L'indépendance belge

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s.n. 1916, 14 Octobre. L'indépendance belge. Accès à 20 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/251fj2b536/
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L' INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI: ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE : 5 CENTS) ADMINISTRATION ET REDACTION : TTJDOR HCTTSE. TUDOR ST.. LONDON. E.O. TELEPHONE: CITY 3960. ■■ BUREAU A PARIS : il. PLACE DE LA BOUHSE. TELEPH.:i'3« 1-57 et 1 238-75. SAMEDI 14 OCTOBRE 1916. En vente à Londres à 3 h. le vendredi 13 OCt. î : î MOiS. 9 SHILLINGS.} ABONNEMENTS 6 MOIS^17^3mLMNGS.l CONSERVATION PAR LE PROGRÈS, LA SITUATION. Vendredi, midi. Les succès italiens dans le Carso s'étendent et les troupes du général Cador-na ont pu occuper de nouvelles positions au sud-est de Gorizia, où elles ont, en outre, fait 1,771 prisonniers, portant ainsi à plus de 30,000 hommes et 728 officiers le total fait depuis le 6 août. Comme le fait remarquer le correspondant du " Times," qui suit les opérations du côté de nos Alliés, l'équilibre entre les artilleries italienne et autrichienne est enfin rétabli, et dans la lutte actueille c'est la science et le génie italiens qui l'emportent. Au reste, le moral des troupes autrichiennes est sérieusement attaqué et si grand est leur désir de se rendre qu'avant de les lancer à 'l'assaut, les officiers sont obligés de confisquer les mouchoirs blancs ! Cette " ruse " ne sert d'ailleurs à rien, les hommes n'hésitant pas à se servir, à l'occasion, de leurs chemises qu'ils agitent sans le moindre scrupule en guise de drapeau de la paix ! Dans la région du Mont Pasubio (Dolomites), les Autrichiens ont contre-atta-qué à plusieurs reprises les positions nouvellement acquises par les Italiens, mais ceux-ci ont repoussé chaque assaut avec des pertes sérieuses pour l'ennemi. Il en a été de même dans la région du plateau d'Asiago, où les Autrichiens attaquèrent par quatre fois les positions italiennes de Basa Alta sans réussir à en déloger nos amis. En Macédoine, la situation est toujours excellente pour les Alliés. Sur la Strouma, des troupes britanniques montées sont arrivées jusqu'à proximité de Seres et elles rapportent que cette ville est fortement occupée par l'ennemi. Celui-ci s'occupe probablement à regrouper ses forces, qui ont été fortement éprouvées au cours des derniers combats, qui ont coûté au moins 5,000 hommes à la 7me division bulgare. Sur le flanc droit bulgare, région de la Tcherna, les Serbes ont repoussé une série de contre-attaques ennemies qui semblent avoir pour but de retarder plutôt que d'enrayer l'avance de nos Alliés. On annonce en effet que les Bulgares se préparent à évacuer Monastir et qu'ils vont essayer de résister dans les fameuses passes de Babouna. Mais celles-ci, de même que Monastir, sont exposées à être tournées par les Alliés. Maintenant que ces derniers sont débarrassés, en grande partie, du souci grec, rien ne s'oppose plus à une offensive résolue La soumission du cabinet grec à l'ultimatum des Alliés ne met pas seulement hors d'état de nuire la flotte grecque, mais donne également des garanties quant à l'utilisation des lignes de chemin de fer grecques. Rappelons à ce propos le refus opposé jadis à la demande de la Serbie de permettre le passage de ses troupes par territoire grec et espérons que les Alliés, après les incidents de Kava.lla, utiliseront, au mieux de nos intérêts, les chemins de fer hellènes qui, judicieusement exploités, peuvent simplifier singulièrement la question du ravitaillement du corps expéditionnaire de Salonique. Quant au nouveau cabinet, présidé par le professeur Lambros, on attend avec impatience son attitude à l'égard des ligues de réservistes. Il y a des raisons de croire, dit le correspondant du "Times" à Athènes, que les Alliés main- « ' tiennent le .point de vue que la Grèce, si ■ elle entend réellement leur prouver sa ■ sympathie, devrait immédiatement dé-: dlarer la guerre à la Bulgarie. l Entretemps, M. Vénizélos, qui a assumé les charges de ministre de la • guerre dans le gouvernement provisoire, espère que les Alliés n'hésiteront pas à • reconnaître son gouvernement qui a avec ■ lui la majorité du pays. M. Vénizélos : compte, au reste, mettre à la disposition des Alliés l'anmée qu'il est occupé à or-: ganiser et qui s'efforcera de laver la ■ tache faite à l'honneur de la Grèce du ' fait de l'abandon de la Serbie. En Transylvanie, le général Falken-hayn n'est plus qu'à quelques kilomètres i de la frontière roumaine, et, sauf im- ■ prévu, il pourra bientôt s'attaquer aux passes qui séparent ses troupes du ter- t ritoire de nos Alliés. C'est là du moins ■ ce qui se dégage de la lecture des com-; muniqués de ce jour. Celui de Berlin : parle d'un mouvement tournant exécuté par les forces austro-allemandes dans la • vallée de la Maros, auquel les Roumains ■ n'ont pu résister et qui aurait obligé l'armée du nord de nos Alliés de battre en retraite. Rappelons que dans cette partie du théâtre des opérations nos amis se trouvent encore à une trentaine de kilomètres à l'intérieur de la Transylvanie. : Faisons remarquer également qu'à i l'encontre de ce qui se fait sur les autres théâtres de guerre, les deux adversaires ■ épargnent, dans la mesure du possible, aux villes et aux gros villages l'œuvre de dévastation inséparable d'un bombar- ; dement par l'artillerie, en évacuant sans offrir de résistance les principaux centres habités. Bucarest signale des attaques ennemies repoussées au sud-ouest de Brasso, c'est-à-dira à proximité de la passe de Torzburg,;t des combats d'artillerie et d'infanterie sur tout le front transylvanien.Le roi de Roumanie, dans une inter-- view accordée à M. Stanley Washburn, : le correspondant spécial du "Times" at-i taché aux armées roumaines, a défini, exactement, les raisons qui ont décidé son pays à entrer dans le conflit. Ces raisons sont basées, a dit le Roi, sur les plus purs principes de droit et de justice et sur la conviction que l'intérêt et les droits des petites nationalités sont . mieux sauvegardés par les Alliés que j par les Puissances Centrales, qui vou-. draient implanter en Europe le principe de la Force primant le Droit! Le monarque, après avoir retracé la . situation difficile dans laquelle la guerre avait placé la Roumanie, et après avoir fait allusion au désir de vengeance mani-; festé par les Puissances Centrales, a i exprimé la conviction que les Alliés, tant ; que durera la guerre, accorderont à la Roumanie leur sympathie et leur appui. ; Cet appui, est-il besoin de le dire, est ; entièrement acquis à nos vaillants Alliés de l'est et M. Lloyd George, en ré-. ponse à une demande de sir E. Carson, a dit que le gouvernement britannique . se rendait parfaitement compte de la né-. cessité de donner aux héroïques armées ■ roumaines tout l'appui qu'il est possible de leur donner. Au Cours de la même séance, M. Lloyd : George a fait d'importantes déclarations , relatives à la nécessité de rendre dispo-. nibles pour le service militaire un plus grand nombre de jeunes gens occupés dans les "branches réservées." LA QUESTION DES LANGUES ET L'UNITÉ NATIONALE. m. Personne ne serait satisfait. Maintien de l'unité nationale, nécessité d'une expérience franche et loyale : la création d'une université flamande à Anvers répond à ces deux désidérata. Disons aussitôt, pour n'y plus revenir, que la juxtaposition à Gand d'un enseignement flamand à l'enseignement français ne satisferait personne. Les Flamands se rendlent parfaitement compte qu'ils n'ont rien à attendre de cette combinaison. Ils y objectent avec raison que l'université française jouit d'une situation acquise et d'un prestige qui ne permettraient pas à l'institution nouvelle de se développer librement à ses côtés. L'expérience avorterait pour avoir été tentée dans ces conditions manifestement défavorables. Il faut ajouter que la coexistence des deux institutions rivales dans une même ville serait une source de discorde et de difficultés sans cesse renaissantes. On peut I s'en convaincre par la situation qu'a créée à Prague le voisinage des universi- ! tés tchèque et allemande. Foyers des 1 propagandes adverses, elles n'ont con- ' tribué qu'à attiser les passions et à per- : pétuer le conflit. ' i Une université à Anvers. < Anvers est la grande ville flamande ] par excellence. Le mouvement flamand < y a joui dès ses débuts d'une sympa- 1 thie générale qu'il n'a jamais rencontrée < à Gand. \ ille riche et prospère, Anvers < est le siège désigné de l'université j flamande. Celle-ci y trouvera dans une < atmosphère hautement favorable toutes i les chances de libre épanouissement, s Egalement accessible aux West-flamands < et aux Limbourgeois, dotée d'installa- I tions scientifiques complètes, disposant " des vastes hôpitaux et cliniques de la < ville, elle offrira au peuple flamand la < pleine réalisation de ses aspirations 1 légitimes. ] A eu croire cuielques ocsranes fia- i mands, le seul fait de l'existence d'une d université française à Gand suffirait à e détourner un trop, grand nombre de ,j jeunes gens de l'université flamande a d'Anvers. Ils entendent détruire l'uni- { _ versité gantoise comme on ordonnerait la suppression d'un mauvais lieu pour en _ interdire la fréquentation aux person- \ a ne strop accessibles à la tentation. Cette façon de voir ne saurait être partagée j" ^ par les Flamands, qui ont confiance dans ^ c l'avenir de leur cause. Ceux-ci sont, au ç s contraire, sincèrement convaincus que le n mouvement a jeté des racines profondes ° dans la masse de nos populations, et que j a le peuple flamand donnera ses préféren-u ces à un enseignement supérieur dans sa ^ langue. Us n'hésiteront donc pas à s'en i_ remettre à l'expérienoe. Nul ne pour- j s rait affirmer à l'heure actuelle qu'elle se [. tournera contre eux. Quoi qu'il en soit, x les préférences nettement affirmées du •- peuple flamand devront être tenues pour ° s décisives de part et d'autre. Que ci i- elles impliquent l'abandon du centre ac- r n tuel de culture d'expression française c é qu'est l'Université de Gand, celle-ci ne £ a tardera pas à disparaître; mais elle dis- c s paraîtra dans ce cas par la force des c n choses, à la suite d'une expérience j loyale et sérieuse, et non par l'effet 1 d'une mesure arbitraire qui n'aura jamais rien de concluant. Objections insuffisantes. Vainement nous objecterait-on le? charges pécuniaires qu'entraînerait la création de l'université nouvelle. Il s'agit, qu'on le comprenne bien, de résoudre dans les meilleures conditions possibles une question qui pèse depuis longtemps sur le pays, qui le divise profondément, qui engage tout son avenir. Ce serait une économie bien mal placée que celle qui consisterait à lésiner dans un pareil ordre d'idées. Quant à l'objection tirée de l'inutilité d'une cinquième université, elle n'a aucune valeur. Avec un chiffre de population très notablement inférieur au nôtre, la Hollande et la Suisse ont respectivement cinq et sept universités. Ces quelques réflexions sont de celles, croyons-nous, qui s'imposent à l'attention de tous ceux, Flamands et Wallons, qui veulent collaborer dans un esprit d'union sincère à la restauration du pays. Nous avons la conviction profonde qu'elles pourront contribuer à faire l'accord sur une solution qui assurera les droits de chacun dans une Belgique à jamais une et indépendante. PRO PATRIA. LETTRE DU-VATICAN. (De notre correspondant.) Rome, oc.ob e 1915. Concoide absolu®. La fête du 20 septembre, anniversaire de la pritô de Rome, a eîé oéiébrée ce te année dans la concorde parlait®. La célébration de cet anniversaire donnait' lieu autrefois à des manifestations contre le Vatican, on célébrait de préié-rence la chute du pouvoir temporel, et il y a- une trentaine a'années, en ce jour, les prêtres n'osèrent point- sortir dans la rue, les cléricaux obstinés s'enfuyaient de Rome pour ne point participer à oes manifestations qu'ils appelaient sacrilèges.Les temps sont changés, les ecclésiastiques, en ce jour, se promènent tranquillement dans les rues et vont assister aux manifestations, ils se mêlent à la foule qui les respecte et même cette année on a pu constater que plusieurs établissements ecclésiastiques de Rome ont arboré le drapeau italien. Bien plus, on a vu cette année un catholique, adjoint de la municipalité de Rome, assister à la fête officielle de la Porte Pia près de laquelle sont .entrées les troupes italiennes à Rome an 1870, et cet adjoint, c'était le neveu du célèbre archéologue J.-Bapt. de Rossi, celui qu'on appelle le prince de l'archéologie, chrétienne. Les nouvelles générations ont appris l'histoire d'une -autre façon que celle qu'on enseignait à leurs pères dans les écoles pontificales, elles ont compris la nécessité d'avoir une patrie unie et forte sous le régime de cette liberté que la théocratie n'a jamais pu et jamais leur pourrait accorder. Le Vatican l'a bien oompris, il a dû renoncer à bien des rêves de suprématie. Longtemps il a essayé d'éloigner les catholiques italiens de la vie publique et voici que non seulement ils sont devenus électeurs, mais aussi élus au parlement et que même ils sont représentés par un des leurs dans le gouvernement. Longtemps aussi on empêchait les catholiques de Rome d'accepter la charge d'adjoint municipal parce qu'en certaines circonstances ils auraient dû être en contact avec le Roi et la famille royale et faire visite au Quiri-nal, maintenant ils sont même à la fête célébrée sur la brèche de la Porte Pia par où les soldats italiens sont entrés à Rome. Une nouvelle organisation catholique. Le Vatican a cru pouvoir prendre sa revanche en organisant les catholiques italiens sur le terrain social et économique. Même en cela il n'a pas réussi. On a si bien organisé, réorganisé, réformé l'action catholique, changé les règlements, fait et défait les Unions, qu'on est arrivé à produire le gâchis parfait,au point qu'au lieu de s'unir on se désunit et on se dispute. Tout cela est le résultat de l'équivoque d'abord, grâce à laquelle on flatte tour à tour les tendances démocratiques les plus diverses, et aussi grâce à oette concentration hiérarchique que le Vatican impose en voulant tout faire aboutir au commandement d'un seul chef, par lui désigné et imposé, lequel ne doit être que l'humble spectateur des ordres qu'on lui transmet du Palais Apostolique. Or, en général, on est fatigué de cette ingérence continuelle du Vatican dans toutes les affaires et l'on se plaint de oe qu'il ne laisse pas les catholiques italiens s'organiser poli-tiauement tels au'ils l'entendent. Beuoît XV d'ailleurs n'est pas popu laire et même parmi les catholiques, on ■ se de..e de lui. A tort ou à raison, on le soupçonne d'avoir des sympathies pour l'Autriche, on l'accuse de trop me-nager les Empires du Centre. Cette dé- , fiance est alimentée par ceux qui le moins devraient y contribuer, les journaux et , les revues qui passent pour être les organes inspirés par le Vatican. • , Après avoir soutenu, à satiété, que le Pape devait prendre part au congrès de paix, ils ont trouvé un argument nouveau de pacifisme. Tant que la victoire des Alliés était douteuse, ces organes n'osaient guère protester contre les atrocités allemandes et généralement ils les passaient sous silence. Maintenant que l'on peut prévoir la défaite des Empires du Centre, l'organe des Jésuites italiens, la "Civiltà Cattolica," se préoccupe des conséquences de la guerre et de la victoire des Alliés et elle trouve que la paix ne doit pas être un écrasement ou une destruction des peuples, mais un rétablissement de la tranquillité dans l'ordre et pour mieux renforcer sa thèse, l'organe des Jésuites pousse l'effronterie jusqu'à dire qs'avant et pendant la guerre il y en a eu qui ont foulé aux pieds la raison et la justice, qui ont pactisé avec les sectes et les partis anticatholiques dans l'œuvre de propagande immorale, irreligieuse et subversive, spécialement de l'école et de la presse, de la famille et de l'Etat, dans tous les pays (évidemment, selon le contexte, il faut lire les pays alliés). Le déni du Pape. D'un autre côté, le fameux marquis Crispolti qui a osé nier les atrocités des Allemands en Belgique à écrit dans le "Corriere d'Italia" que "c'est le désir du Pape que la paix ne soit pas favorable à une seule partie, car ce serait le pire pour la société humaine si un Etat quelconque subissait un amoindrissement tel que ce serait pour lui un point d'honneur de prendre plus tard sa revanche. La modération des vainqueurs devra s'exercer en mesure de leur victoire et des fruits qu'elle produira, car.ce sera le meilleur moyen d'assurer pour un long espace de temps leurs propres avantages et aussi ceux de l'Europe et de l'humanité. Donc, ménageons les Allemands, les Autrichiens et même les Turcs, ne froissons pas leur patriotisme et respectons leur nationalité, oublions les atrocités, les injustices, les violences qu'ils continuent à commettre, n'avons-nous pas aussi des péchés à expier et à nous faire pardonner ? Et o'est avec ce programme que le représentant du Pape paraîtrait au Congrès de la paix. Qu'il plaise au Vatican d'ignorer les atrocités allemandes, de ne protester ni contre les évacuations du Nord de la France et de la Belgique, ni contre les autres injustices qui journellement se commettent; qu'il lui plaise encore de ménager les susceptibilités des Autrichiens, tout cela c'est son affaire, même si sa neutralité est bienveillante à l'égard des empires du centre. Mais qu'aux victimes des atrocités et des injustices, à ceux qui sont punis contre le droit des gens parce qu'ils sont restés fidèles à leur patriotisme, on vienne dire : Soyez généreux, respectez le patriotisme et la nationalité de ceux qui vous ont ODDrimés. voilà oui est deman der trop et dans son discours du 21 juillet dernier, le cardinal Mercier a pu dire très bien avec Saint-Thomas d'Aquin, que la vindicte publique est une vertu et que ceux qui en guerre ont commis des crimes, violé la justice, attenté à la paix publique, doivent être frappés et châtiés, car par là on rétablit l'ordre, on rasseoit l'équilibre, on restaure la paix sur la base de la justice. Un souvenir. Une des réponses qu'on donne couramment au Vatican, c'est que les protestations du Pape remises aux empereurs ne serviraient à rien et empêcheraient le Pape d'obtenir quelques concessions. Un docteur de l'Eglise, Saint - Ambroise, était d'un avis tout opposé. Il écrivait à l'empereur Théodore :i " Je ne puis prier pour toi si tu as les mains tachées de sang, un empereur ne doit pas craindre la liberté de parole, un prêtre ne doit pas cacher sa propre pensée. Neque impériale est liberatem di-cendi negare, neque sacerdotale quod sentias non dicere." Cette liberté de parole serait-elle refusée au Pape même par l'empereur d'Autriche qui se pare du titre d'Apostolique ? Les journaux italiens ont fait remarquer récemment, qu'après le nouveau bombardement des églises de Venise, où Saint-Marc fut même menacé, Benoît XV a adressé au patriarche de Venise ses condoléances. Il avoue qu'à Vienne on ne l'écoute pas et il dit aux Vénériens qu'il ne veut pas rechercher les causes de ce nouveau genre de calamité qui est a compter parmi les graves conséquences de la guerre. La lettre ne contient pas un mot de protestation contre l'Autriche, nulle condamnation directe à l'adresse des auteurs de ces crimes commis contre des édifices sacrés à l'art et à la religion. Pour le Pape il s'agit d'un sinistre quelconque, encore faut-il presque le remercier de n'avoir pas dit qu'on l'avait provoqué. LETTRE DE MADRID. Le problème du transport maritime. (De notre correspondant.') Madrid, octobre. Une réunion importante. Les armateurs de toute l'Espagne viennent de se réunir à Madrid pour discuter sur les mesures à prendre contre !a destruction de navires espagnols par les sous-marins allemands. Cette destruction a atteint des proportions vraiment alarmantes. Depuis le commencement de la guerre la flotte marchande espagnole a perdu, par suite de l'action des torpilleurs et sous-marins des empires centraux, les bateaux suivants: " Isidore," " Vigo," " Aurrerâ," " Ganeko Gorta M-endi," " Pagasarri," " Mayo," " Olasarri," " Luis Vives," " Mendi-vil Mendi," " Bclgica," " Bayo,"' " Penacastillo," " Santanderino," "Ba-kio," " Princesade AsturiaS," " Virgen de Lourdes," " Albia," "Manu" et "Rioja," en tout 19 bateaux jaugeant au total 83,000 tonnes et valant 45 millions de francs. La flotte marchande espagnole comporte les groupes suivants : Association d'armateurs de la Méditerranée, 162,000 ; Compagnie Transatlantique et Compagnie Pinillos, 66,000 toupes; Association d'armateurs de Bilbao, 300,000 tonnes; divers, 121,000; soit, au total, 650,000 tonnes. La destruction de 83,000 tonnes représente donc une perte d'environ 13 pour cent du tonnage total. Les armateurs ont résolu en principe d'adresser au gouvernement un message lui .demandant de garantir la sécurité des navires espagnols vis-à-vis des sous-marins allemands et autrichiens et annonçant un lock-out général dans le cas où le gouvernement ne 'pourrait donner cette garantie. L'exécution de cette résolution ne -sera pas immédiate ; les armateurs étant disposés à attendre le résuJ-tat de la réclamation que le gouvernement a présentée à Berlin. Il n'est guère probable que l'Allemagne modifie en quoi que ce .soit ses procédés par suite de la réclamation espagnole, et il faut plutôt s'attendre à de nouvelles destructions. Les armateurs, dont le comité permanent continue à délibérer sur la situation des intérêts qu'il représente, se verront donc fort bientôt placés devant un formidable dilemme : si la flotte marchande continue à naviguer, elle est exposée à être détruite ; si elle sç résout à l'inaction, le .problème économie!u£ dm 87èm« année. No 244

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

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