L'indépendance belge

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s.n. 1916, 31 Juillet. L'indépendance belge. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/pz51g0k355/
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87ème année* No 179 L'INDÉPENDANCE ROYAUXE-UNI : ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE : 5 CENTS) ADMINISTRATION ET REDACTION : TUDOR HOUSE TUDOR ST.. LONDON. E.C. TELEPHONE : CITY 3960. BUREAU A PARIS : 11 PLACE DE LA BOURSE. TLïLEPH . I 1-o7 et " \ 238-75. LUNDI 31 JUILLET 1916. En vente à Londres à 3 h. le samedi 29 juillet. f 3 MOIS, 9 SHILLINGS. } ABONNEMENTS : ] 6 MOIS. 17 SHILLINGS, i- CONSERVATION PAR LE PROGRÈS, ( 1 AN, 32 SHILLINGS. j LA SITUATION. Samedi, midi. Nos Alliés russes viennent de remporter deux nouvelles victoires, l'une en Volhynie, l'autre en Galicie, qui témoignent de la violence de la pression à laquelle le général Sakharoff continue de soumettre les armées ausro-allemandes. •En Votkynie, à l'ouest de Lutsk, c'est-é-dire sur Ja partie du saillant qui avait jusqu'ici le mieux résisté aux efforts de iiçs Alliés, les Russes ont enfoncé les lignes ennemies, prenant 46 canons et faisant 9,000 prisonniers, parmi lesquels deux généraux et deux commandants de régiments. Fait significatif, la cavalerie russe, passant à travers cette nouvelle brèche, poursuit l'ennemi, oe qui permet d'escompter de nouvelles captures en hommes et en matériel. Au sud du saillant de Lutsk, Brody, la ville galicienne dont le nom est revenu si souvent dans les derniers communiqués, a été occupée par nos Alliés dont l'avance, sur cette partie du front, menace gravement l'armée de von Bothmer débordée par le nord et par le sud et qui ne pourra plus guère s'attarder sur se,-; positions actuelles. Ces nouvelles sont d'autant plus réconfortantes qu'elles se produisent au moment où les Allemands voudraient faire croire que l'offensive des Alliés est arrêtée. Elle ne l'est pas plus sur le front oriental que sur le front occidental et l'occupation, par les-troupes britanniques, de Bois de Delville et de's dernières maisons, fortifiées de Longuevai indique suffisamment que la lutte continue sans arrêt. Au cours des derniers combats • nos Alliés britanniques ont fait des prisonniers, ont repoussé.plusieurs contre-at- ■ taques et ont étendu leurs gains du côté de Pozières. A partir de maintenant, ils vont pouvoir entamer les troisièmes lignes de l'ennemi que, jusqu'à présent, ils n'avaient atteintes que dans le secteur du Bois des Fourreaux. Sur le front macédonien on signale %.a!em!?nt du mouvement. Les Serbes, après un court combat avec les Bulgares ont occupé quelques hauteurs sur territoire grec, à dix kilomètres de la frontière (au nord de Vodena) où les Bulgares s'étaient installés. La nouvelle de ce succès a été accueillie avec joie à Salo-nique.En présence des progrès des Alliés sur les deux principaux fronts, la question de savoir à quel moment les Allemands se résoudront à raccourcir leurs lignes, que bientôt, faute d'hommes, ils ne pourront plus défendre dans toute leur étendue, commence à préoccuper certains milieux militaires. Le colonel Barone, critique militaire du "Giornale d'italia," estime que quel que soit le désir de nos ennemis de garder le plus longtemps possible les gages que constituent pour eux la Belgique et le Nord de la France avec ses charbonnages, ils ne pourront laisser les Russes envahir la Galicie et la Hongrie. Selon lui, l'Allemagne se résignera, en fin de compte, à sacrifier ses gains en occident afin de pouvoir secourir son alliée, l'Autriche-Hongrie, sur les fronts russe et italien. Il est curieux de noter que dans une étude relative aux buts allemands de la guerre, le professeur Hans Delbruck, dans le "Tag," conclut lui aussi què, ne pouvant garder et la partie de la Russie qu'occupent les armées impériales, et la Belgique et le Nord de la France, il n'y a qu'à se rallier au programme du Comité National et du comte de Wedel se résumant dans les mots: conquêtes à l'est. Il semble dès lors acquis que le jour oi; r?s circonstances les y obligeront, nos ennemis raccourciront le front occidental au profit du front russe. D'ailleurs, les arguments en faveur de cette conclusion ne font pas défaut. Tout d'abord, la Belgique et le nord de la France, pressurés depuis deux ans, n'ont plus pour les AjTe'hands qu'une importance relative. H ne parait guère douteux toutefois qu'ils n'évacueront ces territoires qu'après s'être emparés de la récolte nouvelle et en emmenant avec eux (si les Alliés leur en laissent le temps) tout ce qu'ils jugeront pouvoir leur être utile. L'évacuation d'une partie du nord de la France par la population civile, envoyée en Allemagne sous prétexte d'aider à rentrer les récoltes, est peut-être déjà un commencement d'exécution de ce programme; D'autre part, la question du ravitaillement de la Belgique, tâche qu'accomplissent si généreusement les Etats-Unis, menace de provoquer, tôt ou tard, un conflit entre l'Allemagne et 1a. grande république américaine. En tout état de cause, celle-ci n'offrira ses services de médiatrice qu'à condition de la complète restauration de la Belgique. Enfin, tous les partis politiques en Allemagne, même ceux qui croient encore en une issue favorable (pour l'Allemagne) du conflit, savent qu'aucune négociation de paix n'est possible sans l'abandon du gage belgo-fran-çais. Toute tentative de négociation de paix reste donc subordonnée à l'évacuation préalable des territoires occupés en occident. Par contre, les raisons qu'a l'Allemagne de résister jusqu'à la dernière limite sur le front oriental sont nombreuses et primordiales. L'invasion du territoire hongrois entraînera presque certainement la proclamation de l'indépendance sinon de la république de la Hongrie, ce qui serait, à n'en pas douter, le signal de la défection de l'Autriche, réduite à demander une Daix séparée. *jfk " ' ' ' ' " / ) Un nouveau raid de Zeppelins, le premier depuis trois mois, eut lieu cette nuit au-dessus des comtés de Yorkshire et de Lincolnshire. Des bombes ont été jetées mais au moment de mettre sous presse nous ignorons s'il y a eu des victimes. LA GUERRE ET LE PACIFISME. Projet de convention internationale. Quoique l'attention haletante du monde soit dirigée exclusivement vers les événements de guerre qui se déroulent et que la parole paraisse exclusivement aux gros canons, aux hauts explosifs et à toutes les inventions de l'ingéniosité humaine détournées de leur objet légitime pour être appliquées à la destruction métlwlique du genre humain; malgré d'autre part que les conventions internationales les plus sacrées aient été violées, qu'un pays neutre par excellence ait été envahi sans autre prétexte que la monstrueuse doctrine que "la force est le droit," et que "nécessité ne connaît point de loi," sans soulever de protestations de la part des Puissances neutres co-signataires de ces Conventions—il se trouve encore des penseurs pour se préoccuper des accords qui suivront la conclusion de la Paix et qui remplaceront les Conventions qui ont fait si malheureusement faillite. Cette tâche revenait naturellement, en tout premier lieu, à M. Henri La Fontaine, sénateur de Belgique, professeur de droit international, détenteur du Prix Nobel de la paix. M. La Fontaine ne se fait pas trop d'illusions sur l'utilité pratique qu'ont eue les Conventions de La Haye. Mais il pense que de l'excès du mal naîtra !e bien, que les peuples écrasés, saignés à blanc, réduits à la misère par la présente guerre, feront entendre leur voix et exigeront qu'à tout prix l'on essaie d'empêcher le retour de toutes* ces horreurs au moyen de l'organisation stable des rapports entre Etats. C'est un projet de Convention internationale de ce genre que II. La Fontaine présente au public. Il déclare soumettre à ses "fellow-men" son travail, "produit de longues méditations, et expression des espérances de ceux qui, malgré tout, se refusent à désespérer" ! Le pacte de demain. Et en premier lieu, quel nom donnera-t-on au pacte futur entre Etats? Si la Magna Charta est le type des instruments réglant les rapports internes d'une nation, serait-il présomptueux de donner le nom de Magnissima Charta au pacte qui régira les nations entre elles ? M. La Fontaine formule en 72 articles son projet de pacte international'. Ces dispositions sont précédées d'un préambule dans, lequel se trouve formulé le but poursuivi : Empêcher autant que possible le renouvellement des boucheries auxquelles nous assistons, et par conséquent empêcher tout i.ouvel appel aux armes comme moyen de règlement des différends entre nations. La convention est formée clans un esprit de bienveillance, de confiance, de loyauté et de franchise réciproques," et doit être appliquée en conformité de oette intention qui guides les parties contractantes. Le titre préliminaire (articles 1 à 27) concerne les droits et obligations des Etats. Les Etats ont pour mission essentielle non seulement l'avancement du bien-être de leurs propres citoyens, mais encore le progrès et le bonheur de l'humanité. Us s'engagent à combiner et 'i coordonner leurs efforts à cet effet. Us se doivent garantie réciproque de leur sécurité, de leur autonomie et.de leur indépendance,de leurs droits. Un Etat doit éviter de faire du tort à un autre Etat. Les peuples ont le droit inaliénable et imprescriptible de di.-poser librement d'eux-mêmes. Aucune annexion, aucun .-transfert de territoire ne peuvent avoir lieu sans le consentement des populations qui l'habitent. Les populations mineures, entendant par là les peuples qui ne sont pas encore initiés à la civilisation mondiale, sont sous la tutelle collective des Etats. Les conditions et modalités de cette tutelle doivent faire l'objet d'acoords spéciaux, et seront modifiées au fur et à mesure des progrès que les populations feront dans la voie de la civilisation, jusqu'au jour où elles pourront s'administrer elles-mêmes. > Dans les pays habités par plusieurs I races, la liberté de conscience et de lan-! gue doivent être ass-'^ées. La collectivité des Etats a le droit d'intervenir si l'un d'eux enfreint les préceptes de la morale, de l'équité et de la justice. Elle pourra même nommer un conseil d'ad-ministation auprès de l'Etat qui cause préjudice aux citoyens d'autres Etat-s par la mauvaise administration de ses finances, qui permet ou organise le massacre de ses propres citoyens ou qui, par son incapacité à maintenir l'ordre, met en péril la vie et Jes propriétés elfes étrangers. L'exploitation du globe est administrée par les Etats dans l'intérêt collectif de l'humanité, et de manière à faciliter et développer dans la plus grande mesure possible l'échange des. matières premières et des produits manufacturés. La mer est libre et ouverte sans aucune entrave à la navigation de tous les peuples. Il en est de même de tous les cours d'eau accessibles aux navires do mer. Les territoires de toutes les nations seront ouverts sans traitement différen-ciel, au commerce de toutes les nations. Il ne pourra être prélevé de taxes que jusqu'à concurrence des frais utiles dépensés pour le trafic. Les taxes douanières n'ont qu'un caractère, fiscal et transitoire. Les Etats s'efforceront d'arriver à une union douanière générale préparatoire à l'adoption du libre-échange.Les Conventions librement conclues entre les Etats sont obligatoires aussi longtemps qu'elles * sont en vigueur. Elles ne peuvent être rompues que du consentement de tous les signataires. Les clauses potestatives sont prohibées. Les traités secrets sont nuls et sans valeur. Pour être valable un traité doit avoir été négocié du consçntement et en pleine connaissance des représentants directs des peuples intéressés. Les traités d'Alliance de nature politique ou militaire, défensive ou offensive sont défendus. Conflits réglés d'une manière amiable. Tous conflits entre Etats seront réglés d'une manière amiable ou contentieuse. Aucun Etat n'a le droit de recourir à la force sans le consentement et le concours des autres Etats, et uniquement à titre de sanction ou de mesure de contrainte judiciaire. Un Etat attaqué en dehors des conditions établies par les Etats, est en état de légitime défense. Les autres Etats ont l'obligation de lui venir efficacement en aide. Tous les Etats sont égaux, quelles que ■soient les différences d'étendue de territoire ou de population. Les étrangers jouissent dans chaque Etat des libertés et droits garantis aux nationaux. Ces droits et libertés comprennent essentiellement la liberté et la protection individuelle, l'inviolabilité du domicile et de la propriété, la liberté de conscience et de religion, la liberté d'exprimer ses opinions, l'inviolabilité de la correspondance, la liberté d'association. Les restrictions ne peuvent concerner que les droits politiques. Telles sont les principales dispositions qui ont pour objet les droits et obligations des Etats. On remarquera que M. La Fontaine évite le mot " Les Puissances," dont les traités de La Haye se sont presqu'exclusivement servis. Il écarte cette expression, parce qu'elle rappelle trop l'usage de la force matérielle. Un pays ne demeure pas grand dans l'histoire en proportion du nombre de soldats qu'il a pu mettre sur pied. Ce sont les progrès réalisés dans le domaine des arts et des sciences, le pas en avant quril a pu faire effectuer à la civilisation qui comptent seuls. L'auteur se refuse d'autre part à donner au concert des Etats qu'il a en vue les noms prétentieux d'Etats-Unis du Monde, d'Etat mondial, etc. Il faudra des siècles pour arriver à un état politique justifiant ces appellations. Les titres qui suivent traitent successivement : 1. De la conférence des Etats. 2. De l'organisation judiciaire. 3. De l'administration internationale. 4. Des mesures générales et transitoires.Le pacte international. Nous ne pouvons suivre l'auteur dans le développement de ces sujets, et sommes obligés de renvoyer à l'ouvrage même. Nous nous bornerons à examiner comment l'auteur résoud la question brûlante de la sanction à donner aux prescriptions du pacte internati mal qu'il propose. Nous avons vu que M. La Fontaine prévoit la gUerre à titre de sanction ou de mesure de contrainte judiciaire. L'humanité ne sera donc pas libérée du fléau de la paix armée dans l'état de choses qu'il préconise. La question fait l'objet d'un projet de convention spéciale entre les Etats. L'auteur prévoit des moyens de contrainte de deux espèces: les moyens d:-rects sont exercés au moyen des armées et des marines militaires; les moyens indirects consistent dans la rupture des relations diplomatiques, économiques et sooiales, équivalant au boycottage du neunle oui en serait l'obiet. Les armées ne pourraient avoir qu'un caractère défensif, dans le genre des milices suisses. Mais l'idée d'un désarmement universel immédiat est pour le moment sans caractère pratique. On ne pourra y arriver que dans la suite des temps. En ce qui concerne la marine militaire, M. La Fontaine propose une solution plus radicale. Il n'y a, suivant lui, plus place pour la marine de guerre, par 'e motif que celle-ci est inconciliable avec la conception d'une force purement défensive. M. La Fontaine ne va pas jusqu'à proposer que les navires de guerre existants soient immédiatement mis en pièces et convertis en mitraille de fer; il pense qu'il suffira qu'ils soient; tous remis à l'ensemble des Etats et affectés par eux à la police du globe. Voilà une solution qui ne sourirait pas à certaines des Puissances engagées dans la présente guerre, mais serait du goût de certains autres Etats. Quant aux engins et aux munitions de guerre, la fabrication en serait confiée à une Commission internationale. La question des sanctions. Par le rapide résumé qui précède, on a pu apprécier, le caractère sérieux du projet de pacte international qu'a élaboré M. La Fontaine. Sa caractéristique est qu'il s'écarte des spéculations creuses de certains rêveurs qui croient à un millenium immédiat et s'imaginent pouvoir résoudre en un tour de main, par un coup de baguette, une des questions les plus ardues qui soient. Nous devons dire cependant que nous ne croyons pas que la solution proposée par M. La Fontaine en oe qui concerne la question des sanctions ait guère chance de faire hâter la solution du problème et c'est cette question qui pourtant est la pierre angulaire de tout l'édifice. Car à quoi servent les traités internationaux de quelque nom qu'on les appelle si l'incident du " Scrap of paper " peut se renouveler ? Cependant l'étude de M. La Fontaine n'en est pas moins une œuvre à la fois courageuse — à raisoii du temps dans lequel elle se produit, -— et utile — car la guerre finira un jour et il faudra bien reconstituer les rapports internationaux et leur donner une base. Elle fait en tout cas grand honneur à notre vaillant mrrma.t.rinf-,^ À T)T<yT/RSHOT LETTRE DU VATICAN. (De notre correspondant.) L© 21 juillet à Rome. Les Belges de Rome ont célébré dans dans l'intimité le 86e anniversaire de l'indépendance de leur pays. Us se sont réunis dans leur église nationale de Saint-Julien des Belges pour assister à une messe solennelle célébrée par Mgr Vaes qui à l'évangile a pris la parole, a dit combien tous les cœurs sont remplis d'espoir pour le triomphe de la justice et de la vérité. Il a recommandé aussi de se souvenir de ceux qui sont tombés sur le champ d'honneur, et de tous ceux, Belges et Alliés, qui se battent sur le front et se sacrifient pour leur patrie. A la cérémonie assistaient la légation belge près le Vatican et aussi celle près le Quirinal. Mais ce qui a produit une excellente impression, c'est que Mgr Locatelli, récemment nominé nonce près S.M. le Roi des Belges, a voulu assister à la cérémonie. Mgr Vaes dans son discours l'a vivement remercié d'avoir donné aux Belges ce témoignage de haute sympathie, qui est de bon augure et fait espérer que le nouveau nonce prendra en mains la défense des intérêts et de l'indépendance de la Belgique. A l'issue de la cérémonie, l'orgue a entonné la "Brabançonne." Le nouveau nonce, Mgr Locatelli, attend que son prédécesseur soit de retour à Rome pour partir aussitôt et se tendre au Havre, où il présentera au Roi Albert les lettres qui l'accréditent comme envoyé du Pape. Le nouveau nonce en Belgique. Cette fois, le Saint-Siège sera représenté en Belgique par un diplomate de carrière qui jouit de la pleine confiance du Pape, car avec lui il a fait ses études à l'Académie des Nobles Ecclésiastiques de Rome, où il séjourna de 1880 à 1886. Né près de Milan en 1856, il occupa successivement des postes dans les nonciatures de Munich, de Bruxelles, de Paris, et de Vienne. Rappelé à Rome il fut pendant plusieurs années le collaborateur de Mgr Délia Chiesa à la secrétairerie d'Etat et fut très dévoué à la politique de Léon XIII et du cardinal Rampolla. Merry del Val l'éloigna de Rome en 1904, et le nomma en 1904 chargé d'affaires en Hollande et au Luxembourg, et vers la fin de 1906 il fut sacré archevêque de Thessalonique et nommé internonce dans la République de l'Argentine. Très souple, sachant mener les choses avec finesse et intelligence, Mgr Locatelli a su maintenir les bonnes relations avec le gouvernement de l'Argentine où on le regrette;'on arrivait toujours à s'entendre avec lui. Tout porte à croire que, nonoe en Belgique, il agira en bon diplomate et selon oe qu'on dit ici, il aura une attitude très ferme vis-à-vis des autorités allemandes et il saura s'entendre avec le clergé belge qu'il connaît et qui le connaît, car depuis son passage à la nonciature de Bruxelles il a conservé les meilleurs rapports avec un bon nombre de personnalités ecclésiastiques et laïques de Belgique. L'ancien nonce. Tel n'avait pas été le cas pour Mgr Tacci-Poroelli qui végétait depuis une dizaine d'années à Cit-ta délia Piere, petit diocèse de l'Ombrie avec à peine 50,000 habitants et environ 60 prêtres. En 1904, Pie X le transforma en diplomate et l'envoya à Constantinople comme délégué apostolique pour les Orientaux et vicaire patriarchal pour les Latins. Il ne réussit guère dans cette ville si complexe où les intérêts religieux étaient protégés par la France,qui venait de. divorcer avec le Vatican, et il crut bien faire en ayant des rapports suivis avec les ambassades d'Allemagne et d'Autriche-Hongrie près la Sublime Porte. Au bout de trois ans, on fut obligé de le rappeler et on l'envoya nonce à Bruxelles où il arriva vers le commencement de 1908. Ce n'est pas le cas maintenant d'examiner son attitude durant la guerre ou de se demander comment parfois au Vatican on était mieux renseigné par les journaux que par le nonce, sur ce qui se passait en Belgique. Improvisé diplomate, il ne le fut jamais, mais c'était la faute du régime do Pie X qui envoyait dans les postes de nonciature des évêques pris dans les petits diocèses d'Italie où tout au plus leur action diplomatique s'était déployée dans les querelles avec le chapitre ou avec les confréries locales. Le manque de formation diplomatique parmi le clergé a été souvent regretté jiar Bénoît XV, et je pourrais citer certaines paroles et confidences du Pape actuel qui parfais s'est demandé comment il pourrait organiser une diplomatie pontificale ayant les qualités requises pour traiter avec les gouvernements, car depuis une vingtaine d'années cette

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