L'indépendance belge

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s.n. 1918, 28 Fevrier. L'indépendance belge. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/1j9765bc53/
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g9e annêe No 51 L'INDEPENDANCE ROYAUME-UNI : ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE: 5 CENTS) ADMINISTRATION ET REDACTION : TUDOR HOÜSE, TUDOE ST.. E.C. 4. TELEPHONE: CITY 3960 BUREAU A PARIS: U, PLACE DE LA BOURSE TELE.: 311-57 et 238-75 JEUDI 28 FlfVRIER 1918 En vonte a Londres a 3 h. Ie mêPCredi 27 fevrier (3 MOIS, 9 SHILLINGS. ABONNEMENTS : -J 6 MOIS. 17 SHILLINGS. CONSERVATION PAR LE PROGREg. ll AN. 32 SHILLINGS. LA SITUATION Mercredi, midi M. Gsorges Clemenceau étant rfen d'une visite faite aux fronts britan ques, portugais, et beige, a acoordé a correspondant du "Matin" une int view dans laquelle il a fait le plus éloge de notre armé-e, ainsi que < troupes du maréchal sir D. Haig, el déclaré que nos Alliés attendent a-une imp'atience tout "flegmatique" formidable choc annoncé par les Al mands et qui "ne peut plus tarder a produire." II est évident que lorsque rr.inistre de la guerre franyais se p tionce si nettement sur 1'immine] ■ éventualité de la grande ruée teutor sur le front d'occident, il doit être b: rcnseigné. Attendons-nous donc a événement qui ne sera pas long a dém< tier la valeur de nos défénses et la*b voure de toutes les troupes de 1'Enten impatientes d'entrer en action. C toutes sont prêtes, en effet, a résister a hordes de Guillaume. L'infanterie américaine, qui n'av pas encore subi le baptême du feu, participé le 23 février au coup de' m; effectué par les Frangais a Chevregny, nord du Chemin des Dames. Encad c!p Bretons et de Vendéens, qui eons tuent des troupes d'élite, les "Sammie se sont comportés comme de vieux g gnards: leur élan fut égal a celui leurs frères d'armes frangais; aussi bi peut-on affirmer que 1'appoint de tel unités sera plus précieux aux-Alliés q ne 1'avaient" eseompté les Allemands. Les événements du jour ne sont j sóillants; en dehors d'une vaine ten' tive de raid ennemi sur une sape brits mque, au sud de la route d'Arras CauïBrai, il n'y a pas eu d'action d'' f<»nterie de la mer du Nord a la frontiè cvisse. L'artillerie a été active en d férents points, et notamment au noi est d'Ypres, dans le voisinage de F1 quières, au nord du Chemin des' Dan et sur les deux rives de la Meuse, tc particulièrement dans les secteurs de cöte 304, du Mort Homme, de Bea mont, et des Chambrettes. Bien que le temps ne fut. pas toujoi favorable, les aviateurs n'ont pas chöi au cours de oes dernières vingt-quat heures. Les escadrilles de bombare ment britanniques ont fait d'exceller be-ogne, allant jeter au cours d'u seule nuit plus de 1,200 bombes s divers objectifs, et entre autres sur aër-^romes allemands au sud de Gan a 1'ouest de Tournai. et dans les enviro de Cóurtrai, ainsi que sur des canto nements ennemis autour de Douai et 1'est de Saint-Quentin. Le département de 1'aviation brita nique signale, d'autre part, que du Ier 22, 120 appareils ennemis ont été n hors combat par les pilo^es du R.F.C. par 1'artillerie anti-aérienne, alors q le total des pertes britanniques s'e élevé, pour la même période, a 28 app reils seulement. Ces chiffres ne ma quent pas d'être tres encourageants; rr.ontrent a toute évidence que nos Alli inaintiennent une incontestable maïtr sur les forces "volantes" de 1'ènnemi Chaque jour nous apporte une no veile confirmation des intentions agr< sives des Austro-Allemands contre ] troupes italiennes sur le front méridi ual. De son cóté 1'-Italië a fermé frontière suisse, suspendant entièreme Is passage de voyageurs et de marcha di?es dans le but qu'on devine. Dans le secteur de la Posina-Asti (Trentin) et dans la vallée du Seren (i sud-ou'esi de Feltre), le feu concent ies batteries italiennes a dispersé des c lonnes autrichiennes en marche, et da l-i région du Mont Asolone, des éclf reurs italiens ont été aux prises avec d détachements ennemis. La pénétration allemande se poursu en Russie. Les marais de Pinsk ont é traversés vers 1'est a un point situé 80 kilomètres du Dniép>er. Les All rcands signalent quelques combats da' cetta région, airisi qu'a Reval et a Psko. OPÉRATiONS HAVALES LES EXPLOITS DU " WOLF " On mande de Copenhague que le ste: espagnol "Igotz Mendi" (4,648 t a échoué prés du phare de Skaw. Le n; rire a k bord un équipage de prise all' mand et un certain nombre de passage) et de membres de 1'équipage d'une dem ia, v OIHD. JJCO UCiCg UCÖ liiaAliliCtilSLTCS, se rendaient a Brest-Litovsk pour ass: ter a la conférence de la paix honteu que prejpose 1'Allemagne imperialist ont dü descendre du train aux enviro de Pskoff, la voie ferrée ayant été co pée, et ils 'ont été forcés de poursuiv leur route en voiture!, La rapidité mi par les colonnes allemandes pour attei dre Pskoff s'explique par'le fait qu'il trouve des dépots importants de matéri de guerre dans les environs de cette loc lité, dont ils veulent s'emparer avant qi les Russes ne les aient détruits. Les d pêclies de Pétrograd affirment que lutte a été tres vive a Pskoff, les Gard Rouges ayant réoccupé plusieurs fois ville, dans les rues de laquelle il y a-< de sanglants combats. Le "gouvern ment" maximaliste a lanoé un app désespéré aux ouvriers et paysans, et ( nombreux bataillons de Gardes Roug se forment pour 1'ultime défense e "Pétrograd-le-Rouge," pour employ un term© familier a 1'Institut Smoln; faransformé en auartier-général. Dans leur manifeste, les maximalist 'ne oachent d'ailleurs pas leurs craint de cette éventualité, et affirment que 1 impérialistes assassins, favoris de Gui laume et des Kalédine allemands, ma chent contre les Soviets pour rétablir pouvoir des propriétaires, des banquie et des oapitalistes, et préparer la restai rat-ion de la monarchie. Plus a 1'est, les Allemands, avec concours des troupes ukrainiennes, oi purgé le pays des bandes de pillards qi agissaiejit sous le couvert de troupes r gulières maximalistes, et le gouvern ment de 1'Ukraine a rétabli 1'ordre dai las régioHs MTOUiiser. .aux Allemands, li vrais, les seuls maïtres de la naïve Répi blique aux greniers d'abondance. En As'ie, les Turcs ont également b néficié de la debacle russe, reprenai Trébizonde sans coup férir. Donc, c'est le chaos. Les. Bolsh vistes défendront-ils Pétrograd? Noi n'en croyons rien. II y aura bien des s muiacres de résistanoe, mais ils ne di reront pas longtemps. D'ailleurs,. qi pourraient des bandes indisciplinée sans canons, oontre les soldats et l'artill< rie du Kaiser ?Dans la toucmente Léniï et Trotsky disparaitront, leur oeuvre c trahison vis-a-vis de la Russie étant ooi sommee. Mais qui viendra a la tête o oe qui restera de la Bussie quand 1'ordi aura été rétabli par les baïonnettes all< mandes ? Et le gouvernement ukrainien, saur! t-il se maintenir au pouvoir? ÏSTous e doutons. Ce qui fait qu'il faut entrevoi encore une longue période de violent* tourmentes dans la malheureuse Russi avant que 1'ordre n'y règne complet* ment. Les pourparlers de paix sont entamf entre la Roumanie et les Austro-Gei mains. A co sujet, le Chancelier alljeman n'a pas pris le ton cassant que les chai: celiers prussiens prenaient d'ordinaii vis-a-vis de la Roumanie. "Au sujet des négociations avec 1 Roumanie, a dit le comte Hertling, nou devóns nous représenter que nous n sommes pas la seule nation engagée, qu': est de notre devoir de défendre les justc intéréts de nos loyaux alliés, 1'Autri che-Hongrie, la Bulgarie et la Turqui« et d'arriver a un accord sur des aspira tions qui peuvent être contradictoire: Cet état de choses peut provoquer de difficultés, mais du moment que de toute parts il est fait preuve de bojine volonte ces difficultés seront surmontées. En ; qui concerne également la Roumanie nous devons être guidés par le princip que, a 1'avenir, nous devons concilier e entret-enir 1'amitié des Etats avec le oon cours desquels nous sommes arrivés, grac au suce»s de nos armes, être a même d conclure la paix.'^ Le Chancelier a ménagé ses alliés e les a louangés, tout en ne se montran pas irréductible vis-a-vis de la Rouma nie:c'est de 1'habileté pratique. douzaine de navires coulés par le '"Wolf. Plusieurs d'entre eux ont été a bord pen dant 8 mois,au cours de la croisière dan 1'Océan Pacifique. II y a notamment femmes et 2 enfants. Les officiers et hommes de Téquipag de prise avaient d'abord refusé de quit ter le navire, mais le temps étant devem mauvaise, et la position du navire deve nant dangereuse, ils firent connaitre pa signaux qu'ils désiraient gagner h terre; un bateau de sauvetage fut en-voyé pour les che.'cher. Ils seront in-ui ternés. s- L' "Igotz, Mendi" avait été signale se parmi les victimes du "Wolf." Contrai-e, rement a ce qui avait été annoncé d'a-ns bord, le "Wolf" est arrivé a Kiel el ti- non pas a Pola. II est entré dans le pon re dimanche après-midi, escorté d'une sé-se rie de grands et de petits navires. II avait n- quitté Kiel il.y a 15 mois. Le capitaine se aurait regu déja des centaines de deman-el des en mariage. a- I IIHIIM .111111. I LES EVENEMENTS EN RUSSIE la "* es L'intervèntion du Japon et des Etats-la Unis !U Le général Foch a accordé une inter-e" view au correspondant du journal 'Life' ^ de New-York, M. Charles H. Grastv, 'e aüquel il a déclaré : "Une des plus grandes qualités*pour le mener la guerre a bonne fin, c'est la pré-3r voyance. Si 1'Amérique veut revoir, je 1 -' suis sur qu'elle apercevra un champ d'action dans lequel elle peut rendre "s d'immenses services, sans relicher ses efforts sur le front Occidental. Elle ac-cordera son attention a 1'Orient. L'Alle-magne envahit la Russie. L'Amérique et , le Japon, qui sonf en situation de le faire, ' clevraient la rencortrer en Sibérie. Tant pendant la guerre. qu'après, 1'Amérique et le Japon doivent opposer une résis-I tance militaire et économique a la péné-^ tration allemande. Des dispositions im-jj médiates devraient être prises pour ré-5 gier cette question importante. N'atten-dons point qu'il soit trop 'tard. Une de ^ nos grandes erreijfs a été de permettre h 1'Aüewygjiü-. .rieyaffeyg i(iitw4ves , ct de la suivre. Un pays vivant comme 1'Amérique devra-it rènverser les róles ■ et réserver une surprise a 1'Allemagne Lf lorsqu'elle arrivera la. LES !s ETATS-UNIS ET LES NEUTRES r <&i l~ e Le "War Trade Board" a publié son rapport afinuel montrant comment a>; moyen de 1'embargo et' d'autres restric-e tions appliquées au commerce avec les e Etats du Nord de 1'Éurope, les exporta-. tions ces pays vers 1'Allemagne, en den-e rees alimentaires; ont diminué de 65 a e 85 pour cent. LeS Etats-Unis ont cep^ndant voulu éviter, par leurs négociations, d'avoir i- même 1'apparence d'exercer une pres-ii sion ou des représailles vis-a-vis de neu-r ties et ils ont désiré arriver a des ac-;s cords par le^quels les besoins vitaux de e ces neutres pouvaient être satisfaits. Des accords de ct genre ont été conclus avec la Norvège, la Hollande, la Suède et 'a is Suisse ; ils ont permis & 1'Amérique et i •- 1'Angleterre de disposer, au moins mo-d mentanément, d'un tonnage de 2,100,000 - tonnes. Avant que 1'embargo ne soit ap-e pliqué,1'Allemagne obtenait des contrées du Nord de 1'Europe assez de graisse a pour fournir des rations a 2,500,000 s hommes. Moins de 20 p.c. de cette quan-e tité arrivé maintenant en Allemagne. .1 Les' restrictions apportées a 1'activité s industrielle, commerciële et financière - au Mexique et dans les pays de 1'Arrjéri-, que du Sud ont déja, dit le rapport, un - effet trés marqué. ; LE RATIOHNEMEMT é Nous croyons être agréables a nos lec-teurs en publiant k nouveau quelques dé-e tails sur le pouvoir d'achat des coupons t de viande. Chaque coupon d'une carte - d'adulte permet d'obtenir : e (1) Pour 5 pence de viande de bouche-e rie non cuite, v compris porc et déchets. (Trois seulement sur les quatre coupons t hebdomadaires peuvent être employés a t 1'achat de ce genre de viande.) (2) Ou bien: 1'une des quantités sui-vantes d'autres viandes non cuites: - 12 onces et demie de volaille, sans plumes, mais y compris les déchets, ou - 9 ong:es sans déchets. 5 10 onces de lapin ou de lièvre,"sans 3 peau, mais y compris les déchets; ou 7 onces et demie sans déchets. ; 6 onces de venaison ou .de viande de - che\al avec os, ou 5 onces santf os. i 4 onces de jambon ou de lard non cuit - avec os, ou 3 oncés sans os. r 6 önces de saucisses de première qua- lité, no(i cuites, ne contenant pas moin: de 67 p.c. de viande de boucherie y com pris du porc. 8 onces de saucisse de deuxième qua lité, non cuites, ne contenant pas moin: de 50 p.c. de viande de boucherie y com pris du porc. (3) Ou encore: 1'une des quantités sui vantes de' viandes cuites, conservées er boites et diverses: 3 onces et demie de viande ou déchet; de boucherie (porc compris) cuite avec 1'os habituel,ou 2 onces et demie sans os. 6 onces de volaille cuite quelconque. 5 onces de lapin ou lièvre cuit. 4 onces de venaison ou de viande d; cheval, cuite avec 1'os habituel; ou i: oneies sans 1'os. 3 onces de jambon ou lard cuit avec os; ou 2 onces et demie sans os. 2 onces et demie de viande en conserve ou en boites, pots, verres, etc., suivani le poids estimé du contenu. 2 onces et demie de patés de viandes, saucisses cuites, sandwiches et produit.-similaires, d'après le poids estimé de l£ viande qu'ils renferment. 4 onces de saucissês en consërves, d'après le poids estimé de la viande y con-tenue.On estime qu'au cours de la présente semaine les détaillants recevront asse^ pour pouvoir servir tous les clients. Er tous cas le détaillant a été requis de par-tager ce qu'il recevra aüssi équitable-ment que possible parmi ses clients enre-gistrés. II n'est pas nbligé de servir aus premiers arrivés la quantité totale correspondent a leurs rations. S'il ne peul servir un cliënt, il lui est recommand-t d'accepter 1'ordre pour pouvoir 1'exécu-ter lors du nouvel arrivage. Aucune garantie n'est donnée que la ration totale pourra être obtêhue. LES INTRIGUES ALLEMANDES Les fonctionnaires du service secrel américain ont fait arrêter a New-Yor« urt Allemand nommé Eugène Schwerdt. qui pendant deux ans parvint a se faire passer pour un Beige patriote s'occupant du commerce de la laine. Schwerdt avait rec^u d'un certain Heinrich Albert, agent financier de 1'organisation d'es-pionage allemande, une somme de Fr. 15,000,000, avec laquelle il devait recon-stituer le stock de lainc allemand, par des achats faits a des négoci'ants améri-cains et alliés. Né a Münster (Westphalie), Schwerdt vécut pendant 28 ans a Anvers,prétendit avoir fui avec les Beiges lorsque les Allemands prirent la ville, et vint en Amé-rique, oü il ne travaille depuis lors, que pour les Allemands. II y a quelques mois, lorsque les autorités arrêtèrent Hugo Scbmidt, un agent de la Deutsche Bank, elles entrèrent en possession d'en-viron 40,000 documents, plusieurs d'entre eux relatifs a des transactions de laine faits par Schwerdt, dont les in-structions étaient d'acheter par 1'inter-médiaire de firmes américaines et neutres, toutes les laines disponibles et de les entreposer en Amérique du Sud pour après la guerre. Schwerdt employa son fils Eugène a favoriser la cause allemande, bien que ce jeune homme eüt servi dans 1'armée beige, et juré fidélité au roi Albert. II s'arrangea pour le faire sortir de 1'armée et 1'envoya en Amérique du Sud, muni de lettres de recommendations beiges. Dans une lettre écrite a son père le 7 mars 1917, de Valdivia, au Chili, le fils écrivait: " Je me suis créé des arnis dans les deux camps et lorsque c'est nécessaire je cache mes opinions de la fafon la plus diplomatique. Evidemment, on doit être trè§ prudent et penser cinq fois sur toute chose, mais cela constitue un trés bon entralnement mental! AUTOUR de la GUERRE allemagne. — Le Comité international de la Croix Rouge avait fait un appel aux belligé-rents pour qu'ils renonoent a 1'emploi de gaz empoisonnés. Une note semi-officielle publiée dans les journaux allemands déclaré que ce sont les Franfais qui ont eommencé et que si les cercles militaires de 1'Entente sont, comme on le dit, favo-rables a la suppression de 1'emploi des gaz, c'est que 1'effet des gaz allemands est ; supérieur. L'Allemagne, ajoute la note, - rt'entend pas être dupe. bulgarie — En demandant au Sobranié de voter un crédit de guerre d'un milliard de francs, le ministro des finances de Bulgarie dit qu'il espérait. être bientöt en position de déclarer que oe gros emprunt 1 ne serait pas supporté par les Bulgares. etats-unis* — Le capitaine David Heukes, du 16e régiment d'infanterie, a été renvoyé de 1'armée et condamné a 25 ans de prison, avec travaux forcés pour sympathies en- , vers 1'ennemi. II avait été ramené de ■ France aux Etats-Unis a la suite d'une série de lettres écrites au ministère de la guerre, dans lesquelles il exposait que ses parents étaient d'origine allemande et sa femme autricliienne, ce qui 1'empêchait de combattre. Le mot-if. de sa condam-nation est d'avoir violé le serment qu'il avait fait, en entrant dans 1'armée, mais la raison de la gravité de la peine c'est ' qu'il a été prouvé qu'avant l'entrée des Ltats-Unis en guerre Heukes avait été er contact intime avec 1'ambassadeur d'Allemagne, avait contribue aux sous-criptions allemandes, et avait fait une propagande active en faveur de la paix ; a tout prix. france — M. Humbert a un coffre-fort a la Banque Fédérale a Genève. Comme les commissions judiciaires frangaises ne peuvent opérer en Suisse, M. Huinbert a proposé d'&nvoyer en Genève un fondé do pouvoirs qui ouvrira le coffre en pré-sence d'un cx>mmissaire de police frAn-fais.-— Les restrictions alimentaires en France sont encore plus rigoureuses qu'en Angleterre. II n'y aura pïus do ren avant ni chocolats, ni bonbons, ni patisseries. Des délégations ont vainement tenté de persijader le ministre de 1'alimentation de modifier les décrets. II a promis aux fabricants de biscuits de reprendre leurs stocks pour les magasins nationaux et il essaiera de céder les stocks de patisserie et confiserie aux organismes qui s'occu-pent des roalades et des blessés. Beaucoup de oomméryants dirigent leur activité vers d'autres direetions. grande-breYagne — A la Chambre des Communes, M. Barnes a fait coruiaitre que le nombre de navires achevés dans le pays, le mois der-nier, n'atteignait pas la moitié du ohiffre prévu. II ajouta que la situation ne serait pas meilleure ce mois-ci. II déclara que 1'Amérique aussi était en déficit. II fit appel aux ouvriers pour qu'ils fassent tout leur possible, faisant valoir que la victoire dépendait de la construction des navires et que pour éviter les graves en-nuis qüi nous menaoent pendant les pro-cliains mois,il fallait absolument que la production des navires augmente dans des proportions sensibles. -— A un meeting du Women's Party, Miss Christabel Pankhurst a dit que les femmes ne voulaient rien avoir a faire avec le Labour Party ni a\«ec ses buts de guerre, et que le Kaiser jetterait le memorandum relatif a ceux-ci dans le pa nier a papier. Elle démentit qué M. Hen-derson dut parler a une prochaine réu-nion du Women's Party et déclara qu'on ne lui demanderait jamais de prendre la parole a pareille réunion. Elle protesta contre la réunion d'un congrès international soöialiste, disant qu'il n'y aurait pas de raison pour qu'il n'y eüt pas du tout aussi bien un congrès de femmes, ce qui serait tout aussi absurde'et hors de saison. japon —• Les directeurs de sept chantiers na-vals japonais ont offert aux Etats-Unis de fournir une tonne et demie de tonnage pour chaque,tonne d'acier qui leur serait envoyée. Ils sont disposés a fournir ainsi 300,000 tonnes. DERNIÈRE HEURE Les négociations roumaines Le " Petit Parisien " ' annonce de source privée que le premier meeting entre le comte Czernin, le baron von Kuehlmann et le général Averescu fut plutót orageux. Le comte Czernin se montra tres agressif et la réunion se ter-mina sans qu'aucune discussion sérieuse eut pu avoir lieu, les délégués des Puissances Centrales partaufc pour Brest-Litovsk.

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Bruxelles du 1843 au 1940.

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