L'indépendance belge

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s.n. 1915, 25 Fevrier. L'indépendance belge. Accès à 19 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/sn00z7227k/
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L'INDÉPENDANGE ROYAUME-UNI: ONE PENNY- BELGE. CONTINENT ï 15 CENTIMES Administration et Rédaction, Tudor House, Tudor Street, E.C. t „ „ rwirrtqt^rrn ia a „ téléphoné: city 3960 LONDRES, JEUDI 25 FEVRIER 1915. newspaperj Conservation par le Progrès. ~~ ~~ I ■ ~—" ' T ! S O M M A 1 R E. LA SITUATION : L'offensive allemande arrêtée en Prusse* Orientale. — Combats acharnés dans les Carpathes. — Nouvelles victimes des pirates allemands. — Les résultats des dernières opérations aériennes sur le littoral belge. La situation en Belgique. — La question du ravitaillement. — Le Vatican et le cas Mercier. Un Belge averti. — Eugène Cox. Petit Courrier confraternel. — Emile Royer. L'intervention des neutres. — Paul Otlet. Billet parisien.— Jean-Bernard. Lettre du Havre. — Pierre Nodrenge. Lettre de La Panne: M. Vandervelde au front. Lettre de Suisse. -— Marguerite Gobât. La Jeunesse de M. Max. — Ghampal. Faits menus, menus propos. — Bob. Echos. — Un Contraste. — Milan. Les atrocités allemandes en Belgique. Naissances. — Mariage. — Nécrologie. — Partie financière. LA SITUATION. jeudi, midi. ( La liste des navires marchands coulés j I par les pirates teutons s'est accrue de- t puis hier de trois unités. Dans chaque c I cas les Allemands procédèrent sans don-I ner le moindre avertissement à leurs vie- ( times. Un des navires, 1' "Oakby," fut 1 coulé à hauteur de Folkestone, les deux 1 autres, le "Harpalion" et le "Rio Pa- i rana," à hauteur de Beachy Head. Heu- i reusement, il n'y a eu que quatre vie- i times parmi les équipages, le reste ayant ( pu se sauver. La première semaine de blocus aile- i I mand a donc vu la perte de sept navires I [ anglais et français et de cinq navires < t battant pavillon neutre, et parmi ces der- i I tiers, deux de nationalité américaine. ; li Aux Etats-Unis, on ne semble pas ; 'rouloir prendre au tragique la perte de 1 if'"Evelyn," à laquelle vient de s'ajou- i I ter celle du "Carib," et le gouverne-j ment semble vouloir réserver son inter-[ vention éventuelle pour un cas patent de non-respect du pavillon étoile. Ceci ne veut pas dire cependant que I les Etats-Unis se désintéressent des con- i | séquences du blocus allemand. On an-I nonce en effet que des négociations sont I en cours entre le gouvernement de Wa- i shington et Berlin ayant trait à différen-[ tes questions, y compris la guerre sous-marine et le ravitaillement des populations civiles. j Au sujet de cette dernière question, qui intéresse à un si haut degré les < | Belges, on lira plus loin, non sans un : sentiment de tristesse, la réponse que Sir ! Edward Grey a cru devoir donner à M. Hoover, président de la commission anglaise de secours en Belgique. Cette ré- 1 ponse a été dictée par l'attitude scanda- i leuse de l'Allemagne, qui, en dépit de < ! tous ses engagements et de toutes les 1 ' conventions internationales, continue ses ( réquisitions au détriment des populations ■ civiles. Dans ces conditions, le Gouvernement anglais estime ne pouvoir continuer à donner des subsides que si l'Allemagne s'engage à ne plus pressurer, comme elle l'a fait jusqu'ici, les malheureuses populations civiles de Belgique. NTous croyons savoir, et différents journaux s'en font l'écho, que des négociations sont actuellement en cours, i lui ont pour but de charger les neutres 1 de trouver une solution équitable du ra- ! vitaillement des civils et peut-être aussi fies prisonniers de guerre. < Puissent ces négociations aboutir ra- i pidement et puisse la solution de cette ] qucsuuii clic icnc i|uc nus pauvica patriotes, souffrant encore sous le ioug teuton, soient mis à l'abri des tortures de la faim. Pendant q.ue se jouait en Prusse-Orientale la grosse partie, entamée par le maréchal von Hindenburg en vue de tourner ou de rompre l'extrême-droite russe, on a un peu perdu de vue les opérations qui se développaient simultanément dans la région des Carpathes et en Galicie. Les troupes austro-allemandes, renforcées par six nouveaux corps d'armée, tentèrent de tourner l'extrême-gauche des armées russes. Celles-ci, on le sait, durent évacuer la Bukovine et, cédant à la formidable poussée de l'ennemi, abandonnèrent même Stanislaw, important croisement de plusieurs lignes de chemin de fer, dont l'utilisation permit aux Autrichiens l'envoi des renforts qui, lancés dans la direction de Wyzkow, menacèrent sérieusement les derrières des Russes engagés autour de Stanislaw. Mais une rapide manœuvre russe déjoua ce plan et permit la réoccupation de la ville. De violents combats se poursuivent dans le secteur Wyzkow-Lupkow, où est concentré le gros des forces allemandes, auxquelles est dévolue la tâche de refouler les Russes des puissantes positions qu'ils ocupent dans cette région accidentée. Ces engagements sont restés, jusqu'ici, favorables à nos alliés, qui ont occupé, et maintiennent, malgré les furieuses attaques de l'ennemi, les hauteurs entre la passe de Beskid et Wyzkow. L'offensive austro-allemande sur le front oriental vise donc à tourner, simultanément, les deux flancs russes. Sachant que le moment n'est pas*encore venu pour les Alliés de frappe^ le grand coup sur le front occidental, les Allemands ont r s-emblé to >t< s leu<*« é-i serves disponibles, y compris les nouvelles formations de la classe de 1914, pour essayer d'en finir avec les ivusses, afin d'avoir les coudées franches au printemps, quand l'armée franco-anglaise sera en mesure de prendre l'offensive générale. Mais les projet ambitieux du Kaiser seront déçus une fois de plus, car les troupes allemandes, déjà bloquées dans le nord, n'avancent plus non plus dans les Carpathes. Sur le front occidental il y a eu quelques engagements d'artillerie où la supériorité du tir français s'est une fois de plus affirmée. UN BELGE AVERTI. r > ^ ' H y a eu deux ans, cet hiver, qu'un < avocat bruxellois, aussi cé'èbre au bar- 1 fcau que dans la politique et la littéra- ( i tare, donna, sous les auspices du Jeune i barreau, dans cette salle sévèrement ( i ornée de la première chambre de la Cour ; d appel, une inoubliable conférence sur 1 ie péri! allemand. < Me Edmond Picard, devant un auditoire nombreux — il débordait jusque ; j Sur l'estrade et près du tableau noir que 1 'e conférencier avait fait dresser — ex- ( [ P°sa, de cette voix mordante, avec ce1 f I enthousiasme prenant qui était si apte a ; convaincre, les revendications de la ; j grande Germanie. Elles surprirent plus i ® un auditeur, et rendirent songeurs c "ombre d'indifférents et de sceptiques. On sortait à peine de l'incident d'Ag-a- i dir. Le coup du "Panther" n'avait que trop bien réussi, pour ne pas avoir semé quelque inquiétude. J'avais personnellement pu me rendre compte de ''état d'esprit en Allemagne, où j'avais constaté un désir unanime de commencer ! la guerre, et où tout le monde vivait dans la fièvre de l'attente... Je n'avais cru que vaguement au péril allemand, et les menées nationalistes françaises me faisaient hausser 'es épaudes. Tout cela, c'était de la littérature ou de la politique, me disais-je ; aujourd'hui, quelle est la grande Puissance qui ne reculerait pas devant les frais énormes de la guerre et 'es ravages qu'elle entraîne? Mon premier contact avec le sol aile- c mand devait démentir ce doux opû-. misme. La conférence de Me Edmond ] Picard vint raffermir cette conviction, qui trouva des aliments substantiels dans les très curieuses études que l'écrivain français Jules Hun t écrites sur l'Allemagne, études qui de montrent pérerop- ( toirement l'énormité monstrueuse de . l'organisation teutonne. ; Et pourtant, si oh avait parlé de fon- 1 der en Belgique une ligue contre l'inva- 1 sion allemande, tout le monde vous au- ' rait ri au nez, et principalement ces com- < merçants dont l'existence devenait in- 1 tenable à cause de la gangrène germanique qui s'étendait de plus en plus ( dans le monde des affaires, voire même 1 dans le monde du barreau ou de la litté- S rature. Car cette invasion était un fait < accompli longtemps avant la guerre. • Rappelez-vous, Bruxellois mes amis, • comme "ils" pullulaient dans les res- ( taurants, les cafés et les théâtres, tous c ces " paisibles négociants " allemands, 1 pionniers de la grande armée qui s'or- « ganisait au-delà du Rhin. A vous, An- 1 versois, ce serait adresser une injure, 1 que de vous signaler le flot montant de ( ces métèques, qui encombrait de plus en plus vos comptoirs et même vos cercles • d'agrément ils " étaient tellement < bien acclijnatés chez vous qu'ils avaient 1 pour ainsi dire conquis droit de cité, et qu'on donnait leurs noms à des rues. A ( Liège, " ils "' étaient parvenus, malgré 1 les quolibets frondeurs et les attaques ' directes de la population (" ils " ne re- ' culent décidément devant rien), à se < faufiler dans la grande industrie, et à s'y cramponner, coûte que coûte. • < Pour revenir à notre conférence—je ce I m'en suis d'ailleurs pas trop écarté, ! puisque M. Picard ft allusion à toutes ' ces menées étrangères je ine sait r«*p' ' pelé avec terreur, dès la naissance au conflit actuel, ces cartes étalées par '■ l'orateur, devant son auditoire ébahi, ces J cartes qui dessinaient cyniquement le 1 "gross Deutschland," et qui repro- ' duisaient une planche d'un atlas publié 1 à Leipzig et en usage dans les gymnases • de l'Empire. i Dans le "Gross Deutschland," étaient < comprises la Belgique et la Hollande, 1 ainsi qu'une partie du nord de la France, : si mes souvenirs sont fidèles, jusqu'au < Cap Gris-Nez, entre Calais et Bou- : logne. ] Les écoliers allemands, ont donc reçu « la consigne de revendiquer ces exten- 1 sions territoriales! C'est ainsi que les i inoffensifs maîtres d'école du pays de 1 Grande "Kultur" préparaient la jeunesse < au combat. Les pédagogues ont fait < Sadowa et Sedan, ils espéraient "faire" la Belgique... et d'autres pays voisins, si < le coup réussissait. Me Picard expliquait que l'Allemagne était à l'étroit dans ses frontières, qu'il lui fallait des côtes maritimes pour servir 'de base à son essor colonial, et que les ■ôtes qui logiquement seraient utiles à l'Allemagne, étaient celles où le grand fleuve allemand, le Rhin, venait se jeter dans la mer. C'était clair, incontes- ' table, et il ne faut pas être un esprit de 1 grande envergure pour comprendre que S l'Allemagne, entravée dans son exten- : sion vers l'est ou •• ers le sud par des fron- i tières naturelles peu favorables, essaye- -rait de gagner du territoire à notre détriment, d'autant plus que sur ce terri- j toire vivait un des peuples les plus industrieux de la terre. Ainsi, la préméditation de l'Allemagne 1 est établie. Son chancelier a beau avoir ! déclaré solennellement que la Belgique : ne serait jamais annexée, mais que s'il ] avait fallu violer sa neutralité, c'était par simple nécessi1'* stratégique, personne n'y croit plus! 11 s'agissait pour l'Allemagne de briser le cercle dans lequel elle se sentait gênée et arrêtée 1 daûs ses ambitions, il fallait-la Belgique ' pour pouvoir lutter avec chance de i succès contre l'Angleterre—la seule ; Puissance occidentale qui put soutenir la concurrence contre ces commis-voya-geurs de la plus déconcertante civilisation de camelote qui ait jamais été. Et pourtant, qui n'a pas traité les 1 paroles de M. Edmond Picard d'exagé- 1 rations oratoires? Les documents i irréfutables qu'il produisait n'eurent pas | même le don d'ouvrir les ,yeux à nos , compatriotes, tant était candide notre foi dans les traités ! On a vu combien à Berlin on attacha't d'importance à une signature... EUGENE COX. Je PETIT COURRIER CONFRATERNEL." Le XXème Siècle," substituant une certaine cordialité à la déférence spéciale :|u'il témoignait jadis à son eminent ami —au fait, j'aime mieux cela—s'occupe aimablement dans son numéro des 21-22 février, de mon article " La Libre-pensée et la guerre," qu'a publié "l'Indépendance" du 16 février, et de ma :onversation avec Jean Bar, rapportée par lui dans "l'Indépendance" du 17. J'ai rappelé que les funérailles civiles le Désiré de Paepe furent célébrées en nême temps que les funérailles religieuses d'un de ses compagnons d'annes, :jue les amis de ce dernier priaient à Sainte-Gudule pour le repos de son âme, :andis que les amis du libre-penseur ntouraient son cercueil sur la place, levant l'église, et qu'ensuite les uns et es autres, formant un seul cortège, ivaient conduit en terre les deux vail-ants soldats qu'ils confondaient dans eurs sentiments d'admiration et de re-:onnaissance." M. Royer, est-il écrit dans "leXXe Siècle" sous la signature du directeur de ;e journal, trouve cela très beau. Nous lussi." Nous aussi... Ma joie ën est grande, :t elle serait complète si cet accord :ouchant s'étendait à la réprobation des ignés outrageantes pour les libres-penseurs, que j'ai citées dans l'article en question. " Le XXème Siècle," en considération ie nos déjà vieilles et excellentes relayons, voudra peut-être me donner cette satisfaction. Tout au moins nous fera-:-il connaître son sentiment au sujet de . •Vv< ' cl <" ^ ' » D'autre part, le journal belge paraissant au Hâvre, voit dans les propos que j'ai tenus à Jean Bar une pelletée de terre que j'aurais jetée sur le cercueil de l'Internationale socialiste. " Cette oraison funèbre, ajoute-t-il, si nous ivions la place, ferait tçès bien dans nos colonnes." Je suis ainsi passé à ;ôté d'un bonheur que je n'ai plus connu depuis la guerre : l'insertion de ma prose dans les :olonnes du " XXème siècle " ! Et j'en suis infiniment marri, non seulement pour l'honneur qui m'en fût échu, mais encore parce que les lecteurs de cette feuille auraient peut-être compris autrement que M. F. Neuray—dont je ne mets pas plus en doute la bonne foi iju'il ne fait de la mienne—ce que j'ai dit de l'Internationale socialiste. Il n'est du reste pas trop tard pour essayer. EMILE ROYER, Député de Touraai-Ath. L'INTERVENTION DES NEUTRES. Jamais événements humains, en un plus court espace de temps, n'atteignirent l'ampleur des faits actuels de la guerre. Voici que le conflit a mis déjà aux prises sur le champ de bataille onze nations (Allemagne, Autriche-Hongrie, Turquie, Angleterre, Belgique, France, Japon, Monténégro, Perse, Russie, Serbie). Trois pays sont prêts à entrer dans la lice (Italie, Roumanie, Bulgarie), avec peut-être un quatrième (Grèce). Les Pays Scandinaves, la Hollande et la Suisse sont mobilisés depuis le début de la guerre. Les Etats-Unis ont adressé une Note à l'Angleterre et à l'Allemagne. Or, chacun de ces vingt pays a des intérêts propres, se fait de sa situation dans le monde une conception particulière, entend obtenir des avantages spéciaux qui sont les mobiles mêmes de son intervention ou de sa neutralité. Quelle effrayante complexité de relations ! Habitués que nous étions à nevoir ;haque jour se dérouler sur la scène du monde que les péripéties d'une seule action diplomatique, politique ou militaire, nous sommes déconcertés d'être mis su-oitement devant l'échiquier, où tant de pièces se meuvent en même temps. Si encore chacune des pièces pouvait n'avoir qu'un ordre de marche unique, très simple et rigoureusement identique, ;omme c'est le cas. par convention, pour les petites figures de bois ! Mais ici chaque pièce, à son tour, est un complexe : tout ce qui forme les éléments d'une nationalité, les partis de la politique, les intérêts des classes sociales, les appétits économiques contradictoires. Il n'est donc pas trop de toute notre attention pour saisir, parmi les milliers de télégrammes de journaux, la portée de certains faits dont le développement risque d'être gros de conséquences sur l'issue des événements et doit nous amener à élargir nos conceptions sur les facteurs des solutions finales. * • * Le fait diplomatique saillant des derniers jours s'est passé à Washington. Les vingt-et-une républiques qui constituent l'Union pan-américaine viennent de constituer une commission composée de représentants diplomatiques de ces républiques aux Etats-Unis. Elle est présidée par M. Bryan, secrétaire d'Etat. Cette commission a pour objet de rechercher les moyens de sauvegarder les droits et les intérêts des neutres dans ia conflagration européenne. Du coup, voilà monté à 40, sur 52, nombre total, les Puissances qui prennent attitude active ! L'Union pan-américaine a déjà été saisie de diverses propositions, une notamment du représentant du Pérou, tendant à fixer au large du continent américain, tant dans l'Atlantique que dans le Pacifique, une ligne au-delà de laquelle il serait demandé aux belligérants de s'abstenir de tout acte d'hostilité et de toute intervention pouvant entraver le commerce américain. Le gouvernement du Vénézuéla a soumis viW i ut.1 pu opûSÎt'.où, \t Ui'pwt.t •'< est pius considérable. Elle tend à la réunion de toutes les nations neutres en une conférence internationale qui étudierait la question de la révision des règlements concernant les droits des neutres en temps de guerre. Il y a lieu de croire que cette proposition va être particulièrement bien accueillie par les Etats neutres d'Europe, et en prenne bien par les Pays-Bas et les Etats Scandinaves. Elle est de nature, en effet, à donner une forme générale à certaines revendications particulières restées jusqu'à ce jour isolées. Elle permettrait aussi de maintenir vivante et affirmée, au milieu de l'effroyable cataclysme actuel, l'idée du Droit des Gens, continuant quand même à régir les relations entre les neutres d'une part et entr'eux et les belligérants d'autre part. Une telle conférence ne peut se concevoir comme transitoire. Peut-on prévoir les difficultés nouvelles auxquelles dans l'avenir il y aura lieu peut-être de pourvoir sans délai? Une fois constituée et entrée en fonctionneront, la conférence des neutres, par la force même des choses, deviendra une ligue des neutres. Et celle-ci admettra difficilement sa dissolution pure et simple au moment même où prendront fin les hostilités. Elle sera vraisemblablement l'organe collectif tout indiqué pour négocier et obtenir la représentation des Etats neutres au congrès qui devra décider du régime général de la Paix. La composition de ce congrès demeure pour tous d'un intérêt capital. Son importance ne le cédera ni à celle du Congrès de Westphalje, qui mit fin à la guerre de trente ans en Europe, ni à celle du Congrès de Vienne qui régla le nouveau statut presque du monde entier, après les grandes secousses de la Révolution de l'Europe. A ces deux congrès, les efforts pour écarter les moyens et les petits Etats furent vains et des Puissances même moins intéressées que d'autres furent appelées à garantir les engagements pris en commun. Il est à rappeler aussi qu'à la conférence d'Al-gésiras, l'une des dernières conférences organiques, les Etats-Unis étaient représentés. Leur action actuelle manifeste très nettement leur désir qu'il en soit de même au prochain congrès. Et après les télégrammes que le Kaiser et M. Poincaré adressèrent spontanément au Président Wilson au cours de la guerre pour le faire en quelque sorte juge moral des infractions contre le droit des gens, on ne voit pas bien l'intérêt qu'auraient les belligérants à s'opposer à une telle participation. PAUL OTLET.J I sseme année» No. 48.

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

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