nicaragua déclare la guerre â l'Allemagne SAN JUAN DEL SUR, 9. — Par radio 3, Le Nicaragua a déclaré la guerre à l'Aile* magne et à ses alliés.. Quatre voix seulement se sont prononcées contre la déclaration de guerre. Le congrès a adopté égale» ment une motion de solidarité avec les Etats-Unis et les autres républiques américaines en guerre avec l'Allemagne et l'Autriche et il a autorisé le président à. utilise* toutes les forces de la nation.

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