L'indépendance belge

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s.n. 1918, 26 Decembre. L'indépendance belge. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/6t0gt5g792/
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Jeudi 26 décembre 19T8. 10 centimes 89e année, 'Wêj&mm&mim L'INDÉPENDANCE BELGE TÉLÉPHONE » Direction., .. H •.<•>• A 2278 Administration « m » « B 73 Rédaction, •••■••••« B 75 Aàttu téJégrapïûqae i LINDEBEL» BRUXELLES Ml !■■■ ■!! ■IIIIMII —Ig Fondée en 1829 ADMINISTRATION ET RÉDACTION t RUE DES SABLES, 17 ABONNEMENT i BELGIQUE i Un 24 fr. s six mot** 12 fr.j trois mois, 6 franc». ÉTKARGEK l Un an, 40 fr.; six mois, 22 fr^ trois mois, 12 francs. FORCE MORALE ryiWLi lUUIXALIt H «st :des gens qui se plaignent. Ils se plaignent du présent ; ils «ont déçus. lis avaient cru, naïvement, que, dès le départ des Allemands, les conditions de la vie allaient redevenir normales, que l'ancien mécanisme économique allait immédiate-inent fonctionner avec la régularité d'il y Ô Cinq ans. Et ils s'étonnent. El ils réclà-œenfc. Ils ont tort Ils ne réfléchissent pas ; ou plutôt ils ne se rendent pas exactement compte de ce qui s'est passé, de -l'étendue des destructions et de la complexité du problème de la reconstitution. Ils ont tort, évidemment. Et, cependant, un très grand nombre de «es gens sont, d'autre part, admirables. Car s'ils se plaignent du présent, ils ne se plaignent pas du passé et de tout "à qu'il leur a apporté de souffrances et a ruines. , C'asfc un des aspects de beauté morale idu temps que nous vivons en ce moment, jôt de celui que la Belgique vient de vivre. L'avez-vcrus remarqué ? Peut-être non, •parce que l'on ne pense plus à ce dont personne ne parle. Or, presque personne pe parle de ce qu'il a perdu, du désastre floe' la guerre a constitué pour soi-même. : Pendarat l'occupation cela nous a souvent frappé. Dans les conversations, on apprenait qu'un tel, ou un tel autre, avait •été gravement atteint dans ses intérêts. «Celui-ci avait eu son usine détruite, celui-Î4 avait dû, par suite de l'arrêt forcé de son travail, dépenser le mince capital que, Istorieuseiaent, il avait réussi à économiser en prévision de la vieillesse, cet employé, cet ouvrier, avait dû aliéner ou hypothéquer- la petite maison qu'il s'était fait bâtir au prix de quelles privations. On connaissait ces braves- gens. Et ils ■n'avaient jamais parlé eux-mêmes de ia. ruine qui les atteignait. La plupart d'entre '«ux nous avaient dit la misère des au-:tres, et le plus souvent avec de fortes paroles d'espoir en l'avenir... Il en va de même aujourd'hui Ils sont, fen effet, très rares, les Belges que l'on entend se plaindre de ce qu'ils ont person-soniiellementi souffert par la guerre. Tous sont impatients de se remettre au travail; ils trouvent qu'on ne leur en donne pas assez rapidement le moyen — et ils sont quelquefois injustes Mais ils ne songent tpas à autre chose; ils veulent réparer le désastre 'personnel; .mais de celui-ci ils ne disent rien., . Cela est très beau. Cela dénote une grande force morale, et une. conscience civique qu'il faut admirer.. Remarquez bien qu'un très grand nom-jsre' d'entre les citoyens ainsi rainés par la guerre n'espèrent pas une indemnité. fis n'ont souffert que du manque, à gagner, qni les a forcés à se ruiner ou à s'endetter pour vivre. Les autres, ceux <mi peuvent aujourd'hui escompter l'indemnité, savent qu'elle ne réparera pas ioui. Et, d'ailleurs, ils avaient la même discrétion et la même force d'âme il y a' deux ans, aux heures noires où l'on n'espérait pas la victoire complète, ou l'on se demandait si nous n'aurions pas • une paix boiteuse sans réparation pour la Belgique. Ils acceptaient vaillamment cette éventualité. Us disaient : « On travaillera ! » Il n'y avait, il n'y a pas aujourd'hui, Sans cette attitude, imprévoyance indifférente ou ostentation. Une sorte de pudeur inspire cette discrétion, et aussi, surtout, le sentiment de la solidarité." On trouve naturel d'avoir souffert^ parce que tout le monde a souffert, parce que, une .telle catastrophe s'étant abattue sur !e .pays, sur la collectivité, il est naturel aussi que ohacun en ait supporté sa part-Or. ceux qui n'ont été atteints que matériellement, sentent qu'ils sont encore des privilégiés. Us connaissent des pores, des jhères, des épouses, des fiancées en deuil. Et autour d'eux, les êtres chers vivent Et ils vivent eux-mêmes ! Il serait indé-,cent de se plaindre. Au surplus, ils se rappellent ce qu'ils c«Tit pensé, ce qu'ils ont dit, et ce qu'ils rn.it entendu dire au début du drame : « Je m'attends à la ruine. Qu'importe si nous [vivons. Nous recommencerons. » Eh I bien, ils sont vivants. Ils vont recommencer, voilà tout. Et ils devront en-Bore beaucoup à ceux qui sont morts et à ceux qui pleurent des morts. , Tout cela est simplement raisonnable. Mais les hommes ne sont pas toujours raisonnables. Quand ils le sont en de pareilles circonstances, lorsqu'il s'agit de leurs intérêts matériels, quand ils sentent loue ceux-ci ne comptent pas en regard a'autres deuils, en regard des hauts sacrifices consentis pour une cause, il y a lieu de s'étonner et de se réjouir, on peut se dire que la nation au sein de laquelle une telle conscience collective, une telle - di-'«nité, se révèlent, est une nation sage et forte. Et il faut ne pas trop s'inquiéter des plaintes prématurées concernant le présent, quand est observé un tel silence autour des maux passés. MARNIX.: — - . UNE LANGUE UNIVERSELLE Brdxelles est devenue une petite Cosmopo-11s. On y voit des citoyens de toutes les nations du globe... même, hélas! des Allemands. Quand il s'agit d^ces derniers, si l'on ignore leur rude îangage, on ne s'en attriste pas ou-.tre-mesure : car ce- que l'on a à leur dire en ce moment se traduit à merveille dans le langage muet et méprisant des regards... » ! Maïs il n'en va pas de même vis-à-vis de nos amis les Anglais, les Américains, les Ita-, liens, voire de ces pauvres prisonniers russes auxquels on aimerait dire une bonne parole en passant... Entre eux et nous, il y a le mystérieux obstacle du langage qui interdit et paralyse toute communication. Fâcheuse barrière! Elle nous gêne et nous Irrite. Nous voudrions causer avec nos alliés, leur témoigner notre sympathie, notre reconnaissance, notre admiration. Et notre désir vient se briser contre notre ignorance de leur langue, contre leur ignorance de la nôtre. Des milliers de soldats anglais et américains l hantent nos rues, fréquentent nos. restaurants st nos cafés. Déjà les figures de maints d'en-ilre-eux nous sont devenues familières. Nous !îes rencontrons chaque jour. Et l'envie grandît en nous de leur parler, de les interroger, «le leur demander ce qu'ils pensent, comment ils jugent la Belgique et les Belges, si Bruxelles leur plaît--. Souvent nous ne savons pas d'anglais qu'ils ne savent de français. Et, de la soplu, i!* auront séjourné- parmi nous Sans qu'aient pu se nouer des liens correspondant à nos sentiments mutuels. Une telle situation est bien de nature à nous faire sentir combien l'existence d'une langue internationale, connue partout, parlée partout, serait précieuse. Bien plus que les traités diplomatiques ou même que la communauté de pensée ou d'intérêt, elle rapprocherait les peuples, elle supprimerait les causes ou les..occasions de conflit. Que de malentendus seraient évités si, entre nations., on pouvait se comprendre comme on se comprend, dans un même pays, entre individus! Malheureusement, le problème est plus f acile à poser qu'à résoudre.' Nul ne peut songer à s'assimiler toutes les langues parlées sur la terre. 11 faut déjà posséder des dons très rares et disposer d'un temps qui généralement nous manque pour arriver à connaître deux'Ou trois langues étrangères. D'autre part, il est à peu près certain que les tentatives en vue de créer une langue commune artificielle n'ont pas abouti. Mais le nombre de ces langues atificielles et celui, très important, de leurs adhérents prouvent qu'elles répondent à un besoin véritable. Se borner à constater leur impuissance est insuffisant. Il faut leur trouver un succédané plus efficace parmi les langues naturelles. Il le faut si l'on veut que l'avenir voie s'opérer l'interpénétration si désirable des peuples; si l'on souhaite que le labeur scientifique propage sans retard ses résultats à travers le monde tout entier- Cçtte langue naturelle, acceptée par tous comme langue commune, ne pourra être le latin modernisé, ainsi qu'on l'a proposé. Le latin, langue synthétique au premier chef, se prêtera toujours mal, même avec un vocabulaire enrichi, aux subtiles nuances de notre psychologie compliquée. Mais le latin a un héritier digne de lui, qui a toutes ses qualités, sans avoir ses défauts : c'est le français. Les gens du XVIIIe siècle étaient convaincus, avec Rivarol, que la langue française était appelée à devenir la langue universelle. Elle était, à cette époque brillante, la langue dans laquelle s'inscrivaient les idées qui devaient régénérer le, monde. Si elle n'accomplit pas sa mission jusqu'au bout, c'est qu'elle fut battue en brèche par le sentiment national des peuples qu'opprimait Napoléon. A la chute de l'Aigle, la France était trop affaiblie pour songer à reprendre la tâche interrompue. Le XIXe siècle la vit tout à tour inquiétante ou humiliée : mauvaises conditions d'action dans une lutte courtoise où il s'agissait de L'aire accepter par les autres peuples la langue française en qualité de langue seconde. L'anglais ét l'allemand avaient pris sa place, le premier comme idiome commercial, le deuxième comme jargon scientifique. De l'allemand, il ne saurait plus être question en tant que langue internationale. A l'anglais nul ne s'avisera jamais de disputer la primauté dans les ports et sur le marchés du globe. Mais peut-être estimera-t-on que le moment est bien choisi pour rendre au français son ancienne hégç-monie intellectuelle. Ce qui vient-de triompher, dans la grande guerre, ces idées démocratiques pour lesquelles déé millions d'iîôm-mes sont morts, ce soht des idées originairement françaises, ce sont celles des révolutionnaires de 89 et des volontaires de 93. La France actuelle, dans sa grande masse, a re-■ noncé à tout impérialisme mettant en péril les autres nationalités. T1 n'y aurait donc aucun inconvénient, et il y aurait tout avantage à ce que les savants, les penseurs l'acceptent partout comme langue seconde et, dans un but de rapprochement et d'entente, que toutes les nations alliées l'inscrivent comme première langue étrangère au programme de •leurs écoles. Cette question est trop vaste et trop complexe pour pouvoir être traitée ici dans toute son ampleur. Nous y reviendrons à loisir. Mais il nous a paru bon d'inviter nos lecteurs à y réfléchir dès -à présent. ECHOS Le « Moniteur » de ce matin publie la promotion de M. Adolphe Max au grade de grand officier de l'ordre de Léopold. Voici la mention qui accompagne cette promotion : « Albert, roi des Belges, voulant, par un nouveau témoignage de notre bienveillance, reconnaître l'attitude énergique et la magnifique endurance, pendant la guerre, de M. Adolphe Max, bourgmestre de Bruxelles, ainsi que les signalés services au il a rendus à. la Belgique, arrêtons : M. Adolphe Max est promu grand officier de l'ordre de Léopold. >» Tout le monde applaudira. Un arrêté royal vient de créer, au ministère des Affaires économiques, une « Direction générale de l'hygiène sociale de l'enfance ». La préambule de l'arrêté fait - remarquer, que dans l'intérêt du développement physique et moral de la population, auquel est lié, à divers égards, le relèvement économique du pays, il y a lieu d'assurer la continuation de l'activité exercée, en matière de protection do l'enfance, par le Comité national de secours et d'alimentation. Certains services de protection sociale, patronnés par le Comité national, n'ont qu'un caractère temporaire, parce qu'ils tiennent à des causes directement inhérentes à l'état de guerre. D'autres, au contraire, bien que spécialement réclamés par les circonstances anormales qui en accentuaient l'utilité, répondent à des nécessités permanentes, qui ne disparaîtront pas avec la crise. C'est le cas de beaucoup d'œuvres de l'enfance, telles que les consultations de nourrissons, les « gouttes de lait », les cantines maternelles, les cantines d'enfants débiles, les colonies d'enfants, les repas scolaires. Toutes ces institutions se justifient par l'idée de la conservation et du développement de la race, par le souci du bien-être général et, finalement, car tout s'enchaîne, par la préoccupation de l'accroissement progressif des forces productrices de la nation, aussi bien que de l'élévation du niveau moral et intellectuel de ceux que l'on pourrait justement appeler les « économiquement faibles ». Le gouvernement se préoccupe de consolider les organisations relevant du département « secouns » (section de l'enfance) du Comité national, qui seraient susceptibles d'être. maintenues et de les adapter, pour l'avenir, ! au cours norma] des choses. Le nouveau service administratif institué au ministère des : Affaires économiques aura pour mission d'étudier et de préparer cette coordination et cette adaptation. Ce même service sera plus tard appelé à exercer un contrôle sur les institutions <jue la loi établira en vue de la con; tinuation de quelques-unes des tâches qu'avait assumées le Comité national. Le ministre de la-Justice, M. Vandervelde, a eu une conférence avec les divers procureurs généraux, au sujet des poursuites engagées contre les diverses catégories de citoyens, y compris les étrangers, dont les \ parquets ont à s'occuper. , De.cette conférence surgira plus d'unité dans l'action des parquets. Le public ne l pourra'que s'en féliciter. ; M. Vandervelde, ministre de la Justice, déposera sous peu sur le bureau de là Cham-. bre le projet de loi relatif à l'abrogation de 3 l'article 310 du Code pénal. La frontière belge du nord est complète-! ment fermée au trafic : personne n'entre ni j ne sort. Les postes de surveillance belges . observent une très sérieuse discipline. 5 II s'agit d'émpèc^er l'entrée des mark, s L'arrêté du ministre des Finances en date du 7 décembre et relatif au retrait des mon-^ nales allemandes, accorde à tout déposant 3 de plus de 1,000 mark la l'acuité de.remettre le récépissé de ce dépôt au percepteur des s postes., à l'effet d'en faire porter le mon-1 s tant sur un compte de chèques postaux à circulation fermée. Au moyen du crédit en mark, ainsi consti-\ tué, chacun pourra effectuer des paiements s par voie de virements au profit des affiliés v au service des chèques postaux, et ce : jusqu'au moment de la liquidation en monnaie r belge du numéraire et des billets allemands. s Les avantages de ce procédé sont évidents. On pourra, notamment, continuer à se libé-s rer en mark de toute dette contractée anté-e rieurement à la date extrême du retrait des e monnaies allemandes. Mais pour que la me-■ sure puisse trouver la plus large application, I il est tout indiqué que, dans le monde des [. affaires, ceux qui ne1 possèdent pas de compte de chèques, s'en fassent ouvrir un. { Il existe déjà 7,000 comptes de l'espèce. g La Chambre de commerce d'Anvers a con-~ stitué, parmi les commerçants de la métropole, une commission spéciale, chargée I d'examiner les revendications à faire valoir, au nom du commerce d'Anvers, auprès des ^ délégués belges à la Conférence de la paix: r L'administration des chemins de fer compte faire circuler, à bref délai, des trains pourvus de l'éclairage, du chauffage et de freins a Westinghouse. Cette dernière disposition, '' combinée à une meilleure signalisation de la ® voie, permettra d'augmenter la vitesse des * trains et, par suite, de réduire la durée des 1 voyages. e La mission militaire italienne pour le ser- - vice des prisonniers de guerre italiens libérés - a établi ses bureaux dans les locaux de la * Chambre de commerce italienne, 59, rue Otlet. s La mission*prie instamment les personnes gé-e néreuses qui ont offert l'hospitalité aux pri-•i. sonniers de guerre italiens de bien vouloir, dans ; l'intérêt de ces derniers, lui coramuni- - quer les- adresses où pouvaient se trouver - des malades et d'envôyer les autres, sans re-tard, au dit bureau,- 3, La présence tolérée de nombreux Allemands .. en Belgique émeut vivement l'opinion pu- 1 blique. La cruelle expérience du passé justifie _ la méjiance. Cette méfiance est si forte "que . l'on demande, non seulement que les Alle- . mands soient obligés de se présenter à un coh- s trôle, mais encore que leurs répondants 3 soient tenus de se faire connaître en allant Q signer avec eux. e De toutes parts surgissent des propositions de ce genre. Cela montre combien la présence . de sujets allemands est irritante, s On publie en Allemagne la statistique des naissances et des décès durant la guerre. A "Berlin, il y eut, en 1913, 42,493 naissances; en 1914, le chiffre tombe à 39,502 ;en 1915, à 32,249 ; en 1916, à 23,630; en 1917, à 19,458. Le nombre des décès alla en s'accroissant chaque année : en 1913, 28,067; en 1914, 29,664; en 1915, 28,572; . en 1916, 27,147 ; en 1917, 34,122. En 1917, le chiffre de la mortalité dépasse celui des naissan- - ces de 15,397. i Le « Vorwàrts qui commente ces chiffres; dit : « Berceaux vides, tombes pleines, terri- - toire diminué, dette énorme, voilà le résultat de quarante années d'accroissements militai- 1 res et de quatre années de guerre. ■» Il est temps de-formuler ces appréhensions, - quand le mal est fait..» 3. La Chambre de commerce belge de Genève t s'est mise à la disposition des industriels et né-, gociants belges, afin de leur transmettre tous reinaeigncmants utiles concernant l'écoulement de leurs produits, et de leur indiquer des sources (essentiellement suisses) " S de matières premières indispensables à la 1 reprise de leurs affaires., ; Un détachement, de marins belges, se com-1 posant d'une centaine de matelots, quartier-' maître, et maîtres, est arrivé à Anvers. Pour ' l'instant; ils sont logés à bord de l'ancien î navire-école « Comte de Smet de Naeyer », ' au bassin de la Campine. Ils sont sous le commandement, de l'enseigne de vaisseau de première classe Pirnay. Le détachement est 1 arrivé de Bruges, où les hommes étaient oc-; cupés sous les ordres de cet officier au rele-' vage des navires de guerre que les Allemands avaient coulés dans le port. »A Anvers, les ' marins vont être employés pour former l'é-| quipage des trois torpilleurs allemands. | On a attribué les ouvrages de Shakespeare ' au chancelier Bacon et au comte de Butland. | Cette dernière attribution fut, on s'en sou-' vient, défendue avec brio par M. Célestin Demblon. Un professeur du Collège de France, M. Abel Lefranc, propose uni nouvelle hypothèse. Il croit pouvoir identifier le véritable auteur avec un des ancêtres de l'ambassadeur actuel d'Angleterre en France, avec William -Stanley, sixième comte de Derby.- 4 Le savant historien s'efforce de résoudre l'énigme skakespearienne, à grand renfort d'érudition, dans deux volumes qui viennent de paraître : « Sous le masque de William Ska-kespeare. » — « William Stanley, sixième comte de Derby. » Il parait que des Grands-Ducaux ont collaboré à la création du drapeau des Etats-Unis d'Amérique. C'est du moins ce que prétend un originaire du Grand-Duché : « Il y a un certain nombre d'années j'ai lu, écrit-il, dans un journal américain, un extrait . d'un livre intitulé « National Emblems of United States of N. A. Il y est raconté cjue, lors des guerres de l'indépendance américaine, 1 une commission fut nommée avec mission de faire au Congrès des propositions pour la création d'un drapeau national. Cette commission était composée de Washington, Jeffer-son, du peintre français La Cimetière et de deux combattants d'origine luxembourgeoise: Ross et Weiss. » Après que la commission eut refusé plu- 1 ité sieurs propositions, Weiss proposa d'utiliser île Ieè armoiries de son lieu d'origine, Redange-Useldànge ; des étoiles blanches sur bande bleue'avec fond rayé blanc et rouge. L'idée fut acceptée. La Cimetière la travailla et pro_ dé- posa au Congrès le. drapeau américain àc-tm- tuel, » de Le Conseil provincial du Hainaut a voté un vœu tendant à voir accorder aux provinces S|e. plus d'autonomie. Le même Conseil a pris "nj un décision qui fera quelque bruit. Elle visé Çb le-s cultivateurs qui, pendant la guerre; ont réalisé des bénéfices, excessifs. Le Conseil a décidé de percevoir une taxe sur les terres cultivées : de 20 francs à l'hectare pour 1917, 2-5 francs à l'hectare pour 1918 et ate -45 francs à l'hectare pour 1919. ùn. Quand le prix de la location dépasse 1,500 „ 1 francs, la taxe est calculée au taux de 13 pour ur£ cent pour 1917, 16.25 p. c. pour 191S et 25.25 des pour cent pom on-1 — ' La monnaie de billon est toujours rare. Les .. receveurs du tramway se lamentent. On vou- ; . * drait retirer de la circulation la monnaie de ' j -b zinc. Et l'on n'y parvient pas. ■ Si le public voulait y mettre un peu de bon-/ ne volonté, la situation pourrait s'améliorer j. .rapidement. Un très grand nombre de per-Sg* sonnes, ont, lorsque l'occupant, entreprit d'ac-.. caparer la monnaie de nickel, gardé tout ce " qu'ils pouvaient de celle-ci. Ils avaient rai-* son. Mais aujourd'hui ils ont tort de ne pas „ remettre en circulation ce qu'ils ont sauvé de notre billon. Il n'y a plus de raison pour cartes ch€r nos pièces cle nickel. Il y a d'excellentes raisons pour la sortir, au contraire. Quand on apprit, par les communiqués, qu'un fleuve appelé Piave était, pour l'Italie, •on- Ce f*ue ^ser Pour nous, la barrière sa-tro- Cr^e c0ntr6 laquelle s'écrasèrent les légions srée Ceiltraux' on a Pu remarquer que le gen-re de ce nom n'était rien moins que stable. f}.' Tantôt, on le faisait du masculin, et tantôt "y du féminin. Il semble cependant qu'il faut di-* • re la Piave. C'est le genre du mot dans le dialecte vénitien, et c'est le genre qu'on lui trou-ve chez les écrivains italiens, chez Goldoni, chez Gozzi et chez Dante. En effet, dans le " " troisième chapitre de la « Divine Comédie », on ^ara^is« chant IX, où Cunizza désigne ' l'emplacement du château Romano, dans le-' quel naquit son frère, le tyran Ezzelino, on ^ trouve les six vers suivants : * In quella. parte délia terra prava Italica, che siede intra Riaîto ser_ E le fontaine di Brenta e di Piava, J"rgS Si leva un colle, en non surge molt' alto j ia Là onde.scese già una facella, Che fece alla contrada grande assalto. » nrt Ce fJui veut dire •"« Dans, cette partie de la Qir méchante terre d'Italie, entre le Rialto et les j: "sources de la. Brenla et, de la Piave, s'él.èv.e vô~ une colline, colline très oeu élevée, d'où dès-cefiGUt autrefois un flambeau qui projeta sur la contrée un éclât lumineux. » nds d,3s malles belges ramèneront, prochaine- pu_ ment des réfugies venant d'Angleterre, au ■ifie port d'Ostende.. que Le-service régulier .des malles entre-Ostende .lie- et Douvres ne reprendra pas avant le mois on. de mai. ints — ant Au début de la grande guerre, il y avait ons dans r3rmée française beaucoup d'officiers nce orismaires d'Alsace ou de Lorraine, pourvus de commandements importants. Un journal parisien donne la liste des généraux de division nés en Alsace ou en Lor-des rain? fJui ont exercé un commandement aux ;armées pendant la guerre. Ils sont au nombre .de trente. '49; Beaucoup, d'entre eux, après avoir conduit bri l€urs soldate a la victoire, ont aujourd'hui la sw . suprême joie d'entrer à leur tête dans la ville ^2* natale. il il- ' anr Un organisme anglais s'est-chargé de réparer les vieilles chaussures de l'armée pour L'es» les distribuer ensuite aux civils nécessiteux se trouvant dans'la. zone de guerre.- Pour rem-^ placèr les semelles de cuir, on-utilise les tai" pneus d'automobiles. Voilà une mesure qui mériterait de retenir ,ns> l'attention de notre-commandement militaire. Pour le plus grand bien des pauvres godillots que guettent les pluies d'hiver, il y aurait ève peut-être moyen de s'entendre avec l'une ou a l'autre œuvre de secours qui procéderait à la itre réPartition, :i- - Le Congrès du Parti ouvrier - Un millier de délégués se groupaient, mer-oredi matin, dans la salle Blanche de la Maison du Peuple, pour constituer le grand congrès de Noël du parti ouvrier belge. Depuis plus de quatre ans, les socialistes ne s'étaient plus réunis et, cependant, des événements politiques ont marqué la vie ouvrière pendant la guerre : la participation de représentants du parti au gouvernement constitué à Sainte-Adresse d'abord, puis a Bruxelles en- ; suite, au moment de la libération, La séance du matin s'est ouverte par un émouvant salut de M. Lekeu aux disparus, aux héros et aux martyrs. Après la désignation du , président, M. Baeck, M. Solau, secrétaire, se ' fait l'interprète des syndiqués belges qui' se trouvent en Angleterre et qui demandent à , pouvoir participer aux prochaines élections, j S'il faut en croire le Conseil .général, ses finances sont assez précaires Ma caisse esfi plutôt vide. Après rapport de la Centrale d'éducation populaire sur son activité pendant la guerre, on a abordé le gros débat relatif à la, participation ministérielle. M. Vandervelde, après avoir saiué ses camarades restés au pays' a rappelé l'ordre do jour récent; du Conseil général qui réclamait !e S. U. à 21 ans, l'abrogation de l'article 31W du Code pénal, avec la liberté syndicale pour les agents de l'Etat et la participation de délégués socialistes à la reconstitution du Pays. Le congrès doit aujourd'hui approuver ou désapprouver le Conseil général., M. Vandervelde fait un tableau saisissant de la Belgique au point de vue alimentaire, économique et financier. Malgré toutes les indemnités possibles le fardeau de la guerre pèsera lourdement sur le peuple;aucun parti n'était assez fort pour supporter, seul, le poids de !a. restauration nationale. C'est pourquoi les partis se sont mis d'accord provisoirement pour amorcer ensemble . cette œuvre gigantesque. Si le parti socialiste ne' participe pas à celte reconstitution, elle risquerait de se faire contre lui. L'intervention socialiste dans •e gouvernement - a valu à la classe ouvrière la liberté syndicale-pour tous et le S. U. à 21 ans. Sans doute,'il ,y aura cor:ire ce dernier d'ultimes résistances en raison de i'inconstitu- '—ffw—j——— r tionnalité de la révision. Or, celle-ci ne peut ï- pratiquement être faite autrement. Morale-e .ment,.toute autre procédure serait aussi impos-e sjble. Pourrait-on permettre aux accapateurs d'utiliser un- triple vote, alors que les soldats > d© i'Yser ne voteraient pas. » Au sujet du serment constitutionnel, l'orateur fait valoir que certains articles de notre ,, pacte n'ont pas été observables pendant ia guer-,s re : c'est le fait des circonstance-; on ne peut s y • échapper d'une façon régulière. Ou bien c -on ne fera rien et ce sera l'anarchie, ou bien on fera un accord des pouvoirs de fait et non de droit qui existent en Belgique. Ce n'est pas e un Coup d'Etat, car nous ne sortons pas de la 1- légalité, nous sommes en dehors de la iéga-;t lité par le fait Je la Guerre efc nous allons rentier dans le Droit, en donnant la parole au K) Peuple souverain auquel la Constiiution re-v connaît la toute-puissance. !5 .Voilà ce que fera le gouvernement d'alliance nationale. Des événements qui vont suivre, le parti ouvrier sortira ' grandi. Aussi l'orateur attend-il le jugement de ses amis — et ne Je !S craint pas. j- Après ce discours très applaudi, la séance e du matin a été levée. 1- * >r * * A la séance, de l'après-midi, les diverses fé-:e dérations du Pays ont exprimé, par la voie de leurs délégués, leur avis. Gand, Liège, Anvers, Lg -Vlost, Audenarde, Tournai. Ath, Arlon, -Lou-e vain, Nivelles, Namur, Malines, Mens, Dinant-i. Philippeville, Saint-Nicolas, Soignies, Termon-iS Turnhout, Yerviers, Waremme, Bruges Ostende sont tous, soit officiellement, soit officieusement, partisans de, la participation au pouvoir. Ypres en est adversaire. Gharleroi ne 3j s'est pas prononcé, mais son délégué pense ?> que les explications de M. Vandervelde satis-feront tout le monde. Bruxelles n'est pas non lS plus d'accord; deux tendances se sont préci-1- sées et aucune décision n'a été prise. 3. Un délégué de Tournai-Ath, M. Carljer, eu )i sujet de la. crise alimentaire, a attiré l'aUen-i- lion des ministres socialistes sur la. situation 1- des accapareurs que les parquets n'inquiètent 1- pas et qui continuent à affamer la ciasse ou-i, vrière. e Cette motion a permis à M. Waubers, le mi--, nistire compétent de tracer, comme il l'avait-:e fait à la presse il y a quelque temps, !es d:-3- rectives que suit son département. Il a deman-n dé au congrès la collaboration de toutes les communes et de toute la classe ouvrière pour mener à bien l'œuvre qu'il a entreprise. II. a répondu avec véhémence à certaines critiques formulées par M. Jacqmotte, par voie d'interruptions, éveillant dans l'esprit de l'auditoire ia notion de la masse des difficultés inouïes qu'il s'agit de surmonter. IL a éloquemment montré le rôle d'énergie et de patience qui ^ échoit à la classe ouvrière, et son discours,très courageux, a été salué par les longues accla-;e maUons de l'assemblée. __ Répondant aussi" à la motion de.M. Carlier, u» VaîKfîrveide ~a ex.oosô les mesures qu'il a \ d'àccord a-yfp- les procureurs généraux et l'auditeur militaire général. Les gros accapareurs seront poursuivis et la rigueur des s_ châtiments seront en raison du cynisme des ■ u coupables et de la valeur des bénéfices. Après quoi, le. Président du congrès, M. Baeck, a in-le di(Tué que,- . sur; vingt-six fédérations, vin gris deux.se sont déclarées favorables à l'ordre du. jour, du Conseil général, une -s'est déclarée contre; il y a trois abstentions. La discussion générale a- permis ensuite à it M. Lekeu de dissiper la confusion qui peut ■S exister entre la participation ministérielle et la IS collaboration du parti à la -reconstitution éco-nomique. Le socialisme aurait pu établir des solutions à côté de celles du gouvernement. r* C'était l'opinion qu'il a développée devant le * Conseil général et de l'application de laquelle le pays aurait pu attendre de meilleurs résul-tats que ceux que donnera la politique ac-1 tue!le. Mais des faits nouveaux sont venus. Des réformes s'accomplissent. Dans l'intérêt de la classe ouvrière et de la consultation des fédérations, M. Lekeu a déclaré accepter maintenant le fait accompli de ' la collabora-1- tien ministérielle qu'il réprouvait il y_ a quel-:r que temps. Adversaire en principe de cette x collaboration, il s'est soumis aux ciroonstan-1- ces et a laissé au congrès le soin de décider, ;s tout en réservant la politique de demain. Au nom de la fédération schaerbeekoise, M. ir Lekeu a déposé un ordre du jour regrettant 3. que le congrès n'ait pas été consulté plus tôt, is décidant que la participation ministérielle est it toute provisoire, réclamant la consultation u immédiate du corps électoral,revendiquant pour a le parti une politique d'autonomie et de lutte et -proposant que la question de la collaboration ministérielle soit mise à l'ordre du jour d'un congrès national à convoquer au lendemain de ila consultation électorale. M. Uyterhoeven s'est fait l'interprète de ceux qui craignent les visées annexionnistes du gouvernement belge. Il a proposé un ordre du jour flétrissant les visées d'annexion qui pourraient menacer l'existence de la Ligue des na-\ tions et ressusciter le militarisme pour susciter i- de nouveaux conflits. t- M. Vandervelde a fait une déclaratif nette:— k Si le gouvernement, — ce qui n'est e pas, s'était prononcé ,,pour une politique d'annexionnisme agressif vis-à-vis de la Hol-e lande, je ne ferais pas partie de ce gouverne. ment. » Et l'on a décidé que le débat serait ré-ô serve à la séance du lendemain. l- M. Jacqmotte s'est fait l'interprète de ceux qui sont les adversaires irréductibles de la par-t> ticipation des socialistes au gouvernement. Il k a défendu ceUe thèse que les conditions're-11 quises, — S. U., liberté syndicale et poursui-e tes contre les accapareurs, — par ie Conseil e général, pour admettre la collaboration, ne se à sont pas réalisées. Ce discours a quelque peu animé l'assemblée, et l'on a entendu à certain moment M. Vandervelde crier à l'orateur « Vous êtes un empoisonneur de l'esprit populaire*! a M. Jacqmotte n'admet pas que l'on puisse essayer de donner satisfaction à tout le monde: une trêve des partis ne peut qu'être préjudiciable à la propagande et à l'application des principes socialistes. Il s'est déclaré adversaire absolu de la collaboration des classes qui empêche la lutte des classes,qui est à !a base du programme socialiste. Les socialistes n'auront d'intérêt à la reconstitution nationale que s'ils peuvent être les héritiers de la bourgeoisie, grâce à la révolution sociale. La révolution russe et la révolution aliemande ont préparé les voies de la révolution mondiale : ce n'est-pas à ce moment que le socialisme belge doit servir à sauver la bourgeoisie nationaie. L'orateur s'est plaint de ce que certaines solutions eussent- été préparées dans des milieux bourgeois avec la collaboration de cléricaux, de libéraux et de socialistes, puis imposées au parti ouvrier. 11 n'a aucune confiance en .'a brièveté de la période transitoire prévue par l'ordre du joui- du Conseil général, i.e parti ouvrier va perdre son caractère de classe, "il ne sera bientôt plus que l'ai e gauche du ; arii libéral. Ce discours a été applaudi par une p:iri-ie de l'assemblée, puis la ïuite du débat a été renvoyée à d-emaiitj t sut ' J®; L'Industrie détruite / ,rs > f ils ' M. Jaspar, ministre des affaires économiqxiôsf ,a_ a visité le 22 décembre, les usines dévastées /du ,re pays de Liège. Il s'est rendu d'abord à-Ou£Eé&-er_ Mariliaye, accompagné de M. Trasenster, $lmi-i nislraleur-délégué, puis aux usines Cockerî/ll où enJ les ingénieurs lui ont fourni toutes les esplica-en tions nécessaires, aux aciéries d'Angleur, sous la QJ1 conduite de l'administrateiuSdirecteur MJReri-son, et enfin à la fabrique nationale d'arènes de j guerre de Herstal, sou*- la direction* de .M. La-.' v a loux. Il a pu constater dans ces régions,.'les mé-j mes destructions systématiques que dans'd'autres-parties du pays. C'est ainsi qu'on peut dire qu'à Cockerill ou à Ougrée liuil-dizièmes d<*5 inachi-' nés sont enlevées; les hauts fourneaux sont presque complètement détruits. Hier, M. Jaspar s'est rendu à Eecloo où il re' a visité des filatures. La journée d'aujourd'hui sera consacrée à la région du Centre et priacv paiement à La LoUvière. ice . # » ' A NOS ABONNES L'Amitiistration des postes mettra lace» ds samment en circulation les quittances rs, d'abonnement à 1' «Indépendance Beige " >u- pour 1919. Le prix de l'abonnement est ac, nt- tuellement fixé à 24 francs par an. Nous mi- prions nos abonnés de réserver bon accùeii es, à nos quittances. of- : au * ne Ceux de nos abonnés de l'agglomération 'se bruxelloise, de province, de Hollande et du " Grand-Duché de Luxembourg, antérieure-ment servis par la poste, sont priés de iaira *ci- renouveler leur abonnement à 1 administra, tion des postes de la région. au lu n- ->'» f ' ' ' m - '' i " ■ ' ■ ' s LE LAIT ii- •—— { ■ * lit ■ li- Dans tous les pays du monde, la Cerise dij n- lait sévit, mais c'est certainement en Beigi^ es <iue, par suite de l'occupation, que son inteni tll. • sité doit être la plus forte. a La produotipn laitière est donc partout art es diminution; et, pour nous rendre compte da ,r_ Ce .qui se passe, en Belgique, il importe avan# re tout d'examiner l'importance du cheptel. D'après le recensement agricole de 1912, 1* nt nombre -de vaches laitières se rëpartissai? ui comme suit poui- le royaume : Ss .-VUvers, 100,243 têtes; Brabanf, . 129,808, . Flandre Occidentale, 132,256; Flandre Orientale, 128,747; Hainjuit, 122,935; Liège, 105,3793 Limhouig, '73,391 ; Luxembourg, G5,64,>; NaJ ^ mur, «3,588; soit, au total, 933,092 têtes. Incontestablement, à l'heure actuelle, nous a ne possédons plus ces -900,000 vaches et, d'aï {iS près les différents renseignemen<s qui son! en notre possession, on peu» affirmai; qu'il jt-. a une diminution d'au moins .un tiers.; ïlTesi s terait donc- d'ans le pays,>'environ - «Wjoej» vaches. ' -.-'.ni f|: Parmi ces vaches, la production des unes sert à la fabrication du beurre, et la produo 1,8 tion des autres est vendue en nature. ' Les quantités de lait vendue® en naturs ®J avant la guerre étaient considérables ; on "" peut estimer que la consommation en lait par la habitant et par jour atteignait dans les villes au moins 1/4 de litre, soit par armée une cen^ taille de litres par tète. L'approvisionnement des grandes agglomé. Ie rations belges représentait par jour des quan. le tités considérables de lait; tes quelques chife d- fres suivanls constituent des moyennes : c- Agglomération de Bruxelles, 250,000 litresJ s. d'Anvers, 125,000; de Liège, 90,000; de Charle. èt roi, 80,000; de Gand, 00,000; de Mons, 50,000; >n de Bruges, 25,000. er Et. ce commerce énorme, de la plus haute! a- importance, se pratiquait sans contrat, au ;1- comptant, et cela sous une surveillance dérite soire! n- A l'heure actuelle, les qua-n-tités de lait mi* r, ses à la disposition des populations sont ert diminution considérable; et il n'y a rien .1, d'exagéré en disant que, selon les villes, la, lu diminution atteint de un quart à trois quarts it, des quantités ci-dessus. st Pour Bruxelles, la diminution dans la velu n . le du lait est moins importante qu'ailleurs,: ir pour la raison que la capitale est dotée de te grandes associations laitières, dont lès. an-a- provisionnementg se font à des distances con-ir sidérables du lieu de consommation. La phi. e- part de ces sociétés vont chercher le lait da 20 ii 30 kilomètres de la capitale, et e'est ce qui ,x fait que la ville se trouve ainsi mieux ravi-iu taillée que d'autres. u Dans les autres agglomérations, les limi. tes d'approvisionnements ne dépassent guère 10 à 15 kilomètres; d'où un nombre plus ré-:1, duit de laitiers. Ji faut noter aussi que les grandes sociétés t_ laitières sont organisées-pour le raccolagn 5t du lait dans des communes éloignées, qu'un le réseau de vicinaux et de tramways .relie au 1. centre de consommation,. =- t , i. **» x Quoi qu'il en soit, la réduction 'se' constat^ dans toutes nos provinces, et les causes en ([ sont multiples. Une des causes principales est certainement ; tes prix avantageux qui ont été payés pou;' : j les beies de boucherie ; et ils ont amené les laitiers à se débarrasser de leurs animaux pour le ravitaillement en viande, plutôt que " de les conserver en vue de la production du _ lait. Dans le courant de cette année, les bêtes de boucherie se sont vendues jusque 14 et 15 francs le kilo sur le marché de Bruxelles; et l'on comprend que les laitiers hésitaient ." à conserver un animal 'd'une valeur de 6 à 8,000 francs, qu'ils préféraient' en réaliser la vente. ■ Les laitiers ont vendu leurs vaches adultes, celles dont le rendement était le plus , élevé, ou était dans tous, les cas à son inaii-. ""Mi, ils ont remplacé ces bètes d'élite par ^ de jeunes vaches dont la lactation est sou-'• vé'it dos plus rudiinonlaii es ; en réalité, iis " ont remplacé une vache d'une valeur de 0 à e 8,006 flancs par une jeune bêle valant la moi-i tié ; et ils ont. ainsi mis en réserve un capit.i: '■ assez élevé. on peui. estimer qu'à l'heure actuelle la l_ bétaii laitier se compose pour au moins ■ s 75 p. c. de bètes n'atteignant pas l'agi; U" • quatre ans; tes vaches au-dessus de cet «ce 11 sont devenues excessivement rares. a Une seix-ndc cause dans la réduction de ne-'' tre cheptel laitier réside dans ta cessation i des importations de vaches hollandaises. I Avant- la guerre, annuellement, ji entrait; en i Belgique de 20 a 25.000 vaches iicillandaises-d'un rendement exti'aordinairemeni élevé; e> presque le double de celui de nos vacîio* in'-' - digènes. . R9.UB '"es (iuatro à aQnêes de gnerr^

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Bruxelles du 1843 au 1940.

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