L'indépendance belge

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s.n. 1915, 25 Septembre. L'indépendance belge. Accès à 25 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/2v2c82571r/
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ROYAUME-UNI: ONE PENNY* BELGE. CONTINENT : 15 CENTIMES, (HOLLANDE : 5 CENTS.) ADMINISTRATION ET REDACTION : IUDOK HOUSE, TUDOR ST., LONDON, E.C. TELEPHONE : CITY 3960. BUREAU A PARIS : 11, PLACE DE LA BOURSE. TELEPH, {Ililf î. •* LONDRES, SAMEDI 25 SEPTEMBRE 1915. ( 3 MOIS, 9 SHILLINGS. 1 ^ ABONNEMENTS- 16 MOIS, 17 SHILLINGS. I CONSERVATION PAR LE PROGRÈS. 11 AN, 32 SHILLINGS. SOMMAIRE. LA SITUATION : Succès russes à Vileika, à Pinsk et à Lutsk.— Nos alliés font 5,000 prisonniers.—Avance italienne dans le Tr°ntin.— Vive canonnade et actions isolées de l'infanterie sur le front occidental. •—La situation dans les Balkans. L'annexion hypocrite.—Georges Woburne. Lettre de Russie,— T. W. B. En ces temps de douleurs et d'espoir (XXII).—C. R. Lettre de Hollande.—Dr Terwagnc. Les intérêts anglais et le café comme contrebande de guerre. Société belge de Médecine et de Pharmacie en Angleterre. Union douanière.—R. de Ridder. A nos lecteurs. Du Havre. Echos. Pour les pauvres de la Reine. — Yvonne Sarcey. Manifeste de la revue des amitiés anglo-belges. Nécrologie. Etc. LA SITUATION. »-♦ Samedi, midi. D'excellentes nouvelles nous parviennent du front russe. Le dernier doute qui aurait pu subsister quant à la sécurité de l'armée de Vilna est écarté par les derniers rapporte officiels de Pétro-grad qui annoncent que nos Alliés, contre-attaquant le maréchal von Hiu-denburg dans la région de Vileika, l'ont obligé de battre en retraite, lui prenant huit canons, dont quatre howitzer et de nombreux fourgons de munitions, ce qui permit aux Russes de bombarder l'ennemi avec ses propres projectiles. Dans le secteur de Pinsk, c'est-à-dire dans la région marécageuse, les Russes tentèrent un mouvement enveloppant qui contraignit le prince Léopold de Bavière à se retirer précipitamment. Les contingents allemands qui avaient passé le canal d'Oghinski ont dû se retirer sur l'autre rive et les Russes ont réoccupé Loghichin. Les cosaques, poursuivant l'ennemi, ont surpris un convoi de munitions et l'ont détruit. En Volhynie le succès de nos Alliés dans la région de Luck est confirmé. La ville a été réoccupée par les Russes qui y ont fait un magnifique coup de faisant plus de 4,000 prisonniers dont 80 officiers et un nombreux matériel.Depuis, des groupes du général Iva-noff ont également réoccupé la tête de pont de Krasno, dans la même région. Enfin, sur la rivière Styr, pl,us au sud, les Russes ont gagné du terrain et augmenté d'un millier le nombre de leurs prisonniers. Dans la région de Trem-bowla. nos alliés ont également progressé. Bref, les Russes sont passés à l'offensive sur la plus grande partie du front et la vigueur de leurs attaques justifie les plus beaux espoirs. Sur le front occidental le duel d'artillerie se poursuit sans relâche. En Champagne et en Lorraine les Allemands font un large usage de bombes asphyxiantes et lacrimagènes. Dans la région de Bretencourt (district d'Arras) et au nord de Bures, l'infanterie allemande tenta de s'emparer de jDostes français d'observation et d'écoute, mais elle fut repoussée avec des pertes sérieuses. Les Français ont fait sauter des dépôts de munitions allemands près de Thélus et des abris des mitrailleurs aux environs de Canny-sur-Matz et de Beu-vraignes entre la Somme et l'Oise ainsi que des blockaus dans le secteur de Rémenau ville. Le bulletin allemand parle d'une attaque anglaise du côté de La Bassée qui aurait été repoussée par le feu dei l'artillerie, mais le communiqué du feld-maréchal French ne mentionne aucun fait de ce genre et se borne à signaler l'activité de l'artillerie ennemie pendant les trois derniers jours. Il mentionne également un raid aérien britannique sur la gare de Valen-ciennes. Les Italiens ont fait des progrès dans le Trentin où la forte position autrichienne de Monte Coston a été prise d'assaut par les vaillants bersa-glieri.Sur le plateau du .Carso une offensive autrichienne a été repoussée après un violent combat. En fait d'opérations navales on signale, de source particulière, le bruit que des pêcheurs scandinaves auraient vu sauter dans la Baltique un croiseur allemand, mais aucune information officielle n'est venue confirmer jusqu'à présent cette nouvelle. D'autre part on annonce la perte des vapeurs britanniques " Chancellor " (4,586 tonnes), " Hersione " (3,663 tonnes) et " Urbino " (6,650 tonnes). La situation dans les Balkans se présente, ce matin, comme suit: Le roi Constantin, à la suite de son entrevue avec M. Vénizélos, a signé le décret de mobilisation par lequel vingt classes de l'armée grecque sont rappelées sous les drapeaux, comme mesure défensive, en réponse à l'attitude de la Bulgarie. Le président du comité slave de Moscou, M. Gutchkoff, a adressé des télégrammes à plusieurs hommes d'Etat bulgares, entre autres MM. Daneff, Gueschoff, et Malissoff, leur rappelant ce que la Russie a fait pour la libération de la Bulgarie du joug ottoman, et disant que le peuple russe ne peut pas et ne veut pas croire que les Bulgares soient sur le point de prendre les armes contre leurs frères, et cela au moment où ceux-ci font un suprême effort contre l'Allemagne, l'ennemie traditionnelle des peuples slaves. Malheureusement, comme le dit "l'Echo de Paris," les partis d'opposition en Bulgarie semblent avoir abandonné la lutte et toute idée de contrecarrer les projets du Gouvernement. On croit que pour le moment la Bulgarie observera une attitude qui, tiendra le milieu entre une neutralité non amicale et une hostilité déclarée, et profitera de cette période transitoire pour compléter ses préparatifs militaires. En attendant, on ne signale toujours aucune concentration importante de troupes austro-allemandes au nord du Danube, et seule l'artillerie est engagée contre les positions serbes. La tournure nouvelle prise par les événements en Orient est suivie attentivement par les chancelleries des nations alliées, et sir E. Grey a reçu, hier, au Foreign Office, les ambassadeurs de France, de Russife, d'Italie, du Japon, d'Espagne ainsi que les ministres de Serbie, de Grèce et de Roumanie. L'ANNEXION HYPOCRITE. Les sacrifices que la Belgique a iaits au respect des traités et à l'honneur, ses malheurs immérités, les atrocités commises sans raison avec une froide cruauté et dont des milliers de citoyens, ses fils, ont été les victimes, lui ont valu l'estime, et l'on peut même ajouter l'amitié du monde. Tous les neutres lui sont sympathiques. L'Allemagne ne pourrait citar aucun pays en dehors de l'Autriche—et même en Autriche des voix nous ont été favorables—ayant approuvé la violation de notre territoire et les méthodes criminelles qui ont caractérisé l'invasion. Comprenant qu'en dépit de ses journaux, de ses livres et des agissements de sa diplomatie, elle n'a pu perdre notre cause dans l'esprit des nations, toutes les calomnies colportées avant été réfutées, elle modifie lentement son attitude. ►-« En mai dernier, I'" Indépendance Belgev." a reproduit l'adresse au Chancelier des chefs de six grandes associations allemandes, représentant toutes les classes de la soefété, qui réclamaient l'annexion de la Belgique. Dans le monde entier elle n'a trouvé nulle part un écho favorable. On s'est rendu compte à Berlin de ce sentiment réellement mondial et l'on semble disposé à ne pas le heurter tout en cherchant à atteindre le même but. Le chancelier, connaissant l'opinion des chancelleries et les ambitions nationales, a su rester dans le vague "L'Allemagne doit s'assurer une position inattaquable." Mais déjà l'on dégage sa pensée du brouillard où il s'est plu à la tenir. L'architecte allemand Von Stubbe, considéré par les Teutons comme l'une de leurs gloires, n'écrivait-il pas récem ment à la " Kôlnische Zeitung" " Pour la sécurité de la frontière occidentale, la Belgique et Je nord de la France viennent en premier lieu de nos considérations. A part certaines rectifications de frontières il ne peut être question d'annexer ceux-ci. Un contrôle militaire par l'Allemagne des forteresses conquises et de la côte flamande serait parfaitement compatible avec l'indépendance intérieure de la Belgique..." Ce n'est pas là une voix isolée. M. Xienmeyer, dans le "Telegraaf," le journal .hollandais, défenseur convaincu, de il a cause des alliés, constatait que tous les Allemands adversaires aujourd'hui de l'annexion, exigent des frontières plus solides en conformité avec ' les nécessités de la stratégie. L'idée émise par l'architecte Von Stubbe m'est ; elle pas en relation étroite avec l'idéal du chancelier de l'empire : une Alle-: magne inattaquable? Les neutres ne s'y tromperont pas : un contrôle militaire, c'est la mainmise sur l'armée belge et l'occupation de nos camps retranchés par les forces germaniques. Or, que nous resterait-il de liberté si notre établissement militaire , disparaissait, si, à notre organisation , nationale se substituait un organisme • étranger? Il nous serait impossible d'élever la voix puisqu'elle serait étouffée de suite par le plus formidable instrument d'oppression, créé depuis des ; siècles et que l'on a vu fonctionner en Alsace-Lorraine pendant quarante-cinq , ans, au mépris de toute équité et de toute justice. Le contrôle militaire ne laisserait de notre prétendue autonomie que des lambeaux. Ce serait la manifestation d'une annexion dissimulée, trompeuse et hypocrite, et ses conséquences, multiples et variées, conformes aux volontés des associations annexionnistes aboutiraient uniquement et rapidement à la suppression de tous nos droits. Encerclé par l'armée allemande, dont la nôtre deviendrait une unité, le Parlement belge ne jouirait d'aucune latitude dans l'affirmation de ses opinions politiques, et devrait dissimuler absolument ses sentiments nationaux. Les non-annexionnistes allemands, partisans d'une Allemagne inattaquable et d'un contrôle militaire en Belgique, plus adroits et plus habiles que les annexionnistes purs et simples, n'en sont que plus dangereux, puisque par des moyens détournés, en maquillant leur pensée, ils espèrent arriver plus aisément au même résultat en essayant de s'assurer diplomatiquement le concours des gouvernements étrangers. Cette tactique ne trompera pas les neutres et dans un sentiment de justice nécessaire à l'avenir de l'humanité ils écarteront au sein du Congrès des Nations toute paix boiteuse.La Belgique, avec fierté, repoussera toujours tout vêtement de servitude ; on serait obligé de le lui imposer par la force; elle ne l'accepterait jamais volontairement, quelqu'aspect qu'on tenterait de lui donner. Mais il faut rejeter cette éventualité ; la confiance reste intacte dans une paix victorieuse ; notre nation ne portera jamais la livrée germanique et le plan des partisans d'une annexion hvpocritè échouera comme celui des protagonistes d'une annexion brutale. GEORGES WOBURNE. LETTRE DE RUSSIE. Le Tsar aux armées.—La prorogation de la Douma.—Les socialistes et la guerre. Deux événements considérables, dont les conséquences militaires, politiques et sociales sont incalculables, dominent maintenant toute la vie russe ; la prise du commandement suprême de l'armée par le Tsar et la prorogation de la Douma. Les deux groupes en présence. Plusieurs raisons ont milité pour que le Tsar se mette à la tête des armées. La première, c'est que l'influence allemande à la Cour était, malgré tout, forte et puissante. La Cour est divisée en deux groupes, dont l'un, en tête duquel se trouve l'impératrice douairière et auquel appartiennent les grands chefs militaires : les généraux Russky, Ale-xeieff et surtout le ministre de la Guerre, général Polivanofï, est irréductiblement hostile à l'Allemagne et résolu de mener la guerre jusqu'au bout quels que soient les sacrifices nécessaires. L'autre groupe est fortement germanisé et, malgré tous les démentis qui furent donnés, on peut le dire, maintenant que le danger est entièrement conjuré, ce dernier groupe, à un certain moment, faillit l'emporter et la Russie fut à deux doigts de conclure une paix séparée avec l'Allemagne. Ce fut la crainte seule de la révolte de la nation qui écarta ce danger. Mais à l'opinion publique et au peuple il fallait un démenti plus éclatant, une preuve décisive, un acte, c'est pourquoi l'empereur a pris le commandement suprême de l'armée. Il y avait encore une autre raison, celle-ci purement militaire. La guerre au Caucase prend des proportions considérables, la résistance des Turcs est beaucoup plus forte qu'on ne l'attendait; il fallait donc, là-bas, un chef énergique, aimé de ses soldats, pour mener à bien cette campagne dont le succès pourra accélérer la chute de Constantinople. Le vice-roi du Caucase, prince Vorontzoff-Dachkoff, malgré toutes ses qualités personnelles, était vraiment trop âgé—il a plus de 80 ans—pour fournir l'effort que réclame l'heure présente.Le grand-duc Nicolas était tout indiqué pour être son successeur, d'autant plus que l'armée du Caucase est composée en grande partie des cosaques du Don, qui ont pour sa- personne une véritable vénération. Les cosaques et le grand-duc. Cette affection des cosaques du Don pour le grand-duc Nicolas est si sincère et si générale qu'elle devient la note dominante dans les récits quasi-légen-daires qu'ils font de la guerre. " Lui, disent-ils, prévoyait la guerre contre les Allemands, la preuve c'est qu'au mois de mai 1914, il est \enu inspecter les cosaques pour voir si le sang cosaque n'est pas encore glacé, s'ils n'ont pas oublié comment il faut battre les ennemis." Malgré les revers militaires. la foi des cosaques dans la vic-taire ne faiblit pas, car le grand-duc Nicolas est là, " qui aime les cosaques du Don, et les Allemands n'échapperont pas à leur perte. La vipère mord très fort, mais elle se tortille avant de mourir, la même chose des Allemands." Les cosaques ne peuvent même pas admettre la pensée de la défaite de la Russie : " est-ce qu'il n'y a pas chez nous assez de blé et de terre? disent-ils. Regarde combien nous sommes et encore beaucoup ne-sont pas appelés." L'apparition du Tsar au milieu de ses armées sera d'un grand effet moral et décuplera les forces des troupes russes. Notre peuple est très mystique et voir à la tête des armées non seulement le chef militaire, mais le Tsar, qui est en même temps le chef religieux, cela indiscutablement ranimera l'enthousiasme et la confiance des troupes, d'autant plus que le Tsar a appelé au commandement deux généraux, qui sont actuellement deux sommités de la science militaire : le général Alexeieff et le général Russky. Mais si la prise du commandement suprême de l'armée par le Tsar constitue un acte de haute portée militaire, combien regrettable est l'autre mesure dont nous avons à parler : la prorogation de la Douma. La Douma. Quand, après de terribles défaites, le gouvernement se vit forcé de convoquer la Douma et d'agir d'accord avec les représentants de la nation, cette convocation fut saluée avec joie par toutes les classes de le société russe. Appelée en ces heures difficiles, cette Douma, qui est de nuance plus que modérée, cette Douma où la droite, pendant plusieurs années, avait une forte majorité, cette Douma, voyant la patrie en danger, sut s'élever au-dessus des querelles politiques et réaliser l'union sacrée. Aussi devint-elle très populaire, peut-être même plus populaire que ne le fût la première Douma ; et le peuple mit tout son espoir dans l'action énergique de ses représentants. La prorogation de la Douma, en ce moment, est donc, indiscutablement une grave faute politique. Dans une des dernières séances, le député Milukoff a donné ilecture d'une série de lettres émanant de différentes classes de la société : "Si vous cédez au désir d'une petite minorité de réactionnaires, écrit une commune de. paysans, alors le peuple se détournera de vous et cherchera une autre voie pour le sahit de la patrie en danger. La Douma d'Etat doit siéger sans répit ; elle doit retenir autour d'elle toute la société russe, elle doit organiser la défense de la patrie qui saigne de tous côtés. Des ouvriers ont pris dans un meeting la résolution suivante : "Bien que la Douma coit loin de répondre à sa destination, néanmoins elle a laissé tomber un rayon de lumière sur le coin nombre de la \ic russe. Voilà pourquoi nous, ouvriers, sommes .pénétrés d'estime pour tous les députés de la Douma, sans distinction" de partis. Et maintenant que l'activité de la Douma commence à peine à se manifester, il est question, paraît-il, de proroger la Douma. Sachez donc, messieurs les députés, et dites-le aux gouvernants, que nous autres, ouvriers, si la Douma est prorogée, nous serons forcés de faire entendre notre voix. " Enfin, voici l'opinion, de l'armée : "Si nos représentants avaient continué de siéger pendant toute la guerre, la Gali-cie ne serait pas reprise, la Pologne et la Courlande ne seraient pas entre les mains de nos ennemis. L'armée met tout son espoir dans la Douma d'Etat comme contrôle et comme " bâton " des ministres. La Douma doit siéger tout le temps de la guerre pour contrôler le pouvoir et désavouer les traîtres. Que cette lettre soit pour vous l'expression de l'opinion de la grande majorité de; officiers de l'armée." Les résultats acquis. Et, en effet, en deux mois à peine qu'elle siégea, la Douma a obtenu des résultats énormes. La fabrication des •munitions est devenue 200 p.c. de ce qu'elle était auparavant, et des comités militaires industriels qui se sont formés partout en Russie se sont composés d'hommes jouissant de la confiance de la société. Les députés ne se sont pas contentés de faire des lois, ils ont voulu se rendre compte par eux-mêmes et contrôler dans les usines la fabrication ' des canons et des obus. Ils parcourront toute la Russie et visiteront toutes les fabriques de munitions. Ils ont déjà commencé leur inspection'et un groupe de députés, le président de la Douma en tête, a fait une longue visite à l'usine Poutiloff. Après avoir examiné en détail tous les ateliers, les députés se sont rendus dans la salle de théâtre de 1 usine ou avaient été convoqués un milhet d'ouvriers. Ceux-ci ont pu causer librement avec les députés ; tous ont fait montre d'un ardent patriotisme et sont résolus à travailler avec zèle pour l'armée, mais ils ont attiré l'attention des députés sur la mauvaise organisation et appréciation du travail. D'après les ouvriers le travail dans les ateliers est organisé de telle façon que, malgré toute sa bonne volonté, 1 ouvrier ne peut pas donner le maximum de sa productivité ; l'ancien système d appréciation du travail, toujours en, vigueur, fait qu'il n'y a pas de différence, dans l'estimation du gain, entre un ouvrier habile et capable et un ouvrier paresseux et maladroit. Souvent l'ouvrier ne sait pas quel prix il touchera pour tel ou tel travail, et s'il refuse d'exécuter pour un prix dérisoire un ceitain travail, alors on le donne à un ouvrier souvent incapable qui met deux fois plus de temps pour l'exécuter. C'est le contre-maître qui établit le3 salaires avec le représentant de l'administration, et les intérêts des ouvriers sont toujours négligés. Mais, tout en exposant leurs doleances, les ouvriers ont déclaré spontanément qu'ils ne veulent pas peser maintenant sur l'administration, par la grève, et qu'ils s'en remettent aux députés. Le président de la Douma a encouragé les ouvriers ; il leur a prouve que la Douma s'occuperait d'établir des salaires équitables et veillerait, à ce que leurs justes revendications soient satisfaites. Députés patriotes. Dans ma dernière correspondance j'iî cité le programme minimum élaboré par le bloc progressiste qui s'est formé dans les deux Chambres du Parlement russe. Tous les vœux énoncés dans ce programme constituent, dans n'importe quel pays civilisé, les bases fondamentales indiscutables de la vie nationale, et cependant, ce sont ces vœux modestes qui ont paru trop "révolutionnaires" au parti conservateur, au parti "allemand." Mais, malgré tout, les députés ont su rester à la hauteur des événements, et, bien que l'émotion produite à Pétrograd, et surtout à Moscou, par le decret de prorogation de la Douma, ait été considérable et que des émeutes aient été sur le point d'éclater, les députés se sont réunis et se sont jurés—nouveau serment de la Salle du Jeu de Paume—de • rester calmes et de travailler pour la victoire. Les députés socialistes, qui jusqu'à ces derniers jours étaient violemment opposés au gouvernement et traitaient de renégats les radicaux, pour quelques concessions faites par ceux-ci au pouvoir, ont accepté d'aller dans les centres ouvriers y prêcher le calme, afin que les Allemands ne puissent tirer aucun profit de troubles qui feraient bien leur jeu. Le chef des socialistes russes, le célèbre écrivain Plekhanoff, a écrit un article, sorte de manifeste du parti 86ème année. No. 227

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

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