L'indépendance belge

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s.n. 1916, 01 Juillet. L'indépendance belge. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/r785h7cz61/
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E INDÉPENDANCE W? W V? CONTINENT: 15 CENTIMES ROYAUME-UN! : ONE PENNY Wjb " i llf JCl« (HOLLANDE : 5 CENTS) ■ administraiion et redaction : bureau A paris: c A M c Pli 1 lllli i ET 4Q4C (i MOTS 1 SHTTjITNGS 1 ITJDUR house, ïudor st.. london, b.c. u. place de la boubsjs. SAMEDI JUILLET 1916. ^ abonnejcknts : 6 mois." 17 shillings.' } conservation par le progrès. TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH.: i 238-75. En verste à Londres à 3 h. le vendredi 30 juin. (1 an, 52 shillings, j LA SITUATION. L^n. 01 jl ' ^ Vendredi, midi, i Nos amis russes ont remporté hier un nouveau succès sur l'aile gauche de leur front sud, où les troupes du général Lechitsk), après avoir pris trois lignes de tranchées ennemies< ont fait prisonniers 221 officiers et 10,285 hommes. L'engagement eut lieu sur la Czortoviec, un. affluent du Dniester, où une partie des débris de l'armée du général von Pflanzer, après l'évacuation de Czerno-witz, s'était fortement retranchée pour couvrir les approches de Kolomea et défendre la ligne du Theiss. Kolomea, qui se trouve à une trentaine de kilomètres au nord, est un important nœud de chemin de fer dont l'occupation priverait l'ennemi d'une des deux lignes directes qui relient ila Galicie à la Hongrie, à travers les Carpathes. De Kolomea la ligne se dirige dans la direction de l'est sur.Cze-nioivitz, vers l'ouest sur Lemberg en passant par Stanislau. Mais il est probable qu'avant de chercher à atteindre Kolomea les Russes chercheront à couper la ligne à Tablonitza (sur la Theiss), afin d'intercepter les communications avec le sud. II v a lieu de faire remarquer que les forces du général Lechitskv opèrent maintenant à près de 70 kilomètres à l'ouest de Czernowitz;et avant peu toute la région au sud du Dniester sera occupée par nos Alliés. Le fait que les Allemands laissent ainsi dans le pétrin leurs alliés autro-hon-grois indique la pénurie d'effectifs dont souffrent les Puissances Centrales et que chaque jour ne fait qu'aggraver. Sur le front italien, le manque de ré-serves autrichiennes se fait moins cruellement sentir et le haut commandement austro-hongrois n'a pas eu le temps de retirer beaucoup de troupes de ce front, mais les progrès constants faits par l'armée du général Cadorna prouvent que dans le Trentin comme en Galicie le manque d'hommes obligera bientôt l'ennemi à venir à composition. Aux dernières nouvelles le mouvement en avant de nos Alliés s'est un peu ra- Ilenti, cp qui s'explique par le fait que les Italiens se heurtent maintenant à des positions plus puissantes, par la nature même du terrain, et mieux défendues, vu la proximité des batteries autrichiennes. Sur ce front, malgré les succès locaux auxquels nous sommes en droit de nous attendre, la résistance de l'ennemi restera, pendant longtemps encore, très sérieuse. Sur le front de Verdun, deux attaques . allemandes, l'une contre les positions du : secteur de Thiaumont, l'autre contre la Côte 304 et Avocourt, ont été repoussées | sans grande difficulté. En Champagne et au nord de l'Aisne, les Français ont exécuté une série de coups de main destinés à tâter l'ennemi et à le tenir sur le qui-vive.Au nord de la Somme et jusqu'au è front belge l'artillerie britannique continue le tir d'écrasement dont les effets, comme l'indiquent les patrouilles envoyées dans les lignes allemandes sont désastreux. _La pluie des derniers jours a fortement détrempé le terrain sur ce front, mais il est probable que le jour où ils prouveront aux Allemands qu'en traitant l'armée de | Kitchener avec le mépris qu'affiche à leur égard le major. Moraht, ils se sont trompés aussi lourdement que lorsqu'ils ont voulu se persuader à eux-mêmes que l'ar mée russe, après la retraite de Pologne, un était hors de combat. ur Le procès Casement s'est terminé hier ral par la condamnation à mort, par pendai- ies son, du traître irlandais. Ce verdict n'a m- surpris personne mais vu les négociations ;s. en cours pour le règlement de la question ;c, irlandaise, il se pourrail que le dernier tie rnot dans' l'affaire Casement ne fût pas an encore dit. 0- La visite faite l'autre jour à Cartha-ur gène par le sous-marin "U 35," suivi le [é- lendemain de son départ du port espagnol par la destruction de six navires aine liés (quatre italiens et deux français) nt soulève un point de droit des plus jnté->n ressants. es H s'agit de savoir si ies sous-marins n- peuvent revendiquer, au même titre que o- les autres bâtiments de guerre, le droit >n d'asile et de ravitaillement dans les ports ur neutres ? lis Les Allemands, sans attendre la ré-it- ponse à cette question, l'ortf résolue, ,nt tout au moins provisoirement, à leur la profit et les autorités espagnoles, n'ayant îi- à notre connaissance, soulevé 'aucune objection, ont, implicitement, approuvé es la manière de voir de nos ennemis. Il sent rait intéressant de connaître les vues des à gouvernements alliés sur ce sujet car -1 lté ne saurait les laisser indifférents de sa-:u- voir que les sous-marins, l'arme la plus dangereuse que possèdent nos ennemis, n- sont libres de faire escale, quand il leur >n- plaira, dans les ports neutres et de s'en int servir en quelque sorte de base de ravi-ue taillement pour leurs opérations de piraterie.ré- Le prétexte invoqué pour expliquer ce el- voyage : remise de lettres autographes :nt du Kaiser au roi Alphonse {dont l'une lui de suggérerait le rôle dè médiateur de paix) it, est futile et ne poursuit, manifestement, ar- d'autre but que celui de détourner l'at- ue tention du but véritable, qui consistait le. à créer un précédent dont les Allemands :n- on peut en être certain, se prévaudront à l'occasion. :nt Interviewé par un représentant du ■a- "Rousskoie Slovo," M. Sazonoff a fait les quelques déclarations qui méritent d'ê- >o- tre retenues. ire Parlant des efforts faits par M. von ;s, Bethmann-Holhveg pour rejeter sur les ■n- Alliés la responsabilité de la guerre, le lo- nSinistre des affaires étrangères russe a ait dit qu'il avait toujours la conviction que :n- si l'Allemagne faisait la guerre pour af- re, firmer son hégémonie sur l'Europe, elle aurait inévitablement la Grande-Bre- les tagne contre elle. du L'ultimatum à la Serbie, a dit l'émi- la nent homme d'Etat russe, a été rédigé :es sous l'influence directe d'un diplomate et allemand très en vue et soumis à l'appro- ié- bation de Guillaume II, " à l'insu du di- tés recteur de la politique allemande " (le ui- chancelier de l'empire.) Enfin, interrogé sur la question des au Dardanelles, M. Sazonoff a déclaré que iti- les résolutions prises au début de la ts, guerre par îes trois Puissances alliée/; ;n- ayant trait aux différentes parties de les l'empire ottoman, et particulièrement a fer- celles intéressant la Russie, "assuraient le complètement à celle-ci la réalisation de aie ses aspirations nationales et anciennes."' Cette dernière phrase ainsi que l'allu- ux sion à la responsabilité personnelle du de Kaiser (agissant par-dessus la tête de sur son chancelier) dans la rédaction de l'ul- m- timatum serbe qui déchaîna la guerre, >nt sont d'une importance qu'il n'est pas ar- nécessaire de souligner. 1 ouiu se persuader a eux-memes que 1 ar-1 nécessaire de souligner. L'ACTION F CÔN 0 MI QUE ■ » » Le point de vue internationai. Le point de vui m. Il 11e suffirait pas aux Alliés de cueillir des lauriers sur les champs de bataille 011 de gagner la partie au jeu retors du congrès diplomatique futur. Ces avantages, pour importants qu'ils soient, risqueraient de demeurer précaires s'ils n'étaient pas complétés par une entente économique étroite et durable. L'unité de vues, d'action, de direction s'impose dans tous les domaines indistinctement, et pour assurer la paix du monde il faut à la fois empêcher une nouvelle agrès- ■ sion par les armes des Empires du Centre el prévenir le retour de cette invasion commerciale qu'avant la guerre l'Allemagne avait savamment organisée par l'emploi de méthodes d'infiltration lente mais sûre. Méfions-nous autant de la pénétration dite pacifique que de l'attaque brusquée ! U ne faut jjlus que l'en-| nemi mette sournoisement la main sur notre commeroe et commande nos indus* tries vitales, car la guerre qui se poursuit depuis bientôt deux ans est aussi bien une lutte de libération économique i que d'affranchissement politique. Toutes les chaînes de servitude ou de vas-selage plus ou moins occulte qu'avait pa- 1 tiemment forgées l'industrie teutonne doivent tomber en même temps, et c'est les mains libres que les nations alliées j veulent, après la tourmente, s'adonner aux œuvres de paix. Mais il ne faut pas ' se dissimuler que ce but ne peut être atteint que si un mutuel souci de concilia- ' tion, un désir persévérant et réciproque ( de concorde anime les pays de l'Entente. Il importe, dans la discussion de problèmes aussi mêlés, aussi ramifiés et aussi complexes, d'écarter toute intransigeance, tout parti-pris doctrinal, toute velléité de particularisme, pour éviter d'aboutir à un échec ou à un insupcès partiel. Que chaque peuple songe à sauvegarder ses intérêts essentiels, rien de plus légitime et nul ne songe à y contredire . mais le danger serait de faire prévaloir les desseins strictement égoïstes au dé triment de plail^ d'ensemble ou d'une action solidaire. 11 importe de dissiper 1 vente a Lonures a j n. le yenareai w j cet égard les équivoques lâcheuses qui pourraient se produire en divers pays, et quand des voix autorisées, comme ' ' par exemple en Angleterre celle de M. Pretyman, secrétaire parlementaire du u Board of Trade, s'élèvent pour réclamer V" une '"politique commerciale nationale" J (national trade policy t, il doit être bien ns entendu que la nécessité d'un accord 311 préalable entre Alliés demeure au-des-er sus de toute discussit. 11. as 11 est bon aussi de calmer les défiances qu'a suscitées, à tort . u à raison, la cam-f" Pagne entreprise par M. Hughes, le re-'e présentant de l'Australie et l'un des dé-a" légués britannique? à la Conférence éco-î'" nomique. On sait que le ministre ausfcra-s/ lien projette de foriier une véritable e" union douanière entre la Grande-Bretagne et ses Dominions, de façon à réser-ns ver le marché britannique aux colonies u.e par le jeu combiné d > tarifs préférentiels pour celles-ci, graduées pour les Alliés et-les Neutres, et prohibitifs pour l'ennemi. U n'e-t - i.au- d 'te pa? dans la pensée de l'auteur tie ce projet d'évin-ie> cer, au bénéfice exclusif des colonies, ui tous les fournisseur^ habituels de la n* Grande-Bretagne; niais on comprend l'émoi légitime qu'a soulevé chez les ve autres nations de l'Entente l'inquié-'e" tante formule protectionniste de M. es Ilughes, que le gouvernement britanni-il'' que est loin d'ailleurs d'avoir faite ,a* sienne. us Cet exemple montre que, pour oon- IS! elure entre Alliés une entente écono- ur inique fructueuse et féconde, il faut en aborder l'examen des questions qui se posent à la claire lumière de la réalité, a" dans un esprit affranchi de tout préjugé théorique et de lout éeoïsme chauvin, ce en ne perdant pas 'e vue un instant l'ob- es jectif suprême qi'..' <st d'accorder des ten- lu' dances parfois di ergentes et d'harmo- x) niser des intérè' sur certains noints jui contradictoires. Le concours empressé des ys, bonnes volontés et surtout l'impérieux me besoin d'aboutir coûte que coûte en op- M. posant au bloc commercial des Empires du du Centre le bloc de3 Puissances de l'En- rer tente doivent suffire à triompher d'obs- e" tacles dont aucun ne parait infrancliis- ien sable. ird La Conférence Economique de Paris, es- dont le secret qui a pesé sur les délibérations n'empêche pas de dire qu'elle ces s'est tenue dans une atmosphère de cor-m- dialité et de mutuelle confiance, a posé re- des jalons importants qui permettent dé- d'augurer des résultats pratiques déci-co- sifs. Ce n'est rien moins que l'avenir de ra- l'Europe et même du monde qui dépend ble du nouvel équilibre dont le remaniement re- de la carte économique du globe assu-er- rera la stabilité. Le problème à résoudre lies par les Alliés consiste essentiellement à iels rechercher les moyens de se fournir mu-; et tuellement les matières premières et les en- produits manufacturés dont ils ont bêla soin, et à répartir équifablement entre in- eux la production nécessaire pour ali-es, menter un marché qui s'étend sur 800 la millions de consommateurs peuplant la md France, l'Angleterre, la Russie, l'Italie, les la Belgique, la Serbie, le Japon et leurs lié- colonies. O11 jseut se rendre compte par M. là de l'ampleur de la tâche qui incombe ni aux Alliés et mesurer l'effort corresponde dant qu'elle nécessite; car il s'agit en vérité de créer un organisme interna-an- tional tout ensemble assez fort et assez 10- souple pour insérer dans son cadre et lut discipliner îes rouages de la vie écono-se inique des divers pays intéressés, sans té, en altérer la structure et le fonctionnels'6 ment essentiels. C'est à cette grande ^j1' œuvre de solidarité industrielle et com-gii merciale que sont appelées à collaborer no_ les nations de l'Entente ! nts JULES COUCKE. LETTRE DU FRONT. . »,. AUTOUR DE VERDUN ET SUR LE FRONT BRITANNIQUE. (De notre correspondant particulier.) Le chemin de SouviUe. Après l'évacuation du fort de Vaux par les Français, une légère accalmie ( s'est produite dans le secteur est de Verdun ; aussi à gauche de la Meuse les attaques allemandes se „ sont ralenties. Pourtant l'on aurait tort d'en conclure ■ que l'action principale au front tend à se déplacer ; après quelques jours d'es- ! earmouches, sans grande portée, l'ennemi continue à dirige;-, ses \ues princi- • pâles contre les positions françaises de la rive gauche du fleuve. Lundi dernier les Allemands ayant avancé leurs lourdes batteries de siège, s des détachements d'infanterie ennemie se sont rués à diverses reprises contre \ les positions françaises contournant la Côte 321, qui protège le passage creux de Fleury par où les Allemands tentent de se frayer un chemin pbur atteindre les forts de Sou ville et de Tavannes. Leur but ne peut être autre que de déblayer le terrain qui entrave toute action d'in-i' fanterie contre les forts précités. Du fort de Vaux au fort de Souville, mieux connu comme redoute, 1,800 mètres sé-^ parent les Allemands du fort français. C'est par les débouchés ver4s Souville, ies chemins entre le Bois-de la Caillette, le Bois de Vaux-Chapitre et le Bois de Fumin que l'infanterie tente de prendre les premiers forts de seconde ligne. Aussi peut-on s'attendre ces jours-ci à un redoublement d'activité autour de Verdun. La bataille de lions se prolonge et les Français continueront à se battre jusqu'au dernier souffle sous un enfer de mitraille. La reprise des hostilités n'a pas été favorable aux Allemands :sitôt débouchés derrière îes collines et forêts qui séparent les deux lignes de feu, ils ont reçu un accueil dont ils n'auront pas à se louer. Chaque fois que les bataillons se ruèrent baïonnette au canon vers les | tranchées françaises, ils furent arrêtés par des haies de feu d'artillerie et le feu roulant des mitrailleuses. Battant en retraite, celle-ci leur fut coupée à chaque reprise par de nouveaux tirs de barrage. Ce fut un charnier épouvantable. L'artillerie française. Je compris mieux l'eftet de l'artillerie française dans ce secteur de combats 1 sanglants, lorsque, ce matin, il me fut donné de faire une tournée le long de la 1 ligne de tir d'artillerie, que je longeai sur une étendue de cinq kilomètres. Ja-■ râais je n'ai vu tant de canons en batte-; ne sur un front si restrein . A huit cents . mètres de l'ennemi, des batteries innom-' brables de 75 sont braquées dans la direction de l'ennemi. Chaque sinuosité ; de terrain est tirée' à profit. Plus en ' arrière, des pièces de gros calibre, du UK LE. rKUlN 1 BKI1 ANNl^Ut. ; j 15 au 28 dressent leur gueule mena- : çante, prête à vomir leur terrible charge, j Et hors de la portée des canons de l'en- , x_ nemi, aux parcs de munitions, des tas ; de projectiles peints en brun ou bleu j c jonchent le sol. Ah ! non, Verdun ne < 3 manque pas de munitions ! j Mais aussi les tranchées sont fonmida- 1 ^ blement défendues. Le maréchal des lo-a gis qui me pilotait me déclara qu'à cer-5" tains endroits de la côte 321, que les Allemands veulent conquérir à tout prix, les Français disposent de mitrailleuses. 'e Pourquoi l'ennemi attache tant ( d'importance à cette côte 321, ( ll mon guide me l'explique ; Elle ( domine toutes îles voies de commu-ie nications conduisant aux forts de se-e conde ligne. Aussi longtemps qu'elle 'a reste entre îles -mains des Français, les x masses allemandes ne sauraient se ruer à l'assaut des forts ; l'artillerie et ies mi-;s traidleuses les balayeraient impitoyable-lr ment. Les Français comprennent très îr bien toute la valeur- de cette hauteur et 1_ la défendront jusqu'au 'bout. 'u Morfondus par leurs échecs répétés et :x estimant que Je tçr.rain n'est pas suffi-e" samment "cuisiné," les Allemands ont s- commencé un bombardement intense de e; toutes les positions françaises défendant les approches des fortifications. C'est une rude épreuve pour les fantassins et :,e l'infanterie de siège, car l'ennemi arrose e; ! leurs tranchées de projectiles asphy-a xiants et d'obus lacrymogènes. Mais les '•e braves ne lâchent pas pied. ;c Futurs événements. je Certes, les Allemands, par la conquête des positions du fort de Vaux, possèdent un point stratégique qui peut être ;s favorablement mis à profit par l'artille-rie lourde. La question est maintenant e de savoir s'ils auront le temps de les :d mettre à profit. Ils ont mis plus de trois „s mois pour avancer lout au plus de trois I kilomètres à ce point du front. Dans ls l'éventualité la plus favorahle, combien ; ' de temps leur faudrait-il pour conquérir les six kilomètres qui les séparent de ^ Verdun? Plutôt dans le désir de sonder les intentions de (l'autorité militaire que parce que je crois à une telle éventualité, j'ai questionné un officier d'état-major ;e des armées de l'est. " D'ici là, il se passera bien des événements," me ré-ut pondit-il laconiquement. la Cette opinion est aussi celle que je me a; suis formée après ce que j'ai vu et e.n-a_ tendu au cours de mes voyages au e_ Havre, Paris et Rouen. Si les Allemands ts s'acharnent fébrilement contre Verdun, n. c'est qu'ils ont appris que les Alliés leur |j_ préparaient une surprise pour cet été. té Ce n'est plus un secret pour personne, »n mais chacun v va de ses suppositions. lu P- Jï| HOMMAGE à la FRANCE >p. —».— res Voici la traduction d'un magnifique ht- article de l' " Evening News," l'im- bs- portant journal anglais du soir, au fort us- tirage, paru hier et rendant à la France un splendide hommage si parfaite- 'is, ment justifié : belle Dans une autre colonne de 1' "Even- or- ing News" paraît le témoignage plus osé frappant à l'égard du " new spirit " (la mt nouvelle âme) de la France. Ce témoi-tcf~ gnage est affirmé par les commentaires ^ du correspondant de guerre de la "Vos-înt s'sc'le Zeitung " d'après les lettres trou-su- vf!'es sur des soldats français faits prison-ire niers à Verdun. Ces lettres sont écrites j à par des hommes et des femmes de toutes iu- les classes à leurs proches sur le front, ot ^6S le correspondant .allemand commente avec une surprise manifeste le fait que la ^ note dominante des lettres expose ' ' une jqq remarquable élévation d'âme. " Il y a peu la de plaintes, au contraire, c'est l'encoura-ie, gement, la confiance, la manifestation urs d'un esprit ardent. Le correspondant 3ar ajoute cette franche reflexion: " Un I'ie sentiment national créé depuis des siècles, et jalousement entretenu, ia_ trouve son expression à l'heure sez du danger. En effet, l'âme de et la France vit toujours. Nous l'appelons 110- aujourd'hui l'âme à défaut de terme plus lns approprié, mais c'.est la vieille âme, cane- chée sous la surface depuis des années, 'de qui n'a jamais disparu, qui ae peut mou-m- rir, parce qu'elle constitue une chose qui rer est 'réellement immortelle. ' ' Quand l'Allemagne .s'est embarquée dans cette longue campagne qui devait ■5 apporter au monde la "Kultur" par des moyens d'une barbarie inouïe, elle commit, heureusement pour nous et pour la civilisation, plusieurs.- era-urs capitales, mais aucune de celles-ci ne lui a coûté aussi cher que la sous-estimation de l'âme française. Elle s'imaginait que le soldat français, brave et insouciant, ,la* allait à la guerre inspiré de cette con-?e. fiance de parade qui devait être battue en" par les gros canons de Krupp et de tas Skoda. Elle espérait qu'une fois vaincue 'eu par les légions allemandes parfaitement ne organisées, l'armée française serait refoulée et condamnée à la fuite et que Fen,-da" thousiasme des premiers jours serait sui-vi par la panique et le désespoir. Elle :er" voyait 'a confiance de la France brisée, î€S ses admirables campagnes envahies par, 'ix, i'].rrésistib1e masse grise et l'Allemagne ,es" libre de se retourner contre la Russie a'n et ensuite contre 'l'Angleterre plus haïe , encore. Mais la France supporta le far-. deau de la guerre sans çet esprit de con-nu" fiance, surfaite. Quand l'heure sonna, la s.®~ France était animée de cette détermina-e tion invincible de défendre son sol pied à pied et pouce à pouce, prête à souffrir uer et à subir tout, réalisant depuis le dé.-< n?1" but le danger et le bravant avec cet es-. 3 e~ prit de courage réel et de dévotion, quï res i>a maintenue ^u premier rang des gran-e des nations de la terre à travers plusieurs siècles. ^ En effet,le premier rude choc refoula les légions. Mais ensuite, sous la direc-^ tion de son grand génie militaire, elles se ralliaient et repoussaient l'envahis-, j. seur des portes mêmes de Paris. Xous nous considérons comme un peuple calme et tenace à l'heure du danger; , '. mais nous battant côte à côte avec ces fils de la France avec lesquels nous avons lutté longtemps dans les temps passés, nous savons qu'ils possèdent ces qualités essentielles de réelle virilité-qui doit îête amener finalement la victoire. C'était lent l'âme contre la machine, et l'âme doit la ;tre vaincre. ille- Donc maintenant, après deux années :ant cle guerre terrible, nous voyons l'écri-les vain allemand confessant, le front plissé, rois que l'âme de cette France, plus grande rois encore quand elle anime ceux qui sont à ans rarrière, transfigure ses soldats. 11 y a )ien de l'exaltation, de l'espoir, du courage érir invincible là où il espérait et où il croyait de être sûr de trouver la panique et le désespoir.les L'Allemagne n'a jamais compris la que France. C'était en effet impossible pour lité, le Barbare bluffeur de deviner le elle- ' ïjor vailier d'honneur qu'il cherchait à réduise re. Les hordes aillemandes peuvent tou-ré- jours être lancées à la -boucherie, elles peuvent même réaliser des gains légers, me à un prix énorme en morts et en blessés ; en- mais elles apprennent ence moment que la au France est invincible, et que les hommes nds en gris qui aveuglement se lancent con-lun, tre les collines de Verdun meurent en leur vain. La France écrit aujourd'hui la ete. page la plus glorieuse de son passé, la. lne' plus splendide, et avec la grâce de Dieu 87èma aaaé< No 154

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

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