L'indépendance belge

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s.n. 1916, 14 Septembre. L'indépendance belge. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/b27pn8z932/
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L'INDEPENDANCE ROYAUME-UN! : ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE : 5 CENTS) : e c 11. place ^de la b&ese. JEUDI 14 SEPTEMBRE 1916. f* mœs- «shillings.) tcdor hcuse. tudok st.. luj<doin, e.c. ' , 1-5 7 et ^ j. abonnements 6 mois. 17 shillings. \ conservation par le progrès. TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH-: j 238-75. En vente à Londres à 3 h. le mercredi 13 sept. u an, 32 shillings. ) LA SITUATION. Mercredi, midi. Les Allemands Vêtant épuisés pendant trois jours dans de vaines contre attaques, les Français reprirent liie leur offensive en Picardie. Après la clas sique préparation d'artillerie, nos Al liés partirent à l'assaut des position: ennemies et telle fut l'impétuosité d< l'attaque qu'en moins d'une demi-heur toute la première ligne de tranchées, de puis Combles jusqu'à la Somme, soit su un front de six kilomètres, était enlevée Enoouragés par leur succès, les poilu continuèrent d'avancer et réussirent . pousser leurs lignes vers l'est jusqu'à 1; route de Péronne à Béthune dont il tiennent le tronçon compris entre Rail court et Bouchavesnes. La Côte 145, le bois des Ma.rrières e tout le réseau de tranchées allemande jusqu'à la route de Péronne sont entr leurs mains et au sud, les lignes fran çaises passent maintenant par la Côte 76 située à l'ouest de Feuillancourt. L'avance fut si rapide que plus d 1,500 prisonniers, le compte exact n'es pas encore établi, furent faits et la pro portion des officiers est particulièremen grande. Ce bond en avant non seulement com plète l'encerclement de Combles, que le Anglais débordent par le nord et par 1 sud, mais menace également l'impor tante position allemande du Mont Saint Quentin (au nord de Péronne), qui, ave Combles, constitue un des plus formi iables ouvrages de couverture du fron allemand de la Somme. Les Allemands voient d'autre part avec une vive appréhension, les Fran çais se rapprocher rapidement de la lign de chemin de fer de Iloye à Péronne qu dessert tout le front allemand au non i et au sud de Chaulnes. Le jour où il H ne pourront plus iftiliser ce chemin d fer, le ravitaillement des Allemands dan toute cette région sera gravement com promis et les Alliés auront un avantag considérable sur l'ennemi. Celui-ci a procédé, sur le front occi dental, à certains remaniements dans 1 haut commandement, qui sont signifies tifs. Ce sont les trois princes héritier de l'Empire, d© Bavière, et de Wurteir berg qui commandent les trois groupe d'armées opérant en France et en Be! gique, ïe Kronprinz ayant la directio des opérations devant Verdun et 1 prince Rupprecht.de Bavière apparem ment celle de la Somme. Mais ni les princes allemands ni le archiducs autrichiens ne sont de taille lutter contre la science des Joffre, de Foch, des de Câstelnau, des Dougla Haig, des Brussilcfï, des Alexeieff, de Cadorna et toute la pléthore des géné raùx alliés qui sont occupés à prouvai! monde que la formidable armée prus sienne, qui a trop longtemps envoût l'Europe, n'est plus qu'un épouvantai oui n'effraie plus que certains neutre dont la timidité est plus intéressée qu réelle. Mais, d'ici peu l'offensive des Allié sur tous les fronts aura fait de tels pro grès que même les plus timides et le plus intéressés se rendront à l'évidenc et se jetteront courageusement dans le bras du plus fort. K Lès déclarations faites par M. Maura chef des conservateurs espagnols, ai cours d'un meeting à Bilbao, fournissent une précieuse indication sur l'évolution - qui se produit en ce moment dans cer- - tains milieux neutres. M. Maura a reconnu que les condi-. tions du conflit actuel ne permettent ; pas à l'Espagne de rester isolée. Elle > doit, selon lui, se déclarer "avant la fin g de la guerre," en faveur de l'un ou de . l'autre groupe de belligérants, et si les i- dépêches que nous avons sous les yeux traduisent bien sa pensée, l'homme s d'Etat espagnol estifne indispensable que la France et l'Angleterre ne soient i pas hostiles à l'Espagne. s Cette périphrase indique clairement que M. Maura voit parfaitement, comme tant d'éminentes personnalités espa-k gnoles, que les intérêts bien compris des s petites nations en général et de l'Es-a pagne en particulier, sont du côté des Alliés. L'intérêt des déclarations de M. Maura réside dans le fait qu'elles émanent du chef du parti conservateur et 3 catholique dont/ lord Northcliffe, dans k ses intéressantes notes sur l'Espagne, vient précisément d'indiquer, et il n'a k pas été le premier, les tendances germanophiles.En fin de compte le Droit triomphe, s mais il faut bien le constater, il ne e triomphe qu'en s'appuyant sur la Force et il conviendra de ne,pas l'oublier plus tard si nous ne voulons pas compromet-tre les fruits de la Victoire qui enfin nous sourit franchement., k La lecture des bulletins russes redevient passionnante. Le dernier qui nous est parvenu relate un important succès ' dans les Carpathes où nos vaillants Alliés se sont emparés de la chaîne du Mont Kapoul (à hauteur de la passe de I Kirlibaba), faisant en même temps près de mille prisonniers. En Transylvanie, Russes et Roumain.' ^ avancent côte-à-côte et l'ennemi est en pleine retraite sur tout le front dans la e direction de la vallée de la Maros. Sur le front danubien, où le général Averescu commande, les Roumains ont bombardé Roustchouk à titre de représailles, et dans la Dobroudja le général ' Mackensen songe apparemment déjà à la retraite, qu'il peut retarder mais point ' éviter. En Macédoine, l'offensive des Alliés a ^ donné d'excellents résultats, les Bul-e gares ayant été chassés de leurs tranchées sur un front de plusieurs kilomètres et ayant dû abandonner plusieurs villages. s La situation politique en Grèce est j toujours embrouillée. La démission de , M. Zaimis est due à l'attitude des ligues de réservistes qui, se sentant appuyées par certains éléments, font une opposition sourde au chef du cabinet. r II est question de M. Dimibrakopoulos (ex-ministre de la justice) comme suc-î cesseur de M. Zaimis, et, s'il faut en 1 croire le "Journal," M. Dimitrakopou-g los serait d'avis, lui aussi, qu'il est temps 3 de mettre fin à la politique de temporisation et que la Grèce doit se ranger aux s côtés de l'Entente ou rester neutre jusqu'à la fin de la guerre quoi q«'il arrive, s Au reste, tant que le roi Constantin 3 tire les ficelles de la politique grecque, s il est d'intérêt secondaire de connaître les tendances politiques des marionnettes , ministérielles qui figurent sur la scène 1 politique d'Athènes. LA FRATERNITÉ FAR LE DROIT. Un " raass meeting." 'A l'occasion de la Conférence des trade-unions, la Ligue nationale des ouvriers britanniques a tenu à Birmingham, le 7 septembre, ce que nos Alliés appellent un " mass meeting," c'est-à-dire une réunion monstre devant des milliers de travailleurs. Les orateurs inscrits au programme étaient les parlementaires du Labour Party: John Hodge, Stephen Walsh, A. Wilkie; J. A. Seddon, ancien président de la Conférence des trade-unions; Victor Fisher, directeur du nouvel organe du socialisme national " The British Citizen," et notre ami Hyacinthe Loyson, en mission, invité comme le lieutenant Georges Weill, ancien député de Metz, à prendre la jxirole dans les assemblées du prolétariat britannique. Voici la traduction française de son cours: Chers camarades anglais, chers compatriotes dans l'Alliance du Droit, Au moment où ce magnifique Congrès ta vos trade-unions vient de confirmer Mme écrasante majorité votre inflexible ^Solution à la fois de défendit notre ^iate cause jusqu'au bout, de toute la force de vos muscles et de toute l'ardeur de vos cœurs, et de nous assurer après la guerre les garanties d'une victoire durable, je devrais, comme Français et comme démocrate, n'éprouver ce soir qu'une joie sans mélange. Pourtant une vague mélancolie la trouble, une vieille angoisse m'étreint encore, dont ces deux ans de lutte contre le Barbare auraient dû me débarrasser. Oui, c'est sur les ruines d'un rêve sublime que nous édifions notre Entente nouvelle, sur les ruines d'une Fraternité qui s'ouvrait jadis à toutes les nations. Une très grande nation, par cette guerre, s'est retranchée elle-même de cette communion, mutilant ainsi notre idéal; et les plus convaincus comme moi de l'absolu bon droit des Alliés, les plus décidés à contribuer, de toute leur énergie physique ou morale, à son triomphe définitif, oui, ceux-là mêmes gardent le goût d'une amertume au fond de leur joie et souffrent encore du membre amputé. La future société. Eh bien, non ! camarades alliés, nous ne renonçons pas à tout espoir Travailleurs du Royaume-Uni et des Dominions de l'Empire, quand vous déclarez natio nal votre socialisme de guerre, vous ne faites que raffermir lav base de la communauté des nations, que revenir pui-^ ser à la source-mère de tous les jaillisse-^ ments d'idéaHsme. Ce fut l'idée maî-tresse du grand Jaurès que nous pleurons, c'est l'évidence pour tous les pen-j seurs socia,listes, qu'il ne saurait y avoir, ^ sans les patries, de fédération des pa-tries. Mais c'est de leur démocratisation mutuelle, de leur humanisation, si j'ose dire, que dépend leur future société, qui ^ sera mise à l'abri de la guerre moins par "x l'entente explicite de toutes que par la ^ constitution de chacune. (1) Ainsi, mes chers camarades anglais, en vous procla-^ mant nationaux, n'oubliez pas que le caractère même de votre nation démocra-tique vous crée un lien fédératif avec les ie autres démocraties, dont il n'est pas en a votre pouvoir, vous, démocrates, de vous es affranchir. L'humanité appelle les pa-tries, les patries aspirent à l'humanité. gs Rien, même, n'est grand' nationalem'eiit £ qui ne soit aussitôt susceptible d'une ' extension et d'un rayonnement univer-^ sels. Et bien loin que le cataclysme ac-tuel ait anéanti cette aspiration, il la B manifeste, au contraire, par le carac-tère international de la sainte cause des r Alliés, saluée à l'envi par toutes les démocraties du monde et par toutes les e élites intellectuelles comme le symbole jg de leurs espérances et le palladium.de x leur patrimoine. JS C'est donc un principe universel que (j. nous défendons par les armes comme [n nous le servions dans la paix. Le beau rêve ancien n'est pas mort: il est le g_ "grand blessé" de cette guerre, et is ce sont les Alliés qui l'ont recueilli," ce sont les Alliés qui les guériront. A eux kg seuls le choix du traitement et la pres-[u cription du régime; je veux dire qu'il je n'appartient qu'à nous, non seulement de fixer les conditions de paix, mais encore de définir sainement, pour les jg éventualités de l'avenir, les exigences ,n fondamentales de toute fraternité des [a peuples ou, dans le langage socialiste, les statuts d'une nouvelle Internatio-al nale. it Car, mes amis, de quelle Humanité é- s'agit-il et de quelle Internationale? De al l'une et de l'autre les Allemands nous à ont donné la mesure quand elles sont it taillées sur leurs patrons. Le premier de ces deux grands noms, ils n'ont plus le a droit de le prononcer, ceux qui ont mas-1_ sacré six mille civils belges, coulé en B3 mer des centaines de femmes, fait sup-primer par leurs complices turcs un mil-s lion et demi d'Arméniens ! Et quant au mot d'Internationale, il grince dans leur [e bouche comme un ricanement. Tout ce gg qu'il exprime, entre leurs dents, est la gg négation la plus cynique de toute la no-j. blesse que lui donnent nos lèvres. L'Internationale que nous avions rêvée ne devait exclure aucun peuple, aucune race, aucune couleur même, quelque jour. Celle qu'ils ont tenté de réaliser, le 4 août 1914, c'est l'anéantissement total, par le fer et le feu et les gaz fétides, de tout ce qui n'est pas germanique: 1_ hors do la Kultur point de salut ! Et X voilà tantôt vingt-six mois que ces bons s Sozialdemokrats égorgent leurs -cama-" rades de France et de Belgique en leur ■Q disant pour les consoler: "Ne faites e' pas attention, ça ne compte pas, nous re avons dans notre sac la carte du Parti." es ie L'ère dos formules est close. Maintenant, l'ère des 'formules est a, close, les principes sont mis à l'épreuve des faits, cette guerre est une école de réalisme. La dernière Internationale, maçonnée à Berlin en carton-pâte, s'est * écroulée pour toujours, le 4 août 1914, sur ces fondations de papier qu'étaient lr les Evangiles de Marx. Elle s'est écrou-[3 lée en deux temps, d'abord avant la séance du Reichstag lorsque, sur l'ordre du Chancelier, la phrase suivante fut jr rayée de la déclaration dont Haa.se ac-1€ cepta, contre sa conscience, de donner le lecture à la tribune: "Au cas où cette x guerre de défense deviendrait une guerre jt de conquêtes, le parti social-démocrate îs retirerait son concours au gouverne -i_ ment." Je dis qu'en supprimant cette phrase, les socialistes du Kaiser se firent, it avec préméditation, les "souteneurs" ia d'une guerre de conquête; je dis que la ît main qui biffa cette phrase au nom du i- socialisme allemand était déjà rouge de ^ tout le sang qui allait ruisseler sur le xi monde. Ensuite — quelques minutes à plus tard — cette Internationale de traî-i- trise acheva de révéler sa beauté lorsque f, les cent onze social-démocrates du it Reichstag couvrirent de leurs applaudis-3t sements délirants l'aveu infâme du Chancelier que, déjà, les arméss du Kaiser violaient le sol de la Belgique et piétinaient le droit des gens (2). En ce is jour, et par ces deux actes, le socialisme 1- allemand, levant le masque, apparut le is complice du crime impérial, le prépara-a- teur du guet-apens. le fourrier ioveux 1 de l'invasion. Honte à qui voudrait l'ei excuser, alors que le noble Liebknecht purifié par cinq mois de remords (3) e ■ libéré par la prison, lui jette aujourd'hu ce crime à la face ! C'est pourquoi je de mande, camarades, si cette hypocrisi meurtrière doit avoir pour sanction de main une réconciliation dans le crime Le temple reconstruit de la Fraternit des Peuples, la maison commune de 1; future Internationale, s'érigeront-ils su un marais de sang ? Dissimulera-1-01 dans leurs murailles, comme des sque lettes, les responsabilités gênantes Est-ce que l'inscription du fronton dé diera ces nouvelles demeures au crime '• plus éhonté de l'Histoire, et au crim-pardonné, escamoté, oublié même 1 sans confession ni expiation des miséra bles ? A oette question-là, camarades, c ; n'est ni un parti ni une nation qui peu apporter la réponse. Ce crime a posé ui débat moral qu'il est impossible de ré ; sPUdre par des arguties politiques. L ; procès relève de l'Humanité, qui sièg et attend au tribunal. Or son verdict es connu d'avance, révélé par le frémisse , ment qui la soulève d'indignation contr l'Allemagne; ce verdict, le voici, ei i termes clairs et sans appel : l'Allemagn toute entière restera au ban des nation ; tant qu'elle n'aura pas racheté le crim ( eu châtiant elle-même les criminels. L; : parole allemande n'a plus cours dans ! monde. Ces garanties-là sont du passé , Ce que nous exigeons, ce sont des actes des actes qui, chez vous comme che nous, portent le nom de la Révolution , j'en prends à témoin la statue de Dantoi dressée au coeur du vieux Paris; j'ei , prends à témoin la statue de Cromwel qui monte la garde devant Westmin ster. Quand la pareille de ces deux effi gies remplacera, à Berlin, celle d'Hin denburg, serviteurs, messieurs le Allemands... La paix morale. Voilà quelles seront, en ce qui nou concerne, nous, démocrates des pay alliés, les conditions de la paix moraL que nous proposerons aux socialistes e aux libéraux de Teutonie avant de re : prendre avec leur pays aucune relatioi ; d'humanité. Mais, que parlé-je d'Aile ' mands socialistes ? Ce fut notre erreu ' mortelle de croire qu'il peut y avoi ! socialisme là où il n'y a pas démocratie responsabilité des chefs devant la haute cour des citoyens, ce qui s'appelle tou bonnement chez nous un régime consti tutionnel. Dans la lente caravane di progrès social, qui implique progrè: politique, nous étions en avance de plu sieurs étapes sur la grosse colonne de 1 Allemands, social-démocrates sans démo ' crati'e, ou, pour me servir d'une autr image, nos deux constructions "socia listes" paraissaient aux myopes de h même substance parce qu'elles étaient d 1 la même couleur. Mais nous bâtissions nous, sur le granit démocratique don toutes les parcelles sont conscientes; e ils édifiaient, eux, sur de l'argile, qu le simple caprice d'un empereur pouvai repétrir à sa convenance. Etonnez-vou que, de nos deux arches qui devaient s rftininHre au-dessus de l'abîme nnnr Iefp 1 leur pont vers l'avenir, l'une se soit , effondrée le 4 août ! La révolution en Allemagne. 1 De deux choses donc: ou l'Empir® allemand demeurera, et demeurera ausii 5 l'état de guerre moral entre l'Humanité " et lui, Kriegsgefahrzustand éternel qui ; aboutira, au XXe siècle, à la banque-5 route de ï!Occident, ou la Révolution. 1 allemande naîtra des "couches" de la r Révolution (4), et alors l'avenir reste 1 ouvert, les destins du monde sont re-" dressés, le sang de la Belgique est lavé ■ par le sang des Hohenzollern. Mais " quelle que soit, de ces deux hypothèses, 3 celle que demain doit réaliser, il oon-5 vient désormais que l'Angleterre et la > France, et non plus l'Allemagne tardi- - grade, prennent la tête du mouvement) 3 prolétarien. Vous, Anglais réalisateurs, t votre puissante organisation fédérative 1 vous y donnait droit depuis longtemps, - car, les premiers, vous avez élevé le - Travail à la majesté de sa mission; car, 3 vous aussi, pourriez vous vanter de cul-t ture, dont vous ne faites pas, comme les - Germains, un fétiche pour tribu anthro-3 pophage ! Et nous, Français, nous nous 1 tiendrons à vos côtés pour continuer no-3 tre fonction historique qui est de devan-s cer l'Histoire, d'en appeler aux soleils i nouveaux, de lancer les gerbes à pleines 1 poignées, d'être, c'est le cas de le dire 3 ici, les Electriciens de la Fédération (5), Ainsi, dès la paix, les fruits de cette , guerre répondront aux semences de son 1 origine: l'Allemagne, en violant le Droit des Peuples, fera s'épanouir les Droits 1 du Peuple. Le livret militaire du Prolé-1 tariat, qui aura fait campagne pour la 1 Justice, deviendra sa charte de Justice. - La Démocratie, ayant sauvé le monde, - pourra le remodeler à son image. De- - main, nous serons forts d'aujourd'hui. 3 Plaignons les hiboux perchés dans nos branches qui ferment les yeux à cette évidence, qu'il dépend de nous que cette guerre scélérate déchaînée par le Despo-^ tisme, soit partout le triomphe de la * Liberté ! Une bel exemple. Vous, camarades de Grande-Bretagne, vous l'avez compris et proclamé hier. En vous refusant à participer à une conférence internationale où siégeraient côte à côte, à la fin de la guerre et pour en fixer les résultats, les socialistes du ' Droit et les socialistes du Crime, les vic-j. times sauvées et les assassins arrêtés, vous avez donné un clair exemple, une forte leçon à tous les Alliés : c'est l'équivalent de vingt divisions que vous envoyez là sur le front de la Somme... Honneur à vous, camarades anglais, qui venez de vous placer "à la pointe du combat" pour la défense de la Justice et pour la conquête de tous les Droits ! 1 fl.) Jean Jaurès: L'Armée Nouvelle. 3 (2) Voir le récit de la scène du Eeichstag par un témoin oculaire, le journaliste améri-' cain Wile, dans son livre "The Assault." ^ (3) Août-décembre 1914. t (4) Qui a donc dit que: '7<a violence est Fac-a coucheuse des sociétés"? Evangile à l'usage , des seuls Français. (5) Dans la salle où siégeait, à l'Hôtel de. s Ville de Birmingham, la Conférence des Tra-3 de-Unions, la bannière somptueuse de la Corporation des Electriciens était déployée devant LE VOL. ■ ^ Ses conséquences. Nos lecteurs ont lu hier la dépêche annonçant d'après l"'Echo Belge" la .saisie de 600 millions de mark à la Banque Nationale Belge. Ce serait le montant de l'encaisse provenant des transactions dans le pays et du paiement des effets en circulation après la levée du moratorium. Cette somme est probablement constituée en mark, qui ont cours forcé en Belgique ; elle permettra à l'Allemagne de payer ses ouvriers et fournisseurs allemands pendant une quinzaine, un 1 mois tout au plus. Mais cette spoliation, ce vol à main armée, si la confirmation officielle nous en est donnée, aurait les plus malheureuses répercussions au point de vue de la marche déjà si pénible de l'industrie en Belgique qui permettait néanmoins encore de payer des salaires notables venant bien à point à nos malheureuses populations. La Banque Nationale n'ayant plus de fonds et n'ayant plus aucun intérêt à en reconstituer ne fera plus l'escompte pour les banques particulières. Celles-ci ne pourront plus venir en aide aux industriels, c'est donc l'arrêt des usines et des ateliers. Perspective douloureuse et abominable. C'est le dernier coup porté par le monstre, c'est la rage de l'agonie qui commence, c'est l'abandon en perspective de la Belgique par ses tortionnaires, mais les Belges seront aussi les dernières victimes et la haine et l'exécration contre l'Allemagne en Belgique en seront d'autant plus vives et d'autant plus durables. D'après d'autres nouvelles, l'Allemagne aurait exigé de la Banque Nationale belge une souscription de 600 millions de mark à l'emprunt de l'Empire. Un directeur—est-ce M. Carlier?—et le secrétaire de la banque, auraient été déportés à la suite du refus du conseil de souscrire à l'emprunt allemand. Mais le conseil aurait dû finalement revenir sur son refus vis-à-vis de la menace allemande de saisir les fonds des autres banques. Saisie ou emprunt forcé, ce serait toujours le vol. Nous lisons à ce sujet dans le " Daily Telegraph " : 0 LA DEPRECIATION DU MARK. La nouvelle que les Allemands ont saisi vingt-quatre milions de livres (six ci_nt millions de francs) à la Banque Nationale de Belgique, en échange desquels ils ont remis une garantie assurant le remboursement deux ans après la confusion de la paix, à 4 p.c. d'intérêt, est considérée comme une nouvelle indication des difficultés qui entourent l'Allemagne. Une personnalité éminente de la Cité, en discutant cette question avec un collaborateur du " Daily Telegraph," s'exprimait ainsi : " Ce dernier acte constitue une nou-ve'le preuve de l'abus de pouvoir de la part des Allemands et montre l'impuissance des Belges à résister même à 'a violation la plus impudente des lois inter- 87ème année. NO 218

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

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