L'indépendance belge

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s.n. 1914, 13 Janvrier. L'indépendance belge. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/3f4kk9542g/
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H&O Cexxtiiaaes £N BELGIQUE ET A PAfuî B 85* ANNÉE Mardi 13 janvier 1914 administration et rédaction 17v rue des Sables, Bruxelles BUREAUX PARISIENS : 11, place de la Bours» ABONNEMENTS : ÉDITION QUOTIDIENNE! BELGIQUE. Un an 20 ir. 6 nuit, lOfr. 3 mois. 5 fr. iUXEMBOUDG [fir.-DJ » 28 fr. » 8 fr. » 8fr. ETRANGER » ffllt » 22 fr. » ttfc ÉDITION HEBDOMADAIRE loterr.atisnals et iTOutre-nieri 10 PAGES, PARAISSANT LE MERCREDI Un an 9^ francs Six 1 £» franc* E INDÉPENDANCE BELGE K° 13 Mardi 13 janvier 191^ Les annonces sont reçues: A BRUXELLES : aus bureaux du jou' jai. A PARIS : il, place de la Bourse, A LONDRES : chez MM, iohn-F. Jones & G®, rfi Sno"^ Hill, E, G,; à ïAgence Haras, n° 1£3» Cheapside E, Cù; et chez Nevroud & Fils, Lt^l H0B14-18, Queen Victoria Street. et T. B. Browaet Ltd. n° 163, Queen Victoria Street, A AMSTERDAM : chez Nijgh&Van Ditmar, Kokin, & & ROTTERDAM : même lirme, Wynhaven. 113# Jft ALLEMAGNE, EN AUTRICHE-HONGRIE et Eft SUISSE, aux Agences de la MaL*m Rudolf Moss^ ]|V ITALIE : chez MM, Haasenstein & Vogler, à Mil^ Turin et Rome, <tt£SEW-ÏORK s T,B, Browne, Ltd, East42nd Streïà* ÏBÛIS ÊDOTŒSS pin jorL — sre pAGIS ZVKEEKVAXÎÙZ: LE PE0GEE3 Édition du soir ^myraincigara-wrFiarr.Tra liirr. TMTTI w JLujourd'hui : Revue politique. Le mouvement gréviste dans l'Afrique du Sud. — La situation à P'rétoria et à Johannesburg. — Les mesures militaires. — Meetings. En Turquie. — La mission von Sanders. — La Russie obtient satisfaction. — Les réformes en Arménie et en Anatolie. — Mahmoud Mouktar pacha mis à la retraite d'office. — Le denier de la flotte. — — Avance de fonds. En Grèce. — La question des lies. — Vers l'entente. — L'attitude de la Porte. — Revirement italien. Au Mexique. — La prise d'Ogana par les rebelles. — Les troupes fédérales passent en territoire américain. — Un emprunt du président Huerfa. En Allemagne. — Autour des incidents de Saverne. Au Congo. — La réforme coloniale. Notes du Jour, par J.-B. En France. — Les accusations contre M. Caillaux. — Précisions. En Belgique. — Menaces cléricales. L'audition d'orgue du Conservatoire. Chronique mondaine. Informations financières et industrielles. — Nouvelles diverses de nos correspon-' dants. Revue hebdomadaire de la Bourse de Paris (5* page). BRUXELLES, 12 janvier Revue Politique L'acquittement du colonel von Reutter, lui comparaissait devant lo tribunal militaire de Strasbourg comme chef responsable des officiers qui provoquèrent les incidents de Saverne, est un événement qui aura un puissart écho politique dans toute l'Allemagne. En effet, c'est l'autorité civile qui se trouve blâmée,désavouée, condamnée par le tribunal militaire de 6trasbourg et nous ne connaissons pas, pour notre part, une manifestation plus significative et plus dangereuse de l'opposition de l'esprit militaire et de l'esprit civil qui divise l'Allemagne. Ceux qui ont suivi les débats devant le tribunal de Strasbourg, qui connaissent les dépositions qui s'y sont produites, ne pourront comprendre cet acquittement. Il fut établi, en effet, que le colonel, von Reutter a fait arrêter arbitrairement d'honorables citoyens — parmi eux, il y avait des magistrats l — qu'il a fait enfermer ces citoyens dans la cave de la caserne ; que les ordres qu'il donna à ses soldats étaient de nature à provoquer des incidents et des troubles. Le dédain affiché par le colonel von Reutter pour les autorités civiles est une manifestation de la part d'un officier que l'on n'aurait tolérée dans aucun autre pays moderne. Et quand on se rappelle que M. do Belh-mann-Hollweg lui-même dut constater au Reichstag que la loi ^vait été violée à Saverne par le colonel von Reutter et ses officiers, on reste stupéfait qu'un tribunal militaire allemand ait pu approuver de la sorte une violation manifeste de la loi. Après l'acquittement du colonel von Reutter, l'acquittement en appel du lieutenant von Forstner, qui avait été condamné en première instance à quelques jours de prison, était dans la logique des choses. La question politique, elle, reste entière, en dépit de tous les acquittements que peuvent prononcer les tribunaux militaires. Elle sera posée demain à la Diète 'd'Alsace-Lorraine; elle sera posée ensuite au Reichstag, car il est certain que 1e Parlement allemand, qui blâma le gouvernement pour n'avoir pas fait immédiatement son devoir,tiendra à protester contre la tendance à la suprématie militaire que précise la décision du tribunal militaire de Strasbourg. Ce débat élargi au Reichstag s'impose d'autant plus que des déclarations- très graves ont été faites samedi dernier à la Chambre des seigneurs de Prusse, où le chancelier de l'Empire lui-même n'a pas hésité a affirmer sa volonté de lutter contre les tendances libérales et démocratiques qui prévalent au Reichstag. Cette séance de la Chambre des seigneurs de Prusse constitue en quelque sorte un commentaire officiel des incidents de Saverne. Sous prétexte d'exhorter le gouvernement à veiller à ce que les modifications de la. situation constitutionnelle n'amoindrissent pas la position de la Prusse dans. l'Empire, le comte de Wartenburg a protesté ouvertement contre la pression démocratique que le Reichstag, élu par Je suffrage universel, menace d'exercer contre la volonté du gouvernement. Il faut que la Prusse, Etat essentiellement conservateur et réactionnaire, placé à 'a tête des autres Etats confédérés, ne permette pas que les pouvoirs du gouvernement l'Empire s'accroissent puisque le gouvernement d'Empire paraît faire des concessions à la majorité du Reichstag. , Ces concessions, ce sont, parait-il, l'octroi de trois voix à l'Alsace-Lorraine dans le conseil fédéra), ce qui rend la majorité dp la Prusse au sein du conseil fédéral incertaine; l'autorisation accordée au Reichstag d'adresser au gouvernement dés questions et de terminer par des votes les interpellations adressées aux ministres; enfin, le, fait que la commission do contrôle des fournitures de l'armée permet au Reichstag d'intervenir dans b détail des questions militaires... Ce. sont là, paraît-il, des concessions démocrali-gues dont l'esprit réactionnaire pure ment prussien, ne peut s'accommoder... Ce qui est stupéfiant, c'est que de telles questions puissent se poser et être discutées i'_.ns le Parlement d'un pays moder-1 ne et. peut-on douter, encore, après cela, ■ que le régime parlementaire : oit une l'or- ■ mule vide de sens en Allemagne et que seul y domine le plus mesquin esprit militaire prussien. i Du moins M. de Bethmann-Hollweg, • dans sa réponse, s'est-il inspiré de la ■ plus élémentaire prudence qui s'impose - à lui après le blâme qu'il a reçu récemment au Reichstag? 11 n'y paraît guère. , Pour les voix accordées, à l'Alsace-Lor-. raine au Conseil fédéral — et avec quelles réserves ! — il s'est contenté de con-. stater que l'Empereur « inspire ces voix » ' et qu'il ne saurait y avoir de dissenti-' ments entre l'Empereur et le roi de Prusse. Quant au droit reconnu au Reichstag de poser des questions au gouvernement ' et de terminer les interpellations par des votes. M. de Bethmann-Holhveg estime que cela n'a pas la moindre importance. Cela constitue une simple modification du règlement intérieur du Reichstag, « sans aucune valeur politique, sans aucune valeur constitutionnelle ». Et le chancelier de l'Empire faisant allusion au fait qu'il est resté au pouvoir après avoir été blâmé formellement par l'im-. mense majorité du Reichstag a ajouté : « Je crois que mes actes l'ont prouvé au cours des dernières semaines. Les votes ; qui suivent les interpellations ne sont donc, que la constatation d'une différence d'opinions entre le Reichstag et le ! chancelier sur des points particuliers »... Il nous paraît assez invraisemblable que les socialistes, les radicaux, les libéraux, : les catholiques du centre qui constituent la majorité au Parlement d'Empire aient des droits de cc Parlement la même conception simpliste que M. de Beth-mann-Holl\Veg. En réalité, la lutte entre l'esprit militaire prussien et l'esprit libéral et démocratique ne fait que commencer en Allemagne; les incidents de Saverne et les échos qu'ils eurent au Reichstag ne constituent que le premier épisode de cette lutte qui va se développer maintenant sur le terrain de la politique générale. Quelle que soit l'arrogance des milieux militaires et officiels, il y a quelque chose de changé dans l'es'prit public allemand et il faudra bien qu'on se résigne à en tenir compte. | laraent gréviste dans le Sud de l'Afrique t t,a situation Le Cap, dimanche, 11 janvier. La situation de l'Afrique du Sud continue ' £i être grave, mais, quoique les cheminots ' et les autres travaiueurs du Transvaal ' soient indignés contre le gouvernement : pour avoir mobilisé les milices-, aucun incident ne s'est produit nulle part. Au Ca,p, 1 les cheminots sont opposés à la grève gé--' néraie, mais d'autres travailleurs désirent J se solidariser avec leurs camarades du Transvaal' 1 A Pretoria, un meeting des employés du | bâtiment, comprenant environ 2,000 hom-[ mes, a demandé la grève générale presque , à l'unanimité. t A Johannesburg, un meeting, composé j de 9,000 personnes, a décidé cle se solidariser suivant les voeux de la Fédération des métiers en vue de la grève générale. 3 On remarque cependant que les orateurs , ont tenu un langage plus modéré que les jours précédents. Plusieurs des chefs ont également conseillé aux hommes de ne pas ; enfreindre les lois. Somme toute, aucun . désordre n'a éclaté nulle part. Les hom-; mes tiennent des meetings réguliers et ï bien ordonnés. Le gouvernement est prêt S à répondre à toute éventualité. Il n'énerve - pas les grévistes par une exposition de . troupes. On sait pourtant qu'au moindre • désordre, les troupes, composées de ri- - toyens, seraient sur les lieux en quelques 1 minutes. i Les mineurs des houillères de Ballen-; geich ont décidé d'accepter les conditions - offertes par les patrons et de reprendre le ■ travail demain matin. (a) ; L'ordre règne dans la ville. Dimanche matin un train-poste est parti dans la di- - rection du Natal Trois trains sont arrivés i du Cap. On croit que des trains partiront i aujourd'hui dimanche pour le Cap et pour - d'autres destinations, mais ils ne circule-! ront que pendant le jour. On attend plu-! sieurs trains de charbon. (c) i t Mobilisation Le Cap, dimanche, 11 janvier. 5 Une proclamation appelle sous les dra-1 peaux toutes les forces de la défense lo-J cale. La mobilisation de ces forces s'opère r activement. (c) j Les docks protégés t, Le Cap, dimanche, 11 janvier. t Un détachement de citoyens'protège les . docks. (c) Prétentions des grévistes 3 Johannesburg, dimanche, 11 janvier. ; Les grévistes ont tenu un meeting, au . cours duquel ils ont formulé la demande . que le gouvernement démissionne immé- 3 diatement. Ils ont en outre prié le gouver- . nement impérial de ne pas permettre l'a. . ti'.isation des troupes impériales. (c) Les cheminots Le Cap, dimanche, 11 janvier. Une dépêche du directeur général des , chemins de fer de Johannesburg annonce 3 qu'une partie des membres du syndicat des -, cheminots désirent reprendre le travail, j Le directeur croit qu'il sera possible de ré-. tablir le service normal demain. (c) ————— uuiiimi Nouvelles de l'Étranger ALBANIE Escarmouches Valona, dimanche, 11 janvier, Ces jours derniers, il y a eu à Polis, localité située à six heures d'El Bassan, des escarmouches entre des partisans d'Essad et d.es détachements de gendarmerie envoyés contre eus. Ces escarmouches durent encore. (a) BULGARIE Dissolution prévue Sofia, dimanche, 11 janvier. Comme les députés, agrariens refusent tout appui au gouvernement, contrairement à l'attente de celui-ci, ce qui le met dans l'impossibilité de compter sur un vote de oonfiance de la part du Sobranié, il se tiendra ce soir un conseil de la Couronne, , qui délibérera sur les mesures à prendre. Il est possible que ce conseil conclue à, la nécessité de dissoudre le Sobranié. En tout cas la séance que cette assemblée tiendra demain sera décisive à cet égard. CHINE La dissolution du Parlement Pékin, dimanche, 11 janvier. Un déoret ordonne la dissolution du Parlement. (c) COLOMBIE — On expédiera de Bogota tous' les produits destinés à l'exposition des produits tropicaux à Londres. Le gouvernement publiera un volume illustré sur les richesses et les ressources de la Colombie. Gë volume sera distribué à l'occasion de cette exposition. îa) ESPAGNE AU MAROC Une attaque des rebelles Tetuan, dimanche, 11 janvier. Les rebelles ont attaqué la position de Mogote. Quatre Espagnols ont été tués et cinq ont été blessés. (a) GRECE LA {JILS1IÛN DES ILES Uiw circulaire de la Porte Constantinople \dimanche, 11 Janvier. On assure que la Porté a adressera ses représentants en Europe une circulaire rappelant les réserves qu'elle a faites lorsqu'elle confia aux puissances le sort des lies de la mer Egée. La circulaire constate que l'attribution de Chio et de Mitylène à la Grèce compromettrait les réformes arméniennes, la tranquillité de l'Anatolie et le commerce de Smyrne. Elle déclare, en terminant, que la Porte décline toute responsabilité des suites fâchèuses pour le cas où les puissances prendraient des décisions contraires aux intérêts de la Turquie. . (a) Vers l'entente Londres, dimanche, 11 janvier. On apprend que les ambassadeurs de la Triplice, qui n'avaient pas jusqu'à présent reçu d'instructions complètes sur la réponse à donner à la note de sir Edward Grey, ont reçu aujourd'hui'des instructions plus détaillées à ce sujet. On s'attend à ce qu'une conversation ait lieu demain entre les ambassadeurs de la Triplice, mais on considère comme peu probable que la note identique soit présentée au Foreign Office demain lundi. On confirme qu'en général, la réponse approuvera les propositions anglaises; mais avec quelques réserves. Toutefois, celles-ci n'ont qu'une importance secondaire, et on exprime l'espoir qu'une entente est prochaine. (a) ITALIE Départ de M. Venizelos Rome, dimanche, 11 janvier. M. Venizelos est parti à 1 h. 25 de l'après-midi pour Paris. (c) Les danses inconvenantes Rome, dimanche, 11 janvier. On prévoit que le vicariat de Rome va publier un avertissement contre les deux danses considérées comme inconvenantes. (c) La grève maritime Rome, dimanche, 11 janvier.. D'après les journaux, la grève maritime commencerait cette nuit dans les* divers ports italiens. La grève engloberait les équipages de plus de cent navires, appartenant à deux compagnies subventionnées, lesquels réclament l'adoption du règlement et contrat types déjà acceptés par une autre compagnie. . (a) MEXIQUE Les rebelles occupent Oynaga New-York, dimanche, 11 janvier. Une dépêche de Présidio annonce que l'occupation d'Oynaga a été suivie de l'évacuation de la ville par les fédéraux. Le général Mercada a franchi le fleuve et s'est rendu à un officier des Etats-Unis. Tous les fédéraux ont essayé dé se rendre aux Etats-Unis, mais par suite de l'obscurité il est impossible de dire ce que sont, devenus la plupart d'entre eux. Les insurgés ont commencé à s'approcher de la ville au coucher du soleil. Les fédéraux n'avaient que 50 charges de munitions. Voyant le massacre inévitable si la résistance se prolongeait, les chefs ont donné l'ordre d'abandonner la ville. Les insurgés sont ainsi en possession de tout le Mexique septentrional. (c) Présidio, dimanche, 11 janvier. Trois mille soldats et 1,000 femmes "t enfants ont évacué Oynaga et ont passé sur le territoire des Etats-Unis. A peu près toutes les forces fédérales d'Oynaga se sont réfugiées dans le Texa^ mais 900 cavaliers ont pu s'échapper en territoire mexicain. La retraite s'est terminée avant que les rebelles se fussent aperçus que l'é-— vacuation était en train de s'opérer. Les troupes américaines ont désarmé les fuyards, qui seront probablement reconduits par une autre route où ils trouveront moins de danger d'être égorgés. 0. Une dépêche complémentaire signale que L,s 6 généraux mexicains avec 2,800 soldats ul fédéraux et 1,500 réfugiés civils se sont a-, mis, à ia frontière, sous la protection des u. troupes américaines. (a) Nouvel emprunt New-York, dimanche, 11 janvier. Une dépêche de Mexico dit que le gouvernement a autorisé l'émission d'un em-nj prunt de 12 millions de dollars à 6 p. c., qui sera incorporé dans la dette publique jj intérieure. Ces fonds serviraient à ache-"0. ter une fabrique de conserves alimentaires y et des munitions de guerre. (a) ai RUSSIE :il — On .mande de Moscou : Le cinquième 0- Congrès intcrnatiâal d'assistance publique te aux aliénés est clos. Le prochain congres à aura lieu à Paris en 1915. (a) TURQUIE Mahmoud Mouktar pacha mis à la retraite r_ Constantinople, dimanche, 11 janvier. Le général Mahmoud Moukhtar pacha, ambassadeur à Berlin, est mis à la retraite d'office par un iradé impérial à la suite de son refus d'accepter le poste d'inspec-ts teur de la troisième position militaire à u" Erzidjian. Il est remplacé, en qualité d'in-es specteur, -par Hassan bey, commandant le deuxième corps. Riza pacha, chef de la ■l" première inspection de l'artillerie, passe au commandement du deuxième corps. La Porte a demandé l'agrément du Tsar pour le choix comme ambassadeur à Saint-Pétersbourg d'Hilmi pacha, ambassadeur à Vienne. (a) le Pour la flotte et Constantinople, dimanche, 11 janvier. Le conseil général de Constantinople a, sur la demande du ministre de l'intérieur, Talaad bey, qui assistait à la séance, voté par acclamations le principe d'une surtaxe pour la flotte. (c) Les bons du Trésor Constantinople, dimanche, 11 janvier. ;s Le représentant d'un groupe financier re français a versé hier quinze millions de s- francs comme solde d'une avance de cent ;s millions sur les bons du Trésor. (c) i te Les réformes en Arménie 1- Constantinople, dimanche, 11 janvier, et M. de Giers, qui devait partir ce soir, a ■n ajourné son départ, ce qui porterait à croi-s- r.e qu'il continue à négooier les réformes le arméniennes qui, selon les informations de é- la Porte, seraient maintenant en bonne r- voie. (a) Les négociations turco-serbes Les négociations turco-serbes sont considérées dans les cercles politiques comme la renoùéès. Les délégués ne se sont pas réu-nt nis depuis deux semaines. On signale en n. ville quelques cas de boycottage contre les y, magasins grecs. (a) LE CONGO LA RÉFORME COLONIALE ? GC Il a suffi que le Roi, dans la réponse qu'il fit, le jour de l'An, au discours du a, vice-président de la Chambre, ait souli- ef gné la nécessité qu'il y a de reviser la gj Charte coloniale pour que toutes les vieil- p] les défiances soient réveillées dans cer- fa tains milieux. Le fait d'attirer l'attention qi sur le devoir de la Belgique d'aicler fi- ci nancièrement le Congo et le fait de fixer p< l'opinion sur le problème de la décentra- p; lisation administrative en matière colo- p< niale ont étrangement alarmé des esprits é( que l'expérience politique devrait pour- cc tant mettre en garde contre le retour de rr regrettables erreurs. C'est parce qu'on a fait preuve de trop de défiance à, l'égard r( de la politique personnelle de Léopold II, P| lors de la reprise du Congo; c'est parce h. qu'on a voulu prendre trop cle garanties Q1 que l'on s'est trouvé paralysé dans l'ac- 'c tion coloniale et que l'on se débat au- p jourd'hui dans une situation lamentable. lu Or, il suffit que le Roi indique mainte- €: nant avec quelque précision lâ gravité P1 de ce péril pour qu'on s'inquiète, pour qu'on s'alarme de son initiative. Il en est qui proclament d'avance que toute dé- " centralisation tendra à réduire le con- trôle du Parlement; il en est d'autres qui ;l affirment tranquillement qu'en prenant jC cette attitude, Le souverain manque à son ^j1 devoir constitutionnel et fournit des ar- p guments à la propagande contre la mo- , narchie !... ' La lecture attentive du discours du Roi V£ et une étude quelque peu consciencieuse de la situation de fait qui existe dans la colonie devraient pourtant convaincre les milieux politiques de la réalité du péril sc et donner le sentiment que par son so- s( lennel avertissement le souverain ac- gC complit un haut devoir.La Belgique a li- nj brement repris le Congo; elle a même, n- pour s'annexer-ce vaste territoire, invo- j' qué son droit de reprise. Dès lors, elle' & a assumé des responsabilités auxquelles je elle ne'peut se soustraire. De deux cho- -tc ses l'une : on la Belgique doit s'âppli- )a qùer loyalement, à faire au Congo œuvre ti rie progrès et de civilisation et ne né- fi gliger aucun moyen pour faciliter la mi- b se en valeur de la colonie, ou elle doit rr renoncer à être une puissance coloniale q et se résigner à vivre repliée sur elle- lo même. En aucun cas, par médiocre cal- c; cul politique ou par sordide cupidité, ci on ne peut songer à laisser le Congo à g l'abandon; à le laisser périr par inertie, c par incurie; à l'exposer, faute cle ressour- r, ces, à une politique d'expédients; à le c livrer, faute de mesures radicales, aux c effets de l'anarchie administrative. Si ï nous sommes incapables de mettre le 1 Congo en valeur, d'autres le feront pour t nous, il ne faut pas en douter, et l'on Q suit de trop près ailleurs ce que nous accomplissons dans l'Afrique centrale c pour que nous puissions écarter de fait ï une telle éventualité. Il appartient à la r nation de dire si elle veut maintenir £ l'empire colonial dont elle a été dotée par 1 Léopold II ou si, d'avance, elle est rési- I; gnée à se laisser dépouiller. Ce que le Roi a dit, il devait le dire î — et il faut lui rendre cette justice qu'il *; n'a pas attendu les graves soucis de £ l'heure présente pour le dire. Dans son . discours du jour de l'An, il n'a fait, en somme, que développer des idées qu'il • avait indiquées dès le premier jour de j son règne et, ensuite, dans toutes les cir- t constances officielles où il pouvait, faire „ entendre sa voix. Il reste fidèle à la dé- | claration qu'il fit lors cle son avènement £ au trône, en 1009, en constatant que 1; « pour un peuple épris de justice, une s mission colonisatrice ne peut être qu'une j mission de haute civilisation ». Il insista c sur cette idée dans le discours qu'il pro- a nonça en 1910, lors de l'inauguration du r Musée colonial, quand il disait que les r fonctionnaires.K appliqueront sagement c les réformes que nous avons pris l'enga- r gement de réaliser pour étendre à tout le s Congo un régime digne de la Belgique », t et quand il ajoutait qu' « un peuple colo- r nisateur qui comprend ses vrais intérêts e a souci avant tout du bien-être de la po- c pulation soumise à sa tutelle ». \ Il n'y a rien à reprendre à ces paro- c les royaâes, qui caractérisent aujour- i c'.'hui comme il y a quatre ans la vé- r ritable mission de la Belgique en Afrique centrale — et c'est précisément c parce que le Pioi a cette haute concep~ c tion du devoir belge au Congo qu'il a ;e e droit d'indiquer, sous le couvert du ^ gouvernement responsable, comme -1 t l'a fait, la nécessité impérieuse d'une 1 réforme qui doit permettre une mc.il- i leur*, administration, une plus sûre t mise en valeur de la colonie. Le Roi a t parlé de reviser la Charte coloniale, de s décentralisation et d'appui financer, s Est-ce la première fois, est-ce par sur- r prise qu'il a tenu ce langage à la veille f de la discussion du budget colonial i Nullement. Déjà, au cours des rôce.p- 1 tion du Nouvel-An de 1911. au Palais, c il avait clairement, précisé sa pensée en f ce qui concerne la décentralisation : f « Nous ne pouvons prétendre résoudre a d'ici, disait-il, tous les problèmes qui c vont se poser dans notre colonie ; à ce .£ point de vue comme à bien d'autres { encore, nous ne devons pas craindre de t nous inspirer des exemples que nous donnent les pays qui nous ont précédé l dans la colonisation. Pour la législa- c tion coloniale, c'est à étude. impartiale c des faits qu'il faut s'attacher d'abord si i l'on veut que les mesures prises répon- I dent à leur but». Et il y a quelques r mois à peine, en mai 1913, à la cérémo- i nie d'ouverture dé la section coloniale I de l'Exposition de Gand, le Roi disait ; ( « La colonie devrait pouvoir se diriger 1 avec plus d'autonomie dans les vo'es f qui lui conviennent et qui parfois d'ici t ^'apparaissent pas assez '• clairement, f Les grandes nations colonisatrices, in- i struites par une expérience séculaire, ) s'appliquent à décentraliser. De vraies ; économies d'administration peuvent ( être réalisées ainsi, tout en assurant ( aux territoires colonisés une autorité < effective toujours instruite des néces- ] sites locales. » Dans le même discours ( prononcé à Gand en mai 1913, le Roi < faisait allusion au devoir, de la Belgi- ( que en ce qui concerne l'aide finan- ( cière à prêter au Congo. « La métro- , pôle, disait-il, doit équitableinent ré- , partir les obligations financières qu'im- , pose la possession et le développement ( économique de la colonie. Une jeune j colonie a besoin de soins et de ménage- j ments. » C'est te - le problème qu'il s'agit de , résoudre actuellement qui se trouve , posé par ces paroles du Roi. On sem- j ble croire — ou on affeote de croire — , que toute modification de la Charte co- ( lonia-le enlèvera forcément à la Bel- . gique certaines des garanties .qui ' u i j lurent données, ou, pour parler plus ] exactement, qu'elle a prises ; que toute j politique de décentralisation implique , une atténuation du droit de contrôle ' 'que le Parlement possède sur les aftai- j res de la colonie. On a même imprimé ( çà et là que l'on voulait porter atteinte , à l'indépendance de la magistrature co-loniale et instaurer au Congo le règne ( du bon plaisir des fonctionnaires, en ( dehors de toute tutelle de la métropole. . Comment peut-on se risquer à de telles affirmations, alors que nul ne connaît : encore les propositions,que fera l.ï gou- : vernement pour le revision de la Char-te coloniale ; alors que ce projet.de réforme n'est même pas définitivement < établi? Les droit-s de la Belgique, personne ne songe à les contester ; personne ne songe à porter atteinte à la ' souveraineté de la métropole,; personne ne songe à limiter le droit du Parlement de légiférer en matière coloniale, d'établir le budget de la colonie,d'exercer dans la plénitude de ses pouvoirs le contrôle de la gestion coloniale.Mais tout en maintenant, intacts les droits de la Belgique et de la représentation nationale belge, on peut décentraliser efficacement — et cela pour le plus grand bien du Congo et de la Belgique elle-même. Le grand mal aujourd'hui, c'est qu'on administre le Congo de Bruxel- , les, où l'on est ignorant des besoins lo- Icaux, où l'on ne peut, tenir compte des circonstances particulières à chaque ré- i gion- On légifère même à distance par , décret, sans se douter le moins du •- monde des difficultés d'application do. e ces décrets. N'est-il pas logique d'ac- s corder au gouverneur général des i pouvoirs effectifs ; de lui permettre, à e lui qui est sur place, qui connaît les r besoins de chaque région, qui sait à 3 quelles difficultés d'exécution on sa s heurtera, n'est-il pas logique de lui re- P connaître un droit d'initiative, de lui1 t permettre d'établir des projets qui se* a raient ensuite examinés par le Conseil r colonial et soumis à l'approbation dui r Parlement, de présenter un véritable _ projet de budget? Ainsi du moins aurait-on la certitude que lés décisions B prises répondent à des nécessités réel* j les, tiennent compte des difficultés lo- e cales, s'adaptent parfaitement aux cir-constances du moment.Et si l'on craint 1 cle donner trop d'ampleur, par là, an 1 rôle du gouverneur général, ne serait* ' il pas aisé — et naturel — de prendra toutes les garanties désirables en insti* " tuant à Borna une sorte de conseil de gouvernement qui comprendrait parmi! J ses membres le plus haut'fonctionnaire p de chaque catégoriel le chef responsa* ble de chaque service, ' de manière àl e s'assurer le concours de toutes les corn* 0 pétences pratiques? Ne pas .admettre a qu'un décret ait force de loi avant qu'il ait été approuvé par le gouverneur gé< Ll néral'et le conseil de gouvernement,- s qui seuls peuvent juger de sa valeur 1 d'application, c'est nier la nécessité! -" même des réformes qui. s'imposent. Ne e serait-il pas logique, de plus, d'insti* ', tuer des conseils administratifs, con* naissant les besoins de chaque région,- s et qui seraient consultés pour les con- i- cessions à accorder, pour les grands tra* vaux à exécuter ? C'est dans ce sens - que l'on conçoit la décentralisation ad* - ministrative et que l'on veut orienteri - notre politique coloniale. En ce qui concerne le pouvoir judi* t ciaire, il va de soi que l'indépendancai r de. jugement des magistrats doit rester b entière. Il serait impossible de conce* u voir un régime moderne qui admet* 1 trait l'immixtion administrative dans e las affaires judiciaires. Seulement, il ,- importe de.tenir compte de la situation; e très spéciale des agents de l'Etat aui a Congo :'le noir ne craint le blanc que e si le blanc est un « chef », c'est-à-dire •. s'il a le droit de punir. Il .cn résulte! •- que dans , l'état ■ actuel des- choses lea e fonctionnaires manquent aux yeux dea ? noirs de prestige et d'autorité — car i- l'autorité ne se trouve pas -là où el-la 5, doit se trouver. Quel inconvénient y, n aurait-il à ce qu'on accorde, par exern« : pie, aux chefs des districts. des pou* e voirs. dans le genre de ceux que possè* li dent chez nous des chefs,de police? Gel e système existe dans les' colonies an- s glaises, et y donne d'excellents résulj e tats. s Enfin, pour ce qui touché aux obliga* é lions financières qu'impose la possession l- et le développement économique d'une! e colonie,, on aurait tort de s'effrayer outre ;i mesure. Il ne s'agit pas d'exiger de lal i- Belgique des sacrifices financiers perma* •S nents; il s'agirait, croyons-nous, d'assu* i- rer au Congo le bénéfice du crédit de lal e Belgique, ce qui est tout autre chose. : Quand on a discuté la Charte coloniale,.1 r lors de la reprise'du Congo, la question; » financière fut très mal posée et nos lec- 'i teurs so rappelleront que nous l'avons t. fait remarquer à cette époque. En sépa- i- rant trop formellement la Dette belge et; î, la Dette congolaise, comme on l'a fait, on 's a créé en fait une situation extrêmement 't difficile aux financés de la colonie. Celle* 't ci n'a plus trouvé qu'avec peine, et à un ^ taux élevé, les ressources indispensables. 3" La solution logique,on-la voit dans le fait '? de la Belgique se substituant en quelque sorte à la colonie pour les emprunts àl l~ contracter, faisant bénéficier la colonie 1_ de son propre crédit-, tandis que le ser* ?" vice de la-dette resterait naturellement a charge de la colonie; Ainsi l'aval belge ^ permettrait au-Congo d'emprunter dans I de meilleures conditions sans que celai 16 puisse entraîner aucune charge spéciale 5" pour la métropole. ■ Nous croyons que c'est sous ce jour , qu'il faut examiner les trois points es* ® sentiels touchés par le Roi quand il al . fait officiellement allusion à la revision de la Charte coloniale. Pour se rendre ?" compte des- solutions pratiques qui " peuvent être données à ces questions, II il faut naturellement attendre de con-!s naître exactement les propositions que 'e le gouvernement fera au Parlement, f® mais nous avons la certitude absolue, . pour notre part, qu'il ne s'agit en au-'? cun cas de supprimer les garanties 10 données à la Belgique, ni de porter a.t-e teinte aux droits du Parlement, en ce 3" qui concerne le contrôle des affaires 10 coloniales. Ceux qui exploitent ces n craintes se trompent ou. font œuvre de mauvaise foi. Il n'est pas un esprit po- S. litique qui ait pu se méprendre sur 'a portée , des paroles d'un souverain qui *" à la conscience la plus haute, nul ne le !*" contestera, de son devoir envers la na-tion et du devoir de la nation envers " sa colonie. r" ROLAND DE MARÈS. r- "FRANCE" Notes du Jour (De vntre correspondant.) Nous avions raison de ne pas trop nous émouvoir quand le ministère Bar-thou a été renversé. Nous avons considéré cela comme un de ces accidents coutumiers de la vie parlementaire; nous en avons vu bien d'autres et nous n'avons pas fini d'assister à ces spectacles qui rappellent beaucoup ces jeux de l'escarpolette dont Fragonard nous

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

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