L'indépendance belge

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s.n. 1914, 10 Janvrier. L'indépendance belge. Accès à 19 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/0p0wp9tv9r/
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iO Centimes! CM eïLGlfiUE 61 A PARIS B S5» ANNEE Samedi 10 janvier 1914 administration et rédaction 1 rue dea Sables, Bruxelles BUREAUX PARISIENS : 11, place de la Bourse abonnements : ÉDITION QUOTIDIENNE BÈISIDBE. lia an. 20 fr. 6 mois. 10 fr. 3 maTs, S fr. iUXEMB0URG(6r.-D.Ï » 28 ir. 5 fr. ■•> 8 fr. ETM8SE8 » 43 fr. » 22 ir. * 12 ff, ÉDITION HEBDOMADAIRE (International» et d'Ouire-miri » PAGES, PARAISSANT LE MERCREDI Un an.. ... s;; francs Six mois 1 S francs "ii"'""ililmWi L' INDÉPENDANCE x° 10 Samedi 10 janvier 1914 Les annonces sont reçues* A bruxelles : aux bureaux du jou'd&l* a paris ï il, place de la Bourse. A LONDRES : chez MM. John-F. Jones & G0, vfi Jg Snow HiiL, E. G. ; à l'Agence Bavas, n° 143» Cheapside E. G. ; et chez Nevroud & fils, LfcL 3ttos 14-18, Queen Victoria Street, et T. B. BrowneL Ltd. n° 163, Queen Victoria Street. h AMSTERDAM î chez Nijgh&Van Ditmar, Rnkin 2» A ROTTERDAM î même firme, Wynhaven, 113# £$ ALLEMAGNE, EN AUTRICHE-HONGRIE et EÙt SUISSE, aux Agences de la Mai«m Rudolf Mossê^ ÏV ITALIE : chez MM. Haasenstein & Vogler, à Mil^n Turin et Rome. JàHftW.YftRK • T R Un. t*A -, rv—» îhoïs Éranoiss par joue. — six pages BELGE COS£E2VAXffjS 2AE IX PHQGBÈa Édition du soir J^ujourd'hui : Revue politique. Les Turcs en Albanie. — Les menées d'Iz-zet pacha. — La trame du complot. — Arrestations. — La Porte et Isinaïl Ke-mal bey désavouent Izfcet pacha. En Grèce. — La question des îles. — L'attitude de la Triplice. — Commentaires grecs et- italiens. — Le sort de Chio et de Mytilène. En Angleterre. — Le mouvement gréviste dans l'Afrique d'il Sitd: — Les cheminots et les mineurs.- — Les armements navals de l'Angleterre. — Retour de M. Lloyd George. — Voyage de> M. Asquith à Paris. En Allemagne. — Les incidents de "Saver* ne. — Autour du procès von Reutter. — L'attitude du Kronprinz. Au Mexique. — Mesures financières du président Huerta. — Renforts américains. En Italie. — M. Venizelos à Rome. — La question, agraire. — Gr aves incidents. Lettre du Nord. Notes d'une Parisienne, par Mairie-Louise Néron. En France. — Une note de M. Caillaux. En Belgique. — Calculs fantaisistes.. Chronique mondaine. Informations financières et industrielles. — Nouvelles diverses de nos correspondants. BRUXELLES, 9 janvier Revue Politique Le texte du traité serbo-roumain publié par le « Pesti Hirlap » est-il exact ? On le conteste de différents; côtés, mais on n'en attache pas moins une certaine importance à cette publication dans les milieux! politiques, car un journal russe, le «.Novoïe Vréraia», avait déjà..fait une allusion assez précise à ce traité. Le texte publié par le « Pesti Hirlap » est daté du 10 juin 1913, c'est-à-dire du moment. où la seconde guerre balkanique s'annonçait- comme inévitable. Il est très naturel que la Serbie ait songé à ce moment à s'assurer l'appui éventuel de' Ja Roumanie et que celle-ci, soucieuse par-dessus tout de ne pas laisser détruire l'équilibre balkanique par la Bulgarie, ait compris l'avantage qu'il y avait, à lier partie avec la Serbie. Le traité en question aurait été conclu pour dix ans; il stipulerait, que si la Roumanie ou la Serbie était attaquée par une puissance plus forte, la Serbie mettrait. 200,000 hommes en campagne et la Roumanie donnerait à la Serbie tout l'appui militaire nécessaire. Là où le texte publié par le «Pesti Hirlap» est particulièrement. intéressant, c'est dans la définition des sphères d'influence des deux pays la Serbie reconnaîtrait comme sphère d'influence roumaine toutes les régions habitées par des Roumains au nord du Danube et des Alpes transylvaniennes ; par contre, la Roumanie reconnaîtrait comme sphère d'intérêt serbe tous les territoires situés à l'ouest de la Tisza. Il est évident que ces dispositions visent tout particulièrement l'Autriche-Ilongrie, car ce n'est que du côté de la grande monarchie voisine que la Roumanie pourrait chercher logiquement, dans certaines éventualités, une extension territoriale d'autant, plus indiquée que la population roumaine est intense Bans ces'régions et qu'elle n'a certainement pas à se louer de l'administration hongroise. En ce qui concerne la Serbie, on sait trop bien tout ce qu'elle a à re-'clouter de l'Autriche-Hongrie et comment celle-ci s'est emparée de la Bosnie-Herzégovine, provinces qui rentraient tout naturellement dans la sphère d'intérêt serbe. Il est possible que l'on ne veuille pas admettre à Vienne que la Roumanie, nlie.nte traditionnelle de l'Autriche, se soit définitivement détournée de celle-ci, mais il est évident que les événements de 1913 ont clairement démontré aux Roumains qu'ils n'ont pas à compter sur les sympathies désintéressées de l'Autriche et que celle-ci poursuit une politique absolument égoïste, sacrifiant délibérément ceux qui la suivent quand ses propres intérêts sont en jeu. Le traité serbo-roumain publié par le « Pesti Hirlap » constitue donc un document tout au moins vraisemblable et si l'on peut discuter au sujet de son existence il faut pourtant n'accueillir qu'avec une certaine réserve les démentis intéressés de la presse viennoise. On a pu craindre des difficultés assez sérieuses entre la Grèce et la Serbie au sujet de la situation de fait, existant, dans les régions frontières des deux pays et où les deux éléments nationaux se mêlent intimement. Un arrangement a été conclu entre Athènes et Belgrade qui met les choses au point et qui tend à resserrer encore les liens qui unissent. Serbes et Grecs depuis la dernière guerre. Il n'était guère douteux, en effet, que les deux gouvernements s'appliqueraient loyalement à prévenir les froissements pouvant résulter d'un minutieux règlement d'intérêts très divers. De part et d'autre on s'est engagé à n'exercer aucune propagande scolaire et religieuse Bans les territoires annexés à l'un ou l'autre pays; le métropolite et les prêtres grecs"quitteront Monastir et seront pensionnés par la Serbie; de plus, les deux gouvernements n'accueilleront pas les réclamations émanant de particuliers qui invoqueraient soit leur origine grenue s.oit leur origine serine £ûur sol liciter la protection soit de la Grèce soit de la 'Serbie contre les autorités locales. C'est là un arrangement tout à fait amical et qui témoigne de la grande cordialité qui caractérise les relations de la Grèce et de la Serbie. Enver pacha, le nouveau ministaa de la guerre ottoman, a voulu frapper un grand coup dès le lendemain de son arrivée au pouvoir. Il a un programme de réorganisation de l'armée, qui a été communiqué au général allemand Liman von 'Sanders, programme dont on ne. connaît pas encore les grandes lignes, mais il s'applique avant, tout à l'œuvre de'rajeunissement des commandements. Le premier acte du nouveau ministre de la guerre a été de mettre à la retraite environ deux cents généraux et colonels. Parmi les sacrifiés, se trouvent la plupart des généraux qui jouèrent un rôle dans la dernière guerre, notamment Ahmed pacha, Torghout, Chefket pacha, Hassan pacha. Ghukri pacha, l'héroïque défenseur d'Àndrinople. lui-même,, est sacrifié. Il est logique que des mesures radicales soient prises au lendemain d'une guerre malheureuse, alors que les désastres subis s'expliquent par la préparation- insuffisante de l'armée à la tâche qui lui incombai^ mais,étant donné le nombre de généraux et. d'officiers supérieurs sacrifiés,on peut supposer que Enver pacha ait profité des circonstances pour épurer le hauteommandernent de tous les éléments vieux-turcs qui s'y trouvaient encore. C'est là qu'on découvre le caractère politique et dangereux de oette réorganisation, car il est évident que l'on aggrave ainsi le mécontement contre le régime jeune-turc qui existe à Gonstant.i-nople même et. qui trouve un puissant élément dans la violence des procédés d'Enver pacha.Cerles, itne grande énergie dans l'exercice du 'pouvoir, est nécessaire au lendemain .clés désastres subis par la Turquie, maïs encore faut-il. que cette énergie tienne compte dés circonstances politiques et qu'elle, ne s'affirme pas à l'aveuglette, au.risque de provoquer une réaction violent"; et de déterminer un bouleversement intérieur de l'empire qui paralyserait .tojite œuvre pratique de réorganisation, j Les Turcs et l'Albanie Les menées d'Izzet pacha. La trame d'un complot Valona, jeudi, 8 janvier. On communique de source autorisée les renseignements suivants au sujet des causes qui ont déterminé la proclamation de l'état de siège auquel il a été procédé hier soir. Il y a quelques mois on a vu arriver à Scutari un certain Zenil bey venant d'1-pek et un nommé Diabeti venant de Dia-kova, commissaires du. gouvernement turc en .vue de propager dans la population albanaise de religion mahométane ridée de réclamer un prince musulman comme prince d Albanie. Par là, les rapports futurs de la Turquie et de l'Albanie deviendraient plus étroits. De Scutari les deux agents se rendirent àDurazzo où ils continuèrent leur propagande séditieuse. Un autre émissaire, du nom de Bekir, fut envoyé par . les Turcs de Grebeni à Dtiraz-zo et .Valona. En raison de l'insuccès de sa propagande en cet endroit il voulut profiter de l'occasion. pour enrôler des troupes de gendarmerie pour les territoires du sud de l'Albanie évacués par les troupes grei ques et essaya de faire entrer ses gens-dans la gendarmerie. Le gouvernement, mis confiden-t-ieillement au courant de ses agis-' ■ sements, se tint .sur ses gardes, mais il ne put cependant,, faute de. preuves matérielles, prendre des mesures utiles. L'agitation était devenue au cours des trois dernières semaines extrêmement intense. Le gouvernement étant entré enfin en possession de preuves documentaires suffisantes qui permettaient de constater le gros-" sissement progressif du courant hostile au prince chrétien et. d'apercevoir le but de oâs agitateurs décida hier d'accord avec la commission de contrôle internationale et la gendarmerie de proclamer l'état de siège. .Sur un vapeur du Lloyd arrivé de Constantinople se trouvaient plusieurs centaines de passagers à destination de Valona. On a refusé le droit de débarquer à la moitié de ces passagers parce qu'ils . paraissaient suspects et on a pris des mesures pour leur retour à Constantinople. Des documents saisis chez les personnes arrêtées, il ressort que leur arrivée est en rapport avec les menées des agitateurs à Duraz2o et qu'ils venaient pour continuer à. Valona le travail commencé à Durazzo et qui devait aboutir -finalement à la proclamation d Iz.zet pacha comme chef de l'Etat d'Albanie. (a) Une arrestation Valona, mardi, S janvier. Bekir, Aga de Grebeni, a été arrêté ce matin au moment où il arrivait à Valona venant de Brindisi. 11 est accusé d'avoir été l'un des principaux chefs du mouvement qui a occasionné, la proclamation de l'état de siège, (c) Un démenti d'Ismaïl Kemal bey Home, jeudi, S janvier. Ism-aïl Kemal, président du gouvernement provisoire albanais, a envoyé à Rome une dépèche de Valona démentant dé la façon la plus énergique qu'il ait eu aucun rapport avec Izzet pacha. « .1 ai travaillé, dit-il, et je travaille pour la proclamation du souverain européen, désigné par les grandes puissances, sans lequel I l'indépendahce et le sort de l'Albanie ne I sauraient être assurés, a Je) Un autre démenti d Paris, jeudi, 8 janvier. 1 L'agence Havas reçoit la communication s suivante ; n L'ambassade ottomane est autorisée à dé-mentir catégoriquement toutes les nouvelles quiont trait à la candidature d'Izzet pa- ^ cha au trône d'Albanie, ainsi que celles qui prétendent que le gouvernement impérial ottoman poursuit des menées quelconques en Albanie. (c) L'Angleterre réclame Paris, jeudi, S janvier. ® On mande de Londres au « Temps » : Le gouvernement anglais a fait savoir aux ^ diverses puissances qu'il lui paraissait fâ- '• cheux que dans ses communications avec 0 l'Albanie le prince de Wied se soit servi p exclusivement de l'intermédiaire de l'Italie et de l'Autriche. L'Angleterre ne mécon-nait pas les difficultés pratiques qui résul-tent pour le prince de ce fait qu'il n'a pas a l'agent propre en Albanie, mais elle estime qu'étant donné le caractère de sa désigna- e: tion, le nouveau souverain doit passer par & l'intermédiaire de toutes les grandes puis- H sances. b On' n'a ici aucune précision sur les in- p tentions du prince de Wied et sur la date le son départ.: (c) a - Ci Nouvelles de I'Ètrasiger ALLEMAGNE LES INCIDENTS DE SAVERNE Le procès von Reutter Fin de l'audience de jeudi Dans son réquisitoire, le procureur a rappelé les différentes phases de l'affaire depuis le ti novembre, date à laquelle parai. l'article de là feuille locale de Saverne, usqu'au 28, date de la grande manifestation au cours de laquelle les arrestations jue l'on sait furent opérées. Le procureur insiste surtout sur les dépositions du professeur Brocke, de la dame libers et de l'institutrice .Goerke. des témoins, dit-il, sont ceux qui ont le mieux ïxposé les faits et permis de mettra en .umiére certaines contradictions de. nombreux témoins. Il compare ces témoignages à ceux des magistrats, et des avocats alsaciens de Saverne. Ni les avocats, ni les magistrats, dit-il, n'avaient, tout vu. Ils le virent que quand tout était calme. M. Brocke, eu particulier, a comble lou-ies les lacunes. Le procureur affirme que c'est le « Za-berner Anzeiger » qui semble avoir eiu en mains les fils dé toute l'affaire de Saverne. Il a excité tfu calmé la population à volonté, C'est lui qui-est. le grand responsable. Après lès premières mesures prises t>ar M. Mahl, trois .arrestations furent opérées. Rien ne se produisit jusqu'au 12 novembre. C'est alors que le lieutenant ,von Forstner fut insulté. Ce fut peu de chose, mais' vint ensuite l'affaire 'du drapeau ' Tançais. Les insultes recommencèrent et ..-ievinrent plus violentes "que jamais. On entendit pousser dans les rues des cris de i Sale Prussien ». On entendit « Vive la France », « A bas la Prusse ». Des articles violents parurent de nouveau dans la bresse. Le colonel fut insulté. Les jeunes .ieutenants le furent également par la po- ■ pulace. Le procureur, fait remarquer qu'il ne fait bas allusion aux citoyens paisibles de la-ville. Les: officiers n'ont rien répondu aux .nsultes. Les . événements - du 28 ont été présentés iu oours des débats de deux façons très lil'fércntes. Quant aux arrestations elles-mêmes, les témoignages sont unanimes. Comment l'intervention militaire a-t-elle 5té nécessitée 1 Le professeur Brocke est venu donner la clé du mystère. C'est sur :e témoignage que l'accusation s'appuie, linsi que sur les déclarations de M"' Uoercke et du capitaine Gog pour conclure i une émeute civile. La meilleure preuve, lit le procureur, c'est que la daine Ebers a montré la population de Saverne comme milallemande et montée contre l'élément militaire. Le procureur parle des rapports entre e colonel et le directeur d'arrondissement. 11 s'attache à montrer que la police n'était, jamais sur les lieux quand cela était né-jessaire.Le procureur conclut que jusqu'au 26 les bfficiers durent accepter les plus sévères ; Insultes sans que personne s'y opposât. Il ■ i la conviction que les soldats et les officiers ont été- insultés. Le 2li au soir, le colonel en vint aux mesures extrêmes que .'oa sait, après que le lieutenant Schadt lui eut fait son rapport. Le procureur af-Snme qu'il est de son devoir de rendre justice à l'armée. Il est certain que le co- ■ lonel a agi avec la conviction qu'il faisait son devoir. Malheureusement, il y a eu les maladresses commises dans l'exécu. lion des ordres du colonel. Cela était inévitable.Le défenseur exprime la conviction que. les événements de Saverne sont devenus une affaire politique et ont été exploités par les partis. Même si comme on peut l'admettre, le jeune lieutenant a offensé avec légèreté une population, on ne doit pas considérer cette circonstance pour ju. gor et condamner le colonel et le lieutenant Schadt. Le défenseur termine ainsi : Le colonel a servi pendant trente-cinq ans avec honneur et fidélité son Empereur. Son père a été tué sur le champ de bataille.Lui-même a continué les bonnes traditions de sa famille. Il a sauvegardé l'honneur de l'armée à Saverne. 11 a fait son devoir. Il demande l'acquittement. Quant au lieutenant Schadt, c'est, dit l'avocat, un jeune officier qui s'est eon-t^té .'e faire je qu'on lui a commandé. Le colonel reprend alors la parole pour dire que les officiers et sous-officiers sont derrière lui. 11 prend la responsabilité de tout; ce qui s'est produit à Saverne, de tout ce qu'ont' fait les je.unes officiers. Il a agi d après la loi et d'après de dures nécessités, comme il croyait devoir le faire devant son Dieu et devant son Roi. Même humainement, il a bien agi. Il ne pouvait pas relâcher les prisonniers. Il aurait occasionné des troubles plus importants. Il estime qu'il a fait son devoir. le jugement est alors ajourné à samedi - (c) Autour du procès Strasbourg, jeudi, S janvier. Les autorités avaient pris des mesures extraordinaires pour éviter que des désordres puissent se produire à propos du procès^von Reutter. Des agents de police se trouvaient de tous côtés, à l'intérieur et à l'extérieur du Palais de justice. Un escadron du 9" hussards se trouvait consigné pour intervenir en cas de besoin. Dans la séance de cet après-midi de-la deuxième Chambre du Parlement d'ALace-Lorraine, le député socialiste Boehie pose au gouvernement la question suivants : « Le gouvernement sait-il qu'hier soir un. escadron du 9» hussards et toutes tes for. ces policières de Strasbourg ont été mobilisés en vue d'intervenir en cas de troubles ? Quelle attitude le gouvernement prendra-t-il devant cette manifestation ? » M. Mandel répond que le gouvernement a eu connaissance de ces mesures de précaution. Il les trouve justifiées après les molestations dont le lieutenant von Forstner a été l'objet mardi soir. Il espère cependant du bon sens de la population strasbourgeoise que de pareilles mesures n'auront plus besoin d'être prises à l'ave-nir. ^ (c) L'attitude du Kronprinz Berlin, jeudi, 8 janvier. L'affaire des télégrammes du Kronprinz continue à occuper les journaux. La « Gazette de Voss », qui, ce matin, parlait de prétendus télégrammes du Kronprinz, constate, ce soir, que leur envoi au général Dejmiing et au colonel von Reutter est maintenant hors de doute. La « lâgliche Rundischau », d'autre part, affirme qu'il n'y a eu qu'un télégramme aiu colonel von Reutter pour le féliciter de son énergique attitude, et elle laisse entendre que son existence aurait été connue par 1 indiscrétion d agents des postes. (a) L'Allemagne envoie des religieux en Corée De Séoul à la « Presse Associée » : Des religieux bénédictins allemands, dont l'un a été nommé pair le Saint-Siège, sur la demande du gouvernement allemand, à la dignité d'abbé, d'un monastère bénédictin près de Séoul, viennent de partir pour la Corée. C'est l'abbaye dé Saint-Benoit qui fonda des monastères bénédictins en Corée, avec des écoles, les fondations agricoles et œuvres de toutes sortes. Les établissements de ces religieux sont protégés par l'Allemagne .et particulièrement par le Kaiser et le roi de Bavière. En un mot, c'est l'influence, ce sont les intérêts allemands qui s'implantent • ainsi et rapidement en Corée. Mais", dit la « Ger-mania », ce travail de germanisation, même religieuse, commence, à inquiéter la Russie. En encourageant ces missions, ces fondations de toutes sortes, le Kaiseir songe peut-être à germaniser ces pays d'Extrême-Orient, dans un but politique et militaire que l'on peut supposer et qui doit exciter .une sérieuse méfiance à Saint-Pétersbourg. (a) ANGLETERRE M. Asquith à Paris Londres, vendredi, 9 janvier. T.e » Daily Chroniele » croit savoir que le premier ministre, M. Asquith, se rendra la semaine prochaine à Paris. (a) Le retour de M. Lloyd George De Londres au « Journal » : On dément que M. Lloyd George ait reçu des télégrammes le rappelant d'urgence de Constantine. j Le ministre anglais revient en Angleterre parce qu'il trouva de la neige en Algérie alors qu'il avait quitté l'Angleterre pour la fuir. , " (a) La question des armements navals Londres, jeudi, 8 janvier. Parlant hier à Keighley, Sir Stanley Buckmasitar affirma qu'il n'existait auicune discorde dans: le parti gouvernemental sur la question des armements. Le but de la politique des libéraux est ; d'assurer constamment la sécurité de la Grande-Bretagne et de ses possessions coloniales et, en vue de. cela, d'établir et de maintenir la supériorité de la flotte anglaise. En même temps,, il a entendu démontrer de façon non équivoque que le renforcement des forces navales ne visait ni à un accroissement des territoires ni à aucune agression. (a) LA GREVE DANS L'AFRIQUE DU SUD L'attitude des cheminots Capetown, jeudi, 8 janvier. A 11 heures du matin, la situation de la grève des employés des chemins de fer est la suivante : Au Cap, dans le Natal et l'Orange, les ouvriers travaillent. Au Transvaal, le personnel des trains travaille. Les ouvriers des ateliers se sont mis en grève. D'autres se préparent à chômer. (c) A Bloemfontein, une vingtaine d'hommes seulement chôment" dans les grands ateliers de chemins de fer. On considère que la grève a échoué. A Pletermaritzburg, les résultats connus du scrutin dans les ateliers de chemin de fer sont jusqu'ici en faveur de la grève. A Durban, la situation est normale. Les hommes ne montrent pas d'empressement à répondre à l'appel des cheminots du Transvaal, car ils n'oublient, pas qu'avant la création du Syndicat le Transvaal a refusé d'aider les grévistes au Natal. La direction des voies ferrées a reçu de toutes les associations de cheminots de la province du Cap des télégrammes déclarant qu'elles ne veulent pas la grève. Dans ces conditions, la grève sera localisée 8.u ï!ran$yaal, où l'on pourra envoyer du personnel des chemins de fer du Cap pour assurer le sevice. (a) Les mineurs Johannesburg, jeudi, S janvier. Les ouvriers d'une mine de charbon d'Elandstaagte se sont mis en grève. (a) AUTRICHE-HONGRiÈ Le compromis germano-tchèque Vienne, jeudi, 8 janvier. Le comte Stuerghk,. président du Conseil, a envoyé ' aux partis allemand et tchèque en Bohême une invitation de continuer les pourparlers au sujet du compromis ger-mano-tehèqj.ie. (aj BRÉSIL Vente de dreadnoughts démentie Rio de Janeiro, jeudi, 8 janvier. On dément de source officielle la vente des dreadnoughts «Saint-Paul» et «Minas Geraes». La Grèce avait fait une proposition avantageuse à leur sujet, mais, le gouvernement brésilien la déclina immédiatement. (a) ESPAGNE Les élections municipales Incidents Tortosa, jeudi, 8 janvier,, Des désordres se s'ont produits provoqués par les élections municipales. Les bureaux de l'octroi ont' été incendiés. Tous les établissements de commerce sont fermés et tous les corps de métiers sont en grève. Les journaux ne paraissent pas. L'état de siège a été proclamé. (a) Pas d'oranges ! Cerbère, jeudi, 8 janvier. La gare de Cerbère ne reçoit presque plus de wagons d'oranges.. Les dépêches de la région de Valence annoncent que la récolte a été détruite par la gelée et que les dégâts sont énormes. (c) GRECE LA QUESTION DES ILES L'attitude de la Triplice Londres, jeudi, 8. janvier. On assure que les gouvernements de \ ienne et dé Berlin ont adhéré au point de vue de l'Italie au sujet des lies occupées par celle-ci. Peut-être la Triplice fera-t-elle quelques réserves, mais elles ne porteront que suides points de détail. Cependant, la réponse à la note de Sir Edward Grey n'é pas- été remise aujourd'hui au Foreign Office; 11 ressort des derniers renseignements1 obtenus ' que l'ambassadeur d'Autriche n'a pas encore reçu d'in-structiû2 léfinitives à ce sujet, (a) Rome, jeudi, 8 janvier. La « Tribuna » dit que la réponse de la Triple-Alliance au sujet des lies de la mer Egée est prochaine, mais elle ne pourra être remise ni aujourd'hui, ni demain, ni peut-être samedi. L'accord entre les puissances de la Triplice est complet sur les points principaux. Il reste à déterminer la question de l'assignation de Lemnos et de Samothrace, qu'il semblerait logique de comprendre avec Embros et Ténédos dans le groupe intéressant la défense des Dardanelles à restituer à la Turquie. Le coup de main des partisans d'Izzet pacha a échoué, poursuit la « Tribuna », et si le démenti d'Ismaïl pacha est sincère, il faut espérer que le mouvement n'aura aucune conséquence fâcheuse. (c) L'impression en Grèce Athènes, jeudi, 8 janvier. Les journaux déclarent que les intérêts de la Grèce sont plus vitaux que ceux" de l'Italie, car, disent-ils, on ne peut pas soutenir que l'existence ou la situation de l'Italie en Europe ou l'unité du peuple italien seront menacées si Koritza et Argy-j rocastro reviennent à la Grèce. La « Estia » dit que l'opposition d'intérêts actuelle pourra certes être réglée par les gouvernements des deux Etats. Nous reconnaissons, continue le journal, que la politique de l'Italie est mue par le sentiment de ses intérêts, mais nous avons le droit de réclamer que les intérêts de la Grèce soient aussi reconnus par l'Italie, car la lutte de l'Italie pour son existence la pousse sur des points où la Grèce a elle-même des intérêts vitaux. L'Italie devra reconnaître que des causes éminemment sérieuses poussent la Grèce à soutenir ses droits coûte que coûte. Néanmoins ,si les solutions sont , envisagées froidement, surtout de la part de l'Italie, on pourra trouver un moyen d'arriver à une solution équitable de ces questions. Aussi, ajoute le journal, nous considérons le voyage de M. Venizelos à Rame comme un heureux présage, car M. Venizelos exposera quels furent les motifs sérieux qui obligèrent la Grèce à maintenir ses droits. (c) L'attribution de Chio et de Mytilène Vienne, jeudi, S janvier. On mande de Constantinople à la « Correspondance politique » que la Porte est fermement décidée à se montrer absolument intransigeante sur la question de l'attribution de Chio et de Mytilène. Dans les cerclies politiques, ainsi qu. dans l'armée, on considère que l'attribution de ces deux lies à la Grèce est inadmissible. La nomination d'Enver pacha comme ministre de la guerre laisse supposer que le point de vue de la Turquie sera défendu avec la dernière énergie. (c) ITALIE L'arrivée de M. Venizelos Rome, jeudi, S janvier. . M. Venizelos est arrivé ce soir à 9 h. 20. Tous les journaux le saluent en termes amicaux et font l'éloge de sa personnalité. I<8 correspondant de la « Tribuna » k Paris à voulu l'interviewer, mais - il ref use de faire des déclarations politiques. Il a déclaré qu'il restera à Rome pendant deux jours et il partira samedi soir pour Paris, où' il ferç un séjour plus- long, IJ ira' en suite à Londres et à Berlin, mais il ne sati pas encore s'il se rendra d'abord à Londire® ou à Berlin. (a) Agitation agraire Graves incidents Rome, jeudi, 8 janvier. Depuis quelques jours, On signalait nrm -certaine agitation agraire dans la commune d-e Palliano. Aujourd'hui, un groupe de paysans vint manifester par des cris devant la maison de M. Andréa Tucci. Celui, ci ouvrit une fenêtre et-, de l'intérieur da son habitation, il tira de nombreux coups de fusil sur les manifestants. Une trentaine de ces derniers - ont été blessés et u-iie jeune fille a été tuée. Tucci a été arrêté. D'après une autre version, un conflit sa serait produit entre les troupes et des paysans manifestant au sujet de questions locales. II y aurait un -mort et treize blés-sés. (a) La « Tribuna » estime qull, est certain que la visite de M. V.enizelos éclaircira le» divergences auxquelles a donné lieu la discussion de la frontière, de l'Epire. ' La « Tribuna » croit savoir que le voyage du marquis di San .Giuliano à Vienne aura lieu dans les premiers'jours d'avriL (c> JAPON Un emprunt d'un demi-milliard Tokio, jeudi, 8 janvier., Suivant un journal local, des capitalistes français, à la fin de 1912, ont refusé de consentir au Japoii une a/viance d'un mil" liard . de f>rancs pour développer les ressources nationales. Le Japon propose a,T> jourdi'hui de leur emprunter 500 millions ; de francs garantis par des obligations de la Banque Hypothécaire. Les négociations' se poursuivent actuellement. Dans les mit îieux français on confirme cette information. Ijô ministère des communications espère que le Jaipon sera le premier paya' qui établira une ligne de navigation empruntant le canal de Panama. Cette entreprise ne rapportera rien pendant les premières années, mais elle constituera un' excellent moyen pour étendre l'influence japonaise dans le sud de l'Amérique., MEXIQUE La situation financière Mexico, jeudi, 8 janvier. Le décret du général Huerta au sujet des billets de banque n'a pas encore amélioré la situation. Le manque d'argent dans les villes qui sont sous le contrôle du gouvernement central amène de nombreuses et importantes maisons à envisager la auestion de leur fermeture. Quelques maisons ont émis du - papier qu'on accepte.i Le chargé d'affaires des Etats-Unis s'est rendu à Yera-Cruz. (c)a Frappe de monnaie Mexico, jeudi,. 8 janvier. Le gouvernement désirant remédier éi la rareté actuelle du numéraire, fera frapper chaque semaine 250,000 francs de demi-pesos. Une partie du métal argent vendu par les mines sera transformée en mon» naie. (a), Renforts américains Washington, jeudi, - 8 janvier.-M. Daniels, secrétaire d'Etat pour la marine, a donné des ordres pour que 450 marins des forces qui se trouvent actuellement dans la zone du canal de Panama aillent rejoindre les navires détachés sur la cùte orientale du Mexique. M. Daniels! déclare que ce déplacement • est fait dans l'intérêt de la santé es hommes qui se trouvent depuis plusieurs-mois dans l'iths-me, où une garnison militaire est maintenant établie. (a) SERBSE Les relations serbo-grecques On mande de Belgrade au « .Temps ». i Le gouvernement serbe et le gouvernement grec,. désireux de resserrer de toutes façons les liens qui les unissent et d'éviter que les incidents fortuits indépendants de leur volonté ne risquent de compliquer les relations, ont pris les arrangements suivants : Les deux gouvernements' se sont engagés réciproquement à n'exercer aucune action ' scolaire ni. religieuse dans les nouveaux territoires qui- leur ont été départis par le nouveau traité. En exécution de. cet accord, le métropolite et les prêtres grecs quitteront inoes-! sarnment Monastir. La Serbie s'est engagée à payer leurs traitements jusqu'à leur, mort. Il a été entendu, d'autre part, que lesi plaintes émanant de particuliers invoquant leur origine pour solliciter la protection de l'un, ou de l'autre des deux Etats ne seraient pas reçues. (c) Inquiétudes Le correspondant du <c Temps » à Belgrade-télégraphie : Les inquiétudes au sujet du retard que le gouvernement turc apporte à la signature du traité de paix,_ dont toutes les clauses sont arrêtées, ne font qu'augmenter. On se demande ce que peuvent être les arrière-pensées du gouvernement ottoman. (c) TURQUIE Les attachés militaires Constantinople, jeudi, 8 janvier. Presque tous les attachés militaires sont changés. Toutefois, Blaque pacha et Dje-mil bey sont maintenus â Vienne et il Berlin. Des changements importants sont faits aussi dans les services du ministère de la guerre. On assure que le sous-secrétaire d'Etat, Fouad pacha, sera remplacé parle major K.iazim bey. (c) Le commandement des forts Constantinople, jeudi, 8 janvier, On Sait remarquer que le commandement des forts du Bosphore et des Dardanelles relève directement du ministère de, la guerre et non pas du commandement

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

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