L'indépendance belge

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s.n. 1915, 20 Novembre. L'indépendance belge. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/028pc2v29d/
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S6ème année, No. 275 L' INDÉPENDANCE BELGE. ROYAUME-UNI î ONE PENNY CONTINENT : 15 CENTIMES» (HOLLANDE s 6 CENTS.) I ADMINISTRATION ET REDACTION: . BUREAU A PASIS: ItJDOR HCUSE. TUDOR ST., LONDON, B.C. u- PLACE DE LA BOURSE. TELEPHONE: CITY 3360. TELEPH.: j238I75. LONDRES, SAMEDI 20 NOVEMBRE 1915. ABONNEMENTS: » ■ 13 MOIS, 9 SHILLINGS. ) \ 6 MOIS, 17 SHILLINGS, f CONSERVATION' PAR LE PKOGRÈS« * 1 AN, 32 SHILLINGS. ' V SOMMAIRE. LA SITUATION : Insuccès allemands en Russie. — Concentra» ïion serbe sur le plateau de Kossovo. — Bulgares repoussés par les troupes franco-britanniques. — Bombardement intense de Gorizia.— Raids aériens allemands sur Lunéville et Poperinghe. — Les pertes allemandes. Héroïsme civil. — Marcel Wyseur. La censure suisse,— Maurice Kufferath. Lettre d'Italie, — Silvio. Billet Parisien.—-Jean-Bernard. Faits menus, menus propos,—Bob. En Belgique. Echos. Etc. LA SITUATION. Samedi, midi. Le maréchal von Hindeiïburg a renouvelé S&. tentative de passer la Dvina dans la région de Friedrichstadt mais avec le même résultat négatif qu'auparavant. La situation de l'ennemi en Courlande reste ainsi trèr, précaire. Depuis qu'il ne possède plus l'excellent poste d'observation que constituaient les hauteurs d'Olai d'où la vue découvre une immense étendue de terrain, il ne lui est plus possible de cacher aux Russes aucun de ses mouvements. Dans la région de Dvinsk l'artillerie allemande fait preuve d'une grande activité et l'état-major russe n'est pas ^éloigné de croire que cette activité cache .en réalité des préparatifs de retraite. Dans l'extrême-sud, la lutte pour !a [possession des passages sur le Styr se poursuit, et aux dernières nouvelles les j Russes, couverts par leurs batteries de ■ gros calibre, se sont retirés sur la rive ■ droite de la rivière, aux environs de ■Chartorysk. De récentes .pluies ont transformé la ■contrée en un immense bourbier dans le- ■ quel, à en croire le correspondant de la ■"Gazette de la Bourse " à Kieff, hom- ^Hnies, chevaux et voitures s'enlisent et j^Bd/sprrrijssent. Les ponts de bateaux ■toiretru-ts par les Allemands ont été eni-■portés et une avance des troupes enne-■Iraies en ce moment est hors de question. Les efforts des généraux allemands ■tendent à s'emparer, avant l'arrivée des ■grands froids, de la section Rafalovka- ■ Sanny, sur da ligne d'e Kieff et de s'as-Bsuirer ainsi des camimunicafions directes ■ par rail avec la ligne principale de Vilfna. ■ est probable que les inondations obli- ■ gérant l'ennemi à ise retirer au-delà de ■h région marécageuse jusqu'à Kovel. Sur fe front serbe, les armées austro-■ailemandes continuent leur mouvement ■convergent contre Novi Bazar et Je ■plateau de Kossovo, et toute la VieiMe-■Serbie est maintenant, à quelques kiilo-■rnètres cannés près, occupée par l'enine- I _ Pristina est menacé par (Le -nord et pair ■-<■' SU!^, et Prilep, à en croire des non- ■ ^e'|es d'Athènes, est aux «mains des ■ Le gros de l'armée du roi Pierre est ■ 'oncentré dans 5e Sandjak de Novï-■tar et dans la région de Ivaitchauik, ■fu sud de Pristina. ■ Sur le Y ardar les troupes franco-brî-■anmques ont repoussé toutes les at- ■ 'tqués bulgares, infligeant à l'ennemi ■des pertes sensibles. Un sans-fil fra'n-■i'ais affirme même que les Serbes défen-8 ' ®t encore le défilé de Babouna, bien celui-ci ait été tourné par les forces ■Mgares, qui sont signalées dans le «riangle Krushevb-Prilep-Monastir. ■ On attend, paraît-il, 1' arrivée à Salo-■Juque de Lord Kitchener, qui s'y ren-■'ontrerait avec M. Denys Cochin, qu'un ■:':r> ',re de guerre grec ramènera ce ■ j'iatin Pirée. L'entrevue du ministre ■ anÇais avec le roi Constantin a duré ■jine heure, mais rien n'a transpiré sur I échange de vues qui a eu lieu au cours ■lie cette entrevue. B^^^res^^a^^se^russe^ntaiienine^ continue de réclamer de la part de la Grèce des garanties formelles en vue (te toutes les éventualités. Parmi celle-ci il ,ne faudrait pliais, à en croire le "Figaro," envisager la retraite d!u corps expéditionnaire franco-britannique, le conseil de guerre mixte tenu à Paris ayant " revu et confirmé " les décisions prises jadis, à ce sujet. Cela équivaudrait à dire que les Alliés, parmi lesquels on pourra, sans doute, englober maintenant les Italiens, continueront l'envoi de troupes en Serbie via Salonique. Il ne faudrait pas s'étonner, en. ce cas, d'entendre parler bientôt également d'un conps expéditionnaire russe qui viendrait coopérer avec les autres Alliés dans les Balkans, où son apparition, pourrait modifier la situation du tout au tout. Les Italiens semblent décidés à s'emparer à tout prix et sans retard de Gorizia. Leur artillerie a soumis cette pHace forte à uni .bombardement intense. La lutte d'ailleurs fait rage sur toute l'étendue du Plateau de Doberdo, et la chute de Gorizia me .saurait tarder bien longtemps. Sur le front occidental, un calme relatif prévaut et des derniers communiqués n'oint autre chose à signaler q.u'un duel d'artillerie en Ateaçe sur le plateau drUffhclz et le fameux Harlmannsvvei-îerkopf.Un raid aérien allemand sur Lunéville n'a eu qu'un; suocès partiel. Sur huit avions ennemis qui participèrent à l'attaque, trois seulement arrivèrent à destination et parvinrent à lancer quelques bombes, les autres durent rebrousser chemin. Le camp britannique établi à Poperinghe a reçu également hier la visite d'une escadrille d'aviateurs boches, mais on ne nous dit pas quel en a été le résultat. Des nouvelles de source hollandaise disent que les pertes allemandes .sur les différentes théâtres de la guerre continuent d'être très sévères, et à l'heure qu'il est il n'y a plus une seule famille allemande qui ne compte un ou plusieurs des siens parmi les morts. Rien que les listes prussiennes donnent un total de 2,178,918 tués, blessés ou manquants, et ces chiffres ne comprennent ni les pertes saxonnes, bavaroises, wirtem-bergeoises, ni celles subies par la marine. Le total global de quatre million j que les statisticiens donnent n'est donc pas loin de la vérité, et on comprend que les Allemands soient obligés de chercher chez les Bulgares et les Turcs de quoi remplir les vides creusés dans leurs rangs, La 'campagne de mensonges inaugurée par nos ennemis à l'étranger se poursuit plus acharnée que jamais. C'est ainsi qu'aux Dtaits-Unis, le paradis des agitateurs teutons, ceux-ci s'efforcent de machiner des troubles aux Indes par l'entremise de quelques étudiants et d'agitateurs professionnels, et répandent des nouvelles sensationnelles sur des troubles graves qui auraient éclaté déjà ; mais ces bruits sont démentis catégoriquement par le secrétaire d'Etat pour les Indes, qui affirme qu'ils ne reposent sur aucun fondement. HEROÏSME CIVIL. il 1 'Urra-t-on jamais dire assez com-J1 > la guerre est une leçon profonde, i^quejour des faits nouveaux vien-P! s ?jouter aux faits anciens et ap-tp' Cr ^ !a S=erhe d'héroïsme leurs épis L0r glorieux et de grandeur morale. ien, qui n'avaient pas conscience LÊUr,âme> ^u' ne sava'ent pas les L" s 'atentes dont ils étaient les dépo-L]';'-es: et surtout que rien ne prédes-Diorn a ce rôle, sont devenus des L |, mcs< dans l'acception la plus entière Bcur S.par?aite du mot- Les choses qui L^'s-ient les plus extravagantes, Ldi(,na la '"mière étriquée de la vie quo-IoiTt«ne' Ur paraissent aujourd'hui, Idée S ,natureIJes> presque banales ; des lui * .11° nev?'r> ,dc patrie, de sacrifice, feu nîL^ ^lsta'ent> niais bonnes tout r s faire l'objet d'un cours de lit- h- '■■■' térature à l'usage des petits jeunes gens sur les bancs du collège ; c'était plutôt encombrant dans le train de l'existence facile, et puis, à qui cela devait-il servir? Est-ce qu'on s'encombre de colis inutiles quand on part en voyage ! Bref, pour la plupart, nous vivions égoïstement, évitant tout ce? qui pouvait être une gêne, et voilà que tout à coup, le décor bourgeois change, la comédie devient du drame, et c'est le renversement complet : la guerre ! Un sursaut généreux secoue les âmes et bande les volontés : "Ah ! Non, cela né se passera pas ainsi !..." et l'on assiste à la ruine du vieux hommes et à l'enfantement de l'homme nouveau : le "vir" de !a Rome antique. Quel poème immense, que ce mot de trois lettres, mais gui sonne comme un coup de clairon, et aussi quelle beauté, de notre grand paysagiste Franz Cour-Depuis quatorze mois les fastes de l'IIis- tens, et le frère d'Alfred Courtens dont toire ont inscrit des centaines et des 1' " Indépendance " a annoncé le suc-centaines d'actes de bravoure et d'hé- cès au concours du prix Godecharles. roïsme. Nos soldats, plus grands que Nous causions en nous promenant sur ceux de César et de Napoléon, ont don- la digue. Je lui demandai, entre autres né au monde la mesure de la valeur bel- choses, ce que son art était devenu et ge, et cette valeur est combien héroïque, pourquoi il s'était évadé de Bru-Je suis certain, que pas un de nos xelles? — J'en avais assez et puis, cela braves n'ait au moins plusieurs faits me crispait de n'être pas avec les glorieux à son actif, mais l'anonymat autres.—Oui, mais ta peinture?—Oh! les couvre et nous ne saurons jamais! j'aj ma boîte à couleurs... —Et tu tra-Les uns sont .modestes, les autres sont vailles? — Quand je le puis. Je fais ser-morts sans avoir livré leur secret; vice de liaison. — Ah! et tu as d'autres encore ont estimé qu'ils étaient peint déjà, des choses?... — Un peu, assez payés pour avoir fait ce qu'ils de- mais ce n'est pas toujours lavaient faire, et c'est ainsi que l'avenir cile. Ainsi tu connais L... Figure-q.u'ils auront pourtant acheté au prix toi que j'étais occupé à croquer de leur âme et ihic'n souvent de leur l'Eglise. La flèche de la tour avait dû sang, ne pourra que confondre dans une exister autrefois, mais il y avait encore môme admiration et une même graiti- .quatre clochetons qui s'amusaient tud'e, ceux de Liège, de Diest, de Hae- à défier les marmites boches. Braves len, de l'Yser. petits clochetons. C'était une après-Mais ce m'est pas plus spécialement midi, vers 5 heures. Ça faisait joli, cette de la valeur militaire que je voudrais silhouette de l'église ravagée. Le colonel vous entretenir, bien qu'on n'en puisse m'avait autorisé à la prendre. Dame, je jamaiiis dire assez. L'héroïsme se mani- prenais... Ma toile sur une chaise, moi ieste sous de .mu&tiples expressions et on sur une motte de terre, on regardait et le rencontre autre part que sur les le dessin filait un train du diable. A un champs de bataille : c'est l'héroïsme ci- moment donné, je lève le nez. J'ai cru vil, que j'appelle ainsi, non .parce que deux bonnes minutes avoir la berlue. Les le geste émanerait de " civils " la plu- clochetons de tout à l'heure, n'étaient part dtu temps se sont d'ailleurs des mi- plus que deux... et il y en avait pourtant lètaireis qui en sont les héros. — mais deux fois deux sur la toile. Tu comparée que plus directement il ne se rap- prends, c'est désagréable ces choses-là... porte point à des fait.s de guerre pro- —Comment, deux ? Tiens, des obus alle-prement dits. L'estafette chargée d'un mands venaient de faucher les deux pli urgent, qui passe sous une rafale autres... Ah ... et le colonel ni 'a fait don-d'obus pour accomplir isa .mission, c'est ner ordre de rentrer immédiatement. . de l'héroïsme .militaire: la même esta- Ah... Et je suis rentré... Alors on marmi-fette qui..., .mais je laisse plutôt la pa- tait là-bas?... Un peu, mon neveu, mais rôle à un. «récit, comme je laisse au lec- je n'avais pas eu le temps de le voir, et teur le soin de conclure. Courtens avec un bon rire, et en me Parmi les engagés volontaires, j'ai eu tendant une cigarette: "Avoue avec le plaisir de rencontrer à La Panne, un moi que c'était embêtant pour mon de mes amis, artiste peintre, qui avait esquisse ..." quitté la capitale pour prendre place Et c'est cela, l'héroïsme civil. dans le rang : Herman Courtens, le fils MARCEL WYSEUR. LA CENSURE SUISSE —.— La brochure du Dr Grasshoff. Un interdit bizarre. l'air de signifier tout le contraire de ce La censure suisse a retiré l'interdit qu'ils disent. Ainsi il y a une dépêche du dont elle avait récemment frappé l'édi- gouverneur du Brabant demandant au titon allemande des rapports belges sur la bourgmestre de Tilly le nombre de violation du droit des g'.tis en Bel ique, blouses bleues encore nécessaires pour préfacés par M. V. van cten Heuvel. Cette les gardes - ci iques régulièrement mesure était d'autant plus inexplicable inscrits. Ignorant ou feignant d'ignorer que l'édition française de cette utile publi- que la blouse bleue est le costume histo- cation circulait sans entraves depuis de rique des gardes-civiques de 1830 et longs mois en Suisse. Les bons censeurs qu'aux termes de la Convention de La de Berne ne s'en étaient pas aperçus. Haye, ce costume, avec le brassard tri- Un agent subalterne de la police bernoise colore qui l'accompagne est un costume leur avait fait accroire que dans l'édition militaire suffisant, ce vil scribe allemande, M. van den Heuvel avait afou- allemand s'écrie : "Vous le voyez! le te des images et des paroles aggravant gouvernement belge a lui-même organisé le texte des rapports mêmes, et là-dessus les hordes de francs-tireurs qui nous ils avaient condamné. Il a suffi qu'on ont assaillis 1 " leur signalât leui eneui pour les faire Une fausse interprétation, revenir sur leur décret de proscription. Tout est bien qui finit bien. Reconnaître ^ reproduit aussi le fac-similé d'une son erreur est une preuve de loj'auté et dépêche de l'état-major général belge au de droiture. La censure suisse, cette fois, commandant du Canton de Londerzeel, a fait preuve de l'une et de l'autre. réquisit onnant et ordonnant d'envoyer Disons à ce propos, que le gouverne- ^ ' arsenal d Anvers (le 9 août) tous les ment belge ferait bien de publier en Brownings, fusils Mauser, Albini, Com-allemand 'd'autres recueils de ce genre b!am avec munitions existant dans le relatifs aux crimes des armées et des can_t°ni sauf larmement de la Garde-autorités germaniques, car la propa- Clv^.ue- Cest 'ordre envoyé partout gande des Boches en Suisse continue et ^ans 'es cantons non encore occupés à ne se lasse pas ! Le siège de la grande ce moment, de retirer les armes d'une majorité des Suisses alémaniques est P(art pour empêcher les habitants de fait désormais; contre leur sentiment sen serv'r> d autre part pour ^ qu'elles qui les portait tous 'd'abord vers l'Aile- "e tombent pas aux mains de 1 ennemi, magne, il se sont fait une conviction .l!r s^n^sj:re docteur en droit et en raisonnée et aussi solide aujourd'hui philosophie, c est que le gouvernement qu'était hier leur aveuglement. N'em- belge voulait avoir ces armes pour les pêche qu'il reste toujours quelque chose distribuer aux francs-tireurs ! des mensonges allemands : comme .a tc cf PctItes communes ou il n'y Basile, leur maître, les gens de la Wil- avait Pas c\e garde-civique active en helmstrasse connaissent la puissance temps de paix, et dans lesquelles la garde la calomnie et continuent de ca* de-civique, hâtivement organisée lomnier pour maintien de 1 ordre, devient pour T ' . . , „ lui la liste des communes où furent or- La brochure du Dr Grasshoff. ganisées Jes bandes de francs_tireurs. Ainsi, je viens de lue une brochure Ces falsifications éhontées de docu- d'un Dr R. Grasshoft, qui prétend ré- ments qui prouvent à toute évidence pondre au mag'stral et irréfutable réqui- l'absolue correction du gouvernement et sitoire de M. Waxweiler. Cest intitulé <jes autorités belges, ont tout unique- Belgiens Schuld, la culpabilité de la Bel- ment pour but de démontrer que les ar- gique. On le vend en allemand et mées allemandes n'ont fait qu'user du en français. L'audace et l'impudence de droit de représailles légitimes en massa- l'auteur, docteur en droit ou en philoso- Crant des milliers de civils, de femmes phie, dépasse tout ce qu'on peut ima- et d'enfants, et en livrant au pillage et giner. On y trouve le fac-similé de dé- à l'incendie nos pauvres villages de pèches administratives belges relatives Flandre et de Wallonie. à la mise en activité de la garde-civique, „ . la reproduction des instructions envoyées a omnies boches. par le ministre de l'intérieur aux autori- Le scribe à la solde du bureau des tés communales et provinciales, la liste reptiles de Berlin a évidemment été des communes où la garde-civique doit fourni de renseignements par les bu-êt^c mobilisée, la gendarmerie locale reaux du ministère de la guerre alle-ayant été requise pour le service de l'ar- mand. 11 ne cite, il est vrai, aucun do-mée. Mais ces documents, le Dr jur. et cumeut authentique et officiel allemand. phil. Richard Grasshoff les détourne per- Mais sa brochure est bourrée d'extraits fidement de leur sens ; il les interprète de témoignages et de déclarations refit les commente de telle sorte qu'ils aient cueillies pour les besoins de sa mauvaise cause par l'état-major prussien. Ce sonÈ des déclarations faites sous serment, nous dit-il, mais il ne nous apprend pas devant quelle autorité. Il faut ajouter qu'il y a parmi ces témoignages des déclarations de blessés militaires rééditant la légende cent fois réfutée des yeux crevés et des blessés mutilés par les paysans belges. Il raconte encore l'histoire des femmes d'^erstal déversant de l'eau bouillante sur les vaillantes troupes allemandes. Après tout, si c'était vrai, qu'est-ce que les Allemands venaient faire à Herstal ? On ne les y avait point invités. Mais ce n'est pas vrai, sinon Herstal aurait été détruit de fond ei> comble — par mesure de représailles! Ont-ils hésité à Battice, Suirice, Dinaint^ Aenschot, Loovain? Ce qui est tout à fait folâtre, c'est que cet odieux docteur allemand ose affirmer que dès le 26 juillet des troupes françaises—vous entendez bien — avaient été casernées à Bruxelles au dépôt d'artillerie du boulevard Militaire, C'est uni réserviste allemand habitant depuis 6 ans Bruxelles qui affirme sous serment avoir vu ces troupes françaises à Bruxelles. L'imbécile docteur Grasshoff, en reproduisant ce témoignage pour démontrer que la Belgique avait elle-même violé sa neutralité, ne s'aperçoit pas. qu'il compromet singulièrement le, ministre d'Allemagne à Bruxelles, von Below, et l'attaché militaire allemand ! Que faisaient donc ces deux ministres boches s'ils n'ont rien su de cet encaser-nenvent à Bruxelles de soldats français? Folle accusation. Le pauvre Grasshoff a aussi des témoins—des dragons français encore !— qui attestent, toujours sous la foi du serment, que dès le 31 juillet ayant été mobilisés en France, ils avaient vu leurs escadrons passer la frontière belge près de Bouillon et avaient ensuite été caser-nés à Arlon! Le 31 juillet! Si phénoménales que soient ces bour-,dcs, si çontcaires- à toute ■•raisemblimor 'et à toute Vérité., le Dr Grasshoff les sert à ses bénévoles lecteurs boches avec l'imperturbable sérieux que tous ces docteurs allemands mettent à développer leurs éructations cérébrales ! Pour se donner l'apparence de l'impartialité—car tous les faux-semblants sont (naturels à ces .brutaux savants — 2e docteur Grasshoff cite le cas d'un officier blessé qui a été recueilli et bien soigné par de braves paysans belges. Seulement cette histoire est entourée de circonstances si invraisemblables qui, d'autre part, tendent de nouveau à incriminer les soldats belges—qu'on ne peut ajouter aucune foi aux dires de l'officier en question. Il avait reçu, raconte-t-il, un coup de feu qui lui avait traversé la poitrine ; il tomba et, s'étant évanoui, ne se réveilla que le lendemain matin ; il s'aperçut alors que les gens du pays lui avaient enlevé tous ses effets, lui avaient coupé l'artère de la main gauche et luïi avaient fait une incision à la carotide î Du 5 au 15 août—il donne lui-même ces dates—il se cacha dans les fossés bordant un champ, se nourrissant de pommes de terre crues et de betteraves.. Après quoi, il se traîna jusqu'au village voisin, où il fut bien soigné par les paysans belges jusqu'à l'arrivée des troupes allemandes qui le recueillirent. Vivre pendant neuf jours dans ces conditions, avec l'artère ouverte, une incision au larynx et une balle dans la poitrine, c'est vraiment un cas exceptionnel et phénoménal. ! Les trois quarts des témoignages que cite le Dr jur. et phil. Grasshoff sont du même accabit. Il y en a toute une série qui se rapportent aux premiers jours de l'invasion du côté de Visé et de Liège. Notre docteur note soigneusement que ces témoignages ont été recueillis sous serment auprès de personnes parlant le flamand î A Visé ! A Liège ! Oh ! le crétin ! A Herstal. A Herstal, il note avec horreur la découverte faite par un officier allemand. Dans une cave, cet officier avait trouvé quantité de brownings non terminés. C'est pour notre docteur une preuve que toute la population avait été armée ! Il ignore que Hetstal est une village où il y a quantité de petits fabricants d'armes et d'ouvriers travaillant pour la fabrique d'armes de l'Etat belge — qu'en outre les ouvriers armuriers exercent leur métier non à la fabrique, mais en chambre, qu'ils transportent donc chez eux des pièces brutes pour les façonner et les mettre au point, ce qui explique tout naturellement la découverte du perspicace officier ! Mais où ce disciple de K'ant ne se content plus d'indignation et de fureur, c'est quand il rapporte le témoignage d'un individu allemand qui se promène d'un front à l'autre, on ne sait trop pas quelle miracle d'astuçei et qui, passant ainsi au milieu

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