L'indépendance belge

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s.n. 1916, 07 Juillet. L'indépendance belge. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/kd1qf8kn1z/
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87ème année.. No 159 L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI: ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE ; 6 CENTS) ADMINISTRATION ET REDACTION : ÏTTDOB HOUSE, TUDOR ST., LONDON. E.C. TELEPHONE: CITY 3960. BUREAU A PARIS : 11. PLACE DE LA BOURSE. TELEPH.: f VENDREDI 7 JUILLET 1916. £n vente à Lomlres à 3 h. le jeudi 6 juillet. f J MOIS. 9 SHILLINGS. ) ABONNEMENTS : j 6 MOIS. 17 SHILLINGS, r CONSERVATION PAR LE PROGRÈS. ( 1 AN, 32 SHILLINGS. ) LA SITUATION. Jeudi, midi. La bataille se poursuit en Picardie avec un succès indéniable pour les [Alliés. Les troupes britanniques, dans une série de combats corps-à-corps, ont fait des progrès locaux dans plusieurs secteurs et ont résisté victorieusement dans tous les autres, bien que partout les Allemands aient fait des efforts con-eidérables pour les refouler. C'est tou- i'ours dans la région de Tbiepval, à l'ex-,rémité septentrionale du saillant produit par l'offensive franco-britannique, [que la résistance de l'ennemi est la plus ^charnée et où les progrès de nos Alliés britanniques sont le plus vivement disputés.Néanmoins, il y a avance au profit jèles troupes de sir Douglas Haig qui ont également pu augmenter le nomhre de leurs prisonniers dont le total atteint 6,000 pour cinq jours d'opérations. Les correspondants de guerre britanniques qui ont été autorisés à visiter le champ de bataille donnent d'intéres-gant-s détails sur l'importance des ouvrages allémands conquis. Les souterrains dans lesquels vivaient les Allemands étaient d'une profondeur qui les | mettait absolument à l'abri des bombardements et l'ennemi s'y était installé confortablement Les officiers ne manquaient ni de lits moelleux ni de provisions de bouche, ni de boissons (bière et alcool), et ce ne sont certainement pas eux qui «e repentent du manque de vivres dont se plaint l'élément civil. Parmi les prisonniers on remarque beaucoup de très jeunes gens et aussi des hommes qui jadis auraient été écartés comme inaptes. De leur côté, les Français ont encore notablement arrondi leurs gains, et après l'occupation des boyaux de communication entre Estrées et Belloy-en-S an terre, dis occupent les secondes lignes de l'minerai sur. uu front d'environ dix kilomètres ! Le village d'Estrées, qui forme l'extrémité méridionale du saillant conquis est entièrement purgé de troupes ennemies et les contre-attaques allemandes livrées contre Belloy-en-Santerre ont toutes été repoussées. Plus au nord, mais toujours sur la j-ive gauche de la Somme, les Français bnt occupé la ferme de Sormont et lés nouvelles lignes de nos Alliés passent maintenant par Estrées, Belloy, Côte 63 (à moins d'un kilomètre de Barleux), iFlaucourt, ferme de Sormont et Bus-court, jusqu'à la Somme et, de l'autre côté du fleuve, par la ferme de Monacu et le village de Hem (capturés hier), et de là par Curlu-Maricourt-Hardecourt 'jusqu'à Montauban, où elles se confondent avec lee lignes britanniques. Les progrès sur la rive gauche de la Somme sont, comme on voit, plus rapides que sur la rive opposés et la distance qui sé pare les Français de Péronne n'est plus flue de trois kilomètres. En plus du terrain gagné, les Français ont porté le total de leurs prisonniers à 9,500 oe qui, avec ceux faits par les Anglais, fait 15,500, officiers et soldats.Un des oorps d'armée opérant au sud de la Somme a capturé 60 canons, mais le total du matériel capturé n'est pas Connu. La cavalerie française a, paraît-il, rendu d'excellents services dans la re- *»-» connaissance du terrain et les aviateurs ont nettement maintenu leur supériorité sur leurs adversaires 'allemands. La tactique adoptée par le général Foch consiste, on le sait, à consolider-le terrain au fur et à mesure qu'il est conquis, et à laisser le temps à l'artillerie de suivre afin de préparer le terrain pour l'avance suivante. C'est grâce à cette tactique que les pertes sont si légères ;et un corps d'armée engagé depuis le début de l'offensive n'avait, au 4 juillet, que 800 tués et blessés. Dès que les Français auront achevé de monter leurs batteries lourdes sur les hauteurs de Frise (Côte 105), ils-seront à même de diriger un feu d'enfilade contre les positions allemandes au nord de la Somme et à prendre sous leur feu les approches immédiates de Péronne. La possession de la Côte 63 et la prise : de Barleux (imminente), permettra i nos Alliés de bombarder le chemin de fer Péronne-Chaulnes, oe qui privera les : Allemands d'une excellente voie de communication latérale dont ils ont tiré jusqu'ici le meilleur parti. Sur le front belge on signale une grande activité de l'artillerie, particulièrement du côté de Dixmude, où il y a eu également un vif échange de grenades. Au nord d'Ypres (Steenstraete) il y a eu un violent duel d'artillerie; à Verdun plusieurs attaques allemandes dans le secteur d'Avocourt et de la côte 304, ont été repoussées avec des pertes sanglantes pour les troupes du Kronprinz. Du front russe nous parviennent d'excellentes nouvelles. La lutte s'étend graduellement vers le nord, et à l'heure . actuelle nos amis ont engagé l'ennemi sur de nombreux points de l'immense front (1,200 kilomètres), qu'ils défendent si brillamment. Dans le secteur de Baranovitchi, la première ligne de l'ennemi a été sérieu- ( s&menb entamée ; dans le saillant de Lutsk nos Alliés ont avancé en trois points (faisant un millier de prisonniers et capturant des canons et un important matériel), en Galicie, ils ont coupé, comme nous l'avons fait prévoir hier, l'importante ligne de chemin de fer qui, de Koloméa, par la vallée de la Theiss, traverse les Carpathes par la passe de Jablonica, pour aboutir à Ko-rosmezo et Maramaros-Sziget (Hongrie). Dans le Caucase (région de Baiburt) les Russes ont refoulé les Turcs qui, eux, ont réoccupé Kermanshah en Perse (nord-est de Bagdad). Dans la Mer Noire le "Goeben" et le "Breslau" réparés, ont refait leur apparition, bombardant la côte russe et coulant un vapeur à passagers. Du Monténégro, on signale une insurrection contre les Austro-Hongrois qui * laissent mourir de faim la population. La tête du ministre de la guerre, chef du mouvement insurrectionnel, a été mise à prix. Les troupes du général Cadorna. mal- < gré la résistance désespérée que leur op- ■ posent les Autrichiens, ont encore progressé dans la région de Pasubio et de < l'Astico (entre l'Adige et la Brenta), re-poussant toutes les contre-attaques ennemies et maintenant solidement le ter- 1 rain reconquis. < Dans la Mer du Nord, les Allemands ont capturé un vapeur de la ligne Cork qui, comme le " Brussels," il y a quel- ' ques jours, a été amené à Zeebrugge. L'OFFENSIVE RUSSE. Le théâtre de la guerre. Le théâtre de la guerre en Russie est | naturellement divisé en deux parties j presque égales, celle du Nord toute ! fois un peu plus large que celle du Sud, par une vaste région, qui court de l'Est à l'ouest sous le nom de " Marais de Pinsk." Cette région plate, foresticée. et dont le sol imperméable garde partout les eaux stagnantes sur de grandes surfaces, est depuis une quarantaine d'années l'objet de travaux d'assainissement, de canalisation, 'd'assèchement des terres. Elle progresse donc au point de vue de son exploitation, mais son état actuel est encore tel qu'elle oppose un obstacle de premier ordre aux évolutions des grandes armées. ; ! Ce n'est pas à dire qu'elle constitue d'un, bout à l'autre une barrière infranchissable. Elle n'est pas dépourvue de routes, mais le réseau eu est à larges mailles, et un seul chemin de fer la traverse du Nord au Sud,.,la ligne de Vilna à Rovno. .Ce qui rend cette région difficile, non pour des détachements, mais pour une armée, c'est que le parcours v étant souvent impossible en dehors des foutes entretenues, et la population l « s'y trouvant très clairsemée, il n'y existe pas de ressources au point de vue du cantonnement, et les bivouacs eux- j mêmes n'y rencontrent que peu d'es-paces favorables à leur installation. Dans son ensemble, la région maré- ( cageuse mesure 400 kilomètres de Ion-cueur perpendiculairement au front ru.-1-se. Sa largeur dans le sens du front est très variable. Elle commence en pointe vers Brest-Litovsk et elle va ensuite en , augmentant vers l'est, jusqu'à atteindre ^ 200 kilomètres entre Ostrog et Jitomir, , pour diminuer plus loin. Elle s'étend j peu sur la rive gauche du Pripet; le f chemin de fer de Brest-Litovsk à Pinsk j et Gomel, courant de l'ouest à l'est, en marque à peu près la limite. Mais au ] sud, en Volhynie, son contour est très E irrégulier. La plupart des rivières de 5 cette contrée sont accompagnées, dans j leur larges et plates vallées, d'immenses f marécages. g Cette description sommaire suffit à 1 faire comprendre que si l'offensive pré- g cédente des Austro-Allemands s'était t victorieusement poursuivie, l'année der- } nière, le front russe continuant à reculer c vers l'intérieur de l'empire, les armées t apposées auraient été séparées chacune an deux groupes, de plus en plus éloignés l'un de l'autre par l'épaisseur croissante de l'obstacle interposé. Les opérations du sud conduisaient à Kiev; celles du nord pouvaient prendre diverses directions, dont la moyenne est à peu près la direction de Srnolensk. L'offensive de Brussiloff. Aujourd'hui, ce sont les Russes qui reprennent l'offensive, repoussant devant eux les Aust-ro Allemands. Jusqu'ici, cette offensive n'existe, bien déterminée, que sur l'une des deux moitiés séparées par les marais de Pinsk, la moitié sud. L'armée du général Brussiloff igit sur un front de 350 kilomètres de léveloppement, appuyant son aile droite i la région marécageuse, tandis que son lile gauche, en Bukovine, touche à la Frontière roumaine. Tant que ses deux îiles sont ainsi solidement appuyées, le général Brussiloff ne risque d'être totir-né, ni pris en flanc, à aucune des deux îxtrémités de son front. Mais s'il progresse, il est facile de voir que cet avantage disparaît. Si l'aile gauche de l'armée de Brussi-'off pénétrait en Transylvanie, son front risquerait de s'étendre de ce côté, sans trouver à grande distance de limite naturelle, parce qu'à partir dés Carpathes la frontière roumaine tourne brusquement dans la direction du sud. Il est Jonc nécessaire que l'aile gauche, c'est-i-dire l'armée du général Letehinsky, jpérant en Bukovine où elle vient de remporter des éclatantes victoires, se Dorne à occuper sur son flâne extérieur es cols des Carpathes, après en avoir shassé les Autrichiens. Il faut qu'elle organise défensivement ces passages contre un retour possible de l'ennemi, de manière à permettre au gros de ses forces de continuer son mouvement en Ga-icie, sans rien avoir à redouter, à gau-;he, ni à revers. La seule opération qui semble indiquée, «au delà des Carpathes, sst- d'y envoyer des raids de cavalerie et Je troupes légères, dans lé but de ravager la plaine hongroise, et d'y couper es communications, jusqu'à une certai-le distance qui dépendra uniquement Jes difficultés rencontrées. La droite de Brussiloff. Sur la droite de l'armée de Brussiloff, la situation est plus complexe. Si jette droite atteint Kovel, important nœud de chemin de fer, elle gênera dans une certaine mesure la liaison des art mées allemandes de la région de Brest-Litovsk avec les armées austro-alle-mandes de Volhynie. Encore faut-il remarquer qu'il reste d'autres communications, et que d'ailleurs, pour se prêter efficacement un mutuel appui, deux irmées n'ont pas besoin de marcher soude à coude, ni d'être en relations J'une manière suivie par la voie la plus jourte. Si la droite de Brussiloff s'empare de Kovel. il lui faudra de suite s'étendre beaucoup au Nord, pour être garantie îontre les menaces de flanc, car elle se trouvera très sensiblement en avant des iorces russes opérant au Nord sur le îanal Oginski, et dans une contrée où a région marécageuse qui sert de garantie est de moins en moins épaisse, puisque oette région finit en pointe du côté îe Brest-Litovsk, comme on l'a vu plus iaut. Cela ne signifie pas que Brussiloff ne Joive, en aucun cas, pousser jusqu'à Kovel ; mais il ne peut le faire que s'il i toute garantie sur la droite, garantie dIus difficile à réaliser que sur la ligne lu Styr, où déjà les Allemands font des îfforts énergiques pour déborder cette 1 roi te. Danger à éviter. Quant à pousser au delà de Kovel, »it vers le Nord, oe qui aurait le dé-'aut de s'étendre démesurément en sventail, soiti vers ,l'Ouest, pour attaquer la ligne du Bug enfiltrant le flanc Iroit à Brest-Litovsk, cela ne semble-•ait à entreprendre que dans un seul :as, celui où l'armée russe qui tient le >anal Oginski aurait pu refouler les Allemands devant elle, et gagner sé-•ieusement du terrain dans oette direp->ion de Brest-Litovsk. Autrement, il r aurait entre la gauche de cette armée I ur le canal Oginski et la droite de Brussiloff un vide qui deviendrait de >lus en plus dangereux pour ce dernier. La conclusion à tirer de oeci, c'est que 'offensive de Brussiloff ne peut progres-er sur toute l'étendue de son front, mène en admettant que devant lui l'enne-ni cède le terrain partout, que si elle ait partie d'une offensive plus générali-ée, si elle entraîne de proche en proche e mouvement en avant des armées ruses du centre, le front de la Dvina res-ant seul, jusqu'à nouvel ordre, immo->ile et défensif. Dans le cas contraire, 'est-à-dire dans le cas où l'offensive reserait limitée au front de l'armée de Brussiloff, et ne se propagerait pas au nord des marais de Pinsk, comme i! est indispensable que ces marais continuent à protéger sa droite, l'armée de Brussiloff doit pivoter sur cêtte droite, installée sur des positions aussi inexpugnables que possible et surveillant avec le plus grand soin les marais au delà, dont toutes les avenues devraient être coupées. Le mouvement en avant doit continuer par la gauche, le centre établissant la liaison entre le pivot sur le Styr ou le Stokhod, et l'aile marchante longeant les Carpathes. Les résultats à attendre de cette manœuvre seront-ils moins rapides et moins brillants ? C'est ce que nous allons examiner. L'avance de Letehinsky. En premier lieu, dès que l'armée de Letehinsky, aile gauche des armées de Brussiloff, opérant en Bukovine, parvenue à Koloméa, et maîtresse du chemin de fer passant le col Jablonica, ainsi que de la principale route franchissant les Carpathes orientales; elle occupera le territoire à 50 kilomètres au sud de Sta-nislau; elle débordera la ligne de la Strypa et menacera déjà de flanc celle de la Zlota-Lipa. Plus tard, l'avance jusqu'à Stanislau fera tomber immédiatement ces deux - lignes si l'ennemi les tient encore, et ce sont les meilleures de tout le pays au sud de Lemberg. Si la victoire continue à favoriser les Eusses, le progrès de Stanislau à Stryj. qui se trouve directement au sud de Lemberg, mettra en leur pouvoir le chemin de fer de Lemberg à Munkacz par le col Wolowec, ou col Beskide. Lemberg sera débordée à 50 kilomètres au sud, en même temps que les forces russes de la rive gauche du Dnieper, dont J'avance se trouvera grandement facilitée par la marche dont il vient d'être question, l'aborderont en venant de l'est et du sud^est. Le 9ort de cette ville, attaquée comme les précédentes dans deux directions à angle droit, sera le même. Or, la chute de Lemberg, c'est la chute de la ligne du Bug, ce sont les Allemands refoulés dans la direction d'Ivangorod, ce sont les communications menacées pour les armées ennemies .qui tiennent aujourd'hui le canal Oginski et tout l'espace compris entre ce canal et le Haut Niémen. Ce sont les Russes rentrant en Pologne, et, particularité remarquable, y revenant à la faveur d'un mouvement débordant, qui s'exécute chez l'ennemi, en territoire autrichien. Les conditions de la victoire. Il ne convient pas de pousser plus loin l'examen de cette hypothèse, car plus elle s'éloigne de la situation présente, plus les événements peuvent lui apporter de variantes. La première partie en est' certaine, si les Russes restent victorieux, et elle l'est à bref délai; car il n'y a que cinquante kilomètres de Koloméa à Stanislau; il n'y en a guère plus d'une centaine de Stanislau à Lemberg, et il y en a moins enoore de Lemberg à Brody, dont la route sera dégagée, si elle ne l'est déjà directement, tout au Avec Vautorisation du " Times.1 i L'OFFENSIVE RUSSE. moins par le mouvement débordant sur Stanislau. En résumé, la manœuvre de Brussiloff, telle qu'elle s'annonce, paraît être une grande conversion pivotant Autour d'un point de droite fortement appuyé aux marais de Pinsk. Si on suppose ce point de droite situé entre Kovel et Ra-falovka, sur le Styr, le front actuel, qui dépasse un peu 400 kilomètres, depuis Tchartorysk jusqu'à Kimpolung, ne sera pas augmenté. Au contraire, -il sera contracté à 300' kilomètres, en passant par Sokal, Lemberg, Stryj et le col Beskide; par conséquent, dans des conditions absolument favorables, tant pour arriver à oette ligne que pour la suite des opérations. La question primordiale est oelle de l'inviolabilité du pivot, de la protection de l'aile droite de l'armée appuyée contre les marais de Pinsk ; tout dépend de là. Général BERTHAUT. LETTRE DE HOLLANDE. L'ordre règne en Belgique. Depuis quelque temps déjà l'Allemagne use de tous les moyens pour faire croire en pays neutres qu'elle n'occupe la Belgique que dans un but stratégique et que les populations du pays sont l'objet de tous ses soins. On a vu l'interview du gouverneur von Bissing. Toute une campagne se mène systématiquement dans la presse. Des excursions pour journalistes des pays neutres ont été organisées en pays occupé. Certains journalistes hollandais se rendent chez nous et adressent à leurs journaux des correspondances toujours dans le même sens, décrivant l'état d'esprit des Belges du pays occupé et allant même jusqu'à dire que la terreur qui règne en Belgique ce n'est pas la terreur allemande mais le crainte des patriotes belges ! Dan s toutes les lettres publiées — on a même souvent la naïveté de les dater de Berlin — c'est le " bon Allemand " que l'on montre et le " mauvais Belge " que l'on décrit. Et les journaux des coins les plus ignorés de la Hollande reçoivent des correspondances de ce genre. Lis^z ces quelques extraits d'une longue lettre de Berlin du " Gelderlan-der " : Plusieurs fois, des journalistes neutres furent à même de rendre leurs impressions sur la physionomie de la Belgique sous le gouvernement allemand. Déjà, dans l'automne de 1914, ils pouvaient, obtenir la permission de séjourner à Bruxelles et de là rayonner en diverses autres localités. Mais alors on ne pensait pas encore à des voyages en grouœ de l'espèce et de l'étendue de celui dont j'ai pu faire partie à présent. A nous six journalistes, deux Scandinave®, deux américains, un espagnol, puis ma personne, nous avons, escortés militairement par trains et autos dans tout le territoire occupé, excepté la côte et le nord de la France, pour lesquels un permis spécial fut ajouté... Nous nous sommes entretenus avec des officiers allemands, des fonctionnaires, des médecins, des personnes s'occupant de choses sociales, des Belges, des Français, oui même avec un officier supérieur anglais marié avec une Française et vivant, paisiblement à Bru-xelles au milieu des siens, après avoir été licencié du lazaret allemand. Nos impressions furent donc assez amples pour nous permettre de recueillir une appréciation objective. Eh bien ! disons-le de suite, cette appréoiatiou était entièremnt favorable à l'Allemagne. EII'p fait ce qu'elle peut pour ce pays occupé pour raisons stratégiques. L'ordre règne en Belgique de façon exemplaire. Il va sans dire que les trains marchent à l'heure. Le pays entier est parsemé des marques de cette administration allemande si régulière : dans toutes les villes, dans tous les villages, sur toutes les routes, et. du plus loin du nord de la France jusqu'immédiatement derrière le front se trouvent des indicateurs aux lettres gigantesques, de sorte que le soldat le plus ignorant peut trouver, - sans le demander, le chemin de la Kommandantur. l'endroit où il peut trouver de la benzine poulies autos, les caves où s'abriter en cas d'attaque d'aéroplanes. , à mon avis, ce n'est pas s'aventurer trop de dire que la grande masse du peuple se range parfaitement dans la situation, grâce à l'attitude correcte des autorités allemandes, du haut en bas de l'échelle, et svâce au bon cœur

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Bruxelles du 1843 au 1940.

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