L'indépendance belge

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s.n. 1916, 30 Juin. L'indépendance belge. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/rr1pg1jp04/
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L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UN!: ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE : 5 CENTS) ADMINISTRATION ET REDACTION r BUREAU A PARIS : \fC kl f^oust r\! ort f r nrmc? o cutt t xvr o -v ÎTJDOK-HOUSB TTIDOR ST LO\TDON EC 11. PLACE DE LÀ BOURSE. VENDREDI 30 JUIN 1916» f 3 MOIS, 9 SHILLINGS. ) TPLEPMÔliF riTV 4o«n TELEPH • j 31 1-57 et - à à o i Ia 9 a i,.2n ABOIEMENTS : 6 MOIS. 17 SHILLINGS, î CONSERVATION PAR LE PROGRÈS, s clcphq!ve. csty 3960. ltt£PH" 1238-75. En vefite a Londres a 3 h. le j6U&ï29 juin. U an, 32 shillings, j LA SITUATION. . Jeudi, raidi. La contre-offensive italienne est poursuivie avec vigueur et les Autrichiens évacuent une position après l'autre sous [la pression, de jour e# jour croissante, !des troupes du général Cadcrna. La cavalerie de nos Alliés continue de rendre d'excellents services et l'ennemi, visiblement dépourvu de réserves, saigné a Jilanc dans l'offensive coûteuse dont il a déjà en grande partie reperdu les fruits, 11'est pas à même d'arrêter la poussée italienne. ; Il ressort de plus en plus clairement jque l'offensive italienne, de même que l'offensive russe, a complètement surbrie l'ennemi, et c'est là un fait très significatif. C'est ainsi que la ''Gazette de IVoSf," l'organe reptilien de Berlin, publiait encore, samedi dernier, un article dithyrambique dans lequel il était question de la calme pression exercée par les Autrichiens contre les Italiens, " dont ia nervosité s'accroît du fait que l'offensive russe a été impuissante à les soula- pr." ' Comme la presse allemande est complètement muselée et ne reflète que l'o-| pinion des milieux officiels, il est manifeste que les journaux n'avaient pas repu le mot d'ordre de faire machine en arrière et d'être circonspect au sujet des événements du front méridional. Or, si ce mot d'ordre n'a pas été don-tfné, c'est que l'état-major allemand, entre les mains de qui aboutissent tous les fils qui règlent les opérations, ne redoutait aucune surprise de ce côté. La suite actuelle des événements confirme pleinement cette interprétation et nous voyons les Autrichiens aussi désemparés sur le front occidental italien que sur le front méridional russe. La menace contre la Transylvanie., flue chaque avance russe vers le sud accroît, rend les Hongrois nerveux et le. comte Tisza, chef du cabinet de Buda-wsi a cru- devoir tranquilliser la population en annonçant à la Diète de Hongrie qu' ' avec l'aide des Allemands l'avarice russe avait été arrêtée et que des contre-attaques pouvaient, dès maintenant, avoir lieu en différents secteurs." ,11 a reconnu cependant que la situation m Bukovine était moins favorable. En ."9 qui concerne la sécurité de la Transylvanie, il a dit que l'armée occupait de fortes positions et que la situation changeait rapidement en faveur de l'Autriche-Hongrie. Comme fiche de consolation il a ajouté que les pertes de l'en-Jiemi étaient " probablement " de beaucoup supérieures à celles de l'Au triche-HongrieCet optimisme de commande contraste fingulièremeut avec la démoralisation des officiers austro-hongrois qui, avec quelques centaines de leurs hommes, ont dû se rendre aux autorités roumaines pour éviter d'être faits prisonniers par les Russes qui les avaient acculés à la frontière. Ces officiers ont reconnu ouvertement que le désastre pour leurs armées était " inévitable." Eux aussi «oyaient en l'efficacité de l'offensive autrichienne contre l'Italie, ils reconnaissent qu'ils ont perdu trop d'hommes, que Verdun retient trop de troupes, que l'artillerie russe est supérieure à la leur et qu'il est impossible de résister aux. cosaques ! Ces dernières observations concordent entièrement avec celles qu'adresse au * ' Times " M. Stanley Washburn, qui .est autorisé à suivre les opérations sur jie front russe et qui est plein d'enthousiasme au sujet des heureux changements f]U il a pu constater dans l'organisation, l'équipement et l'esprit des armées du Tzar. Lui, qui a vu la retraite de l'armée russe alors que les soldats manquaient de fusils, les canons de munitions, et le service de santé d'ambulances, peut ju ger, en connaissance de cause, des améliorations apportées depuis un an dans les armées de nos loyaux et si puissants alliés, et nous pouvons partager sa 0011-fiauce dans l'excellence des dispositions prises par le général Alexeieff et son état-major. "Qu'ils continuent d'avancer, qu'ils se bornent à garder leurs positions ac t-uelles, ou qu'ils soient obligés de se retirer," dit-il, "on peut être convaincu qu'avec des généraux comme Alexeieff, Brussiloff et Kaledin, nos Alliés russes tireront le meilleur parti possible des cartes qu'ils ont dans leur jeu." C'est le général Kaledin, qui, comme on le sait, commande l'armée russe, laquelle, dans le saillant de Lutsk, fait face à celle du général von Linsingen. C'est le point critique des lignes russes comme Verdun est le point critique, aujourd'hui, du front français. Aux dernières nouvelles, les Allemands ont attaqué (et occupé, dit Berlin) le village de Liniev-ka, point stratégique situé entre Sokul et la tête de pont de Svidniki (sur I-i Stokliod), mais Pétrograd dit que les attaques allemandes ont été repoussées. Il faut s'attendre à de furieux combats dans ce secteur car les Allemands y concentrent les meilleures unités telles que la garde prussienne, certains maintenant que le gros coup sera tenté de oe côté. Entretemps, le maréchal von Hinden burg, dont le prestige a souffert quelque peu par suite des succès du général Brussiloff, continue de sonder les lignes ennemies dans l'espoir d'y découvrir le point faible qui offrira quelques chances de succès à une attaque en force. Après avoir tâté la région des lacs et les environs immédiats de Dvinsk, le voici qui s'attaque à Riga, avec, il faut le dire, le même insuccès qu'avant. Si les Allemands tentent une contre-offensive de grande envergure sur le front russe c'est, on peut en être convaincu, du côté de Lutsk. La concentration do nombreux parcs d'artillerie et de l'élite des régiments prussiens semblerait indiquer que les Allemands préparent un nouveau coup de bélier qui, espèrent-ils, neutraliserait l'effet dés victoires de nos Alliés. Le ralentissement qui se manifeste de la part des Allemands à Verdun est attribué à l'attraction que ne peuvent manquer d'exercer, sur la conduite gc nérale des opérations, les événements de Russie. Le cent-trentième jour de la bataille voit les Français très actifs dans le secteur de Thiaumont et de la Côte 321. Les deux adversaires attaquent et sont contre-attaqués à tour de rôle, et la si tuation n'y a subi aucun changement. Du côté français on tend l'oreille avec une attention de plus en plus soutenue, vers le nord de la Somme, et c'est avec la plus vive satisfaction que la presse parisienne enregistre le violent bombardement signalé du front britannique. Tout le monde est dans l'attente de gros événements de ce côté, mais les communiqués observent une discrétion que nous ne nous sentons pas enclins à rompre. Nous préférons également attendre le communiqué officiel annoncé qui doit nous fixer sur les raisons déterminantes de l'abandon total de la Déclaration de Londres au sujet de laquelle on trouvera plus loin quelques explications géné raies. EMILE WAXWEILER. -Votu avons dit hier le choc que nous ; avons ressenti et la douleur que nous pyons éprouvée en apprenant la mort subite de notre excellent et profondément regretté ami Waxweiler. -nous voulons dire aujourd'hui ce que M ce travailleur, ce savant, ce patriote. ■'-mile Waxweiler est né à Malines en •867, et meurt donc dans toute la force tie^l'àge. Son pere était préfet des études 11 Athenée Royal de Gind et c'est dans "ette ville qu' Emiic Waxweiler fit de grillantes ctudes à 3'Athenée d'abord, à 4 Université ensuite pour terminer par ' obtention avec Ja plus grande distîne-t'On du diplôme d'ingénieur. Peu de temps après, Emile Waxweiler titrait à Bruxelles au Ministère de ' industrie et du Travail où il se dis-pnguait immédiatement par son esprit de travail et d'initiative. Il avait déjà Publie ; [M Transmission du travail à distance (1891) et coup sur coup il pro duisait : L'extension universitaire aux Etats - Unis (1894 — Sommaire d'un cours d'extension universitaire sur l histoire des idées économiques (1895) — La réglementation du travail du dimanche (1896) — Les lois protectrices du travail (1896). Ce fut en cette année 1896 qu'il fut chargé de diriger la fameuse Enquête sur les Industries et métiers en Belgique, œuvre capitale, comportant une vingtaine de volumes et donnant des chiffres intéressants au plus haut degré sur nos industries et leurs productions, notes sur la classe ouvrière, ses salaires, sa situation, etc., etc. Admirablement claire dans sa classification, cette enquête servit de modèle à la tentative d'enquête de 1910, et sera toujours la base de toutes œuvres semblables, soit dans notre pays, soit à l'étranger. Emile Waxweiler aimait d'ailleurs les études statistiques. Il avait plaisir à dresser des tableaux récapitulatifs et il en tirait immédiatement des données et des conséquences pratiques servant de base à la rédaction de quelque loi économique logique et irrAitable. Aussi membre de l'Institut international de statistique, Emile Waxweiler en suivait assidûment les réunions et il y était toujours religieusement écouté et ses avis y étaient toujours hautement appréciés. Quand M. Er.nest Soîvaj voulut mettre en pratique un programme d'idées qui lui étaient personnelles et qui formaient un cycle scientifique .nettement établi, il trouva dans Emile Waxweiler un collaborateur convaincu et enthousiaste. Et l'auteur de R " Esquisse d'une sociologie. " (1906' s'inspirant de la manière de voir du penseur, de l'émi-nent philanthrope belge, se mit au travail, se consacra entièrement à cette œuvre sociale et sut lui imprimer une activité à laquelle le morde scientifique économique entier a rendu hommage. Les publications de l'Institut sociologique constituent à 2'liaure actuelle toute une bibliothèque et dans ses volumes les articles d'Emile Waxweiler tiennent la première place: " Energétique et sociologie " — "La mentalité primitive"-—"Communauté de tendances individuelles et imitation dans l'art" — "L'économie politique et la sociologie. " A côté de son œuvre scientifique, Emile Waxweiler avait : ussi consacré son temps et son savoir :t Ja fondation et au développement d'une autre organisation due à la générosité de M. Solvay et qui était la mise en pratique d'un des points du programme so ïologique. Il faut former des hommes d'affaires, il faut les armer pour la lutte, i.l faut les préparer â porter au loin les produits de nos industries. C'est ainsi qu'est né l'Institut commercial anne à l'Université de la ville de Bruxelles '.'où devaient sortir des ingénieurs commerciaux ot dont l'organisation, le p" ^arome, et le développement eurent toute l'attention d'Emile Waxweiler et furent suivie par lui avec toute l'ardeur et tout le dévouement qu'il apportait aux organismes que répondaient h .ses aspirations de " façon n eu r d'hommes." Le gouvernement, comme les conps scentifiques, avaient su reconnaître l'œuvre de M. Waxweiler. Ll avait été nommé chevalier de l'Ordre de Léopold et l'Académie Royale lui avait ouvert ses portes. A la déclaration de guerre, Emile Waxweiler ne vou'ut pas rester au pays, où il se serait senti isolé de tout mouvement intellectuel, il savait qu'il serait plus utile en agissant au dehors. Emile Waxweiler avait été atteint par F agression sauvage de l'Allemagne, non seulement dans ses sentiments patriotiques, mais encore dans sa conscience d'honnête homme, et il voulut faire connaître au monde la situation politique de la Belgique, sa confiance dans les traités, son attitude irréprochable. L'œuvre de Waxweiler, "La Belgique Neutre et Loyale," est admirable de logique comme elle est impitoyable pour l'Allemagne reniant ses engagements et violant les traités qu'elle a signés. Son succès fut très grand. Traduit dans toutes les langues, le livre de Waxweiler a atteint un tirage de plus de 18,000 exemp'aires : c'est assurément l'ouvrage qui, de toute la guerre, a eu pour notre pays le plus de portée. Il était si solidement charpenté, et ses arguments irréfutables au point que même l'ennemi ne l'attaqua ni ne le contesta. La "Défense de la Neutralité Belge" vint aussi relever et refuter les racontars absurdes lourdement entassés par l'ennemi en vue de faire croire à une entente préalable à 1914 entre la Belgique et la Grande-Bretagne. L'édition anglaise était sous presse, les autres éditions en langues étrangères allaient paraître et nul doute qu'elles n'atteignent le même succès et qu'elles n'aient les mêmes conséquences favorables à la cause de la Belgique. Avec son caractère toujours désinter-ressé Waxweiler ne voulut pas retirer un centime de ces publications, et le bénéfice résultant d'une édition était immédiatement consacré à la traduction et à la propagande d'un nouveau tirage. Cet homme qui aurait pu par son talent, ses conseils, ses études, ses écrits s'amasser une fortune dédaigna l'argent : bien faire, bien agir, était sa satisfaction. Une chaire lui fut offerte à l'université de Genève, 'â refusa car il avait encore du travail utile à faire pour la Belgique.En effet, dans ces derniers mois,' Emile Waxweiler se consacra entièrement à l'"Enquête Economique," en vue de la reconstitution de la Belgique après la guerre. Ce travail fut énorme, les interroga toires, les enquêtes, les études, les résumés, les déductions forment de volumineux dossiers, dans lesquels Waxweiler allait puiser les solutions qui devaient nous être le plus profitables. M. le ministre des affaires étrangères, le baron Beyens, savait qu'il trouverait dans Waxweiler un mandataire sûr; le chef du cabinet, M. de Broqueville, savait qu'il pouvait avoir une confiance absolue dans le savoir et l'habileté de Waxweiler; le Roi, enfin, connaissait Waxweiler de près et avait su apprécier sa science et son caractère ; même, ce n'était pas seulement de la considération mais c'était une réelle amitié que le roi Albert témoignait à Waxweiler. Emile Waxweiler fut donc désigné par le gouvernement pour faire partie de la délégation à la Conférence économique entre Alliés. Il y allait, me disait-il, non sans appréhension et sentait toute la responsabilité qui pesait sur les délégués admis a faire valoir les revendications de notre malheureuse Belgique. Mais il avait foi dans le résultat, parce qu'il était fort de l'unité de vues de la délégation belge et de sa ferrçie volonté d'aboutir à un ■résultat garantissant notre avenir national.D'après ses dernières lettres, les discussions et leurs résultats dépassèrent ses espérances, et 11 en éprouva une grande joie patriotique, la dernière qu'il ait ressentie. Si ce$ résultats peuvent être en toute justice attribués à l'intervention opportune, habile et politique du chef du Cabinet, on peut cependant affirmer qu'ils reviennent en bonne part au rôle discret, mais actif et extrêmement utile qu'aura _____ rempli Emile Waxweiler dans cette Conférence mémorable. Le rôle de Waxweiler n'était pas terminé ; au contraire, à nos yeux il commençait.Par sa capacité de travail, par sa science, par son caractère désintéressé, par sa libération de tout lien politique, Waxweiler était tout désigné pourêtre le réalisateur du programme de la rénovation politique de lia Belgique planant au-dessus de tous les partis, s'imposant par sa personnalité. Cette tâche il l'eut accomplie avec ardeur, sans idée préconçue, ne voyant que le bien de ia Chose Publique, n'ayant pour but que la grandeur de la patrie, n'étant guidé que par l'unique sentiment de rendre à la Belgique sa puissance productive, ses éléments de grandeur, de richesse, de prospérité. La Belgique perd ainsi en Waxweiler celui de ses fils qui aurait pu lui rendre les plus signalés services : le coup est rude et nous atteint tous. Et c'est pourquoi à notre grande admiration pour le sociologue et son œuvre doit s'ajouter notre profonde reconnaissance envers l'économiste qui a si bien défendu les intérêts de la Belgique. S.M. le Roi Albert, par son officier d'ordonnance, M. le major Galiez, et. son secrétaire, M. Ingenbleek, vient de faire présenter à 'Mme Waxweiler l'expression de ses profonds sentiments de condoléances.A ses funérailles publiques, qui auront lieu demain, tous les Belges à Londres auront pour devoir de saluer une dernière fois celui qui fut un grand savant, un ardent patriote, et qui serait devenu incontestablement une de nos gloires nationales. A. L. LETTRE DU VATICAN. (De notre correspondant.) Rome-Vatican, 13 juii "î?1". L'intervention du Pape? Les journaux catholiques italiens continuent leur campagne systématique au sujet de l'intervention du Pape à la conférence que les Puissances devront tenir pour fixer les conditions de la paix. La presse libérale réplique pour soutenir que l'intervention du Pape n'est ni utile, ni nécessaire et que les Puissances ne peuvent accepter la présence d'un représentant pontifical djans ce congrès. On est allé plus loin, ces jours-ci on s'est adressé à un certain nombre d'hommes politiques et de juristes pour demander leur avis sur cette question. Le questionnaire posé a été le suivant : 1. Croyez-vous que le congrès des Puissances qui se tiendra après la cessation des hostilités se bornera à fixer les conditions de la paix ou aborder,a-t-il aussi toutes les questions internationales ety nationales suscitées par la guerre ou étant préexistantes ? 2. Le congrès devra-t-il admettre dans son sein, outre les représentants des Etats belligérants, ceux aussi des pays neutres et les délégués des Eglises universelles ou nationales ? 3. La participation des représentants religieux à un congrès politique n'est-elle pas en contraste avec le caractère fondamental des Etats modernes ? 4. Puisque parmi les Puissances belligérantes qui seront représentées au Congrès, il y en a dont le chef d'Etat est aussi chef de la religion nationale, ce fait implique-t-il peut-être la nécessité de l'intervention du Pontife Romain pour garantir les intérêts des catholiques. Ou bien, les catholiques n'ont-ils pas déjà leur représentation légitime en la personne de leur Etat catholique ou partiellement catholique ? Les intérêts religieux ne sont-ils pas pris par les Etats en considération autant que les intérêts politiques de ces mêmes Etats ? 5. Le Pontife Romain peut-il être invité au Congrès si éventuellement on écarte les représentante des autres Eglises? Et à quel titre? 6. Le Pontife Romain figure-t-il une personne internationale et a-t-il le caractère de souverain aveo les attributions juridiques nécessaires pour prendre part à un Congrès d'Etats ? 7. L'exclusion du Pape du Congrès serait-elle un attentat contre la liberté et l'indépendance de l'exercice de ses fonctions religieuses ? 8. L'Etat italien a-t-il des motifs pour croire que la présence du Pape à un congrès des Puissances pourrait être dangereuse, comme il l'a cru en 1899 9. La participation du Pape au Congrès ne servirait-elle à lui rendre sous une autre forme le caractère de souverain politique qui lui a été enlevé en 1870? La première question est presque su perflue. Il n'y a pas de doute que le prochain congrès de la, paix devra avant tout garantir ies droits, la libre existence et l'indépendance cles nationalités. N'est-ce pas pour cela que le conflit a éclaté et que les Alliés se sont opposés au pangermanisme envahisseur qui menaçait l'Europe et essayait de s'imposer au monde entier? La Belgique, la- Serbie, le Monténégro auront avant tout voix au chapitre, et leurs revendications légitimes devront être largement prises en considération et ce sera un devoir de stricte justice de les satisfaire. Quant à la question de l'intervention du Pape, elle a été traitée sous des aspects variés j>ar ceux qui ont répondu à ce référendum. Réponse de M. Mazziotti, Le sénateur Mazziotti a répondu : "Il ne me semble pas qu'-aucun précédent puisse être invoqué pour justifier l'admission au futur-congrès d'une personnalité qui ne représenterait pas un Etat souverain. Le Pape se trouve dans cette condition, vu qu'il ne jouit plus que. d'une autorité spirituelle; aussi je pense que l'allusion faite par la presse des empires centraux à une participation éventuelle du Pape au congrès ne répond même pas aux désirs du Vatican. Un représentant du Pape au congrès aurait peu ou point d'autorité et provoquerait des protestations qui ne seraient pas utiles au prestige de l'Eglise." Réponse de M. De Lorenzo. Le sénateur De Lorenzo envisage la question à un autre point de vue. "Nous Italiens, dit-il, nous devons combattre et vaincre avec nos„ alliés. Combattants et vainqueurs, aucun Pape d'aucune Eglise ne pourra intervenir dans un futur congrès de la paix entre les Puissances qui ont combattu." D'autres ont traité pius à fond la question et ne se sont pas contentés de réponses génériques. Réponse de M. Bonomi. Le député Bonomi écrit: "Les Etats européens les plus importants sont laïques, ils font abstraction de toute confession religieuse. Par conséquent, dans un conflit qui n'e3t pa~ religieux, ils ne peuvent, sans se dénaturer, consentir à introduire des éléments étrangers dans la solution de ce conflit. Il ne semble donc pas qu'on puisse inviter le Pontife Romain à prendre part au congrès. Même si l'on devait faire une question de chiffres (qui d'ailleurs serait d'aucune valeur) on doit reconnaître que les catholiques engagés dans le conflit ne sont pas supérieurs en nombre à leurs compagnons d'armes, appartenant à d'autres confessions religieuses. Depuis 1870, le Pontife Romain ne possède plus les attributs juridiques qui justifieraient sa participation à un congrès des Etals. "La participation du Pontife Romain équivaudrait à une reconnaissance 87èrne année. No 153

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

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