L'indépendance belge

1279 0
close

Pourquoi voulez-vous rapporter cet article?

Remarques

Envoyer
s.n. 1916, 24 Avril. L'indépendance belge. Accès à 19 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/8c9r20sp1q/
Afficher le texte

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

ROYAUME-UNI : ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE : 5 CENTS) I. ,nl,T„s -n-T -REDACTION: BUREAU A PARIS: | ^Sô^ClTY 396o!' E'C" "tEUEPH^ j'ililff '** LUNDI 24 AVRIL 1916. En vente à Londres à 3 h. le samedi 22 avril. . , . f 3 MOIS, 9 SHILLINGS. ) ABONNEMENTS: - a MOIS, 17 SHILLINGS. ; CONSERVATION PAR LE PROGRÈS. (.1 AN. . 2 SHILLINGS. J LA SITUATION. I Samedi, midi. Les nouvelles de Verdun sont excellentes, et depuis trois jours les Français !e montrent très agressifs. Nos Alliés, attaquant lés positions illemandes au nord-est de l'étang de Vaux, occupèrent des éléments de tian-fliée, une redoute et firent plus de deux cents prisonniers, dont 26 officiers ! Sur l'autre rive de la Meuse, l'attaque française porta sur la région Mort Homme-Bois des Caurettes, et là également nos Alliés purent reprendre des éléments de tranchée et capturer des (jouîmes et du matériel. ]> communiqué de vendredi après-midi nous montre les Français progressant encore dans ce dernier secteur et fai--ant 150 nouveaux prisonniers dont 4 officiers. Les nouvelles positions de nos Alliés ont été soumises à un violent bombardement, mais aucune contre-attaque allemande'ne s'est encore produite. Par contre, sur la rive droite (orientale) de la Meuse les Allemands sont revenus à la charge, après une canonnade [intense, attaquant les Français sur un Iront de plus de deux kilomètres entre Ha ferme de Thiaumont et l'étang de Vaux. Ils réussirent à prendre pied au Lrd de l'étang et au sud du fort de Douaumont dans les positions françaises, mais ils e:f furent expulsés pendant la nuit à la suite de nouvelles contre-attaques. Les Français ont même pu étendre leurs progrès au nord du Bois de Hau-di'omont (à l'ouest de Douaumont) et.le (communiqué de Berlin passe sous silence "e succès français eu disant que le combat continue. En réalité, les Allemands commencent à s'apercevoir qu'ils restent, bon gré [inal gré, accrochés à Verdun sans espoir d»succès sérieux, v. Les A 11e- îœands voudraient abandonner la partie [commencée il y a 61 jours, qu'ils ne le [pourraient pas. Les Français y ont engagé leur adversaire à fond, et ils ne le lâcheront plus. L'optimisme du haut [commandement français est donc parfaitement justifié et le général Pétain a raison de dire: "Nous les aurons." Les Allemands se montrent très élo-' pieux à l'égard des troupes françaises ^ui combattent à Verdun, et pour qui ronnait la mentalité allemande, ces Éloges sont significatifs. L'Allemand n'a de respect que pour la force, et "c'est l'inquiétude de voir la force française s'accroître et grandir, qui explique les ;floges dont il couvre aujourd'hui un Jidversaire dont il niait jadis la valeur. ) 1 paiera cher la faute d'avoir méconnu fou "principal ennemi." Sur les autres parties du front occi-[ueatal, il n'y a eu quelque activité que p côté de Saint-Eloi et d'Ypres (front Britannique), où une attaque allemande p entraîné la pert^e de deux cratères de Mines et d'une tranchée sur la route pYpres à Langemarck. Sur le front russe on signale des attaques d'infanterie à l'ouest d'Olyka (sur i?va) ^ans l'égion de Popovo Gora iGalicie) et des duels d'artillerie clu côté jdlîïiull et de Jacobstadt (au sud de . ®ans région de Trébizonde, dont le ' tw'iuniquéturc avoue l'évacuation, nos ' ,le" °nt capturé des canons et fait des pnsonniers. La ville est intacte. Du côté Bitlis, c est-à-dire à l'extrême-aile puch^rnsse, on signale des escarmou ches avec les troupes turques qui sont refoulées dans la direction de Sert. ; La mort cle Von der Goltz Pacha, signalée ce matin, sera très sensible à nos . ennemis, car Von der Goltz n'était pas > seulement l'homme le mieux au courant . des ressources militaires de l'empire ottoman, il facilitait par son prestige personnel la coopération des états-majors ^ allemand et turc, que les récents insuccès en Arménie ont mise à une dure épreuve. Les derniers combats sur le Tigre ont ' été très sérieux, et aussi très sanglants. Les Turcs contre-attaquèrent les Anglais dans la nuit du 17 avec 10,000 hommes et à part la capture d'une partie du terrain perdu lors de l'attaque britannique, les Turcs n'ont obtenu aucun succès. Le chiffre de leurs seuls morts est évalué à ; 3,000, mais les pertes britanniques ont également été sensibles. Les Turcs vou-! d raient évidemment précipiter les événements en Mésopotamie car les progrès • russes au sud de Bitlis et à la frontière persane, sans parler de la prise de Trébi- ! zonde, vont bientôt obliger l'état-major 1 turc de se préoccuper du sort» qui sera » réservé aux armées de Mésopotamie et ! de Syrie en cas d'avance russe par le 1 sud. Le ravitaillement des corps turcs 1 opérant dans ces régions n'est pas chose ■ facile et leur résistance sera mise à une ■ dure épreuve. Quant à la garnison do Kut, elle eu est à son 136me jour de > siège. Des nouvelles d'Athènes et de Saloni- * que signalent une certaine activité sur le > front macédonien: escarmouches entre patrouilles, raids aériens, etc. Mais il y a eu également des incidents d'une na- ; ture plus sérieuse. Les Allemands ont fait sauter tous les ponts du Vardar et, ■ faisant une incursion sur territoire grec, ont détruit sur une distance de plus de quinze kilomètres la voie ferrée entre Doiran et Akindjali. Les Germano-Bulgares avouent s in si,'implicitement. <p '; ' s > ont abandonné toute idée d'attaquer les > Alliés devant Salonique, et l'aveu est non seulement bon à retenir, il sera corn- ! pris à Athènes et à Bucarest. Les aviateurs ont été très actifs ces deux derniers jours. Des escadres aériennes françaises et. italiennes bombardèrent entre autre Sofia, Ghevgéli et Trieste, tandis que des aviateurs allemands atta-; quèrent l'île de Ténédos et Karasuli (ligne de Salonique). La question des sous-marins est au même point qu'il y a deux jours. Le comte Bernstorff a eu l'audace d'informer le département de l'Etat de Washington qu'à cause des fêtes de Pâques la réponse à la note du président Wilson ne pourrait lui parvenir avant dix jours, 3nais Washington lui a fait comprendre que seul un retard dû à la difficulté des communications serait admis. On dit le diplomate allemand très ennuyé par suite de la saisie de certains documents secrets découverts chez l'agent allemand Von Igel et qui dévoilent les machinations allemandes tant aux Etats-Unis qu'en Perse et ailleurs. La "crise" dans le cabinet britannique est, paraît-il, conjurée. Une note officielle dit que les ministres sont parvenus à se mettre d'accord sur les propositions à soumettre au Parlement à propos de la question du recrutement. Ces propositions dont on dit qu'elles satisfont tous les groupes représentés dans le cabinet seront soumises mardi aux deux Chambres en une séance, qui, pour empêcher certains chiffres de transpirer, sera secrète. KULTUR ET CIVILISATION. I j» " P^Hoiste germanique, dont le r'1 ^echappe, a écrit: "La guerre ■ v, ; lVre en ce moment est celle de la K'tm de Civilisation," et un I l" ■ Homas Mann, dans le numéro ■3'!°!?mbre 1914 de la "Neue Rund-Bfiv'n ' z' a c'^ flue ^es caractères de la ■ tice'T '-0iU S0!lt ra'son son exer- ■ "■Prirfc A fouc®ur (sanftigung), ■ Sultur^ qu au contraire la ■ flan*/. '!, 6xc^ut pas la sauvagerie san- fconiaque." ^ ^ sublimation du dé" B'autrl.tU1 UUe Part> Civilisation de ■ syntlipK C ^ €u a 008 deux termes ■Non ««"v 0,116 Peut se r®duire, d'une ft&hire1Ste' sanglant conflit que ■feur mi • urPPe- représentent, dans ■ "aies °'nie' deux constructions so- '^ement différentes, deux BFMtffia/-11-' .f^SPnistes de l'organisa-llecti® 7e116 «Spirituelle de la vie col-Btsel4iM<1U.X+n:'sn':'a^':®s fjui se froissent Bltoiitenf ! ', c^eux disciplines qui s'af-1 h s °PPosent. 4 ' t'rige la force en principe souverain commandant toute l'activité interne ainsi que tout le développement international des sociétés. C'est celle qui crée le droit, son droit qu'elle forge les armes à la main et impose aux autres par la violence. Rappelez-vous toujours ce mot typique du professeur Lasson: "Une loi n'est autre chose qu'une force supérieure," qui contient sur ce point l'essence de la doctrine. A ce culte de la force purement matérielle, la Kultur joint des aptitudes supérieures à l'organisation minutieuse et tyrannique, des appétits insatiables de conquête, des prétentions à l'hégémonie mondiale ou du moins à une "collaboration dirigeante" dans les affaires des autres pays, et cet orgueil délirant qui faisait dire à Guillaume II que l'Allemagne est "le sel de la terre." Des préoccupations étroitement mercantiles lui servent de guide, elle ignore la douceur, la charité, la générosité, applique à la lettre l'évangile Nietzschéen de dureté et j de force, bannit de son domaine l'imagi nation et le sentiment qui «elon le mot de Bismarck "sont-, dans la vie, l'ivraie qu'il faut couper et brûler, car le froid ■- calcul seul doit y régner." Ajoutez-y enfin le goût du eolossal et de l'énorme, l- le manque absolu de mesure, une stupé-is fiante incompréhension psychologique ,s des autres groupements Immains—et t vous aurez ainsi réuni quelques-uns des i- traits •essentiels qui ca -.«aérisent la Kul-•- tur. Quant à sa structure sociale, elle •s est tout entière dominée par l'Etat-tyran, qui entraîne mécaniquement e les énergies particulières, qui établit le despotisme bureaucratique et l'absolu-t tisme césarieu sous un contrôle parle-î. mentaire illusoire, qui substitue au libre is épanouissement des facultés individuel-s les un système de dressage physique et •- moral, qui pétrit les cerveaux comme ii s, façonne les coq)s, qui asservit les esprits e et caporalise les consciences, qui rem-à place enfin la discipline volontairement t consentie par un automatisme dur et i- pesant. Rien de plus contraire au sens latin is du droit et de la justice, à l'ordonnance e harmonieuse et clâs-ique de la vie, au l- mouvement spontané et à l'évolution r naturelle des institutions politiques, au a sentiment du 'goût, d' proportions, de t l'équilibre, aux élans chevaleresques et e aux inspirations gérereuses de l'âme— :s bref, à la sensibilité cle l'Occident euro-e péen, héritière de la raison romaine en-e richie au cours des' siècles de tout l'ap-o port (Je la morale philosophique et chré-e tienne, et qu'on peut exprimer d'un mot: la Civilisation, dont le cœur bat - en France et règle le pouls du monde. e C'est à cette sensibilité que l'Alle-e magne parait devoir demeurer à jamais y étrangère. Rien ne le montre mieux que son obstination à poursuivre ses mé-t thode terroristes dans le but de hâter la , signature du traité de paix. Oui, o'est !, sa complète cécité psychologique qui la e perdra. Ce peuple, qui a la prétention de e dicter la loi au monde, n'entend rien à - la mentalité des antres peuples. II ter-5 . ji'l-» d*? bateaux .. ..vu. tic. a américains et neutralise ainsi la dispen-t dieuse propagande qu'il entretient aux - Etats-Unis; il lance sur Salonique des ; avions homicides qui décochent aux ha-s bitants des bombes pour gagner l'amitié [ grecque; il exalte la haine anglaise et ' alimente la campagne de recrutement en . envoyant ses Zeppelins survoler l'Angle- • terre. L'Allemagne croit régner et vain-s cre par la terreur, et elle ne voit pas que : ses procédés barbares ne font que sur-3 exciter contre elle l'acharnement, de ses • ennemis et i'indigûat ; >n des neutres. De ! la sorte, elle creuse plus profondément - l'abîme qui la sépare du monde occidental et elle imécise davantage le sens du ; conflit. La lutte est entre le despotisme milita-' riste et la liberté politique — entre le ! pangermanisme "tentaculaire" et le ' principe fécond des nationalités — entre ; une discipline automatique et rigide et 1 une structure gouvernementale souple et ! plastique — entre une conception rnéca-' nique et une conception organique de ; l'ordre social — entre la Kultur et la ci-; vilisation. Or, si l'on songe que l'effort millénaire de l'humanité, depuis ses on-1 gines les plus lointaines, tend à échapper ( à l'emprise do l'automatisme — qu'il 1 s'agisse de dompter les forces élémen-! taires de la nation ou de briser l'entrave 1 des traditions, des hiérarchies et des ■ castes sociales, ou encore de rompre le joug des grands Etats impérialistes, ou peut juger de quel côté se trouve la doctrine d'affranchissement, de progrès et de vie. Je sais une âme nuancée et délicate, où tout est mesure et harmonie, d'une imagination abondante et claire, d'une ' sensibilité riche et profonde, polie et nourrie par des siècles d'humanisme. Je ^ sais où trouver des images de la vie, aimables ou sévères, graves ou souriantes, mais toujours pleines de nombre et de rythme et. renouvelant sans cesse le prodige de l'ineffable beauté. Je sais où cueillir ces fruits délicats du génie humain que produit la civilisation occidentale dans ses jardins euchantés d'Ar-1 mide, mais qui ne' mûrissent pas sous tous les ci eux et qu© vous chercheriez eu ' vain dans les plaines mornes <-t lej chaiiips arides de la Kultur... • JULES COUCKE. LETTRE DE MADRID. Les élections. (De notre correspondant.) Les résultats électoraux. Madrid, le 13 avril. Le résultat des élections législatives de dimanche dernier, d'après la statis-! tique officielle, est oelui-ci. Sont élus: 235 libéraux, 86 conservateurs, 24 conservateurs-dissidents, 29 républicains, 8 jaimistes, 13 régionalistes, 5 cléricaux, 1 socialiste, 1 nationaliste, 7 indéfinis, total 409. La majorité du comte de Ro-' manones, chef du parti libéral depuis la ' mort tragique de Canalejas, est, comme ' on voit, assez respectable et constitue, dans la main d'un homme d'Etat intelligent et actif, un instrument de toute ' confiance. On sait, qu'en Espagne, les élections sont toujours favorables au parti au pouvoir. Dans toute notre histoire politique, il n'y a pas un seul exem-' pie d'un gouvernement ayant essuyé ] une défaite électorale. Nous avons ici, en théorie, le vote obligatoire et le suf-' frage universel et libre, et, cependant, il n'y a pas 30 pour cent des citoyens qui exercent leurs droits et remplissent leurs devoirs d'électeurs. Les fonctionnaires publics votent pour le gouverne-1 ment, les ouvriers pour leurs patrons, force gens pour les plus offrants ou pour les plus expéditifs. Tous les moyens sont bons pour arriver au but voulu. Les scrutins sont manipulés sans vergogne, et les protestataires sont mis à la raison à grand renfort d'arguments de toute espèce, y compris les frappants. Depuis quelques années, à vrai dire, les procédés se sont-quelque peu améliorés; les scrutins sont toujours plus ou moins tripatouillés, comme par le devant, mais on y met de la modération. Les gouvernants trouvent embarrassantes les anciennes majorités écrasantes et se contentent du nombre strictement nécessaire pour conduire les affaires. On cède donc aux adversaires une certaine quantité de sièges, de quoi équilibrer convenablement la composition du parlement et d'y incorporer certains éléments qui "font bien dans le tableau," tels que, par exemple, les jaimistes, les cléricaux et l'unique socialiste (Pablo Iglesias) jusqu'ici admis à faire partie de la Chambre. Les élections dernières ont été extra-ordinairement calmes; il n'y a eu ni morts ni blessés nulle part. Le fils du président du conseil a été blackboulé à Bur-gos et le comte de Roniauonès allègue ce fait comme preuve de l'intégrité du gouvernement dans la lutte électorale. Ro- ■ manonès s'est contenté d'une majorité. . modique et a recommandé aux autorités s de ne pas trop serrer la vis... voilà tout. - Relevons qu'à Madrid 3a candidature : monarchiste entière a passé haut la main, ce qui n'était plus arrivé depuis onze ans, j tandis que les républicains, qui avaient j l'habitude de vaincre ici sur toute la > ligne, ont eu de la peine à obtenir deux • sièges. Par contre, les républicains ont, i comme toujours, remporté une victoire s complète à Valence. A Barcelone, le suc- > cès a été pour les régionalistes, il faut - lire autonomistes, et ce groupe donnera 3 fort probablement du fil à retordre au s cabinet libéral. 1 Problèmes à résoudre. La nouvelle Chambre, qui sera convo-I quée dans la première quinzaine de mai prochain, a, comme on dit vulgairement, ' bien de la besogne sur la planche. Les grands problèmes économiques et finan-'. ciers devront trouver leur solution pen-' dant la prochaine législature. En pre-u mière ligne, il faudra voter uu emprunt d'un milliard de pesetas aux fins de consolider la dette flottante et d'entrepren-' dre de grands travaux publies (chemins de fer stratégiques et fortifications cô-" tières). Naguère encore, on avait l'intention de faire cet emprunt en France, 3 mais les circonstances actuelles ne per-1 mettent plus d'y songer, et il faudra faire cfet emprunt en Espagne même. Heureusement qu'il existe ici de grandes ' disponibilités par suite, d'une part, du " rapatriement de nombreux capitaux 1 amenés par la guerre mondiale, et, d'au- ■ tre part, les grands bénéfices causés par • l'exportation de métaux, laines, huiles, ■ orge, blé, cuirs, bêtes de somme et de & boucherie, etc. Il y a quelques semaines, ; • la société chargée des constructions na- i 1 vales nationales avait émis un emprunt i 5 de 10 millions en obligations de 6 p.c., " et cet emprunt a été couvert 67 fois, i ■ preuve évidente d'abondance de oapi-3 taux. D'ailleurs, on observe que la sec- 3 tion des comptes-courants de toutes les - ■ banques espagnoles est gonflée outre me- i ■ sure. Les circonstances sont donc des plus i 1 favorables pour le placement d'un grand emprunt d'Etat à l'intérieur. i Ce qui préoccupe le plus sérieusement 1 le gouvernement, c'est la crise ouvrière - et la crise, industrielle. La cherté et la i - disette du charbon, du fer, du bois, du 1 2 papier, cles produits dnnjiques, etc., me- i nacent d'amener le chômage d'un grand nombre d'industries, et la cherté des vivres de toute espèce rend encore plus triste la situation des sans-travail. Dans la bais de Vigo, 300 vapeurs pêcheurs, faute de charbon, sont immobilisés, et 10,000 pêcheurs et ouvriers des fabrique-; de conserves de la Galieie sont sur le pavé. A Madrid, 20,000 maçons, sont en grève forcée, le manque de matériau:-: étant venu imposer un arrêt à la construction. On croit que le gouvernement se verra bientôt obligé à réglementer sévèrement le commerce, s'il veut éviter des troubles sérieux, comme si l'Espagne se trouvait en guerre. Neutralité menacée. Les préoccupations du gouvernement se sont accrues considérablement depuis que les sous-marins allemands se sont mis à couler les navires espagnols. D'abord, ce furent les vapeurs "Penacastillo" et "Isodoro," qui succombèrent aux torpilles germaniques; maintenant ç'a été le tour du "Vigo" et du "Santanderino." Ce dernier vapeur, do 3,500 tonnes, a été coulé en face d'Ouessant (France), quatre hommes de l'équipage se sont noyés dans la précipitation du sauvetage. Ce fait, ainsi que la mort du célèbre compositeur Granados à bord du "Sussex," ont causé une vive émotion en Espagne, Le gouvernement a fait procéder à une enquête minutieuse au sujet du "Santanderino" et réclamera énergiquement à Berlin. Le ministre de la marine, le général Mirande, s'incline à croire que ce navire s'est perdu pour avoir butté contre un récif, et le comte de Romanonès déclare qu'il ne peut comprendre que l'Allemagne, dont les navires, au nombre de 70, se trouvent réfugiés dans les ports espagnols et dont 15,000 sujets du Cameroun sont internés dans la Guinée espagnole et à Fernando-Po (ils doivent être, en partie, transférés à la péninsule), se soit permis un pareil procédé envers l'Espagne. L'Espagne, qui a eu la chance de maintenir jusqu'à présent sa a*ufcr«U£f^ _ éprouve une surprise douleureuse en voyant menacé cet état de choses relativement agréable. Le gouvernement fera certainement tout son possible pour éviter un conflit international. Cependant il est à craindre que l'opinion publique rie le p>ousse à des résolutions extrêmes si l'Allemagne ne donne satisfaction complète. Millions en litige. Il y a environ un an mourait à Madrid dans une espèce de mansarde d'une luxueuse maison de la Calle San Marcos un vieillard excentrique, revenu d'Amérique depuis quelques années. On le croyait pauvre parce qu'il n'avait aucun domestique, qu'il faisaj£ lui-même tous ses achats et que sa façon de vivre en général était des plus modestes. Son nom de famille était Romaguera, et il était d'origine catalane. Or, lorsqu'après sa mort fut ouvert son testament, il se trouva que Romaguera était un homme immensément riche. Sa fortune, due-ment inventoriée, a été évaluée à 170 millions de francs. Il possédait de fastueux immeubles à Bruxelles, Londres, Paris (Champs Elysées), Madrid, Barcelone et Buenos-Ayres, et des dépôts de fonds et de valeurs dans les principales banques d'Espagne et d'Angleterre. Son testameht instituait héritiers de cette fortune colossale les évêques de Madrid, Barcelone et Buenos-Ayres, mais sa veuve fit opposition et les avocats les plus en vogue en Espagne, MM. La-cierva et Cobian, prirent l'affaire en main. On s'attendait à un procès interminable, mais tout s'est terminé à l'amiable. Les évêques se contentent de 42 millions de francs, et laissent à la veuve 125 millions. Les avocats se partageront la différence (3 millions) et ...tutti con-tenti. J. B. lettre de grèce. Grèce et Serbie. (De notre correspondant particulier.) j Aïhenes, 7 avril 1916. L'affinité greco=serbe. L'affinité gréco-serbe, sans remonter aux temps byzantins, date de l'époque d'Ypsilanti, hospodar de Valachie, lorsque le libérateur de la Serbie, Karageor-ges, fondateur de la dynastie régnante, en sa qualité de membre de la " Pbiliki Hétairia," le célèbre comité révolutionnaire grec, se rendit, en 1817, en Serbie pour soulever une seconde fois la nation serbe contre la souveraineté ottomane, et y serait certainement parvenu si, jaloux de son prestige mérité, Miloch Obrenovitcli, son adversaire, ne l'avait fait assassiner. Les sympathies séculaires entre les deux peuples devaient prendre bientôt une forme plus concrète avec les nombreux Serbes qui accoururent pendant jjème année. No, 96

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.
Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Ajouter à la collection

Emplacement

Sujets

Périodes