L'INDEPENDANCE ^.ROYAUME-UNI : ONE PENNY BELGE. CONTINENT : 15 CENTIMES (HOLLANDE : 5 CENTS) _____ ADMINISTRATION ET REDACTION: BUREAtT A PARIS: MIPD^Dpni O IAMVIPD 4q<o 3 MOIS, 9 SHILLINGS. TUDOR HOTJSE, TUDOR ST.. E.O. 4. 11, PLACE DE LA BOURSE. !»IEHUncuI OMI1ÏICK I3IO ABONNEMENTS: • 6 MOIS, 17 SHILLINGS. CONSERVATION PAR LE PROGRES. TELEPHONE: CITY 3960 TELE.: 3tt-57 et 238-75 En Vente à Londres à 3 h. le mardi 1 janvier 1 AN, 32 SHILLINGS. __ , ' ES» m —g————■—mm IBM Il II». ——a— NI .H.l» iW^»M!HWWIIMMMMZgBEaMB8gMta«MnMWBlTOa^^ LA SITUATION Mardi, midi. Les troupes françaises en Italie sont entrées en scène pour la première fois dimanche, et leur intervention a été marquée par un succès complet. Attaquant les positions autrichiennes dans la région du Mont Tomba, eiles ont bousculé l'ennemi sur un front de deux kilomètres, lui faisant près de 1,400 prisonniers et capturant sept canons, soixante mitrailleuses et un matériel abondant. L'attaque française avait été préparée par un bombardement efficace, auquel coopérèrent les batteries italiennes et britanniques, ainsi que les aviateurs, et lorsque nos amis avancèrent à l'assaut ils s'emparèrent avec un brio magnifique des positions ennemies entre Osteria di Monfenera ét Naranzine, où ils s'étà-blirent solidement. Le communiqué allemand admet que , les Français ont occupé une partie des positions du Mont Tomba et ajoute que le duel d'artillerie s'est poursuivi pendant toute la journée. Le Mont Tomba, on se le rappelle, fut occupé par les troupes allemandes le 22 novembre, après une lutte acharnée qui se prolongea pendant cinq jours. Jusqu'à présent, les communiqués alliés avaient parlé de la région de Monfenera oomme étant un secteur britannique. Le succès français constitue un heu-Teux changement dans la monotonie des bulletins venus du front italien en ces derniers temps, lesquels ne faisaient plus i . qu'enregistrer des progrès ennemis. Espérons que, la neige aidant, l'avance de l'adversaire dans les Alpes vénitiennes soit, à partir de maintenant, définitivement enrayée. Dans la région de Cambrai, entre La '■:i Vacquerie et Marcoing, les Allemands renouvelèrent lundi l'attaque contre les positions anglaises dans la ligne d'Hin-denburg, où, la veille, ils avaient remporté un succès local et fait, prétendent-ils, 375 prisonniers. L'attaque d'hier ne s'étendit que sur un front d'un kilomètre, mais elle fut déclanchée au moyen de projecteurs de flammes qui précédèrent les bataillons de choc. Ceux-ci réussirent à pénétrer dans une des tranchée? britanniques, où ils ne firent cependant qu'un bien court séjour. Une contre-at-taque les obligea de l'évacuer peu après et le bénéfice net de cette double opération de l'adversaire se réduit à l'occupation de quelques points secondaires de ce que nos alliés ont baptisé le Coteau Gallois (au nord de La Vacquerie). Le communiqué de Berlin parle de "plusieurs" contre-attaques britanniques très coûteuses, grâce auxquelles l'adversaire a pu reprendre une partie du terrain perdu. Le récent raid aérien sur Mannheim a mis les Allemands dans une rage folle. Il n'y a que leurs aviateurs qui ont le I droit d'aller bombarder des centres industriels, et pour empêcher de nouvelles attaques du genre, ils annoncent l'in-i tention d'établir dans toutes les régions menacées, des camps de prisonniers de guerre, "afin que ceux-ci partagent, avec la population civile, les dangers et les risques" que celle-ci court. Voilà un exemple qu'il ne sera pas difficile aux Alliés de suivre, mais la mauvaise humeur des Boches qui, trois fois de suite, viennent de bombarder Padoue dans le but évident de détruire les trésors artistiques que renferme cette ville, est plutôt grotesque. En réalité, les raids aériens sont très B. redoutés par nos ennemis, et il est à souhaiter que, renforcés par les escadrilles volantes créées par leurs amis améri- !cains, les aviateurs alliés soient chargés, le plus souvent possible, et en nombre de plus en plus considérable, d'aller porter la guerre en territoire ennemi. Ce sont les Allemands qui ont commencé ce jeu inhumain et l'aviation peut devenir pour les Alliés une arme aussi efficace et aussi gênante sur terre que le sont les sous-marins en mer. Ces derniers viennent encore de faire deux victimes: le pêche-mines "Arbu-tus" et le navire-patrouille "Grive," torpillés tous les deux et coulés par les Allemands. Les pertes en vies humaines ne sont, heureusement, que de neuf tués, dont deux officiers. En Palestine, l'armée du général Al-lenby a occupé plusieurs points importants au nord, de Jérusalem, après avoir repoussé l'attaque turco-allemande, qui ne visait rien moins, à ce qu'il paraît, qu'à réoccuper la Ville Sainte. S'il en était ainsi, l'échec de l'entreprise serait encore plus retentissant, car les Turcs ont non seulement perdu 600 prisonniers et un millier de morts, mais ont dû évacuer des positions qui rendent la défense de Jérusalem beaucoup plus facile. La distance entre la ville et le front n'est, en effet, depuis les. récents succès britanniques, nulle part inférieure à vingt kilomètres.La situation en Russie est stationnaire. Le cortège léniniste a été une grande démonstration pacifiste et internationaliste, mais il a été surtout une manifestation bolshéviste avec une pointe directe dirigée contre l'Assemblée Constituante. Sur de nombreux placards promenés dans le cortège on pouvait lire ces mots : "Nous ne reconnaîtrons qu'une Assemblée Constituante qui marche la main dans la main avec les Soviets et les Commissaires du peuple!" L'opposition contre l'Assemblée Constituante est due en grande partie, dit-on, au fait que les Bolshévistes soupçonnent les cadets et la bourgeoisie de vouloir se servir de cette assemblée pour renverser le régime extrémiste. D'autre part, les Bolshévistes accusent la bourgeoisie d'organise<r le sabotage contre le régime nouveau, et c'est prétendûment à titre de représailles que le gouvernement a ordonné la confiscation des fonds déposés dans les banques. En réalité, les extrémistes s© débattent dans des difficultés financières insurmontables et la situation économique est loin d'être rassurante. Mais il faut compter, en ce qui concerne ce dernier point, sur l'intervention imminente des Allemands, qui ont tout intérêt à ramener l'ordre dans les finanoes et l'économie générale de la Russie. Le baron von Kaiserling, chef de l'une des nombreuses missions allemandes actuellement en Russie, interviewé par un rédacteur du "Den," a déclaré que l'Allemagne ne considère pas comme une condition "sine qua non" la ratification par l'Assemblée Constituante du traité de paix russo-allemand,'mais il a ajouté que l'Allemagne désire conclure la paix avec toute la Russie, et non seulement avec un parti. Le baron von Kaiserling aurait ajouté, d'autre part, qu'une paix stable n'était- possible que si les passions de partis étaient apaisées en Russie, et que l'Allemagne, quelle que soit sa soif de paix, attendra le rétablissement de l'ordre. Il est un fait que les crimes, politiques et autres, augmentent rapidement. Après l'assassinat de l'ex-Prèmier Gôremykine, ' venant après ceux de généraux ou exministres, voici qu'un membre du consulat de France à ïrkutsk et deux autres Français viennent d'être assassinés. Le brigandage s'étend et la désaffection politique augmente de jour en jour. A Karbin, les troupes chinoises, après un ultimatum qui est resté sans réponse, ont occupé les casernes'et ont désarmé,' sans opposition, deux régiments russes. Les Etats-Unis ont arrêté les envois de matériel de chemin de fer en Russie, et une délégation finlandaise fait actuellement le tour des capitales de l'Europe pour obtenir la reconnaissance officielle de la République finlandaise. La réponse des cours de Suède et de Prusse a été sympathique, mais réservée et subordonnée à un arrangement préalable entre la Russie et la Finlande, mais vu les idées du gouvernement maxima-liste sur la liberté des peuples de statuer sur leur sort, la reconnaissance de l'indépendance de la Finlande ne devrait susciter aucune difficulté sérieuse, pas plus que celle de la république ukrainienne.Mais pour peu que cela dure, il ne restera aux Bolshévistes qu'une province très limitée, où ils pourront exercer leur pouvoir, et la paix qui sera éventuellement signée à Brest-Litovsk ne sera qu'une paix camouflée. C'est probablement ce qui a déterminé M. Clemenceau à refuser des passeports aux socialistes français qui voulaient partir pour Pétrograd, en vue d'empêcher la paix séparée d'être signée. La situation, a dit le Premier français, est trop troublée en ce moment pour que leur intervention puisse être utile. LA GUERRE EUROPEENNE i SUR LE FRONT OCCIDENTAL j SUR LE FRONT BELGE G t I- Actions d artillerie r Le dernier communiqué hebdomadaire 3 du G.Q.G. belge dit : L'artillerie ennemie a été peu active, i Elle a pris principalement à partie, par - obus à gaz, la région de Ramscapelle et - bombardé* assez sérieusement celles de Dixmude, de Merckem et de Bixschoote. ■ Notre action s'est limitée à des tirs de - représailles et de neutralisation. Adinkerke a été bombardée par avions - et pièces à longue portée. ' Des prisonniers ont été faits à l'en- • nemi dans la région de Merckem. 5 Aviation. — En raison des circonstances atmosphériques très défavorables, peu de travail a pu être effectué par notre aviation. Cependant, nos équipesNde photographie ont affronté de véritables tempêtes de neige pour photographier, à très faible altitude, les lignes ennemies. Quelques vols de surveillance et 3 de. chasse ont été également effectués. r La visite du général Pershing Le général Pershing a, nous l'avons annoncé hier, rendu visite au roi Albert. Il a débarqué dans une gare du front k belge, où il a été reçu par le Roi, accom-5 pagné du général Ruquoy, chef d'Etat-major général, du colonel Tilkens et des • officiers de sa maison militaire. Une compagnie d'infanterie avec drapeau a rendu les honneur , "andis que la musi- 1 que jouait l'hymne américain. ' Le Roi a conduit le général Pershing r à la résidence royale, où il l'a retenu à ' déjeuner. Le général Pershing a quitté " le front belge aujourd'hui. Visiteurs japonais ^ Le colonel Oinouma, attaché mili- - taire du Japon à Rome, et le comman-i dant Hirosé ont visité le front belge. - Ils ont parcouru les tranchées dans un ' secteur intéressant et ont vu des centres i d'instruction divisionnaires. s Aux officiers belges qui les accompa- 3 gnaient, ils ont exprimé* avec de vifs c éloges, l'impression favorable produite t sur eux par l'armée belge. y ^ SUR LE FRONT MERIDIONAL t — f UNE BRILLANTE OFFENSIVE s FRANÇAISE Positions autrichiennes prises d'assaut: s 1,392 prisonniers, nombreux butin Rome, 31 décembre. — Hier, dans le ' secteur du , Mont Tomba, après une soigneuse préparation d'artillerie, commencée la veille et intensifiée dans l'après-midi, les troupes françaises ont 1 pris d'assaut, àvec un élan magnifique, les positions ennemies entre Osteria di Monfenera et Naranzine. Ayant surmonté la résistance opiniâ-tre de l'ennemi, nos vaillants alliés se ' sont fermement établis dans les posi-e tions conquises. t Ils ont fait 1,392 prisonniers, dont 44 officiers, et pris sept canons, 60 mitrail-e leuses, plusieurs canons- de tranchée à s tir rapide -et une grande quantité d'autre matériel de guerre. e Les batteries et les aviateurs britan-e niques et italiens ont efficacement coopéré à cette action. . * * s _ Les communiqués de Berlin et de r Vienne sont obligés d'enregistrer le - brillant succès français sur le Mont t Tomba, et les Autrichiens comme fîche s de consolation annonce que des "con- - tre-mesures" sont prises pour réparer le "coup" vigoureux frappé par l'hé- - roïque armée française d'Italie. \ EU PALESTINE i L'avance britannique continue g Le 30 décembre, les troupes du géné-s ral Allenby ont occupé Beitin (Bethel, à t 3 kilomètres au nord-est de Bireh), El - Balua et Kh. El Burj, ainsi que Janiah et Ras Kerker (respectivement à 9 et - 10£ kilomètres au nord-ouest de Bireh). t Dans le secteur côtier de la ligne, une s patrouille a atteint Kuleh (à 19 kilomètres à l'est de Jaffa) et a trouvé là un dépôt de munitions ennemi, qu'elle a détruit. Les plus récentes informations signalent que les opérations de 28 et 29 décembre se sont terminées par une défaite sérieuse pour l'ennemie. Il semble que, le 27 décembre, il fit, avec l'assistance allemande, une tentative déterminée pour reprendre Jérusalem. Ses attaques furent poussées avec vigueur et se poursuivirent depuis le 27, à 2 h. du matin, pendant 26 heures. Le général Allenby lança sur le champ une contre-at-taque sur le flanc ouest de l'avance turque. Le 27, cette attaque progressa sur 4 kilomètres, malgré la difficulté du terrain, voyant que l'attaque turque était brisée, le 28, nous fîmes une avance générale. Nos troupes sur la route de Nablus (Shechem) avançant vers le nord et les troupes sur leur gauche, avançant vers l'est, refoulèrent l'ennemi devant elles. Dans la matinée du 29, le général Allenby capturait la ligne Burkah-Ras el Tahumeh-Ram Allah-El Tireh-Wadi el Kelb. Ainsi, le résultat de l'attaque turque pour reprendre Jérusalem est qu'au nord-ouest nous avons conquis 11 kilomètres de terrain et que nous occupons aujourd'hui quatre puissantes positions entre l'ennemi et Jérusalem au lieu d'une. Les Turcs ont subi de lourdes pertes en tués et blessés, les tués seuls pouvant être évalués à un millier. Jusqu'à présent nous avons faits 600 prisonniers et pris 20 mitrailleuses. OPERATIONS NAVALES Deux navires britanniques coulés L'Amirauté annonce que le pêcheur de mines "Arbutus" a sombré par une mer très mauvaise, après avoir été torpillé. Le commandant, un officier et sept hommes manquent à l'appel et sont présumés noyés. Le transport armé "Grive" de la flotte de guerre britannique, à également coulé par une mer très mauvaise, après avoir été^torpillé-'Il n'y a aucune perte d'hommes à déplorer. OPERATIONS AERIENNES Troisième bombardement de Padoue Padoue a été violemment bombardée pour la troisième fo'is, dimanche soir. Les trésors d'art de la ville ont beaucoup souffert. La façade de la cathédrale s'est effondrée et la basilique du "Santa" ainsi que le musée municipal ont été endommagés. Padoue, répétons-le, est une ville ouverte, et rien ne justifie l'acharnement barbare que mettent les Austro-Boches à la mutiler. LA PARTICIPATION JAPONAISE On mande de Tokio, à la date du 27 décembre, que l'empereur a ouvert personnellement la Diète japonaise mercredi dernier. Dans son discours il a insisté fortement sur la nécessité de mesures à prendre pour assurer une coopération puissante avec les Alliés du Japon, afin d'achever victorieusement la guerre. La Diète après avoir entendu le discours du trône, s'est ajournée jusqu'au 20 janvier. LES EVENEMENTS EN RUSSIE Les socialistes français n'iront pas à Pétrograd Une délégation du groupe- socialiste unifié de la Chambre des Députés, parmi laquelle se trouvaient MM. Renaudel, Albert Thomas et Longuet, se sont rendus au ministère de la guerre lundi matin, afin de demander à M. Clemenceau que le gouvernement accorde aux délégués du parti des passeports pour Pétrograd, dans le but d'empêcher une paix séparée de la part de la Russie, ou, au moins, de la rendre la moins préjudiciable possible pour la France. Le Président du Conseil, dans sa réponse, a affirmé à la délégation qu'il ne doutait ni du patriotisme ni des intentions de ses membres, mais que la situation à Pétrograd était trop,troublée pour permettre l'espoir que leur intervention puisse avoir un effet utile. La remise de passeports semblerait donner à leur, mis sion une sorte d'autorité, et cela aurait un effet regrettable sur l'opinion publique, tant à l'arrière qu'au front. "Beaucoup de personnes, a ajouté M. Clemenceau, ne manqueraient pas de dire, en pareil cas, que nous prenons part aux négociations en vue des préliminaires de paix. En l'absence de propositions sérieuses de la part de l'ennemi, une telle intëntion ne peut pas entrer dans notre pensée. ' ' Finalement, M. Clemenceau a signalé l'impossibilité de prendre une telle résolution sans avoir consulté les Alliés. Il a ajouté qu'il n'avait aucune raison de croire que les intentions des Alliés avaient changé depuis la conférence de Stockholm. Le groupe socialiste s'est réuni lundi après-midi afin d'examiner ce refus'et il semble probable qu'il décidera d'interpeller le gouvernement sur cette question à la Chambre. Un délégué polonais à Brest-Litovsk Suivant le "Lokalanzeiger" de Berlin, M. von Kiihlmann a rendu visite au premier ministre polonais à Varsovie et a discuté avec lui la question de la participation polonaise • à la conférence de Brest-Litovsk. La "Kôlnische Zeitung" apprend de Varsovie que le ministère polonais et le Conseil de la Régence ont examiné les points principaux auxquels ' un représentant polonais, qui agirait comme conseiller et comme expert, devrait adhérer. Le premier ministre participera aux négociations. AUTOUR de la PAIX CHILI — Le Chili a de nouveau refusé de permettre à ses ministres au Brésil, à l'Equateur, et en Bolivie, de prendre la charge des archives des légations d'Allemagne dans ces pays. GRANDE-BRETAGNE — M. Lloyd George a adressé à la nation britannique un message de Nouvel An dans lequel il rappelle tout ce que les soldats endurent au front pour la cause commune, et fait appel à la population civile pour qu'elle fasse de son côté les sacrifices plus légers qu'on attend d'elle: travail acharné, économie dans les dépenses de tout genre, et notamment en matière d'alimentation; prêt du produit de l'épargne à l'Etat. Si chacun, dit M, Lloyd George, suit la voie du devoir et du patriotisme, la sécurité du pays et la victoire de notre cause seront assurées avant longtemps. , — MM. Bonar Law et Chamberlain sont arrivés lundi à Paris. Us ont été reçus à la gare du Nord par M. Clémen-tel, ministre du commerce; M. Sergent, sous-secrétaire d'Etat pour les finances, et le colonel Leroy-Lewis, attaché militaire près de l'ambassade britannique à Paris. GUATEMALA — Deux tremblements de terre successifs ont sévi au Guatémala. Le premier s'est produit le jour de la Noël, à 10 h- 30 du matin, faisant des dégâts et tuant une quinzaine de personnes. Le second, de loin plus destructif, s'est produit samedi ; la ville de Guatemala a été virtuellement réduite en ruines; de nombreuses personnes ont été tuées et plus de 125,000 malheureux sont sans abri. RUSSIE — M. Goremykine, ancien premier ministre, ainsi que sa femme et son beau-' frère ont été assassinés par des bandits à leur maison de campagne à Sotchy (Mer Noire). — Le général cosaque Kârauloff, ancien membre de la Douma, et son frère, ont été assassinés par des soldats du front du Caucase, alors qu'ils se rendaient en chemin de fer à une assemblés de Cosaques.— Le roi de Suède a reçu une députa-tion de la République finlandaise venant demander la reconnaissance par la Suède de la nouvelle république. Le roi Gustave tout en assurant la délégation de toute sa sympathie a fait remarquer qu'il était désirable que-la République arrive préalablement à un accord avec la Russie. Des délégations semblables ont été envoyées à Copenhague, Christiania, Berlin, Londres, le Havre, Paris, et Washington. A Berlin la délégation a reçu une réponse analogue à celle reçue à Stockholm. g Se année. No 2

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