L'indépendance belge

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s.n. 1918, 12 Novembre. L'indépendance belge. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/bz6154fp7j/
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L' INDEPENDANCE CONSERVATION PAR LE PROGRÈS BELGE ROYAUME-UNl! 1 PENNY LE NUMERO j CONTINENT. . 15 CENTIMES HOLLANDE 6 CENTS T ■ 11-—III I Il—IIIWHW I ADMINISTRATION ET REDACTION : BUREAU A PARIS:. ItâARDl 1P N OVEMBRE 1918 f 3 MOIS. 9 SHILLINGS TUDOR HOUSE, TUDOR ST.. E.C. 4. il, PLACE DE LA BOURSE .. ABONNEMENTS < 6 MOIS, 17 SHILLINGS TELEPHONE: CITY 3860 TES F : 311-57 et 238-75 En Vente à Londres à 3 h. ie lundi II novembre ' (l AN 32 SHILLINGS LA PAIX PAR LA VICTOIRE ! L armistice a été signé ce matin à 5 heures La guerre cesse aujourd'hui à onze heures i.—j-' ■ i j,, — — Ce n'est pas sans une vive émotion que nous avons appris que l'Allemagne accédait aux propositions du Président Wilson ; C'est donc l'armistice ; C'est la fin de cette abominable guerre ; Plus de luttes, plus de tortures morales, plus de sang versé ; Les pères, les mères retrouveront leurs enfants, les femmes leurs maris, les petits enfants leurs pères, les jeunes gens leurs fiancées. Et nous reverrons nos vieilles villes, nos antiques cités, nos beaux villages et nos chers foyers. Nous avons été au bord du précipice, nous en avons mesuré la profondeur. Aujourd'hui le péril est écarté. Nous respirons à pleins poumons l'air de la liberté. Nous et nos enfants nous ne serons pas Allemands ! Gloire à nos vaillants soldats ! Gloire aux héroïques combattants de toutes les nations alliées ! Grâce à eux le monde est libéré du barbare militarisme. Une ère nouvelle s'ouvre devant nous, des temps nouveaux sont nés ! Belges, tous au travail dans un esprit de parfaite union ! Tous apportons notre pierre pour réédifier l'édifice. Pour restaurer le pays ; pour faire revivre la Belgique grande, prospère, heureuse. LA SITUATION Lundi, 10 heures. La guerre '<D6t aujourd'«m, à onz_ heures, qu'expire le délai donné à l'Allemagne pour faire connaître par un oui ou par un non si elle renonce à la lutte en se reconnaissant vaincue. Au moment où nous écrivons ces lignes nous ignorons encore quelle sera sa décision ; toutefois, nous pouvons, sans improviser devin, certifier presque à coup sûr que sa réponse sera affirmative, quelle que soit la dureté des conditions lui imposées. Sa défaite est irrémédiable, et vu l'état dans lequel se trouvent ses armées, elle ne peut plus espérer tenir campagne, même au point de vue purement défensif. Les dernières nouvelles sont désastreuses pour la Germanie impérialiste et militaire. A l'intérieur les couronnes tombent une à une dans la tourmente révolutionnaire, alors que sur le front la débâcle s'accentuant, les troupes teutonnes fuient devant nos armées victorieuses, abandonnant tout leur matériel sur le champ de bataille. La France est, pour ainsi dire, entièrement libérée de l'occupation ennemie, et la Belgique, du train dont vont les choses, ne tardera pas a l'être, même dans l'éventualité invraisemblable où l'armistice ne se signerait pas. Durant ces derniers 3 jours Renaix, Tournai, Leuze, Mons et de nombreuses autres localités belges ont été soustraites au joug des barbares vaincus. En France également d'innombrables villes et bourgs ont été arrachés aux Allemands, et parmi ceux-ci il faut citer la forteresse de Maubeuge, et les importants centres de chemins de fer de Hir-sôn, de Mézières et de Charleville, dont la capture, au point de vue stratégique, est d'une valeur inappréciable. Il résulte des derniers communiqués que nos admirables soldats, qui durant ces quatre années de lutte sans merci, ont tenu un rôle de premier plan, sont repartis à l'assaut et qu'ils tenaient samedi soir la rive gauche du canal Gand-Ter-neuzen, de la frontière néerlandaise à la gare d'Eecloo, à Gand. Les troupes du général Dégoutté ont a\ ancé au delà de l'Escaut et en dépit d'une résistance d'arrière-garde considérable, ont occupé la ligne Welden, Edpelaer, Melden-Meersch, cette localité ayant été capturée en conjonction avec les unités du général Plumer. Les Français ont encore emporté les hauteurg de Koppenburg, à l'est de Melden. Sur leur droite la 2me armée britannique a occupé Renaix et progressé de 4 kilomètres à l'est de cette ville, tandis que la 5e armée s'emparait de Tournai, d'Antoing et de Leuze, et que la cavalerie du général Birdwood s'approchait d'Ath. Au nord de la Sambre la Ire armée britannique a poursuivi son avance* non- UUC UjjpUMllUn LlU155dlitC VJt J ••ersaire. Ses éléments avancés, ont péné-:s. dans le faubourg' de Berlaimont-lez-vlon set doivent, à l'heure qui l'est, avoir >ccupé' cette dernière ville. Sur le chemin' de fer à l'est de Mau-)euge—capturée par les gardes et la 62e livision—une grande quantité de maté-iel roulant et autre est tombé aux mains le nos alliés. Au sud de la Sambre la cinquième ar-née britannique a atteint la frontière ranco-belge. Les armées françaises, poursuivant les irnère-gardes ennemies, qui tentèrent ie se défendre à certains points, notam-nent dans le centre et sur la droite, ont ait d'immenses.progrès durant la jour-îée d'hier. Au nord de l'Oise elles ont occupé ippesauvage, à 17 k. à l'est qgAvesnes, ■t Moustier-en-Fagne. En Belgique elles >nt passé au delà Bailièvre et Salles. Plus t l'est leurs avant-gardes, nonobstant la 'ésistance allemande, principalement lans la zone boisée au nord-est de Signy-e-Petit, ont transporté leur ligne au nord le la forêt de ce nom. Dans là direction de La Guérie elles >nt capturé Maubert-Fontaine et atteint an point à quatre kilomètres de Les Repères de Maubert, ainsi que les hau-eurs au nord-est de Ssvigny-la-I1 orêt. Le 2e corps d'armée italien, opérant iur la droite du général Mangiri, après ivoir capturé Le Tremblois et Rimogne, îst entré dans les Bois de Potées et de rlarcy, marchant rapidement dans la di-ection de Bourg-Fidèle. A l'ouest de la Meuse les unités du général Gouraud ont avancé au nord de a ligne Remoez-Montcornet-Arreux-Damouzv et Bel-Air, à deux kilomètres :t demi au nord de Charleville. A l'est de Mézières les Allemands ont :xécuté une violente contre-attaque con-:re des éléments français qui avaient tra-ersé la Meuse, dans la région de Dan-•hery. Après un ardent combat l'ennemi i été refoulé et nos alliés ont encore jagné du terrain. Une série d'actions «locales exécutées )ar les Ire et 2e armées américaines se •orçt terminées au plus grand avantage le nos alliés, entre la Meuse et la Mo->clle. Les troupes franco-américaines du général Liggett ont atteint les limites néridionales de Stenay et occupé le Bois le Chenois, au sud de Baalon. Au delà les coteaux orientaux des Hauts de Vleuse les villages d'Aboucourt et de jrimaucourt ont été capturés. En Woevre, en dépit d'une résistance )piniâtre, les troupes de la 2e armée amé-icaine ont pénétré dans les lignes enne-nies et ont refoulé les Allemands de plusieurs positions solidement et patiem-nent organisées. Les villes de Marche- ville et de Saint-Hilaire ont été prises et le Bois de Dommartin a été complètement déblayé. En Italie les troupes du général Diaz avancent vers la passe de Brenner. Dans la vidée de l'I,sar;y>;, elles ont occupé 'Ioblach, en Pusterï.e, et marchent .vers l'est dans la Vénétie julienne. Les troupes bavaroises marchent vers la passe Bfenncr. La politique En Allemagne c'est la débâcle, c'est l'écroulement de tout; la forteresse du militarisme a sauté et c'est l'effondrement complet. Le. Kaiser a abdiqué, le Kronprinz a renoncé au trône et la famille impériale est en fuite, en Hollande. En 1871, dans les salons de Versailles, la Prusse orgueilleuse s'était fait accorder la couronne impériale; c'était la Force qui l'emportait. En 1918, dans les mêmes salons de Versailles, sont arrêtées les conditions qui amènent la désagrégation de cet empire allemand, avide de conquête, et le Droit triomphe. Saluons la Justice immanente qui passe ! Ce n'est pas seulement en Prusse que la'révolution gronde; c'est aussi en Bavière, en Saxe, dans le Wurtemberg, partout. A Munich la République est proclamée, et l'on annonce qu'il en est de même en Saxe, dans le duché de Brunswick, dans le grand-duché de Bade. Un Soviet serait installé à Francfort et un autre s'est emparé d'Aix-la-Chapelle. A Cologne c'est l'émeute; bref, pour le moment, c'est l'anarchie. Naturelle réaction contre le régime d'oppression, contre la main de fer du militarisme qui tenait la population sous sa dure discipline. A Berlin le chancelier prince de Bade est devenu le Régent, et c'est un socialiste, Ebert, qui a été désigné comme chancelier et ministre des affaires étrangères.11 est étonnant que l'on ne voie pas Liebknecht jouer un rôle marquant dans ce mouvement révolutionnaire ; nous saurons pourquoi plus tard. Naturellement la situation économique épouvantable de l'Allemagne va seulement apparaître. Les banques suspendent les paiements. A Génève les 10D mark n'ont plus été côtés qu'à Fr. 60, et lés 100 couronnes autrichiennes à Fr. 38. Au milieu de cette catastrophe l'Allemagne vient de voir disparaître un de ses hommes sur lequel elle devait le plus compter. Herr Ballin, qui avait tant travaillé pour le développement de la marine du commerce et de l'industrie de son pays, est mort subitement. La perte du fondateur de l'Hambourg-America Linie est autrement grave, en ce moment, pour 1 l'Allemagne que la fuite du Kaiser. . * * ■* La crise ministérielle à Madrid est dif- . ficile à solutionner. Le Roi a appelé M. , Sanchez de Toca, qui a déclin^ M. Ro- j manones, consulté, à examiné la ques- , tion ; il comptait sur l'appui des réfor- | mistes, des régionalistes, et même de , l'extrême droite, mais sa combinaison a j échoué. A la dernière heure le ministère t serait constitué par M. Garcia Priéto et comprendrait le comte de Romanones et . M. Alba. j SUR LE FRONT OCCIDENTAL SUR LE FRONT BELGE Tournai peu endommagé Le correspondant du "Times" aux : aymées a visité Tournai dimanche matin; il dit que la cathédrale est intacte et que 1 la villfe n'a pour ainsi dire subi aucun dommage. Les Allemands l'ont évacuée dans la nuit de vendredi à samedi et , samedi matin. Us n'ont pas bombardé la ville en se retirant. Celle-ci renfermait encore 20,000 habitants. Notre confrère donnant quelques détails sur l'occupation cite le nom du commandant Schaff, officier d'ordonnance du général Hopper, comme celui d'une brute finie qui s'est fait haïr de tous. L'ARMISTICE Un délai s'étant produit dans la traversée des lignes par le courrier allemand, le feu des Allemands ne s'était pas ralenti. Il avait été question de le transporter par aéroplane français, mais au dernier moment le passage Par auto fut établi, et il arriva à Spa dimanche à 10 heures du matin. L'armistice expire ce matin lundi à 11 heures. LA FIN DE LA GUERRE Premières manifestations Les premières éditions des journaux ont annoncé que l'armistice était conclu à 10 h. 45 du matin, ce lundi. Immédia- ' temenfc, des rassemblements se sont produits et de toutes parts des acclamations ont retenti. Pendant quelques minutes, "Hip ! bip! hourra!" enthousiastes ont dominé les rumeurs de la circulation. Dans le quartier de Blackfria.rs, en moins de quelques minutes, l'animation a pris des proportions extraordinaires. Au sommet du "Daily Mail" l'Union Jack ayant été arboré, des centaines d'ouvriers 1 l'ont acclamé. Notre confrère ayant arboré ensuite le drapeau belge, nos cou- ' leurs ont reçu le même accueil chaleureux. A 11 heures précises, le canon a annoncé la grande nouvelle, la victoire nouvelle, la fin de Ta guerre. Alors pen- ; dant quelques minutes nous avons assisté à un spectacle inoubliable. Les factoreries,les usines et les bureaux se sont vidés comme par enchantement et la foule dans la rue a poussé constamment des vivats. Peu à peu l'animation-fut tellement intense dans les rues que la circulation des bus et autres véhicules fut pour ainsi dire arrêtée. Puis tout est rentré dans le calme après cette formidable explosion de joie en attendant de prochaines et grandes festivités, tandis que les voitures de la "Westminster Gazette," p'avoisées, portaient l'a grande nouvelle aux quatre coins de Londres. LA REVOLUTION EN ALliMACNE Le Kaiser a abdiqué et a cherché refuge en Hollande. Le prince Max de Bade, avec l'assentiment de tous les ministres, s'est retiré et a passé la main au député Ebert, de la majorité socialiste. Les socialistes indépendants ont été invités à faire partie du gouvernement. Avant son départ, le prince Max a publié un décret annonçant l'abdication du Kaiser, la renonciation du Crown Prince au trône et la désignation de Herr Ebert comme chancelier impérial. Le décret propose aussi l'élection par'suffrage g néral d'une assemblée nationale, qui établira finalement la future forme de gouvernement de la nation allemande et "des peuples qui pourraient désirer faire partie de l'Empire." Dans toute l'Allemagne, la révolution se poursuit. La Bavière, le Wurtemberg, la Saxe, le Mecklenbourg, le Brunswick, la Hesse et d'autres Etats suppriment leurs gouvernements. En Bavière, le Roi s'est enfui de Munich. Les soldats se joignent aux insurgés. A Berlin la plus grande partie de la garnison et d'autres troupes y stationnées soutiennent le nou-veau gouvernement. La grève générale a été déclarée en de nombreux endroits. MTOuSddaGuiiii t ALLEMAGNE — Les hommes des classes de 1870 et 1871, pour autant qu'ils ne soient pas engagés au front, pourront regagner immédiatement leurs foyers. — Herr Ballin, directeur de la Ham-bourg-América, est mort subitement. Certaines rumeurs attribuent sa mort à un suicide. ROUMANIE -— Le cabinet MarghUoman a démissionné. Le roi a prié le général Coauda de former un ministère. DERNIERE HEURE Le communiqué britannique PRISE DE MONS Ce matin avant l'aube dos troupes canadiennes de la Ire armés ont capturé la ville de Mons. ORDRE DE FOCH A SES TROUPES Du maréchal Foch aux commandants-en=cfaef ; Les hostilités cesseront sur tout le front le 11 novembre à 11 heures (temps français). Les troupes alliées ne dépasseront pas jusqu'à nouvel ordre la ligne atteinte à cette date et à cette heure. Les conditions de l'armistice Le délai donné aux Allemands pour évacuer les territoires qu'ils occupent encore a été prolongé de 24 heures. Et une dépêche annonce qu'ils ont 31 jours pour se retirer au delà du Rhin. DONC LES ALLIES IRONT OCCU* PER LES TERRITOIRES ALLE-MANDS DE LA RIVE GAUCHE OU RHIN. I 89e année f*o 267 I

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

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