L'indépendance belge

875 0
close

Pourquoi voulez-vous rapporter cet article?

Remarques

Envoyer
s.n. 1917, 06 Mars. L'indépendance belge. Accès à 24 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/m32n58dj4q/
Afficher le texte

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

INDÉPENDANCE BELGE. ROYAUME-UNI ï ONE PENNY CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE: S CENTS) ADMINISTRATION ET REDACTION ! BtJBEAtT A PARIS* M A DOI hk A DQ f t unrq a SHTrJJNfl*! ^ • rtTDOR HOUSE. TUDOR ST., LONDON. B.C. n; DE LA BOURS1L MARDI 6 MARS 1917. ABONNEMENTS : f 6 MOIS*. 17 SHILLINGS, f CONSERVATION PAR LE PROGRES. TELEPHONE; CITY 3960. T { 23^75. En «ente à Londres à 3 h. le lundi 5 mars. Il an. 32 shillings. J A partir du 15 Mars 1917 les bureaux du journal r " INDEPENDANCE BELGE" seront transférés 3, PANE STREET (HIGH HOLBORN) (en face Holborn Empire). LA SITUATION. .UUJNJJl, rriiai. Au cours des dernières quarante-huit heures les troupes britanniques ont fait de nouveaux et sérieux progrès, tant pur l'Ancre que sur la Somme, et le recul allemand est plus prononcé que jamais. Samedi nos alliés ont avancé de 400 mètres sur un front d'environ huit kilomètres, entre Gommecourt et Puisieux-au-Mont, et dimanche l'ennemi a dû abandonner, dans le même secteur, une tranche de terrain de 1,200 mètres de profondeur, sur un front de près de trois kilomètres et demi. Au nord de Péronne les troupes du général sir D. Haig ont occupé les lignes ennemies à l'est de Bouchavesnes, sur un 'ront de 1,200 mètres, faisant près de 200 prisonniers et capturant trois mitrailleuses.Les Allemands n'ont abandonné ce terrain que contraints et forcés, et la perte da ces positions est si peu en accord avec les plans préconçus qu'en plusieurs attaques successives ils ont essayé, sans sucoès d'ailleurs, de reprendre le terrain perdu. Le succès de Bouchavesnes est très important. Il rend nos alliés maîtres de hauteurs qui dominent la vallée de la Tortille et constitue une menace sérieuse pour la garnison allemande qui s'attarde à Péronne. Quant à l'artillerie ennemie qui occupe le fameux Mont Saint-Quentin, elle devra bientôt songer à la retraite si elle ne veut pas tomber aux mains des Tomîmes. Les pertes allemandes ont été sérieuses ces jours der .uiers et les troupes britanniques ont pu constater, par le grand nombre de cadavres abandonnés par l'ennemi, combien efficace et meurtrier a été le feu de l'artillerie et jusqu'à quel point le moral des troupes allemandes est attaqué. L'artillerie britannique, profitant des conditions climatériques favorables, suit pas à pas l'infanterie, et les Allemands sont aussi harcelés dans les positions nouvelles que dans celles qu'ils viennent d'abandonner.L'état-major allemand ne s'atteu-dait sans doute pas à être bousculé comme il l'est par le liaut commandement britannique, qui entend activer la retraite ennemie. Aussi les combats d'arrière-garde se font plus nombreux, et le£ contre-attaques plus décidées qu'auparavant. Au cours d'une de ces ripostes, l'etn-nemi parvint à reprendre une tranchée capturée à l'est de Sailly-Saillisel, mais nos ami s la reprirent quelques heures plus tard. Dans son communiqué de samedi, Sir D. Haig mentionne que des patrouilles allemandes ont attaqué les avant-postes britanniques "au nord-ouest de Roye," et il est permis d'en conclure que le front britannique s'étendra bientôt d'Ypres jusqu'à l'Oise. La constatation de cfette nouvelle extension du front britannique a dû être une surprise plutôt désagréable pour les Allemands, qui ont appris à respecter la "méprisable petite armée" qui, en ce moment, leur rend la vie si dure. » Le front français jouit, momentanément, d'un calme relatif. Le communiqué de Paris publié à minuit signale un raid dans les lignes ennemies (secteur de Xouvron), au cours duquel les tranchées de seconde ligne ont été atteintes, ce qui semblerait indiquer que les préparatifs do retraite se poursuivent sur d'autres points du front allemand que sur celui de la Somme et de l'Ancre. i.es aviateurs jrariçais continueni., en- , tretemps, de bombarder les aérodromes . et les hauts-fourneaux ennemis ainsi que ! les gares et voies ferrées à l'arrière des : lignes allemandes. < Des changements importants sont attendus sur le front italien à la suite du remplacement du chef d'état-major général austro-hongrois baron Conrad von Hoetzendarf, par le baron Arz von Strauszenberg. On croit généralement que le général von Hoetzemdorf prendra le haut commandement des troupes austro-hon-groises sur le front italien, qu'il connaît admirablement, ayant été pendant de longues années chef d'état-major général de l'archiduc Eugène, lorsque celui-ci commandait les troupes tyroliennes. Le général von Hoefczendorf est tenu en haute estime, dit-on, par l'empereur Guillaume, et beaucoup voient dans son remplacement un nouveau signe de l'esprit d'indépendance de l'empereur Charles, qui entend appliquer l'axiome de "Charbonnier est maître chez soi." Ce fait semble corroborer les bruits d'après lesquels un rapprochement s'opérerait en ce moment entre les cours de Vienne et de Munich en prévision d'une al liane» austro-bavaroise qui naîtrait des débris des deux empires. Cette alliance répondrait non seulement au vœu de beaucoup de Bavarois, fatigués de l'hégémonie prussienne, mais elle trouve, paraît-il, de très chauds partisans dans les milieux du Vatican, où la création d'une Confédération catholique austro-allemande ferait accueillie avec la plus grande faveur. Les nouvelles de Mésopotamie sont toujours satisfaisantes. Les canonnières britanniques, remontant le Tigre, activent la retraite turque, et le butin fait par nos Alliés s'est accru d© plusieurs vapeurs fluviaux et d'impoi-tants stocks de munitions. Les troupes russes s opèrent en Perso et l'occupation de Hamaûaa le début d'une périoda activité sur le front oriental asiatique. Sur le front oriental européen, il n'y a rien de particulier à signaler, et en fait d'opérations navales, le seul événement dont les communiqués parlent est la perte, corps et biens, d'un contre-torpilleur britannique, qui a coulé, croit-on, après avoir touché une mine. Au Sénat américain, les pacifistes sont parvenus, au moyen de discours obstructionnistes, à empêcher le vote de l'armement des navires de commerce, et. la session parlementaire a été dose automatiquement à minuit sans que le Sénat ait pu, par son vote, ratifier la loi adoptée à la Chambre à la presqu'unanimité de l'assemblée. Mais avant de se séparer, les partisans du bill avaient fait circuler un manifeste cmnstat'ant que le Sénat n'a .été empêché que par obstructionnisme à a.ccorder au Président Wilsc-n les pouvoirs qu'il sollicitait. Ce manifeste s'est rapidement couvert de signatures et si, par suite d.9 circonstances imprévues, le Présidant était amené à prendre des mesures nécessaires pour la protection des intérêts américains, il sera fort non seulement de l'adhésion du Corps législatif, , mais aussi de l'immensemajoritédu pays, i fiui a endossé la politique présidentielle. LES ETATS-UNIS ET LA GUERRE : ^ _ . . . . ( ni. Les chiffres du commerce extérieur es Etats-Unis en 1916, qui ont paru ans "The Commercial and Financial hronicle" de New-York du 27 janvier, anfirment de façon éclatante l'essor hénoménal pris par l'industrie améri-line. Le commerce général s'est élevé 7,873 millions de dollars (40 milliards 32 millions de francs), alors qu'il avait tteint 5,333 millions de dollars en 1915 : augmentation par rapport à l'annce récédente est donc environ 50 p.c. Les sportations y figurent à concurrence de milliards 480 millions de dollars, soit 3 milliards 836 millions de francs', su-érieures de près de 2 milliards de dol-irs à celle de 1915 ! Sans doute il faut, our interpréter raisonnablement ces aiffres fabuleux. tenir compte de la part *-« — qu'y représente l'augmentation du prix ' de nombre de produits qui ont connu en 1916 des cours notablement supérieurs à ceux de 1915 : c'est le cas pour le cuivre, le coton, la dynamite, le plomb, le cuir et beaucoup d'objets manufacturés en acier. Mais, en faisant même la pat très large à ce facteur, il n'en reste pas moins que le mouvement de progression atteint une ampleur dépassant toutes les prévisions. Les marchandises exportées ont été dans la proportion de 70 p.c., envoyées aux nations de l'Entente. Quant aux Empires du Centre, leurs relations commerciales avec les Etats-Unis se réduisent à presque rien : les produits destinés à l'Allemagne ne représente que li million de. dollars en 1916, contre 12 millions en 1915 et 352 millions en 1913. On voit ainsi se révéler, de façon tangible, l'efficacité du blocus anglais dont les mailles se resserrent de plus en plus strictement. L'examen des statistiques révèle que le développement du commerce d'exportation des Etats-Unis n'est pas limité à l'Europe : il s'étend aussi, bien que dans une mesure moindre, au Canada, à l'Argentine, au Brésil, au Chili, au Pérou, à la'Chine, au Japon, à l'Australie et à la Nouvelle-Zélande. L'élimination piovisoire de la concurrence européenne sur ces différents marchés explique suffisamment l'avance qu'a pu y prendre la grande République du Nord. Le besoin croissant de matières premières de toute nature (laine, cuivre, peaux et cuirs, huiles, caoutchouc, soie, sucre, produits chémiques, etc), indispensable à l'industrie américaine, a donné également une impulsion énergique au mouvement des importations. Mais, tout compte fait, la balance du commerce de 1916 indique entre les exportations et les importations un écart de 3,089,184,596 dollars au profit des premières ; et, pour ce qui concerne le numéraire, les entrées de métal jaune ont dépassé les sorties de 529 millions 951,671 dollars, alors qu'en 1915 l'excédent des importations d'or sur les exportations a été de 420 millions 528,672 dollars, et qu'en 1914 et en 1913 au contraire, les sorties d'or ont dépassé les entrées de respectivement de 165 millions 228,415 dollars et 28 millions 073,978 dollars. Il se conçoit aisément que, sans cesse gonflée de nouveaux affluents depuis 1915, la crue de l'or ait atteint aux Etats-Unis un niveau paradoxalement élevé, au point que le stock où l'apport des années 1915 et 1916 entre pour un tiers, représente 2 milliards 864 millions de dollars, et se trouve ainsi presque doublé depuis dix ans ! Ces chiffres reflètent assurément une prospérité' industrielle et commerciale sans précédent dans l'histoire économi- - que du monde. Mais, si vertigineux t qu'ils soient, nous avons déjà fait re-5 marquer que leur valeur était toute relative et que la fin des hostilités, suivie de : la reprise générale des affaires dans les - pays belligérants, pourrait marquer le i début d'une crise redoutable aux Etats-e Unis. Des esprits clairvoyants en pres-:t sentent l'échéance plus ou moins loin- - taine, et l'un d'entre eux, M. Hughes, : le concurrent républicain de M. YVilson i 'à la dernière élection présidentielle, a î traduit ses préoccupations concernant - l'avenir industriel de la nation améri-i caine sous une forme saisissante et pittoresque." Attendez, dit-il, que les travailleurs > européens, sortis des tranchées, que 25 > millions d'hommes recommencent à pro-" duire aux champs et à l'usine et vous 1 verrez ce que deviendront vos usines, " vos fabriques, votre commerce... Comptez votre or, comptez-le bien, I mais surtout regardez-le, car vous ne le verrez pas toujours. Il partira aussi II vite qu'il est venu. Les bateaux d'Eu-3 rope qui l'on apporté le remporteront un 1 jour." L'avenir dira dans quelle mesure ces 5 appréhensions sont justifiées. Mais il est hors de doute que, quand la concur-? rence européenne reprendra pied sur le marché mondial, les conditions d'existence et de développement de l'industrie * américaine se trouveront singulièrement 2 compromises. Ce n'est pas à dire cependant que les , Etats-Unis n'aient retiré des profits ex-I trêmement appréciables de cette abondance de capitaux mis fortuitement à t leur disposition. Non seulement toutes t les branches de leur fabrication en ont | reçu une impulsion sans pareille, mais . en outre ils ont pu, grâce à l'or euro-^ péen, réaliser une série de mesures d'ordre économique de la plus haute im-, portance dont nous indiquerons l'objet , dans un prochain article. - JULES COUCKE. LETTRE DE HOLLANDE. A f t \r i c m a flejmintf anf Activisme Cela n'existe pas ! Toute la grande presse allemande a onsacré des articles à une réunion d'ac-ivistes flamingants qui s'est tenue à Bruxelles et a publié un manifeste. )'après la "Frankfurter Zeitung" c'est :ne "Assemblée Nationale flamande." i,es "Munchener Neueste Nachrichten" ji accordent "une importance politique onsidérable," et la "Kôlnische Volks-eitung" publie au complet le long fac-um : "Un appel au peuple flamand." Je venais de parcourir ces articles, Drsqu'un compatriote flamingant sé-ieux et de vieille date entra dans mon ureau : "Toute cette affaire-là... dit-il, ous n'on connaissons rien en pays oc-upé et pas un seul homme sérieux ne 'en occupe, cela n'existe pas !" "Les deux douzaines d'activistes qui eulent faire du bruit avec les Allemands n'ont rien de commun avec ous." "Quand tous les Belges rentreront, ous ferons, nous Famands, le nettoyage ous-mêmes !" Il est bon de s'entendre répéter ces hoses et sur ce ton-là, car à force de oir les journaux neutres reproduire les listoires d'activistes puisées dans les euilles flamandes du pays occupé on ourrait s'imaginer qu'il existe un réel (îouvement parmi la population. Aug. Monnet, avec un bon sens remarquable, a mis les choses au point !ans un article du "Telegraaf. " Il dit raiment tout ce qu'il y a à dire à ce ujet et donne la note juste : LE CONSEIL DE FLANDRE. C'est la dernière invention des activistes !amands. Ils ont entendu parler d'un Conseil ['Etat en Pologne et ont voulu avoir la même h ose : un corps qui puisse négocier directe-nent avec .la force occupante. Le Conseil polonais 6'est réuni dans l'ancien >alais royal de Varsovie; le Conseil de Flan-Ire s'est réuni dans une petite aulierge de Uruxelles. Cela se passa le 4 février, à une éunion qui devait soi-disant opérer la "fu-ion" des Flamands de toute» tendances. Les ictivistes. qui 6entent de plus en plus le terrain se dérober sous leurs pieds, avaient espéré oir des passifs se présenter à la réunion pour e réconcilier avec eux dans "le plus haut ntérêt de la Flandre" et pour composer un jrogramme do revendications en vue du retour lu gouvernement et du Roi Albert. Naturel-ement, aucun Flamand loyal n'assistait à lette réunion. Cette assemblée do fusion s'est lonc limitée à un charmant "entre nous" poules activistes que les Belges ont depois long-emps ciasses ries professeurs de la soi-disant LTniversité flamande, les' rédacteur* des jour-laux flamands de la Kommandantur, quelques ;0!i3 qui s'appellent eux-mêmes poètes ou littérateurs et les non-valeurs qui ont été payées de leur trahison par une sinécure des ilkinauda. Aurès une longue discussion dont, tlaming ant. malgré les temps tristes que nous vivons, nous a voyons très bien le côté comique, ces nies- i sieurs se sont décidés à s'élever eux-mêmes au rang de "Itaad van Vlanderen" et à. expri-a mer l'espoir que ce conseil serait représenté ■e- aux prochains pourparlers de paix. >s' Tous ceux qui ont leurs cinq sens verront immédiatement que ceci est de la folie pure, l" Mais faites attention à ceci îles feuilles aliène mandes parlent avec le plus grand sérieux de -s_ cette farce carnavalesque. Voulez-vous parier ^c_ que le gouvernement allemand reconnaîtra le "Conseil de Flandre" ? Nous voyons cela d'ici : deuxième représentation de la comédie de Var->s< 60vie. Le "Conseil de Flandre," proprement >e- lavé et rasé pour l'occasion, installé dans le on Pailais des Académies, l'ancienne résidence des il princes d'Orange et maison natale de Guil-)C_ laumo III à Bruxelles. nc Le Gouverneur général allemand prononcera un discours dans lequel il dira à l'activiste flamand que s'il veut délivrer 6on pays de la !UI tyrannie belge, il doit avant tout donner des le- soldats flamands pour se battre sous les dra-ec peaux allemands. De la fantaisie? On ne doit s'étonner de rien avec ces gens-là! Il est très • ,< possible que les activistes se mettent, avec" ' leurs maîtres de Berlin, à mener une poîi-™ tique de désespoir puisque le peuple les méprise plus que jamais et que leur coup n'a es pas réussi. Le programme de ce conseil nous de prouve clairement qu'il veut rendre la Bei-es gique impuissante contre l'Allemagne. Les es trois premiers points de ce programme sont: on (1) L'opposition à tout annexionnisme; ;ej (2) Rétablissement de la Belgique dans ses anciennes limites; (3) Vente de la Colonie du Congo (à l'Aile-c~ magne, naturellement). Une feuille activiste paraissant en Hol-J!l lande reconnaît carrément que ce programme ce a pour but de lïriser la force nationale de la Belgique. 11 aurait été impossible de s'exprimer plus clairement. Tel est bien le but des activistes : détruire la Belgique et livrer les tes Belges aux Allemands, que Dieu préserve de ;eil la défaite, ajoute la même feuille. Il y a en-me core en ce moment des Flamands loyaux en te- Hollande, qui tendent une main secourable aux activistes. Huysmans dit que le peuplo en flamand aura besoin de toute sa force et "qu'il m- n'est pas de ceux qui jettent la pierre à ceux de qui ont commis des erreurs." Iluysmans ap-ine pelle cela des erreurs ! Van Cauwelaert s'ex-fu- prime mieux en disant qu'après 1a. guerre le Les poids de l'héritage activiste pèsera lourde-er- ment sur la cause flamande. Il pèsera si lour-éré dément qu'il ne pourra plus être question de >ur la cause flamande aussi longtemps que le der-lut nier traître n'aura pas eu une juste punition, un ,, . )ur On annonce aussi qu a Anvers les rel- Flamingants activistes socialistes pu- a blient une nouvelle feuille : "De Ylaams- est cbe Socialist" à son premier numéro, et îur "jjc Socialistische Vlamingr" à son DE- • • » deuxième ! Pour qui connaît le détacbe-ur. ment complet de la fédération socialiste ue, d'Anvers vis-à-vis de l'ultra-flamingan-lit- tisme... la nouvelle feuille doit bien été avoir deux lecteurs ! S Llr M. TERWACXE. LA VIE DE PARIS. Paris, Février 1917. Le I'. Monsabré et le pain mollet.—Le pain rassis. — Les petits sacrifices du temps.—Le manque de charbon. La vente de l'hôtel du général Joffre. —La justice pour demain.—Les em-houteilleurs de tempêtes.—Le rapié» çage des figures.—Les enrichis scandaleux. — Vaut-il mieux opérer que pourrir.—L'abus des marraines.— De la philosophie. Le P. Monsabré fut un prédicateur de grand talent, mais un prêtre peu endurant. Il aimait l'ordre et la régularité. Il prêchait il y a une quarantaine d'années une retraite pour les dames du monde à la Trinité. Les sermons avaient lieu à huit heures du matin. C'était un peu tôt pour les paroissiennes, mais le célèbre dominicain tenait à l'exactitude et avait recommandé à ces dames d'arriver à l'heure précise afin de ne pas déranger celles qui désiraient accomplir leur retraite sans inutiles distractions. Malgré tout, il y avait des retardataires, notamment une jeune femme très pieuse, mais qui, comme bien d'autres, n'avait pas la notion de l'heure et peut-être possédait ce vague désir d'être remarquée. Aussi, très régulièrement, arrivait-elle avec cinq minutes de retard, le sermon était commencé et elle regagnait sa place en dérangeant ses voisines. Ce petit manège agaçait visiblement le P. Monsabré qui, le dernier jour de la retraite, ne put s'empêcher de s'interrompre, disant : — Allons, Madame, encore un retard, il a fallu prendre son café-au-lait?... La jeune femme sans se troubler répondit, à mi-voix : — Oui, mon père, avec un petit paiii mollet. Le prêtre laissa passer la riposte impertinente qu'il avait tout de même provoquée et on a souvent conté l'histoire dans le monde des sacristies où ces sortes d'anecdotes d'allures peu compromettantes ont toujours du succès. Le pain mollet, avec son aspect délicat, est une sorte de gourmandise dont les Parisiennes ont toujours fait le plus grand cas et la jeune dévote de la Trinité, en l'ajoutant au café-au-lait que lui reprochait le P. Monsabré, affectait de compléter le péché mignon qui lui était reproché par cette sorte de raffinements. Pour la deuxième fois, depuis le début de la guerre, on vient de supprimer le pain mollet qui, cette semaine a disparu de nos boulangeries; on vient aussi d'interdire le pain frais et nous en sommes au pain rassis, pain d'ailleurs excellent, que beaucoup préfèrent même en temps ordinaire, mais cjui n'est pas dans les habitudes des Parisiens. On s'y fera cependant très vite. Au surplus, personne nc se plaint, personne ne récrimine. On est si résolu à àîder de toutes manières les efforts des soldats pour arriver à la victoire. On a accepté les deux jours sans gâteaux, sans spectacles, les journaux à une feuille deux fois par . semaine, les deux plats des restaurants; on accepte le pain rassis, on est disposé à tous ces menus sacrifices et même à de plus importants si c'est nécessaire. Les grands froids sont finis et personne ne s'est plaint avec acrimonie du manque de charbon. Paris, en temps ordinaire, consomme six mille tonnes de ce combustible par jour; il n'en arrivait que trois mille, on s'est contenté. On va maintenant nous donner la carte de sucre avec 750 grammes par mois et par personne, soit, à peu près, deux petits morceaux par repas pour chacun. On se soumet de bonne grâce à cette ordonnance avec ses restrictions. Tout cela , fait partie des mesures nécessaires, un peu tardivement prises; nul nc s'en étonne ni ne s''en irrite. On s'attend à pire et on est prêt à tous les sacrifices, 1 à toutes les gênes qui seront rendues indispensables. Sans exagération, on peut dire que la population est admirable de ! calme, de sang-froid et de résolution, i "Pourvu qu'ils tiennent à l'arrière..." disait le Poilu de Forain. Ils tiennent et ils tiendront, on peut être certain. D'autant que si on a dû s'imposer quelques i privations, au sens exact du mot, on n'a pas encore souffert au point de vus ma-■ tériel. Un ouvrier, déchargeur aux 1 Halles, causait de tous ces événements, hier, devant moi, et disait à un de ses camarades, dans son langage trivial ; mais expressif : — S'ils croient nous avoir par la gueule, ils se trompent, les Boches ; nous avons encore quelques kilos de 1 graisse à leur sacrifier ! Au milieu de ces incidents et de ces préoccupations du lendemain les côtés pittoresques nc perdent pas leurs droits ; les journaux illustrés publient la photo- t graphie du petit hôtel d'Auteuil où habitait le eénéral loffre, avec la pancail» SSèm» anne*. No 56

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.
Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Ajouter à la collection

Emplacement

Sujets

Périodes