L'indépendance belge

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s.n. 1918, 04 Mai. L'indépendance belge. Accès à 19 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/q814m92g07/
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L' INDÉPENDANCE CONSERVATION PAR LE PROGRÈS BELGE ROYAUME-UNI: 1 PENNY LE NUMERO j CONTINENT. . 15 CENTIMES HOLLANDE 5 CENTS ADMINISTRATION ET REDACTION: BUREAU A PARIS: TUDOR HOUSE, TUDOR ST., E.C. 4. 11, PLACE DE LA BOURSE. TÉLÉPHONE: GiTY 3360 TEL.! 311-57 et 238-75 SAMEDI 4 MAI 1918 En vente à Londres à 3 h. le vendredi 3 mai (i MOIS. 9 SHILLINGS ABONNEMENTS -! 6 MOIS, 17 SHILLINGS 11 AN. 32 SHILLINGS LA SITUATION Jk. V_7 JL A Vendredi midi. L'inaction de l'infanterie germaniqu* se maintient avec persistanoe. Dans leurs derniers communiqués le maréchal Haie efe le général Pétain ne'signalent en effet aucune opération importante. Cependant, l'artillerie ennemie continue a déployer une activité considérable dans de multiples secteurs de Flandre, d'Artois et de Picardie. Dàns la région -de Merris, entre Meteren et la forêt de Nieppe, les batteries allemandes ont été particulièrement démonstratives et leur tir persistant dans cette direction semble devon indiquer une prochaine poussée soït vers le Mont des Chats, en remontant vers le nord-ouest, soit vers Hazebrouck, en fonçant vers l'ouest. La cannonade sans atteindre la mêm€ intensité a également été violente dans les secteurs de St-Venant, au sud de Ja forêt de Nieppe, de Lens et d'Arras. Il a été de même au sud de la Somme, dans la région de Villers-Bretonneux, ainsi que .sur les deux rives de l'Avre. Les troupes françaises ont fait d'appréciables progrès dans le bois de Hangard ; elles ont dispersé sous leur feu attaque locale ennemie dans la région de Theunes, au nord de l'Avre et en ont exécuté une au sud-est de Mailly-Raine-val, au cours de laquelle elles ont pris k bois de Baume, capturant une trentaine de prisonniers, ainsi que cinq mitrailleuses.Le front devant Amiens, sur lequel se sont déjà produits tant de combats importants, va-t-il être la scène de nouvelles, attaques ? On signale en eiïet que Ludendorff amène de ce côté de nombreuses divisions qui n'ont pas encore combattu sur le front occidental. Les dispositions prises par l'état-major allemand semblent vouloir chercher par une distribution rie fnrr.os sur ■ à dérouter le haut-commandement allié. afin de bénéficier de la surprise qui permit à 1,'enneîm une progression si rapide en mars dernier. Il est certain que l'Allemagne tiendra à trouver une décision en Franoe. Disposant d'un nombre d'hommes au moins égal à celui dont.elle s'est servie pour s'a,ssurer les multiples succès qu'elle a remportés -en Picardie, d'abord, en Flandre ensuite, elle peut encore se permettre un dernier et .suprême effort coûteux. Toutefois, il faut que celui-ci soit victorieux, sans quoi ses ultimes réserves, évaluées par M. Henri Wood, le correspondant de l'United Press Association, à 650,000 hommes, seraient irrémédiablement perdues et, avec elles, tout espoir de vaincre. Mais comme le constate notre éminent confrère américain, les Alliés peuvent attendre avec confiance ce dernier formidable assaut des armées allemandes. En Italie, les opérations restent toujours d'un caractère local, et il semble bien, oomme le remarquait I' "Echo de Paris,'/ que l'annonce et inâme les pr.'-jÉarati:s d'une offensive austro-allemande dans la région des montî^nes avait pour but de retenir le plus grand nombre de troupes alliées sur le front méridional. Toutefois, la mauvaise saisin passée, l'inactivité relative pourrait parfaitement persister dans le Trentin. Mercredi dernier il y a eu de vifs engagements entre avant-gardes dans le village de Stoccareddo, sur les versants du Monferreï-a et, au nord du Val Fren-zela. Il y a eu des actions d'artillerie plutôt violentes dans la zone de Tonale en divers points du plateau d'Asiago et le long de la Piave inférieure. Les batte- Illllll m Wl. I,.. I... -, H-/ UJ5L JL JLVw^i.^ 3 _ b ries italiennes ont dispersé des troupes c i ennemies sur le Dos dei Morti et obtenu v ; des touches directes sur des trains en ; marche à Primolano (Brenta), à Suse-, gaiia et à Conegliano. En Macédoine, les troupes britanni- 0 ques ont exécuté un laid important sur 11 s la rive orientale du Vardar, et ont infligé P ; des pertes sérieuses à l'ennemi, tout en faisant de nombreux prisonniers. t: i Les événements en Finlande tournent n à la confusion des Gardes Rouges dont la a résistance jusqu'à présent opiniâtre sem- n ■ ble définitivement brisée. Un télé- fj gramme de Helsingfors signale que les 1 Allemands ont fait onze mille prisonniers h dans la capitale finlandaise et qu'ils en d ont capturé cinq mille à Viborg, parmi lesquels le premier ministre du gouvernement révolutionnaire. Viborg, avant , de tomber aux mains des troupes du général von der Goltz, avait été bombardée pendant onze heures et a été partiellement détruite. e Alors que la chasse aux derniers ° Gardes Rouges se poursuit dans les di- r' vers districts, une conférence s'est ouverte à Helsingfors à l'initiative des Gardes Blancs, réunissant tous les partis finlandais. Au cours de celle-ci on s'est mis d'accord pour la fondation d'une monarchie, le groupe des jeunes Finlandais s'étant prononcé seul en faveur du régime républicain. Il semble que l'Aile- ' magne ait fortement" pesé sur cette déci- w sion, étant bien décidée à garder la Fin- v lande sous sa dépendance en plaçant un s; prince prussien à la tête de la nouvelle s monarchie. s: Les affaires se gâtent en Ukraine. Les ^ pays-ans ne voulant pas travailler pour le -roi de Prusse et montrant une certaine répugnance à ensemencer leurs champs le naréchal von Eichorn ordonna au go« Je prendre- des mesures pour les y contraindre. La Rada, furieuse de ce que les Austro-Allemands se permettaient de disposer de la Bessarabie fj, pour la céder à la Roumanie, ne mit au- ^ cun empressemen.t à ce faire et, d'autre C| part, les paysans se révoltèrent contre la cr mainmise allemande en de nombreux * districts. Un télégramme de Vienne nous ap- 1 prend qu'un nouveau gouvernement a été formé à Kief sous le contrôle des au- . torités militaires allemandes et que des renforts militaires ont été envoyés im- P médiatement dans la capitale ukranienne u où la situation serait très grave. a. i S] Entretemps les troupes teutonnes con-tinuent la pacification de l'Ukraine et C i • C< tont une guerr-e sans merci aux paysans; elles étendent de plus leur opérations a a' toute la Crimée. Un communiqué de Berlin nous annonce aujourd'hui que les Allemands ont occupé Sébastopol après P1 un combat en dehors de la ville. Sébas- n, topol est le premier port de guerre de la ' Mer Noire et abrite dans sa rade de très aJ importantes unités de la flotte russe. H 11 semble bien que c'est pour en prendre P' possession que les Allemands ont étendu tl action en Ukraine (sic) jusqu'à la al Crimée. ■ d' ït d< at Se cl SI A cl S' q> le "thiiffinmi i irrirwimwnTim mu i ■■ iihi iwi ■ ■ i n SUR LE FRONT OCCIDENTAL La conférence des deux empereurs La conférence qui devait avoir lieu à Spa entre le Kaiser et l'empereur Charles et leurs états-inajors a été remise à quinzaine.Les Américains en Picardie Des troupes américaines bien entraînées combattent actuellement avec les français et les Britanniques dans la grande bataille dans le nord de la France. L'infanterie et l'artillerie américaines ont pris leurs positions ia semaine dernière et se sont déjà distiii-I guées. Un régiment de Sammies en Jigne sur le front devant Amiens, près de Alont-didier, a été violemment attaqué mercredi soir, mais à maintenu ses positions dans un très vif combat. Les oiiiciers français sont unanimes à déclarer que nos nouveaux alliés combattent avec beaucoup de courage et de détermina tion. SUR LE FRONT MERIDIONAL Tcheco-slovaques dans l'armée italiennf Les premiers détachements de l'armée tcheco-slovaque, qu'on est occupé à former en Italie, au moyen d'ex-sujets de l'Autriche, ont pris position en différents points du front italien. Ils ont déjà décidé un détachement de Tchèques, qu: leur faisait face dans l'armée autrichienne à passer avec armes et bagages de leur côté, sous le couvert d'un feu de barrage. EN PALESTINE La prise d'Es Sait Les troupes montées australiennes ont capturé Es Sait, un poste ennemi à mi-çhemin entre le Jourdain et le chemin de fer de Hedjaz. Elles ont fait prisonniers 33 Allemands et 317 'S urcs. L'infanterie britannique attaque l'ennemi au pied des â collines au sud et au sud-ouest du 1 village. Une attaque surprise turque A environ 25 kilomètres de l'endroit où la route allant de- Jéricho vers l'est j. traverse le Jourdain, les Turcs ont sur-; pris une brigade de cavalerie près du j Gué de Jisr ed Damieh et la força à battre en retraite. Les batteries d'artillerie c montées appuyant la cavalerie ont dû ), abandonner neuf canons, à cause de la . nature accidentée du terrain. Des ren-. forts envoyés immédiptement ont attaqué 3 l'ennemi et le comba continuait encore 3 lorsque le général Allenby a envoyé sa i dépêche. \ EN AFRIQUE ORIENTALE Importante capture Un détachement britannique opérant en Mozambique a capturé un important convoi allemand tram portant toutes les réserves de munitions pour petites armes d'une colonne ennemie. OPÉRATIONS AÉRIENNES L'activité des aviateurs britanniques Le 1er mai, le mau\ ais temps a réduit les travaux des pilotes britanniques. Le 2 mai ils ont bombardt la gare de Thion-ville et ses voies de garage. Une explosion a été obeervée dans les usines Carl-shutt, où un incendie s'est déclaré. Plusieurs explosions se sont également produits dans les casernes et dans la gare. LE COMMERCE BRITANNIQUE D'APRES-flïERRE Dans notre numéro du 29 avril nous avons publié lés1 conclusions du rapport définitif du Comité britannique chargé d'examiner la question de la politique commerciale et industrielle d'après guerre. Au cours de ses travaux ce comité avait présenté deux rapports provisoires traitant respectivement des industries essentielles (key industries) et du contrôle des exportations de l'Empire immédiatement après la guerre. Ces rapports ont été résumés dans les susdites conclusions, mais certains points relatifs aux mesures prises pour la période transitoire sont à noter : D'une manière générale, le comité recommande que l'exportation aux pays actuellement ennemis, de matières qu'ils | obtenaient précédemment de l'Empire . britannique et de ses alliés, ne soit pas . permise dans le cas où la totalité disponible de ces matières serait nécessaire à l'Empire ou aux Alliés immédiatement après la guerre. En ce qui concerne particulièrement le Royaume-Uni, le rapport suggère qu'une politique de restriction et de réglementation soit appliquée aux fils de coton, de laine, de mohair et d'alpaga; Comme douze mois pourraient s'écouler avant que la production de charbon atteinte en 1913 puisse être atteilite de nouveau, il pourra être nécessaire de réglementer l'exportation du charbon pendant cette période, afin d'assurer les besoins du Royaume-Uni < t des Alliés. Des débouchés de\ ront être recherchés en France, en itnie >"t en Belgique pour une grande partie du charbon qui était antérieurement exportée en Allemagne. Il pourra aussi être nécessaire de contrôler l'exportation de certaines catégories de machines. Des matériaux entièrement ou principalement produits dans l'empire, le plus important est la laine, dont, semble-t-il, il n'y aura pas une quantité suffisante pour pourvoir aux besoins du monde après la guerre. C'est particulièrement le cas pour la laine mérinos, pour la fourniture: de' laquelle l'Allemagne et l'Autriche dépendent entièrement de l'Australie et de l'Afrique du Sud. Il est donc de la plus grande importance que des mesures communes soient prises avec les Dominions pour assurer le contrôle de toutes leurg espèces de laine immédiate-rhent après la guerre. 11 est également désirable que le gouvernement de l'Inde soit prié d'entreprendre le contrôle du jute et du coton, et le. gouvernement de l'Egypte le contrôle du coton, qui semblent devoir être à peine suffisante pour satisfaire aux besoins du monde, à l'exclusion des pays actuellement ennemis. En ce qui concerne le fer et l'acier, l'ex- > pédition des matières premières sous ; contrôle britannique ne devrait pas être i permise immédiatement après la guerre i vers les pays actuellement ennemis. L'AFFAIRE DU ' BONNÉT ROUGE Fin des interrogatoires , Goldsky, Landau, Vercusson et Ley marie ont été interrogés hier. Goldsky, rédacteur au " Bonnet ! Rouge," a déclaré à n'accepter de res-( ponsabilité que pour ses propres articles, dans lesquels il n'avait fait que rendre i service au pays; lui-même n'a jamais „ considéré d'autre fin possible à la guerre t que la victoire, tout en estimant qu'il ne fallait et ne faudrait jamais oublier la misère et la triste situation sociale de nombre de civils. Il exposa qu'à son retour du front il avait été indigné du changement de vie d'Almeyreda, subitement passé dans l'opulence et entouré : d'un groupe de handits dont aucun, dit-: il, n'a été arrêté. Il reprocha à Duval, au ; cours de sa déposition, de lui avoir caché ; l'origine allemande des fonds du " Bonnet Rouge." Landau, collaborateur du " Bonnet Rouge," a fait le récit d'une visite faite par lui, Marion, Goldsky, Almeyreda et Duval à M. Caillaux. Il déclara que tout ce qu'il avait jamais reçu de Duval était : un bouquet de fleurs que celui-ci avait en-: voyé à sa fiancée. Leymarie, l'ancien chef de cabinet de • M. Malvy, par l'intermédiaire duquel ■ Duval obtint un passeport pour la Suisse ■ après qu'étant devenu suspect aux mi- ■ nistères de la guerre et des affaires étrangères, ces ministères avaient décidé que des passeports ne pourraient plus lui être accordés. Leymarie reconnut avoir commis une erreur; il était, dit-il, surchargé de besogne et avait cédé aux instances de Lu"dau et de Duval, en accordant à ce dernier un passeport qui devait lui servir à s'occuper de la liquidation du [ Syndicat de San Stefano. Le lieutenant Mornet, tout en reconnaissant que la situation de Leymarie était extrêmement pénible, déclara avec fermeté que des imprudences ne peuvent pas être tolérées en temps de guerre, surtout de la part de ceux dont le devoir est de donner l'exemple. En sa double qualité de fonctionnaire et d'avocat, Leymarie ne pouvait ignorer que même s'il ne s'agissait que de la liquidation du Syndicat de San Stefano, il y avait un détail de commerce avec .l'ennemi. A la demande de Landau, qui insiste pour que M. Caillaux soit cité, celui-ci sera appelé d'ici peu. Vercasson reconnut être allé en Suisse à diverses reprises et en avoir rapporté des sommes importantes. Un fonctionnaire de la police vint déclarer qu'entre mars 1916 et mai 1917 il y eut une arrivée continue de chèques allemands de Genève à Paris, venant du banquier Marx de Mannheim L'interruption ne se produisit qu'après que Landau arriva au " Bonnet Rouge," déclarer que M. Caillaux lui aurait dit qu'ils allaient tous être arrêtés. Duval, qui se trouvait en Suisse, fut avisé, et pour la première fois il revint sans chèque. A partir de ce moment Duval ne put plus obtenir de passeport et Vercasson le remplaça, pour aller chercher de l'argent en Suisse. Avant 1915, le nom de Duval n'a jamais figuré ni sur le registre ni dans les livres de comptabilité de l'hôtel. Or Duval a déclaré qu'il avait confié avant la guerre Fr.300,000 à la propriétaire de cet hôtel. L'AFFAIRE CAILLAUX Un incident à la Santé Me Georges Desbons a adressé au garde des sceaux, par l'intermédiaire du bâtonnier de l'Ordre des Avocats, la plainte suivante : Monsieur le garde des sceaux,—Le mercredi, 25 avril, à 4 h. 30 de l'après-midi, je me suis présenté à la maison d'arrêt de la Santé pour conférer avec un client que j'avais besoin de voir d'extrême urgence. Toutes les cellules comprises , dans la galerie des parloirs d'avocat étaient occupées. Une seule se trouvait libre : celle qui porte le titre de " cabinet d'instruction." Ce parloir, réservé aux magistrats qui viennent procéder à des interrogatoires, est, avec complaisance, mis à la disposition des avocats lorsque les cellules réservées aux membres du barreau sont toutes occupées et lorsque aucun magistrat ne s'y trouve ou n'a annoncé sa visite. C'est ainsi qu'à diverses reprises, surtout à la fin de l'après-midi, il m'a été possible de voir des clients dans ce cabinet d'instruction. Sachant qu'avec les affaires en cours, d'un moment à l'autre, un juge d'instruction, un rapporteur au conseil de guerre ou un commissaire aux délégations judiciaires peut se présenter pour procéder à des opérations, je n'ai, pas cru devoir insister pour être introduit dans ce cabinet. J'attendais donc qu'un des parloirs occupés par mes confrères fût libre. Quel ne fut pas mon étonneemnt, alors que j'attendais déjà depuis un certain temps, de voir une dame entrer dang la galerie sur laquelle donnent ces divers parloirs et, après avoir fait un salut protecteur au gardien, se diriger seule et d'office vers le cabinet d'instruction, en ouvrir elle-même la porte et y pénétrer tandis que le gardien demandait le "7e 17," c'est-à-dire le détenu occupant la . cellule 17 de la 7e division. Au bout de quelques instants, le " 7e 17 " descendait et se dirigeait, lui aussi d'office, vers le cabinet d'instruction. Le bruit a'effusions parvenait peu après dans la galerie. Le " 7e 17 " est le détenu Joseph Caillaux en prévention de conseil de guerre pour intelligence avec l'ennemi. La visiteuse est Mme Caillaux. On ne peut plus prétendre aujourd'hui que la cellule du cabinet d'instruction est réservée aux magistrats, puisque la femme d'un inculpé d'intelligence avec l'ennemi y a accès pour conférer avec son mari. J'élève donc la plus énergique protestation- sur le fait que, me trouvant à la Santé, par devoir professionnel, et ayant une communication d'extrême urgence à faire à un client qui, lui, n'est pas poursuivi pour un crime contre la patrie, -j'ai vu donner à la femme d'un inculpé d'intelligence avec l'ennemi les facultés de communication qui m'étaient refusés à moi, avocat. Du moment que le cabinet d'instruction est ouvert à des tiers, il me semble que l'avocat doit passer avant la femme d'un prévenu. Je vous adresse cette protestation, monsieur le garde des sceaux, comme avocat et aussi comme simple citoyen. Veuillez agréer. ... GEORGES DESBONS, Avocat à la Cour d'Appel. AUTOUR de la GUERRE BELGIQUE — On annonce de Copenhague que quatre prisonniers belges, dont deux jeunes femmes, ont réussi à passer la frontière germano-danoise. ETATS-UNIS -— -Le secrétaire d'Etat pour la guerre a déclaré que la situation de la navigation est telle que le ministère de la guerre est convaincu qu'il pourra, cette année, transporter en Europe une armée de trois millions d'hommes. — Le troisième Emprunt de la Liberté a recueilli jusqu'ici. 12 millions de souscripteurs pour un montant de 12 milliards et demi de fran.es. — Un croiseur américain est entré en collision le 1er mai, dans un épais brouillard, avec le steamer "'City of Athens"; celui-ci a coulé en 7 minutes; le croiseur est intact. 11 y a 67 disparus, dont 12 civils, et 14 marins français-se trouvant à bord du steamer. FRANCE — Lord Derby, nouvel ambassadeur de Grande-Bretagne à Paris, a présenté ses lettres de créance au Président Poin-caré, qui Ta reçu avec le cérémonial habituel.GRANDE-BRETAGNE — Il est recommandé de ne manger que des saucisses et boudins frais et de les faire cuire suffisamment. Quelques cas d'une maladie sérieuse, le botulisme, •semblent pouvoir être attribués au manque de précaution susdite. JAPON — Le Baron Goto, successeur du Vicomte Motono, a fait une déclaration catégorique destinée à détruire les bruits lancés par la propagande allemande; d a affirmé que le Japon restera fidèle à ses engagements et loyal envers ses alliés. La Baron Goto a percé à jour les menées allemandes qui tendent à indisposer la Russie aussi bien que. l'Amérique et la Chine contre le J apon. j 69a anné» No 105

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