L'indépendance belge

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s.n. 1914, 23 Fevrier. L'indépendance belge. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/ns0ks6k52w/
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|iO Gemime^fi BEUSIQUE ET A PARIS * B 85e ANNÉE uundi 23 février 1914 administration et .rédaction 1 î't rue des Sables, Bruxelles BUREAUX PARISIENS : 11, place de la Bourse abonnements : ÉDITION QUOTIDIENNE 3ELGIQBE. Un an 20 <r. G mais, 10 fr. 3 mois, S fr. {UXEMB0UBS(6r.-0J - 28 fr » S fr. » 8fr. [TIUliSEB ^ 40 fr 22 If. » ïlfc ÉDITION HEBDOMADAIRE 'Intërnaiionale et cfOutrs-mtrl 10 PAGES, PARAISSANT LE MERCREDI lia an franc* fiix 15* franc» L'INDÉPENDANCE X* 34 jLitutâi 23 février 1914 Les annonces sont reçues* A BRUXELLES : airs bureaux du A PARIS r il, place de la Bourse. A LONDRES : chez MM. John-F. Jone3 & O, no |_ Sûow Hill, £. C»; à f Agence Havas. n» liSL Cheapsiae E. C.; et chez Neyroud <& fjU n^i nos 14-18, Queen Victoria Street, et T. £. BrowS Ltd. n" iC3, Queen Victoria Street, jft AMSTERDAM : chez Nijgh&Van Ditmar, Rokia, 2» B. ROTTERDAM : même lirme, Wynhaven, 113. gif ALLEMAGNE, EN AUTRICHE-HONGRIE et EÎI SUISSE, aui Agences de la Maison Rudolf Moas^ $ ITALIE : chez MM. Haasenstein & Vogler. à Mii«m Turin et Rome. 4É£i£W*¥OilK : T.B. iBrowne, Ltd, it Eûst42nd Street» BELGE 5H0ÏS ÉOmOKS EAE JQCB. — SU PACÎS C&8SEBVAM0S' BIS SE fESÇEÎa Édition du soir Aujourd'hui : LE CONGO, par Roland De Marès. LA QUESTION DES ILES ET LA FRONTIERE D'ALBANIE. — line note grecque aux puissances. — La réponse turque et l'attitude des puissances. — Le ■prince de Wied reçoit, la délégation albanaise.Au Mexique. — La protection des étranges.En Allemagne. — Mesures administratives en Alsace. En Russie. — Déclarations du nouveau ministre des finances. En Angleterre. — Manifestation suffragiste. Notes du Jour, par J.-B. En France. — La grève des mineurs. — La lutte contre les rats et les mouches. En Belgique. — Remaniement. Journal de tous. — Les libéraux liégeois. Chronique mondaine. Chronique de l'Enseignement. Question du Jour. — La traction électrique en Belgique. Auguste Rodin à Rome. Images actuelles. Les Lettres et les Arts. Revue des Revues. Vient de paraître... Chronique des livres belges. Informations financières et industrielles. — Nouvelles diverses de nos correspondants.Revue hebdomadaire de la Bourse de Bruxelles (6» page). Les 'dépêches suivies de la lettre A sont celles qui ont paru d'abord dans notre première édition, publiée à 4 heures de l'après-midi; les dépêches suivies de la lettre B sont celles qui ont paru d'abord dans notre deuxième édition, publiée à 6 heures du soir; les dépêches suivies de la lettre r sont celles qui om paru d'abord dans notre troisième édition, publiée le mc'in. BRUXELLES £2 février Le Congo Parmi toutes les tristesses _ qui se dégagent de la navrante médiocrité des quereldes quotidiennes que comporte l'action politique telle _ qu'elle s'affirme actuellement en Belgique, il n'en est pas de plus humiliante pour l'amour - propre national que celle qu'on éprouve à la constatation de 1 indifférence générale pour la solution pratique du problème colonial. En dehors des rares personnalités qui dans le silence du cabinet d'étude s'appliquent à l'examen comparatif des méthodes coloniales; en dehors des milieux où domine l'esprit des affaires et po'.':- lesquels tout effort doit logiquement se traduire pur une augmentation précise de la richesse, on ne s'occupe guère chez nous de la vaste colonie dont Léopold II a doté la Belgique. Ce n'est que lorsque surgit un incident de caractère spécial, un fait que la passion politique peut exploiter dans un sens ou dans l'autre, un scandale de nature à exciter l'esprit de parti,que l'on s'émeut et que, sous prétexte de discuter la question coloniale, on s'acharne dans une lutte qui doit surtout permettre de satisfaire des haines et. des rancunes personnelles. Quant à la colonie elle-même; quant à l'avenir de l'influence belge en Afrique, cela ne trouble en rien la conscience de la nation et ceux qui dirigent la lutte des partis préfèrent éviter d'en parler afin de no pas rouvrir au sein des divers groupements les vieilles polémiques si dangereuses pour leur apparente unité. On a repris ce qui fut l'Etat indépendant du Congo dans une atmosphère de défiance et de suspicion ; maintenant qu'on possède ces vastes territoires, on éprouve une sorte de répugnance à faire l'effort indispensable pour les mettre en valeur. Prise dans son ensemble, l'opinion publique belge manque de sens politique, d'esprit d'initiative, d'audàce. Constatons-le franchement ; elle manque encore de conscience dans l'accomplissement de son devoir. Quand les choses se seront - irrémédiablement compliquées ; quand on se trouvera brutalement devant une catastrophe, il ne manquera pas de gens pour réclamer bien haut que les responsabilités soient nettement établies. On accusera les dirigeants d'incurie et le personnel colonial d'incompétence, mais personne ne songera à demander' dans quelle mesure les dirigeants et le personnel colonial furent secondés dans leur tâche par l'ensemble de la nation; dans quelle mesure la nation elle-même Gt ce qu'elle devait faire pour que ceux qui assument la responsabilité de la misa en valeur de la colonie pussent accomplir une œuvre vraiment féconde.Il ne faut pas se le dissimuler : le problème colonial se pose devant la Belgique d'une manière absolument angoissante. La situation en Afrique est franchement mauvaise et -les _ convoitises étrangères qui, de temps à autre, s'affirment autour du Congo prennent de jour en jour plus d'importance par le fait même de notre impuissance à développer normalement la colonie et à y sauvegarder nos intérêts. Personne en Europe ne veut nous prendre le Congo, c'est entendu: mais le jour où nous ne saurons plus faire foçe à te situation; où la colonie, §j ri-, che, deviendra pour nous, un véritable fardeau, nous serons dépouillés sans le moindre scrupule sentimental, et nous seront mal venus de nous en plaindre, puisque nous n'aurons pas su défendre notre colonie et en tirer, pour le bien général de la civilisation et du progrès, ce que logiquement nous devons en tirer. L'erreur générale en Belgique est de croire quo toute la politique coloniale consiste en une exploitation systématique du Congo tel que nous l'avons acquis; que notre rôle est. de récolter ce que Léopold II a semé, sans que nous ayons à semer à notre tour pour que soient plus belles les récoltes futures. Le moindre effort est toujours décevant en politique, et nous ne tarderons pas à l'éprouver si nous nous obstinons dans les méthodes condamnées. En ce qui concerne le Congo, la Belgique vit au jour le jour; elle agit là-bas avec des moyens insuffisants, des moyens de fortune; elle administre avec des éléments imparfaitement pénétrés du véritable esprit colonial; enfin, par-dessus tout, elle redoute d'engager une part quelconque de ses richesses si grandes dans ce que trop de gens encore appellent « l'aventure congolais », alors que la richesse seule est créatrice de richesses nouvelles. Cette situation apparaît comme particulièrement lamentable depuis que le Roi, dans le discours qu'il prononça le Jour de l'An en réponse à l'allocution du vice-président de la Chambre, a jeté un cri d'alarme et a marqué la nécessité impérieuse, de procéder à des réformes administratives sérieuses au Congo, dans le sens de la décentralisation. Il y eut un instant d'émoi; des voix s'élevèrent pour proclamer qu'on cherchait à soustraire l'administration coloniale, au contrôle du Parlement belge; d'autres voix affirmèrent, que faire bénéficier le Congo du .crédit belge, c'était nous pousser à la ruine. Quant à la Charte coloniale — si étroite qu'elle paralyse toutes les initiatives — il est impossible, parait-il, d'y toucher sans ouvrir la voie à toutes les aventures. Puis le silence se fit: on retourna aux petites querelles familières; on retomba dans la douce quiétude des gens qui ne veulent pas se souvenir de ce qu'il advint hier, qui ne veulent pas songer à ce qu'il pourra advenir demain. Cependant, autour de nous en Europe et autour de nous en Afrique, se poursuit inlassablement le travail formidable par lequel aujourd'hui s'enchaîne à hier et par lequel demain s'enchaînera à l'heure que nous vivons. Des réformes se réalisent ; des méthodes nouvelles sont mises à l'épreuve; des chemins de fer sont construits avec une rapidité surprenante, drainant vers d'autres issues le trafic qui eût pu être nôtre; toute cette Afrique centrale, hier terre'de solitude, de barbarie et d'esclavage, s'anime, se transforme; un monde se crée là-bas par la prodigieuse' concurrence des énergies qui atteste toute la puissance humaine—et nous nous disputons ici sur le point de savoir si les missionnaires catholiques doivent ou non se soumettre aux lois, si M. Tibbaut a quelques chances de remplacer un jour M. Ren-kin ! L'erreur première — et rien d'utile ne pourra être entrepris avant que cette erreur soit définitivement corrigée — c'est d'avoir placé à la base de notre politique coloniale — en admettant que nous ayons vraiment une po- ' litique coloniale — ce principe que le Congo doit être administré de Bruxelles et que c'est la pensée dominante à ' Bruxelles, avec ou sans contrôle par- ^ lementaire, qui doit commander toute la vie de la colonie- Pour qu'on se soit ' arrêté à cette conception absurde, il a ; fallu que l'on ait tout ignoré des expé- , riences coloniales faites par d'autres nations. Cette conception pouvait pré- < valoir jadis, quand toute colonisation 1 consistait dans le fait brutal d'asser- 1 vir des populations, de « rafler » au ] seul profit de la métropole les riches- 1 ses naturelles immédiatement saisissa- 1 bles d'un pays nouveau. Le. Portugal 1 et l'Espagne ont colonisé de la sorte et 1 par cette méthode ont ruiné leurs co- ; lonies et se sont ruinés. Mais nous vi- < vons à une époque de progrès scienti- r fique, où l'influence d'une nation s'at- ; teste surtout par sa puissance économique, par son génie de réalisation. Un empire colonial, aujourd'hui, doit exister par et pour lui-même.En dehors même du noble but général de civilisation et de progrès, une colonie ne peut être une source de richesses nouvelles pour la métropole que si elle o<4 méthodiquement mise en valeur, si son administration s'adapte sincèrement à ses besoins, si l'autorité y agit avec le constant souci de toutes les nécessités looales. Transporter en Afrique nos méthodes administratives européennes, notre goût de la paperasserie, nos mœurs bureaucratiques, nos préjugés et nos passions de petits hommes luttant autour de petits intérêts, c'est de l'aberration. Ce qu'il faut là-bas, c'est de l'action; de la puissance de réalisation; ce qu'il faut là-bas, c'est que celui qui est revêtu de l'autorité n'en dispose pas seulement _nominalement, mais qu'il puisse faire preuve d'initiative; qu'il soit mis en situation de considérer l'œuvre commune comme étant son œuvre et de s'y appliquer de toutes les forces de son être. Ce qu'il faut là-bas, c-'est donner aux dirigeants le sentiment précis de leurs responsabilités, afin qu'ils ne puissent se couvrir d'un ordre ministériel pour excuser leurs hésitations à agir. Les rapports qu'on lit à Bruxelles d'un œil distrait, avec le désir d'en atténuer les conclusions de nature à c provoquer des difficultés politique, les instructions qu'on lit en Afriqu avec la seule préoccupation d'y décoi vrir les intentions d'un ministre d bon plaisir duquel on dépend et qi est surtout un homme politique; le déclamations sentimentales que l'o. fait devant un Parlement ignorant toi de la vie coloniale, déclamations qt faussent presque toujours les princ: pes directeurs d'une saine politiqu coloniale, c'est dans tout cela que r( side le mal dont souffre l'œuvre cor golaise et dont elle mourra si on n réagit pas radicalement. 11 faut que l'on se pénètre bien d cette idée en Belgique que l'empir calonial dont Léopold II a doté la pa trie est autre chose qu'un prétexte émettre sur le marché financier du pa pier à spéculation; qu'il est autre che se qu'une terre de réserve pour le ratés de la vie européenne — ceci soi dit sans contester le moins du inond les admirables énergies belges qui si sont noblement affirmées en Afriqu .depuis près de trente années.. Le Con go, comme tout autre pays, a le droi d'exister par lui-même. Il représe.nt< dans l'ensemble du monde une va leur morale, politique et économique que nous n'avons pas le droit de lais ser se déprécier ou se perdre. Nota devoir est d'aider loyalement le Cong< à se civiliser, à s'organiser, à s'outil 1er, et cela pour le plus grand profi de notre propre prospérité nationale Si nous sommes incapables d'accom plir en toute conscience ce devoir nous n'échapperons pas à la loi impla cable qui réglé la vie du monde mo. derne et qui veut que la victoire soil au meilleur effort. Et ce sera justice. ROLAND DE MARÉS. La ^ugstson des Iles et la frontière Albanie La réponse de la Grèce à la note des puissances Athènes, samedi, 21 février. Le gouvernement a fait aujourd'hui auî ministres étrangers une communicatioî verbale en réponse à la dernière note (te puissances. Dans cette çomrnraicati le gouvernement gré : montre d'abord le rivpôprt étroil existant entre la question de l'Epire et le question des îles, lis constate que la question des lias occupées par la Grèce est résolue par la note des puissances. Le gouvernement grec s'occupe ensuite de la question des îles, ainsi que des restrictions imposées à la Grèce contre l'acceptation desquelles elle réclame une compensation pour la réalisation des décisions y relatives des puissances. La Grèce communiquera à la Turquie son acceptation des conditions imposées aussitôt que cette puis, sanee'aura accepte la déclaration des puissances.La Grèce remercie les puissances pour la solution équitable qu'elles ont. donnée à la question des îles et qui est conforme aiux intérêts dès deux pays. Le gouvernement déclare être prêt à se conformer aux décisions des puissances après que des garanties satisfaisantes lui auront été données ainsi qu'à la Turquie que les lies ne seront ni fortifiées ni utilisées pour aucun but naval ou militaire. Comme contre-partie naturelle de cas obligations qui lui sont imposées, le gouvernement ne doute pas que les puissances voudront décider que ces mêmes îles ne pourront jamais être l'objet d'une attaque ou d'une opération hostile quelconque et que des mesures ayant un caractère agressif ne seront pas prises le long de la côte d'Asie-Mineure l'aisant face ît ces lies. Le gouvernement est prêt à donner à la Turquie les garanties ci-dessus. Enfin le gouvernement prendra des mesures effectives en vue de prévenir la contrebande entre les îles et le continent ottoman et donnera toutes les garanties satisfaisantes, prévues d'ailleurs par la Constitution du royaume et le traité d'Athènes, pour la protection des minorités musulmanes dans es îles attribues à la Grèce, mais la Grèce i le droit d'espérer que les puissances vdu-iromt bien demander à la Turquie des garanties efficaces afin que les populations grecques d'Etnbros, de Teniedos et de Cas-ollorizo se trouvant dans la pénible nié-:essité de renoncer à leur condition ac-.uelle conservent les libertés ecclésiastiques, scolaires et autres dont elles jouirent ou jours. 11 est nécessaire de noter que Castellorizo fait partie du Dcdécanèse- çt jouit .toujours l'un régime privilégié. Par1 conséquent, on sat en droit d'espérer que Caste.Uori-zo bé-îéficiera du régime que les puissances, en ernps voulu, vaudront assurer à ces îles orsqu'eèles décideront de leur sort. 11 va sans dire que parmi,, les dispositions du raité d'Athènes qui, aivtornatiquement, au-■ont leur application sur les îles que la irèce acquiert, l'amnistie convenue entre a Grèce et la Turquie sera également ap-riiquéo aux trois îles restituées. La Grèce ne saurait dissmuler sa dou-eur de devoir abandonner' ces trois îles. Le gouvernement a pris connaissance du >rotccolc de Florence établissant, les lirni-es méridionales de 1 Albanie, ainsi que du lésir des puissances, que Sasono s'oit ineor-roré à l'Albanie. Quelle que soit la douleur rue la Grèce ressent de devoir -se séparer le régions auxquelles tant de liens la rat-ac-lrent et se conformant aux décisions des ruissances, elle donnera des ordres à ses, roupes pour évacuer dans le délai fixé les erritoires assignés à l'Albanie. •Le gouvernement prend l'engagement, ormel de n'opposer aucune résistance ni le ne soutenir ou encourager directement >u indirectement auçtuig résisiange. .Tou tefois le gouvernement attire l'attention de puissances sur- l'opportunité qu'il y aurait pour des considérations etlinologiques, stra logiques et économiques, à co que certain v.ï-age.s de la valléë d'Airgyrocastro fussen incorporas à la Grèce. En échange, le gou v«moment est disposé à une rectificatioi de frontière qui prolongerait la cûte d'Al banie jusqu'au cap Pagania et, de plus à remettre à l'Albanie une somme de 2 mi] lions 500,000 francs. Le gouvernement demande aussi que de> garanties suffisantes et efficac-es soient don nées aux pcguîations grecques revenant ; l'Albanie. Elle en derrrarrde notamment pou Chimarria qui' a. toujours joui de 1 autono mie. I,e gouvernement entend que le ca nal de Corfon soit soumis aux condition: d'une neutralité spéciale et effective. La Grèce, en évacuant les territoires, Iîs remettra à des officiers hollandais, afii que l'ordre ne soit pas troublé. Enfin, le gouvernement prie les puissau ces' de faire examiner sur place les «mites de la Gaza et Koritza, afin d'y apporter le modifications propres à assurer de bonnet relations entre les deux Etats. Jusqu'à « que cette délimitation soit tracée, les trou pes grecques se trouvant sur ces territoires s'arrêteront sur les frontières naturelles. Le gouvernement s'engage formellement à retirer ensuite ses troupes de tous le» pointe occupés. En terminant, le gouvernement exprime la confiance que les puissances examineront te.s considérations ci-dessus dans un esprit d; justice et d'équité. (a) L'attitude des puissances Saint-Pétersibourg, samedi, 21 février. La « Gazette de la Bourse » apprenx .qu'il est peu probable que les,grandes puis-fan ces tassent une nouvelle démarche £ Constantinople, en réponse à la dernière note ottomane. il résulte d'un échange de vues entre les cabinets européens que les grandes puissances considèrent que la note di grand-vézir' rue contient, pas un refus catégorique, mais une protestation académi-que destinée à sauvegarder le prestige d* la Turquie et qui ne peut avoir de conséquences effectives; à moins que l'esprit belliqueux des jeunes-turcs ne pousse qeux-c: vers de nouvelles aventures. Toutefois, une pareille éventualité ne parait pas à craindre, notamment par das raisons d'ordre financier. C'est pourquoi les puissances ne croient, pas devoir intervenir de nouveau e' ^.réfèrent laisser la question se résoudre par des pourparlers directs entre tes Greos. et la Turquie, mais sur la base proposée par les puissances. (a) La presse ottomane Constantin ople, samedi, 21 février. La presse ottomane demande que soit solutionnée d'abord la question des îles occupées par l'Italie, solution qui devait intervenir à bref délai. (oj Le prince de Wied Berlin, samedi, 21 février. Le prince de Wied se rendra probablement à Saint-Pétersbourg la semaine prochaine avant son lé-part pour Durazzo. (c) ♦ *» La « Gazette de l'Allemagne du Nord » écrit : Le départ du prince de Wied pour l'Albanie, départ en vue duquel des préparatifs avaient déjà été faits, subit encore un léger retard. Le prince compte arriver à Saint-Pétersbourg entre le 26 et le 2S février, afin de- se présenter au Tsar Nicolas et de prendre contact avec les hommes d'Etat russes. Il partira ensuite pour l'Albanie. (a) Réception de la délégation albanaise Neuwied, samedi, 21 février. La ville est pavoisée à l'occasion de l'arrivée du prince Guillaume de Wied. Les membres de la délégation albanaise ont été reçus au château y .r le baron Malchus, maréclial de la cour princière de Wied. Dans le salon de réception, Essad pacha a salué le prince et lui a serré la main. Il a ensuite prononcé en langue albanaise l'allocution suivante ; Discours d'Essad pacha .« Monseigneur, » La délégation dont je suis le président, que j'ai en cette qualité l'insigne honneur de présenter à Votre Altesse et qui est venue ici pour vous prier d'accepter la couronne et le trône de l'Albanie libre et indépendante, est on ne peut plus heureuse de pouvoir remplir cette mission dont elle a été chargée par l'Albanie tout entière. » Monseigneur, « Notre nation, qui a été obligée dans d'autres occasions de combattre si opiniâtrement pour son indépendance, a drl pluë tard traverser des temps malheureux, mais elle n'a jamais pour cela oublié son glorieux passé et ses convictions albanaises. El'e a su conserver un esprit national et la langue de ses pères. Les changements politiques qui dans ces derniers temps sont intervenus dans les Balkans, la sollicitude et. l'aidé des glandes puissances ont assuré son sort. L'Albanie est particulièrement heureuse que Votre Altesse,, fils d'une nation si célèbre dans le domaine des sciences et de la civilisation, ait accepté d'être notre souverain. » Que le Tout-Puissant conserve et protège Votre Altesse et sa Maison pour le bien de l'Albanie. Les Albanais sans exception seront de fidèles sujets de Votre Altesse, constamment prêts à l'aider de leurs efforts pour conduire l'Albanie vers un avenir prospère et glorieux. » Vive Sa Majesté le Roi d'Albanie ! » Le prince.a répondu en allemand : Réponse du prince « Excellence, Messieurs, » Vous êtes venus ici conunc délégation de l'Albanie entière pour m'offrit' le trône d'un pays qui après maints combats et des difficultés nombreuses a enfin recori- nniv ca '1 i Inoriô T £> i-rrix? « A fAnrl ïs du cœur ici à Neuwad, ma ville natale, t, dans le chateau de mes aïeux. C'est ici i- que j'ai aimé vous recevoir afin que vous is. puissiez connaître mon lieu d'origine. J'a-it vais désiré tout particulièrement qu'une i- délégation vînt à moi d'Albanie pour me ,n transmettre la prière du peuple me de-1- mandant d'accepter le trône de son pays, s, Les grandes puissances, dont l'aide bien-j. veillante et les secours ont assuré l'existence de l'Albanie comme Etat - indépen-ig dant, m'ont désigné comme souverain le votre pays. Je suis, heureux de vous dire £ que j'accepte le trône et que la princesse u- et moi nous vous suivrons dans votre y pays, qui sera notre nouvelle patrie. Ce n'est pas d'un cœur léger que j'ai pris s cette décision. Il a fallu des mois de réflexion pour que je me déclarasse prêt à accepter ce trône. Les grandes difficultés 'a et la responsabilité qui s'y attachent m'effrayaient.- Cependant maintenant j'ai pris ma décision à ce sujet, je veux appartenir ^ de tout mon cœur et de toutes mes forces à ma nouvelle patrie. > , » J'esipère et je compte trouver dans tous p les Albanais de zélés et fidèles collaborateurs pour fonder cet Etat et le développer. .' Montrez-moi uno confiance égale et nos [" communs efforts seront, avec l'aitle du Tout-Puissant, couronnés de succè:;. n Je reçois avec plaisir et reconnaissance 5 l'assurance que vous me donnez de votre fidélité, de cette fidélité qui a toujours été ® sacrée en Albanie et qui est fameuse dans le monde entier. » Comme je puis compter sur l'appui que tous les Albanais me prêteront en accomplissant fidèlement avec moi la tàclie commune, nous parviendrons, je l'espère, à d guider l'Albanie vers un avenir fortuné et ;. glorieux. » i Après avoir prononcé cette allocution, le e prince a crié en albanais ; « Vive l'Albanie ! « g Essad pacha s'est ensuite avancé vers le s prince et. lui a présenté les membres dî la 4 délégation. Le prince et la princesse de Wied leur ent serré la main, en même temps que tous les e autres personnages princiers. Après un court entretien, les personnages . princiers et les délégués se sont rendus au •! dîner. e Essad pacha a porté un toast à la maison . de Wied. e Le prince Frédéric de Wied a répondu e par te cri de « Vive l'Albanie » a Après le dîner le prince et les délégués _ sont allés au château de Mon-Repos. g Les Albanais partent ce soir à S heures . pour Waldenbourg. (c) fiiiiwiBiiK—a—— m. ■ma—gaMacay no Nouvelles de l'Étranger t —;—— t ALLEMAGNE La mission allemande en Turquie Strasbourg, samedi, 21 février. D'après un renseignement puisé à la " meilleure source, un officier de la gaml-' son de Strasbourg va faire partie do la ) mission militaire en Turquie. Le capitaine Manger, chef d'une compa-i gnie du 132° régiment d'infanterie, va prendre du service dans l'armée turque avec le . g-ade de colonel. Il a fait, comme jeune . officier, la campagne de l'Afrique alleman-l de du sud-ouest. (i>) i Berlin, samedi, 21 février. Le capitaine Sohiertrofe, du 182" régiment i d'infanterie saxon, est détaché à la mission i militaire allemande à Constantinople. (a) Lancement d'un croiseur Krel, samedi, 21 février. J Le lancement du croiseur d'escadre rem- ( plaçant le « Brandenbourg « a eu lieu au- , , jourd'hui. Le prince Henri de Prusse a pro-, noncé une allocution. la princesse impériale a baptisé ensuite le navire du nom de 1 d Kronprinz ». (c) I 1 En Alsace. — Mesures ridicules Strasbourg, samedi, 21 février. Les journaux de Mulhouse annoncent que les directeurs d'ar-randisseiment ont été avertis que les autorités policières devront à l'avenir poursuivre avec la plus grande sévérité le commence des cartes postales 1 ■ ridiculisant les militaires et le gouverne- I : ment d'Ateaceiorraine. ' Les directeur'.? des collèges, ù*s lycées et £ . des écoles supérieures ont reçu l'ordre de r : ne plus toliérer que leurs élèves portent des 5 cocardes tricolores ou des médaillons imi- 1 tant les médailles commémoratives fran- c çaises. 1 Ce matin à Strasbourg un élève du lycée t a été puni parce qu'il avait arboré un mou- I choir portant un bord tricolore. d Le commandant général du 2" corps d'ar- 1 mée vient de défendre l'introduction dans t les casinos et les casernes des journaux F français excitateurs et des feuilles allemandes epri se moqueraient ou se seraient moquées de l'élément militaire. (a) t, AU REICHSTAC 1: Séance de samedi. La réforme du code militaire Le ministre de la guerre expose les motifs qui ont amené le gouvernement à déposer un projet de loi modifiant le code militaire et diminuant certaines peines prévues pour des cas peu graves. n Au cours des débats pendant lesquels E les partis bourgeois se déclarent en prin- a cipe pour le projet du gouvernement et pour d une grosse réforme do tout le code miii- B taire, il se produit de vives altercations ci entre lès conservateurs et les socialistes, q Le comte do Westarp, conservateur, reproche à oes derniers d'exciter les soldats à l'indiscipline comme il résulte des aveux mêmes de Rosa Luxembourg. Le député Noske, socialiste, déclare que L cette accusation est fausse. (Bruit à gau- s< che. Protestations à droite.) 11 appelle 1? ni comte ils .W.eîtarg un grand menteur. (Tu multe à droite. Le président rappelle 1 orateur à l'ordre. Vifs applaudissements à droite. Une vive agitation persiste.)' Le député Noske continue : Il y a dans l'armée, dit-il, une discipline qui tue tout sentiment de dignité chez les soldats. (Applaudissements à gauche.) Il n'y a rien de plus absurde que d'obliger des soldats à W. iher les crachoirs. (Bruit.) Le président agite à plusieurs reprises! sa sonnette. Le député Ledebour, socialiste,. reproche mi ministre de la guerre de n'avoir pas le courage de son opinion. i-ftï président le rappelle à l'ordre. Le ministre de la guerre remercie finale-nent les partis bourgeois d'avoir appuyé la projet qui défend la discipline dans l'ar-née.Le projet est alors renvoyé à une corail ission. Le Reictetag continue ensuite la discussion en deuxième lecture du budget de la narine. Le Reic-hstag, après avoir adopté en seconde lecture, le budget, s'est ajourné au !5 février. (e) — 1-e comte de Mielzynski, ancien dépu-o au Reichstng, qui avait surpris et tué à :oups de fusil son rieveu et sa femme dans a chambre à coucher de cette dernière, au •hâteau de Dakowy-Mokre, dans la nuit lu 19 au 20 décembre dernier, a été acquil-é par la Cour d'assises. (e) — On mande de Berlin : Pour* qu'ils puissent se tenir au courant les progrès continuels de la technique, l'ad-ninist,ration de ta marine projette de convoquer les officiers de réserve pour deux lériodes volontaires d un an, pendant les-[uelles ils recevraient une indemnité spé» ■iale. (c) ANGLETERRE Nouvel ambassadeur à Paris Londres, dimanche, 22 février. Le journal « News of the World » reipro-ait un bruit selon lequel le marquas de Uwc, aoiuetenent secrétaire d'Etat pow ?s Indes, serrait nommé ambassadeur ài •ari's avant la fin de l'année. (a) Manifestation sufiragiste Londres, - samedi,. 21 février. Le Roi, i®, Reine et le prince do Galles1 sastaient ce soir au Théâtre de. Sa Ma-esté à une représentation, lorsque, après e second acte, trois suffragettes se levé" ent it s'écrier -:t : Donnez aux femmes la l'oit de vote. Elles furent aussitôt expulses et les spectateurs indignàs poussèrent ■es hôurrahs en l'honneur de la Reine. (a) AUSTRALIE Menaces de grève générale Paris, samedi, 21 février. Le « Temps » publie la dépêche sui-ante : « Sydney. — Les patrons bouche» de iydney ont tué eux-mêmes le bétail et :nt ébité la viande dans onze boucheries.Les •arçons syndiqués ont mis à l'index les eaux des animaux tués par les patrons, t trois cents tanneurs se trouvent sanai livra g e. Les présidents de quatorze syn« icats ouvriers de l'alimentation auront Ujourd'hui une conférence avec les gré-istes. 11 est question de proclamer la. rêve générale. Les ouvriers de la rnétal-.rrgic et des docks chôment. Trois milii» canmes ont cessé le travail. (c) ARGENTINE — On mande de Buenos-Ayres ' ; M. Mit-aturie, ministre des affaires étrangères, dé« lare que le gouvernement enverra au ongles pour la prochaine période légis.1 rive un projet créant une ambassade à Wa» bing-ton. • (a) BRÉSIL — On mande de Rio-de-Janeiro ; Le c-apN line allemand tué à bord du cuirassé Kaiser » s'appelle Stegman. - (a) CHINE tae armée assiège le « Loup Blanc n Pékin, samedi, 21 février. On estime à 1,300 le nombre des hornma.%, mines et enfants qui ont été massacrés ar les bandits que commande le « Loup lanc » lorsque le 29 janvier ils ont. mis à re Lioun Tcheou. Actuellement. 25,000 homes de troupes sont dirigés de divers points îr la place forte où se tient fe « Loup lanc n, près de Tchang-Yank-Kouam. Dans "tte place se trouvent 2,000 bandits, dont , moitié sont armés de fusils modernes, n exprime l'opinion que si l'on ne profite is ele l'occasion pour exterminer les ban-ts du « Loup Blanc », ceux-ci formeront noyau d'une nouvelle rébellion, mais les oupes montrent, dit-on, une certaine ré-ignance à attaquer la place. (c) ETATS-UNIS — I.e Sénat a ratifié les traités d'arbi-age avec l'Italie, l'Espagne, le Portugal, Suisse, la Grande-Bretagne, la Suède, la orvège et le Japon. . (a) MEXIQUE La protection des sujets anglais Londres, samedi, 21 février. Le Foreign Office annonce qu'à la de-airde de l'ambassadeur britannique les at s-Lnis ont pris sur' eux de protéger les iglais au Mexique.partout où il n'y a pas représentants consulaires de la Grande-letagne et ont chargé les représentants nsuJ.aires des Etats-Unis de faire une en-ète sur la mort de M. Benton. (a) Directeur de milles arrêté Mexico, samedi, 21 février. Les fédéraux ont arrêté M. BarUiolomew tt, directeur de mines à San-Luiz-Potosi, us l'inculpation d'avoir fourni de la dy-rniï r aux rebelles. yl, Loti a dit pour sa .défense qu'il #

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

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