L'indépendance belge

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s.n. 1914, 28 Juin. L'indépendance belge. Accès à 20 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/hx15m6372s/
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i iO <_^€i.îs.-ÈiZî3.es EN eELCICUE ET A PARIS Ci S5° ANNÉE Dimanche 28 Juin 1914 administration ut rédaction lïv ruo des «Saine*, Bi'uxclle» BUREAUX PARISIENS : 11, place de la Bours» ABONNEMENTS : ÉDITION QUOTIDIENNE BELÛIQUE. Un an 20 ir. 6 suis, 10 fr. 5 niait, S fr. lUXEIâBOUR&[Gr.-D.; » 28 Ir. » ;5fr. » 8 fr. ETHAN&EFt » 40 Ir. » 22 Ir. » 12 fc ÉDITION' HEBDOMADAIRE {Internationale et d'Qutra-meri » PAGES, PARAISSANT LE MERCREDI tîn an SU franc» Six moSi*,, 12; i'racctt L'INDEPENDANCE BELGE TEOIS ÊOTIÏ01SS P.1B JûCE. — SIX PAGES EftSSiniTATtQîf PAS IX PaOCBÎa X' 1ÏS# Dimanche 28 juin 1914 Les annonces sont reçues 3 , à. BRUXELLES : aux bureaux du joiraat, À PARIS : il, place de la Bourse. A LONDRES : chez MM. John-F. Jones & G3, n& Snow Hill, E. C.; à f Agence Havas, ,o° îLZ, Cbeapsirie E. G. : ei chez Nefroud & Fils, Ltd^ j»oi ii.18, Queen Victoria Street, et T. B, Browne^ Ltd. n® 1C3, Queen Vicioria Street. » AMSTERDAM î chez îSijgh & Van Ditrnar, Rokia, 3» & ROTTERDAM i même flrme, Wynhaven, 113. 'IR ALLEMAGNE, EN AUTRICHE-HONGRIE et E& SUISSE, aux Agences de ia Maison Rudclt Mcss^ /V ITALIE : chez MM. Haaseustein & Yogler, à Turin et Home. âti<ifëW.XORK sT.B. Browae. Ltd, l9 East 42Ed StreeU1 • Édition du matin Aujourd'hui Sevue politique. LES ETATS-UNIS ET LE MEXIQUE. — Solution satisfaisante. LA QUESTION ALBANAISE. — La situation. — Opinion d'un diplomate américain. — Les mouvements de Bib-Boda. En Serbie. — Les chemins de ter orientaux. La Vie à Eerlin, Notes du jour, par J.-B... En France. — Les affaissements du sol parisien.En Belgique. — Leurs arguments. Lettre cur la mode. Chronique mondaine. Tablettes judiciaires, par Camille Roussel. Les Théâtres à Bruxelles. Métal-Exchange de Londres. Informations financières et industrielles. — Nouvelles diverses de nos correspondants. , Les dépêches suivies de la lettre A sont celles qui ont paru d'abord dans notre première édition, publiée à i heures de l'après-midi; les dépêches suivies de la lettre B sont celles qui ont paru d'abord dans notre deuxième édition, publiée à 6 heures du soir; les dépêches suivies de la lettre G sont celles qui ont paru d'abord dans notre troisième édition, publiée le matin. BRUXELLES, 27 juin Revue Politique L'arrangement qui vient d'intervenir entre la Serbie et le Saint-Siège et par lequel on règle la situation uu clergé catholique en Serbie a une portée politique considérable. Il y. a longtemps gué, le gouvernement de" Belgrade désirait ce concordat et, il y a quelques années, M. Vesnitch, actuellement, ministre de Serbie à Paris, engagea des négociations dans ce sens. Elles 'n'aboutirent pas, par suite de l'opposition de l'Autriche, très jalouse de son protectorat des catholiques dans les Balkans. .Or, l'annexion de nouveaux territoires. & la Serbie a accru dans des proportions assez notables le nombre des catholiques sujets serbes, et le gouvernement do Belgrade a reposé franchement la question du concordat. M. Vesnitch, qui l'ut chargé de ces négociations particulières, a su les mener à bien et il a assuré par là à son pays un succès diplomatique dont les conséquences seront des plus appréciables. En effet, il est mis un terme par ce concordat à toute intervention éventuelle de l'Autriche-Hongrie en faveur !des catholiques serbes. En vertu de son .droit de protectorat sur 'es catholiques albanais, le gouvernement de Vienne prétendait continuer à assumer la protection religieuse des catholiques albanais devenus sujets serbes. Par là elle aurait eu constamment prise sur la Serbie qui, Etat souverain, ne pouvait logiquement tolérer cette intervention étrangère entre ses sujets et le gouvernement de Belgrade. 11 n'y avait pas d'autre solution à cet £tat de choses qu'un accor' avec le Saint-Siège, affirmant l'absolue indépendance des catholiques serbes de toute protection autrichienne. Le concordat qui vient d'être signé stipule que l'archevêque de, Belgrade et l'évêque d'Uskub Idépendront désormais uniquement du Saint-S'iègo pour les affaires ecclésiastiques, et que les questions relatives au personnel épiscopal seront réglées de commun accord entre la curie romaine et le cabinet de Belgrade. L'Autriche-Hongrie ne conserve de droits qu'en ce qui concerto les édifices religieux catholiques en territoire serbe qu'elle a construits avec ses propres ressources. On conçoit, aisément que l'on éprou-. ve en Autriche quelque mauvaise humeur de la conclusion de cet arrangement. Les journaux de Vienne font remarquer que les prêtres catholiques, instruits dans un séminaire à créer à Prizrend, seront désignés par le gouvernement serbe et prêteront fidélité au roi de Serbie; que par là l'Autriche perdra la meilleure part de son influence sur ces éléments; que le concordat peut être un puissant instrument de propagande en faveur de la plus grande Serbie, puisque le seul obstacle à l'union des Serbes et des Croates est que ces deux éléments appartiennent à des religions différentes; que le concordat serbe crée un précédent en faveur de l'abolition du protectorat des catholiques en Albanie, celle-ci devenant un Etat autonome. On en conclut que tous les sacrifices que 1 Autriche a faits depuis des siècles pour les catholiques dans les Balkans sont perdus...11 y a de cela, en effet, et l'on a I répliquer du côté officiel qu'il re. des décisions de la conférence de Lui-dres que l'Autriche se réserve un droit de contrôle sur l'exécution du concordat à l'égard des Albariais catholiques de la nouvelle Serbie, cela n'affaiblit en rien l'avantage acquis par la Serbie par la signature d 'concordât. Aussi ne faut-il nullement : s'étonner qu'une partie de la presse viennoise critique sévèrement à ce propos la politique du comte Berehtold, qui n'a réservé jusqu'ici à l'Autriche-Hongrie que d'amères déceptions. Les violents incidents qui se sont déroulés depuis deux jours a la Chambre italienne témoignent de l'extrême ner vosité des partis en présence , et du caractère brutal que les socialistes entendent désormais donner à leur opposition au cabinet Salandra. La Chambre siège le mat'.n et l'après-midi parce que le gouvernement veut faire aboutir avant les vacances des projets îinan-ciers lort importants, fl s'agit de la création d'environ quatre-vingt-dix millions de ressources annuelles, à obtenir par la modification do certains impôts, ' afin d'équilibrer le budget. L'ex-tréine-gauchc" combat ces projets parce qu'elle estime que les classes laborieuses supporteront en partie ces charges nouvelles, et elle préconise une réforme financière profonde par l'impôt progressif sur le revenu. La question se pose, en somme, en Italie comme. en France. Le cabinet Salandra n'est pas hostile au pivrreipe de l'impôt progressif sur le revenu. Le président du conseil a même laissé entendre qu'un projet dans ce sens serait déposé à la rentrée parlementaire, en automne; mais comme il s'agit ici de l'aire l'ace à des nécessités immédiates, il a insisté pour le vole des projets actuellement soumis à la Chambre. C'est là-dessus que les socialistes ont recouru à la tactique d'obstruction, s'ef-forçant, par des appels nominaux répétés et des discours interminables, de lasser la majorité. Même l'acte de violence d'un des leurs renversant l'urne n'a pu intimider le gouvernement et les autres partis. Le seul résultat de cette tactique, c'est que le groupe parlementaire socialiste se discrédite aux yeux de la nation : les socialistes réformistes eux-mêmes blâment ces violences et protestent contre une altitude qui n'a plus rien de parlementaire. Peut-être i'aut-il voir dans ces incidents une suite des événements de ces temps derniers en Ilomagrie et ailleurs, les socialistes cherchant à susciter sur le terrain parlementaire toutes les difficultés possibles au' gouvernement, qui réprima le mouvement révolutionnaire. Il n'est pas douteux, dans ces conditions, que les partis bourgeois, ceux de la gauche comme ceux du centre, soutiendront énergiquement le gouvernement. Le Mexique et les Etats-Unis LA MEDIATION Solution satisfaisante Buénos-Ayres, vendredi, 2G juin. La « Nacion » et la u Prenza » se réjouissent du triomphe de la médiation. La « Nacion » dit que la solution donnée an conflit entre les Etats-Unis et ie Mexique ne pouvait pas être plus heureuse. i..e journal ajoute que les Etats-Unis ont donné au monde, un grand exemple et se sont signalés au respect des nations par l'esprit de justice avec lequel ils se sont conduits en cette circonstance. Le journal termine en déclarant que le résultat de la médiation crée de nouveaux liens entre la République Argentine, le Brésil et le Chili. La « Prenza » estime que cette solution est un véritable triomphe pour la diplomatie américaine. (a) Santiago-du-Chili, vendredi, 2C juin. Le ministre des affaires étrangères a déclaré, au cours d'une interview, que le gouvernement chilien est satisfait du résultat obtenu par la médiation de l'Argentine, du Brésil et du Chili et de la solution donnée aux difficultés entre les Etats-Unis et le Mexique, f.e ministre estime que les trois nations médiatrices ont obtenu le premier grand triomphe diplomatique. Elles sont maintenant obligées de maintenir entre elles une union indestructible dont l'objet sera d'influencer puissamment sur l'avenir des nations américaines. Les journaux sont également très satisfaits du résultat de la médiation sud-américaine. Les pays médiateurs, disent-ils, constitueront dans l'avenir une grande force morale qui pèsera dans l'opinion et exercera une influence effective sur les destins de l'Amérique. (a) LA Question Albanaise A DURAZZO Nouvelles négociations Durazzo, jeudi, 25 juin. 10 heures du soir. — L'n parlementaire des insurgés est encore arrivé en ville aujourd'hui, affirmant qu'il avait des lettres avec des propositions définitives de paix. Le gouvernement dément qu'il ait reçu de telles propositions.On assure qu'un nombre considérable d'insurgés marchent dans, la direction d'Ismi. Le ministre de finances « été envoyé à Ismi pour vérifier la situation. (a) Durazzo, vendredi, 26 juin. Après-midi. — La nuit dernière et la matinée d'aujourd'hui ont été calmes. L'attaque d'artillerie projetée pour ce matin contre les positions rebelles n'a pas eu- lieu sur le désir du prince. Dans la matinée, deux messagers venant du camp des rebelles de Ctiiak sont arrivés en toute bâte apportant une lettre dans 'a-qualle est exprimé le désir de continuer les pourparlers. Les rebelles demandent l'envoi de parlementaires à cet effet à Chiak. Le major Kroon a répondu que si lès rebellas désiraient négocier, les pourparlers pouvaient avoir lieu à Durazzo où les rebelles peuxent enxoj'_er .une 3èputatioa« Turkhan pacha se montre toutefois opposé à ce projet. * * * Le rebelles demandent dans leur lettre que l'on procède à de nouvelles négociations de paix, qui n'ont pas pu commencer avant-hier en raison de l'absence des représentants de quelques localités rebelles. Toutefois ils désirent l'envoi d'un délégué du prince ainsi que d'un représen-tant de l'Angleterre, attendu qu'ils auraient confiance en ce dernier, mais les rebelles repoussent les négociateurs qui pourraient être nommés par le gouvernement et auxquels ils n'accorderaient aucune confiance. Tandis que les formalités relatives aux négociations étaient pendantes, on a tiré, assez tard dans la matinée, quelques coups de canon dans la direction de ICavhja, ofi l'on avait remarqué environ 150 rebelles employés des travaux de retranchement. Les rebelles ont été dispersés vers le soir. Au nord-ouest de Durazzo on a remarqué un a forte colonne de fumée, ce qui fait croire à une marche en avant de Bib Doda. Les préparatifs de Bib-Doda Les Epirotes se joindraient au mouvement Durazzo, vendredi, 20 juin. On annonçait cet après-midi que le prince Bid-Doda avançait victorieusement et qu'il s'était emparé hier d'une position fortifiée défendue par 500 rebelles. Bib-Doda prépare maintenant une action militaire contre la localité de Preza dont la prise a ur.e grande importance stratégique pour la continuation de la marche en avant contre Chiak. A côté de ces informations favorables,on a reçu du sud des nouvelles inquiétantes. Les Epirotes, eux aussi, s'armeraient maintenant pour marcher contre le nord. (a) Vienne, samedi, 27 juin. On mande de Durazzo à la « Nouvelle Presse libre » et à La « Reichspost » que Bid-Doda, qui continue à s'avancer sans encombre., est en train de concentrer ses forces avec celles d'Achmed Bev Matis. (a) L'opinion du ministre des Etats-Unis Athènes, vendredi, 2G juin. Le. ministre des Etats-Unis à Athènes a adressé aux journaux un rapport sur son enquête en Albanie, où il. s'est rendu avec lorisation de son gouvernement. 11 a fait i visite à M. Zographos. et s'est mis à la disposition de la. commission de contrôle qui ne lui a pas -épondu. 11 considère que la situation en Albanie confine à l'anarchie et que ie régime actuel ne pourra subsister en raison des rivalités. 11 fait, appel aux puissances pour la constitution d'un Etat neuffe ayant un gouvernement essentiellement local. (a) tavelles de l'Étranger ALLEMAGNE Arrestation d'un espion Berlin, vendredi, 20 juin. Les journaux annoncent que la police a. arrêté hier à Essen un nommé lûe-ler-. holdl, dessinateur a la maison. Kr-upp. in Culpé d'avoir livré a une puissance étrangère des secrets intéressant la défense nationale. lu) Tremblement de terre en Saxe 1-eipzig, samedi, 27 juin. Ce matin vers 3 heures, un trembleme.lt de terre assez fort accompagné de gronde-. ments souterrains a été ressenti à Leipzig, faisant vibrer les vitres et déplaçant les meubles, lieux secousses assez fortes ont également été ressenties à Zeitz. Elles étaient accompagnées de grondements sou-, terrains. D'après les constatations faites jusqu'ici le tremblement de terre a été ressenti dans, toute la légion nord-ouest du royaume de Saxe. " . (a) ARGENTINE Démission du ministre de la guerre Buenos-Ayres, vendredi, 20 juin. La démission du ministre de la guerre est acceptée. Le ministre <;? la nnrine prendira l'intérim de la guerre. (a) AUTRiCHE-HONGRiE L'Empereur à Ischl Vienne, samedi, 27 juin, L'Empereur est parti ce matin à b h. 10 pour Ischl, sa résidence d'été. Le train impérial est parti au milieu des hourrahs do la foule et au son de l'hymne national, (t) Ischl, samedi, 27 juin. L'Empereur est arrivé cet après-midi, fl s'est rendu à la villa impériale au milfau des acclamations du pulbic. (c) ETATS-UNIS Une ville en flammes Salem (Massachusetts), sO juin. Les pertes totales dues a l'i-.icsnJie qui a éclaté hier sont estimées à mx m-liions de dollars. Jusqu'ici on signale seulement quatre morts.Les plus grosses pertes sont éprouvées par une grande tannerie dont les employés -ont tout perdu : ^Dilations, mobilier, vêtements et travail., i»/ ffàrtford, vendredi, 2G juin. Les compagnies d'assurances contre l'Incendie dont les bureaux sont situés ici' estiment a 1,215,000 dollars L-urs pertes résultant de l'incendie de Salem, sans compter les contre-assurances. Une compagnie perd 800,000 dollars cl sept autres moins de ICO.'XKJ dollars. (a) Nouveaux détails L'incendie commença dans l'usine de cuirs Kern,située au pied de Gallows Hill, où, U y a deux siècles, on pendait les sorciers de la -Nouvelle-Angleterre. En quinze minutes l'usine était, détruite et-les flainmel, poussées par un vent violent, s'étendaient aux maisons avoisinantes, L'incendie faisait des progrès avec une rapidité inouïe, chassant de leurs demeures les habitants affolés. L'eau manquait, la principale conduite ayant éclaté, et les pompiers de Salem étaient impuissants à combattre le fléau. Pour arrêter les progrès des flammes, on eut recours à la dynamite, mais des étincelles, emportées par le vent, allûmèrent de nouveaux incendies dans la partie la plus populeuse de la ville. Heureusement la rivière qui traverse Salem forma une barrière infranchissable, grâce à laquelle une grande partie de la cité fut sauvée. . Le (Juarlier dévasté affecte la forme d'un arc long de deux milles et large d'un demi-mille. Les dégâts sont estimés à 100 millions de francs. Salem, ville de 45,000 habitants, fut célèbre par ses nombreuses pendaisons au dix-huitième siècle. Aujourd'hui c'est un centre manufacturier qui fait princ-ipale-"ient le commerce des cuirs. Sept cadavres ont été retirés des décombres. Les secours affluent déjà. M. Henry Erick, de Philadelphie, a envoyé un chèque de 125,000 francs et la Croix-Rouge 25,000 francs. L'usine électrique étant en ruines, la ville sera privée de lumière pendant plusieurs jours. Tout le quartier manufacturier est détruit. ITALIE A LA CHAMBRE Nouveaux incidents La Chambre a siégé vendredi depuis 10 h. du inatin jusqu'à 1 h, 45 de l'après-midi et depuis 3 heures jusqu'à 10 heures du soir. Les. socialistes ont continué leur obstruction sur les mesures financières. Les organes socialistes réformistes blâment vivement'cette façon d'agir. Les socialistes e-forinistes ne prennent pas part, en effet, à l'obstruction. (a) MONTÉNÉGRO L'emprunt international Cettigne, samedi, 27 juin. Les grandes puissances ont ratifié le versement de l'avance de 3 millions sur l'emprunt international de 40 millions, avance conclue entre le gouvernement monténégrin d'un côte et la Banque de Milan et la Branque de Par,is et des Pays-Bas, de l'autre côté, à condition que ce versement soit appliqué, exclusivement, aux réquisitions déjà faites. Le paiement, s'effectuera ■ prochainement en trois' versements. ■ (a) PORTUGAL Saisie d'armes Lisbonne, samedi, 27 juin. Les auiorités ont saisi à la gare d'Am-bugea une m'alle contenant 9 pistolets et 2,500. cartouches. Les propriétaires de la .malle ont été arrêtés. Il s'agit, çroit-on, d'un, simple "cas de contrebande.; (a) RUSSiE A LA DOUMA . La Douma a adopté; en séance secrète, quatre projets de-loi portant Jvjv;rtir.-e des «redits nécessaires pour la construction 1 d'une ligne de chemin de fer de Riazan à Varsovie, qui passera par l'ou'a, Souçhi-nitch ;et Bozanovitch et pour la construction de routes stratégiques en Extrême-Orient. (a) La Vie à Berlin iDa nuire ùunespundant.j i i i Lancement du « Bismarck ». — Les régates j de la Basse-Elbe. — La cérémonie d'où- , verture du canal de Kiel élargi. — Un . baptême émouvant. — Vingt-cinq ans après. — Les travaux du Kaiser. — Wil- . helm Kanal. — L'Allemagne veut-elle j .avoir son canal du Nicaragua ? — La , mort de la baronne Berlhe von Suttner. ; BERLIN, 24 juin. ' C'est dans le nord-ouest qu'est l'actua- , lité. Le Kaiser est parti pour Hambourg, où il a assisté au lancement du dernier steamer; poiur l'embouchure de l'Elbe, où il a participé aux régates; pour le canal de < lviel, qu'il a réinauguré, après son élargis- ' sentent, pour Kiel même, où se trouve la ! Hotte anglaise; pour la « Kicler Woche «. Et tou> les reporters sont partis a a sa I suite, aussi tous les sportsmen, tous les gens riches qui ne sont retenus ni par les affaires, ni par la maladie. A Hambourg, Guillaume II a été reçu comme tous les ans. Dans la vieille ville hanséatique on a un faible bien compréhensible pour le monarque, qui a donné une telle impulsion a la marine de son pays. I Les fêtes s'étaient ouvertes sur le lan- i cément du troisième bateau du type u Im- : perator ». Le premier portait un fier nom. I C'était l'em-pereur des mers, l'eihpereur 1 de la grande .Germanie, comme on voulait 1 l'entendre. En tout cas, c'était le Symbole i de la domination sur le grand océan. I^e < deuxième bateau s'appelle. « Vatêrland » : (u Patrie »)1 C'est déjà plus modeste. I! est i vrai qu'on n'avait pas pu trouver de com- < parali-f au superlatif « fmperator ». Pour : le troisième, quel nom allait-on choisir? 1 Décroître encore dans le symbole dénominatif ? • La Hambourg Linie proposa en première ; ligrc ii Hambourg ».. Le choix semblait i heureux, car enfin « Hambourg .» est le roi des ports de l'Europe. A chaque voyage, i le fier navire aurait rappelé aux Yankees le nom de cette ville merveilleuse, qui à elle seule forme un Etat, le plus petit Etat ; de l'empire d'Allemagne, et qui est si . puissante que son nom porte la gloire de la Confédération dans l'univers entier. Au pis aller, si « Hambourg » n'était pas ac cepté',- la direction avait proposé : « Han- • sa»; c'était encore, tout un passé de gloire et de travail évoquij; « Monarch », frère puîné de « Imperator », et enfin « Hapag », son nom même, qu'elle glorifiait ainsi. Mats l'empereur a ordonné que le navire s'appellerait « Bismarck ». Et ce fut un spectacle plein d'intérêt que celui qui se déroula aux chantiers où le mastodonte gisait .sur sa cale sèche. Les petits-enfants du premier chancelier avaient été amenés sur la tribune. La jeune princesse Hanna von Bismarck était la marraine. Suivant l'usage, elle devait lancer sur le navire une bouteille de Champagne, qui, se brisant, laisserait se répandre la mousse sur les flancs du bateau, pendant qu'elle prononcerait la phrase sacramentelle : ii Par ordre de Notre très puissant Kaiser'et Roi, je te nomme « Bismarck ». Est-ce l'émotion, uns. sorte de retenue devant cette violence faite au grand homme, la frêle jeune fille lança, d'une main trop faible, la bouteille, qui ne se brisa pas ét resta intacte, suspendue diu cordon qui l'attachait. Il y eut un moment d'émotion. Mais, prompt comme ses pensées, le Kaiser saisit la bouteille et la lança de toutes ses forces sur l'avant du navire. Cela fait, disent les gens de là-bas, que le Kaiser est le véritable parrain de la nouvelle unité de la « Hapag».. **» Vingt-cinq ans après I pourrait-on intituler l'histoire de ce revenez-y. Qui l'aurait pu dire? Et surtout qui l'aurait cru?... Les morts n'ont pas toujours tort I Après vingt-cinq ans, après 1a mise en disgrâce du serviteur fidèle de son grand-père et de son père, du fondateur de l'empire allemand, Guillaume If ne trouve plus assez d'éloges pour Bismarck. Tous les ans, après les régates de la Basse-Elbe, Guillaume If, qui est l'hôte de la « Hapag », prononce un discours, où il se garde généralement de parler directement de politique, mais où il exalte l'esprit germanique en prenant pour thème les sporls qui fortifient la race. Cette fois-ci, mis en belle humeur, peut-! être, par la victoire de son yacht «' Meteor », ' il a été brillant, plus brillant encore qu'à ! l'ordinaire.J'aime les discours de Guillaume [ II. La fouine en est élégante. Sobre dans ' ses ligures, le Kaiser sait être clair; son • style est bref et cependant arrondi. Il'dé» Vo'.ogg'e "son' thème âveè stlinc-, ' touChàtit J légèrement à tout ce tjUi Se rapporte à son ' discours, sans cependant sembler tarder1 à arriver à la conclusion; Après avoir parlé de ces quarante années de paix, dont les commerçants, les banquiers,» les armateurs ont su profiter, le ^ Kaiser remercie « tout particulièrement la Ilarrilxiurg-America Linie pour le jour qu'elle avait réservé à ses hôtes. » ' « C'était aussi un produit de la longue période de paix qui fut lancé, il y a quelques jours. « Bismarck », le plus grand navire qui flotte aujourd'hui, sur la mer. Ce n'est un doute pour personne que ce n'était i pas un lancement ordinaire, aussi bien au 5 point, de vue de la classe et de la grosseur 1 du navire qu'à celui - de l'état d'esprit, de i tous, les spectateurs. » La « Hapag » a provo-" q lé un jour de fête nationale que tout le " peuple a" dû ressentir, jusqu'aux points les " .plus reculés de. l'empire, u L'envie, les petitesses, les luttes quotidiennes disparaissaient et tous les cœurs battaient plus haut en pensant, à la grande époque et aux grands hommes qui l'avaient produite, le grand Kaiser et son conseiller de for. » Le Kaiser rappelle que c'est le devoir de chacun de réaliser complètement l'œuvre entreprise, i; Nous devons être en état de répéter les m'ots que,le chancelier de fer a prononcés : Nous autres Allemands, nous craignons Dieu Seul et rien ni personne au monde. » Ii faudrait pouvoir se trouver au milieu de cette assemblée d'hommes empreints de l'orgueil de l'œuvre accomplie et plus fiers encore des travaux qu'ils résoudront demain pour comprendre l'enthousiasme produit par ces paroles du chef de l'Etat qui symbolise l'unité du pays et sa marche vers le progrès. 1 * " * Demain — c'est déjà aujourd'hui — de-i main, c'est encore une œuvre puissante j qui doit réunir à nouVeaxi tous ces hom- - mes, ingénieurs, hommes de la mer, au-i tour de l'Empereur... Guillaume a passé sur son yacht « IIo- i henzoUeiun » la première écluse nouvelle du s caiial de Kiel élargi, et a ainsi solennelle- s ment ouvert le canal à la navigation. C'était un acte tout à fait personnel, car le « Kai- .1 ser Wilhelm Kanal » est ouvert depuis e longtemps à la navigation et les travaux - importants qui l'ont transformé n'ont pas é arrêté d'un jour la circulation des navires, i La construction du canal de Kiel fut volée par le Rei'chstag en 1880. Le canal, ter- - miné, avait coûté 150 millions de mark, il - avait quatre-vingt-dix-neuf kilomètres de ,. longueur. Partant de lviel, il aboutissait à - l'embouchure de l'Elbe à Brunsbuttel, re-t tint entre elles la mer Baltique et la mer e du Nord. A la surface, il avait 07 mètres e de largeur, le plafond avait une largeur de » 22 mètres et la profondeur du canal était t do 9 mètres. A chaque extrémité, le canal :- était relié à la mer par des écluses qui me-r suraient 150 mètres de long et 25 mètres de ? large. - ,\ l'époque, ces dimensions paraissaient suffisantes pour laisser pastssr les pllus e grands navires de guerre ou ceux de la t marine marchande. Mais vint l'ère des >i « direadnoughts » et celle des « Ti'tanics », ', des « Imp-erators ». Pour tous ces monstres s modernes, le « Kaiser Wilhelm Kanal » à n'était plus d'aucune utilité. Il leur fallait it prendre la longue route, souvent dange- ù reuse par ces brouillards, du Sund. e L'Allemagne perdait, au point de vue u stratégique, les bénéfices de la voie artifi- ;- cielle, construite à coups de centaines de millions. Le Reichstag décida l'élargissement ainsi que l'approfondissement du canal, a condition toutefois que la navigation ne serait pas entravée. Nous verrons plus loin quelle était l'importance de cette décision. Le nouveau canal a vu sa largeur utile doublée. Le plafond a maintenant 41- mètres de large, le lit a la surface a 102 mètres de large et une profondeur de 11 mètres. Les doubles écluses, qui sont les plus grandes du ino-nde, plus grandes que celles du canot de Panama, ont 330 mètres de long, 45 mètres de large et une profondeur d'eau de 13 mètres 77. Sur ia longueur du canal se trouvent onze ports de gui âge, pour laisser passer les bateaux qui se croisent, dont quatre ont des dimensions suffisantes (l,]0o mètres de longueur sur 310 mètres de largeur) pour permettre aux plus grands navires,.de changer leur route. On conçoit de quel intérêt est une telle disposition pour le cas de guerre où la Hotte pourrait être appelée a exécuter rapidement un contre-ordre. Les nouveaux travaux ont coûté 223 millions, plus que le premier canal. U faut se représenter qu'avec des dimensions doublées les ouvrages d'art de toute sorte oiit pris une proportion beaucoup plus grando et que les écluses, par exemple, sont complètement nouvelles, construites à une pla. ce mieux appropriée : leur nouvel usage., Le canal de Kiel n'a pas seulement une utilité militaire, comme on serait porté i lé croire. La marine marchande en fait un usage toujours plus grand. L'année de l'ouverture, il donnait passage a 7,531 steamers et à 9,300 voiliers» Cinq ans plus tard,le nombre des steamers était monté a 12,000 et celui des voiliera descendu à 7,955. Le nombre des navires de toute sorte qui empruntèrent le' canal l'année dernière s'élève a 57,000 et sur ce nombre' l'étranger est représenté pour; 50 p. c. Pendant six ans, le canal travailla à perte, ce n'est que dans l'exercice 1903-04 que nous voyons un bénéfice net de 57,(XX) mark; 1912 rapporta 1,200,000 mark. Ce sont principalement des bateaux russes, danois et suédois qui empruntent cette voie, qui leur épargne de trente à quarante heures. La durée de la traversée, a la vitesse maximum de cinq milles à l'heu. ,re, dure onze heures. En ce qui concerne la mari-ne de guerre* on se rend- compte des avantages que procure le canal de lviel, quand on pense qua la distance de Wiïhelmshaven à Kiel est réduite de 530 milles marins à 80. La ■flotte pourrait ainsi être rapidement — et sûrement — portée de la mer du Nord à lu Baltique et vice-versa, suivant les besoins du moment. b «** L'ouverture du canal Kaiser Wilhelm correspond a celle du canal de Panama., On sait, au sujet de ce dernier, quel soin jaloux mettent les Américains à affirmez! leur propriété incontestée du canal interocéanique. Au point de. vue politique com» me au point de vue économique, ils l'ont tous leurs efforts pour empêcher toute autre grande nation de prendre position ans alentours de leur canal. Aussi c'est un peu comme une bomba romaine éclatant dans le ciel pur d'un soir, d'été que nous arrive une nouvelle assea surprenante de New-York. u Le ministre du Nicaragua, le général Emiliano Chamarre, repousse les conditions que lui offrait la commission des affaires étrangères du Sénat des Etats-Uniê4 conditions qui consentaient à verser an petit Etat, la somme de trois millions dei dollairs pour avoir le droit d'exercer le droit de protectorat sur ce pays. Le diplomate prétend que l'Allemagne lui a offert une somme plus considérable pour obtenir la permission de creuser un canal a tra< vers le Nicaragua » ■Ce n'est pas la première fois que noua entendons parler de ce projet.il y a un an,; 10 bruit en avait couru. Mais il avait été démenti par la Wilhelmstrasse.Que s'est-il passé depuis ? Il faut bien qu'il y ait quelque' chose de vrai, si un agent de la petite République l'assure. Ou alors le général Chamarro serait-il un imposteur? Aurait-il! voulu tout simplement chercher a faire payer les Etats-Unis un peu plus cher?. * * *- Le canal de Panama est considéré, danî les discours officiels, comme une œuvre de liante civilisation devant puissamment contribuer a développer le bonheur des peuples dans la paix. Et pourtant il a déjà été cause de bien des chicanes. Qui sait si ce n'est pas à cause de lui qu'éclatera la guerre future ? Quand l'empereur Guillaume I" posa la première pierre .du canal de Kiel, qui port e aujourd'hui son nom, c'était en juin 1887, 11 dit que l'œuvre nouvelle était vouée : u A l'honneur, de l'Allemagne unie, à sa prospérité croissante, comme signe de sa puissance et de sa force. » Ainsi, depuis vingt-sept années, le canal. Kaiser-Wilhelm a servi exclusivement ii à la prospérité croissante de l'Allemagne »: Cette prospérité est due à la paix. Et celte paix n'est pas le résultat exclusif de la force de la Prusse, comme le disait encore — combien de fois ne l'entendons-nous par an ? — le professeur Alexandro CarteMieiri, dans une conférence qu'il faisait à Jena sur la France et l'Allemagne, représentant las deux pays comme deux sœurs désunies par un tiéritage et qui devraient s'entendre pour le bien de l'humanité.L'Allemagne aura aussi contribué à lai paix des liofnmes ,et des femmes, écrivains, propagandistes sincères qui ont voué leur vie à oelte grande idée. _ La baronne Bertha von Suttner, qui vient de mourir a l'âge de 71 ans, était de celles-li. Fille d'un officier autrichien, file fut un auteur probe et apprécié jusqu'au

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

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