L'indépendance belge

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s.n. 1916, 02 Decembre. L'indépendance belge. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/1j9765b82b/
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L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI : QNE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE ; 5 CENTS) ADMINISTRATION ET REDACTION : 13 TIRE ATT A PARTS ! c A ARcm o Ir^f ■— ■— <(r%</> .TrTt t«.-r*o \ rUDOP HOITSE. TUDOK ST., LONDON. E.C. 11. PLACE DE LA BOURSE. samedi 2 decembre 19l6. ABONNEMENTS :1g mots' 17 SHILLINGS f co\SERY\TION P\R LE progrès, telephone: cîty 3960. teleph.: j |J J:J£ •* E„ „8nte à Londres à 3 h. le vendredi 1 dec. t \i Iv VlmiïïMs ) f P PROGRES, LA SITUATION. Vendredi, midi. Le.s Allemands continuent de progresser sur tout le front roumain. Dans le nord, ils ont occupé Campulung, au sud de la passe de Tôrzburg, et leur effort, de ce côté, va porter maintenant sur la vallée de Prahova, à moins de cinquantg kilomètres au nord-est, où se trouvent les riches gisements de pétrole dont les Allemands voudront s'emparer à tout prix. Jusqu'à présent, cette ligne a été défendue avec succès par nos Alliés, qui, un peut en être certain, continueront d'y opposçr la plus vive résistance à l'ennemi. Aux dernières nouvelles, les Roumains avaient même légèrement avancé dans les deux vallées de Buzau et de ï'rahova. Dans le sud, l'armée du Danube (Mackensen) est arrivée à moins de trente kilomètres de la capitale. Des attaques ont eu lieu sur un a.ssé^t-^sasg^l'ront, et l'ennemi a occupé Comana, sur la ligne de chemin de fer qui relie (îiurgevo à Bucarest. La poussée allemande a une tendance à s'étendre par le sud-est, et il semble entrer dans les plans de l'ennemi de pousser l'attaque dii camp retranché non seulement très vigoureusement, mais de plusieurs côtés à la fois. I.e général Mackensen espère ne pas laisser le temps à nos Alliés d'organiser sérieusement la défense de Bucarest et on doit reconnaître qu'il fait peur cela tout ce qu'il faut. Il est évident qu'une grande bataille se prépare en ce moment et le sort de Bucarest en dépendra peut-être. L'effort fait par la Russie pour soulager -ses Alliés roumains se produira, nous en sommes convaincus, au moment opportun «et avec le ^maximum d'effet. L'état-major allemand annonce qu'au cours de l'avance dans les secteurs de Pitesti et de Campulung les troupes du général Ealkenhaya, ont fait plus Je 2,400 prisonniers et ont capturé 17 canons ainsi que du matériel. L'armée Mackensen, depuis' qu'elle a passé le Danube, a capturé de son côté, 2,484 prisonniers, deux canons de g:'os calibre, 36 de campagne, des mitrailleuses et 32 wagons de munitions ! Il ne s'agirait là que d'une partie du matériel capturé, dont le compte détaillé ne sera fait que plus tard, dit Berlin, "le 'îàut commandement allemand ayant iutr.e chose à faire que de dresser le 3ilan du butin." Le fait est que l'importance des cap-cures allemandes contraste singulièrement avec l'étendue des territoires oc-, dupés et l'armée que les Allemands semblent chasser devant eux n'est pas une armée battue nos ennemis s'en apercevront un jour. L'offensive russe dans les Carpathes boisées continue et nos.Alliés se trouvent à moins d'un kilomètre de Kirli-baba à l'entrée de la passe de Rodna,qui est une des principales portes menant de la Bukovine vers les plaines fertiles de la Hongrie. Au cours'des dernières 48 heures nos Alliés ont fait dans cette région 900 prisonniers et le matériel capturé comprend 13 mitrailleuses. Dans le secteur de Lutsk, les Russes ont remporté un succès local et, au nord-est de Smorgon, ils ont repoussé une offensive allemande. j Au nord-est. de Monastir, ^a lutte se poursuit, mais le brouillard, qui empêche l'artillerie de voir les lignes ennemies, prive l'infanterie d'un soutien indispensable.Sur Je front occidental, les'opérations sont toujours arrêtées et seule la voix du canon se fait entendre. L'ultimatum présenté par les Alliés au gouvernement grec expire aujourd'hui, et c'est avec la plus vive curiosité qu'on attend la réponse du cabinet hellène. Les récentes démissions ministérielles, indiquent que l'accord est loin de régner au sein de cette assemblée, et les ministres qui partent ainsi à la dernière heure, font penser aux rats qui abandonnent le navire qui sombre. Au cours d'une entrevue avec l'amiral du Fournet, le roi Constantin -aurait affirmé que l'ordre ne serait pas troublé mais l'activité des- éléments germanophile^ et royalistes indique que le roi veut berner les Alliés jusqu'à la dernière minute. Lç correspondant du "Times" annonce que de nombreux réservistes s'engagent comme volontaires et que lês craintes de troubles ont, de ce fait, diminué. On dit. qu'en cas de refus du gouvernement grec, les Alliés ne feront pas, immédiatement, usage de la force, mais qu'ils comptent l'amener à composition par des moyens de coercition appliqués graduellement. En attendant, les partisans de M. Vénizélos sont toujours en prison et le bureau de la presse vénizéliste, dans une Note publiée le 29' novembre, attire l'attention sur le fait que -des officiers sont maintenijs en prison malgré qu'ils ont donné leur démission, et cela nonobstant les démarches faites auprès des autorités par les ministres de l'Entente.On apprend de la même source, l'arrestation dans l'île de Chios, de plusieurs personnes impliquées dans 'a découverte de dépôts d'approvisionnement secrets établis dans l'île du temps d'i; . gouvernement Skouloudis-Gounaris. J ,- chancelier de l'Empire, déposant hiqr sur le bureau du Reichstag 'e projet de loi relatif au service obligatoire pour tous les civils, a fait de nouveau allusion à la paix et a dit que " l'Allemagne est le preinier et seul belligérant qui ait été et qui soit encore prêt à terminer la guerre par une paix sauvegardant son existence et son avenir." Mais on sait cc que l'Allemagne entend par cette double sauvegarde. JBien que le chancelier ait refusé jusqu'à présent de discuter ou vertement la question des annexions sur laquelle il ne se prononcera que lorsque W moment propice sera -venu, il a pris soin de ne pas désavouer l'annexion de fait don| la Pologne, est la victime (l'enrôlement forcé 'des soldats polonais dans l'armée prussienne a commencé) et qui, en cc qui concerne la Belgique, est réclamée-' à cors et à cris par les conservateurs et nationaux libéraux aussi bien que par les catholiques. Par' exemple, c'est toujours avec l'aide de Dieu que l'Allemagne compte triompher de ses ennemis, et nos adversaires qui abusent vraiment du "Gott mit uns," sont occupés à discréditer le (lom de Dieu aux yeux de tous les croyants qui attendaient du suprême justicier, ou de son délégué au Vatican quelqu'intervention qui pût être interprétée comme un blâme à l'adresse des Allemands parjures est criminels. Mais le Vatican et le bon Dieu lui-même restent neutres, et c'est Je moment de nous rappeler' le proverbe populaire qui, sagement proclamé : aide-toi, Dieu t'aiderai Ainsi .soit-il. LE DRAME ROUMAIN. Fin d'année. L'heure fuit. Insensible à nos douleurs comme à nos joies, elle amène les événements, mais ne s'y arrête pas. Le cours de la troisième année sanglante s'achève et bientôt l'ac 'er mobile Qui marque sur l'émiil fragile Les pas silénci'UX du tet.ips... en signera le terme. Autant que ses devancières, elle aura lourdement pesé sur nous, et la part qu'ont eue de cc fardeau de deuils et de souffrances nos sauvages agresseurs ne diminue pas la nôtre. Mais au point de vue militaire et politique, il sc'rait téméraire do vouloir, des à présent, établir !a balance. Cette fin d'année est proche; nous y tsuchons, mais nous n'y sommes pas encore. Et sur ce terrain des opérations militaires, quelques semaines, même moins, suffisent souvent pour changer la face d?s choses, L'ôffensive roumaine. Cela dit, inutile d'ajouter qu'elles ont pris pour la Roumanie une toursure des plus graves et à laquelle on était loin de s'attendre. Il y a deux mois, à cette place, nous défendions ce malheureux pays contre ceux qui lui reprochaient sa tardive intervention et l'accusaient de voler au accours du vainqueur ! Aujourd'hui, toutes les horreurs de l'invasion, une invasion de brutes assoiffées de vengeance, avides de butin, s'abattent sur lui. Faut-il que l'on puisse dire qu'il court à sa perte pour s'être joint aux Alliés? Question douloureuse que ne résout} pas le reprotShê qu'on lui l'ait de ne pas avoir écouté leurs conseils. Quels conseils? Apparemment il ne pouvait - y. en. avoir d'autres pour la Roumanie que de.marcher d'accord avec les Russes et l'armée de Salonique. Elle n'y a pas fdilli et il est urt peu tard vraiment pour prétendre le contraire. 'Quant an 'criéf de ne oas s'ê'tre'ietée d'abord sur la Bulgarie, grief qui se fait jour à présent, il nous paraît, comme le reste, relève? des stratèges de tables de café. On ne porte pas si facilement la guerre chez le voisin quand on en est séparé complètcmeht par un fleure dont la largeur varie entre 800 et 2,600 mètres. Et tel est le Danube, qui à partir de Wid-din et jusqu'à son delta borde la Roumanie ou côté bulgare. D'ailleurs, notre alliée n'en aurait pas moins eu à défendre les passes des Alpes de Transylvanie et à se garder dans la Dobroudja. Or, l'effectif de ses armées, 6 ou 700 mille hommes, ne lui permettait pas de se payer le luxe de trois fronts. Non, il.y a peut-être à ce désastre si imprévu des causes que l'Histoire éclair-cira. Nous n'avons pas à anticiper sur son rôle. Mais, à côté de ces causes encore obscures et qui, après tout, peut-être, n'existent pas ou n'existent plus, il en est d'autres qui semblent f>lus apparentes, " plus apparerites " en ce qu'elle paraissent mieux à la portée du vulgaire ; celles-là découlent de la situation même de la Roumanie et de la nature des événements qui s'y déroulent. Quelques semaines avant qu'elle ne se rangeât du côté des Alliés, un de ses officiers les plus distingués, le général Averesco, favorable à la cause de l'Entente, écrivait.: " Pour que nous puissions nous(làneer dans la lutte, il faut que nous soyons prêts en vue d'une campagne d'au moins un an." La Roumanie s'étant décidée, on peut en conclure qu'elle était prête. Seulement, dans "esprit de ses généraux, que devait-elle être, cette campagne pour laquelle il ne lui restait qu'à choisir son heure? C'est là un point sur lequel on n'est pas fixé. Cette heure ne devait d'ailleurs pas tarder à sonner. Les victoires russes en Bukovine, la prise de Czernovitz, les succès non moins éclatants des Italiens dans le Trentin préludant à. la chute de Gorizia en hâtèrent la venue. La rupture avec les Centraux et jeu; , complices advint et le chef de la mission spéciale aller mande à Bucarest, le baron von Bus-schen, quittait la ville, la rage au cœur, paraît-il, et les larmes aux yeux. Déjà, l'offensive roumaine en Transylvanie se déclanchait. L'arrêt.—La retraite. Mais le cri de détresse parti de Vienne avait été entendu. Berlin y répondait en annonçant que des mes;ures allaient être prises, dès le 10 septembre, on savait qu'Hindc^iburg rassemblait 36 divisions en vue de refouler les Roumains et les. Russes, de forcer les passes et d'entrer eu Roumanie. L'effort était considérable, peut-être périlleux ; mais la chose en \ alait la peine. Occuper la Belgique d'Orient — titre historique dont on connaît l'origine—ne devait pas être moins avantageux que la-mainmise sur celle d'Occident. Si celle-ci regorgeait de trésors artistiques et de richesses industrielles, l'autre constitue l'un des greniers de l'Europe et les sources d'huile minérale y abondent. Châtier, de ylus, un peuple de race essentiellement latine qui avait pris fait et cause pour l'Entente, impressionner les neutres s'il s'en trouvait encore qui seraient tentés de suivre cet exemple, avoir un gage de plus quand on traiterait de la paix, c'était ce que c-c résultat offrait de plus tangible. If y en avait un autre : celui si le coup réussissait, d'être cette armée libératrice, grossie des hordes bulgares et turques, si impatiemment attendue ' par le roi Constantin qui, chaque jour, monte à sa tour comme sœur Anne, et ne voit rien venir. Aujourd'hui ce qui, sans doute, lui crève les yeux, c'est l'ultimatum des Alliés qui, malheureusement, retarde de plusieurs semaines. Qu'opposer à cette ruée inattendue et formidable de Centraux que dirige von Falkenhayn et qui se déçlanchait sur les passes du Nord, tandis que l'armée mixtp de Mackensen envahissait la Dobroudja? Certes, les forces roumaines isolées ne pouvaient y faire face. Il y eut un instant de désarroi. On réclama d'abord — en Italie, où rien n'échappe, naturellement, de ce que font les Austro-Magyars— une accentuation de l'offensive générale. On espérait ainsi retarder, sinon arrêter, la concentration imaginée par Hindenburg. . Mais sur Je front franco-hritalinique cette offensive ne saurait être aufre que cc qu'elle est, méthodique, graduelle, implacable. On peut en dire autant du front italien lui-même. Des nations alliées, l'Italie est ta seule qui en Europe combat on territoire ennemi. Trieste et la base navale de Pola, dont Ja chate coupera court aux prétentions de l'Autriche sur l'Adriatique, nécessitent des efforts qu'jl est. impossible de rendre plus énergiques. D'autre part, comment exiger des Russes plus d'activité sur leurs lignes au moment où on leur demande d'envoyer des centaines de mille hommes au secours des Roumains? Ces renforts eux-mêmes ne pouvaient arriver à temps pour prévenir l'invasion. On n'expédie pas à des distances considérables des corps d'armée, qu'il faut approvisionner et ravitailler, aussi facilement qu'on envoie un régiment à la parade. C'est bon pour les Allemands qui se trouvent au centre de l'Europe et ont passé quarante ans à organiser leurs chemins de fer en vue de tomber au moment propice sur leurs voisins, de les piller et de les rançonner.Canons et munitions. En un mot, il semble que la Roumanie a eu à faire à un ennemi plus fort que celui qu'elle croyait trouver devant elle, un ennemi audacieux, aguerri, disposant de moyens de guerre dont nous n'avons déjà nous-mêmes que trop éprouvé la puissance. Mais elle dispute son territoire pas à pas à l'envahisseur. Ce qui complique malheureusement sa situation, c'est sa configuration géographique. La Roumanie a la forme d'un accent circonflexe, dont les traits, la Moldavie et la Valachie, inclinent fortement à l'est et à l'ouest. Au centre, comme une pointe menaçante, s'avance la Transylvanie? De ces conditions topographiques résuite le développement d'un front énorme sur une profondeur relativement fa ble, 200 kilomètres environ de la pointe extrême des Alpes transylvaines, à ia Mer Noire, à Constanza. Il est clair donc que les corps d'armée roumains qui défendaient les passes à l'extrémité ouest de la Valachie, devaient se trouver dans une» position critique si l'avance allemande gagnait de rapidité de ce côté. Les dépêches annonçant l'occupation de Turnu Severin, de Craiova, cette avance ne paraît pas se ralentir. A voil d'oiseau, en cas de revers persistants, on ne voit de retraite possible pour les armées roumaines que vers lest et,la Bessarabie, Répétons-le, elles n'en sont pas encore là. En Dobroudja, le général Sakharotf tient en échec les coalisés germano-bulgare et au Nord les armées roumaines renforcées par l'arrivée constante des Russes, offrent à l'envahisseur une résistance opiniâtre. La présence du général Bert.helot et de la mission militaire française pourra amener un revirement. L'hiver est des plus rigoureux dans ces régions ; on peut encore espérer que cette guerre mobile de manœuvres combinées se changera, sur quelque point du territoire, en une guerre de positions et de tranchées Dans ces conditions, les forces russo-roumaines maintenant éparpillées, retranchées à Bucarest, par exemple, barreraient la route à l'ennemi et pourraient résister indéfiniment. Non moins glorieusement, sur la Dimb'rovitza, elles referaient l'Yser... Toutefois, il faudrait pour cela remédier sans retard à une autre'Cause d'infériorité de l'armée roumaine: le manque de matériel. Son artillerie de campagne est excellente, mais l'artillerie lourde lui fait défaut.- Peyt-être ne croyait-on pas qu'elle lui serait nécessaire?... Grave erreur qui a marqué pour la plupart des nations de l'Entente le début de la guerre. Elles l'ont réparée mais pas encore dans la mesure qu'il faudrait : " Des canons, des munitions !" Tel'est aujourd'hui le cri qui résonne dans leurs parlements et c'est celui que M. Charles Humbert faisait entendre encore, il y ti quelques jours, à •la Chambre française. , 11 faut, en effet, que nous ayons des canons et des canons crachant des projectiles dont chacun pour les rangs ennemis doit être une catastrophe. C'est le seul moyen, non seulement 'd'arriver à la victoire, mais d'atténuer les- sacrifices qu'elle exige. Un des plus brillants collaborateurs de la "Revue des Deux Mondes" qui dès îc début de la guerre sert son pays comme officier d'artillerie, M. Charles Nordmann, publiait la semaine dernière ses "Notes de route," sous le titre ia "Merise du canon," et à propos de la mobilisation industrielle ces lignes émues et vibrantes: "11 faut qu'on en arrive là bientôt et partout; il le faut, car le noble sang de France doit être économisé à tout prix, car il faut, pour faire un obus, quelques heures à peine, pour faire un canon quelques jours et queiqu'argent, tandis que pour faire un soldat français il faut vingt pris de tendresse, de soins, d'affectueuses angoisses, de leçons, de peines." Vérités, n'est-ce pas, noblement exprimés? Il n'est pas moins vrai d'ailleurs que c'est hinsi, en portant au summum leurs armements, que les Puissances de l'Entente assureront la délivrance des nations qui, comme la Roumanie en dernier lieu, pour vaincre la barbarie, n'ont pas reculé devant le sacrifice. Mais cela, certes, ne LA VIE AU FRONT. Veille de Noël. Dans tous les pays, les familles do ceux qui se battent, leurs parents et leurs .amis, préparent dès maintenant la Noël des chers absents. Au château comme dans la chaumière, les mamans attentives procèdent à la confection d'un eblis spécial qui s'en ira porter quelque confort et quelque agrément au petit gars intrépide qui se bat pour son pays. Ce sont, autour du foyer, entre mamans et jeunes filles, des discussions pas-< sionnées sur les marques de cigarettes, de chocolat, sur les modèles des gilets de laine, des écharpes ou clés gants fourrés... ! Et là-bas dans les tranchées, le jeune soldat rêve de ce matin de Noël qui va lui apporter le souvenir et le parfum de la vie familiale, sous. les asjjects de ce colis pour lequel on acclame le facteur et l'on bénit le vaguemestre. Seul, le petit soldat belge, dans les plaines glacées de Flandre, n'attend rien de sa famille ! Sa famille est restée au pays, et l'ennemi inexorable ne permet pas, même en ce jour de fête que célèbre le monde civilisé, que les cœurs douloureux des mères expriment leur tendresse à leurs enfants. Pour le petit soldat belge seulement, le facteur aura les mains vicies, le joun de la Noël... 4 * Eh bien, cela ne sera pas! .. Grâce à de dévouées philanthropes, grâce à de généreux donateurs, le soldat belge qui ne peut recevoir du pays que le vent glacial qui passe sur l'Yser, aura au matin du prochain Noël l'illusion du cadeau de la famille lointaine. Un petit colis, préparé à Londres par des mains bienveillantes, avec une sollicitude toute maternelle, lui apportera, avec un peit de confort, le témoignage de notre attachement et de notre admiration. "Vous ne pouvez vous imaginer, écrivait récemment un soldat à Mlle Alice Rousseau, présidente de l'Œuvre du VêtemenLdes Soldats belges, quelle joie nous éprouvons à recevoir un de ces colis où nous reconnaissons la sollicitude d'amïes connues ou inconnues; seules des mères et des sœurs ont de ces pensées touchantes; rien ne peut- nous faire autant de plaisir que tous ces petites choses, spécialement choisies pour nous. Cela seulement peut nous donner l'illusion du vrai cadeau de Noël, tel que nos amis, les soldats alliés, le reçoivent de) leurs familles." Le jour approche où tous ces petits paquets vont s'en aller vers le front ! lis ne coûtent pas un centime d'emballage, ni cle transport; et grâce à la générosité de grands fabricants anglais, ils contiennent plus d'articles qu'ou ne peut s'en procurer ailleurs pour le même prix : Voici donc le moment d'adresser un dernier appel à nos compatriotes et à. tous les groupements belges, philanthro-piesues et industriels ! Si minimes qu'elles puissent être, toutes les contributions sont les bienvenues ! Tous les Belges en exil se doivent de remplacer auprès de nos braves, ceux de leurs parents qui souffrent au pays, sous l'oppression de l'envahisseur. C'est une dette que nous avons contractée vis-à-vis d'eux... ! Voici une occasion et une façon de s'en acquitter. Haut les cœurs ! Donnez ! Donnez votre argent ! Eux, là-bas, ils donnent leur vie ! ARMAND VARLEZ. Tous les don-, pour la Noël des Soldat* Belges doivent être adressés au non) de Ml! • Alice Puousseau. Ç-Juvre du Vêtement des Soldats Belges, 38, ' Lowndes SqUare, Knights-bridge, S.W. (Suite de la colonne précédente.) veut point dire, comme l'Allemagne en tirant partie des déclarations de leurs hommes d'Etat voudrait le faire croire aux neutres, que ces Puissances proton? gent à plaisir cette guerre atroce. La paix, nous y aspirons ardemment. Mais nous sentons, au fin'fond de nous-mêmes, qu'elle est impossible tant que l'Allemagne prétendra en dicter les conditions : "Etre Boche ou ne pas être".,. Ce terrible dilemme, c'est elle-même qui l'a posé par son agression et par le but qu'elle lui a donné. Quant à ces conditions telles que nous les comprenons, elles concernent la liberté des peuples et le droit de vivre leur vie propre, et il est inutile d'y revenir. Tous, nous les connaissons et peut-être vaudrait-il mieux à ce propos rééditer le mot de Gambetta pour l'Alsace-Lorraine : "Y penser toujours, n'en parler jamais!" IL. IIE I'N Z M A \ - S A VIX Q. Î7ème asuâ®, No 286

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

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