L'indépendance belge

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s.n. 1917, 16 Fevrier. L'indépendance belge. Accès à 19 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/z60bv7c57q/
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î&flie ;iiiuée. No L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UN! : ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES IHOLLANDE: S> CENTS) ADMINISTRATION ET REDACTION' : 11» PLACE DK LA BOURSE, TCDOR EOUSE, TUDOR ST., i.OSDOK, B.C. SUREAU A PARIS - TELEPHONE: CITY 3360. TELEPH : { 238 7 5 VENDREDI 16 FEVRIER 1917. En\ente à Londres à 3 h. le jeudi 15 fev. f S MOIS, 9 SHILLINGS. > .. ,> ABONNEMENTS - <« MOIS. 17 SHILLINGS. <r CONSERVATION PAR LE i'KOCKhSi tl AN. 32 SHJLLHTGS. j 1 1 ' " "v * ~ "1" 11 * " 1 1 " " ' ' LA SITUATION. Jeudi, midi. Las troupes britanniques continuent, v.6 harceler l'ennemi dan? les différents si'efeeui'3 du front occidental, et l'audace i ©t l'esprit» d'entreprise de ncs ail.iés augmentent de jour en jour. , Au cours d'un raid exécuté morcredi I matin au nord-est u'Arras, les Tom- 1 raies s'avancèrent jusqu'à la troisième ' ligne ds tranchées allemande, où ils détruisirent complètement plusieurs abris, ( aèrent de nombreux ennemis et revinrent finalement avec 40 prisonniers. D'autres incursions dans les lignes allemandes ont eu lieu sur la Somme et dans la région d'Vpres, et dans chacune de ces opérations -de nombreux Aile- ! iiuinds ont été tués. Deux tentatives ennemies, l'une k l'est d'Armentières, l'autre au sud de j I Messines, n'eurent aucuu succès, et la néryosité produite chez l'ennsmi par l'activité croissants de nos Alliés trouve son f expression dans le communiqué berlinois qui parle d'attaques ennemies en grondé ; force, d'importants mouvements de frou-l'SS, etc., tandis que le- correspondant de suaire du "Lcfealanzeiger" attire, lui aussi, l'attention sur le danger des préparatifs britanniques. Nous voilà loin de- paroles méprisau- i tes usées par ncs ennemis, >au début de ia guerre, à l'adresse des troupes britan- ; r iques 1 Le rôle militaire1 que la Grande-Bre'jagne est .appelée à jouer pendant la i férieds décisive des opérations est considérable et nous ne croyons pas exagérer en disant qu'il géra la caractéristique de la campagne cîe 1917. No? alliés, d'ailleurs, font preuve, aujourd'hui, d'une as. uraucp qui, exprimée par la bouche de sir Douglas Haig, '-omiriandant-en-chef des troupes britanniques en France, ne manquera pas de /aire impression chez arôs ennemis., Interviewe par un représentant de ' -'AgenceHava-, le géncralit-sime.britannique s'est déclaré " couvain eu que là décision aura lieu sur .le front- occidental, qui, po-ur cette raison, doit être, tant nu peint offensif que- défensif, le mieux outillé." "Tous les. efforts de la Gtande-Brategne," a-t-il ajouté, "ont, jusqu'ici, tendu vers es but d'assurer à l'année de l'arrière une puissance égale à celle du front." ''En ce qui concerne les munitions, nous avons atteint le chiffre de production dont nous avions besoin, et, à ce point de vue, nous possédons toutes les garanties nécessaires." "Ce qu'il nous faut maintenant, c'est des canons et des chemins de fer en plus grande quantité." '"Quant aux canons, nous n'en aurons jamais trop et pour ce qui est des voies ferrées, les représentants des compagnies anglaises venus pour s'enquérir de ncs besoins, ils nous ont promis de nous fournir tout ce qu'il nous faudrait." ''Tl faut que cette guerre de tranchées fasse place à la guerre de mouvement qui seul© pourra nous assurer les grands avantages sur lesquels nous comptons." "Il n'y a pas de doute que le front ceci-'ntal sera, rompu par le® armées fra-nco-liritanniques, et cette annéê-ci sera décisive eu ce sens qu'elle verra, la guerre décidés sur le champ de bataille, événement qui montrera l'Allemagne défaite Militairement." " Il se peut que l'année de la décision soit également l'année de la paix, mais l'Allemagne ne peut être vaincu© complètement dans le courant de cette an-1 nés, nous n'hériterons pas à continuer la guerre, car, pour notre, tranquillité et pour la. çécurité du monde, il ne peut pas y avoir de paix sans une victoire complète.""Toute vicicire incomplète laissera l'Allemagne militaire à même de préparer une revanche terrible clans un très proche avenir et il.faut que nous opposions tom, à une jmix prématurée, l'in-domptable volonté de lutter jusqu'au bout." Ce langage viril, venant de l'homme O O qui commande à 2 millions de soldats, résolus comme lui à vaincre à tout prix, est hautement significatif et montre le chemin parcouru par nos Alliés en trente mois de guerre. C'est la Grande-Bretagne qui, actuellement, est en passe de redevenir l'ennemi principal avec cette différence qu'elle sera l'ennemi principal sur terre et sur mer des Puissances Centrale C'est même en grande partie pour gêner l'approvisionnement régulier de la formidable armée britannique que les Allemands ont décrété leur nouvelle guerre sous-marine. Ils s'imaginent pouvoir, grâce à leurs submersibles, arrêter le va et vient constant entre les côtes britanniques et françaises et paralyser ainsi la puissance offensive du corps expéditionnaire britannique. Or, jusqu'à présent, le trafic dans la Manche n'a jamais été interrompu, et les mesures prises par les Alliés sont de nature à garantir ces parages contre tou-j tes les éventualités. Le nombre assez important des ba-j teaux coulés ces derniers jours pourrait faire croire qu'il n'y a plus de sécurité j sur mer, mais ce n'est là qu'une impres- : sion, et on oublie trop facilement le : grand nombre de navires qui, en dépit des sous-maxins, traversent les mers. ; Dans Ja seule journée de-lundi, -'est- ; à-dire, le même jour où un sous-marin allemand, petir faire du bruit, e'e-t le cas de le dire, bombardait la côte à proximité de la frontière espagnole, 121 bateaux de toute provenance entraient daus les différents ports français, &t si, à côté des listes des victimes des pirates en. publiait la lifte quotidienne dès bateaux qui leur ont échappé) sans parler des. sous-marins coulés ou capturés, le public se ferait une image plus exacte de la situation. Parmi les bateaux dont la perte a été signalée depuis hier (six représentant un peu moins de 9,000 tonnes) se trouve le schooner américain "Lyman," coulé en Méditerranée. Les dix hommes de l'équipage, dont huit île nationalité américaine, ont été sauvé?. Cet incident semble confirmer la résolution des Allemands, exprimée dans la presse officieuse, de couler "sans hésitation" tout bâtiment américain rencontré dan3 les zones dangereuses. La rneme menace est exprimée à l'adresse des navires neutres qui seraient convoyés par des navires de guerr: ! Tout cela indique que nos ennemi - : sont décidés à aller jusqu'au beat et à ne pas s'inquiéter dés protestations, diplomatiques ou autres, des neutres lésés. La note, très ciâne, des trois pays Scandinaves ne fera sans doute pas plus d'impression à Berlin que celles du Président Wikon, car le seul langage que l'Allemagne, comprenne est. celui de la force. Notons eu pa-tant-que l'es Etats-Unis, en cas de guerre avec l'Allemagne, sont as-urés du concours de la flotte japonaise. LA FUREUR SOUS-MARINE. Nous assistons à la troisième grande explosibn clc fureur sous-marine teutonne. Cette explosion se différencie des deux précédentes en ce sens que l'aire d'action des sous-marins est plus étendue et que les sous-marins eux-mêmes ont été rendus plus puissants. Ces avantages en faveur de l'ennemi comportent un très sérieux désavantage : ' ■î droits des neutres sont de plus en plus méconnus. La première explosion. La surface des eaux lui étant intérêts, l'Allemagne se vit contrainte de "'ursuivre sa carrière maritime... sous l'eau. On se souvient de la fameuse proclamation de février 1915. En réponse aux mesures prises par le Royaume-Uni pour "'Cttré un terme à son commerce mari-ill1e, l'Allemagne décréta zone de ^^sr&uiTrc toutes les eaux entourant, la L Hle-Bretagne et. l'Irlande, ainsi que Manche. 1 but bateau quelconque, '"N>ortaat soit d< s passagers soit des marchandises, était menacé de destruction sans avis préalable par les sotis-marins allemands. C'était, on le \oit, une tentative de blocus de l'Angleterre. Cette dernière ne fut pas bloquée, mais la campagne sous-marine fut marquée par quelques tragédies dont l'horreur ne s'effacera pas de longtemps de la mVmoire des hommes. Citons le torpillage du "Lusi-tania," du "Falaba," de l"'Arabic" et la guerre aux petits bateaux de pêche. Ainsi qu'elle l'avait fait pour la violation de la Belgique neutralisée, l'Allemagne invoqua à cette occasion "l'état de nécessité," doctrine monstrueuse qui peut: servir à justifier tous les crimes. Commencée en février, la campagne se prolongea jusqu'au septembre, puis se ralentit. Elle avait coûté, la vie à plus de 1,500 personnes, et M. Balfour pouvait dire à cette époque que-les Allemands eux-mêmes avaient été amenés à reconnaître que les faits qui en mai (le torpillage du "Lusitania" eut lieu le 7 mail, étai-'iit des crimes, étaient, en ré alité, plus , que . cela en septembre : c'étaient: des fautes. Les neutres, pourtant, à.ce moment, avaient relativement peu souffert. La déuxièmç explosion. La deuxième explosion de fureur sous-marine éclata en février 1916. Elle se caractérisé, s. ns qu'une nouvelle proclamation ait ét faite, par une extension plus glande de. ia zone d'activité. Comme justiiu ation, les Allemands prétendent à présent que l'Angleterre a armé ses br\ aux marchands aussi bien pour l'attaque que pour la défense—ce qui est faux—et, jusque dans la Méditerranée, s'acharne contre de pacifiques travailleurs de la mer la sanguinaire brutalité des assassins du Kaiser. Dans les 17 premiers fours d'avril, 117 marins perdant la-\k. La fureur teutonne se manifeste' contre un bateau de passage dans la Manche, le ".Susses," et fait-plus de 100 Victimes. Les neutres, qui n'en peuvent mais, continuent à payer leur tribut. Le torpillage du "Susses" soulève à tel point le sentiment public aux Etats-lin i s que l'Allemagne elle-même juge prudent de promettre au président. Wrl-son qu'elle respectera dorénavant ses 'passagers..et donnera .auv équipages des bateaux marcha ds.l'occasion de sauver leur vie. Promesse teutonne. Autant en emporte le vent ! La troisième explosion. Février 1917. Cette fois, l'Allemagne geint. (.'Angleterre, impuissante à atteindre notre armée, d-clarc-t-elle en substance, cherche à réduire par la famine nos * ieiilard», nos femmes et nos enfants. Nous devons nous défendre. , Pour obliger le Royaume-Uni à accepter la pe'x que nous voulons lui imposer, nous devons' le réduire par la faim. Foret: nous esf do; • de" revenir sur les promesses faites. 1m, avec -"gageant sodri-r»», l'Allemagne se. tourne vers les neutres et leur dit: "Aidez-nous!" La proclamation nouvelle étend considérablement la zorne de danger; plus MNW: viMa.Kiwu. de pitié pour les passagers et. les marins ; ou torpille à vue ! ! A l'heure dite, l'explosion s'est pro-| duitc et voilà que l'on s'aperçoit qu'au lieu de, bloquer ses ennemis, l'Allemagne bloque les neutres, ces mêmes neutres qu'elle a le toupet d'appeler à l'aidé. La réponse ne se fait pas attendre. La réponse des neutres. Le président des Etats-Unis se rend au Congrès et annonce qu'en présence de l'attitude de l'Allemagne, qui retire les promesses qu'elle avait iaites après le torpillage du "Susses," il a décidé de rompre les relations diplomatiques avec les pirates. Il ajoute que si l'Allemagne coule un bateau américain ou fait perdre la vie à un citoyen de la république étoi-iée, il se représentera à nouveau devant le Congrès pour solliciter l'autorisation de prendre les mesures nécessaires à la protection de Ja flotte marchande américaine et de ses concitoyens. L'Amérique entière applaudit à «son attitude. L'Espagne a protesté énergiquement, se réservant le droit d'agir contre toute atteinte à la liberté de son commerce sur. mer et à la vie de ses sujets. La Hollande aussi proteste, de même que la Suède, le Danemark et la Norvège..La Suisse également a protesté au ! nom du droit des neutres, et fait toutes ! ses réserves pour le cas où la nouvelle, mesure allemande, compromettrait la vie ou les biens de ses nationaux. La Grèce elle-même a protesté. Le gouvernement chinois s'est déclaré en parfait accord avec l'attitude prise par les Etats-Unis. Le Brésil, le Chili, la République Argentine, l'Uruguay et la Bolivie ont: également fait entendre 'd'énergiques protestations. Conclusion. Le monde entier est unanime à dénoncer la criminelle attitude de l'Allemagne. Si, en dépit de ces avertissements solennels, fa Germanie persiste, il est aisé de prévoir ce que réserve l'avenir : la troisième campagne sous-marine teutonne coulera définitivement... l'Allemagne! K. CTtr; i m ' wwi tw LETTRE DE HOLLANDE. Il y a docteurs et docteurs. Les aventuriers du mouvement 11k-mingo-allemand se. sont bêtement fourrés dans une impasse. Reculer leur est devenu matériellement impossible depuis que l'Allemand à donné sa bénédiction. Aussi s'elïorcent-ils de rassembler du monde... et quel monde, pour s'en faire un rempart. Ils ont fourvoyé ainsi des étudiants du pays occupé'qui ne peuvent avoir une idée réelle de la situation, et se laissent embarquer par le solennel imbécile qu'est Toon Jacob... que l'on appelle le Dr Jacob ou Jakob dans les revues allemandes.Ce Dr ... je uius en demande pardon... mais c'est moi qui l'ai sacré Dr ! Je m'excuse.- Je suis coupable. Antoon Jacob a travaillé à l'office belge pendant des mois. 11 m'avait été amené par un collègue qui ne s'est pas imaginé avoir couvé un œuf du canard de cette dimension. Le ware Jacob, comme on l'appelle ici, est long, large d'épaules, a une tête de Scandinave avec une barbe rousse et une voix... qui lui assurera sans contre- R [ dit une place comme gardien de l'endroit préféré de son allié le Sultan. Il est docteur en philologie germanique et se trouvait avant la guerre à Pâturages où il remplaçait un professeur de langue à l'école moyenne. Il est très versé dans toutes 'es langues y compris les langues Scandinaves-, et il se montre partisan acharné de la nouvelle orthographe 'flamande. Il avait même tenté de me convertir à sa douce, manie. Or, un jour Jacob avait pondu à ma demande un article et je lui demandai en riant : " Mais puisque vous êtes docteur, signez Dr Jacob... ça fera toujours un peu plus d'effet !" Toon le prit au sérieux, et depuis lors il est reste Herr doktor Jakob. Je dois dire que l'aventure me gêiie.. i parce que je suis aussi affublé; de ce Dr i tant porté par les Allemands de 1out poil et que je m'en débarrasserai difficilement... à ce que me disent mes amis et collaborateurs pour qui je suis toujours "le docteur!" N'empêche que je veux faire un effort et je signe votre tout dévoué, >fODESTE TERWAGNE. j LA VIE DE PARIS. Paris, février 1917. On s'accommode de tout. Devant ia difficulté de se procurer du charbon, des Parisiens, et non des moindres, se sont mis à recevoir, leurs visites dans la salie à manger. Le feu du saion a disparu et on attend que les grands froids que nous subissons disparaissent. Des bourgeois cossus vent aux distributions avec des sacs à main faits exprès. On n'est pas étonné de icncontrcr dans la rue des gens trèsbien portant leurpaquet dechar-bonet des bourgeois s'en vont ganser chez leurs amis en leur apportant uije bûche enveloppée dans un journal. Cela ne durera pas, on l'espère, mais en attendant on s'accommode cbmme on peut et on se console en songeant qu'on n'est pas les plus malheureux. Faute de charbon la plupart des propriétaires des immeubles importants ont éteint leurs calorifères et les locataires qui se' plaignçpt, obtiennent une petite indemnité devant Je ,iugc de paix. Ce n'est pas ça qui les réchauffera. Un députe révolutionnai^ qui habitait à Auteuil un bel appartement " avec je confort moderne,*' n'a pas voulu accepter cette indemnité, il adonne congé mais le propriétaire a réclam : l'exécution de s<m bail. Le député M. Brizon — un des trois tristes pèlerins de Kien-thai — a alors mis ses théories en pra- : tique, il a appelé le célèbre M. Cochon — l'auteur des déménagements nationaux à la Cloche de Bois — et, sur uns cinquantaine de charrettes à bras, les meubles du représentant collectiviste ont été enlevés, transportés et déménagés eu un rien de temps. M. Brizon esï maintenant installé, dans un nouvel appartement où Je chaufiage central entretient une douce température. Ce. n'est' rien, un détail pittoresque dans l'anarchie qui règne entre propriétaires et "locataires grâce au désarroi des nombreux moratoria au milieu desquels les avoués les plus retors perdent leurs notions de procédure. On ne s'attendait pas à voir un député, même révolutionnaire, invoquer ces lois derrière lesquelles s'abritent les mobilisés pour qui elles ont été faites. M. Brizon peut bien alléguer, il ; est vrai, qu'il a été atteint par la m'obili- : Ration, mais le propriétaire? peut répondre qu'en sa qualité de. député, le représentant du peuple est demeuré à Paris et que par " ces motifs et tous autres à déduire ou à suppléer en plaidant," ii ne peut invoquer le moratorium. Car. vous pcns'ez bien qu'on plaidera et ce sera un chaoitre 'dé olus a .-douter > au roman comique des locataires bernant leurs propriétaires qui ne sont aimés de personne quoique le cas de plusieurs soit fort intéressant. Peuple, si tu veux ctia Heureux, l'ends les propriétaires, chantait M. Jaurès il y a une dizaine d'armées_en montant sur la tabie au banquet célèbre qui suivit l'inauguration de la verrerie ouvrière de Carmaux, cette verrerie qui vient elle aussi de fermer et d'éteindre ses fourneaux, faute de combustible. La verrerie est pourtant proche de la mine. On ne pend pas encore les piopriétai-res ; on se contente de les berner et de leur enlever les méubles, le gage lésai, avec le concours des déménageurs anarchistes rangés sous le renom de " Raffut de Saint-Poiycarpe." Tandis que M. Brizon donnait cette entorse à la loi qui le gênait, AI. Auguste Rodin, le grand sculpteur, soumettait, aux bourgeoises exigences du code civil sa situation matrimoniale. L'auteur du "Baiser" aurait désiré que cet incident de sa vie privée passât inaperçu, mais comme Ja censure a limité le nombre de sujets dont on peut parler, les journalistes n'ont pas été discrets et ont donné quelques détails sur cette cérémonie intime, entre témoins et entre amis, légitimant une vieille situation de conscience si on peut dire. Les uns se marient sans tambour et , ies autres divorcent sans trompette et | sur ia porte des chambres civiles au i Palais de Justice, on lit le nom célèbre I d'un poète en renom parmi ceux qui de-! mandent à briser la chaîne conjugale. | On arrangera cette rupture en douceur, i sans bruit et sans fracas, par un jugement de défaut, où, galamment, le mari assumera tous les torts et chacun essaiera de se refaire un peu de bonheur avec les morceaux d'une belle existence brisée. C'est dommage ; c'étaient deux belles intelligences. ■ JEAN-BERNARD. L'AGONIE de r ALLEMAGNE Renseignements suggestifs. Un ingénieur de nos amis, sujet neutre, qui viçnt de parcourir l'Allemagne, nous envoie de Suisse les renseignements suggestifs qu'on va lire, sur 'm vie dans l'empire de Guillaume II .e sanguinaire : "C'est par la haine que se soutient l'Allemagne. Elle croit fermement que l'Angleterre souffre plus qu'elle-même de la disette. Les dirigeants soutiennent et propagent cette donnée absurde et font avaler ces couleuvres eu guise de nourriture au peuple affamé. " L'a mortalité est énorme parmi l'enfance. Les gens meurent à la suite de privations clc toutes sortes. Le régime alimentaire insuffisant et qui manque des principes nécessaires d'une part, et, d'autre part le froid, après l'humidité, parce que les vêtements font défaut, la laine s'épuisant rapidement, les chaussures sans solidité, emplissent les hôpitaux militaires de soldats et d'officiers atteints de pneumonies, de bronchites aiguës, de rhumatismes articulaires, etc. Un système de fraude. "A Berlin, un système de fraude sévit 1 sans que les autorités militaires parviennent à saisir les coupables. Les fraudeurs parcourent ia grande ville la nuit, et, à la faveur de l'obscurité complète qui règne pour économiser les combustibles, offrent et apportent dans les grands magasins—ceux où l'on peut encore contre argent se procurer des vivres—le résultat de leurs chasses. Les riches achètent à poid^ d'or, tout naturellement. Un lièvre se vend 8 mark le kilo, non dépecé ! Les fraudeurs vont partout prendre des commandes pour le lendemain ' Plus de bottes. " L'Allemagne, qui, au commencement de la guerre, troupes équipées, avait une réserve de 34 millions de paires de bottes dans ses magasins, n'en a. plus. Aussi rencontre-t-on des officiers portant des bottes éculées. Les fabriques de chaussures reçoivent des transports de vieux souliers hors d'usage dont on fait des semelles de bottes !" Le moral. " Le. moral a bien changé. Le peuple souffre, las de la guerre. L'espérance ci -vaincre a totalement sombré ; on se sa:, perdu, et on ne s'en cache nullement. "A Berlin les magasins de confectioi s pour femmes- et enfants, de même que les tailleurs et les 'railleuses, rte livreiri plus aucun vêtement sans une carte y donnant droit, délivrée par une commission spéciale. Les Drix eu août liés éle-

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Bruxelles du 1843 au 1940.

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