L'indépendance belge

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s.n. 1915, 13 Septembre. L'indépendance belge. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/hh6c24rr35/
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S6éme année. No. 216 L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI s ONE PENNY® BELGE. CONTINENTS (5 CENTIMES ADMINISTRATION ET REDACTION : BUREAUX A PARIS : TUDOR UOL'SH, TUDOR ST. LONDON. E C. u- PLACE DE BOURSE. TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH.: j laslfs ® LONDRES, LUNDI 13 SEPTEMBRE 1915. ( 3 MOIS. 9 SHILLINGS. ) ABONNEMENTS . 1 6 MOIS. 17 SHILLINGS. \ CONSERVATION PAR LE PROGRÈS. ll AN. 32 SHILLINGS. ' "—" ■ ( 2 38-7 5. SOMMAIRE. LA SITUATION : Nouveaux succès russes en Galicie.—Attaques allemandes repoussées à Leintrey.— Front belge bombardé.— Encore un raid de Zeppelins. — Nouvelles victimes des sous-marins. Gabriele d'Annunzio. — Marcel Loumaye. Lettre de l'Afrique du Sud . — Lydius. Lettre de Lausanne. — O. M. Assistance aux prisonniers beiges en Allemagne.— Cooreman. Interview de M. Bor* boux. Etc. LA SITUTATION Lundi, midi. Les Zeppelins ont visité samedi, pour la troisième fois en une semaine, les côtes britanniques. Un certain nombre de bombes furent lancées mais sans toucher personne et sans occasionner des dégâts. Quant aux raids précédents sur Londres, on apprend de Berlin que c'est le comte Zeppelin en personne qui, d'Em-den, dirigea cette opération. D'aucuns affirment même qu'il prit part personnellement au raid. L'activité sur le front occidental est toujours grande. L'artillerie française ne cesse de bombarder les positions teutonnes sur Ja presque totalité du front. Dans la région de Leintrey les Allemands tentèrent une offensive, qui fut arrêtée net par les "75" français et le feu d'infanterie. Dans les secteurs belges on signale un violent bombardement de nos positions du côté de Steenstraate et de Ramsca-pelle, l'ennemi ayant lancé plus de 1,500 obus sur cette dernière localité. Nos artilleurs, de leur côté, dispersèrent différents groupements allemands sur î'Yser, notamment vers Driegrachten, et soumirent toutes les positions ennemies à un bombardement intermittent. L'infanterie n'eut pas à intervenir. La controverse sur ce qui se passe au Hartmannsweilerkopf, dans les Vosges, recommence à propos de la récente attaque allemande. Berlin affirme que les tranchées capturées sur la crête désormais cétèbre furent maintenues contre deux attaques françaises. Paris soutient formellement que les Allemands, après avoir pris pied dans des tranchées françaises, en furent expulsés et que lés Français continuent d'y occuper toutes les positions qu'ils occupèrent avant. Sur le front russe, les Austro-Allemands font des efforts inouïs pour obliger les Russes à abandonner leurs nou-v elles positions et pour découvrir le point faible dans les lignes de nos Alliés. Dans ,1e nord ies armées du maréchal v on Hindenburg essayent de tourner les positions russes en avant de Vilna et de Dvinsk, mais le général Ruszky est parvenu jusqu'à présent à repousser toutes les tentatives de l'ennemi et lui résiste victorieusement; La ligne de Pétrograd est toujours aux mains de nos alliés. L'ennemi, en revanche, commence à souffrir sérieusement de la difficulté d'assurer son ravitaillement et les soldats sont exténués. Dans le secteur dé Grodso, l'effort principal des Allemands est dirigé contre Skidel, où des combats furieux se livrent depuis plusieurs jours, et la petite ville a changé de mains plusieurs fois. En Galicie les troupes du général Ivà-noff marchent de succès en succès, et le dernier bulletin de Pétrograd annonce que dans le district de Tarnopol nos alliés, toujours à la poursuite des Autrichiens, leur ont fait 4,200 prisonniers, dont 91 officiers, tout en capturant de nombreuses mitrailleuses et d'autre matériel de guerre. ►— ; Les Autrichiens sont maintenant en pleine retraite vers le Dniester, et les communiqués de Vienne et de Berlin, ne pouvant plus cacher les revers successifs de leur aile droite, ont fini par admettre "des échecs partiels dus à la présence de grandes forces ennemies." Le coup que le général Ivanoff leur a porté a dû être vivement ressenti à Berlin pour que l'état-major général se soit vu contraint de retirer son commandement au général von Kluege, commandant de la 18e division, et qui est considéré comme responsable de l'échec des Austro-Allemands sur le Sereth. Il est à remarquer que les Autrichiens, dans leurs attaques sur les rives du Goryn, ont fait usage de gaz empoisonnés, ce qui n'a pas empêché les Russes de les repousser avec des pertes énormes. Celles-ci, à en croire certains prisonniers, seraient, sur tout le front oriental, immenses, et, du côté de Skidel, il y eut jusqu'à cent tués par compagnie.Des nouvelles de Salonique aux journaux français parlent de concentrations de troupes au nord du banat de Temes-var. 11 s'agirait de forces destinées à la prétendue expédition austro-allemande projetée contre la Serbie. L'Exchange Telegraph apprend que la Serbie, afin d'assurer la conclusion d'une nouvelle fédération balkanique, se serait déclarée prête à faire les cessions territoriales qu'on lui demandé dès qu'elle aurait obtenu elle-même les territoires yougo slavès qui l'intéressent.L'accord turco-bulgare est un fait accompli. M. Radoslavoiï, dans une adresse à une députation arménienne, l'a confirmé, annonçant que la Bulgarie, grâce à cet arrangement, obtient 2,500 kilomètres carrés sans avoir pris d'engagement politique. Le prince de Mecklembourg, après avoir été, pendant huit jours, l'hôte du roi de Bulgarie, est arrivé maintenant à Constantinople, où il fut reçu en audience par le Sultan. Les Italiens sont sur le point d'entrer à Goritzia. Malgré l'arrivée de renforts autrichiens, nos Alliés progressent sur tout le front de l'Izonso et, avec la chute de Goritzia, une nouvelle phase des opérations commencera. En Perse, l'anarchie est complète. Les résidents français et russes ont quitté Ispahan et des mesures de précaution extraordinaires furent nécessaires pour assurer leur départ pour Téhéran. Le vapeur français "Ville de Mostaganem" a été coulé, et on croit que vingt hommes de l'équipage ont péri. Seize autres ont débarqué. Le " Ville de Mostaganem " était un vapeur de 2,648 tonnes. Le vapeur "Ashmore" (2,519 tonnes) a été également coulé. Quatre hommes manquent à l'appel. Enfin, les vapeurs "Aude" (français) et "Cornubia" (an-| glais), ain_.i que les chalutiers "Boy Er-| nie" et "Nimrod" ont été coulés. GABRIELE D'ANNUNZIO. En lisant les beaux livres de Gabriele d'Annunzio on sentait qu'il y avait en lui quelque chose de plus qu'un écrivain. L'amour qu'il a tant disséqué et exacerbé ne pouvait suffire à son âme ardente. Ce Don Juan se doublait d'un César. Il méprisait son époque, parce que, croyait-il, elle ne donnait pas l'occa-^ pion à des hommes de sa trempe de s'affirmer dans la plénitude de leur nature, il médisait de la démocratie... Son âme se tournait désespérement vers la Renaissance, cette époque magnifique °u se modelaient puissamment les caractères et où s'exaltaient les talents dans l'ivresse d'un moiïde nouveau, du paganisme retrouvé ! C'est amer, ré-pète-t-il à plusieurs reprises dans pes romans, de n'être qu'un artiste quand on sent qu'on aurait pu aussi accomplir de grandes choses par le geste. Une âme de oofrdottière vivait en lui, inassouvie. Dans " I.e l'eu " d'Annunzio laisse percevoir sa puissance oratoire, par laquelle il ne recherche pas seulement le plaisir esthétique ,d'assembler des phrases harmonieuses, mais encore il » « poursuit un but hautement idéal : restaurer son pays, sa race dans leur ancien rang de splendeur. La scène se déroule dans la capiteuse Venise, un tribun parle à ses concitoyens et fait revivreparla parole l'antique orgueil de la cité. Pages éblouissantes et combien prophétiques ! A ce moment, le poète entrevoyait la force et la beauté dé la démocratie moderne, qui cree—comme les républiques antiques se donnaient des dictateurs— des conducteurs de peuple aux grands moments de l'histoire, pour balayer tout ce gui est vil dans la ruée vers les sommets !... Il y a des accents auxquels la foule pourtant parfois mal avertie ne se trompe pas dans son instinct sûr, il y a des miracles de compréhension et de ferveur qui s'acomplissent sous la pression des événements : l'opinion peut s'égarer ou hésiter un instant, elle revient toujours à la route lumineuse de la raison et du droit. C'est ce que Zola exprimait aux pliiU sombres jours de l'affaire Drev-fus par son immortelle parole : " Là vérité est en marche, elle ne s'arrêtera pas." Cette affirmation pouvait alors paraître audacieuse, elle s'est pourtant confirmée. De même, en Italie, toutes les puissances—sentiments d'égoïsme et de sécurité, catholicisme et papauté, socialisme, anciennes attaches diplomatiques, argent corrupteur, succès provisoires mais réels de l'ennemi — pouvaient se liguer contre l'intervention du pays dans la guerre, les Garibaldi, les Destrie et les d'Annunzio ont triomphé des Giolitti et des Benoît XV ! Pensez-y, leur tâche était pourtant singulièrement lourde : ils avaient à persuader à un peuple, qui n'y était pas obligé et à qui l'ennemi offrait même une partie de ses vœux, d'envoyer à la mort des milliers et des milliers de ses enfants... Il fallait une nation héroïque pour répondre à un tel appel — et l'Italie a répondu, non seulement pour délivrer Trente et Trieste, mais encore pour assurer la liberté du monde ! D'Annunzio, les jours de fièvre et d angoisse qui ont précédé la déclaration de guerre, a vraiment fait passer dans son verbe l'âme vibrante de son peuple, li a montré que la force peut tenir plus dans une bouche humaine d'où coule le flot d'or de l'éloquence, de la poésie et de la terveur patriale que dans n'importe quelle gueule effroyable d'obusier géant ! De toute son œuvre, son discours de Rome prononcé le soir, à la lueur des flambeaux, devant une foule immense que soulevait une incomparable vague d'enthousiasme, son discours reste sa plus belle page, parce qu'elle dépasse le domaine de l'art, qu'on y sent battre le cœur même de la patrie. Toute la splendeur de la langue, si ri-, che du poète y éclate, mais condensée dans des formules brèves, cinglantes,que le ■ peuple dut retenir comme un credo sacré ! La guerre déclarée, d'Annunzio aurait pu retourner dans sa tour d'ivoire, mais il a voulu continuer à se mêler d'une façon étroite aux événements qu'il avait contribué à déchaîner. Tandis que les aviateurs autrichiens essaient d'érafler au visage la beauté italienne en jetant des bombes sur Venise, l'auteur de "torse che si, forse che no," en aéroplane— en vélivole comme il voudrait qu'on dit —va lancer des proclamations à ses frères de Trieste pour leuu faire connaître la vérité qu'on leur cèle. Et comme pour consacrer la valep^de son geste, l'ennemi offre une prime-ïïi-portante à qui le capturera... On peut dire que, dans l'Histoire, jamais poète ne joua un tel rôle, jamais peuple et écrivain ne furent mieux en harmonie : il fallait un d'Annunzio à l'Italie, il fallait une Italie à d'Annunzio! Et c'est la race latine entière, dont il est l'apôtre fervent, c'est l'unanimité des peuples libres qu'il suspendit à ses paroles, à l'heure pathétique de doute et d'espoir, où les descendants des Romains délibéraient. MARCEL LOUMAYE. p. s.—M. Georges Buisseret, poète de talent, a répondu par un plaidoyer subtil à mon article sur Nietzsche et la guerre. J'aurais pris plaisir à répliquer si je ne m'étais aperçu, par plus d'un témoignage, combien il était difficile, en ces temps troublés, de traiter certains i sujets, délicats. LETTRE DE L'AFRIQUE DU SUD. Histoire d'un rêve. (De notre correspondant.) I.a prédiction d'un Allemand. Kimberley, juillet 1915. C'est chose réglée d'avance. La guerre finira en 1916, et Je traité de paix sera signé à Rome. Voilà enfin des réponses bien nettes aux questions dont on nous fatigue, chaque jour, et qui nous hantent, d'ailleurs, sans relâche. J'espère que vous les accueillerez avec toute la confiance qu'impose l'autorité dont elles émanent, car cette autorité est un Allemand, et, qui plus est, un Allemand instruit. Ce Teuton de haute " Kultur " et, évidemment, d'une clairvoyance extra-lucide, a eu llieureuse pensée de faire la relation écrite de ses inspirations ; le général Botha a eu la chance de découvrir ileprécieuxdoeument et Ja gracieuseté dt nous en offrir la primeur au dessert, entre les toasts, à l'occasion du banquet donné en son honneur, à Câpe-Tovv.n, le 24 courant. La guerre finira donc en 1916, et, bien entendu, il est à peine besoin de -vous dire qu'elle aura pour conclusion naturelle te triomphe de la nation supérieure, physiquement, intellectuellement, moralement et à tous autres égards, la nation élue entre toutes pour ses incomparables vertus à lia noble tâche de régénérer le monde en général et l'Afrique du Sud en particulier. " Gott strafe England " n'aura pas été une vaine prière. J'oublie de vous dire que l'auteur de ces intéressantes révélations et un de ces émigrés chargés par Je Kaiser d'aller administrer les populations du Sud-Ouest Africaine et de les façonner à la meilleure manière teutonne. C'est peut-être pourquoi il est: dans le secret des dieux et semble en savoir très long sur leurs desseins ; car ce n'est pas tout : il est également fixé sur le sort ré-servé à ces pays, si bien qu'il a pris la peine de refaire une carte d'Afrique et d'y indiquer qu'en l'an de grâce 1916, toute la région s'étendarrt de l'équateur au Cap de Bonne Espérance et de l'océan Atlantique à la mer des Indes sera sous la domination allemande. L'absorption allemande. Il fait cependant une exception pour line modeste portion de territoire, qui sera laissée aux Boers—en reconnaissance, sans doute, des services qu'ils auront rendus au nouveaux maîtres de l'Afrique Sud-équatoriale. Quant au Congo Belge et autres Etats Africains de la même zone géographique, ils seront absorbés dans l'Empire Africain Allemand, et appelés à jouir de gré ou de force des bienfaits des méthodes réformatrices de l'école berlinoise. Ce qu'il y a de plus extraordinaire,c'est que ce plan de redistribution du sol africain n'est: pas une œuvre isolée, attribua-ble à l'imagination égarée d'un malade. Il a, en effet, été trouvé plusieurs autres cartes à peu près semblables et signées de noms différents. C'est là, sans doute, un petit jeu, qui amuse les Allemands du Sud-Ouest Africain et qui ne fait de tort à personne, mais qui est bien symptoma-tique de leurs" ambitions et de leurs espérances.Maritz et ses négociations avec l'Allemagne. Ils ont tout de même un fier toupet et une fameuse confiance en notre candeur, le général Hertzog, de Wet et Kernp, et toutes les autres personnalités du " Na-tionalist Party," quand ils jouent 'a comédie de l'honnêteté et de la loyauté indignées et répètent partout, au tribunal, sur les platformes publiques et ailleurs, qu'il n'y a jamais eu de rébellion, qu'il s'est agi simplement d'une protestation armée — pourquoi pas d'une promenade militaire? Bien innocents et-bien excusables, en effet, n'est-ce pas, tous ces leaders qui s'en vont, àla tête de leurs commandos, sur la route du Sud-Ouest-Africain pour s'y rencontrer avec Maritz et recevoir de ses mains des canons et des fusils allemands. Et comme il faut plaindre de Wet et Kemp d'avoir reçu asile dans les prisons de l'Etat pour y méditer, l'un pendant six ans, l'autre pendant sept ans, sur l'injustice des hommes ! Mais la crédulité publique a quand même des limites et elle se lasse, à la : fin, d'entendre les chefs du Nationalisme leur ressasser la même histoire et s'efforcer, en toutes occasions, de justifier 'a faute—le crime, devais-je dire —des leaders, qui avaient accepté l'assistance d'un traître. Et traître Maritz l'était depuis longtemps. Dès 1913, en effet, 1 nous rapporte le général Botha c'après ' des documents recueillis au Sud-Ouest-Africain, l'ancien lieut. - colonel des troupes de " Defence Force " était entré en négociations avec le gouverneur 1 du Sud-Ouest-Africain allemand et avait fait demander dans quelle mesure on ' l'aiderait en canons, armes et munitions et aussi quel degré d'indépendance serait assuré à l'Afrique du Sud. Le Kaiser fut même consulté et fit à 'a dernière question la réponse suivante : " Je m'engage non seulement à reconnaître l'indépendance de l'Afrique du Sud, mais encore à la garantir, à la condition que la rébellion commence immédiatement." La garantie du Kaiser ! Savez-vous ce que le général Botha en pense et comment il l'exprime? En ces deux mots bien éloquents : "Pauvres Flandres !" Les indigènes au Sud-Ouest Africain. Il est triste de dire que les races européennes, quelles qu'elles soient, n'ont jamais péché par excès de tendresse vis-à-vis des indigènes des continents noirs, mais il y a, tout de même, de degrés dans la rigueur des traitements infligés à ces malheureux, et c'est aux Allemands du Sud-Ouest Africain que revient la honte d'avoir atteint un des plus élevés. " Notre arrivée au Damaraland, nous dit le général Botha, a été pour les races «pire et de couleur dg ce pays une véri table délivrance. Et moi qui croyais, ajoute-t-il, que pendant la rébellion de 1907, les Lien -eros avaient massacré quantité de femmes et enfants blancs ! Eh bien, la vérité est que dans la campagne de répression les Allemands n'ont eu que de 1,900 tués dont un enfant, tandis que les Herreros ' en ont compté 21,000! Les noirs sont punis de mort pour un rien ; des photographies sont là comme preuve des cruautés qui leur sont infligées ; il y en a représentant des grappes humaines pendues aux arbres. Si cet état de choses se continuait, il créerait un danger sérieux pour l'Union Sud-Africaine. N'est-ce pas là, conclut le général, une raison suffisante, s'il n'y en avait d'autres, pour rester en possessi >n du Damaraland et libérer les indigènes du terrible joug auquel ils sont soumis ?" A Stellenbosch, le 27 courant, en réponse à une adresse, qui lui est lue par les gens de couleur, le général Botha, après avoir remercié, rend hommage aux services que les hommes de leur race ont rendu à son armée au Sud-Ouest Africain, et revient sur le sujet précédent. Il fait une allusion spéciale aux " Bastards," aux cruautés inouïes dont ils sont victimes et dont il faut, par pure raison d'humanité, les affranchir. Je puis, sans crainte de me tromper, assurer qu'il n'y a personne dans l'Afrique du Sud qui ne s'associe aux paroles indignées du général Botha. Certes, le préjugé de couleur a de profondes racines chez la plupart des Européens de l'Union, mais, le sentiment de pitié n'est pas suffisamment éteint chez aucun d'eux pour accepter avec indifférence que des êtres humains soient traités sans merci, comme du bétail, pire que du bétail. La colonisation du Sud-Ouest Africain. A Bloemfontein, le 28 courant, le généra1! Sniuts, ministre de Ja Défense, a déclaré que l'intention du gouvernement de l'Union était d'envoyer au Sud-Ouest Africain un nombre important des habitants de l'Afrique du Sud, et que préférence serait accordée à tous ceux qui' avaient, pendant ces jours de crise et de danger, payé de leur personne. Voilà une nouvelle qui va donner à réfléchir et passablement contrarier les Jeaders du Nationalist Party. Il leur est facile de recueillir des applaudissements quand ils condamnent l'expédition au Sud-Ouest Africain comme une entreprise qui n'avait d'autre objet que de servir les intérêts de Ja Grande-Bretagne. Auront-ils le même succès, alors qu'ils me pourront plus répéter le même argument, alors que cette entreprise, à leurs yeux tout à fait anti-patriotique, va être profitable à bien des burghers. C'est une vulgarité de leur rappeler que " ventre affamé n'a pas d'oreilles," mais c'est si vrai ! LYDIUS. LETTRE DE LAUSANNE. On demande un comité de prêts. (De notre correspondant.) La situation difficile que crée la prolongation de la guerre aux familles Delges résidant à l'étranger mérite de la part de notre gouvernement un examen sérieux. Il ne s'agit pas des " réfugiés " proprement dits, en faveur desquels la :harité s'exerce de toutes parts généreusement. En Suisse, comme en France, în Angleterre, en Hollande, les comités de secours veillent sur eux avec sollicite, et la dette de reconnaissance de la Belgique envers ses bienfaiteurs augmente de jour en jour. Ceux dont le sort est actuellement le nlus digne de pitié sont les exilés qui ont vécu jusqu'ici de leurs propres ressources et qui soient celles-ci fondre et disparaître sans nul espoir de les pouvoir renouveler.Ils sont nombreux en Suisse, particulièrement dans les cantons de Vaud et de Genève, les Belges qui,pour échapper au joug allemand, se condamnent volontairement à poursuivre hors de la patrie une existence médiocre et précaire, restreignant leurs dépenses au strict nécessaire afin de pouvoir "tenir" davantage. Il semblerait juste que l'Etat encourageât cette patriotique attitude en prenant quelques mesures dont l'urgence s'impose, celle, par exemple, de l'institution d'un comité de prêts et avances semblable aux organismes, tel que ceux dont on a annoncé la création, avec le concours d'initiatives privées, dès la fin de 1914 en Angleterre, et en Hollande au début de 1915. "L'Indépendance" a fait remarquer avec raison dans un numéro récent que la résolution qu'on prête au gouvernement de constituer en France un groupement analogue sera unanimement appuyée. "11 faut y applaudir^ disait-

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Bruxelles du 1843 au 1940.

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