L'indépendance belge

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s.n. 1914, 26 Mars. L'indépendance belge. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/dn3zs2m725/
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BiO EN GSi.GJOUS ET A PAfiiS __ 85' ANNÉE Jeudi 26 mais 1914 administration et rédaction 1 «'s rue de» Sables, Bruxelles BUREAUX PARISIENS : 11, place de la Bours* ABONNEMENTS : ÉDITION QUOTIDIENNE BELGIOBE. Un in. 20fr. (mis, lOfr. 3fltaii, 5lr. 1UIEKBfiURC(Gr.-C.) » 28 fr. '• i5 fr. •* 8 fr. ETRANGER » 40 ir. » 22 fr. » Hfe ÉDITION HEBDOMADAIRE llntirgitiooili et d'Qutri-miri *) PAGES, PARAISSANT LE MERCREDI Un an franM Hfx mol* ISS franc* L'INDÉPENDANCE Ksois Émncws Eae ;oe&. — sur pages BELGE COTÇ5raVA3I<i2ff PIE tÉ PRQCSSa x° «â Jeudi 26 mars 1914 Les annonces sont reçues s A BRUXELLES : aux bureaux au iotTâMr A PARIS : il, place de la Bourse, L LONDRES ; chez MM, John-F. Jones & G3, H° Sdûw Hill, E. C. ; à /Agence Havas,. n° léâ, Cheapsiae E, C. ; et chez. Nevrouii <fc Fils, LttL Dos 14-18. Queen Victoria Street, et T. 13, Brown^ Ltd. n° 1G3, Queen Victoria Street. Sik AMSTERDAM : chez Nijgh <x ^ an Ditmar, Rokio, #. ROTTERDAM î même lirnie, Wynhaven, 413, ^ ALLEMAGNE, EN AUTRICHE-HONGRIE et Ë2ff SUISSE, aux Agences de la Maison Rudolf lloss^ ® ITALIE : chez MM, Haasenstein & Vogler, ù Turin et Rome. 1ÔJ5EVV-YORE ; T.B, Brownc, Ltd, 7, East42nd Streefc» Édition du soir JLujourcL'hui ta Revue politique. LA SITUATION DANS L'ULSTER. — Le complot militaire. — L'attitude du Roi. — Débat au Petitement!. — L'effervescence dans les milieux parlementaire^. Au Mexique. — Le combat do Torréon. En Albanie. — Une note du gouvernement gl-ec aux puissa.n-c?s. En Russie. — La lutte contre l'alcool. Lettre de Londres. Notes du jour, par J.-B. En France. — L'affaire Rackette. — Les dépositions devant la commission d'enquête.. — L'X mystérieux. — L'affaire Caillaux-Calmette. — Chez le juge d'instruction. — L histoire do M™ d'Kstradère. — Intervention de M. I-lenry Bernstein. En Belgique. — .Sénat et Chambre. Les grands travaux. Chronique mondaine. Les concerts à Bruxelles. Chronique industrielle et scientifique. Informations financières et industrielles.— Nouvelles diverses de nos correspondants. Les dépêches suivies de la lettre A sont celles qui ont paru d'abord dans notre première édition,, publiée à 4 heures de l'après-midi; les dépêches suivies tle la lettre B sont celles qui ont paru d'abord dans notre deuxième édition, publiée à 6 heures du soir; les dépêches" suivies de la lettre C sont celles qui ont paru d'abord dans notre troisième édition, publiée le matin. BRUXELLES, 23 mars Revue Politique Nous avons souligné hier la gravité delà situation créée en Angleterre par les incidents relatifs à la situation dans .l'Ulsfeiv 11 ne fait plus aucun .doute .que les Officiers démissionnaires .qui ont été réintégrés clans l'année n'ont consenti à reprendre leur commandement qu'à la condition formelle qu'on ne les obligerait pas à porter les armes dans l'Uls-ler, C'est sur le fait que le gouvernement a dù céder ainsi aux exigences des officiers que portent maintenant toutes les polémiques. La cabinet Asquith semble engagé dans une impasse. Il lui est impossible .désormais de renoncer à poursuivre la réalisation du « home jille », puisqu'il est engagé à l'ond dans cette réforme, et que le groupe irlandais, appoint indispensable de la majorité, l'abandonnerait au premier signe de l'ai-blissement; il lui est tout aussi impossible, d'autre part, de contraindre par la force i'Ulster'à s'incliner devant le régime autonome qui assurera naturellement la prépondérance des catholiques .en Irlande. L'opposition des protestants de i'Ulster détermine ainsi uma crise politique d'une gravité extrême, et il semble que la polémique engagée dans les journaux ait une tendance à porter, dès à présent par-dessus 1© gouvernement responsable contre la Couronne elle-même. En effet, plusieurs journaux radicaux, déçus par l'attit iiclei du cabinet en présence de la démission de plusieurs officiers, font des allusions au rôle que le roi George personnellement aurait joué dans.cette affaire. Ils insinuent que le feld-maricijal lord Roberts n'aurait pas été étranger à l'attitude adoptée par les officiers; ils relèvent le bruit suivant lequel le colonel Seely, du AVar Offica, aurait offert, sa démission après l'incident des officiers irlandais, mais que cette démission n'aurait pas été acceptée.11 est évidemment, très difficile tle fixer lai part de vérité qu'il peut, y avoir dans tous ces bruits, mais on doit constater le lourd malaise qui pèse actuellement sur la situation politique en Angleterre H qui, s'il perdure, risque d'acculer le cabinet Asquith à une crise qui ne pourrait se terminer que par la retraite ou un appel au pays. Il ne suffit, pas S. l'Autriclie-Hongrie de poursuivre le développement de,ses intérêts politiques et économiques en Albanie. Elle entend encore reprendre sous une forme nouvelle sa poussée, traditionnelle vers Salonique. Si l'Autriche s'est si opiniâtrement appliquée à contrecarrer l'action de la Serbie et de. la Grèce lors de la dernière, guerre balkanique; si elle a voulu s'opposer, coûte que coCde à la nationalisation des chemins de fer orientaux, c'est qu'elle veut s'assurer pour l'avenir le libre accès à la mer Egée. Ce qui confirme cette, opinion. ce sont les exigences que le gouvernement de Vienne fait valoir actuellement, auprès du gouvernement hellénique. Le cabinet d'Athènes a reçu, en effet, une note dans laquelle. l'Autriche, eu dehors des exigences formulées au sujet d'un traité de commerce à conclure. pose des conditions formelles en ce qui concerne le régime à établir pour le. port de Salonique. L'Autriche demande que la Grèce crée à Salonique une zone franche entre le port, et, la gare; que l'emballage et le déballage des marchandises puissent se faire, dans les magasins de transit; que. la Grèce admette l'obligation pour elle de prendre en con. sidération tes intérêts austro-hongrois pour l'organisation de cette zone, franche: enfin, que la Grèce prenne en considération ces mêmes intérêts austrc- j hongrois en ce qui touche les grands travaux du port, le renouvellement des lignes de chemins de fer, la prolongation des voies ferrées existantes et"la construction d'élévateurs au port. Ces exigences constituent, on le voit, une véritable tentative pour mettre Salonique sous la. dépendance économique de l'Autriche-Hongrie. Mais le cabinet, de Vienne va plus loin : il prétend contraindre la Grèce à négocier avec lui sous prétexte da faire concorder les préliminaires du traité de Londres et le traité de Bukarest avec les stipulations dn traité de Berlin. C'est une façon détournée de remettre en question le traité de Bukarest, tout au moins en ce qui concerne les intérêts que l'Autriche peut avoir dans les territoires annexés à la Grèce. Cette prétention est d'autant plus déconcertante que c'est l'Autriche elle-même qui a violé le traité de Berlin, par l'annexion brutale da la Bosnie-Herzégovine, et que, cette violation accomplie, elle s'est absolument refusée à ce que les puissances procèdent à la. revision du irait» do Berlin et régularisent, la situation nouvelle créée par le coup de force autrichien. S'il est une puissance qui n'a pas le droit d'invoquer le respect du traité de. Berlin ou da tirer de ce que subsiste de ce traité des arguments pour contraindre les autres à observer ses stipulations caduques, c'est bien l'Autriche-Hongrie, qui fut la première à déchirer délibérément l'acte international au bas duquel les puissances apposèrent solennellement leur signature. La constitution du nouveau ministère italien ne modifie en rien le projet d'entrevue du ministre des affaires étrangères d'Italie et du ministre des affaires étrangères d'Autriche-Hongrie. Cette entrevue reste d'autant plus fixée que le marquis di San Giuliano conserve dans le nouveau cabinet le poste qu'il occupait dans le ministère Giolitti. Quant aux questions qui feront l'objet de l'échange de vues entre les deux ministres, on met au premier plan celle du protectorat de l'Autriche-Hongrie sur les catholiques albanais. On sait que ce protectorat inquiète les Italiens. Aussi, du côté autrichien, on paraît, résolu à maintenir le principe de ce protectorat, même si l'Albanie en arrivait à conclure un concordat avec le Saint-Siège afin det se dégager de toute tutelle religieuse étrangère et, d'affirmer logiquement sa souveraineté pleine et entière. LA Situation dans I'Ulster Bel'ast, mardi. 24 mars. Le général Mac Ready spécialement envoyé à Belfast parle ministère de la guerre pour conférer ave© le général Gleichen, commandant des troupes de Belfast, se rendit en grand uniforme à Cravghavon pour présenter ses respects au chef• unioniste de I'Ulster,. Sir Edward Carson. Le général Ri-ohardson,commandant, des volontaires unionistes de i'Ulster, était présent À l'entrevue du général Mac Ready avec Sir Edward Carson. LE COMPLOT MILITAIRE Les négociations au ministère de la guerre Londres, mardi, SI mars. Le correspondant du Daily Mail & Dublin fait le récit des négociations qui eurent 'lieu vmedi au ministère de- la guerre à Lor.dies, entre le général Gough et les officier? qui l'accompagnaient, d'une part, el te général Jotm French,- d'autre part. Le générai Gough demanda aiu générai Frencli de signer un document déclarant qu'or n'ordonnerait pais aux officiers de portei les armes en Lister. Au cours de la discussion, le générait French annonça qu'un per sonnage attendait dans la chambre voisine et que ce personnage désirait vivement qu-t l'affaire 6ait réglée et qu'il ne pouvait pas attendre. Finalement le général F rend donna le document demandé. (a.) Officiers acclamés. — Déclarations catégoriques Ounragh, mardi, 24 mars. Le général Gough et le colonel Mac Ewar ont été l'objet d'une réception enthousiaste à leur retour à Gurragh. Les troupes les escortaient et des acclamations ont étt poussées en, laur honneur. Le général Gough a remercié pour l'aie cuieil qui leur était fait et a déclaré qu'or ne.demanderait pas aux soldats d'aller er Utster et qu'en tout cas s'ils y -allaient., il; n'iraient pas y porter les armes. (a) Offre de démission du ministre de la guerrf Londrés, mardi, £4 mars. Les -journaux déclarent que le -colonel Seely, ministre de la guerre, aurait ofl'er sa démission, qui n'aurait pas été acceptée (a) Le Roi mis en cause Londres, mardi, 24 mars. Le Daily News, commentant ïa questioi de FUlKtieir, déclare que la nation demamt et a lo droit de demander qu'on lui expli que le-rôle joué par le Roi dans l'affaire d ITJSfcesfr -pendant ces derniers jours. La nation désire que le gouvernement expliqu ce va-et-vient continuel, entre le patois d Buiekimgbam et le ministère de la guerre, d lord Roberts, qui est 'surtout responsàb! du complot militaire. Elle désire aussi vi vement savoir le rôle joué par l'archevéqu die Cantorbery dans l'affaire. Bagarres entre protestants et catholiques Londres, mardi, 24 mars. Une dépêche de Belfast annonce que de bagarres entre -protestants et catholiques s son-t-produites hier soir. Des pierres et au très objets ont été lancés,. Deux co.ups <! revolver ont été entendus. T.a police est arrivée sur les lieux et a dispersé les maniji testants. Plusieurs personnes ont,été blessées el piuisieurs arrestations ont été ogiS-rées. (a) CHAMBRE DES COMMUNES La discussion du budget de l'aîmre a amené un nouveau débat.très animé au sujet de la démission d'officiers. Un unio?' niste a dépesé une motion tendante à faire voter par la Ghamibre que le gouvernement n'avait pas le droit d'employer l'armée pour soutenir une querelle de .parti. 11 a diécaré que le général Gough avait refusé d'accepter les assurances verbales données par le colonel Sceiy et qu'il avait obtenu l'assurance écrite qui ni lui ni ses troupes ne «étaient 'employés à exercer une contrainte sur les gens de I'Ulster. Le travailliste VYard, se plaçant à un point de vue différent, appuie la motion du député unioniste. 11 dit notamment : « iXous avons maintenant, à décider si le peuple, par la voix do ses représentants, peut faire des lois sans l'intervention du Roi et de l'armée. » Un autre discours important fut celui de M. Thomas, secrétaire de l'Association nationale des cheminots, qui a appuyé la déclaration de M. Word. M. Thomas a déclaré que les 400,000 cheminots avaient notifié l'omieilemeaiit aux compagnies de chemins de fer qu'une grève serait déclarée le 1" novembre au cas où louis demandes no seraient pas acceptées. L'orateur a ajouté qu'en présence de la nouvelle doctrine' des conservateurs au sujet de l'armée et de ta flotte, il serait de son devoir de recommander à l'Association nationale des cheminots d'employer ses capitaux, qui montent à un d'emi-m-iffion de livres sterling, à l'achat d'armes et de munitions.Différents orateurs libéraux déclarent que le gouvernement représentatif est en danger. et que la loi, appelée « Parliament Aoi », e.st réduite néant si en dernière analyse il doit soumettre tous les projets de loi ii une commission d'officiers. .M» Lee .se plaint de ce que le colonel Seely n'a pas dit un mot pour défendre les officiers qui ont été attaqués. Le colonel Seely dit qu'il, se propose de faire des déclarations avant demain., La motion unioniste est ropoussée. De nouvelles questions ont été posées au colonel Seely au sujet des assurances données aux officiers, relativement à I'Ulster. Lç .colonel Seely a. promis die communiquer tous les documents, a lin fie couper o>u,rt aux incertitudes. (a) CHAMBRE DES LORDS Les unionistes réclament -des -renseignements détaillés au sujet des instructions données au général Sir Paget., c-t les conditions dans, lesquelles les officiers ont repris leur commandement. ■ Lord MorJev promet de communiquer demain lo document et.de faire des déclara-, tions complètes. (a) L'effervescence dans les milieux parlementaires Londres, mardi, 24 mars. Selon une infonnation communiquée aux journarax, la publication des documents promise a la Chambre des ' communes par M. Asquith et à la Chambre des lords par lord Murrey est attendue avec le plus vif intérêt et on assure, dans les milieux politiques, avoir beaucoup-d'inquiétude du côté des partisans du gouvernement. Pour- la première fois dans l'histoire de la coalition de l'IHster, les membres du 'gouvernement sont menacés de défections très importantes, si le bruit qui court au sujet de la rature des documents apportés à I^ndres par le général Cough pour la disculpation des officiers, de ses collègues et de lui-même est vérifié. Des événements de la plus haute gravité peuvent, survenir. La gravité de la situation ne saurait être exagérée. Certains libéraux, de,s travaillistes et des nationalistes condamnent absolument l'attitude du gouvernement autant qu'on puisse la comprendre en ce moment et les quelques voix qui s'élèvent pour demander qu'on vérifie sont perdues au milieu des multiples protcsta.tions.il faut noter convne indices les acclamations frénétiques qui-on; salué les allusions faites aujourd'hui au Roi et à l'armée par les travaillistes. Jamais les piius vieux parlementaires n'avaient été témoins de pareil déchaînement d'aplpaudissements. C'est là un symptôme de la plus haute importance dans les conjonctures actuelles. 11 est également fort symptomatique que les allusions faites par M. Ward n'ont soulevé aucune, protestation du côté des unionistes. Les unionistes estiment que le gouvernement du-î»r.'Mi-. béral se.trouve en présence d'obstacles insurmontables pour sa politique et ils s'attendent avec joie a ta chute du gouvernement. Jamais, même au moment des crises les plus graves, on n'avait assisté a pareil,le effervescence dans les couloirs. On ne parlait, pas tant du côté des libéraux de l'emploi l'ait, de l'armée par les unionistes pour arriver a leurs fins politiques que du bruit qui courait que le gouvernement allait céder aux unionistes. (a) tavelles de l'Étranger ALBANIE Une note du gouvernement grec Athènes, mercredi, 25 mars. Le gouvernement a envoyé une.circulaire pour attirer l'attention des puissances S'il!4 les mouvements insurrectionnels <le l'Epire, qui se propagent de plus en plus. Quoique Je gouvernement hellénique soit persuadé que les p!oposi.iions laites par le gouvernement, albanais à M. Zografos correspondent aux Vues des puissances, il croit que son devoir est d'attirer l'attention sur le danger que comporte tout retard dans leur x'éponse au gouvernement- helié-nique, L») AUTRICHE-HONGRiE L'audience du Kaiser au comte Tisza Do .Vienne à F « Echo de Paris » Le « Tagebhitt' » mande de Budapest que les milieux politiques veulent savoir s'il fut question de !a politique roumaine dans l'audience du comte Tisza. Selon i' h Alkotrnany », le Kaiser a de-rjumdé aussi dés informations sur les atta-qises en Hongrie contre la Tripiice. La « Zeit » rapporte q-u? le télégraphe ignora ou rendit inexactement les débats sur les nationalités au Parlement hongrois, contenant des critiques à l'adresse de la politique Me la Ballplatz. La 'l'riplice et les courants nationalistes dans 1 armée ainsi que les milieux officiels allemands en ont connaissance dans leurs plus petits détails, comme il ressort de la campagne officieuse allemande contre la Hongrie L'ambassade d'Allemagne h Paris tient Berlin au courant des entreliens du comte Karôlyi avec le président de la République et les hommes d'Etat français que l'ambassade d'Autriche "chercha ù empêcher. On attacherait aussi un grand poids à Berlin aux rapports adressés de Budapest. GRECE . — La Chambre a voté en dernière lecture et dans leur ensemble deux projets de convention avec une société française pour la construction du raccordement de la ligne l'irée-Larissa et pour le rachat du capital-actions de cette compagnie. La nouvelle loi sera promulguée demain à l' u Officiel ». (c) MEXIQUE Le combat de Torréon Juorès, mardi, 24 mars. Dans le combat d'hier soir les rebellés se sont emparés de la montagne Carros-del-Pilar, près de Gomès. On a pris la plus grande partie de l'artillerie fédérale. Ils ont mis la main sur les bagages du général fédéral Delasco, commandant en chef chargé personnellement de la défense de Gomès-Palacio.Suivant un télégramme du colonel Crosi-no, attaché à l'état-major du général Bona-vktès, les rebelles ont capturé deux quartiers da Torréon. Le combat continue toujours dans la ville. (a). New-York, mardi, 24 mars. Suivant un télégrann. • du correspondant dù « X'aw-VorJc Herald » à Elvergel, l'artillerie du général Villa a eânbnné vigoureusement les positions de Gomès-Palacio et de la montagne Carros-del-Pilar. Plusieurs grands bâtiments fortifiés par les fédéraux ont, été incendiés par la Canonnade. Le général Villa se vante d'entrer en viile avant vingt-quatre heures. Jusqu'ici moins de la moitié de ses hommes sont engagés et il possède encore 5,000 hommes de troupes prêts à- donner l'assaut à la ville aussitôt que l'artillerie aura détruit les défenses, (a) PEROU La situation Paris, mardi, 2i mars. La légation du Pérou nous communique la dépêche suivante ; Lima, mardi, 24 mars. I.e quorum exigé par la Constitution-n'ayant pu .être obtenu, les Chambres ne se sont pas réunies hier. Cette situation est une des manifestations des divergences d'opinions entre les partis politiques,, mais l'ordre public.reste complet. Les membres de la junte de gouvernement chargés du pouvoir exécutif ont reçu aujourd'hui la visite do nombreux membres des Chambres, et ils ont été acclamés par . le peuple. (c) RUSSIE La lutte contre l'alcool Saint-Pét-erdibourg, mercredi, 25 mars. Le ministre dés finances vient dé publier une circulaire relative à la réalisation, en ce qui concerne l'administration des finances, des desiderata énumérés dans le rescrït impérial du 13 février. 1^ ministre fait remarquer que le principal devoir qui incombe à son administration c'est de propager les habitudes de tempérance des populations. Cependant point n'est besoin de redouter pour cela une diminution de recettes. Le ministre exprime la ferme conviction que les ressources dont disposera le peuple quand il aura abandonné 1 usage des spiritueux constitueront .une nouvelle base sur laquelle on pourra parfaitement compter pour pourvoir aux dépenses toujours croissantes qui incombent- à l'Etat. Le ministre invite ensuite l'Administration à examiner avec bienveillance toutes les pétitions présentées conformément à -la loi par les municipalités rurales pour obtenir la suppression ou la prohibition de la .vente de l'alcooL (a) SERB5Ë Les bandes bulgares Belgrade, mardi, 24 mars. La version rapportée sur l'incident de frontière survenu au fortin de Slivnitza et prétendant que les fugitifs de Petclievo ouvrirait le feu. contre les Serbes ne correspond pas exactement aux faits. 11 ne s'agit pas en, effet de fugitifs mais bien de bandes de comitadjis bulgares qui, devant l'infériorité numérique du poste frontière serbe, ouvrirent le l'eu, '..es .blessés serbes se retirèrent (et les comitadjis incendièrent le fortin. Une commission serbe s'est rendue sur les lieux. Des délégués bulgares prendront part à l'enquête. TURQUIE Les incidents de Bagdad Cor-Stanti-ioplc,, mardi, 24 mars. Le rapport du gouverneur d'Ourfa sur la bagarre de Djorablous, qui a eu lieu le SiO mars, en rejette la faute sur un ingé-rieur allemand qui, accompagné de quelques- circassicns, frappa et arrêta uin ouvrier. Les autres ouvriers avant voulu déli vrer leur camarade, l'ingénieur et les clr cassions firent l u. Les ouvriers, mécon tents déjà en,raison des injustices clés in génieurs au sujet des salantes, altaquèren à coups de pierre et. de gourdin lps barc ques des ingénieurs qui se défendirent ave leurs anges. Les ouvriers employèrent . leur tour leurs . revolvers. L'interventio! des gendarmes mit lin à la bagarre. Uj ouvrier musulman a été tué. Deux autre ont été blessés. Les ingénieurs ont reç quelques blessures. Les autorités ont pri des mesures pour assurer les travaux e: construction et ta sécurité des ingénieurs Cal Lettre de Londres (De notre correspondant.) La séance du 19 mars à la Chambre des communes. — L'attitude de Sir Edward Carson. — Le refus des officiers de marcher contre les rebelles. — La force- du cabinet Asquith. LONDRES, ls 24 mars. Aurons-nous la guerre civile en Irlande ? Jusqu'à la fin de la séance de jeudi lernier à lœ Chambre des communes, la proposition de M. Asquith offrant aux L-omtés do I'Ulster de décider eux-mêmes par voie.de référendum s'ils voulaient ou non être exclus du « home •ule » était considérée comme une base :1e discussion très acceptable et la conciliation semblait avoir les chances les plus sérieuses de succès. Dans quelles circonstances les choses onkeiles tout à coup pris une autre tournure et la situa-lion est-elle devenue menaçante? Il n'est pas sans intérêt de le rappeler. Assailli le lundi 10 mars de questions relatives à la mise en pratique de sa proposition, M. Asquith avait très vaguement répondu qu'avant d'entrer dans les explications qui lui étaient demandées! il désirait savoir si son principe était accepté. Là-dessus Sir Edward Carson prétendit que les ministres jouaient une « hypocrite, comédie » et M. Bonar Law demanda à interpeller le gouvernement sur « son refus de formuler sa nouvelle politique ». L'interpellation fut fixée à jeudi; M. Bonar Law la développa en termes relativement modérés et sur un ton qui n'avait rien tt'âg-ressif. Après avoir soutenu c«St-3 thèse au moins singulière dans la bouche d'un conservateur, que le soldat en temps de guerre civile redevient un simple citoyen et doit obéir à sa conscience plutôt qu'aux ordres de ses chefs, il.déclara qu'il rejetait . le. référendum local proposé par M. Asquith, mais qu'il accepterait , un référendum appelant le peuple entier' du Royaume-Uni à se prononcer par oui ou par non sur le « home ru,le bill ». Li? référendum aurait lieu sans vote plural. Si le « home rule bill » a la majorité, Lord Lansdowne usera de son influence pour que la Chambre des lords ne s'oppose pas à son passage et le gouvernement aura le droit de l'imposer à I'Ulster, même par la force. Après avoir obtenu ces réponses de M. Bonar Law, M. Asquith, se tournant vers Sir Edward Carson, lui demanda : « E't I'Ulster accepte-t-il cette proposition? » n — Faites-moi une offre ferme, répliqua Sir Edward Carson et je vous répondrai. » M. Asquith fit alors remarquer à Sir Edward Carson que « l'offre » émanait do M. Bonar Law et le dialogue en resta là. Mais, quand M. Asquith eut fin' de parler, Sir Edward Carson se leva it s'écria : « En présence du discours peu sérieux du premier ministre, je n'ai plus rien à faire, ici, ma place est à Belfast! » Puis il prononça une diatribe d'une extrême violence, qu'il termina par celte apostrophe aux ministres : « Vous avez toujours été lâches, mais à l'avenir vous ne le serez plus, vous allez devenir braves en vous retranchant derrière l'armée et, sous votre direction, les soldats vont devenir des assassins ! » Bientôt après, Sir Edward Carson quittait la Chambre des communes^ salué par les applaudissements de l'opposition, dont les membres se tenaient presque tout debout sur son passage, et il partait pour l'Irlande. L'attitude provocante de Sir Edward Carson dans cette mémorable séance prouvait clairement, qu'il tenait en réserve une carte, selon lui décisive, et qu'il entendait la jouer avant de prêter attention à aucun projet de conciliation. Cette carte était le refus de l'armée de marcher contre I'Ulster. Sir Edward Carson était bien renseigné. 11 savait que lo lendemain du jour où il accusait les ministres de vouloir transformer 'os soldats en « assassins », des protestants de I'Ulster, de nombreux officiers de l'armée britannique informaient leurs chefs que si ordre leur était donné d'agir militairement contre les « rebelles », 1s n'obéiraient pas et donneraient leurs démissions. Nul doute que cette résolution ait été inspirée à ces officiers par des raisons politiques plutôt que par la passion religieuse ou par l'amour de l'humanité. Tandis que les, « leaders " conservateurs prenaient en main l'organisation d® la rébellion en Irlande, l'aristocratie anglaise entreprenait la séduction de l'armée au moyen de ses officiers. « Si l'idée d'opposer l'armée au Parlement a pu entrer dans la cervelle de l'oligarchie tory, dit le Daily News, c'est parce qu'en Angleterre on a permis que l'armée soit presque exclusivement, commandée(par de riches tories ».' La lutte actuelle, à vrai dire, n'est pas entre le « home rule » et I'Ulster, elle est entre les démocrates et l'oligarchie conservatrice .qui, étant une minorité, prétend néanmoins imposer sa loi au pays, comme elle le faisait avant le « Parliament Act ». tin écrivain très compétent, dans les questions militaires,, très expérimenté, très impartial, est allé dans I'Ulster l'aire une enquête personnelle pour le compte du journal la Nation. Il estime que GO,000 à 80,000 « volontaires ». de I'Ulster répondraient à un ordre de mobilisation et que sur.e .s 80,000 ou 80,000 hommes, 25,000 environ sont résolus ,ài faire la « guerre sainte ». Ils sont- armés pour là moitié de fusiia de différents modèles, mais ils manquent de munitions. Leur instruction militaire est très primitive. La valeur militaire de cette force est minime oui nulle. Elle a d'ailleurs, une- importance beaucoup moins grande, du moment où les officiers de l'armée anglaise:refusent de conduire leurs hommes au combat contre les a rebelles loyalistes ». Leurs préparatifs de guerre civile etjès ,enoou-i ragements qu'ils ont reçus ont permis aux leader des « rebelles » d'augmenter notablement leurs exigences. L'attitude des officiers et les débats .auxquels elle a donné lieu dans Je Parlement au.u certainement des conséquences semblables. Elle rendra la conciliation plus difficile. *** Le cabinet. Asquith est engagé dan# une lutte difficile et péril-buse,"mais il possède une grande force. U a, dans'la Chambre élue, dans la Chambré qui r?-> présente la volonté nationale,. une mai jorité jusqu'ici inébranlable. Dans la séance de jeudi derniér, l'ordre du jour de blâme ou, comme on dit ici. le « vote de censure » a été repoussé par 25:2 voix contre 345, c'est-à-dire par une mai jorité de 93 voix, malgré l'absence de huit députés irlandais o'brienistes et .de cinq nationalistes malades ou en^voyage. Ces chiffres montrent que la majorité ministérielle, qui normalement est de 88 voix, n'a pas diminué. Une autre remarque intéressante à faire 'est que' cette majorité comprend tout le parti ouvrier qui, quoi qu'en disent les' conservateurs, est parfaitement résolu à soutenir le gouvernement, jusqu'au bout dans son œuvre de libération. Soutenu par toute la démocratie, comment le cabinet, Asquith — s'il ne faiblit pas — n'aurait-il pas la viC-toira finale ? FRANCE f^otes du Jour (De notre correspondant.) On annonçait, dans les couloirs que M. Jaurès n'allait faire qu'une bouchéq de M. Barthou et que le prétendu interrogatoire n'allait être qu'une exécution; les deux représentants officiels de M, C.aillaux, MAI. Géccaldi et Franklin-Bouillon, en témoignaient par avance leur satisfaction. L'audition a eu lieu et il a fallu déchanter; non seulement M. Barthou a tenu tête avec 'crânerie1,-mais il a foncé, et on a senti que le pré-' si lent, etles amis de M. Caillaux avaient hâte de lo voir s'en aller; quand il a été; parii, ils ont poussé un gros ouf 1 rte satisfaction. Très discrètement, mais avec une préi cision très licite, M. Barthou à répété ce qu'il avait dit à la tribune : que, sur la-demande, de M. Doumèrgue, il avait féjt une pressante, démarche auprès de M, Càlmette pour le. prier de ne pas publiée certains documents touchant à la politique étrangère. La commission, si curieuse, n'a pas désiré d'explication à ca sujet. M. Ceccaldi a gardé, le silence, et M. Bouillon n'a pas soufflé mot. Les lecteurs de ces «Notes du Jour» sont suffisamment, flxés sur ce point spécial; à trois reprises, depuis un mois, bien avant les révélations de M. Barthou à la tribune et les affirmations devant la commission d'enquête, nous avons raconté ici même les démarches de M. Barthou auprès de M. Calmette à propos du fameux « document .vert », Ajoutons, d'ailleurs, avec une petite, satisfaction professionnelle, que 1' «Indépendance belge » fut la première et la seule à parler de cette affaire et à.la préciser. Les autres journaux, ignorant lo fond des choses, ou nevvoulant pas voir trop clair, s'empressèrent, de ne pas en parler, s'imaginant que le «document vert» n'existerait pas-s'ils ne s'en occupaient pas. Les naturalistes prêtent à l'autruche une manière d'agir analogue quand ils la représentent se cachant ta tôle pour no pas voir ce qui lui déplaît. Nous avons fait notre méfier de journaliste en racontant ce que. lo hasard nous avait appris; si on nous avait, fait des confidences; notre devoir eût été de nous taire, mais on ne nous avait rien dit et nous étions le maître de communiquer à nos lecteurs cc que nous savions être vrai. Après avoir mis les choses et certains hommes à leur place, M. Barthou a terminé par ce conseil qui a dû être compris par les faiseurs d'affaires qui siègent non seulement, à la Chambre, mais même à la commission d'enquête : « Si vous voulez mon sentiment personnel, iteest de l'intérêt de tous les partis que. Apolitique et la finance ne soient pas associées ■ comme elles ont, tendance à. l'être depuis quelques années. » C'est, une parole de haute convenance politique; elle correspond aux -sentiments de la masse électorale. Nous avons eu assez-de. trafiquants'd'argent n'entrant au Parlement que pour servir les intérêts mercantiles de leurs entreprises: nous en avons eu même trop. Le public en est- las, el il le manifeste da

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

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