L'indépendance belge

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s.n. 1916, 01 Septembre. L'indépendance belge. Accès à 23 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/8k74t6g454/
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87ème année. No 207 L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI : ONE PENNY CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE : 5 CENTS) ADMINISTRATION !ET REDACTION : TUDOR H^USE, TUDOR ST., LONDON, E.C. TELEPHONE : C!TY 3960. BUREAU A PARIS : 11, PLACE DE LA BOURSE. TELEPH.:|311;57. et VENDREDI 1 SEPTEMBRE 1916. En vente à Londres à 3 h. le jeudi 31 août. J MOIS, 9 SHILLINGS.] ABONNEMENTS :• 6 MOIS. 17 SHILLINGS. CONSERVATION PAR LE PROGRÈS. ,1 AN, 32 SHILLINGS. , LA SITUATION. JÊL W JL. JL Jeudi, midi. Les événements se précipitent sur le front roumain et nos nouveaux alliés ne semblent pas avoir rencontré dans les Alpes transylvaniennes la résistance à laquelle on s'attendait généralement. 11 résulte en effet des communiqués publiés tant à Bucarest qu'à Vienne, que plusieurs des principales passes transylvaniennes ont été forcées après moins de 48 heures de combat et la cavalerie roumaine se trouve déjà par endroits à plus de 25 kilomètres à l'intérieur de la Hongrie (Transylvanie). Vienne met un empressement singulier i à annoncer l'occupation des villes frontières de Kronstadt (Brasso), Vasarhely (terminus d'un embranchement de ïa | ligne de Kronstadt), et présente la re traite des troupes austro-hongroises comme concordant avec un plan préconçu. La conclusion logique qui s'impose dès lors, c'est que l'ennemi compte abandonner aussi la défense des Carpathes qui, du fait de l'avance rapide des armées roumaines, se trouvent, ou vont se trou-Fer, virtuellement tournées. Il est vrai que les progrès du général Lechitsky dans ! les Carpathes orientales et centrales sont de nature à enlever toute illusion à l'état-major austro-allemand sur l'efficacité de la résistance de cette partie du front. Mais si des positions naturelles aussi puissantes que les Alpes transylvaniennes et les Carpathes sont abandonnées, c'est que nos ennemis n'ont .plus les effectifs nécessaires pour les défendre, et c'est là le fait dominant de la situation actuelle. Il est donc permis de dire que l'entrée en ligne de la Roumanie signifie la repris© de 1a guerre de mouvement et c'est là un changement qui sera tout à l'avantage des Alliés, dont la supériorité numérique va peser fortement dans la balance. Les changements profonds qui viennent d'être décidés dans le haut commandement de nos ennemis et qui font ï en réalité du maréchal von Hindenburg f le chef suprême de toutes les armées de f nos adversaires, se traduiront nécessairement par des modifications importantes | dans le plan de campagne suivi jusqu'ici par nos ennemis. Le maréchal von Hindenburg, idole du peuple allemand, est considéré par nos ennemis comme le Napoléon germanique qui seul est capable de vaincre les innombrables ennemis de l'empire. Depuis sa victoire de Tannenberg et le succès de ses armées lors de la marche sur Riga et Pétrograd, il est l'homme le plus populaire d'Allemagne et, comme le fait remarquer le colonel Repington, l'émi-nent critique militaire du "Times," il n'y a aujourd'hui, chez nos ennemis, qu'un seul homme capable d'inspirer confiance, et cet homme, c'est Hindenburg. Lui seul aura assez de prestige [pour faire admettre, par le peuple, certaines mesures militaires qui, bientôt peut-être, s'imposeront. Parmi oelles-ci, le colonel Repington envisage l'évacuation éventuelle d'une i partie de la Belgique et de la France qui permettrait à nos ennemis un raccourcissement appréciable du front occi-t dental. Il ne faut pas publier en effet que Hin-'denburg préconise la défensive sur le front occidental et l'offensive sur le front oriental, à l'encontre de Falkenhayn, : qui, d'accord avec le Kronprinz et sans doute pour flatter l'héritier du trône, a cherché la décision tantôt en Flandre, tantôt en Champagne et en Argonne, et finalement anr la IVIcuiaft "W ./ Jl. £. i 1 • L'échec de Verdun leur a donné tor et a servi, sans toutefois en prouve l'exactitude, les conceptions stratégique de Hindenburg. C'est avec lui que nou aurons à compter dorénavant. Il est re connu universellement comme le plu apte des généraux allemands, et ses théc ries sont connues. C'est l'homme de offensives vigoureuses, des coups de bélie irrésistibles, des sacrifices illimités. Malheureusement pour le vieux marc chai, il est appelé au commandement su prême à l'heure précisa où les armée dont il assume le commandement son sérieusement réduites et en partie détnc ralisées par des défaites successives, et l théâtre oriental est devenu, par suite d l'intervention roumaine et par les succc retentissants du général Brussiloff, celu où les perspectives sont les moins bril lantes pour l'Allemagne. La situation pour nos ennemis est cri tique. Ils le savent, et si Hindenburg n réussit pas à la modifier, si les armée austro-allemandes subissent de nouveau, revers, c'en sera fait de la confiance d peuple allemand dans une issue honora ble de la guerre et ce qui se passera alor dans l'empire échappe aux esprits le plus perspicaces. Mais dès aujourd'hu nos ennemis savent que la partie es compromise, l'aigle des Hohenzollern comme celui des Habsbourg, a du plom dans l'aile, il se débat furieusement, mai il est condamné. Les nouvelles des différents fronts son maigres. La quatrième armée roumaine a fait le premier jour des hostilités, 734 prison niers et le premier communiqué d Bucarest donne une liste assez longue de points occupés en territoire hongrois. E réponse au bombardement de Turnu-Sc vérin (sur le Danube) par un monito autrichien, l'artillerie roumaine a boni bardé Orsova, en amont des Portes d Fer. On dit que des troupes russes travei sent la Roumanie pour une destinatio: que les événements se chargeront bient« de nous révéler. Bucarest a reçu la visit d'un Zeppelin, miais celui-ci a dû re brousser chemin sans avoir occasionn des dégâts sérieux. La Turquie a déclaré la guerre à 1 Roumanie et on s'attend à la même dé claration de la part de la Bulgarie, moins que l'initiative ne vienne de 1 Roumanie. Dans les Carpathes les troupes d' général Lechitsky ont occupé plusieur hauteurs nouvelles à l'est et à l'ouest d la passe de Jablonitza. Des troupes aile mandes sont signalées dans ces parages. Au Caucase les Russes avancent et oon tinuent de faire des prisonniers au nord ouest de Mush et dans la direction d Mosul. On signale une escarmouche dans 1 péninsule de Sinaïa (Egypte). Les Italiens ont pris quelques tran chées dans la vallée de Felizon, et le Français ont progressé à l'est de Fleur (Verdun). Situation inchangée en Macédoine, o les Serbes 'continuent de repousser toute les attaques bulgares. Des nouvelles sensationnelles parvier nent d'Athènes, parlant de la fuite d roi Tino, qui se serait réfugié auprès d ses amis allemands, de la démission d cabinet Zaïmis, et d'une grande agits tion populaire. Il est prudent d'attendr confirmation de tous ces bruits et nou ne les enregistrons qu'à titre d'informs il* rvn LA LIBERTÉ DE CONSCIENCE. il. ■ Nous avons vu, à la suite de M. Bou-: fcroux, que les conflits entre le pouvoir établi et la liberté de conscience ne pouvaient se résoudre ni par la violence ni | meme par le compromis. Des expériences sociales renouvelées qui s'étendent sur i plusieurs siècles n'ont abouti qu'à l'échec j successif de ces deux procédés dont la pratique a révélé l'inefficacité. C'est pour-! quoi 1 on a été conduit à envisager une autre méthode qui a le mérite des solution? simples, radicales et absolues; c'est la séparation complète du temporel et du spirituel, chacun évoluant en toute liberté dans le domaine qui lui est propre. Ce système serait théoriquement parfait si ce n était, comme le dit M. Boutroux, substituer aux réalités véritables des concepts logiques artificiels, que de .supposer un monde de la conscience entièrement indépendant du monde extérieur." L observation scientifique et historique nous amène à reconnaître que ces deus domaines ne sont pas séparés par des cloi-. sons étanches et ne se trouvent point si , complètement isolés qu'ils ne puissent empiéter l'un sur l'autre; leurs frontières respectives sont en certains points mal définies, et il y a entre eux des zones neu-5 très où la conscience se rencontre avec le " pouvoir, où les droits de la pensée cô-3 toient ceux de la puissance publique, que, . dis-je, où ils se pénètrent et s'affrontent - réciproquement. C'est que la conscience 3 ne demeure pas repliée constamment sur . elle-même, confinée dans son for inté-fc rieur. i Si l'intimité est son véritable sanctuai- - re, elle a cependant des modes d'activité . extérieure indispensables à la réalisation t de ses fins particulières et qui peuvent , être de nature à inquiéter l'Etat. Celui-^ ci, de son côté, agissant dans la sphère de - ses attributions politiques et sociales, ne - saurait, sans faillir à sa mission, négliger ' le problème éducatif et moral de la na-e tion. On voit ainsi immédiatement surgir i des sources de conflit latentes et le diffé rend possible porter au moins sur trois points de contact : la bienfaisance, l'enseignement et le recrutement du personnel religieux. La conscienoe libre tout comme le pouvoir politique ne peuvent ni l'un ni l'autre se désintéresser de oes hautes questions d'ordre moral et social; si bien que la séparation, proclamée en principe et théoriquement inattaquable, n'apparaît plus en fait que comme un vain mirage qui s'évanouit au dur contact de la réalité. Il faut donc admettre non seulement la coexistence, mais aussi l'in-ter-pénétration du temporel et du spirituel, de l'Etat et des confessions religieuses comme des doctrines philosophiques. Telles étant les données positives du problème, voyons comment il est possible de le résoudre dans un esprit de justice et de conciliation nationale. 11 va de soi que l'on doit écarter d'emblée le procédé sommaire, primitif et brutal de la persécution des croyances par le pouvoir. Condamné au nom de l'expérience et de la raison, il ne relève que des méthodes d'un empirisme barbare dont on peut espérer que le progrès intellectuel et moral de l'humanité a fait définitivament justice. Quant au oompro-mis, qui se présente sous la forme du concordat, et à la séparation, ce sont là. certes, deux systèmes défendables mais dont il faut bien se dire qu'ils sont loin de supprimer tout germe de conflit et qu'ils demandent dans leur application infiniment de tact et de doigté. Puisqu'on reconnaît qu'il est vain de tracer une ligne de démarcation absolue entre les deux domaines où se développent les fonctions organiques de l'Etat d'une part et l'activité spirituelle de l'autre, il n'est que d'éviter les occasions de frottement par la recherche d'un "modus vivendi" également acceptable pour tous les intérêts en cause. "Il faut avoir le courage, nous dit M. Boutroux, de regarder la vérité en face. En ce qui concerne les rapports de la communauté politique avec les consciences, toute paix réelle e' durable est impossible si, dans les esprits eux-mêmes, à travers toutes les différences de points de vue et de principes, il n'existé une, compréhension et une estime mutuelle.'' Examinant plus spécialement "les objections élevées contre les croyances religieuses au nom de la raison et de la science," M. Boutroux estime qu'il n'y a pas d'opposition irréductible entre la science et la religion, ou, du moins, que cette contradiction n'existe "qu'entre une science qui fait de l'élément matériel des choses la réalité véritable, l'essence même de tout ce qui est, et une religion qui dénie aux créatures toute existence propre et toute valeur intrinsèque. " Mais, ajouta-t-il, la science peut pour suivre aussi loin qu'il est possible son explication mécanique des choses sans, pour cela, soutenir que le mécanisme est le principe premier et unique de l'être .. et la religion ne s'oppose pas à ce que les êtres possèdent une certaine nature qui est susceptible d'être étudiée en elle-même." Dès lors on peut trouver entre elles un terrain d'entente, fût-ce pour cette seule raison que " dans toute manifestation de la conscience, il y a lieu de considérer la conscience elle-même, dont la réalité et la dignité sont mises hors de doute par la science la plus exacte." Et en effet, sous quelque formule religieuse ou philosophique qu'elles s'abritent, dans quelque avenue spirituelle qu'elles s'engagent, et quelles que soient leurs règles directrices, les consciences tendent essentiellement à la recherche et à la pratique de lois morales élevées : c'est ce qui les rend toutes également respectables. Comme elles poursuivent les mêmes fins de vérité et de justice, malgré leur diversité de nature et de méthode, elles se doivent mutuellement non seulement tolérance et respect, mais aussi amitié et s/mpathie. " Aimez-vous les uns les autres " : toute morale est courte qui ne va- pas jusque là, nous dit M. Boutroux dont nos lecteurs sauront apprécier cet appel éloquent à la tolérance, tout empreint de sérénité et'de noblesse : " Insoluble tant que chacune des deux parties nourrit à l'égard de l'autre un secret mépris, le problème des rapports entre le pouvoir établi et la liberté de conscience se simplifie, si chacun sait découvrir le fonds de vérité qui réside dans les croyances mêmes qu'il ne partage pas. En réalité, divisés quant aux expressions et aux formules de leur foi en l'idéal, les hommes désireux de remplir jusqu'au bout leur destinée d'hommes sont unis dans les aspirations intimes de leur conscience, qu'ils s'appuient sur ce fonds commun, qu'ils se pénètrent de leur devoir mutuel ; et les dispositions légales assouplies, élargies s'il est nécessaire, seront aisément interprétées et appliquées dans le sens de la liberté." JULES COUCKE. (A suivre.} LE VOYAGE DES SOCIALISTES SCANDINAVES EN BELGIQUE. Une Protestation d'Emile Vandervelde. — LE DESAVEU DES SYNDICATS ET DES SOCIALISTES SCANDINAVES. M. Emile Vandervelde vient de pro tester contre le voyage que quelque: socialistes Scandinaves ont fait en Bel gique par la "Lettre ouverte" sui vante, qui a été adressée au " Social democraten " de Copenhague et aux or ganes socialistes de Stockholm et d< Christiania : " Chers camarades, " S'il faut en croire l'agence Wolff quelques socialistes danois et suédoi; viennent de visiter presque officiellemen la Belgique. Ils ont été reçus par le gou verneu-r général von Bissing. Ils ont en tendu un officier, le capitaine Volkmann leur vanter les bienfaits de l'administra tion allemande. Me sera-t-il permis d< leur demander s'ils ont entendu aussi le: plaintes de la population belge, s'ils on pu s'entretenir librement avec no; camarades du parti ouvrier, .s'ils son entrés en contact avec les sept cent miili chômeur» qui, depuis deux ans, accep tent de vivre d'une indemnité de trois francs par semaine, plutôt que de travail 1er pour l'ennemi? " L'administration allemande leur i montré ce qu'elle a voulu. Ont-ils pu voii autre chose? Ont-ils pu se rendre compt< de l'atroce misère d'un peuple qui n'i commis d'autre crime que d'user de soi droit de légitime défense et de rester fi dèle, jusqu'à la mort, à ses engagement: internationaux? " On a prétendu, il est wai, que la Bel gique avait mérité son sort, qu'elle eu dû laisser 'le chemin libre aux armée; allemandes, qu'au surplus elle avait, dè; avant la guerre, partie liée avec les Puis sances de l'Entente. " A ceux qui pensent ou qui parlen ainsi, je répondrai simplement : cela es1 faux. "La vérité est que l'Angleterre et h France se préoccupaient, avec raison— l'événement l'a montré — d'une .agression possible de l'Allemagne en passan par la Belgique; qu'elles nous l'avaien' fait savoir; que, d'ailleurs, il suffisais de jeter un coup d'œil sur la carte de; chemins de fer .allemands pour se convaincre de la réalité du péril. "Mais entre l'Entente et nous, il n'\ avait aucun pacte, sinon le traité—por tant aussi la signature de l'Allemagne — qui nous garantissait et nous impo sait notre neutralité. La Belgique ne de mandait qu'à vivre en paix avec tou; ses voisins, j'ajoute que, s'il n'avait pa: été strictement neutre, le gouvernemen conservateur belge, composé en majo rite de Flamands, eût incliné plutôt ver; l'Allemagne, pays de pouvoir fort, qui vers l'Angleterre et la France démocra tiques. Seule, l'agression allemande dont l'injustice fut — qu'on ne l'oublii pas — formellement avouée par le chan celier impérial lui-même, le contraigni à prendre parti pour la défense de l'inté grité nationale. "C'est parce qu'il en a été ainsi qu< nous, socialistes belges, sommes unani mement à ses côtés et que des antimili taristes notoires, tels que Louis d Brouckère, Henri de Man, les plus ex trêmes de notre extrême gauche, les plu militants de nos "jeunesses ' socialistes ont été les premiers, prêchant d'exemple à s'engager comme volontaires dan l'armée belge. "Nous savions, naturellement, que no tre résistance, si elle n'était pas soute nue, serait bientôt brisée ; que notre pc tite armée ne pouvait tenir longtemp contre la plus grande Puissance militair-de l'Europe. Mais il est une chose que nous ne sa vions pas, que l'horreur seule des événe ments devait nous apprendre et qui de vait mettre de notre côté tous ceux qu ont une conscience : c'est que l'Aile - magne, garante de notre neutralité, ne > se bornerait pas à violer notre neutralité ; ■ qu'elle s'acharnerait sur sa victime, - qu'elle s'efforcerait, parles pires moyens, ■ de ruiner notre pays, de décimer nos po- - pulations, d'anéantir notre indépen-; dance. " Nos camarades de la délégation ont-ils pensé à tout cela lorsqu'ils ont ' visité la Belgique? Ont-ils pris connais-' sance des documents officiels belges t établissant que vingt mille maisons ont été détruites sans nécessité militaire, que plus de cinq mille civils belges ont été ' massacrés, sans avoir commis aucun ' méfait, sous l'inculpation mensongère ; d'avoir tiré sur les troupes qui envahis-^ saient leur pays? Ont-ils lu, dans ce deuxième Livre gris belge, les chapi-très documentés sur la prise et l'exécution d'otages, sur la déportation des | civils, sur le travail forcé au profit de l'ennemi ? Savent-ils que, sur sept millions de Belges restés en Belgique, il y a trois millions et demi d'assistés, qui ( mourraient de faim et de misère si, avec . l'aide des Américains et des Alliés, le , gouvernement belge ne dépensait pas 25 t millions par mois pour leur venir en , aide ? Connaissent-ils enfin le chiffre . formidable des contributions de guerre ; qui ont épuisé et ruiné notre malheureux pays? Estiment-ils que la neutralité, . et spécialement la neutralité socialiste, : doit être à ce point passive qu'elle exclue i toute protestation au nom du' droit , violé? "Ah! j'entends bien que l'on n'est pas obligé de nous croire sur parole, que : j nos accusations doivent être contrôlées, : qu'une enquête contradictoire s'impose. Mais cette enquête, la Belgique ne cesse ■ pas et ne cessera pas de la réclamer. "C'est d'abord la commission d'e'n-' quête instituée par le gouvernement bei-: ge qui propose au gouvernement alle-; mand de faire contrôler les témoignages : qu'elle invoque par des " neutres " im-; partiaux. En vain ! Ce sont les évêques ' belges qui s'adressent à l'épi-scopat d'Allemagne. En vain ! Ce sont les socialistes belges et, après eux, nos camarades ' hollandais van Kol, Viliegen, qui propo-! sent une enquête à Noske, à Scheide-' mann, aux socialistes allemands. En ' vain ! ' "Et c'est dans ces conditions que des citoyens d'un petit pays, qui fut jadis " éprouvé comme le nôtre, que des socialistes, des camarades que nous ai-' mons et que nous estimons auraient consenti à venir en Belgique, à être les hôtes du gouverneur général, à passer ' devant nos Maisons du Peuple sans y entrer, à parcourir notre pays, aux côtés ~ des bourreaux, sans prendre contact avec les victimes, sans même recueillir le témoignage de ces prolétaires admirables qui mettent, depuis deux ans, leur misère au service de la cause de la liberté et du droit? Non, je ne puis pas le croire; je ne veux pas le croire; j'aime mieux penser que l'on nous a mal informés et que, s'ils sont venus en Bel-3 gique, nos camarades Scandinaves ont ' eu la .possibilité et la volonté d'écouter ' aussi la voix des nôtres. " Mais s'ils ne l'ont pas fait ils peuvent le faire, ou d'autres peuvent le faire encore, et c'est avec la ferme espérance que les droits de la vérité ne seront pa-toujours méconnus qu'en vous priant de publier cette lettre je vous adresse, chers camarades,, au nom du prolétariat belge condamné au silence, l'expression de nos sentiments fraternels. "EMILE VANDERVELDE, i Délégué du Parti ouvrier belge au B.S.I." LA VIE DE PARIS. M Paris, le 26 août 1916. ,u Un jeune lettré qui, après avoir passé is les rudes journées de ces temps derniers i- au front, a dû venir demander, dans une }s alternative de repos, le rétablissement B_ de sa santé, a ouvert dans les colonnes gg de "Paris-Journal," une enquête sur s cette double question : — Y aura-t-il un esprit nouveau après la guerre? — Quels éléments de l'esprit se trouveront développés et fortifiés? Mon ieune confrère m'a fait l'amitié de me poser la question parmi plusieurs s bien plus qualifiés pour répondre : s Voulez-vous m'autoriser à reproduire s les quelques lignes où j'ai condensé des t idées que vous connaissez bien et.que s nous avons souvent discutées ici même, r ensemble? '■ Votre question est double, si la première s partie n'eût embarassé que M. de la Talliee, la seconde est des plus délicates. —• y aura-t-il un esprit nouveau après la guerre ? D — Comment eu serait-il autrement quaud

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Bruxelles du 1843 au 1940.

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