L'indépendance belge

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s.n. 1915, 29 Decembre. L'indépendance belge. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/gq6qz23j0t/
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lëèffie année. No. 306 L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI : ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE : 5 CENTS.) I administration et redaction: kudor house. tudor st.. london. e.c. TELEPHONE: CITY 3960. bureau a paris: u,place de la bourse. TELEPH, \VA:ïl.Bi LONDRES, MERCREDI 29 DECEMBRE 1915. (3 MOIS, 9 SHILLINGS. ) ABONNEMENTS: -j 6 MOIS. 1/ SHILLINGS. :-* 1 AN, 32 SHILLINGS. ' Conservation par le PROGRès. SOMMAIRE. LA SITUATION : L'expédition d'Egypte. — Escarmouches à la frontière occidentale.—Les plans allemands sont dérangés.—La situation en Grèce.—Bruits de crise à Athènes et à Londres.—Troubles en Chine. Noël! Noël !—Emile Royer. Lettre de Suède. Lettre de Russie. •—J. W. B. En ces temps de douleurs et d'espoir (LXI).—C. R. Faits menus, menus propos.—Bob. Billet Parisien.—Jean-Bernard. Echos. Mariage. Nécrologie. Eu. J LA SITUATION. Mercredi, midi. Le prétendu succès turc sur la frontière égyptienne occidentale dont le démenti officiel britannique a déjà lait justice hiet, fut en réalité un grave échec pour les troupes arabes. Celles-ci, fortes d'environ 3,000 hommes, s'étaient assemblées à l'ouest de Zebal Medwa, où elles furent attaquées par des contingents néo-zélandais et indiens, qui les mirent en fuite, l'ennemi abandonnant plus de 200 tués. L'action eut lieu le jour de Noël et fut effectivement soutenue par le feu des navires de guerre qui croisaient à hauteur de Mersa Matru. Ce ne sont là, évidemment, que les 'débuts de l'offensive projetée contre l'Egypte et le canal de Suez, l'effort principal devant être tenté par la Syrie et la presqu'île de Siuaï. On ne.sait en icore où en est. en ce moment, la concentration turco-allemande de ce côté, mai on continue de signaler le passage de troupes et de canons à destination de ce théâtre des opérations. C'est ainsi qu'un télégramme de Bucarest annonce I'envô* via Belgrade, Sofia et Constantinople, de fi eux des fameux mortiers de 420 destinés à être utilisés contre le Canal de Suez. La tentative de bloquer le chenal et d'en interdire l'accès aux flottes marchandes et de guerre des Alliés doit être d'autant plus grande pour les Allemands «fae-ofrux-cz n'ont pu mettre à exécution le projet, tout aussi séduisant, de fermer la Manche en installant leurs gros mortiers à Calais. Cependant les chances de succès ne sont pas plus grandes aujourd'hui qu'alors. Les lignes de communication avec l'Egypte, démesurément longues et rien moins qu'assurées, ne permettent pas à nos ennemis d'envisager des opérations de l'envergure de celles qui leur ont si bien réussies en Ga-Jicie, en Pologne et sur le Danube. 11 est probable d'autre part que, dans leur projet" d'envahir l'Egypte, les Allemands n'ont pas prévu l'installation des Alliés à Salonique d'où ils peuvent constamment menacer leurs communications. L'anéantissement de la Serbie, avec la complicité directe de la Bulgarie et la complicité indirecte de la Grèce, était prévu ; l'action tardive des Alliés était escomptée, mais l'installation d'une armée franco-britanique à Salonique était considérée comme présentant trop de difficultés matérielles, morales et politiques pour être sérieusement prise en considération à Berlin, et c'est ce qui explique la subite perplexité d'un ennemi qui lions avait habitués à plus de décision. La machine allemande est d'une précision merveilleuse, à condition que rien ne vienne heurter à l'engrenage et, de même que la résistance inattendue de la Belgique dérangea le plan de cam-pagne allemand en occident, de même l'accrochage des Alliés à Salonique doit compromettre irrémédiablement le plan de campagne en Egypte subordonné à la maîtrise des Balkans. On était tellement certain à Berlin — *t les tergiversations diplomatiques qui précédèrent les opérations dans les Balkans autorisaient cette opinion — que les Alliés évacueraient la Macédoine et Salonique, qu'il a été jugé superflu et très prudent de ne pas envisager la nécessité d'un envahissement du territoire grec. Une fois de plus nous assistons au spectacle d'un ennemi dérouté faute d'avoir prévu l'échec de son projet original.L'Allemagne, à son tour, se voit contrainte de choisir entre ses sympathies bulgares et ses intérêts grecs et, à en juger par ses hésitations, le choix n est pas facile. Dans certains milieux on va jusqu'à prédire l'abandon de toute poursuite germano-bulgare, et nous ne serions pas autrement étonné de voir les Allemands =e résoudre à cette solution, bien qu'elle doive, nécessairement, nuire considérablement à leur prestige sans parler du mécontentement certain qu'elle provoquerait auprès de leurs alliés bulgares. Ceux-ci, eu effet, ne considèrent pas la guerre comme terminée, et on prête au général Tchekoff, commandant en chef des troupes bulgares, la déclaration que " tant qu'un ennemi puissant se trouve de l'autre côté de la frontière du pays conquis, paralysant la liberté de nos mouvements, la campagne ne sera pas finie pour la Bulgarie." Il est vrai que le discours du trône du roi Ferdinand dont nous n6 possédons encore que de vagues extraits, ne fait aucune allusion k la continuation des opérations, mais il est prudent avant d'en tirer argument d'attendre un texte plus complet. Des nouvelles de source hongroise annoncent que le général von Mackensen, qui semble partager avec le Kaiser le don de l'ubiquité, a passé en revue le front bulgare sur la frontière grecque, mais nous ne serions pas surpris d'apprendre demain qu'il est signalé en Egypte ou en Russie. Sur le front occidental, c'est encore Une fois le Hartmannsweilerkopf qui fait les frais du dernier communiqué. Les Français y ont livré un nouvel assaut aux positions allemandes, enlevant des tranchées et faisant une centaine cîe prisonniers. Le bulletin allemand signale un combat, mais ne donne pas d'autres détails, ce qui est. évidemment bon signe. A Athènes et à Londres on continue de parler de crise ministérielle latente. En Grèce un revirement semble se produire en faveur des Alliés; en Angleterre, la question du service obligatoire entre dans sa phase définitive. Le cabinet, à l'exception de quelques ministres, se considère lié en entier par la promesse de M. Asquith de ne prendre les hommes mariés qu'après les jeunes gens, 'et le principe du service obligatoire pour ces derniers peut être considéré comme admis par la majorité du Parlement et du pays. Le récent changement de régime eu Chine a provoqué un mouvement de révolte dont il est encore impossible de prévoir les conséquences. La province de Yunnan (d'autres disent deux provinces) a proclamé son indépendance, et des troupes ont été envoyées du nord pour empêcher la propagation du mouvement. NOÉL! NOËL! Les dépêches des agences nous ont lappris il y a quelques jours que 1 empereur Guillaume défendait pour cette Stnnée les réjouissances traditionnellesdu 25 décembre. Il n'a pas permis aux princes, ses fils, de venir celébrer la Noël à Berlin, et lui-même comptait aller la passer au front avec l'impératrice. Il ne voulait pas dessoûler, cet homme. Le bruit de la bataille l'étourdit. Tant que le canon tonne à son oreille, il parvient à s'absorber dans son rêve de puissance et de domination. Il tient son rôle d'envoyé du Destin pour être le maître du monde. Il passe ses troupes en revue. Il se compose des attitudes «fin de paraître dans les camps ou dans les églises. Il déclame des propos guerriers mêlés d'hypocrites préoccupations humanitaires. Il se travestit suivant les circonstances, comme il faisait d'ailleurs au temps de la paix, quand il s'habillait en amiral pour manger du pâté d'anguilles et en hussard de la mort pour avaler une tranche de rosbif. Il tape familièrement sur d'épaule du Boche incendiaire ou assassin dont on lui vante la dernière infamie, et considère — comme l'autre brute aussi, peut-être — qu'il l'a ainsi récompensé. Il fronce les sourcils, ou décore ■un blessé pendant qu'on "le tourne " pour les gloires du cinéma. Il s'occupe k la tâche du plus sinistre des " M'as-tu vu !" Mais le voilà dans son lit. 11 a mal à la gorge, ou bien, portent d'autres dépêches, il souffre d'un phlegmon. Que ce soit l'un ou l'autre, il n'importe. Mais il n'a pu éviter le rappel des joies familiales de cette époque de l'année. Peut-être même a-t-il vu danser la flamme de la bûche de Xoël ! Quels tableaux n'aura-t-elle pas évoqués à son esprit? 11 a songé sans doute aux enfants des riches. Les soirs de Noël, éearciuillant i les yeux et subissant le charme mystérieux de la' chrétienne légende, ils entourent, l'arbre où scintillent les petites flammes de bougies multicolores parmi les reflets des larmes de cristal, des boules métalliques et des chaînes en papier d'or et d'argent mollement suspendues aux branches magiques qui dissimulent dans leur splendeur les jouets et les douceurs dont la découverte, sera saluée d'exclamations de plaisir. 11 a songé peut-être aux enfants des pam res. Ceux-là mettent leur sabot au coin de la cheminée. Et l'espoir des quelques oranges et du polichinelle en sucre dont le lendemain ils le verront empli, berce leur sommeil de rêves aussi enchanteurs que la féerie du sapin le plus énorme et le plus illuminé. Mais il est des pauvres si pauvres que les soirs de Noël leur part d'allégresse leur vient uniquement de la pensée des bénédictions que par charité d'autres appellent sur eux. Savez-vous, Sire, que dans le midi de la France " le plus jeune enfant de la famille s'agenouille devant le feu et le supplie, sous la dictée paternelle, de bien réchauffer pendant l'hiver les pieds frileux des petits orphelins et des vieillards infirmes, de répandre sa clarté et sa chaleur dans toutes les mansardes prolétaires et de ne jamais dévorer l'éteule du pauvre laboureur, ni le navire qui berce les navigateurs au sein des mers lointaines. Puis il bénit le feu, c est-à-dire qu'il l'arrose d'une libation de vin cuit, à laquelle le " cariguié," vieux tronc d'olivier séché et conservé toute l'année pour servir de bûche de Noël, répond par des crépitations joyeuses. ' A-t-elle crépité joueusement, Sire, votre bûche de Noël? Mais qu'a pu lui dire votre plus jeune petit-enfant? Il y a beaucoup de petons d'orphelins à réchauffer cet hiver, et vous avez voulu qu'il en soit ainsi. Il y a plus de mutilés et d'infirmes qu'il n'en fut jamais, et cela par votre faute. Des cci.'i-ûocs, de milliers de familles sont sans foyer, et c'est vous qui avez fait leur malheur. Non seulement des éteules, mais une infinité d'humbles demeures ont été brûlées, et ce sont vos soldats qui, par vos ordres, y ont mis systématiquement le feu. Jamais tant de navires n'ont coulé au fond des mers proches ou lointaines, car les torpilles de vos sous-marins leur avaient ouvert le flanc. De quel front, Sire, auriez-vous entendu votre petit-fils demander à la flamme jaillie de la b'ûche symbolique, de se montrer favorable au pauvre monde, alors que vous et les vôtres ne domptez le feu que pour lui commander de dévorer les hommes? Vous aviez raison de vouloir éviter les propos que la maladie vous a foroé d'entendre dans les crépitements d'un "cariguié" allemand ! Les familles sont dispersées. Presque toutes ont des morts à pleurer. Bien moins nombreuses que les autres années, se sont allumées les bougies multicolores aux branches des arbres de fête, et les petits enfants pauvres, pour avoir vu trop souvent pleurer leur maman, ont mis en tremblant leur sabot de Noël près de la cheminée, ei sans pouvoir réchauffer leurs petits pieds frileux, se sont endormis d'un sommeil sans sourire. Et la bûclie a crépité furieusement pour dire encore à son empereur qu'en vain ses courtisans avaient proclamé la légitimité des horreurs commises par ses armées en affirmant que la guerre s'en trouverait plus tôt finie. Elle a duré déjà, la guerre, au delà de toute prévision. La misère du peuple allemand est grande comme celle des peuples dont le territoire est envahi. Se faisant de plus en plus sinistres, les crépitements de la bûche ont traduit pour le Kaiser, les colères qui se préparent la désaffection de ses sujets, les remords des démocrates qui ont trahi et n'ont récolté pour prix de leur trahison que souffrances et privations, les dangers de révolution. La bûche achève de se consumer en silence, mais l'empereur sent peser sur lui la haine du monde entier. Et tandis que la sueur inonde son front de. malade angoissé, Guillaume entend tout à coup une immense clameur monter autour de lui. Les peuples qu'il voulait soumettre, célèbrent, eux, la Noël. Dans les tranchées n'a pas faibli l'ardeur de ceux qui défendent leur pays, leur foyer, leurs idées. Et la gloire des soldats tombés sèche les larmes qu'on serait près de verser sur leur sort. Ils furent de la plus grande lutte qu'il y eut jamais au monde, et ils ont combattu pour ta liberté. Le Dieu que les Teutons prétendent avoir avec eux et son cortège : l'autocratie, le ser-vilisme et l'arrogance, la fourberie, la cupidité et la force brutale, vont être vaincus. L'on écrasera le militarisme prussien. Et dorénavant les hommes pourront s'aimer. Que cette loi d'amour nous ait été apportée par Jésus, ou qu'elle nous soit inspirée par la raison, qu'elle soit le bienfait d'un sympathique rival du " vieux Dieu allemand," ou la fleur triomphante qu'aux jardins de la pensée a fait s'épanouir l'effort des générations, c'est pour elle dans tous les cas que se livre le gigantesque combat. Sur les charniers de la grande guerre, l'altruisme renaîtra p! 1 s vigoureux et plus resplendissant. Voilà pourquoi, avec ou sans arbre de Xoël, avec ou sans "cariguié," qu'ils soient au front ou chez eux sous la botte allemande, ou que leur infortune languisse au long des routes de l'exil, appelant de tous leurs vœux, après la défaite de Guillaume le Maudit, un renouveau de la solidarité humaine, tous les Belges, le 25 décembre 1915. ont tressailli d'allégresse, tandis que du plus profond de leur être s'exhalait lé chant sacré: Noël! Noël! Voici le Rédempteur ! EMILE ROVER. Député de Tournai-Ath. LETTRE DE SUÈDE. La souscription pour les Belges en Suède. Commencée en novembre 1914, cette souscription est continuée par le comité belge suédois. Elle débuta au mois de novembre de l'année dernière par un appel au public suédois, appel signé des noms de personnes faisant partie de camps divers. On y rencontrait quelques-uns des noms les plus connus dans 1o domaine international comme celui des lauréats du prix Nobel, le professeur Svante Arrheiiius, et Selma Lagerlôf, d'Ellen Key, du compositeur Emit Sjo-gren, et du chansonnier Sven Scholan-der. On y remarquait aussi ceux de plusieurs hommes politiques, les plus en vue de la Suède, et de l'archevêque de Suède. Eu égard aux temps très durs en ce moment, surtout pour le peuple par suite de la guerre, 011 peut dire que cette souscription a été fort bien accueillie et constitue une preuve de la sympathique compassion éprouvée pour les Belges dans de très nombreuses sphères en Suède. Le résultat de la souscription a surtout été très important dans diverses associations. Un grand nombre de soirées très réussies et très fréquentées ont été données tant à Stockholm qu'à tiothem-bourg, pour le profit de la souscription. Parmi les orateurs on remarqua surtout dans une réunion 3e professeur Arrhe-nius, dans une autre Selma Lagerlof, l'autoresse bien connue. Deux des membres du comité ont également fait des conférences sur la Belgique,agrémentées de projections lumineuses. Les sommes ainsi obtenues s'élevaient au mois de septembre à 163,000 cour. Il faut y ajouter les sommes re-•cueillies spécialement par des corporations religieuses ainsi qu'une souscription organisée spécialement parmi les social-démocrates, en outre de ce qu'ils avaient précédemment recueilli dans leurs syndicats divers pour contribuer à la construction d'habitations, soit environ Fr. 240,000. Une partie de cette somme a été remise au Ministre Davignon et placée sous les auspices de la reine Elisabeth afin de servir à des colonies scolaires enfantines dans le district d'V.» -r. Une autre partie a été versée au consul de Suède, Haral Pétri, et au pasteur Bôrjeson à Anvers pour être employée par. eux dans les localités où 'e besoin était particulièrement pressant. Une troisième part a été Versée pour un des camps de réfugiés en Hollande entretenu par les autorités hollandaises. Une quatrième part est allée aux écoles en Hollande établies par la ville de Bruxelles pour occuper les militaires internés et où l'on érige des habitations, soit pour arbriter des réfugiés, soit pour être transportées en Belgique après la guerre. Les sommes que Mme Julie Hortà, suédoise de naissance, .mariée avec le professeur Horta, à Bruxelles, a réussi à recueillir dans sa tournée très bien inspirée en Suède, ne sont pas comprise^ dans les sommes que le comité a réunies et seront donc un appoint fort bienvenu, tout en étant une preuve de la compassion ressentie en Suède pour un pays si injustement frappe et si profondément éprouvé. Il est à faire ressortir que " l'auto-resse" suédoise Marika Stjernst'êdt, 'qu cet automne a fait un voyage très remarqué en France, où elle a visité 'e front, a également travaillé pour la Belgique! Le secrétaire du comité, Mlle Anna Lind-hagen, membre du conseil municipal à Stockholm, a également réussi à visiter en mai la ville occupée de Bruxelles et a publié cet automne un livre richement illustré sur " Les Belges en ce moment."Les finances du comité ont été gérées par Mme Anna Glasell Andersson, épouse du professeur. Tant que dureront les souffrances de la Belgique, on continuera en Suède à y compatir de tout cœur et à travailler inlassablement pour la cause de la Belgique. Une nouvelle souscription devi-t donc y être ouverte prochainement. LETTRE DE RUSSIE. Sages conseils d'un Allemand.—"Un pays sans échelle "— D'autres atrocités.—Nouveau type de prisonniers allemands. —Le journal satirique polonais à Moscou. Germanisation. Au début de la guerre, en Russie, comme dans les autres pays de l'Entente, les Allemands en âge d'être appelés sous les drapeaux furent envoyés dans des camps de concentration, c'est ainsi que la ville de Vologda, entre autres, reçut 6,000 de ces hôtes. Mais la présence de cet élément indésirable provoqua une telle germanisation dans le pays, il y eut de tels cas de corruption de l'administration locale que même le département de la police de Pétro-grad s'émut et des mesures énergiques furent prises contre la " Vologda" allemande. Mais à côté de faits scandaleux prouvant la légèreté d'esprit, le manque de dignité de la population et l'audace des Boches, il en est un fort curieux et intéressant qui a été raconté par le maire de la ville de Vologda. L'avocat K. . bien connu à Vologda, reçut un jour, dans son cabinet, la visite d'un jeune homme, qui lui déclara : Je suis sujet allemand, ingénieur, officier des sapeurs de la réserve de l'armée allemande. Je suis atteint de tuberculose; c'est pourquoi on m'a remis un sauf-conduit pour rentrer dans mon pays. Mais je vous donne ma parole que je n'irai pas. Je vais me rendre en Suède, où j'attendrai la fin de la guerre... si je ne meurs pas avant. Ce que je regretterai dans ce cas, c'est de ne pas pouvoir retourner en Russie, que j'ai appris à aimer, de ne plus revoir les braves gens au milieu desquels j'ai travaillé. Voici donc ce que j'ai résolu: j'ai une petite fortune, 60,000 roubles ; je l'ai gagnée en Russie, et je vous prie de m'ai- der à faire un testament par lequel je veux laisser tout ce que je possède aux ouvriers dont je vous ai parlé. Une curieuse histoire-. Cette demande extraordinaire intéressa vivement l'avocat; il causa longuement avec cet officier allemand et rédigea le testament selon son désir. En prenant congé de l'avocat, l'Allemand lui dit: "Me considérant comme u;i ennemi peut-être ne croirez-vous pas à ma sincérité, mais permettez-moi de vous dire que vos mœurs, votre administration me plongent dans le plus granj étonnement. Par exemple, quand la guerre éclata j'étais ingénieur dans une usine où on fabriquait des mines. Je m'attendais à être interné immédiatement comme officier de réserve, et quel ne fut pas mon étonnement quand on ni-î fit appeler pour assister à un conseil Je guerre très important, présidé par un des généraux commandants de l'armée ! Craignant un malentendu je dis aussitôt: "Excellence, n'y a-t-il pas erreur... je suis sujet allemand et il. s'agit là de secrets militaires?" " Cela ne fait rien, répondit 1 egéntral. Pourvu que vous nous donniez de bons conseils, c'est l'essentiel." Et je suis resté apprenant des secrets militaires que l'Etat-major allemand aurait payés cher. On ne m'envoya que plus tard cljms un camp de concentration, et cela, parce que des ouvriers m'avaient menacé. Enfin, moi, je suis malade, c'est bien ; je .pars, je ne retourne pas en Allemagne, mais j'ai des compagnons qui eux aussi ont reçu des saufs-conduits pour l'Allemagne ; ce sont des ingénieurs et des ♦

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Bruxelles du 1843 au 1940.

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