L'indépendance belge

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s.n. 1914, 28 Septembre. L'indépendance belge. Accès à 16 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/np1wd3r06k/
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Le numéro iO centimes 85' ANNÉE Lundi 28 Septembre 1914 ADMINISTRATION ET REDACTION 17. ru« d«s Sables, Bruxelles. BUREAUX PARISIENS, II, plaee de la Bovtse L'INDÉPENDANCE BELGE NUMÉRO 270 Lundi 28 Septembre 1914 ADMINISTRATION ET REDACTION 17, rue des Sables, Bruxelles BUREAUX PARISIENS, II, place de la Bourse Les manœuvres de m. Bernstorff. Il est impossible de ne pas reconnaître aux allemands leur merveilleuse organisation, leur esprit de méthode Cette guerre qui bouleverse l'Europe entière lut préparée par eux depuis de longues années et elle le lui, nous nous en apercevons un peu plus tous les jours, jusque dans ses moindres détails. Rien n'a été laissé au hasard et rien de ce qui pouvait être ou pouvait devenir un point d'appui pour les opérations militaires, ne fut néglige. Parmi les services auxiliaires de l'armée allemande, il faut tout spécialement mettre en relief son service de propagande. Les allemands excellent dans l'art de présenter tous leurs produits et cet art l'Allemagne l'a appliqué, avec une réelle maîtrise, depuis le début de la guerre, dans les pays neutres et plus particulièrement aux Etats-Unis, dans une propagande incessante en faveur du « point de vue » allemand. Nous savons, hélas par expérience, que l'Allemagne n'hésite devant aucun moyen pour arriver à ses fins Les engagements internationaux, les lois de l'honneur, les traités, constituent pour l'Allemagne en guerre un bagage encombrant qu'on jette au premier tournant de la route. Dans la campagne de propagande pro-ger-manique entreprise dans les paysscandinaves, aux Etats-Unis, en Espagne, en Italie etc , l'Allemagne opère comme ses voyageurs de commerce avec une audace extraordinaire. L'exemple le plus frappant de cette audacieuse campagne nous est fourni, par les agissements du représentant diplomatique de l'Allemagne aux Etats-Unis : le comte Bernstorff.Depuis le début des hostilités, ce diplomate déploie une activité extraordinaire qui dépasse fréquemment le cadre ordinaire de l'activité d'un représentant diplomatique. Le comte Bernstorff, écrit et parle beaucoup, à ,Washington, à New-York et à Newport, et se efforts tendent surtout a gagner la sympathie de l'aristocratie industrielle américaine, les « quatre cents » qui ont la prétention de diriger les destinées des Etats-Unis. Les efforts du représentant de l'Allemagne sont, il faut le reconnaître, positivement quoique non ouvertement, soutenus par certains financierset industriels, dont les intérêts germano-américains, dictent la conduite. Malgré cet appui sérieuï, les tontauve» du comte de Bernstorff de représenter la Belgique comme un pays de sauvages, où les habitants jettent de l'huile bouillante sur les soldats du kaiser, où hommes, femmes et enfants font le coup de feu, où les prêtres incitent la foule a se ruer sur les soldats allemands, n'ont qu'im-' parfaitement réussi. Depuis l'arrivée de la mission officielle belge et depuis la destruction dé l'Hôtel de ville de Louvain et de la cathédrale de Reims, on se rend compte aux Etats^nis que M. Bernstorff défend une très mauvaise cause. Car si quelques journaux américains se joignent à lui pour défendre la pureté des intentions du Kaiser, la discipline de ses troupes et la justesse de sa cause, les milieux poli tiques importants ne se laissent nullement influencer. C'est ainsi que l'ex-président M. Roosevelt que les pro-germanistes croyaient toujours pouvoir considérer comme un des leurs et que l'Empereur Guillaume s'était efforcé de s'attacher a n'hésite pas à dire quesessympathies, dans cette guerre, ne vont pas à l'Allemagne, mais au « Droit » c'est a dire à la cause des alliés. Cette profession de foi, très importante étant donné l'ascendant moral que M Roosevelt ne cesse d'exercer sur ses concitoyens, l'ex-président l'a confirmée dans un article paru dans la revue Outlook dont il est l'inspirateur.« Les Américains « dit M Roosevelt » ont un double devoir à remplir dans cette crise. Ils doivent profiter de ses leçons et être prêts à collaborer à la conclusion d'une paix juste ! a Naturellement, Ja paix est inutile à moins qu'elle ne serve ia cause de ia justice. Une paix obtenue par ladestruction de lalibertéet de la vie de peuples inoffensifs serait aussi cruelle que la plus cruelle des guerres. Une paix qui laisserait impunies les injustices commises à l'égard de la Belgique et qui ne donnerait pas des garanties contre le renouvellement d'injustices pareilles à celles dont ce pays a eu à souffrir, ne serait pas une paix réelle. » Plus loin, M. Roosevelt, ajoute: «Après l'invasion de la Belgique, l'honneur national et ses intérêts obligèrent l'Angleterre à agir comme elle l'a fait. Si elle avait agi autrement, elle n'aurait pas pu rester la tête haute parmi les nations. » En ce qui concerne la Belgique, M. Roosevelt estime qu'il n'y a pas deux façons d'apprécier l'agression dont elle a été victime. « Elle a été délibérément brutalisée » J'admire et je respecte le peuple allemand, je suis fier du sang allemand qui coule dans mes veines, mais il est impossible de ne pas regarder en face le danger d'une application transatlantique de tout ce qu'implique la théorie de Bernhardi. » Les Etats-Unis ne doivent pas être pris a 1 improviste. » Les traités d'arbitrage la Cour de La Haye et tout le reste du laisser pour compte pacifiste sont inutiles à moins de s'appuyer sur la force. Quel que soit le degré de développement de ses vertus, une nation qui a perdu ses qualités viriles est une action perdue. D'autre part, aucune admiration de la force ne doit nous faire devier des lois de l'équité. Ce qui est arrivé a la Belgique, pourrait précisément nous arriver à nous, dans des conditions «simi laires à moins que nous ne soyons à même de montrer que pareille action serait dangereuse. Si l'une ou l'autre puissance militaire de l'ancien monde, européenne ou asiatique, se trouvait en état de guerre et jugait pareille action nécessaire ét sans danger, elle s'emparerait, immédiatement du canal de Panama ou des Indes Occidentale ou de la Baie de Magdaline exactement comme la Belgique et le Luxembourg furent bousculés par l'Allemagne et comme la Corée fut occupée par le Japon ! » On appréciera comme il convient ce langage net et clair de l'ancien président comme son raisonnement juste et rationnel. D'autre part, le sénateur Lodge, un des politiciens les plus autorisés des Etats-Unis, intervieuwé sur les bruits de paix, a déclaré : « Tout le bruit fait autour de la question de la paix provient d'agents allemands et a pour but d'impressionner l'opinion publique d'ici et d'ailleurs. Nous devons cbasser de notre esprit toute idée d'une paix rapide qui laisserait tout dans le même état qu'au mois de juillet. Ceci ne sera jamais, ou bien l'Allemag ne dictera les conditions de paix ou les allies le feront. Il n'y a pas de moyen terme possible. Si l'Allemagne parvient à vaincre la France, l'Angleterre et ia Russie, elle domi neral'Europeet subsidiairement,si ellelepeut, elle étendra sa domination sur le reste du monde. » La conclusion de M. Lodge est assurément logique et l'opinion ainsi publiquement, exprimée par deux personnalités politiques aussi considérables et aussi influentes, montre bien que les hommes de bon sens aux Etats Unis, ne se laissent pas prendre aux manœuvres pacifistes et doucereuses de l'Allemagne, au moment où elle sent sa puissance militaire ébranlée. Et tout fait espérer que le monde entier sera unanime à exiger la suppression complète et définitive du militarisme. ■— ,,,,1 ♦ ii—r Les Opérations Militaires Communiqué du gouvernement militaire de Paris (Service spécial de L'Indépendance Belge) Paris, 26 septembre, 8 heures du soir. La grande bataille Légère progression Âile gauche s .i notre aile gauche ia bataille continue très violente entre la Somme et l'Oise Entre l'Oise et Soissons nos troupes ont légèrement progressé. L'ennemi lassé, fatigué après les dernières rencontres n'a plus tenté aucune attaque.Entre Soissons et Reims aucune modification importante. Chaque armée garde ses positions couvertes d'artillerie lourde et ti ansformées en véritables redoutes. Au centre De Reims à Verdun, au centre la situation est inchangée. Dans la région de la Woevre l'ennemi a pu franchir la Meuse non loin de St Mihiel mais l'offensive vigoureuse prise par nos troupes a permis de refouler une partie des agresteurs dans le fleuve. Au sud ^e la Woevre nos attaques n'ont cessé de progresser. Aile droit*. A notre aile dioite, Lorraine et Vosges, les effectifs allemands semblent avoir été réduits. Des détachements qui avaient refoulé sur certains points nos avant postes ont été repoussés à leur tour par l'entrée en action de nos réserves. Dépêche d ensemble Paris 26 septembre, minuit. Pendant la journée Je samedi l'ennemi a attaqué sur tout le front. Partout il fut repoussé. A l'aile gauche nous progressons. Sur la haute Meuse la situation reste stationnaire. Dans la Woevre nous continuons à gagner du terrain. La prise de Bzeszow. Paris, 26 septembre. (Communiqué par le grand état major russe). Les Russes se sont emparés de Bzeszow sur la voie ferrée conduisant à Cracovie et de deux positions fortifiées au Nord et Sud de Przemysl. En Posnanie. Paris 26 septembre. En Posnanie, les Allemands paraissent se fortifier au nord de Kalisz, d'après une dépêche russe. RUSSIE Opérations en Gralicie (Communiqué officiel) Petrograd, 25 septembre. Aucun t ngagement important n'a eu lieu sur le front sud-ouest de la guerre. L'armée autrichienne repoussée de Chyrow, continue sa retraite. En Prusse orientale Les Russes ont fait échouer une tentative des avant-gardes allemandes de pénétrer dans le gouvernement de Suwalki (à la frontière nord-ouest de Grodno). L'Allemagne aurait donné l'ordre de défendre Cracovie jusqu'à la dernière extrémité, la chute de cette forteresse pouvant certi inement compromettre le sort de l'armée allemande dans l'Est Prussien. Dernière heure {Service spécial de l'Indépendance Belge) Londres, 27 sept. 8 h. 33. .La guerre en France La bataille de l'Aisne continue acharnée. L'agence Reuter nous adresse une dépê- nliû nnrMTMnm'rinûû not» 1û rrmiwamûtyiûtif anglais, disant que dans cette lutte les allemands ont éprouvé des pertes én jrmes. Bar-le-Duo. Les propriétés du président Poincarè dans le département de la Meuse ont été pillées par les hordes teutonnes. La guerre en Belgique De Londrfi^ on annonce que les allemands prépareraient le siège d'Anvers et auraient amené d'Aix-la-Chapelle des troupes allemandes et autrichiennes ainsi que de l'artillerie lourde. Un combaflt'eu ivéu sarnôdi à Tfermonde. Lutte violence. Finalement les allemands ont été battes Deux taubes ont survolé Anvers et Msjlines et jete des bombes sans résultat Canonnés ils ont rapidment disparu,Dans l'extrême Orient T es japonais se concentrent pour attaquer énergiqaement 1 sin-Tsao }£ii Galioie Le fameux écrivain Maxime Gorki combat comme volontaire dans les rangs de l'armée russe Les troupes russes s'avancent à marches forcées vers Cracovie. En Autriche L'Autriche a concentré en Istrie plusieurs corps d armée en vue d'une attaque de la part de l'Italie. ANGLETERRE Nos amis les Anglais. M. Lloyd George, ministre des Finances, dans un meeting à Criccieth, jeudi soir, s'exprima de la sorte,, en ce qui concerne la Belgique : Avant de Quitter Londres hier, le ministre belge est venu me voir. Nous avions à causer d'affaires. Il n'y a pas de contrée plus persévérante, plus industrielle que la Belgique Elle mérite la prospérité. Mais elle pourrait manquer de ressources. La France et nous, avons décidé de lui procurer, chacun deux cent cinquante millions de jranc. J'ai pressenti le marché fran çais dans cette intention. On m'a offert non seulement 250 millions, mais quatre fois autant et la Banque m'offrait encore davantage. Le prêt serait fait sans intérêt. Le ministre belge m'a remercié, mais c'est encore nous qui avons une dette de gratitude envers ce brave petit pays. Vous ne serez pas surpris d'apprendre que pour chaque soldat belge perdu sur le champ de bataille, trois personnes innocentes, fureht 'Liées dans Cotte contrée. L'Allemagne pera ses colonies Le secrétaire de l'Amirauté a reçu un télégramme du Vice-Amiral Sir George Patey, signalant qut la ville et le port de Frédéric Guillaume, le siège du gouvernement de la con trée Empereur d'Allemagne, dans la nouvelle Guinée Allemande, ont été occupés sans opposition par d^s forces Anglaises. Les forces armées allemandes semblent avoir été concentrées à Herbertshôhe où elles furent annihilées. Le drapeau britannique à été placé sur la ville Frédéric Guillaume, et une garnison à été établie. N. d. 1. R. —j- L'Indépendance a signalé, il y a quelques jours,la défaite des troupes allemandes à Herbertshôhe et la prise de cette localité La contrée de l'Empereur Guillaume, qui constitue la partie Nord de la Nouvelle Guinée Sud Orientale t s'étend sur 112,000 kilomètres carrés, fut déclarée sous protectorat allemand en 1884. La population est d'environ 300,000 habitants, dont 700 blancs. Les allemands à Valenciennes et à Cambrai Des réfugiés de Valenciennes arrivés à Boulogne annoncent que la ville est occupée par d'importantes forces allemandes. Les chiffres cités varient de 6.000 à 12.000. Toutes les rues sont barricadées et personne ne peut quitter la ville sans autorisation. Une contribution de guerre de 1.500.000 fr. payable endéans les sept jours a été exigée. Mercredi, un Zeppelin a passé au dessus de Béthune, suivant la ligne du chemin de fer d'Arras à Dunkerque. De la ville de Cambrai,isolée depuis le 26 août, on n'apprend que peu de chose. La force allemande qui s'y trouve est évaluée de 3000 à 4000 hommes. Elle fut sérieusement renforcée samedi IO EN BELGIQUE En Flandre Plusieurs engagements Aux environs d'Audenarde Aux environs d'Audei tarde nos gardes-civiques volontaires belges se sont rencontrés avec des cyclistes allemands ; ces derniers ont eu 3 tués et 2 blessés. Urije auto a été saisie et cinq prussiens ont été faits prisonniers. Comme lors de l'escarmouche de Ninove, les prisonniers après avoir été réconfortés ont été dirigés sur Gand. En cours de route ; à plusieurs reprises ils ne cachaient pas leur satisfaction et disaient à qui voulait l'entendre que les Belges traitaient les prisonniers allemands avec beaucoup d'humanité.Comment agissent-ils envers les nôtres ? ? Escarmouches A Erembodegcm quatre allemands ont été tués et leurs chevaux capturés. Entre Eede et Haeltert, une compagnie cyc'is-tes belge, sous le commandement du capitaine D... a mitraillé une patrouille allemande en observation ; le nombre de tués et de blessés n'est pas encore exactement connu. • Au cours de l'engagement d'Oordeghem, les ; nnt rlii nrpnrlrp 1» tnif"P 1aissQ.it r»inn tués sur le champ de bataille. Trois belges sont blessés. On cite encore des escarmouches à Herzeele, Kerkaken, Denderchautem, etc. de moindre importance Plusieurs soldats allemands en traitement à l'hôpital d'Alost, ont été faits prisonniers par nos troupiers belges. Il se confirme que dans les hôpitaux beaucoup d'officiers allemands blessés sont atteints de balles Prussiennes. Depuis trois jours une vingtaine de grands chariots chargés de vivres pour les allemands, tels que porcs abattus, farine, beurre, œufs, etc., etc., ont été saisis par notre armée sur la chaussée de Wetteren à Schepdael et conduits enjieu sûr. Arrestation d'un esman A Maldegem, on vient (T&rnTter un espion allemand portant les vêUtfîents de prêtre ; de ses poches on a rètir.s-'une carte géographique militaire des deusHFWidres et d'autres papiers fort compromatfants fc'iqdividu, faux prêtre a été dirigéXous bonne escôïj.e vers Gand, où il compapEtrtra devant la cour militaire. Nos aviateurs Un ban pour nos aviateurs. Ils orjt-feit merveille ces jours-^ci Malgré le mauvais temps^que de reconnaissances hardies et toujours fructueuses. Le commandant^Wahis a été victime d'un accident qui n^aùia pas, heureusement, de suites fâcheuirdf. Le vaillant officier en effet sera promptement rétabli. Les ,-jirouesses de nos aviateurs ont mérité l'élevé de leurs camarades anglais. Sur la route de Bruxelles Nous avons publié l'odyssée de notre correspondant arrêté au moment où il sortait de Bruxelles pour se rendre à Ostende. Un voyageur qui se trouvait parmi les prisonniers faits à ce moment par les prussiens, nous donne quelques nouveaux détails sur cette affaire. Pris avec 206 voyageurs, leur colonne fut dirigée le soir même sur Hal où elle fut emprisonnée dans la « Guldenhuis ». A peine arrivée, un fonctionnaire allemand, parlant très bien français (il fut reconnu comme étant un ancien employéde la Deutsche-Bank de Bruxelles) les a interrogés un à un, demandant s'ils avaient des armes,s'ils étaient porteurs dÇ courrier et quelle était leur profession. Tous les hommes de I9à30ans exerçant un métier furent maintenus en état d'arrestation pour être envoyés en allemagne où ils suppléeront jusqu'à la fin de la guerre.au manque de brasdont souffre l'industiie allemande. C'est ainsi qu'un ingénieur électricien bruxellois qui était accompagné d'une équipe de vingt ouvriers en vue d'un travail à executer dans la province d'Anvers,fut déporté avec ses hommes. Parmi les prisonniers se trouvait le comte von der Burcht, dont l'arrestation fut également maintenue. Un voyageur, quoique très souffrant fut, lors de la visite du tram, séparé de sa femme malgré les supplications de celle-ci. Arrivé à Hal avec les 206 prisonniers, il a succombé à une crise cardiaque. Les prisonniers dont l'arrestation ne devait pas être maintenue,, furent néanmoins gardés pendant deux jours. Il reçurent pour toute nourriture, un pain qu'ils devaient se partager à trois. Pendant leur séjour à Hal, ils furent menés par deux fois en colonne, à travers la ville pour être montrés à la population. Relâchés jeudi à 9 heures du soir, ils eurent à se pourvoir sur le champ d'un abri pour échapper aux mesures édictées par la place, interdisant sous peine d'être fusillé de circuler dans les rues après 8 heures du soir. * * A leur arrivée à Hal, les prisonniers belges avaient été l'objet de la sollicitude des habitants. Toutefois des vivres qui leur étaient offerts, ils ne purent rien accepter si ce n'est de l'eau. Parmi les personnes qui furent relâchées sa trouvait M. Pattou, conseiller communal de Bruxelles.*La sortie de Bruxelles devient décidément de plus en plus difficile et l'on se demande où s'arrêteront les vexations que nous imposent nos brutaux envahisseurs. A OSTENDE Une alerte Vers 10 h. 1/2 du soir samedi vive alerte. Le téléphone annonçait qu'un Zeppelin se dirigeai" vers Ostende. Aussitôt la Place communiquait la nouvelle avec une grande rapidité aux troupes, à la Croix Rouge, aux autorités. Et avec le plus grand calme et un sang-froid parfait toutes les dispositions étaient prises pour le recevoir. A minuit pas de Zeppelin... Les ambulanciers de la Croix Rouge veillèrent toutefois pendant toute nuit avec zèle et dévouement. Le Zeppelin peut revenir, il ne terrorise personne et il faut espérer que s'il nous rend visite il restera à Ostende plus longtemps qu'il ne le voudrait. Le voyage du Zeppelin C'est vers 10 heures que la place recevp.it del envii ons d'Alost une première cummunicatiol téléphonique lui disant qu'un Zeppelin se dir$ geait vers l'Ouest. Seconde communication de Gand, le dirigeable prend la route d'Ostende. Aussitôt après cet appel téléphonique toutes les précautions étaient prises pour lui faire l'accueil... désiré de tous. Troisième communication de Bruges : le Zeppelin évolue biusquement, renonce à gagner Ostende, d'écrit une vaste courbe, gagne Thou-rout et survole Deynze où il jette plusieurs bombes sans doute pour répondre aux invitations de ses espions. Puis il se dirige vers l'est, ne laissant plus trace de son itinéraire. Quels dégâts les projectiles ont ils occa îonnés à Deynze ? Aucun détail n'est encore arrivé si.r ce nouvel et lâche attentat qui incite nos aviateurs à _i ... • i._ jl : I Pour les fonctionnaires des Chemins de fer, Postes et Télégraphes Dans son numéro du 24 septembre, l'Indépendance a publié une lettre signée d'un groupe de fonctionnaires, dans laquelle M Segers, ministre des chemins dp f-postes et télégraphes vives critiques. * ^ ministre d'avoir, h Je service, invité les fonctions .io's ue son département a rejoindre leurs postes, même dans les parties du pays occupées par l'ennemi La bonne foi de Y Indépendance a été certainement surprise L'ordre qu'elle attribue à M Segers est apocryphe. Loin d'avoir donné de pareilles instructions à son personnel, l'honorable ministre a-prescrit à ses fonctionnaires, avant même l'ouverture des hostilités, de ne servir l'ennemi, dàns aucune circonstance, ni sous aucun prétexte, et de se replier, aussitôt le territoire de leur résidence envahi par l'ennemi, sur le poste voisin. Un peu plus tard, dans un autre ordre de service, M. Segers a supprimé son administration centrale, divisé son service de fonc tionnaires en douze groupes indépendants. Chacun était placé sous la responsabilité d'un directeur de service. Enfin, à plusieurs repri ses, il a fait savoir à, ses fonctionnaires que partout où un service public pourrait servir à l'envahisseur,il leur enjoignait de le suppri-mei sur l'heure, dût la population en souffrir. La conduite de l'honorable ministre est donc à l'abri de tout reproche. Ses instructions s'inspirent du patriotisme le plus vigilant, S'il est arrivé que île petits Employés aient été induits en erreur, par des ordres ou instruc tions contraires à la pensée du ministre, il faut espérer que toutes les responsabilités seront établies et toutes lçs défaillances punies. I/hospitalité anglaise Ce que l'on fait pour les Belges en Angleterre L'élan de sympathie qui s'est manifesté en Angleterre en faveur de la Belgique et des Belges est loin de s'arrêter. Au contraire, plut la guerre semble devoir durer, plus le sentiment d'ardente amitié du Royaume-Uni s'atteste ardent pour les nôtres. C'est ainsi quo hier encore, notre co Folkestone, M. Petersen, est arrivé à O h ^avec de nombreux colis de vêtements po réfugiés. / M. Petersen est un de nos corr^a'riote Folkestone de^u'e âc essoreuses années Au premier jour de la guerre, alors que les Liégeois souffraient les horreurs du siège, M. Petersen, qui est Liégeois d'origine, se préoccupa de venir en aide à ses compatriotes. Il fonda un comité en vue de recueillir des fonds, des vêtements, des vivres. Ayant de puissantes relations dans la Société anglaise, il fut bientôt à même de fournir le logis et le couvert à de très nombreux infortunés, ayant dû fuir leur cité dévastée par les hordes prussiennes. A côté du Relief-Fund destiné à secourir les Belges et dont le Comité est présidé si activement par M. le comte de Lalaing, notre ministre à Londres, et conjointement avec cet organisme, M Petersen s'est attache corps et âme ï l'assistance de ses compatriotes.il trouva bientô dans deux Bruxellois connus, M. l'avocat Geor ges Foulon qui remplit les fonctions de secré taire de consulat, et M. le chevalier Yvan di Spirlet, des collaborateurs précieux et actifs. Mais il faut dire que la générosité britanniqui surtout permit à M. Petersen de remplir bril lamment sa tâche ardue. Vraiment, il n'eut qu'; demander pour obtenir. Ainsi, on avait signal à M. Petersen l'utilité pour divers établissement hospitali rsde la côte d'être pourvus de charbon Aussitôt un ami de notre vice-consul mettait, sa disposition un bateau de deux mille tonnes qui arrivera bientôt à destination. A côté des vivres, des vêtements, de l'argent M. Petersen s'est vu offrir par un pensionna anglais réputé, des places pour des enfants d familles bourgeoises que la guerre atteindrai dans leurs ressources. Il serait bon, nous a déclaré M. Petersen, qu nous avons eu l'occasion de rencontrer ici, e qui, entre parenthèses, a été navré de voir 1 manière dont la vdle d'Ostende loge les malheu ' reux réfugiés dans des cabines de bain ou le Ion, ■ des galeries royales, que l'on signalât aux inté ' ressés que 1 Université d'Oxford a décidé d'ac , corder l'asile le plus complet aux professeurs de | Universités de Louvain, de Bruxelles et de Liég / et à leurs familles. \ D'autre part, une décision intéressante x éi [ prise par le comité de la « Fondation Cecil Rhod« Scolarship ». Désormais 6 des 12 bourses d 300 livres par an, créées par cette fondatioi seront attribuées à des étudiants belges ; les si autres iront à des étudiants français. Ces 1 bourses étaient attribuées jusqu'ici à des éti diants allemands. Il faut encore ajouter que le « Belgian Relie t Fund » a délégué ici un fonctionnaire du Boar of Trade, qui a de grandes sympathies pour 1 Belgique — sa mère est Belge — M. Reintjens qui fut en 1910 le très actif et zélé collaborâtes de M. Winthour, le commissaire de la partie pation anglaise à l'Exposition de Btuxelles. M. Reyntjens s'est installé à Ostende. Il pr< side, sans bruit, mais avec une rare activité, l'organisation des comités; cette semaine encoi il a accompagné l'envoi en Angleterre d'u convoi de 250 réfugiés. Il connaît les besoins d la Belgique à cette époque d'épreuves, et l'o peut avoir l'assurance que sous son action dil gente, les choses seront bien faites. Nous ne saurions évidemment assez noi féliciter de voir la générosité anglaise guidée e ces circonstances par des hommes comme M. P< tersen, notre vice-consul à Folkestone et A Reyntjens, le distingué représentant du Boar

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

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