L'indépendance belge

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s.n. 1916, 07 Août. L'indépendance belge. Accès à 16 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/k35m90326g/
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L'INDÉPENDANCE $ ROYAUJVIE-UN! : ONE PENNY r BELGE. CONTINENTS 15 CENTIMES (HOLLANDE; 6 CENTS) ADMINISTRATION ET REDACTION : TUDOR HOTTSE TUDQR ST., LONDON, E.C. TELEPHONE : C3TY 3960. i -#i BUREAU A PARIS : 11. PLACE DE LA BOURSE. ■ =: LUNDI 7 AOUT 19t6. En vente à Londres à 3 h, le samedi 5 août. f 3 MOIS, 9 SHILLINGS. ) ABONNEMENTS :J6 MOIS. 17 SHILLINGS. 1-CONSERVATION PAR LE PROGRÈS, ( 1 AN. 32 SHILLINGS. J L'ANNIVERSAIRE DU CRIME. LE MEETING INTERNATIONAL DE LA MANSION HOUSE. — Convoqué par le Lord Maire, colonel sir Cheers Wakefield, dans la fameuse Mansion House, le meeting •" La lutte pour le droit " a réuni des centaines d'assistants, l'élite de la société de Londres. Et c'était un spectacle émouvant que la vue de cette assemblée où les dames dominaient, dans le grand hall de !a glorieuse maison s'allongeant entre sa double rangée de colonnes dorées, depuis la haute muraille qu'un vitrail éclaire de ses tonalités harmonieuses jusqu'à la vaste estrade où avaient pris place les invités du premier magistrat de la métropole. Du faîte de cette salle lumineuse ornée de niches peuplées de figures symboliques, pendaient les étendards de la Cité, comme pour en évoquer les fastes. Le Lord Maire, en noir, portant I-cT jabot de dentelles et 1^ collier traditionnel, avait à sa gauche M. Vandervelde, ministre de l'intendance belge, à sa droite M. Painlevé, ministre de l'instruction publique (France) et lord Cecil, membre du gouvernement britannique. M. Paul Hymans, ministre de Belgique, se trouvait parmi les membres du Bureau où l'on remarquait le docteur jacobs, M. Demeulmeester et M. Gustave Vandermeeren. Voici d'ailleurs la liste officielle des notabllities présentes : Le Right Hon. the Lord Mayor, M. Paul Painlevé (Ministre Français de l'instruction publique et d'invention), le Right #Hon. Ixjid Robert Cecil, K. C., M.P., M. Emile Vandervelde (Ministre d'Etat), 1e Ministre belge, le Ministre portugais, les Conseillers d'ambassades français, russe, et japonais, M. Antonicirtch (représentant le Ministre de Serbie), l'Attaché naval français, l'Attaché militaire serbe, les Secrétaires de Légation serbes, Col. Yoksimovitoh (Serbie), ie Chef mission militaire belge, les Con-suls-Généraux français, russe, japonais et monténégrin, Brigadier-General the Earl of Albemarle, K.C.V.O., C.B., 'Admirai Hon Sir Edmund Fremantle, Sir Frederick Pollock, Bart., P.C. (Chairman of ExecuriVé), Sir Horace Rumbold, Bart., Sir Edward Beau-champ, Bart., M.P. (hon. treasurer), les Masters des Drapers, Vintners, Gar-deners et Tallow Chandlers Companies, le Prime Warden of the Dyers Company, les Mayors de St. Paneras, Lam-betih, Poplar, Stoke Newington, and Greenwich, le Poet Laureafe, Sir Henry Norman, ' M.P., Sir Francis Younghusband, K.C.S.I. (initiateur du mouvement), Sir Henry Newbolt, le Right Rev. the Bishop of Kingston, Sir John Rolleston, M.P., Sir James Fraser, Col. Burn, C.B., A.D.C., M.P., Sir Charles Bayley, M. W. A. Appleton, M. de Mattos, Sirdar Daljit Singh, Col. Denniss, Lieutenant Hyacinthe Loyson, M. John Dent, M. C. J. Stewart (Public Trustee), Major-General Vesey Daw-son, C.O.O., le Commandant Sénéchal, et le Major Hausser. Le Lord Maire exposa le but de la réunion en termes heureux et parlait avec la fermeté qui caractérise en ces heures tragiques toute la nation anglaise : il eut pour l'Allemagne des expressions flétrissantes. Puis il salua les trois hommes d'Etat qui avaient accepter la mission de parler de la grande lutte actuelle à l'assemblée, faisant tout particulièrement l'éloge de MM. Pain-levé et Vandervelde. Lord Cecil. Lord Cecil ne trompe pas sur ses origines et il représente parfaitement cette belle race anglo-saxonne qu'il incarne flans toute son énergie. Sa voix est forte, les intonations en sont claires. Lorsqu'il a panlé de la nécessité du blocus Complet de l'Allemagne, elle a pris une curieuse vigueur. Dans son costume dé-jx>urvu d'élégance mais très correct îl ressemblait plus à un combattant qu'à un tribun. Sans arriver aux grands effets oratoires il impressionnait par la solidité de son argumentation qu'il soulignait de gestes nerveux. Il fut applaudi avec conviction et à la fin de sa péroraison avec chaleur. DISCOURS DE LORD ROBERT CECIL, ministre du blocus. En cette occurrence l'aspect de cette réunion est peut-être le symptôme le plus encourageant dans la grande lutte » « qui nous absorbe. (Applaudissements). Après deux années il était réconfortant de constater que l'alliance qui avait été créée pour maintenir le'droit et punir l'injustice, était aussi ferme qu'au premier jour de son existence. (Applaudissements).Nous avons toutes les raisons d'être satisfaits de la situation actuelle. A aucun moment dans ces deux dernières années l'aspect des événements n'a été plus favorable à notre cause qu'actuellement. Nous avons fait des effort® inouïs et souffert des sacrifices terribles, mais nous n'avons aucun regret. Nous sommes aussi certains qu'au premier jour de la lutte, qu'elle était nécessaire, et que notre cause était la bonne. (Applaudissements).Le but essentiel de la lutte c'est de - savoir si c'est la force et rien que la forée, qui dirigerait les relations internationales. C'est une lutte qui doit décider du bonheur et de la prospérité du monde. Nous ne sommes pas disposés en Angleterre à réduire ou à oublier son importance. Même si à un moment don- . né nous pouvions l'oublier, les Allemands ( se donneraient assez vite la peine de nous - rappeler l'étendue de la tâche. Je ne fais allusion qu'à la liste des outrages, qui ont dicté leur conduite, pour bien vous faire comprendre—quoique ce ne soit pas indispensable—combien ce principe que ; le droit doit être soumis à la force, et uniquement la force, est avoué dans l'esprit de ceux qui dominent l'Allemagne, cpnime le seul but auquel il faut prêter . de l'importance. Un des actes les plus caractéristiques et les plus inexcusables commis par les . Allemands a été celui du mauvais traitement des prisonniers. Quant aux outra-[ ges commis à Lille, la séparation de leurs familles des jeunes gens et des femmes pour les amener en esclavage loin de leur ! foyer, cet outrage est le plus violent qui ; puisse jamais être soumis à la . justice internationale. Outrage envers le droit et la justice, cet acte cruel dont la barbarie auront rougi, place les Allemands, ou les militaires commandant , l'Allemagne, une fois pour toutes, en . dehors de la civilisation européenne. (Applaudissements.) Disons donc non pas dans un senti-, ment de représaille, mais calmement, - que ces crimes demandent réparation et - châtiment. (Applaudissements.) 1 Ce n'est ni par colère, ni par esprit de revanche, ni par sentiment de ven-5 geance ; c'est uniquement parce que 1 c'est là un des points principaux que : nous envisageons dans notre lutte actuelle. Il y a des gens qui pensent que ■ les Puissances neutres avaient une occasion exceptionnelle de soutenir les principes de la justice internationale. Ce n'était pas à nous à leur dicter leur con-1 duite. Elles ne l'ont pas fait, et il ne reste qu'aux belligérants à voir comment le châtiment doit être infligé à ceux qui ont défié ces lois et ces principes, et à prendre les mesures de 1 sanction et d'autorité qui doivent succé-• der aux efforts poursuivis jusqu'ici par ' l'humanité pour assurer l'organisation des relations internationales. (Applaudissements.)A mon avis, le châtiment de ces crimes doit dépasser toute l'idée de justice que nous pouvons envisager. Nous sommes dans l'obligation de le faire si nous désirons établir entre les nations le respect des principes de droit et de justice sur lesquels devraient se baser les relations internationales. (Applaudissements.)Mais tous nous admettons qu'avant de pouvoir poursuivre ce programme d'action il existe une chose préalable à réaliser : c'est la victoire. (Applaudissements.) C'est une question qui concerne l'armée et la marine. Mais je puis me permettre de dire un mot au sujet de la part prise dans ces opérations et à laquelle j'ai été personnellement intéressé durant ces quelques derniers mois. Je crois pouvoir dire que notre blocus a été u.n grand succès, et lorsque les détails de tout ce qui a été entrepris pourront être connus, on pourra constater que le blocus aura été un événement dont nous pourrons être fiers. Cette tâche a été entourée de difficultés énormes. Elle n'a jamais été entreprise jusqu'ici. Nous devions, en effet, réaliser le blocus de l'ennemi même à travers les nations neutres qui entouraient I'Allemag-ne. , 1 Nous avions, dès lors, à tamiser cette partie du comniercv qui s'adresserait à l'ennemi et à la canaliser tout en laissant le commerce neutre se poursuivre autant que possible, sans ingérence de notre , part. La difficulté était grande ; mais je l suis d'avis qu'en ce qui concerne le trafic . d'outre-mer le blocus de l'Allemagne est complet. (Applaudissements). Il n'est , juste de reconnaître que les neuf-dixièmes du mérite rev iennent à notre magnifique flotte. (Applaudissements.) Elle en a été l'agent principal ; mais elle a eu d'autres mérites encore. Nous avions , aussi à mobiliser toutes les ressources— financières et commerciales—de l'empire britannique et des Alliés. Les heureux résultats réalisés dans cette voie sont dus au patriotisme de tous ceux qui y étaient intéressés. (Applaudissements). C'est l'admirable travail de tous, du plus haut au plus modeste, qui a permis à tous les dépar-> tements de (poursuivre ces œuvres gigan-' tesques qui pourront être considérées comme la réalisation la plus merveilleuse : qui ait été accomplie dans l'histoire ! du monde. (Applaudissements.) Mais, malgré l'efficacité du blocus, et ' les précautions auxquelles j'ai fait allusion, la guerre ne peut se terminer victorieuse ment que sur le champ de bataille.Le blocus peut limiter les ressources ' de l'ennemi, et l'atteindre moralement, | mais celui-ci ne peut être vaincu que par 1 les forces navales et militaires du pays, et encore plus par les efforts militaires et ' , maritimes des Alliés splendides qui lut-. tent avec nous dans cette guerre. (Ap- : plaudissements.) ! Quant au parfait .iord st à "étroite union qui règnemt parmi les Alliés dans 1 . cette guerre, jamais pareil spectacle n'a ; . été constaté durant les guerres précé-dentes, et les Anglais ont le droit de dire à leurs Alliés : " Nous admirons votre i . valeur, nous estimons votre habileté, . mais par-dessus tout, nous vous sommes : . reconnaissants pour votre ténacité, votre ' j courage, et la fidélité que vous avez ' L manifestée dans votre alliance avec nous 1 ; en ces moments." (Applaudissements.) 1 t II ne faut pas que cette alliance cesse ' . avec la fin de la guerre. Nous avons ap- ' 1 pris à vous admirer, et je suis persuadé ! que dans la continuation de l'alliance des Puissances de l'Entente réside le plus ferme espoir, non seulement d'une prospérité particulière pour chaque pays, mais d'une paix générale et d'un bon-^ heur parfait pour l'Europe toute entière. (Applaudissements.) * * t M. Painlevé. £ Le lord maire donna ensuite la parole s. à M. Painlevé, l'honorable ministre de 2 l'instruction publique en France. De s physionomie sympathique, s'il est Méri- - dional d'aspect, il est surtout et avant - tout latin. Par le style affiné et imagé, e la phrase châtiée, le mot ciselé, il fait , - songer aux maîtres de la Sorbonne majs s avec moins d'austérité dans le tour litté- - raire et la pensée, ce dont l'assemblée 1 lui a su gré. Une moustache avive sa - figure ronde que des yeux expressifs e éclairent. Son débit cadencé, presque . rythmé, donne du relief aux mots, à ces i- mots qu'il œuvre joliment dans un î grand souci de la forme. Presque tous _ les assistants connaissant le français, le discours de cet Athénien, né en France, _ a été accueilli avec une faveur générale 3 qui s'est traduite en bravos bruyants, s DISCOURS DE M. PAINLEVE, - ministre de l'instruction publique en France. 2 Mesdames, Messieurs, Au nom du gouvernement français, ' j'ai le grand honneur d'apporter à la cité de Londres, cœur de l'Angleterre, : le salut fraternel de notre nation. Voici deux ans que l'Empire britanni-" que est entré volontairement et résolu-• ment dans le duel grandiose qui déchire ' ; l'Europe et va décider de l'avenir des ; peuples. En célébrant cet anniversaire, 1 vous célébrez ia plus grande action que ■ votre patrie ait accomplie aiu cours de sa 1 ; glorieuse histoire ; en plaçant cette commémoration sous l'égide de la société " The Fight for the Right,'' vous affirmez à la fois l'idéal et l'inébranlable volonté des pays alliés. " To fight for right," c'est notre mot d'ordre à tous. Nous ne voulons que ce qui est juste, mais nous combattrons jusqu'à ce que nous l'ayons obtenu, et nous l'obtiendrons. Au début de la guerre, nous étions le droit contre la violence; aujourd'hui que nos immenses ressources sont rassemblées et coordonnées, nous ' sommes le droit armé de la force. La balance du Destin (longtemps hésitante), penche déjà et penchera chaque jour d'avantage du côté de la bonne cause. Chaque jour, sur tous les fronts, la pression devient plus formidable contre l'Allemagne et ses complices. De la Russie, réservoir inépuisable de soldats intrépides, jaillissent des armées nouvelles, dont l'élan brise tous les obstacles. L'Italie a châtié l'insolente offensive de ses envahisseurs séculaires. Dans les Balkans, côte à côte avec les contingents alliés, l'armée serbe qu'on disait anéantie, l'armée serbe, exilée mais survivante, frémit d'impatience au seuil de sa patrie dévastée. Et tandis que Verdun se dresse inviolé après six mois d'assauts înouis, tandis que notre veillée sanglante et victorieuse se poursuit autour de la citadelle sacrée, voici que vos millions d'hommes entrent à leur tour dans la forunaise. Ce n'est plus seulement la garde silencieuse, mais souveraine de vos flottes sur les océans, ce n'est plus seulement votre puissance financière et industrielle que vous apportez en aide aux Alliés ; ce sont tous vos fils que vous jetez sur le continent dans la lutte suprême. En cet instant même, de furieux corps-à-corps mettent aux prises les plus fameux régiments de la Prusse et vos bataillons improvisés, et, malgré les hectares couverts de fils de fer barbelés, malgré les villages transformés en forteresses, malgré les mitrailleuses, ce sont les Brandebourgeois, c'est la Garde prussienne que reculent." Le monde admire les vertus nouvelles que la guerre a révélées chez les deux nations et qu'elles semblent s'emprunter l'une à l'autre sans s'appauvrir : nos hommes unissent à la furia francese la ténacité des soldats de granit de Wellington et les vôtres déploient sur notre sol la fougue impétueuse des vainqueurs de Jemmapes et de Solférino. Plus tard, quand la paix des campagnes régnera de nouveau sur cç^te ligne de feu maintenant dévastée par les obus et les gaz empoisonnés, il ne s'y trouvera pas un coin de terre devant lequel on ne puisse répéter avec le poète antique : " Arrête-toi, voyageur, tu foules aux pieds un héros !" Parmi ces héros innombrables que gardera pieusement notre terre française, combien étaient nés en des régions lointaines, sous d'autres climats ! Mais ils ont entendu à travers l'espace le cri de l'humanité outragée : Canadiens ou gars de Terre-Neuve, dont beaucoup parlaient notre langue, joyeux de pouvoir sans scrupule servir du même cœur leur ancienne et leur moderne patrie; Afrikanders bronzés, dont le continent tourne son cap vers l'autre pôle; Australiens intrépides, de ces contrées hier presque fabuleuses pour les hommes d'Europe, tous ont voulu être de la fête, de la grandiose et terrible fête. A l'appel du devoir, d'un même élan, sans qu'un seul manquât, les libres Dominions ont répondu : Présent ! Et que d'hommes, par centaines de mille, soient accourus de l'autre côté du globe, pour défendre de leurs poitrines, comme si c'était leur champ natal, nos plaines marécageuses de la Somme, n'est-ce pas là un phénomène nouveau dont s'émerveillera l'Histoire ! Ces jeunes athlètes au regard clair, dispersés hier dans les cinq parties du monde, quelle est donc la force mystérieuse qui a les dirigés vers le même coin de France, poussés vers les tranchées boueuses et sanglantes? Cette force, que n'arrêtent ni les mers, ni les montagnes, ni les sables, aussi réelle que celle qui oriente invinciblement vers le nord la pointe de l'aimant, c'est le sentiment du droit, c'est l'amour inflexible de la justice. Les lourds pédants d'Outre-Rhin, dans leur matérialisme grossier, peuvent railler, parce qu'ils ne les comprennent point, ces influences in-pondérables. Il n'est point, pourtant, d'artillerie géante, ni de gaz asphyxiants qui soient capables d'en venir à bout. Contre la barbarie nouvelle, la conscience humaine appelle à une croisade nouvelle tous les hommes dignes du nom d'hommes. C'est à cet appel impérieux du droit, qui ne tolère ni demi-dévouements, ni demi-courages, qu'a obéi la petite mais héroïque Belgique, dans la nuit tragique où elle s'est sacrifiée, elle et son roi magnanime, plutôt que d'accepier son salut d'un pacte de honte et de compli- .s cité. Et d'avoir enrichi de son martyre volontaire Je patrimoine moral de l'hu- • - inanité, elle gardera une gloire immor- e telle, et une force de résurrection qui e frappera de stupeur ses meurtriers. ;, C'est à l'appel impérieux du droit i- qu'à obéi la loyale Angleterre, lorsqu'el- a le s'est dressée tout entière au bruit sec - d'un chiffon de papier déchiré ; et quand s le chancelier allemand s'inquiétait de sa->- ^oir si elle avait bien calculé à quel prix i- il lui fa-ndrait maintenir sa signature, ;. elle répondait sans hésitation ni crainte . s "A n'importe quel prix." n C'est l'appel impérieux du droit qui f traversa la foule au pied du Capitole u dans cette inoubliable soirée déniai 1915, où Je poète d'Annunzio adjurait l'Italie i- de ne pas se traîner dans de vils mar- >, chandages, mais de suivre dans la nue le -- vol de l'aigle -romaine. Et c'est le même appel impérieux du s droit qui, dès le premier jour,«avait ran- a gé la Russie et la France aux côtés de a la Serbie brutalisée. La France ne vou- e lait pas la guerre, l'Angleterre ne vou- s lait pas la guerre, aucune des nations al- :t liées ne voulait la guerre. Toutes, elles e aspiraient à une organisation supérieure s de l'humanité, où l'assassinat serait in- e terdit et réprimé entre les nations comme il est interdit et réprimé entre les indivi- - dus. Elles faisaient pacifiquement la - guerre à la guerre ; elles la font aujour- - d'hui les armes à la main et elles ont le - devoir de le faire jusqu'au bout. Elles , trahiraient la cause de la justice dont - elles ont la charge, si elles arrêtaient leur e effort avant d'avoir obtenu fa réparation c intégrale du monstrueux attentat commis contre le droit des peuples. s En vain l'Allemagne, ayant manqué " son coup, déplore hypocritement les ca-r lamités qu'elle a déchaînées sur le s monde et s'efforce de rejeter sur d'au-d très la responsabilité de nouvelles tue-" ries. C'est elle qui a voulu, prémédité, c déclaré la guerre; c'est elle qui l'a con-s duite avec une cruauté savante et organi-'' sée, avec une méthode systématique de e terrorisme sanguinaire. C'est elle qui a multiplié les défis à la conscience humaine, les assassinats isolés, soi-disant n juridiques, tels que ceux de miss Edith Cavell ou <IU capitaine Fryatt. C'est elle ' qui a renouvelé, en les amplifiant à son échelle " kolossale," les ihassacres et les pillages des grands dévastateurs c dont le nom est resté exécré à travers les siècles : la Belgique piétinée, les s femmes, les jeunes fiHes, les adolescents ® de nos Flandres déportés comme des 1 troupeaux d'esclaves; la Serbie dépeu-u plée, la nation arménienne exterminée P pour que les colons allemands du Bag-l" dad-bahn trouvent 1a place libre. Et, r m'adressant aux pacifistes les plus dé- > terminés, à ceux qui ont le plus horreur '*• du sang versé, je leur demande : "Vou- lez-vous que ceux qui ont fait ces :r choses, soient demain les maîtres et :S triomphent de leurs crimes? Voulez--> vous qu'ils puissent recommencer? Voulez-vous que de telles horreurs n soient possibles encore sur notre pla-lt nète?" Ah ! tous les sacrifices, toutes ies épreuves, tout notre sang, mais pas e cela ! Tant que l'orgueil monstrueux de u l'Allemagne n'aura pas fléchi, tant ;, qu'elle ne se sera pas réveillée avec •s dégoût de son sanglant délire, tant que cette hideuse machine à tuer qu'est le u militarisme prussien n'aura pas été mise :s en pièces, il ne saurait y avoir pour le > monde ni liberté, ni sécurité, ni justice. Messieurs,nous nous sommes trouvés û souvent en conflit au cours de notre histoire. Quand nous nous disputions s l'honneur de civiliser les îles et les conti-nents nouveaux et d'assumer ce que votre Kipling a appelé " the white man's e burden," au Nord et au Sud, à l'Est et à e l'Ouest, nous avons empli le monde du bruit de nos combats. Mais nos guerres e à nous ressemblaient à celles que nous ;s impose aujourd'hui la culture germa-e nique comme un duel loyal à un e guet-apens de nuit ; nos guerres à nous étaient humaines et chevaleresques ; nous n'achevions pas les blessés à terre, nous :s n'assassinions pas les enfants et les fem-mes, nous ne frappions pas au-dessous de la ceinture, nous n'empoisonnions pas e l'air que respirent les hommes. Ce sont n ces batailles, vaillamment soutenues de part et d'autre, qui nous ont fait des t, nerfs et des muscles capables de résister ii à la suprême épreuve que nous réservait is le destin. Et, quand j'évoque les siècles i- qu'a remplis notre rivalité, l'image se >i présente malgré moi à mon esprit, de n deux frères qui se seraient livrés ensem-i- ble durant des années à un entraînement S7cme année,. No 185

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

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