L'indépendance belge

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s.n. 1916, 23 Novembre. L'indépendance belge. Accès à 16 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/n872v2dh8f/
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I7ème année, No 278 L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI ï ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE: © CENTS) ADMINISTRATION ET REDACTION : BUREAU A PARIS : UDOP HOUSE, TUDOR ST., LONDON. E.C. u- PLACE DE LA BOURSE. TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH-: } 3 7 " et JEUDI 23 NOVEMBRE 1916. En vente à Londres à 3 h. le mercredi 22 nov. (3 MOIS, 9 SHILLINGS.) ^ , ABONNEMENTS : ] 6 MOIS. 17 SHILLINGS, j- CONSERVATION PAR LE PROGRES Il AN. 32 SHILLINGS, j LA SITUATION. Mercredi, midi. L'occupation de Craiôya, que les der ri ers communiqués de Berlin faisaien pressentir hier, est annoncée officielle ment aujourd'hui, de la même source, e l'absence de nouvelles de Bucarest n peut être interprétée que dans 3e sen, d'une confirmation. Cette nouvelle, trè pénible, n'est pas faite pour rehausse notre prestige militaire aux yeux dé !'é franger et-il serait bon de fournir au pu blic, le plus rapidement possible, de explications sur les causes d'un éche qui pouvait et qui devait être é\ lté. 11 est incompréhensible qu'après avoi tout fait pour décider la Roumanie à si ranger à leurs côtés les Allies n'aient, pa pris» les précautions nécessaires pou: i ndre impossibles di s succès allemand Lns le genre de celui que nous déplo rons aujourd'hui. Lès opérations en Rou manie sont si intimement liées à celle des autres fronts qu'il est nécessaire qu le public, qui "est prêt à tous les sacri fices, sache à qui incombe la responsa biîité des événements en Valachie. S des " nécessités politiques " sont ; l'origine des opérations militaires qu ont abouti à l'échec de Craiova, comm nous avons des raisons de lé croire, qu'oi le dise, car il ne faut pas que le haut com mandement des Alliés, ou que tel ou te général soit soupçonné d'imprévoyance voire même d'incompétence, si la res ponsabilité doit en retomber sur d'autres Xous estimons que l'échec de Craiov; i st. aussi important au point de vue mora que militaire, car il rend aux armées en nernies et surtout au haut commande ment de nos adversaires, un prestige qu nous croyions avoir vu sombrer défini tivement à Verdun et sur la Somme. Au point de vue militaire î'occupatioi de Craiova est un coup sensible porté ; nos amis roumains, puisqu'elle leur fai j.xrdre n m seulement une- ville J* -plu ilè 50,000 habitants, nœud de chemin di fer et centre d'une riche région agricole mais elfe.place dans une situation trè: sérieuse les troupes roumaines, qui com battaient à Orsova, et qui auront les plu gravés difficultés à se frayer un chemii vers le sud-est. Les troupes allemandes, qui, petit : petit, se sont infiltrées par la passe di Vulcain dans la plaine, et qui n'avaien avancé que très lentement d'abord, qon tenues par nos alliés, ont progressé pendant les six derniers jours, de orè: de cent kilomètres ! Or, la région qu'elle: occupent est très riche en bétail et ci blé, et ce détail suffit pour indiquer l'in térêt qu'ont nos ennemis à prendre pos session de ces contrées fertiles. lin Macédoine les Bulgares, renforcé: par des troupes allemandes, venues ; marches forcées de la Dobroudja (elle: étaient seize jours en route), opposen une assez vive résistance aux troupe: franco-sérbes, qui les poursuivent ai nord de Monastir. Mais l'élan des Alliés et notamment des Serbes est irrésistible. Toute une série de villages et d< nombreux prisonniers, dont beaucouj d'Allemands, sont encore tombés entr< leurs mains et le butin fait est considé rable. L'ennemi couvre sa retraite pa: une artillerie très nombreuse qui s'ac quitte consciencieusement de sa mission ^ ■ — Les tentatives de certains détache-. ments bulgares de se rabattre par t l'ouest vers l'Albanie, ont été déjouées . par les Italiens, qui, dans la région du t lac Pre»pa, les ont interceptés et ont at-. laqué l'arrière-garde bulgare dans le , flanc. s Rien d'important n'est signalé des r autres fronts, où le mauvais temps corn-. mence à mettre un sérieux obstacle aux . opérations. 3 L'ultimatum des Alliés aux représen-, tants des Puissances Centrales à Athènes expire aujourd'hui. Le Conseil de la Couronne, qui s'est occupé de la mise en demeure des Alliés, est arrivé à la conclusion qu'il était impossible d'empêcher l'exécution des mesures décidées par l'amiral du Fournel. On dit que le roi Constantin a décliné toute responsabilité en ce qui concerne la démarche des Puissances de l'Entente. Celles-ci ont décidé de transporter les ministres "expulsés" à Décléagatch, le port bulgare, à bord d'un des navires allemands saisis au Pirée : le " Marien-bad."Quant à la remise du matériel de guerre, le Conseil de la Couronne, qui " siégea pendant trois heures et auquel 1 avaient été convoqués plusieurs officiers " - supérieurs et des hommes politiques, ' aurait approuvé, dit le correspondant du ' "Times" à Athènes, le. refus du gouvernement de faire droit à la demande des Alliés. S'il en est ainsi, il faut s'attendre à voir ceux-ci appliquer les mesures de pression dont ils ont menacé le gouvernement d'Athènes. La seule chance qui reste d'arrrfnger les choses à l'amiable, c'est de voir le Roi suivre le'conseil de M. Briand, c'est-à-dire de se réconcilier avec M. Vénizé-los et de déclarer la guerre à la Bulgarie,Lrs é\ énerikjàts en Macédoine au-"aient"certainement favorisé une solu"-tion de ce genre, n'eût été l'échec en Valachie qui, franchement, n'est pas fait pour stimuler en notre faveur le zèle des interventionnistes neutres. François-Joseph, un des grands criminels responsables de cette horrible guerre, est mort, hier soir, au château de Schoenbrunn, des suites d'un refroidissement.t Sa mort, cjuoiqu'attendue, a provoqué - à Vienne une vive sensation, car ses con-, séquences politiques seront considérables. Le vieil empereur était le lien fragile qui tenait ensemble l'empire habsbourgeois, mosaïque vétusté que seule la guerre maintient encore, mais dont l'Allemagne se prépare, avec l'Italie, la Serbie et la Roumanie, à recueillir les > débris croulants. Le règne de François-Joseph a été un des plus tragiques que l'histoire ait à en-registrêr,et le vieillard qui disparaît dans le néant, ne laisse derrière lui qu'une longue liste de crimes dont la postérité ne l'absoudra jamais. Dès que sa mort fut connue, un conseil de cabinet spécial s'est réuni et la conférence qui devait avoir lieu à Bucarest cctté semaine entre les chefs de cabinet autrichien et hongrois a été oon-tremandée. Le comte Tisza est .parti pour Vienne après avoir présidé un conseil des ministres'convoqué d'urgence. APRÈS LA VICTOIRE DE VERDUN La scène militaire française (De notre envoyé spécial.) Du Front, novembre 1916. Les Allemands ne sont pas encore revenus de leur défaite devant Verdun et voilà que le général Micîieler fait reparler de lui sur la Somme: Ablain-court, pris en partie il y a quelques semaines, vient de tomber complètement aux mains de ses troupes. La. pris© de Pressoir vient compléter le bulletin de victoire. Ici aussi le commandant français a réussi son coup par surprise, il a engagé la lutte malgré la pluie qui changeait le terrain en bourbier et sans se soucier du vent qui soufflait en tempête. Les Allemands se sont trop nés au répit ']Ue leur offrent ordinairement les malaises de la nature; ils espéraient pouvoir communiquer "le mauvais temps a entravé les opérations." Ils en ont été pour leurs frais. Les Alliés n'ont pas 1 intention de les lâcher de sitôt, hier les français leur ont pris des éléments de tranchées au nord-est de Lesbœufs et l""es de Saillisel, vainement des partis ennemis ont réagi. sont là des succès qui nous diraient grandement réioui avant la et la stratégie d'Hindenburg. victoire de Verdun. Pour ceux qui ont l'heur d'être initiés aux. plans des Alliés, leur importance ne perd rien de leur valeur, mais il est compréhensible que d'aucuns nourrissaient de plus vastes espérances et, portant leurs regards vers la Meuse,- se demandaient si. "le Moment" était enfin arrivé? Pendant que Hindenburg a les mains pleines en Roumanie, Jclïre allait - il lancer son armée sur les lignes de la Meuse'? Les Anglais allaient-ils collaborer à la grande poussée à la Somme et à l'Artois en rompant les armées allemandes du nord de telle sorte que, se voyant menacées d'être coupées, elles se verraient obligées d'évacuer les Flandres ? C'est au contraire une accalmie qui s'est produite. En passant en revue la presse étrangère, je m'aperçois que même des collaborateurs militaires de journaux expo-, sent les événements sous ce jour. Et ces prévisions ne s"'étant pas réalisées il leur est facile de faire une comparaison entre le -uccès des Alliés sur la Somme et à Verdun et de Mackensen en Dobroudja. "Mackensen lie se contente pas de porter un coup à son adversaire, il le poursuit dans sa retraite, s'efforce de le mettre en pièces au lieti de se reposer sur ses premiers lauriers en organisant la ligne de défense abandonnée par l'armés battue. La Dobro'udja est a2)pelée un succès stratégique, tandis que Verdun n'èst qu'un résultat tactique, alors que ces spécialistes reconnaissent que Hindenburg et Mackensen arrivent tout au plus à empêcher l'Allemagne aux abois de tomber, quand même ils les proclament des génies guerriers. Et parmi les Alliés ils cherchent vainement un Napoléon. Cette opinion militaire nous vient d'un pays neutre qui a peu évolué. Son auteur, prisonnier d'une doctrine militaire désuette, semble accorder à une action militaire vigoureusement menée une importance illimitée. Il ignore sans doute les origines, les buts de la guerre et par conséquent les multiples problèmes économiques et politiques qui se rattachent à une guerre européenne, une mêlée dont l'esprit capitaliste ne s'est jamais-tant manifesté qu'actuellement.Non,' la guerre au XXe siècle n'est plus une aventure de caps et d'épée. Les Allemands comptant sur une invasion à l'improviste ont cru arriver à Paris avec la même facilité que les Croisés en Palestine. Le seul coup à la Napoléon est venu se briser à la Marne. L'ennemi en a essayé un autre contre la Russie, et chaque fois que cette stratégie fut employée, soit par, von Kluck ou Hindenburg 'contre une grande Puissance1 de l'Entente elle échoua. Le colosse allemand 'n'a passé que sur le corps de la. . petite Belgique et ils ont dû être trois (Allemands, Autrichiens et Bulgares) pour écraser la.,, petite Serbie. Ils sont quatre maintenant pour réduire la petite Roumanie, et voilà que celle-ci, quoiqu'accablée par le nombre, se ressaisit dans la Dobroudja, qui vaut à Mackensen l'encens de ses admirateurs. Faut-il qu'ils sç contentent de peu ! "Les amateurs ae HeUes epopees, avant d'émettre des jugements d'ordre militaire, devraient comprendre que le terrain conquis par les Puissances Centrales ne constitue un atout dans leur jeu que pour autant que les forces du conquérant en sont accrues. Or, il est arrivé ce que les Allemands n'ont }}as prévu; c'est qu'à la guerre de surprise, les Alliés ont opposé une guerre d'usure; c'est que l'action militaire des Alliés est subordonnée à dès desseins économiques. Pour arriver à leurs fins, les Alliés épuisent la résistance matérielle et morale des Puissances Centrales eu réduisant leurs moyens* d'existence. Dès lors l'action militaire ne se borne pas à une emprise sur l'armée ennemie, mais sur toute la vie et la production d'un peuple. L'évolution capitaliste produit ce phénomène. Il s'est aussi affirmé dans la lutte entre le Capital et le Travail : au début la lutte des classes que les prolétaires mènent contre les propriétaires se manifeste par des émotions populaires." Le mouvement étant jeune, les révolutionnaires employent des moyens violents, n'ayant d'autre ressource que de suppléer par l'action directe au manque de nombre d'adhérents. Mais la capitalisme prend de l'essor, devient puissant ; aussi les prolétaires industrialisés s'affirment plus nombreux et s'organisent. Comptant sur l'étendue.de l'emprise réalisée par l'organisation sur les producteurs, ils n'attentent plus " directement " à l'existence, de l'employeur, mais font grève, il lui coupent les vivres. N'est-ce- pas, mais en grand, la guerre que font les Alliés aux Puissances Centrales? Pendant qu'au front ils usent les hommes, dans l'intérieur ils épuisent la population pour l'amener à composition. Les Germano-Autrichiens ne sont j>as arrivés -à briser le blocus. économique dans lequel la stratégie des Alliés 1 ~-s a encerclés. Les militaires tout court peuvent faire la grimace, et dire que ce n'est là qu'une tactique de boutiquier, c'est là de la science militaire moderne.Jetons maintenant les regards sur les fronts d'Europe. Quels coups de génie peut-on mettre à l'actif d'Hindenburg et ses généraux ? En Russie, victoires et défaites des deux côtés. En Autriche, idem. La Belgique et la Serbie, n'ont valu à la coalition des Centraux que des succès par trop faciles et sans gloire. En Roumanie, les Centraux gagnent la première manche. Dans le Tyrol, succès italiens. Les Centraux ont conquis du territoire ennemi au front de Russie, des Balkans et du front ouest. Les Alliés en ont conquis de moindres proportions, il est vrai, en Galicie, au Tyrol, ©n Alsace. Mais depuis quand juge-t-on la victoire d'après une possession de territoire ennemi et non d'après une décision par les armes I Or, aucune armée I - des Alliés n'est hors de combat. Toutes lestent debout et sont inflexiblement décidées à vaincre. Tout le monde est d'accord que le front ouest présente une importance capitale. C'est là que la décision fut cherchée joules Allemands et c'est là que la trouveront les Alliés. Lorsque je vis faire l'éloge de Hindenburg et Mackensen, qui certainement sont de grands capitaines, je suiigeais aux échecs répétés qu'ont encourus les Allemands de la Mer du Nord à la Meuse. On cherche à trouver chez les Français un Napoléon, et je vois toute la série de princes, de généraux allemands qui, après avoir fait connaissance avec le-- généraux des Alliés, sont frappés de disgrâce par le Kaiser parce que devant la stratégie française ils ont tourné le dos à Paris. En tressant des couronnes aux Hindenburg et aux Falkenhayn pour leurs exploits en Roumanie, eu admirant leur décision au détriment des généraux français, les collaborateurs militaires en question commettent la plus pyramidale des inconséquences. Dobroudja, à la bonne heure ? Verdun, lium ! Que font ces messieurs de la différence des situations militaires ? La Roumanie risque une offensive au front développé avec une armée non aguerrie, sans être secondée par une artillerie puissante et sans avoir organisé derrière elle des ligues de défense. En s'unissant, les Allemands, Autrichiens, Bulgares et les Turcs arrivent à la refouler... à quatre. Vivent Hindenburg et Mackensen ! Opposons à cela le front de la Somme et de Verdun, solides comme roc. .Te n'hésite pas à dire que les Anglais pourraient précipiter leur offensive. Ils sont en état de le faire quand ils le voudront, je n'insisterai pas sur les raisons politiques qui les retiennent. Il n'en est- pas moins vrai que le front allemand y est organisé depuis des mois et des mois. Les Allemands ont là des parcs de canons, des mitrailleuses innombrables et ils doivent céder, malgré l'in-. spection qu'y a fait le grand Hindenburg. C'est pourtant parce qu'il a déclaré ne pouvoir tenir plus longtemps que Falkenhayn est tombé en disgrâce. C'est le plus éloquent hommage à, la science militaire française. Battu Hindenburg ! De même devant Verdun, où les Allemands disposaient de 500 canons environ sur la rive droite de la Meuse, l'a génie du commandant supérieur allemand a reçu la plus piteuse des atteintes. Ceux qui lui passent l'encensoir avec tant de prévenance pour son coup à qua-tre contre la petite Roumanie trouvent ici uu beau sujet de méditation. Après avoir " usé pendant huit mois le Kron-pnnz, le général Nivelle vient cPenvoyer rouler subito le maréchal de fer qui prétendait, du haut, de sa grandeur, garder intact le front de France. Battu Hindenburg! Sur le front qui s'étend de Nieuportr aux Vosges, de tous les plans "savants" des stratèges allemands, qu'en est-il advenu ? Pas une seule victoire. Battus sur la Marne, battus à l'Yser, battus en Champagne, battus devant Ypres, battus sur la Somme, battu! devant Verdun ! Voilà la suprématie éclatante de 1» •science militaire française. Le plan stratégique le jilus colossal réalisé par Hindenburg, c'est le repli sur la nouvelle ligne de défense devant Verdun. Cet art des nouvelles organisations le conduit sur les meilleures-positions de défense: celles du Rhin... Ce n'est, pas par là que Hindenburg franchira l'Arc de Triomphe!... Il ne lui restera plus en somme que la "retraite stratégique." Celle qui mène à la débâcle. E. P. LETTRE DE RUSSIE. — » ^ ' ' 1 ' A propos de la réouverture de la Bourse de Pétrograd. (De notre correspondant.) La question de la Bourse. Il a été fortement question à Pétrograd de la nécessité d'ouvrir la Bourse, fermée depuis le début des hostilités. L'exemple du fonctionnement des Bourses de Londres et de Paris, qui a été très utile aux gouvernements anglais et français, surtout pour conclure de nouveaux emprunts, stimule le zèle de ceux qui réclament la réouverture de la Bourse de Pétrograd. Jusqu'à ces derniers temps la haute finance pétrogradoise (c'est-à-dire les chefs de trois ou quatre grandes banques) se .montrait résolument hostile à la réouverture de la bourse des valeurs. Il y avait à cela plusieurs raisons. La première, c'est que les réunions privées des boursiers non soumises au contrôle du gouvernement se trouvent totalement entre les mains de la haute banque. Une autre raison, c'est qu'avec la réouverture de la Bourse se trouve liée la question de la liquidation de tous îles comptes "on cal.1," liquidation que la haute finance, vu les cours, jugeait très risquée pour elle. Le ministre des finances, comme toujours, se rangeait à l'opinion des grandes banques et répétait leurs arguments. Contre la réouverture de la Bourse on exprimait la crainte d'une panique en cas d'insuccès militaires, oubliant que les réunions privées, doift le nombre des transactions ne le cède e,n rien au nombre des transactions à la Bourse officielle et dont îles • bulletins <se publient dans tous les journaux, sont sujettes à la panique à un' -degré bien supérieur. On disait que l'Allemagne profiterait de la réouverture de la Bourse pour y jeter les valeurs russes qu'elle détient, oubliant qu'avec le système actuel des réunions privées il est beaucoup plus commode et moins dangereux de négocier des valeurs allemandes. Récemment encore les journaux ont raconté que la succursale à Pétrograd de -la . Banque Junler a présenté à la liquidation .mille papiers différents portant le timbre allemand.Un revirement. Mais depuis quelques temps un revirement s'est produit dans la façon de voir de la haute finance pétrogradoise qui demande elle-même la réouverture de la Bourse. Le motif, c'est que depuis plusieurs mois il' s'est produit dans les réunions privées des boursiers une tendance à la Hausse, prenant parfois un caractère d'agiotage quand ce n'est celui de folie. Le temps n'est plus où le capitaliste qui achetait des valeurs prenait en considération leurs revenus réels. Maintenant le bruit seul d'une nouvelle combinaison financière provoque la hausse inouïe de certains papiers. Quelque paradoxal que cela paraisse, les nouvelles valeurs, rien que par leur nouveauté, provoquent Je plus vif intérêt. Les g-rands établissements de crédit se sont vus forcés de surveiller étroitement cette tendance à la hausse et tâchent do l'enrayer, car elle prend des proportions dangereuses pour eux-mêmes. Les actionnaires de plusieurs entreprises indus* trielles ont eu à s'occuper de cette question aux dernières assemblées, et certaines, telles que les usines mécaniques de Baranovsky, la Société Maltzoff, la Société de constructions mécaniques de Kolomna, la Société Sosnovice, ont décidé d'augmenter leur capital social, les deux premières respectivement de 8 et 16 millions de roubles, les deux autres de 10 millions de roubles chacune. En général, actuellement, dans les réunions -privées des boursiers, la plupart des valeurs atteignent une cote supérieure à la cote 'maximum de l'année 1913. Liquidation des comptes. Le conseil des unions des banques de commerce a donc déjà préparé un projet de liquidation des comptes "on cal!," mais on ne sait pas encore ni les coin s de liquidation des transactions à terme, ni quelles opérations seront admises à la Bourse, ni quelles mesures on prendra contre l'envahissement de nos valeurs à l'étranger. En ce qui oonc&rne ce dernier point tous les journaux réclament des 'mesures draconiennes, dans le cas de réouverture de la Bourse, contre l'introduction des valeurs russes qui se trouvent en pays ennemis, et demandent que sur chaque titre soit apposé un cachet indiquant qu'avant la guerre ce titre se trouvait en territoire russe ou en l'un des pays alliés. Contrairement à ce qui avait (lieu quelques mois auparavant, la haute banque déclare maintenant que 3a crainte de l'envahissement du marché par les papiers allemands -n'est basée -sur rien. Dans une note jointe au profit du moratoire des comptes "on call," la Banque russe pour le commerce extérieur dit : "D'un côté, ,1a baisse de la valeur des papiers, d'autre part la baisse du cours du rouble font ces sortes d'opérations très peu avantageuses. On ne peut craindre que les pays ennemis jettent sur le marché un grand nombre de nos valeurs." Certains trouvent cette affirmation tout au moins légère. Le portefeuille allemand de nos valeurs se compose presque exclusivement d'actions qui, comme nous l'avons dit ulus haut» sont cotéti

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Bruxelles du 1843 au 1940.

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