L'étoile belge

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s.n. 1914, 20 Mai. L'étoile belge. Accès à 24 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/mg7fq9rn04/
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- . Mercredi 20 mai 1014 PRIX DE L'ABONNEMENT : POUR BRUXELLES : Un an : as fr.; 6 mois, fr. G.S«8; 3 mois, fr. 3.5© POUR LA PROVINCE : Un an : 16 fr.; 6 mois, fr. 8.50; 3 mois, 5 fr. BUREAUX : rue des Sables, 13, ouverts de 9 à 16 b. province il suffît de remettre le prix de Cabcm nement au facteur Edition G <SISe aimée 3V" l^O L'ÉTOILE BELGE France. Angleterre. Allemagne et | . ] par trimestre «m» „ « . ANNONCES : 45 c™--» la ligne ; minimum 4 liçries, fr. i.60. tous pays de l'Union postale. ( payable d'avance Es», <*0Ilvlifm96 BUS niimfRlHI Les annonces remisas avant 2 heures à l'OiDes de Publicité, Hollande, 7 fr. — Grand-Duché, 6 fr. ; mandat-poste ÇJfciP MSlIitollilwi® W oIIWHIhvS ÏJ S6, rue Neuve, paraissent, le soir même. Baromètre du 20 mai •» meure» Tempêr. mov"' norpMel!) . «<>S Maximum do li >^^TTnUR / veun i i l Minimum do U £" "U't . r$ Baromèt., !e lv), aSh" "° ru,J Quantité d'eau //., , , .. de 8 à S hrcs, 2M. P "" 0 Observations I uL, Hj Ar \\ ri?\\ de midi Température, ^ lS )! 2-°2 Baromètre, «/* J , "0nml l-Iumidité (100= \\^T \i g] œil Hum. absoi.) -14 Ventdominan Wc^ /?*/ c-' !i Déclin, magn. // 120->:i'o Epfiémérides -< co*// pour, le 20 r.iai Soleil: Xx/f* . 3 I^ne: lever, 3 b. 47 lever, lli. ._>? coucher, 1? h. 30 coucher. 14 h. 5'J Prévisions de l'Institut météorologique : Vent E. faible ; beau. Service «les umlles {ftstendc-BDouvrcs Etat de la mer, le 20, à 4 heures : peu agitée STIR-âJfcTŒEie, Bruits <3.© crise en IFtna-SSie* Il est question depuis quelque temps ministre de l'agriculture, M. Krivochéine, cle l'imminente démission de M. Ma- qiM l'opinion générale désigne déjà klakof, l'ultra-réactionnaire ministre de comme le prochain ministre de 1 intc- l'intérieur. L'attitude que vient de pren- rieur '< C€St enfln. Ie ministre des finances, dre la douma à son égard n'est pas de f; Bark' Loerto , ce • , v.,, très probablement a la suite clés pertui- v fcrédit. Elle a bati,ons du marché et du mécontente- d abord réduit plusieuis chapitres de grandissant provoqués par les mesu- son budget. Le ministre pouvait ne pas p0g restrictives prises oar son ministère s'en émouvoir, car il lui sera aisé d'opé- contre les israélites et les étrangers dans rer des virements, et ce vote n'a été les sociétés anonymes. émis qu'à la faible majorité de quatre L'antagonisme qui va croissant entre le voix. Mais le parti octobriste paraît en- gouvernement et la douma fera certaine-suite s'être ressaisi et c'est à une maio- ment l'objet d'un sérieux examen et il sénilité importante, 186 voix contre 95, que ble P«u probable que M. Goremylnne ne la douma a voté l'ordre du jour octo- tente pfs d'6^r^y!ri„Unnvl10à des compli-briste protestant contre la politique du eS q™ "état actuel de l'Europe ne gouvernement et dont nous avons pu- p<îrmet ^ d..envisager sans inquiétude, tollé le texte il y a deux jours. La douma La presse russe, dans son ensemble, eu avait déjà antérieurement manifesté sa registre avec satisfaction les espoirs que désapprobation de la politique gouver- suscitent les modifications probables du nementale, mais jamais avec cette net- cabinet. teté et cette vigueur. D'après le correspondant pétersbour- On disait la situation de M. Bark, le pois de la FrankfAr Zeitung, on nouveau ministre des finances, aussi pa|,|e aus<si de la retraite de M. Sasonof, ébranlée. Depuis un mois déjà on parle „linj,iiv des affaires étrangères, qui un peu partout de son départ, lélégra- serait remplacé par M. Witte. pjne le correspondant du Temps, qui n convient d'accueillir ces bruitaavec ajou e . réserve. Il est certain que tous ces mi- Malgré le peu de crédit qu'il faille ac- nistres rencontrent de sérieuses diffi- corder aux bruits sans consistance qui cultés. La politique extérieure de M. Sa- fiint partir ici tel ou tel membre du cabi- SOnol a donné lieu à de sévères cri- net il semblerait que cette fois la rumeur jicmes m Bark doit constater qu'il n'est publique répondît à une réalité, malgré ii=Pr rénuilibre des les dénégations officielles. ^as possible de reallisei lequelid:ie® Je suis eu mesure de vous communiquer finances en declai ant la P • ' que M. Bark sent lourdement peser sur c°o1' s,ir lequel on peut dire que repose ses épaules le fardeau du budget et que l'édifice financier de l'empire. Kl M. Maies crédits qui lui sont demandés pour klakof a fini par soulever contre lui les l'exécution du grand programme militaire éléments les plus modérés de la douma ne laissent pas que de l'inquiéter. et finirait peut-être par soulever le pays. Une personnalité autorisée me disait Seulement en ce qui concerne ce der- clennèrement que la situation de M. Barlc j ^ voudPa sans doute pas avoir pourrait bien ne pas etre aussi stable devant l'opinion publique quon se plaît à 1 affirmer dans son en- 1 <U1 u - . / .. / , An tourage immédiat, et sur une injonction de la douma. On il ne s'aurait faire de doute que la réu- attendra probablement quelque temps Qion il Livadia, ces jours-ci, du président encore avant de noniniei' M. Krivo- :lu coiiseil et de trois ministres, n'est nul- chéine ministre de l'inlérjeur. Jeinent fortuite. Toute hésitation devient Au dernier moment, nous recevons i.i*«oâsibJe -^i l'on veut bien remarquer linf. dr-pèclic tu-saui que :\i. Bark, qui 1. ; persunnalités qui présentent en ce mo- (-luil jusqll Ji:i siinpleiuenl clli.l'gé de la ment leurs rapports au f&ar ; c est M Ma- e. ,s(jOI, du ministère (les (inunces, est klakof, ministre de lintérieur, dont la po- , .. . inique ultra-conservatrice a rèvmi f nomme nuM^n. ,^ i.nanc*,. On voit ■créer à la douma une majorité d'opposi- que nous avions raison ue mettre les lec- tion et qui constitue la pierre d'achoppé- leurs en garde contie les bruits recueil- ment du cabinet Goremykine ; c'est le lis par le correspondant du Temps. 30É3ï=»3Ê3C3ia:3a3^ Services spéciaux de l'ÉTOILE BELGE FRABH3CE Lemire, du haut du balcon du siège de l'Union républicaine, a prononcé une allo- Le départ des souverains danois eution dans laquelle il a déclaré que nor , , ..... 0 .. seulement il désire être maire d'Haze- Les souverains danois ont quitte rans j)r0llcii} mais père de la ville. Je suis prêtre, mardi matin pour se rendre a Bruxelles et j a4_jj ajouté. Désormais quand on me verra à La Haye. A 9 h. 1/4, le président de la agenouillé dans l'église d'Hazebrouck, où République et Mme Pomearé sont venus j'entrerai chaque jour, je veux qu'on puisse chercher les souverains au mimstere des n>est pay maire qui est à ge- affaires étrangères pour les conduire a la n0UX) niais le prêtre fidèle à sojq Dieu. Je gare. veux qu'on observe les droits de la ville. Le cortège traversa lentement la rue de f^t-ce contre quelqu'un qui abuserait delà Constantine où une dernière acclamation r&iigioil de la foule, massée derrière les barrages, L'abbé Lemire sera debout pour défen- salua au passage le roi et la reine. dre le droit et la liberté. Il veut la paix et Après un échange de paroles aimables non la guerre. avec les personnalités présentes dans un jjne retraité aux flambeaux a parcouru salon de la gare,les souverains exprimèrent jos rues> toute leur reconnaissance de l'accueil cha- % leureux qui leur fut fait par la population Le vote plural des petits-îrères parisienne. Les petits-frères arrêtés à Lille étaieni Le président de la République donnant porteurs d,une dizaine de cartes d>élec. ie A/Îas D ^ ® sm 1p teurs- Le trère BS"'y avait notamment ft Mme Poincare ®%#®°dirent.sur hmu Voté pour un nommé Delaire, inscrit sui du départ ou les honneuis furent îendus les i;stes électorales de Lille. Or, ce Delairt par la Garde républicaine. avait aussi voté à Rouiaix l'an dernier. La musique exécuta successivement n déclarait textuellement en effet, le 26 1 hymne danois et la Marseillaise Le_dra- février 1913 d6vant M. de Renty, juge de peau s inclina devant les deux chefs d Ltat. pajXj par l'intermédiaire de Mc Cletv, Au moment de monter dans le wagon- avocat : (( J'entends conserver mon domi- salon, le roi et le président de la Repu- cjje £ant politique que civil à Roubaix, où blique se serrerent très cordialement la j'aj momentanément cessé de résider avec main, puis la reme prit à son tour très gra- €S.prit de retour... Je n'ai acquis aucun cieusement congé de M. Poincaré qui s m- autre domicile, je n'ai cessé d'être inscril clina et lui baisa la main. Les deux sou- Slir jes jjgtes électorales de Roubaix, j'v verains saluèrent encore avec beaucoup aj conservé mon domicile et j'y ai tou- d'affabilité Mme Poincaré. jours exercé mes droits électoraux. » Enfin, comme la Reine se disposait a Et à ce moment-là. Delaire était clomi- prendre place dans le tram, une superbe ciiié à Estaimpuis (Belgique) ! gerbe d'orchidées roses cravatée de rouge lg 9q février 1914. le juge de paix de et blanc lui fut offerte au nom des chemins Roubaix, M. de Renty, rayait Delaire de de fer de l'Etat. la liste électorale de Roubaix en dépit de Le signal du départ fut donne a 9 h. ses protestations et en vertu de la loi du et c'est aux cris de : « Vive le roi I Vive la 99 juillet 1913. reine ! » poussés par les voyageurs massés Pourtant Delaire était à ce moment iris sur les quais de la gare que le train se mit e.rif. déjà. et en même temps sur les liste; en marche, tandis que les deux souverains, dô tille, comme habitant 8, rue Basse à debout dans leur wagon-salon, répondaient Lille ! par un salut aux acclamations dont ils Même cas pour le frère Pierre Bru.donl étaient l'objet. la carte d'électeur lillois fut saisie sur le Le président de la République et Mme frère De Cloedt. arrêté le 10 mai, et qui Poincaré ont ensuite regagné l'Elysée très avait voté au moyen de cette carte, chaleureusement acclamés par la foule. Bru était électeur à Roubaix en même M. Doumergue songerait à se retirer n'était inscrit depuis deux ans au moins De Paris : mardi soir : On raconte dans a . . ., ., „„„ les couloirs de la chambre que M. Dou- Son « domicile » lillois était 308, rue Na mergue, s'entretenant hier avec M. Poin- tionale. caré de la situation politiepie, aurait en- .'e r,e ïu.', ^ visagé avec une certaine inBistance l'éven- a Aalîî, (Belgique) votait à Roubai> tuàlité d'une retraite. coî!u?1e $ -Lllle. » D u • ^ M. Poincaré aurait combattu cette ré- « nt(à ^PJ113,1995- . solution et fait observer gue les élections , *913, il vota à la fois à Roubaix ei pouvant être considérées comme une ap- a , . T , . ... probation donnée nar le pays à la poli- Autrecas : Moreau Jules-Clément, petit tique du cabinet, il convenait d'attendre Jrère' était inscrit à Roubaix en même les indications qui résulteront du premier temps qu a Lille. A Roubaix, il se donnail débat sur la politique générale. 11 a été instituteur libre et à Lille comme entendu que M. Doumergue ferait con- fumiste. Il s était fait msciire dans ^ cette naître ultérieuiwient sa résolution défi- dernière viMe au domicile du secrétaire _d< nitive ; mais l'impression, ce soir, dans 1 Action libérale (cest-a-dire de 1 Associa les milieux politiques, était que M. Dou- ^10n catholique). mergue inclinait de plus en plus pour - ,r*■ ir-«-irr»r5» la retraite du cabinet. ABvtsILfc a le.Kr<g L'abbé Lemire maire d'Hazebrouck Lord Gromer malade Lundi soir, à 8 heures, une fête a eu lieu Lord Cromer, ancien agent diplomati à l'occasion de l'élection de la liste Lemire que d'Angleterre en Egypte, est grave au conseil municipal d'Hazebrouck. L'ab- ment malade. ALLEMAGNE AU REICHSTAG Le budget des affaires étrangères Affaires marocaines Au cours de la discussion en troisième lecture du budget des affaires étrangères, M. Zimmerman, sous-secrétaire d'Etat, a déclaré qu'il est inexact que des négociations soient e.n cours entre les gouvernements allemand et français pour la suppression des droits reconnus aux protégés allemands au Maroc. Le gouvernement allemand a très nettement conscience de l'importance du système des protégés et 11e songe pas à y renoncer. 11 ne s'occuperait de cette question que si, au cours du développement économique du Maroc, les circonstances se medifiaient au point que l'on puisse être amené à envisagea* un changement dans ce régime. Les deux gouvernements sont d'ailleurs d'accord pour qu'à, l'avenir, lors cle la reconnaissance de nouveaux protégés, ou applique strictement Les clauses de la convention de Madrid.Parlant des travail» qui auraient été. suivant certains journaux, irrégulièrement concédés par les autorités françaises, M. Zimmerman déclare que cette information est peut-être vraie dans une certaine mesure en ce sens que le gouw r nement français a l'intention de ne pa: observer les prescriptions de la convention de Madrid quand il s'agit de travaux ordonnés par. les autorités municipal®. A' l'occasion de la concession d'une u.?inr électrique accordée à Fez, sans adjudication publique, nous avons fait, dit-il, des représentations au gouvernement français. qui nous a répondu qu'à son avis, seuls les. travaux ordonnés par le gouvernement et non pas ceux ordonnés par les villes peuvent être considérés comme travaux-.d'utilité puiblique. La discussion continue entre les deux gouvernements. Si elle n'aboutit pas, nous sommes résolus à aller devant un tribunal d'arbitrage. (Ap plaudissements.) Le budget La loi sur les traitements ayant échoué parce que le gouvernement avait refusé de souscrire à l'extension de la loi à certaines classes de fonctionnaires, les socialistes ont proposé d'inscrire au budget des postes une somme de 2,560,000 mark en faveur des facteurs des campagnes. Le secrétaire d'Etat aux finances a exprimé des craintes d'ordre politique intérieure contre cette motion. Les partis bourgeois l'ont appuyé, et la motion socialiste a été repOussée. Son adoption, suivant des déclarations dignes de foi des cercles gouvernementaux, a lirait .provoqué la dissolution du -reich-siag.Le n:,!<.-hstag. a ensuite adopté en troisième lecture le budget. Les étrangers et la contribution militaire La Taeçiliche Rundschau dit que le gouvernement allemand fera connaître sa réponse aux Etats qui lui ont demandé l'exemption de leurs nationaux de la contribution imilitaire exceptionnel te. Cett<? réponse sera négative. ITALiE Le lock-out des armateurs Le lock-out décrété par la fédération de* armateurs libres immobilise, comme 01: ie sait, dans les ports italiens et notamment à Gênes, environ 140 navires. Or, suivant la Stampa, la fédération des armateurs a offert de céder les navires à la fédération des gens de mer qui constituerait une coopérative. AUTRICHE-HONGRIE La santé de François-Joseph Le bulletin de santé de l'empereur porte que la nuit n'a pas été troublée et que l'état général est tout à fait satisfaisant. Un désaccord entre l'archiduc-héritier et le président du conseil hongrois Divers journaux se sont faits récemmeni l'écho de rumeurs suivant lesquelles ur désaccord très prononcé subsisterait entre l'archiduc-héritier François-Ferdinand, in specteur général des armées de terre et de mer, et le comte Tisza au sujet de l'élévation de la solde des officiers. Tandis que l'archiduc, disaient-ils, esi partisan résolu de l'amélioration de la situation des officiers, le comte Tisza, ar nom du gouvernement hongrois, a nettement refusé cette élévation de solde. Ui: démenti venu de Budapest assure cependant qu'aucune divergence de vues ne s'est élevée entre le gouvernement hongrois et l'archiduc-héritier. Aujourd'hui toutefois, le Deulsches Volksblatt dit qu'il croit savoir que le désaccord subsiste aussi entier que le premier jour. Le ministre de la guerre, M. de Kro-batin, chargé de défendre le projet, aurait, devant l'opposition irréductible du gouvernement hongrois, offert sa démission à 1 l'empereur qui l'aurait refusée. L'empereur aurait donné son adhésion à un projet transitoire du ministre de la guerre, d'après lequel la solde des officiers seraii élevée grâce à l'économie qui résulte de* nombreuses vacances actuelles. Le duel Tisza-Rakovsky Les officiers servant de témoins dans le duel du comte Tisza avec M. Rakovsky se sont réunis et ont décidé que la raison in voquée par M. Rakov.skv, à savoir que le comte Tisza avait laissé une affaire d'honneur antérieure sans la régler, n'était pa? justifiée et qu'en conséquence M. Rakovs ky devait accorder satisfaction sans aucune réserve. Le duel a eu lieu mardi après-midi. Il > ! a eu cinq reprises. A 1a. première, le comte de Tisza a été blessé légèrement au bras droit. A la cinquième reprise, Rakovski a été blessé dans la région abdominale. Ls blessure bien que mesurant 15 centimètres de longueur est cependant insignifiante. Le duel a été arrêté. Les adversaires se son! séparés sans se réconcilier. L'incident de Bucarest A la délégation hongroise, un député a interpellé le ministre des affaires étrangères au sujet du cas de M. Mangra, député, vicaire apostolique de Gross-War-dein et académicien, qui se trouvant dernièrement à Bucarest, a été grossièremenl insulté. Le comte Berchtold a déclaré l'incident ■ fort regrettable. Le ministre d'Autriche è • Bucarest a déjà reçu l'ordre d'entretenii le gouvernement roumain de cet incident Le ministre des affaires étrangères de j Roumanie a promis une enquête et des | sanctions seront prises. Mort d'un chansonnier De Vienne : M. Thomas Koschat, le compositeur de chansons populaires bien connu, vient de mourir. 5W3SIE Le contingent Le Tsar a sanctionné le contingent des recrues de 580.000 hommes adopté pour 1914 par la doiiina et le conseil d'Empire. TURQUIE Le bureau de la chambre Les validations des élections terminées, la chambre a immédiatement constitué son bureau définitif. Halil bey, président du conseil d'Etat, député, de Menteche, a été élu président de la chambre par 180 voix sur 181 votants.L'émir Ali bey. député de Damas, a été élu premier vice-président par 102 voix. Hussein Djaïîid, député de Constantino-ple, a été élu 2e vice-président par 104 voix. Riza Bey, président provisoire, a proclamé les résultats. Halil Bey a pris ensuite possession du fauteuil présidentiel et a donné lecture de son discours. SEnnm Nouvel incident à la skoupchtina La séance de la skoupchtina avait été interrompue lundi ô la suite de vives altercations entre le ministre de la justice et l'opposition. Le président, Nikolitch a déclaré au début de la séance de mardi que d'après l'ordre du juur les interpellations de MM. Ri-baratscïi et Braskowitsch sont terminées par la discussion qui a duré deux séances. Les orateurs de l'opposition ont alors protesté. Ils ont demandé la continuation des débats. Le député Peschtitsch, du parti jeune radical, est revenu sur la déclaration, que le ministre de la justice a faite lundi contre son parti. Il a demandé que l'on donne à celui-ci l'occasion de relever les expressions offensantes que le ministre de la justice lui avait adressées. Comme la majorité n'était pas du même avis, toute l'opposition a quitté la salle. La majorité étant restée seule, et le quorum n'étant pas atteint, la séance a. du être-levée.Dans les milieux politiques le bruit court que .toute l'opposition fera de l'obstruction. Les milieux cvouverijémentaux déclarent que la skoupchtina, dont la majorité absolue est du cuté du ' "^ ernement, continuera ses travaux.' On annonce que la prucliaine séance de la skoupchtina fera l'objet d'une convocation écrite. GRECE Le roi en Macédoine Le roi de Grèce est parti lundi de SaJo-nique pour faire une tournée d'insoectio-n militaire dans la Macédoine occidentale. La reine regagne le Pi.rée. CANADA Les drames de la mer Les journaux de Londres publient des récits émouvants des survivants du canot du Columbian, qui a été retrouvé dimanche. Quelques .jours après avoir quitté le Columbian, ils n'avaient plus d'eau pota-, ble et furent obligés de boire de l'eau de mer. Un chauffeur, pris de folie, essaya de tuer ses camarades avec une hache. On fut obligé de le lier au fond du canot, où il mourut. Pendant les derniers jours, les survivants durent manger le cuir de leurs bottes mélangé à du biscuit PEROU Deux présidents On mande de Lima au Times : Les membres de la majorité parlementaire se réuniront vendredi chez M. Roberto Leguia et , recevront son serment comme président conistitutionnaliste. Lundi matin, un manifeste signé par cent vingt et un sénateur^ et députés, composant le quorum légal, a été adressé à la nation. M. Leguia adresse une note au corps diplomatique, demandant la re-, connaissance de. son gouvernement. Jusqu'ici tout est tranquille. Il y a donc actuellement deux présidents, M. Leguia et M. Bonavides. Lis érânHts Combat. — Essad pacha capturé par la gendarmerie hollandaise De Durazzo : Mardi matin, à la première heure, un combat a eu lieu entre la gendarmerie hollandaise et la gai'de du corps d'Essad pacha. La maison d'Essad pacha a été bombardée. Le combat a pris fin avec la capture d'Essad pacha. Ce dernier, on le sait, est gardé actuellement à bord doi Szigotvar. L'île de Sassena Le ministre des affaires étrangères de 1 Grèce a soumis à la chambre g.recqueun projet de cession de l'île de Sassena à l'Albanie.M. Streit a déclaré qu'il soumettait ce projet à la suite d'une dtesioai de la conférence de Londres et des engagements pris par la Grèce. Il espère que la chambre le votera. Le projet a été renvoyé à la commission des affaires étrangères, qui soumettra son rapport dans trois jours. Le ministre des affaires étrangères d'Italie se rend à Durazzo Le marquis di San Giuliano part mardi soir pour Brindisi, d'où il s'embarquera à bord d'un torpilleur à destination de Durazzo, où il arrivera mercredi soir. Pour la défense de Durazzo Le croiseur italien Viltor Pisani et les trois escadrilles de torpilleurs sont arrivés à Durazzo. Les motifs de l'insurrection albanaise Suivant des nouvelles reçues lundi soir par le gouvernement albanais, les bandes . insurgées qui se concentrent à Siak, à 10 kilomètres de Durazzo, et dans les autres ' localités situées sur la route de Durazzo, comprennent environ 2,000 hommes. Les Insurgés demandent à ne plus faire de service militaire. Us demandent également que l'on remplace dans les écoles-la langue albanaise par la langue turque. Les insurgés accusent Essad-Pacha de n'avoir pas tenu ses promesses. Le bruit court qu'Addi-Rey aurait été tué lundi sur la route de Tirana. Une bande s'avance vers Durazzo Une importante bande armée, composée en partie de fanatiques musulmans et en partie de paysans soulevés contre les beys, a occupé lundi vers midi la localité de SiaJk, située à environ deux heures de Durazzo. Le kaïmakan s'est enfui. A Durazzo, on a pris des mesures de protection. Les bandes bulgares en Macédoine De notre correspondant de Salonique : De fortes bandes bulgares, composées de trois mille huit cents hommes, ont attaqué la garnison serbe de Guevghély. Le combat a duré plusieurs heures. Les pertes du côté serbe seraient très élevées. Un autre combat sanglant a eu lieu entre les troupes serbes et des irréguliers bulgares à Valandovo. Ceux-ci, qui étaient •en nombre considérable, infligèrent aux Serbes des pertes sérieuses ; mais dos renforts importants furent expédiés de Guevghély qui, joints aux détachements grecs envoyés par les autorités helléniques de Gumendjé, parvinrent à disperser les Bulgares, qui se réfugièrent vers la région de Stroumnitza. Ces derniers ont eu une trentaine de tués et blessés. A Draina, une rencontre assez violente s'est produite entre des soldats grecs et des komitadjis turcs et bulgares, à peu de distance de la ville. Les troup'es grecques ont. poursuivi les komitadjis, qui furent obligés de se réfugier en désordre en territoire bulgare. Vu le; incursions continuelles des Bulgares en territoire grec, le gouvernement hellénique a décidé de distribuer des armes aux populations habitant les régions frontières. Huit cents Bulgares déguisés en paysans .macédoniens ont pénétré à Doyran où, après avoir attaqué les troupes serbes, ils ont commis des attentats à la dynamite dans les territoires occupés par l'armée grecque. Quelques heures après, les komitadjis bulgares ont assiégé le poste de garde de Doyran. qui fut obligé de demander des renforts d'urgence dans la localité voisine. A l'arrivée de ces derniers les Bulgares se retirèrent vers les montagnes de Belech, en face de Doyran. On dit que le Comité révolutionnaire bulgare concentre actuellement de nombreuses bandes aux environs de Doyran, puur qu'elles soient prêtés à opérer bientôt en Macédoine. D'autre part, une dépêche. d'Athènes annonce que des dissensions ont surgi au sein du Comité macédonien au sujet de l'opportunité d'une action dans les nouveaux territoires,grecs et serbes. La plupart des membres du Comité sont d'avis qu'une action immédiate s'impose, tandis que d'autres' membres du Comité considèrent qu'il est préférable d'attendre encore un certain temps. Les agents du Comité bulgare qui se trouvent en nouvelle Serbie travaillent activement less populations bulgares des régions nouvellement annexées, en vue de les préparer à un soulèvement contre les autorités serbes. On m'assure que c'est à la suite des instructions catégoriques de Sofia que les nouvelles recrues serbes ont refusé de prêter le serment d'usage. Au cours de la bagarre qui s'en est suivie, une centaine de recrues bulgares- ont été tuées à Kna-guevatz et à Kraguievatz. Au sobranié bulgare L'enquête parlementaire Au cours des débats sur l'enquête parlementaire, a.u sobranié, M. Danef, dans un long discours, a exposé que le but de l'alliance balkanique était absolument étranger à la politique de telle ou telle puissance européenne et que le traité serbo-bulgare n'était en aucune manière dirigé contre l'Autriche-Hongrie. L'orateur a déclaré que la clause de la coopération de l'armée inscrite dans la convention tendait seulement à manifester la solidarité des intérêts de la Serbie et de la Bulgarie, mais que personne; n'envisagea jamais l'éventualité d'une guerre contre une grande puissance, surtout après la guerre avec la Turquie. Passant ensuite en revue les événements, M. Danef a mentionné son voyage à Budapest au cours duquel il essaya de défendre les prétentions de la Serbie à un débouché sur l'Adriatique. Il a montré l'incertitude du gouvernement serbe qui finit presque par céder sur la question de l'arbitrage russe, la duplicité de la Grèce qui. ne voulut jamais préciser son attitude et l'hostilité dissimulée de la Roumanie qui recherchait un prétexte pour envahir le territoire bulgare et affaiblir la Bulgarie. En ce qui concerne l'ouverture des hostilités, M. Danef a déclaré qu'il n'a eu aucune connaissance, ni directe ni indirecte, de l'ordre d'attaefuer. En' terminant, M. Danef s'est prononcé pour une large enquête. La question des chemins de fer orientaux On monde de Belgrade à la Nouvelle , Presse Libre que les négociations relatives à la nationalisation des chemins de ■ fer orientaux commenceront incessam- j ment à Vienne. On espère qu'à la fin de la semaine, une j entente "de principe sera obtenue. I . • • ■ Etats-Unis eî ïeiipe Les conditions mises par M. Huer ta à sa démission Dépêche de La Vera-Cruz : Le général ; Huerta s'est déclaré prêt à' donner sa dé-! mission, sous certaines conditions. L'une j est une avance de deux milliards de francs I à faire au gouvernement fédéral par les j Etats-Unis et dont l'emploi sera surveillé j par deux Américains nommés par le président Wilson, deux Mexicains nommés par lui-même, un Anglais, un Français et un Allemand. Un ancien ministre réfugié De la Vera-Cruz : M. Ameliano Urru-tia, ancien ministre du général Huerta, s'est réfugié à la Vera-Cruz parce qu'il j estime sa vie en danger. Il dit que la si- j tuation empire à Mexico, mais que le gé- ; néral Huerta, loin de vouloir démissionner, s'obstine à rester au pouvoir. Une proposition des médiateurs sud-américains au président Wilson Les médiateurs sud-américains ont prcN posé au président Wilson que les Etats-Unis continuent à occuper La Vera-Cruz jusqu'à ce qu'ils soient certains qu'une paix ferme et durable règne au Mexique et que les réformes sociales et économiques proposées aient été adoptées par lé peuple et appliquées par le gouvernement. Les Etats-Unis feront savoir, non seulement au iViexiqûè, mais à tout le monde, qu'ils n'envisagent pas une occupation permanente ou l'acquisition d'une portion du territoire du Mexique. Ils ont l'intention de faire payer au Mexique les frais de l'expédition navale et militaire. Ils occuperont. le port provisoirement, pour garantir l'exécution des engagements du gouvernement mexicain. Les instructions données aux délégués américains.. — Les instructions des délégués mexicains. Le président Wilson a déclaré aux délégués partis mardi pour Niagara-Falls que le gouvernement regarde le règlement de tous les désaccords de Mexico comme indispensable avant de retirer les troupes américaines occupant la Vera. Cruz. M. Wils'on n'a donné aux délégués aucune instruction précise et leur a recommandé une attitude expectative. Il a ajouté qu'il IuL semble que l'ajbdication du général Huerta et l'établissement d'un gouvernement provisoire loyal sont des conditions sine qub non de paix future. Les délégués du général Huerta ont déclaré, d'autre part, qu'ils sont prêts à recommander l'abdication du général Huerta, à condition qu'un accord définitif intervienne auparavant en ce qui concerne le genre de gouvernement qui succédera à celui qui existe actuellement. Malgré cela, le gouvernement de? Etats-Unis semble préoccupé de la situation militaire actuelle au Mexique. Les autorités pensent que n'importe quelle attaque isolée contre les troupes américaines ou des complications à Tampico pourraient changer toute la situation. VWWVVVVWWV». WVVWVVWVVVVVVWVWVVVVVVVVH. v v v» V» Voir plus loin nos Dernières Nouvelles de la nuit. Lire en 3* page : Les Suivras danois ei Belgip Arrivée à du e*©5 Oairistiaiii X et «le la reine Alexaitdriiie vvw\v\wwwwwvv'vv\\\'v1vvvvwvvwvuw1h\1.vviv\ FRANGE NOTES PARISIENNES Le roi de Danemark à Paris C'est toujours une chose fort curieuse que la façon dont se forme, tout de suite, dès le premier contact, l'opinion de Paris sur un de ses hôtes de marque. La foule, composée pourtant de tant d'êtres différents, atteste aussitôt son sentiment. Le roi de Danemark a été accueilli avec mieux que du respect — avec une pointe de cordialité. Il n'a pas laissé que de plaire dans son uniforme de grenadier, géant couronné d'un immense bonnet à poil. Heureuse inspiration que celle de ce bonnet à poil ! Cette coiffure militaire, qui n'existe plus dans notre armée, mais qui a laissé sa légende, lui a valu une part de sa popularité. Et puis, un peu promptement peut-être, le bon public voulait se persuader que, sur certains points qui nous touchent au cœur, il pensât exactement comme nous. Dans les journaux, on a galamment servi au souverain le souvenir du roi Chri-tian VII, son lointain prédécesseur, qui, dans la seconde moitié du xviii0 siècle, provoqua, à Paris, une extrême curiosité, dont on a l'écho dans la correspondance que rédigeait alors Bachaumont, cet ancêtre de la chronique. Le monarque danois put se flatter, en effet, d'un succès, en France. Il avait séduit jusqu'au menu peuple, pour lequel il ne dédaignait pas d'avoir (les attentions. Il avait des mots heureux, ou, du moins, on lui en prêtait, ce qui revient au même. Il assistait aux séances des académies, il visitait les ateliers et les manufactures, il paraissait avide de s'instruire... Il s'instruisait même de toutes les façons, à en juger par les Mémoires, d'une belle « impure » du temps, Mlle Duthé, qui fut fort indiscrète et même un peu narquoise sur son compte. Mais le roi Christian X, fort honnête homme, a-t-il pu être très flatté de cette évocation, avec quelque insistance, de son lointain aïeul ! Pour Paris, l'histoire de ce roi de Danemark s'arrête à son départ. Or, rentré dans son pays, Christian VII ne fit guère honneur au trône. Il ne tarda pas, même, à tomber dans une sorte d'imbécillité, en raison de laquelle on lui arracha des ordres cruels, la condamnation à mort de son ministre Struensee et l'exil de l'infortunée, reine Mathilde. Il fait très piteuse figure dans les annales danoises. C'est un de ces souverains dont on n'est pas très fier dans les familles royales. Le jeune roi actuel ne devait pas être autrement charmé d'entendre tant parler de lui, ni des rapprochements que l'on croyait délicat de faire... Mais il n'y a que l'intention qui compte, et nous en restions, nous autres, à Bachaumont. Le programme de ces réceptions royares ne varie pas beaucoup, et le Protocole n'a pas à se mettre en grands frais d'imagination, n'ayant qu'à se conformer à des « précédents ». La représentation à l'Opéra, est, notamment, inévitable, et elle est généralement médiocre, parce qu'officielle. Les chancelleries n'ont jamais osé aborder ce problème : Qu'arriverait-il si on remplaçait par autre chose la représentation à l'Opéra ? Peut-être bien qu'il n'arriverait rien du tout... Paul Ginisty. ALLEMAGNE Colmar, 18 mai. Un procès politique en Alsace-Lorraine. — Un incident inattendu. — Le dessinateur Hansi arrêté dans la salle d'audience sera poursuivi pour haute trahison.Le procès d'opinion intenté au dessinateur Hansi et appelé aujourd'hui devant le tribunal correctionnel de Colmar a eu un résultat inattendu et qui ne manquera pas de provoquer partout la plus vive surprise. Hansi a, en effet, été arrêté à l'issue de l'audience et a été écroué! à la prison départementale sous l'accusation de haute trahison. Rien ne faisait prévoir un tel éclat. Rappelons que la citation de comparution accusait Hansi 1° d'outrages envers la gendarmerie, 2° d'outrages envers les instituteurs allemands, 3° de visées subversives contre l'ordre des choses établies. En même temps comparaissaient deux libraires accusés d'avoir mis en vente Mon village, l'ouvrage incriminé. Hansi, dont la silhouette est partout connue, est un grand géant bon enfant qui a près de deux mètre» de taille et qui n'a certes pas conscience de la gravité de l'accusation qui pèse sur lui. De nombreux amis l'accompagnent au prétoire. Le président donne lecture des griefs mis à la charge de Hansi et relevés dans l'album Mon village. Ce sont certains dessins qui montrent un gendarme allemand avec une famille abondante, et des héritiers pourvus de lunettes et de chapeaux verts avec derrière un pinceau de plumes, c'est le texte qui dit que les jeunes écoliers alsaciens sont maltraités par des instituteurs germanisants tandis que les enfants des gendarmes échappent à la pédagogie du bâton. Ce sont des dessins de Mon Village dont l'un intitulé le Piêve, formant un pastiche du célèbre tableau de Détaillé, montre une chevauchée de cuirassiers, des dessins montrant des Français accueillis à bras ouverts dans un village d'Alsace tandis que les gamins affichent de petits drapeaux dits séditieux. L'accusé dit qu'il ne s'est pas départi des limites d'une saine satire et que les épisodes montrés par l'image se sont effectivement passés. Quant au Rêve que le prési^ dent interprète comme l'annonce 'd'une revanche future, Hansi dit qu'il a voulu seulement rappeler la charge de Reischoffen, donc un-fait historique passé. Concernant la phrase finale de l'album où il est question du canon qui tonne à Bitche et que l'écho répète du côté de la terre française, l'accusé dit qu'il n'a nullement la pensée de désigner le canon français grondant en signe de réponse au canon allemand. Comme il n'y a pas eu de témoins cités, le ministère public commence de suite son réquisitoire. Il rappelle les condamnations antérieures de l'accusé, la tendance francophile de ses oeuvres et il insiste longuement sur les faits visés par l'accusation* Hansi a non seulement outragé les gendarmes et les instituteurs, mais il a cherché à raviver dans le pays le culte de lai patrie française au détriment de la nouvelle patrie allemande. Il termine en requérant contre l'accusé 6 mois de prisoa et 1,500 mark d'amende. Il est à ce moment 1 heure et une suspension d'audience intervient jusqu'à 3 et demie.. A la reprise le défenseur de Hansi, M* Helmer, proteste d'abord contre l'accusa--tion que l'album constitue une spéculation^ L'auteur y a travaillé pendant un an et son bénéfice ne dépasse pas 5,000 francs. Dans toute cette affaire, dit-il, il s'agit d'une affaire de culture. Nous avons e» Alsace-Lorraine les deux cultures et les Allemands ne comprennent pas notre état d'âme. Ils attaquent constamment nos moeurs et de là est née la riposte, qui est donc très justifiée. Les autorités françaises n'auraient pas poursuivi et un tribunal français n'aurait jamais condamné. Les deux autres avocats font valoir que les libraires ne pouvaient pas avoir conscience d'avoir commis un délit puisqu'au moment de la vente l'ouvrage n'était pas encore confisqué, donc pas interdit. Dans tous les cas leur Condamnation constituerait un véritable boycottage des livres français dans le pays, car nul libraire n'oserait plus en vendre par crainte de poursuites possibles. Le ministère public répond. Il demande que la cour, tenant compte d'une condamnation antérieure non encore purgée, condamne Hansi à 8 mois de prison et 1,500 mark d'amende. Hansi demande encore la parole pour dire qu'il n'a nullement eu l'intention d'outrager les instituteurs allemands. Il a constaté simplement qu'en Alsace-Lorraine deux populations vivent côte à côte sans se comprendre et il a voulu exprimer l'espoir cjue le pays connaîtra plus tard des jours plus heureux. A 6 heures et demie la cour se retire pour délibérer. Elle revient au bout d'une heure et le président dit qu'elle se déclare incompétente. A son avis l'accusé doit être déféré à la cour suprême de Leipzig pour haute trahison. L'album Mon village, cherche à augmenter les causes de mécontentement à l'intérieur, il cherche à persuader à l'opinion publique que l'Alsaoe-Lor-raine veut redevenir française et il tend à détacher violemment le « Pays d'Empire » de la patrie allemande. Les libraires doivent être acquittés. Le procureur alors se lève et requiert l'arrestation immédiate de l'accusé. Les trois avocats se lèvent ensemble et protestent énergiquement. La cour se retire à nouveau pour délibérer et en revenant elle fait droit aux réquisitions du procureur impérial. Les amis de Hansi alors se précipitent et serrent les mains au condamné. Hansi, très maître de lui, dit : « Amis, allez trouver mon vieux père et consolez-le. Il en aura grand besoin. » A ce moment le maréchal des logis de gendarmerie s'est approché, il prend un papier que lui tend le procureur

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