L'indépendance belge

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s.n. 1915, 10 Avril. L'indépendance belge. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/ks6j09x71m/
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86ème année. No. 84 L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI: QUE PEMMY, BELGE. CONTINENT : 15 CENTIMES Administration et Rédaction, Tudor House, ïudor Street, E.C. TELEPHONE: C5TY 3960. LONDRES, SAMEDI 10 AVRIL 1915. [kegistered as a ^ ... *-» \ n t t* ponrurc xewspaper.] Conservation p .r le i rogres. SOMMAIRE. LA SITUATION : Important succès français aux Eparges. — La si= tuation dans les Carpathes. — Débarquement en Egypte du corps ex= péditionnaire français. — Autour de !a paix. Ni pardon, ni oubli. — Roland de Marès. Les contradictions. — Camille Roussel. L'homme des cathédrales. — Firmin Vanden Bosch. Notes de l'Afrique du Sud. — Lydius. Lettre du Transvaal. — Jules Mathieu. Lettre de Hollande. — Dr Te rw a g -ne. Lettre d'Italie. Lettre du Havre. — Pierre Nodrenge. La haine allemande contre les Anglais. Une loi qui s'impose. La reconstruction de villes. — Georges Yerda-vaine. Le mothers' home. — R. D. Echos. En Belgique. Moniteur. Naissances. Nécrologie. LA SITUATION. Samedi, midi. D'excellentes nouvelles nous parviennent du front occidental. Les Français ont enlevé, à la suite d'une brillante attaque, l'importante position des Eparges, qui domine la plaine de Woevre et qui met nos amis et alliés en possession du plateau qui rommande toute cette région. C'est là le couronnement des efforts obstinés qui ont été faits^ depuis plus d'une semaine et qui constituent en réalité le début de ''offensive française de la campagne de 1915. Cette camp'agne s'ouvre donc sous les meilleurs auspices et fait bien augurer de l'issue finale. Le façon dont l'état-major français.a préparé 1es succès des Eparges et de Hartmannsweilerkopf est bien faite pour inspirer confiance, car clic montre avec quelle science et quelle méthode merveilleuse le général Joffre entend conduire ses troupes à la victoire.Sur plusieurs autres points entre la Meuse et la Moselle, où les Français ont progressé ces jours-ci, les violentes contre-attaques de l'ennemi pour ren-Irer en possession du terrain perdu ont été reponssées et on peut se faire une idée de l'acharnement avec lequel ces attaques ont été livrées si l'on songe qu-e dans le bois de Mortemare, l'ennemi est revenu quinze fois à la charge. Dans ce's conditions, il est simplement ridicule de la part des Allemands de prétendre, comme ils le font dans leur dernier, communiqué, que les villages de Fay-en-Haye et de Règneville (dans la région de Thiaucourt) ont été évacués conformément à un plan stratégique préparé d'avance. Or, dans cette affaire, les Allemands5 furent obligés d'abandonner trois lignes de tranchées et une batterie d'artillerie, et pendant huit jours on s'était battu avec acharnement. Lorsqu'un adversaire aussi puissant a recours à de pareils travestissements de la vérité, c'est qu'il a perdu confiance en lui-même et qu'il commence à avoir peur de l'opinion publique. Les succès français se doublent ainsi d'une victoire morale dont les conséquences peuvent avoir une portée considérable.Sur le restant du front occidental il n'y a à signaler qu'un léger recul de nos iroupes à Driegrachten, compensé par une attaque heureuse sur l'autre rive de l'Yser. La situation dans les Carpathes peut se résumer ainsi : les Russes occupent Lous les sommets depuis Bartfeldt jus qu'à la passe d'Uzsok, mais cette dernière n'est pas encore définitivement entre leurs mains. Les Autrichiens qui, comme on sait, ont concentre d'importants renforts dans ce secteur, se vantent d'y occuper des positions si formidables qu'aucune offensive russe ne pourra les en déloge. Voilà Un langage bien présomptueux de la part d'un adversaire qui, depuis le début de la campagne, n'a subi que des échecs et des humiliations qu'aucune victoire ne saurait effacer-. Dans des actions de l'envergure de celles qui ont pour théâtre les Carpathes, il y a nécessairement des hauts et des bas et dans la guerre de montagne un adversaire décidé peut se défendre plus opiniâtrement et avec plus de succès qu'ailleurs, mais le fait indéniable de l'avance russe jusqu'à la passe d'Uzsok reste acquis et c'est là le seul point qui importe. La résistance, sur l'un ou L'autre point de ce front, peut se prolonger—il ne s'agit que d'y amener des renforts en nom-, bre suffisant—-mais cela ne fait que ,retarder l'échéance fatale. Retarder l'échéance ! c'est là l'unique, préoccupation des gouvernements d'Autriche-Hongrie qui peuvent mesurer dès aujourd'hui l'abîme vers lequel la monarchie dualiste roule. Les opérations dans les Dardanelles paraissent ne pas devoir être résumées immédiatement. Le corps expéditionnaire du général d'Amade, qui était embarqué depuis près de trois semaines, a été débarqué en Egypte en attendant d'être envoyé plus loin. Seul, le repêchage des mines a été repris. Quelle importance faut-il attribuer à l'information de NeV-York, d'après laquelle l'Allemagne aurait fait à Washington des ouvertures de paix? Jusqu'à plus ample informé, nous la considérons comme fantaisiste, car personne ne prendra au sérieux une proposition qui tend à rétablir purement et simplement le statu quo ante en Europe. L'Allemagne, cette bonne âme, consentirait à évacuer la Belgique, ce qui part vraiment d'un bon sentiment. Elle est même prête à nous racheter le Congo à un prix décent et consentirait à une redistribution des colonies africaines en général. A part un accord garantissant la liberté des mers et l'immunité du commerce, l'Allemagne ne demandera rien aux Anglais en échange de la raclée que ceux-ci lui ont infligée ! Si non e vero, e bene trovato. NI PARDON, NI OUBLI. Rien n'est curieux à observer comme la mentalité des neutres qui, n'ayant pas eu à souffrir de la guerre, n'ayant pas eu à faire les durs sacrifices du sang que nous avons dû faire, nous, s'imagine&t que " tout cela peut encore s'arranger " et qu'il suffirait d'un bon mouvement chez les uns et les autres pour mettre un terme à la grande tuerie. Ces neutres sont mûs, nous le voulons bien, par de nobles sentiments d'humanité, mais il y a aussi dans leur attitude une part d;e calcul: leur vie économique se trouve resserrée par la guerre ; leur commerce est moins prospère et ils éprouvent parfois beaucoup de difficultés à concilier leurs sentiments et leurs intérêts. De là ces idées baroques qui naissent çà et là au sujet d'une tentative d'intervention am-icale, à faire tantôt par la reine V ilhtekninfe, tantôt par le président Wilson. A""'in chef d'Etat, consolent de ses responsabilités, n'test assez naïf pour se risquer, dans l'état actuel des choses, à faire une démarche que les belligérants aux prises ne pourraient accueillir et dans laquelle il perdrait , sûrement son prestige. Les bons offices ne peuvent s'offrir utilement que lorsqu'une solution sera obtenue sur les champs de bataille. i On a fini par comprendre que nous n'en sommes pas là, et comme les bons rêveurs—espèce essentiellement dangereuse—se rendent compte qu'il n'y a rien à attendre dans cet ordre d'idées, des chefs d'Etat et des hommes politiques, ils se tournent vers les penseurs, les écrivains, les artistes, les éléments qui constituent l'élite intellectuelle des nations, pour leur demander de les aider à préparer le terrain en faveur d'un rapprochement. C'est en Suisse que cette mirifique idée a pris naissance. On veut inviter les intellectuels allemands et français à échanger leurs vues dans une publication suisse, terrain neutre, el on espère par là dissiper bien des malentendus, apaiser les esprits et rassurer les consciences. Pour s'arrêter à une telle conception, il faut des hommes d'un âge de l'âge d'avant la guerre — ayant conservé toutes les petites manies intellectuelles de l'époque où les sornettes pacifistes amusaient des esprits qui se croyaient sérieux- La guerre a si bien tué chez 'X)us tous le vieil homme qui était en nous, que nous ne pouvons plus comprendre de telles initiatives. Pourquoi veut-on amener les intellectuels français et les intellectuels allemands à "causer" ?Que pourraient donner leurséchân-ges de vue, puisqu'ils ne peuvent s'entendre les uns les autres, puisque les mots n'ont plus pour eux la même signification et que les idées se présentent à eux sous les aspects les plus différents? Et quand on allègue qu'au lendemain de la guerre les relations intellectuelles devront bien être reprises entre les pays qui se combattent aujourd'hui avec tant d'acharnement, et qu'il serait désirable, par conséquent, de les amorcer dès à présent, on se trompe lourdement. Les relations intellectuelles avec l'Allemagne ne seront pas reprises, même la paix politique conclue. Quand les canons se tairont, la guerre continuera sur le terrain intellectuel comme sur le terrain économique, et il faudra des années et des années pour l'user et l'apaiser. Si, pour la sauvegarde politique de l'Europe, il importe d'en finir avec le militarisme prussien, pour la sauvegarde de la civilisation et de la dignité humaine i! importe d'en finir avec la "Kultur." C'est elle, la "Kultur," qui est cause de tout le mal; c'est elle qui a frappé de folie le peuple de Goethe et de Schiller; c'est elle qui a déformé les esprits, durci les cœurs, avili les âmes dans le pays des philosophes, des poètes et des musiciens. Les pédagogues à systèmes, les docteurs à formules d'apparence scientifique, les professeurs ne voyant dans l'homme qu'une machine à rendement déterminé, les organisateurs aux méthodes infaillibles, niant tout individualisme, faisant abstraction de tout sentiment, ne procédant que par médiocres calculs en dehors de tout élan des âmes, ce sont ces gens-là qui, plus peut-être que les "junkers" prussiens, sont responsables de l'effroyable catastrophe dans laquelle se débat l'Europe. Certes, c'est le militarisme impérial qui a voulu la guerre, mais si les hommes de la "Kultur" n'avaient pas étouffé les traditions généreuses de l'intellectualisme allemand, s'ils n'avaient pas réduit ce grand peuple à une docilité de serfs, il n'eût jamais permis que le militarisme impérial le déshonorât ainsi devant l'histoire. Entre les intellectuels français, anglais,, belges ' t slaves et ces intellectuels allemands, dont les plus autorisés signèrent le fameux manifeste approuvant la plus odieuse agression internationale et les actes de barbarie d'une soldatesque ivre de sang et d'org-ueil, il ne peut y avoir rien de commun. Leur science ne peut être notre science; leur art ne peut être notre art; leur pensée ne peut être notre pensée. Il y a entre eux et nous un abîme que rien ne comblera, car nous rapprocher d'eux, ce serait nous exposer à une déchéance morale dont la honte finirait par nous étouffer. L'influence de la "Kultur" apparaît comme une chose si abjecte, elle s'affirme si totalement comme une force de réaction, d'asservissement et de dégradation, qu'on ne peut s'exposer à la subir même sous les formes les plus atténuées. Nous ne voulons pas que nos enfants puissent jamais se dresser devant les siècles à l'image de ces barbares qui ne vibrent plus que par l'orgueil du crime. Le châtiment de la race allemande, c'est qu'elle se trouvera isolée en Europe comme une race maudite ; c'est que dans tous les domaines, politique, économique, intellectuel, on se détournera d'elle et qu'on la contraindra à vivre repliée sur elle-même. Il ne faut pas pour l'honneur de l'humanité, qu'on permette aux gens de la " Kultur " de reprendre le masque du progrès et de la civilisation. L'autre guerre, qui durera pendant des générations, doit être implacable, comme l'ennemi a voulu que fut implacable 'a gyerre à laquelle font face nos vaillantes armées, et ce n'est que .lorsque l'âme allemande se sera dégagée de tout l'opprobre de la "Kultur"; lorsque, redevenue jeune et saine, elle aura retrouvé la source pure de ses traditions, que la paix des esprits et des cœurs se fera des deux côtés du Rhin, parce que nous y distinguerons le signe que le grand crime est totalement expié.Jusque là, les neutres n'auront rien à dire aux intellectuels allemands, et nous n'avons pas à écouter ce qu'ils croient avoir à invoquer pour expliquer, sinon justifier, les atrocités commises par les soldats de Guillaume II au nom du peuple allemand tout entier. Ennemis nous sommes et ennemis nous resterons. Notre devoir est de pousser l'autre guerre avec une âpre énergie, afin que jamais notre attitude ne donne l'impression que nous nous résignons et que nous pardonnons. Pardonner et oublier, ce serait trahir tous ceux qui sont morts pour la Patrie ; ce serait renier les vieillards, les femmes et les enfants que les Allemands massacrèrent dans nos foyers parce que nous eûmes 'e courage de rester fidèles à notre signature et à Ta parole donnée. L'oubli serait un crime, le pardon une lâcheté... ROLAND DE MARES. LES CONTRADICTIONS. Samedi.—On pourrait faire quelques variations sur les contradictions, ces jours-ci... Elles sont de taille, dans les journaux. Hier, la presse nous annonçait que l'Allemagne se fortifiait en Belgique et qu'à aucun prix elle.ne lâcherait le territoire pris. Aujourd'hui, les dépêches nous disent que les violateurs de Traités voudraient bien arriver à la paix rapide et qu'ils évacueraient la Belgique... Un télégramme de New-York dit (avec énormément de réserves, naturellement) que les conditions de paix seraient, le statu quo ante. La Belgique n'obtiendrait pas d'indemnité, mais les Teutons seraient prêts à payer une forte somme pour... la reprise du Congo ! — Gossips, gossips ! comme on dit en anglais. Potins, potins ! comme on dit en français. Ce qui est plus sérieux, dans lès in-Icidents du jour, ce sont des faits tels, par exemple, la retraite politique, présentée comme définitive, de M. Vé-nizélos, l'ancien ministre grec... De tels incidents révèlent un état d'esprit, dans certaines sphères politiques gouvernementales, qui constitue, en réalité, le vrai danger pour la démocratie, tant en temps de paix qu'en temps de g' erre.-.. Ce départ du ministre grec montre combien les populations. sont peu maîtresses de leurs destinées, et combien i' faudra développer encore beaucoup la conscience populaire... En effet, le départ de M. Yenizélos montre, pour les multiples raisons que l'on connaît, qu'il est victime, lui aussi, non seulement des'aspirations familiales de la Cour grecque, mais également d'une partie du peuple qui craint i i guerre. Au mépris des besoins moraux de la race, le Roi Constantin s'est séparé de son ministre. Pourquoi? Ceux qui étudient les causes de cette guerre, les résultats qu'elle peut avoir, ne peuvent concevoir l'intérêt de la nation grecque que dans la défense dçs idées d'honneur et de liberté, qui sont celles des Alliés. Or, le- Roi Constantin, en refusant de prendre part à la guerre, au moment où l'occasion était admirable pour la Grèce, c'est-à-dire, au moment de l'attaque des Dardanelles, a fait œuvre dangereuse pour son peuple. Il est allié, on le sait, à la famille royale allemande. Ne voit-on pas, dans ces faits, ce que l'autocratie peut produire? La retraite de M. Véni-zélos symbolise, en quelque sorte, la critique essentielle du régime gouvernemental ennemi absolu, sous des formes qu'il fait conciliantes, de la démocratie. M. Yénizélos, homme qui .rendît les services énormes dont on se souvient, à son pays, est obligé à la retraite. Cet homme de talent, dont les visées pour son pays étaient plus claires et plus hautes, doit s'écarter pour satisfaire les petites préoccupations mesquines qui viennent d'ailleurs. . — Mais à qui la faute? Le roi Constantin n'est-il pas dans son rôle de roi? Eh oui ! Aussi n'est-ce pas lui, en réalité (quand on va " au fond des choses "), qui porte la responsabilité de tels incidents... C'est la population, la population rgnorante, dont l'ignorance est si-contraire à ses propres intérêts. Là est la véritable coupable... CAMILLE ROUSSEL. L'HOMME DES CATHEDRALES. Reims ! C'est le plus grand crime — le crime contre Dieu, contre.-l'Art, contre l'Histoire.C'est un iconoclasme de la plus basse qualité, par, rag-e et par vindicte, sur de vieilles pierres vénérables ; c'est le besoin bestial de torturer une race jusque dans son âme; et c'est aussi la férocité primaire de faire payer au XlIIe siècle la résistance que le XXe siècle opposa à l'investissement d'une "kultur" pour qui la Beauté architecturale n'existe pas en dehors des mastodontes de simili granit qui relèvent à la fois du four à briques et du four crématoire. N'oublions jamais l'information que les journaux publièrent au lendemain du premier bombardement de Reims : tandis que l'univers entier pleurait la grande Cathédrale du Sacre, la foule allemande, la foule de Berlin, la foule de Munich se trémoussait d'enthousiasme ; et Cologne — ô mes frères catholiques !— Cologne illuminait. Et ainsi les obus qui précipitèrent les cloches sur le pavé pulvérisèrent les immémoriales joailleries des vitraux, décapitèrent et mutilèrent les statues, apparaissent comme les messagers d'un peuple entier, chez qui le culte hypertrophié de la force absorba tout idéal. Il y eut jadis — vous en souvient-il? — un être mystico-funambule qui se faisait appeler "l'homme des cathédrales" En quel sens tragique ce vo-ca.h'e servira à désigner désormais l'Allemand — l'Allemand qui, ayant le nom de Dieu (Gott mit Uns 1) inscrit sur son ceinturon, s'acharna avec une sadique prédilection sur toutes les maisons de Dieu ? Cathédrate de Reims, cathédrale de Mali nés, collégiales de Louvain, d'Y-pres et de Dinant, et vous aussi, rêveuses églises de Nieuport, de Pervyse et d'ailleurs, vous témoignerez à jamais contre cet homme ! Et, dressées vers l'azur, vos tours découronnées, vos portiques déchiquetés, vos absides calcinées perpétueront, devant l'avenir, la protestation du Passé:, assassiné. ' Surtout, tenons les "retapeurs à neuf" à distance de ces reliques douloureuses et sacrées; qu'on répare, qu'on étaie, qu'on consolide; mais pas de ces reconstitutions ambitieuses qui prétendent voiler les blessures et dissimuler les plaies... Ces blessures et ces plaies doivent continuer à crier la honte du bourreau à la face de tous les descendants de Karl Baedeker ! Mais il y a mieux à faire—et plus. L'Art, dans son expression universelle est requis de venger ces forfaits contre l'art dans son expression la plus haute. Que la plame et l'image, le dessin er la photographie concourent à fixer le martyrologe des cathédrales et des églises. Pour Reims la chose déjà vient d'être faite—et magistralement. Et je ne sais rien de plus démonstratif et de plus émouvant que les pages que l'Art et les Artistes,* la belle revue que dirige avec tant de compétence, d'initiative et de goût, Mr. Armand Dayot, publie à la gloire de Reims meurtrie : des annales de magnificence religieuse, de splendeurs esthétiques et de fastes royaux choyant soudain dans le plus ignoble chourinage de guerre!.. Et pour "illustrer" ces pages, voici, en tous ses détails, et sous tous ses aspects, la Cathédrale du . Sacre, debout en sa fière intégrité et tout à côté la misérable loque monumentale qu'en firent les barbares ! Pénibles mais salutaires confrontations. J'espère qu'après Reims, les grands sanctuaires de Belgique, sur lesquels l'Allemagne prit l'odieuse ra-vanche de notre patriotisme, seront honorés ainsi à leur tour. Et de toutes ces confrontations entre les augustes réalités d'hier et les pauvres ruines d'aujourd'hui, surgira le plus inexorable et le plus définitif acte d'accusation contre "l'Homme des Cathédrales." FIRMIN VANDEN BOSCH. * Paris: Quai Voltaire. NOTES DE L'AFRIQUE DU SUD. Le " racialism." LETTRE DE KIMBERU Y. 18 mars. Alors que par sa politique de conciliation et d'apaisement le général Botha a préparé et hâté l'extinction du "racialism " on peut se demander si la rébellion, quoiqu'elle ait été très rapidement arrêtée dans ses développements, n'aura pas quand même pour fâcheux effet de retarder le progrès en voie d'accomplissement vefs le rapprochement des deux races prédominantes de l'Afrique du Sud, les races anglaise et hollandaise. Dans l'état actuel des choses il est impossible d'émettre une opinion formelle et définitive sur cet important sujet. I! faudrait attendre que le Parlement ait fait la lumière sur les véritables causes de la rébellion, qu'il se soit prononcé sur le traitement à infliger aux rebelles, etc., etc., il faudrait attendre, en un mot, que toutes les questions se rattachant de près ou de loin à la rébel-

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Bruxelles du 1843 au 1940.

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