L'indépendance belge

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s.n. 1916, 28 Avril. L'indépendance belge. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/w37kp7vt6k/
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I7ènis année. No. 99 L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI : ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES <HOLLANDE: 5 CENTS) 1i ""Ï^MTOSTEATI05* J&Î BEDACTXON: PLACE'MÎ^^BOUHSE. . -P03 HOUSB. TODOU «L. lO^DpS. E.C ,311-27 et TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH.. J238-75. I VENDREDI 28 AVRIL 1916. En vente à Londres à 3 h. le jeudi 27 avril. f 3 MOIS, 9 SHILLINGS. ) ABO^.vEME^TS: -, 6 MOIS, 17 SHILLINGS. [ CONSERVATION PAR LE PROGRÈS. 11 AN. 32 SHILLINGS. ) LA SITUATION. UttU-LU, IIJIU1. le raid naval allemand contre le ,Atea britanniques a résulté, connu i l'annonce un communiqué complemen aire diï War Office, dans le bombarde ment de Lowestoft et de Yarmouth. Le certes s'élèvent à un total de quatr< Lés, douze blessés, et de deux cent qua jante maisons ou bâtiments publics plu bu moins sérieusement endommagés. ke communiqué allemand parle d< ."fortifications" et bâtiments militaire 'bombardés avec succès, et prétend qu'ui contre-torpilleur et deux navires-pa trouilles britanniques ont été coulés ,{L'équipage aurait été fait prisonnier pai r Jes Allemands ! Nos ennemis se vantent d'avoir pt «rester pendant près d'une demi-heur< sur les côtes d'Angleterre et d'avoir pt Eenirer sans qu'aucun de leurs navire: Rait été endommagé, et «'est ici que si •vérifie la valeur inestimable des Zeppe jins comme éclairenrs d'escadre. Ils per f" mettent à une escadre rapide de s'a van ^'cer pour ainsi dire sans coup férir jus que dans les eaux ennemies et de se re tirer dès que les Zeppelins signaleni [l'arrivée de la flotte ennemie. ■ C'est là un avantage incontestable ei [qui prouve une fois de plus combien i 'est nécessaire de détruire, dans leur: Biids, ces dangereux oiseaux. I Ceux-ci, en deliors de leur nouvelle [mission navale, continuent égalemeni fleurs exploits sur terre. Au cours du 'raid effectué dans la région de l'estuaire |d| la Tamise, cent bombes environ onl été lancées, mais on ne siguale aucune (victime et des dommages matériels légers. Dans celui de la veille,- sur les Keomtés de Norfolk et de Suffolk, le nom-jSrs rte projectiles lancés, a atteint à peu jtorès le même chiffre et une seule personne a été tuée. Enfin, mercredi soir, avant iinze heures, des Zeppelins visitèrent h nouveau le comté de Kent. Une bombe lest tombée dans la mer. Peut-être ce [dernier raid n'a-t-il été, lui aussi, qu'un raid d' "exploration." En ce cas, nous [vue tarderons pas à être renseignés. I L'amirauté britannique n'a pas cru ijhtile jusqu'à présent de publier un eom-pInique sur le bombardement du littoral belge et nous en sommes réduits aux Seuls communiqués ennemis et aux informations particulières de source hollandaise.A en croire le ' Telegraaf" d'Amsterdam, la flotte britannique comptait 50 (navires, dont 50 chalutiers qui semèrent [desmines dans les eaux fréquentées par Ite navires ennemis. fis correspondant confirme qu'un na-irirei allemand a été endommagé. [ «F11 '.Preniier communiqué allemand «ffiiaiait que trois torpilleurs allemands attaquèrent ' la flotte britannique pomposée de monitors, de contre-torpil-leurs et de navires auxiliaires" et 1 obligèrent à se retirer." Un deu-* eme communiqué de Berlin annonce <j"e les opérations à hauteur de la côte ><- ge se sont poursuivies le lendemain ;4) avril, qu'un contre-torpilleur britannique a été " sérieusement endommagé jParnos ;orces navales," et qu'un vapeur Iaire a été coulé, l'équipage ayant pe amené à Zéebrugge. Les forces na- 3 opération seraient rentrées sans avoii ; souffert ! Nous attendons le communiqué bri - tannique qui mettra sans doute le: s choses au point. ; Les aviateurs ont été, de nouveau, trè: - actifs sur tous les fronts. Un des exploit: 3 les plus remarquables a été l'attaque d'un Zeppelin, du côté de Zeebrugge 3 par un aviateur français qui a lancé con 3 tre lui plusieurs bombes incendiaires i dont quelques-unes, croit-on, "Yont ton- - ché. Cette lutte eut lieu à -une altitude de plus de quatre mille mètres. D'autres aviateurs français bombardé rent les établissements militaires, usines, bivouacs et baraquements allemands derrière les lignes ennemies avec d'excellent; résultats. Rien de particulier à signaler de; fronts russe et italien. i Au courS des combats autour de > l'oasis de Katia (Egypte) les troupe; i britanniques ont eu affaire non seule i ment à des forces turques niais aussi s un millier d'Allemands. Il ne reste plus d'après le communiqué britannique qu'un millier de soldats ennemis à proximité de l'oasis. Il convient de dire que les endroits où les engagements de ces derniers jours ont eu lieu, ne soni éloignés du canal de Suez que de 25 à 7C kilomètres. Duweidar était à 25 el Katia à 50 kilomètres seulement du canal. ; Sur le front occidental, il y a eu une légère accalmie, l'infanterie n'ayant été : active que dans quelques secteurs. Au . nord de l'Aisne les Français s'emparèrent d'un petit bois et firent un total de i 158 prisonniers. En Lorraine, un coup , de main allemand contre les tranchées i françaises échoua. Les Allemands prétendent avoir pénétré, au nord-est de. Celles (Vosges), dans les deux premières lignes de tranchées françaises, faisant 84 prisonniers, et du côté d© Souciiez, d'avoir repoussé une attaque britannique et d'avoir occupé un cratère défendu par nos Alliés. La situation en Irlande reste satisfaisante. Le quartier général des émeu-tiers à Dublin (Liberty Hall) a été détruit en partie et occupé et un cordon de troupes entoure le centre de la ville qui est encore aux mains des insurgés. La loi martiale a été proclamée dans la ville et le district de Dublin, et des renforts de troupes ont été envoyés sur les lieux. Ces mesures ont été prises pour assurer l'arrestation de tous les coupables et tous les groupements de fénians seront dissous. Les " pertes " signalées jusqu'à présent se chiffrent à 15 tués, 21 blessés du côté des insurgés et de quatre tués et six blessés du côté des loyalistes. Une tentative de soulèvement est reportée d'Ardee, district de Louth, et deux autres, plus sérieuses, à Sw.ords et à Lusk, à proximité de Dublin. Le navire allemand qui fut capturé sur la côte d'Irlande et qui avait sans doute des armes et des munitions à bord, s'est coulé lui-même en route pour Queenstown. L'équipage a été fait prisonnier. Sir Roger Casement a été arrêté avec deux autres individus dans un bateau-pliant provenant d'un sous-marin allemand. Les Irlandais d'Amérique ont envoyé des lettres de menaces- au ministre britannique à Washington, l'informant que lui, ainsi que d'autres " officiels " anglais seraient tués si sir Roger était traité autrement qu'en prisonnier de guerre ! CONTRE LES RETAPEURS. 1- > 'jnient d appuyer et de souligner a rîiffV63 C" ^'alarme qu'a poussé «entes reprises dans la " Nouvelle fifeC'Ue' ,.^ean d'Ardenne, ce vieux et k 1911 ^es traditions belges de Mte-en ee qui r de la5reoon_ faction de la Belgique." l^113 clue la sienne ne mé-filinl étendue : commentateur nos tut „erveut c'e nos monuments et de Jeux " ba^es' '^ean d'Ardenne fut de Tierens'Gevaert' > notre - i aut!es—qui donnèrent khétiaiF/33 ïVconsci6nc® de sa valeur luissf. a, " Par Par ses es-sous rfp .vivantes et savoureuses, iail Urrîmes la noblesse et l'élé-1„ la bar?fre *»">• • qu'il a dû souffrir k cet.to ■ U6 destructive et iconoclaste fenbé ^L-!10' ~^ comme chaque obus i'pres n'snr°wVain' SUI' Dinant- sur N» asséné ines> cllaqne coup de M dû ret t S 1108 ^or®ts historiques, !®,lr Pour '1 ' ,'}°uloui'eus^ment dans ce ses ripT âme c,e *a Patr'e vivait P^tesJL, S pierres et dans ses vieux »■« ■ Et pourtant Jean d'Ardenne ne des-çspère et n'abdique pas... Le voici de nouveau debout pour la croisade d'art qui fut la passion de sa vie. Et c'est demain qui le préoccupe — demain, quand la Belgique sera libérée et désinfectée ! Il est une phrase qui resonne dans toutes les harangues et galope sous toutes les plumes: "Il faut relever la Belgiqup de ses ruines." C'est entendu, mais de grâce, ne donnons pas à ces mots un sens trop général et trop absolu, de peur de déchaîner la horde néfaste des " retapeurs." L'industrie du bâtiment ne chômera pas après la guerre ; et voici que vont venir des aimées grasses pour les architectes, les entrepreneurs, les maîtres de carrières et les maçons. • Il y aura des milliers de maisons h réédifier, et des usines, des hôtels de ville, des gares de chemin de fer, des bureaux de postes . C'est un vaste champ d'ambitions et de profits; nous demanderons uniquement aux reconstructeurs—et au besoin à l'autorité qui a Je devoir de les guider—d'allier au* exigences de l'hygiène le souci de l'esthétique et pour ce qui concerne particulièrement les monuments publics, de ne sacrifier en rien à ce style allemand, auquel nous fûmes trop complaisants dans l'avant-guerre, et qui tient le milieu entre le four à briques et le four crématoire ! La part ainsi faite très large à l'honorable confrérie du compas et de la brique, nous autorisera peut-être à exiger des rebâtisseurs qu'ils renoncent à toute prétention sur nos ruines les plus émouvantes et les plus augustes... Serait-il vrai que tandis que les débris de l'incomparable groupe monumental d'Ypres —sur qui s'acharna le sadisme incendiaire de la Kultur—fument encore, des ronds de cuir, dans la sérénité de leur cabinet, et des architectes dans le désœuvrement de l'exil, dressent déjà des devis et élaborent des plans d'où le "cœur" d'Ypres sortira tout reluisant neuf... Peut-être même quelque vague prix de Rome mcdite-t-il de nous instituer—à sa manière—les admirables fresques des Halles ?... Trop de hâte vraiment et trop de zèle... Lss tragiques débris des Halles, du " Nieuw Werk " et de la Collégiale, n'appartiennent ni aux ronds de cuir, ni aux architectes : ils sont le patrimoine sacré de la Belgique—attestation de son héroïsme et témoignage de son martyre ! L ame fière et douloureuse de la patrie les liante, que chasseraient irrémédiablement les " ratapages " qu'on médite... Notre Sensibilité autant que notre bon goût se révoltent à l'idée d'un tel sacrilège. Que ces gigantesques restes décapités et calcinés soient consolidés, étayés, préservés contre la rigueur des saisons, soit! Mais, au centre de la cité qui renaîtra, que ruines, elles demeurent des' ruines, et en gardent sa majestueuse et troublante poésie; que dressées en leur beauté mutilée sur les horizons apaisés des Flandres, elles soient pour nos descendants le Grand Souvenir et pour les arrières petits-fils de Karl Baedeker, le Grand Remordv " Les Allemands ont passé là !" FIRMIN VAN DEN BOSCH. LA VIE DE PARIS. Pakis,, le 17 avril. Vous avez tous lu dans les journaux le compte-rendu de la visite du cardinal Hartmann aux troupes allemandes et/le discours qu'il a prononcé dans une église en présence du Kaiser, aux pieds duquel il a mis le dévouement et la fidélité du clergé allemand. Cette attitude ne saurait surprendre que ceux qui ignorent, comme le faisait remarquer récemment l'abbé Wetterlé, que les prêtres et les évêques allemands ne sont, en somme que des fonctionnaires exécutant au doigt et "à l'œil les volontés de leurs chefs. Il faut reconnaître, d'ailleurs, que prêtres et prélats obéissent avec empressement et servilité aux instructions qu'ils reçoivent, et ils les dépassent même par des exagérations qui vont jusqu'à la cruauté. Nous en avons pour preuves les témoignages de nos grands blessés qui arrivent d'Allemagne. J'ai précisément sous la main deux volumes qui viennent de paraître et qui se détachent par leur intérêt de la médiocrité de tant d'autres livres qui inondent depuis quelques semaines la librairie française. • Le premier est db l'abbé Augustin Aubry, prêtre du diocèse de Beauvais, qui a été longtemps interné, et qui publie chez Perrin "Ma captivité en Allemagne;" avec une excellente dédicace de Mgr Baudrillarb, recteur de l'Institut catholique de Paris. "Les attentats, en Allemagne, contre les prêtres français sont innombrables, écrit l'abbé Augustin Aubry; en voici deux exemples, dont je puis garantir l'authenticité absolue," et le témoin oculaire nous raconte l'histoire d'un prêtre du Soissonnais, emmené en captivité dans un wagon à bestiaux, en compagnie d'un autre prêtre, "la fatigue, les souffrances lui ont affaibli le cerveau, il devient le jouet des soldats f)n l'attache à un anneau, on le frappe à coups de crosse, il s'affaisse, la tête en sang; on arrive à destination, il est jeté brutalement sur le quai, il est mort." L'abbé Augustin Aubry vit arriver un jour au camp de Niederzwerein un prêtre picard, qui, avant son départ de France, avait eu sa soutane arrachée sur la place publique, promené à demi-nu dans les rues de sa paroisse, attaché à un arbre, la bouche bourrée de terre et d'herbe. On pourrait multiplier les éxemples; mais ceci suffit sans doute. Ce sont des témoignages qui ne sauraient être suspects, puisqu'ils émanent de prêtres français rapportant les hauts faits commis par l'ordre de ceux à qui le cardinal Hartmann offre et apporte la soumission de son clergé. Dans un autre volume, "Aux Mains de l'Allemagne," journal d'un grand blessé, par M. Charles Hennebois, et que publie Pion, nous trouvons le texte d'une prière, imprimée en français, et que les Allemands distribuent aux prisonniers qui arrivent dans les camps: "Eternel Dieu, Père tout-puissant... Tu nous a conduits en captivité pour nous faire rentrer en nous-mêmes et rechercher ta face. Seigneur, nous"àvions renié et tu nous a rejetés et châtiés. Nous reconnaissons que nous avons mérité ton juste courroux' et nous te supplions de nous pardonner, d'ouvrir les yeux à notre pauvre peuple français et de le ramener à toi, comme tu as toujours ramené le peuple d'Israël malgré toutes ses révoltes. Amen.'' M. Hennebois, qui est un écrivain catholique, dit: "J'ai relu plusieurs fois cette prière, et Je fus stupéfait." Au surplus, le cardinal Hartmann sait bien que toute la haine du Kaiser est tournée vers la religion catholique, et l'abbé Augustin Aubry, dont nous parlions tout à l'heure, raconte encore que, vers la fin de 1914, à Berlin, dans une conférence qui réunissait des personnages de marque et hauts fonctionnaires, un conseiller d'Etat ne se fit pas scrupule de déclarer formellement, comme si l'Allemagne tenait déjà la victoire, que "l'on saurait bien détruire en France le viras catholique," et l'abbé ajoute "le mot est authentique, et s'il a été prononcé; c'est avec préméditation, par ordre. Voilà au bénéfice de qui le clergé allemand et une partie du clergé neutre font campagne et forme des vœux. Il n'est pas besoin d'insister. Pour tout esprit impartial, la cause est entendue. JEAN-BERNARD. LETTRE DE L'AFRIQUE DU SUD. La guerre européenne. (De notre correspondant.) Kimberlev, avril 1916. Ce n'est certes pas à l'Afrique du Sud ■qu'il est nécessaire de recommander les exhortations de ces "grandes heures," qui paraissent dans le journal 1"'Illustration, ' ' et dans lesquelles 1'©minent écrivain doublé du psychologue avisé qu'est Henri Lavedan s'attache, avec toute la force de son anxiété patriotique à nous mettre en garde contre les danger de l'accoutumance. L'accoutumance, en tant que le mot appliqué à la guerre actuelle signifie cette sorte d'habitude, qui conduit presque fatalement à l'indifférence et à la lassitude, n'a pas encore affecté les esprits de ce pays, ni donné .le moindre signe de ses manifestations prochaines ; c'est toujours avec le .même intérêt passionné que la population suit les événements d'Europe et d'Asie, avec le même enthousiasme qu'elle accueille nos succès, avec la même confiance inébranlable et la 'même impatience fébrile qu'elle attend la nouvelle de la victoire définitive. Il faut voir, en effet, la curiosité ardente avec laquelle on s'arrache les feuilles d» matie Buii les .éditions sgéi claies de 3a journée, il faut voir l'empressement familier avec lequel le; gens d'ordinaire les plus réservés vous abordent maintenant dans la rue pour discuter les derniers communiqués et échanger des impressions. Je ne re connais plus à ces façons la froideur ho] landaise et le flegme de bon ton des an glo-saxons ; ces caractéristiques .naturel les ou acquises des deux races blanche de l'Afrique du Sud semblent avoir pou J'instant disparu, dominées par une pré occupation unique -et toute-puissante la guerre. L'état d'âme. Il est vrai que beaucoup des nôtres nous représentent vaillamment sur tous les fronts—plus particulièrement, je crois, en Egypte et dans l'Afrique-Ori-entale allemande—et il faut s'attendre hélas ! à ce que nombre de ceux, qui se sont si patriotiquement exposés au plus noble des sacrifices, • ne goûtent jamais aux douces et Itères joies du retour, il est donc bien naturel qu'ici comme ailleurs les familles de tous ces braves soldats suivent avec un souci plus ou moins empreint d'inquiétude toutes les fîilâses de cette lutte trajffkue à koueik prennent une part active et glorieuse tant d'êtres cher,s. Mais on sait que cette appréhension des deuils futurs est généralement discrète et recueillie ; elle est d'ordre tout personnel; elle n'a rien de commun avec l'émotion bruyante et démonstrative, d'ordre pour ainsi dire collectif, dont j'ai parlé plus haut. Et quant à celle-ci, je ne puis guère l'expliquer autrement que par les circonstances particulières, géographiques et autres, dans lesquelles nous sommes placés. Nous sommes, en effet, bien loin des champs de carnage du front occidental. Nous ne .sommes pas ici, comme en France, par exemple, en contact quotidien avec de glorieux blessés, avec des permissionnaires encore couverts de !a boue des tranchées, avec tous ces héros qui vous font le récit de choses vues et vécues et vous transmettent ai#si, en quelque sorte, un écho affaibli des batailles. Et c'est précisément, j'imagine, parce que nous sommes si complètement în dehors de l'atmosphère ambiante du principal théâtre des opérations et par-se que nous ne sommes témoins d'aucun des mille incidents de l'arrière, sus-:eptibles d'absorber à tout .moment l'attention, c'est précisément pour ces rai-ions que riotre curiosité, d'autant plus impatiente qu'elle est moins satisfaite, manifeste la surexcitation anormale que l'ai signalée. Je le répète, nous sommes loin d'être atteints par l'indifférence et la lassitude :ontre lesquelles un brillant académicien ■x cru devoir jeter un cri d'alarme. Anglais et Teutons.—Opinion d'un Afrikander. J'ai eu dernièrement le plaisir de me -encontrer en cours de voyage, à bord lu vapeur en route pour Cape Town, îvec iin jeune et très distingué sud-ifricain, M. M..,, qui a passé plusieurs innées en Allemagne et en Angleterre et ■etourne en Afrique avec les titres de locteur ès sciences et de docteur en phi-osophie ; et je n'ai pas négligé cette occasion de recueillir les vues d'un représentant éclairé de la nouvelle génération • le ce pays. Nous avons causé de la guerre naturellement, et je me suis f-tendu sur ce .sujet inépuisable avec une complaisance toute particulière en vue l'amener .mon aimable interlocuteur à ne dire ce qu'il pense des Allemands, au nilieu desquels il a vécu pendant trois m s. Eh bien, j'ai vite reconnu que M. M. . l'a pas une très grande .sympathie pour es habitants du pays teuton. D'abord 1 les a quittés dès la déclaration des îostiiités, ce qui laisse immédiatement ;upposer qu'il ne leur était peut-être pas ittache par les liens d'un vif et profond sentiment, et Aiiis il m'a très franche-nent avoué cjfe s'il admirait les Alle-nands pour leur esprit de discipline oujours plus ou moins militaire, pour eur activité, leur ambition, leur apti-ude aux affaires, il n'avait générale-nent pas trouvé chez eux ces qualités de :aractère, de dignité et de cœur, qui onstituent le type du vrai gentleman. 'Voyez-vous, m'a-t-il dit en .manière l'illustration d'une des réflexions de sa ►ensée, nous .autres, jeunes .sud-fricains, ce que nous aimons, ce qui ious attire surtout chez l'Anglai.s, c'est on "sporting spirit." Et il faut bien omprendre toute la portée de cette expression. "Sporting spirit," je me per-nets de le rappeler, sont deux mots qui ie doivent pas être uniquement entendus ans leur sens spécial en relation avec ïs sports, ils ont souvent et ils avaient ans la circonstance une valeur tout utre, beaucoup plus large, et en les mployant M. M... voulait, je le sais, endre hommage à toutes ces qualités u gendeman anglais au nombre des-uelles figurent au premier rang la droi-ure et l'honneur. Traitement équitable. Quoique cette opinion tout en faveur e nos amis d'outre-Manche tire quel-u'importance de l'origine et de la per-Dnnalité de celui qui me l'a exprimée, s n'est, après tout, pourrait-on me dire, ue l'opinion d'une seule personne, aussi : m'empresse d'ajouter que je ne la ci-:rais pas si elle ne m'avait souvent été ipétée par d'autres, dans sa substance ien que sous une forme différente. Com-ien de fois, par exemple, à la suite d'une iscussion sur l'attitude de la Grande-retagne vis-à-vis de l'Afrique du Sud, es Sud-Africains ne m'ont-ils pas ré-.tmé ainsi leurs conclusions : "Il nrv a as à-dire, thè British played the gume," aduisez : "Les Anglais nous ont trai-:s de la façon la plus honorable."' Je regrette que la place me manque Dur relater les vues de M. M., sur plu-eurs des grands problèmes de l'Afrique ustrale et aussi sur les obligations de didarité qui, en^ temps de paix comme i temps de guerre, lient ce p.n s à la rande-Bretagne, Je mentionnerai seule-

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

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