L'indépendance belge

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s.n. 1914, 08 Janvrier. L'indépendance belge. Accès à 24 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/tx3513w13z/
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<c 85" ANNEE Jeudi 8 janvier 1914 administration et rêdactio: lïs rue des HuIiIcb, Bruxelles BUREAUX PARISIENS : 11, place de la Bcurss abonnements : ÉDITION QUOTIDIENNE iElCIQUE. Un an 20 fr. G mois 10 fr. 3 mois, 5 i iUXEMSOURElBr.-Dj » 28 If. » 5 fr. « 81 ETfUUSER « 40 fr. » 22 If. » 12 i ÉDITION HEBDOMADAIRE Internationale et d'Outra-marl » PAGES, PARAISSANT LE MERCREDI lin aQ Sî> franc Six moi» 1 s franc L'INDÉPENDANCE BELGE TBOIS ÉDITIONS PAR JOUR. — SIX PAGES CONSERVATION PAR £E PROGRES x° s Jeudi S janvier 1914 Les annonces sont reçues s A BRUXELLES : aus bureaux du jou* aai. A PARIS î il, place de la Bourse, A LONDRES : chez MM. John-F. Jones & G5, 11° ^ Snow Hiïi, E, G.; à l'Agence Havas, n° 443» Cheapside E, G. ; et chez Neyroud & Fils, Ltâ» H0314-18, Queen Victoria Street, et T. B. Browns» Ltd, n° 163, Queen Victoria Street. fi AMSTERDAil : chez Nijgh & Van Ditmar, Rokia, 2* A ROTTERDAM ï même llrme, Wynhaven, 413. ALLEMAGNE, EN AUTRICHE-HONGRIE et M SUISSE, aux Agences de laMaLon Rudolf Moss^ » ITALIE : chez MM. Haasenstein & Vogler, à Milan, Turin et Rome. ifefcl^EW-YORK. : T.B. Browne, Ltd, 7, East42nd Streei# A.ujourâ'hui : Revue politique. Dans les Balkans. — La situation en Altos nie. En Allemagne. — Le procès von Rentier. - l.e télégramme du Kronprinz. En Afrique du Sud. La grève des ch< mir.ots. Au Vénézuéla. — Castro contre Gomez. Lettre de Turquie. Notes du jour, par J.-B. En Belgique. — Le travail pariementairi Chronique mondaine. Informations financières et industrielles. -Nouvelles diverses de nos correspoi dants. Les dépêches suivies de la lettre . sont celles qui ont paru d'abord dan notre première édition, publiée à 4 hei res de l'après-midi ; les dépêches "suivi* de la lettre B sont celles qui ont par d'abord dans notre deuxième éditioi publiée à 6 heures du soir ; les dêpêchf suivies de la lettre G sont celles qui or paru d'abord dans notre troisième éd tion, publiée le matin. BRUXELLES, 7 janvier Revue Politique Le procès militaire qui se déroule a( îuellement en Allemagne et qui met e cause le colonel de iteutler, coininax .dant le 99' régiment, passionne l'op. uion publique au même degré que lé incidents ue Saverne, auxquels ce prc .cès se rapporte. 11 résulte, en e-uei, cm reinent des débats que lors de ces inc dents de Saverne, il y eut oppositio tonnelle entre l'autorité militaire et l'ai torité civile. C'est par là que toute cett affaire revêt un caractère d'ex1: '..ie gÇE \ vité et a une véritable portée politique ) Ce qui se produit aujourd'hui n'es i qu'un épisode de )a grande lutte enti • l'esprit militaire et l'esprit démocrat ,que qui divise le peuple allemand, en.tr la tradition conservatrice et le libéralis me. La façon dont toute la presse ri actionnaire soutient le colonel de Heu : .ter et approuve les arrestations arb traires qui eurent lieu à Saverne carae ' térise nettement ces événements. Ce qui ajoute à la gravité de ce prc cès de Reutter, c'est le geste du Kron prinz. Le prince impérial aurait, en e. l'et, envoyé au général von Deimling c au colonel von Reutter des télégramme 'de félicitations et d'encouragement.Con me ce ne serait pas la première fois qu le Kronprinz interviendrait de la sorte dans le sens le 'us réactionnaire, propos d'affaires pour lesquelles l'op nion publique se passionne, on conço aisément qu'un réel malaise en résult 11 semble que l'héritier du trône, en A lemagne, favorise ouvertement les m nées de la « camariUa » militaire et qu n'hésite pas, à l'occasion, à agir en coi Ire-sens même de l'attitude do l'Emp rë.ur et du gouvernement. Il ne faut p< s'étonner, dans ces conditions, que presse de gauche, surtout la presse s rialiste, attaque vivement le régime dénonce le péril que crée en AUemagi certaines influences personnelles de l'e tourago impérial. De tels incidents, avec les polémiqu qu'ils provoquent et l'écho qu'ils doive: avoir par la force des choses au Reich 1 tag, créent un état d'esprit extrêmeme: ; dangereux dans un grand pays où le r 1 girne parlementaire n'est pas encore < / qu'il devrait être pour permettre l'e S pression ferme de la volonté national / Quant à l'Alsace-Lorraine, il n'est qi ' trop certain que le procès militaire a i tuel accuse davantage encore que b V incidents de Saverfie l'abîme moral q ! existe entre la population des_ provino annexées. Comme un député, M. Ca ker,le disait au Reichstag, lors du déb< qui termina par le vote de la motion < . blâme à l'adresse du gouvernemen «l'œuvre de réconciliation entrepri: depuis des années est ruinée ! » Il e à craindre que ce <=oit là l'expression e la réalité et qu'au point de vue polit que, le résultat brutal de l'affaire c ■ Saverne se résume dans ce cri. Les pays balkaniques subissent h uns après les autres l'épreuve de la.n se ministérielle. Tandis qu'en Serbie i Pachitch a été chargé de reconstilui / son ministère et qu'en Bulgarie M. R f doslavoff s'efforce de constituer un m I nistère de concentration nationale, e f. Roumanie M. Majoresco a décidé de r f mettre au souverain la démission colle | tive des ministres. Cette série de. crisi j ne doit pas trop surprendre. Il est log t que qu'au lendemain d'une grande gue J re les pays qui y furent entraînés tr ( versent des crises intérieures de ce gei J re et cela en réaction même de l'effo 1 extérieur qu'ils ont dû soutenir pcndai des mois. Pendant toute la durée de 1 : guerre, l'accord patriotique le plus eon plet a régné à Athènes, à Sofia, à Be grade et à Bukarest. Los partis o-rgan sés ont fait trêve en quelque sorte à leu: k luttes traditionnelles; la guerre term née, le compte des gains, et des perti établi, les partis reprennent, la lutte ii térieure sur le terrain qui leur est pr £re et les anciennes rivalités s'alïirmei à nouveau, avec l'opposition formel des groupes et des personnalités dar tous les domaines de la politique inti rieure. . lin Roumanie,on avait assuré lemaii tien au pouvoir pendant la g. .-re d'u cabinet Majoresco qui s appuyait en réi lité sur tous les partis nationaux, ma la Roumanie ayant obtenu par la pai de Bukarest ce qu'elle voulait obten: dans le remaniement de la carte de Balkans, la raison même qui avait cléte: miné la constitution du cabinet Maj< resco disparaît et la collaboration ut partis avec le gouvernement se trouv naturellement modiliée. Al. Majoresco estimé cfue maintenant qu'il s'agit cl - réaliser des réformes intérieures, u i- gouvernement composé de deux parti ayant deux programmes distincts n peut rester au pouvoir et que celui-c " doit être détenu par un seul parti. C serait le parti libéral qui prendrait sei ^ la direction des affaires. La session e? s traordinaire du Parlement, qui avait él (. annoncée pour le 10 janvier, a été ajout 1S née; on espère que le nouveau cabine „ sera constitué le 14 janvier, de telle sort qu'il serait possible de convoquer 1 l> Parlement pour la lin du mois. iS it En Serbie, les choses se sont définit: i- vement tassées.M.Pachitch reste défini tivement à la direction des affaires et est, certain qu'on ne recourra pas à d B nouvelles élections. En effet, ji l'oppos: tion est résolue à combattre le gouvei nement avec la plus grande énergie, o a acquis la conviction qu'elle ne s'obsl = -nera pas dans sa tactique obstruclior niste et qu'elle ne voudra pas paralyse plus longtemps le travail parlementaire r Dans ces conditions, le cabinet Pachitcl bien que ne disposant que d'une majc rité faible, se trouvera dans une situE tion normale pour assumer la responsa - bilité du pouvoir. ï l tavelles de l'Étranger j ALBANIE e inquiétudes à Ron»o Rome, mardi, 6 janvier. La situation albanaise retient l'attentio :t des journaux. Les intentions prêtées à I; e zet. pacha semblent causer une certain . inquiétude. D'autre part, la question de.s£ e voir où débarquera le prince de Wied p: ratt prendre de l'importance. Les gouvei nementï qui se partagent l'influence e .. Albanie sont, disent les journaux, e .- lutte à ce sujet. (a) L'état de siège Yalona, mercredi, 7 janvier. Le gouvernement a proclamé ce mati - l'état de siège. Les volontaires alhana: :t continuent à arriver pour s'enrôler dar s la gendarmerie. (b) 'e' Les intrigues d'Izzet pacha Brindisi, mercredi,. 7 janvier. ;-L On signale dans ,un hôtel de la ville ! S" présence de trois personnages mystérieu: 't arrivés, . t-on, de Durazzo. Ils seraien croit-on, chargés par Essad paclia se e rencontrer avec des émissaires d'Izzet pi cha, qui doivent arriver dans la soirée c demain, venant de Constantinople. (b) 1- ** * is. la Au sujet des conditions posées par Izz< a- pacha relativement à l'Albanie, le « Popi et lo Romano i> relève celle qui est relativ le au contrôle italo-autriehien pendant di r- ans. Il n'y a aucun motif, déclare ce joui nal, de modifier le principe adopté par ) 3S conférence de Londres. Le contrôle euri péen est la plus sûre garantie pour l'avi s. nir de l'Albanie. (b) lt g. Une légation rustro-hongroise ie Vienne, mercredi, 7 janvier, s- La « Nouvelle Presse libre « annonc e. que le gouvernement austro-hongrois ai te rait l'intention Je créer très prochain c- ment une légation en Albanie. Le dociei ?S Lowenthal de Liuau, conseiller d'ambassi -ti de à Constantinople, serait désigné à < îs nouveau poste. (b) ALLEMAGNE I LES INCIDENTS DE SAVERNE ;e Les télégrammes du Kronprinz 3t- Berlin, mardi, G janvier, le Le « I.okal Anzeiger» dit apprendre i i- source autorisée qu'il est. faux que lepri le ce impérial ait adressé au général vc Deimling, à l'occasion des événements i Saverne, un télégramme disant : « Allez '.s toujours ferme, bravo ! » D'ailleurs, les télégrammes que le Kro. *• prinz aurait envoyés au général von Deit ■T ling ne sont relevés que par les organes < !" gauche. Ils ne semblent d'ailleurs pas crc 1_. re i leur authenticité et ne les blâme n que sous réserves. Seul le « Berliner T gebtattir ne doute plus et dit que le Kro r prinz est intervenu de nouveau d'une f .s c;on démonstrative et cassante dans i conflit politique. 1^ journal estime qu est du devoir du Reichstag de s'oppos J" à ces interventions dangereuses et insu 7 portables du lvronpi-inz dans la poiitiqi de l'Empire. (a) a Le procès von Reutter Audience de mercredi Strasbourg, mercredi, 7 janvier. 3 Ce matin, à 9 heures, reprise du proc . du colonel von Reutter. Aujourd'hui coi s paraîtront les officiers de police qui o . pris part aux événements de Saverne. este environ 30 témoins à citer, t Le procureur itfopos.e de .citer égrtleme. e les juges et le procureur impérial arrêtés s :ans la soirée du 28 novembre, j. proposition est acceptée. Le conseiller Ivahn donne lecture de l£ i. déposition d'un fonctionnaire de la police n puis M. Muller! commissaire de l'arrondis sement, dépose. Le S), il a remarqué dani s la rue beaucoup de monde. Il ne crut pas x qu'il y eût quelque chose d'insolite. Il ap r prit toutefois quelques instants après qu< s le lieutenant von Poarslner avait été in > sulté par des entants. i- M. Millier continue en affirmant qu'il t s eu l'impression, quand il fut interrogé poui e la première fois, que le procureur avai a cherché à modifier le sens de sa déposi-e tion. n Le procureur proteste. M. Mullar laisse S échapper ces mots ; n Ce fut inouï I » e Le procureur est indigné et demande que :i le tribunal le protège contre de pareille-e accusations, qui tendeDt à faire oroire qu'i il a faussé les premières déclarations du té :- moin. é II est intéressant de noter que M; Mullei •- n'est pas Alsacien, mais immigré, t M. Millier continue alors sa déposition, e Elle est très défavorable au colonel von e Reutter et montre très exactement que les mesures prises par le colonel' von Reutter étaient injustifiées. Le 28 novembre, il ap- - prit en revenant de voyage ce qui s'était passé et il se rendit à la caserne avec M. .1 Grosemann. Tous deux demandèrent au e colonel que les patrouilles soient retirées - et les prisonniers remis en liberté. — Si c'est pour cela que vous êtes venu, i il est inutile que vous insistiez, davantage, - répondit le colonel. C'est moi qui comman- - de ici et ce serait pour moi une joie si le r sang coulait dans les rues. Je ne souffrira: '. pas que des personnes s'assemblent sur la ■ place du Chat-eau et rient sur le passage des officier^. Les officiers sont, constam- - ment offensés et personne ne les protège. Le témoin raconte qu'il resta dans la rue près cet entretjen. Il vit comment un t aomme fut arrêté qui n'avait fait aucune manifestation. Cet homme s'était placé devant lui et il lui était parfaitement loisible de s'enfuir. Le témoin ajoute qu'il pût voir les faits et gestes de cet homme, qui s'était conten té de regarder passer les soldats. M. Muller a entendu dire à différente; reprises que les événements du 28 novem bre avaient été préparés par les militaires, Le charbon avait été enlevé de la cave (Je; 3 Panckwsre. Ceite-cl avilit" été' préparée d'ans la journée qui précéda les incidents. Il £ 5 entendu dire par un jeune homme, dont i: ■" donne le nom, que le lieutenant vor Forstner avait menacé la population de coups de fusil pour le soir. Le procureur demande que le jeune n hommç, M. Charles Burger, soit cité. Le défense s'y oppose. ■ Ijs colonel von Reutter affirme qu'il comprend que des briiits tels que ceux dont on a parlé aient pu naître en ville, n II a pris des mesures, préparé les mitrait s leuses et ses officiers savaient pçrtinem-s ment qu'il interviendrait avec énergie s: cela était nécessaire. Il est possible que de jeunes officiers aient parlé de cela. I se s.rait réjoui si le calme avait régné. I aurait pu faire son devoir de soldat sans être obligé de faire le policier. Le colone f proteste que la cave ait été vidée en vue d'arrestations. ' Le lieutenant von Foertsner admet la pos ' sibilité d'avoir prononcé les paroles qu'or lui reproche. Il ne s'en souvient pas exac tement. Pendant cet incident, et pendant .,ue li colonel von Reutter parle des mitrailleu ses, le public manifeste. Le colonel voi :t Reutter s'arrête et jette des regards cour j. roucés du côté du public. (a) e Sur la demande d'un juge si les mesure: x policières avaient été prises avant ou aprè: .. l'état de siège du colonel von Reutter, 'M a Muller répond no pouvoir le dire exacte ment Le témoin termine sa déposition en ci tant un exemple de la mauvaise volonti du colonel à l'égard de la direction d'arron dîssement. Le colonel aurait accusé lo di recteur d'arrondissement de lâcheté et rf faiblesse et aurait demandé que le direc e teur d'arrondissement fasse mettre le mai i- re en prison. î- La défense proteste avec énergie, ir On entend alors un brigadier de polie, i- nommé Muischer. Il rapporte les faits qu :e lui ont été signalés. ?1 parle également d' la population de Saverne qu'il connaît par fa;..-ment depuis quarante t. un ans. Cett population est paisible, dit-il. Il y a eu de attroupements dans toutes, les rues de 1; ville, mais ceux qui les avaient provoqué: n'étaient pas des manifestants, mais de curieux. 11 cite un cas où le lieutenant voi Ie ï'orrtner fut protégé par trois hommes : v travers toute la ville. Le 10 novembre, 1 ' peuple fut calme jusqu'au soir.Pendant le troubles, la police intervint et fit tout soi devoir. Lo public était en majeure parti composé de femmes et de petits enfants Personne n'a jamais demandé la protec tion de la police et lui-même personnelle -1- inent n'a jamais appris que les officier le aient été insultés. Il a cependant interrog i- des personnes arrêtées lors de la bagarr ît du 2S novembre. II fait rire lorsqu'il di ii- que les patrouilles envoyées par le colone i- von Reutter sortaient pour chercher de a- personnes à arrêter et n'en trouvaient pa. m toujours. AL Guntz, adjoint au maire, âgé de 6 }r ans, raconte la violation de domicile com p. mise dans sa propre maison. le M. Guilliot., journaliste à Saverne, re conte l'arrestation dont il a été l'obje quand il se rendait ù la poste. Il dit en suite comment il a été relâché. M. Froomel, secrétaire du procureur vient affirmer que la première dépositio du témoin Muller fut transcrite sans at -s oune altération. u- M. Muller insiste pour qu'on demand at au témoin si au cours de sa déposition i Il n'a pas été obligé d'intervenir à plusieur reprises poui re.çtifiep les paroles à lui al -it tribuées. Le témoin nie. M. Muller insiste et répète que sa. déposition est interprétée de façon tendancieuse. (Sensation.) On entend ensuite le capitaine de gendarmerie Schott, qui raconte que son secrétaire, M. Schroder, apprit à Saverne que 1,1. Mage aurait donné des instructions à chaque gendarme en particulier, en vue des dépositions à faire. Les gendarmes interroge.; par lui, nièrent le fait. Le témoin Schroder est cité pour oonfir. mer cette grave déposition. Puis c'est un professeur immigré de Saverne, M. Brocke, qui est cité par la défense pour déclarer que le 28 novembre il aurait dît qu'il était heureux que les soldats intervenaient; puis une institutrice, M"» Goehrke, déclare qu'elle entendit des cris et des hurlements dam; la rue. Elle a eu l'impression que les manifestants étaient des étrangers. Elle vit des enfants insulter deux officiers dans la rue et jeter sur eux de la boue. Sur la demande de la défense, le témoin affame qu'il est absolument impartial dans sa déposition. On entend enfin le médecin militaire Yogt, qui accompagnait le lieutenant von Forstner dans ses promenades en ville. Il d,' 'ai que le lieutenant et lui-même ont été très souvent insultés par la foule et que des pierres leur furent lancées. Le témoin fut insulté personnellement à plusieurs reprises. (b) AU PARLEMENT D'ALSACE*LORRAINE Strasbourg, mardi, 6 janvier. La deuxième Chambre a réélu son bureau. Ont été élus ; MM. Ricklin, Centre, président; Labroise (Lorrain) et Bock (socialiste), vice-présidents. J^a prochaine séance aura lieu demain. (a) — On mande Je Kiel : Mardi ont eu lieu devant- le Conseil de guerre de la marine les débats clu procès pour rébellion militaire contre quatre artilleurs de la marine, qui avaient refusé d'obéir à un élève-artificier faisant fonction d'officier et pour tapage. L'un d'eux a été condamné à trois ans et quatre mois de prison, un autre à deux ans et neuf mois de prison et les deux autres chacun à deux ans et huit mois. . (a) ANGLETERRE LES GREVES DANS L A* jfUQUE DU SUD Les cheminots Prétoria, mardi, 6 janvier. Après une longue, mais vaine conférence entre les cheminots et le ministre des chemins de fer, le Syndicat des cheminots a déclaré que si les hommes congédiés ne sont pas réintégrés par le gouvernement la grève des chemins de fer commencerait jeudi. (a) Johannesburg, mardi, 6 janvier. Ce soir, vers 11 heures, les employés des chemins de fer ont été avisés que la grève générale sera déclarée le 7 courant ■ à minuit, (a) Les mineurs Durban, mardi, 0 janvier. Les mineurs des mines de charbon ont décidé de continuer la grève tant qu'on n'accédera pas à leurs demandes. Ils ont repoussé les offres faites par les patrons. (a) AUTRlCHE-HONGRiE Le traité d'alliance serbo-roumain î Budapest, mercredi, 7 janvier. Le « Pestlu Hiri<ap », journal de l'oppo-l sition, publie le texte du traité qui aurait - été conclu entre la Roumanie et la Serbie. Ce traité aurait été signé le 1U juin. liju. ; par les présidents du conseil et les chefs 5 de. l'et-at-major de chacun des deux Etats. Il se composerait de seize articles. Dans le deuxième article, les Etats com tractants se garantissent l'un à l'autre ; leurs possessions actuelles et futures. Us î s'engagent, dans le cas d'une attaque • effectuée par un adversaire plus fort ■ à se soutenir l'un l'autre militairement, e) J dans le cas d'une attaque provenant d'un - adversaire de force égale à observer l'un vis-à-vis de l'autre la neutralité. Dans le cas où la Roumanie serait menacée, la Serbie, s'engage à lui fournil : 200,000' hommes, et si la Serbie est atta-l qué'e" la Roumanie s'engage à lui fournir ^ le nombre d'hommes nécessaires pour ga-.> raniir l'intégrité de son territoire. J Le roi de Serbie déclare que le territoi-L re situé au nord du Danube et des Karpa-} thés transylvaniens et habité par des Rou-^ mains fait partie de la sphère des inté-i rôts roumains. Le roi de Roumanie déclare i que les territoires situés au nord du Da-î nube et à l'ouest de la Theiss font partie i de la sphère des intérêts serbes, i Un traité de paix ne pourra être conclu 5 par une des parties contractantes du traité serbo-roumain qu'après entente avec - l'autre partie. En cas de différend, ou s. - un souverain de l'une ou de l'autre partie 5 accorde un appui diplomatique ou militai - re spécial, on s'en rapportera à la dêoisior 5 de l'empereur de Russie. t Le traité est. valable pour dix ans et doi 1 êti<e renouvelé un an avant son expiration, 3 Le « Pesthi Hirlap » dit que le traité es 5 dû à. L'initiative de M. Chebeko. (b) 3 ESPAGNE L'attentat d'Almaraza Une arrestation ' Cerbère, mardi, C janvier. L'auteur de l'attentat dirigé contre le chef du parti libéral à Almaraza a été ar- ■ rêté. On a trouvé à son domicile sept c-.\y ' touches de dynamite prêtes à être lancé s (a', GRECE | La mission de M. Venizelos On mande d'Athènes au « Times » : M Yenizetas séjournera deux pjj trois jouK à Rome, puis viendra à Paris. De là il ira à Londres et au retour il passera par Berlin, Saint-Pétersbourg et Vienne. Il rentrera à Athènes le 22 février. L'impression en Italie jAome, mercredi, 7 janvier. Les journaux interprètent la visite de M, Venizelos à Rome comme une preuve di désir de la Grèce d'arriver à une bonne entente avec l'Italie. Le « Messaggero » dit qu'en acceptant c proposition de l'Angleterre de rendre Chit et Mytilène à la Grèce, l'Italie a donné une preuve évidente de son bon vouloir envers le gouvernement d'Athènes. Le « Corriere d'itaha », examinant 1s politique balkanique, dit que dans tous tes événements qui se sont accomplis et dans toutes les uécisions qui ont été prises, ta Triple-Alliance est toujours restée étroite, ment unie et a toujours eu pour elle ai: moins une puissance de la Triple-Entente. (b) ITALIE — Le « Popolo Romano » apprend que M. Venizelos, venant de Patras, débarquera, sauf cas imprévu, le 9 janvier à Brindisi d'où il poursuivra son voyage sur Rome, où il arrivera vendredi après-midi. (a) TURQUIE Dans l'armée Constaniinopie, mardi, 6 janvier. D'après des renseignements puisés à une source turque bien informée, le poste d'inspecteur du quatrième district d'inspection de l'année a été offert à, Mahmoud-Moukdar pacha, ambassadeur à Berlin. (a) Généraux à la retraite Constuntinopie, mercredi, 7 janvier. On annonce que le chef d'état-major général Hadi pacha, l'ex-ministre de la ma rine Hourchid pacha, qui, pendant l£ guerre, commandait le 103 corps, et envi ron 200 aûtres généraux et coionels ont été mis à la retraite. Les iradés ont déjà ét< signés. Le sous-chef d'état-major général, Zia pacha, a été nommé commandant di 2e corps . Des changements importants ont été faits dans l'état-major. * * On parle d'un officier allemand pour occuper le poste de sous-chef d'état-major. (b) VENEZUELA Insurrection étouffée Londres, mardi, 0 janvier. La légation du Vénézuéla annonce que l'insurrection organisée par Castro a u définitivement étouffée en décembre. Quel ques bandes de guérillas tiennent encore la campagne. Les relations du présiden Gomez avec toutes les puissances étran gères sont excellentes. La construction des chemins de fer e l'exécution des travaux publics avancent Le Trésor s'acquitte de toutes ses obli gâtions. (a) Lettre de Turquie (De notre correspondant) LA TURQUIE ET LES PUISSANCES. - OPTI MISME DE COMMANDEMENT. — LA SITUf TION REELLE DE L'ETAT TURC. CONSTANTINOPLE, 31 décembre. Depuis ma dernière lettre, l'on en tend dire partout qu'il y a détente e que tout va s'arranger à bref délai, au ciin uanger 11e menaçant plus la Tui quie et les unionistes qui la gouvernent Un fonctionnaire ottoman qui est le cor respondant en titre d'un grand journa londonien trouve même que la situa tion commence à s'améliorer sérieuse ment. Selon lui, l'affaire de la missior militaire allemande serait réglée. Ce incident, d'ailleurs, n'aurait jamai: donné lieu à une tension aiguë entre li Porte et l'ambassade de Russie vu aussi, les excellents rapports person nels du grand vizir Saïd Halim pachi avec M. de Giers qui n'a présenté au cune demande de compensation. On se rait convaincu aujourd'hui que le géné rai Liman von Sanders et ses collabora t-eurs allemands n'ont aucun droit spé cial mais, simplement, une tâche d'ins truction. La question arabe que l'or considérait comme grave, aurait, elli aussi, perdu de son acuité et rien ne si serait passé à Bassorah. La questior arménienne présenterait de grosses dif ficultés, mais la solution, que prépare 1 gouvernement ottoman conciliera tou les intérêts en cause, car, tout en ne s-pliant pas à ce qui ressemble à un cor. trôle européen, le cabinet Saïd Halin ; pacha étend les pouvoirs des inspec teurs généraux des deux zones est-ana toliennes de façon à assurer l'efficacit cles réformes, et, cela, pendant que 1 question de la restitution aux Arme niens des terres dont ils ont été dépoui lés après les massacres hamidiens sera: près d'être résolue, ainsi que la ques tion de l'organisation de la gendarmer! sous le général français Baumann pa cha. Le seul point noir vraiment mena çant à l'horizon politique est la situa tion financière de la Turquie. Mais 1 gouvernement ottoman désirant arrive à un accord complet avec la Franco e une « détente » étant survenue dans le relations turco-russes, l'on devrait pré voir .ici aussi une solution prochaine la quelie n'aurait été retardée que par l'e tat- des négociations avec l'Allemagne se compliquant d'accords parallèles : ; conclure entre cette puissance et 1: France et dont les pourparlers progrès- I sent avec lenteur. Voilà ce qui s'appelle I ■ être optimiste et c'est peut-être là un H optimisme de commande, vu la situa- H tion de celui qui parle. La réalité est H tout autre pour qui veut être objectif I avant tout. I Et. d'abord, la Russie ne s'est pas dé- I clarée satisfaite des déclarations de I Sa; ' Halim pacha sur le rôle de la mis- I sion militaire allemande. On ne sait ■ pas ce qu'elle pourrait ou voudrait faire I 1 à cette occasion. Mais,un griei lui resta I et l'on sait que la diplomatie russe n'ou- I ' blie rien et que, rendant Je. mal pouc I le: mal, elle est opportune dans sa ven- I geance. L'on peut se demander, dès I lors, si au lieu de, nommer le général H von Sanders commandant en chef du I corps d'armee e'e ronsfantinople, corps I d'armée à trois divisions, l'on n'aurait I point tiré un profit égal de ses services I en lui confiant lo rôle d inspecteur gé- I néral à côté, comme von der Goltz. I Sans les idées d'indépendance de nos I unionistes, sans leur désir de chasser. I la politique de l'armée, calcul dont j'ai I parlé; cette solution aurait prévalu et I l'on ne redouterait point les effets du I ressentiment russe. Maintenant, au con- I traire, il faut faire front à ce mécon- I tentement-là comme - à tous les autres, I au risque de compliquer une situation I déjà inquiétante par elle-même. Un I proverbe ancien dit qu'il ne faut pas I tenter le diable. On est de plus en plus I porté .à l'oublier ici depuis qu'une foule I de difficultés surgissent sous les pas du I gouvernement. Plus ces difficultés aug- I mentent et plus, l'on cherche à les écar- I ter par des résolutions intransigeantes. I Mais comment soutenir ce rôle avec I d'aussi pauvres moyens? Pourra-t-on I toujours compter sur la neutralisation I des forces politiques européennes qui, I seule, préserve la Turquie de toute ac- I t-ion envahissante? I La nouvelle d'une agence télégraphi- I que italienne selon laquelle un com- I 1 promis serait intervenu entre l'Allema^ I gne et la Russie au sujet de la mission I 1 militaire allemande et que le générai I von Sanders resterait à Constantinopla I en qualité de membre du- Conseil supé» I rieur de la guerre, avec le titre d'ins» I pecteur général des écoles militaires I comme jadis von der Goltz n'est point I confirmée, au contraire. Pourquoi as- I sure-t-On dès lors que tout est réglé I dans cette affaire et que la Russie est I contente? A quoi sert de jouer du ehalu- I meau de paix lorsque', l'ours moscovite I grogne dans les environs? I Il n'est pas dit non plus que le gou- I : vernement ottoman, quel qu'il soit, est I garanti pour toujours contre les effets I du mécontentement arabe. Ce mécon- I . tentemeirt existe-t-il ? " Le langage des I journaux publiés en cette langue et I frappés par les autorités provinciales, I le mouvement des cheikhs 'indépen- I dants de l'Arabie, de la Mésopotamie et I autres immensités cherchant à se réu- I nir en congrès pour faire entendre leurs I revendications et celles des populations I arabes en général ne laissent aucun I doute à cet égard. De ce qu'une insur- I rection n'a p s éclaté à Bassora et que I le drapeau angla: n'a pas été hissé sur cette ville, comme le prétendaient cer-i taines informerécentes, il ne s'ensuit pas que tout est fini et que nos mi« nistres, tracassés comme ils le sont sur d'autres sujets, peuvent, ici, dormir ■ sur les deux oreilles. Les Arabes sont ,. divisés, c'est entendu, et ils sont sépa-i rés par les distances et les rivalités personnelles. Pour les maintenir dans l'im-i puissance, la Porte doit, avant tout, pouvoir compter sur l'Angleterre. Or, entre les Turcs et cette grande puissance, il y a toujours la ouestion khalifale. Plus la Turquie s'affaiblit et plus la politique anglaise , est tentée de déplacer • Taxe religieux musulman passant par ' Constantinople et de le poser quelque 1 part en Arabie, en Egypte ou aux Indes, là où elle peut l'avoir en sa puissance. Il suffit-, par conséquent, que la 1 Grande-Bretagne donne une impulsion, 5 fasse un mouvement, si petit, qu'il soit, > pour que les difficultés arabes en Tur-i quie deviennent tout à coup aiguës et prennent un caractère dangereux pour ■ la 'dominât -on turque- Nous n'en som-1 mes pas là, heureusement. Mais aussi - il ne convient pas de nier tout danger . et de icrmer lœù, parti que tous les - optimistes, ton vaincus ou non quand . ils parlent de la Turquie, sont toujours - prlts à prendre. En c® qui concerne la question armé-t nieiine, il y a évidemment quelque cho- > se de fait. La Porte et les puissances se. > rapprochent dans l'idée d'assurer l'éffi-! cacité des réformes dans les deux grou- - pes de trois vilayets (Erzeroum, Van, 3 Bitlis et Trébizonde, Diarbékir, Sivas), 3 auxquels s étend la sollicitude de la Tri-5 pie-Alliance comme de la Triple-En ten- - te, de celle-ci surtout. Ainsi, l'on con-, i sent, à soumettre à l'agrément des cabi-. nets le choix cl.es deux inspecteurs géné-. raux à nommer par la Porte après en-i tente avec la communauté arménienne} a de l'Empire. .Mais toute modalité de con-:- trôle el'ieciif, comme le seraient desdif-,- férends entre les valis et les dits inspec-t teurs généraux à faire trancher par le - pouvoir central et les ambassadeurs des 3 puissances (condition posée par celles- - ci), tout contrôle, même plutôt apparent - que réel, rencontrent toujours l'opposi- - tion du cabinet "s>.ïd Halim pacha et 3 l'on ne sait si un accord est prochain, f La question principale, pour l'Europe, t c'est la garantie de l'exécution des ré-3 formes, garantie que les insuccès enre- - gistrés jusqu'ici rendent absolument . nécêssaire, voire indispensable si l'on ne - veut pas courir au-devant d'une nouvel- 11e déception. Pour la Turquie, au contraire, ce souci vient après celui du maintien de son indépendance comme.

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

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