L'indépendance belge

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s.n. 1916, 21 Novembre. L'indépendance belge. Accès à 19 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/jq0sq8rg27/
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L'INDÉPENDANCE ROYAUMÉ-UN! : ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE : B CENTS) ADMINISTRATION ET REDACTION : SUREAU A PARIS : ILS A Dm 01 UaUCMRDC iOIG f, MOTq g SHILLINGS ï TUDOP HO'JSE. TUDOR ST., LONDON. E.C. U' PLACE DE LA BOURSE. SVlARDï 21 N )VEMBRE 1916. ABONNEMENTS 46 MOIS. 17 SHILLINGS.} CONSERVATION PAR LE PROGRÈS, téléphoné: city 3960. TEL,EPH>:}311-57 ' et En vente à Londres à 3 h. le lundi 20 nov. U an, 32 shillings. ) LA SITUATION Lundi, midi. Monastir, la seconde capitale de la Serbie, a été réoccupée par les Alliés dimanche matin et, par une curieuse coïncidence, les troupes serbes ont fait leur rentrée le jour anniversaire de l'occupation de la ville par les armées serbes lors de la première guerre balkanique. Le succès, pour îe corps expéditionnaire du général Sarrail, est considérable, et l'effet moral que cet événement produira sur les troupes bulgares sera très grand. Les Allemands, obligés de reconnaître la perte de cet important point stratégique, disent que l'évacua* lion de la ville était devenue inévitable depuis le succès des Alliés à la côte 1212, qui domine Monastir, et avoue que les troupes germano-bulgares se sont retirées sur des positions nouVel!es'"plus au nord." L'entente entre les soldats allemands ef bulgare s laisse, paraît-il, beaucoup à désirer. Les officiers allemands faits prisonniehs se plaignent de ce que les Bulgares se montrent très indisciplinés, qu'ils abandonnent leurs postes ou passent à l'attaque sans attendre les ordres de,, officiers allemands, et qu'on ne peut se fier à eux. Il y a là une tendance à rejeter sur les Bulgares la responsabilité d'un échee qui est appelé à avoir un écho retentissant dans tout le Balkan. Malheureusement, la date tardive à laquelle se produit la chute de Monastir ne permet pas d'escompter ce succès comme il eût été possible de le faire il y a trois mois, mai' il n'en est pas moins certain que la menace grandissante que constitue l'avan« des .Alliés par le sud contribue à soulage! les Roumains, chez qui le besoin d'une aide efficace se fait sentir. Les derniers communiqués de l'ennemi prouvent, en effet—si les indications qu'ils contiennent sont exactes— que les renforts qu'on disait en rout< pour la Roumanie, ne sont pas arrivés îô ilus Alliés en avaient besoin, ou qu'ils sont arrivés trop tard, sinon, Berlin et Vienne ne pourraient pas se vanter d'avoir "rompu le front roumain" et d'être "à la poursuite de nos Alliés (fans les plaines de la Yalachie. " Les années du général von Falken-hayn auraient, d'après les information; de nos ennemis, battu les Roumain; dans la vallée du Jiul (passe de Vulcain) et auraient avancé vers la ligne de chemin de fer qui va d'Orsova à Craiova. Celle-ci pourtant, est encore à bonne distance de Tirgu-Jiu où aurait eu ïiet la bataille à la suite de laquelle nos amis ont dû se retirer, et il faut attendre de-informations éomplémentaires avant de tirer des conclusions de l'événement. Une chose cependant apparaît comme certaine : si nos Alliés ont dû rétrograder beaucoup dans ce secteur, ils pourront difficilement se maintenir à Or^ova, dont l'évacuation sans pertes trop graves dépend beaucoup du maintien de la lig'nc de communication par rail avec Craiova. Le succès allemand, s'il a réellement les proportions que nous lui attribuons sur la foi des communiqués ennemis— qui a souvent été prise en défaut—ouvrirait des perspectives nouvelles aux Austro-Allemands et rendrait possible, avant longtemps, une coopération beaucoup plus étroite entre les armées de Falkenhayn et de Markensen. Pour le moment, ce dernier ne bouge pas, et certains critiques se demandent si le fameux général ne prépare pas, en ce moment, quei- qu'attaque-surprise sur la rive sud du Danube, du côté de Routschouk, en vue de contraindre nos Alliés à détacher de leur front ouest une partie des forces qui défendent-avec tant de bravoure et de succès les plaines de Moldavie et les puits à pétrole dont la possession serait d'un si grand concours à l'ennemi. Les opérations sur le front occidental n'ont pas chômé non plus, et le général sir D. Haig est à même, une fois de plus, d'annoncer une sensible avance sur les deux rives de l'Ancre. Nos Alliés ont progressé d'un demi kilomètre environ sur une longueur de cinq kilomètres, depuis Serre jusqu'à Granelcourt et au cours de ces opérations, les Tommies ont fait 772 prisonniers elont 20 officiers, ce qui porte le total à 6,962! Au sud de la Somme les Français ont repoussé des attaques ennemies dans les secteurs de Biaches et de Berny, mais sur les autres parties de leur front le calme à prévalu-, favorisé par le mauvais temps, qui met un obstacle sérieux à ! toute opération. Rien de particulier n'est . signalé des autres théâtres de la-guerre, à l'exception d'attaques autrichiennes dans les Alpes tyroliennes,et de multiples combats et raids aériens dont un exécuté par les Allemanels à l'arrière des lignes belges (bombes jetées sur Furnes et (oxyde). La question polonaise continue d'occuper les chancelleries et la protestation officielle russe que nous avons signalée l'autre jour est suivie aujourd'hui par une protestation analogue des gouvernements britannique, français et italien. Dans une note, .adressée aux Puissances neutres, les gouvernements alliés font -\aloir qu'en modifiant le statut politique de la Pologne, les empereurs d'Allemagne et d'Autriche-Hongric ont non seulement violé les principes de droit international, qui interdisent tout trans-' fert de souveraineté en territoire occupé, ^ tr. ... 'qu ds ont pictiiic un pi niOipT.'-» fondamentaux sur lesquels ont été basées l'organisation et l'existence même de la société des nations civilisées. En obligeant les Polonais à prendre les armes contre leur propre pays, les empereurs d'Allemagne et d'Autriche . contreviennent aux stipulations visées par l'article 28 de la Convention de La Haye de 1907, ratifiée par les deux souverains le 29 novembre 1909 ! Cette protestation est d'autant plus , nécessaire que les soldats polonais, ! à en croire la " Gazette de Francfort," seront obligés de jurer fidélité .à.l'Etat polonais, à l'Empereur d'Allemagne, comme commandant en chef et aux monarques des deux empires, domme . garants de l'Etat polonais. Quant à la déportation des civils bcl-. ges, le "Berliner Tageblatt " assure que l'ambassadeur des Etats-Unis, en de-; mandant des explications sur les motifs, ■ le but et les méthodes d'exécution des mesures prise:-, contre les civils belges aurait indiqué que la Grande-Bretagne ; pourrait, à la suite de ces faits, deman-• der aux Etats-Unis de suspendre les envois du relief fund ! Aussi la "Ivôlnisclie Volkszeitung" s'empresse-t-elle de nier — contraire- ■ ment à la vérité — que les Allemands éloignent des Belges secourus par le Relief Committee. Le journal ajoute que si des Belges occupés ont été déportes, la faute en retombe sur les autorités locales, qui ont refusé de communiquer aux Allemands les listes des chômeurs î VERS LE KATANGA. — A Durliau. Durbax, 9 août. Durban est, je crois l'avoir déjà dit. 3a plage à la mode de l'Afrique du Sud. Dans ses grands hote'.s modernes, sur la "Marine Parade," qui est la digue somptueuse de l'endroit, toutes les élégances de Johannesburg, de Prétoria et rie Bloemfontein se donnent rendez-vous de fin juin à fin août. Comme dans nos grandes plages européennes, les bals y succèdent aux concerts, les excursion* aux bains de mer et les réunions spor-t:ves qui s'y tiennent sur un champ de courses splendidement installé au centre même de la ville, au pied des hauteurs'de. Berea, où les villas somptueuses se cachent dans des jardins en fleurs, font accourir tous les amateurs de chevaux—et i de paris—de cent lieues à la ronde. J'ai assisté le 7 août aux courses cle Durban L'enceinte réservée n'y diffère guère du '"pesage" de nos grands hippodromes. Ce sont les mêmes tribunes, les mêmes "toilettes, la même fièvre du risque et dit gain.r. seulement on s'y rend dans une voiturette traînée par un Zoulou au casque- frétillant de plûmes d'aigles et de piquants de porc épie et la garde sévère est montée aux is: ues par des policiers indigènes impeccables sous le petit bonnet de police penché sur l'oreille, en \a-reuse et culotte courte bleu foncé, solidement plantés sur leurs jambes nues et nerveuses de bronze clair... 11 y a aussi les théâtres, théâtres de comédie et music-halls, où l'on donne d'une façon très présentable les dernières nouveautés londoniennes ; les stalles y sont garnies de toilettes de soirée et de smokings impeccables, et l'on finit par se demander au bout de deux ou trois jours de vie dans ce milieu si l'on est à Brighton ou bien sous les Tropiques!... La rivière Umkomaas. Durban, 11 août. J'ai fait hier une excursion magnifique sur la rivière Umkomaas. Deux heures de train à travers les falaises longeant la mer éternellement bleue, d'un bleu transparent de saphir... Aux nombreuses stations des indigènes attendent le convoi. Tous sont de belle stature. Demi-nu> ou drapés dans des pagnes aux couleurs vives, ils ont des attitudes de bronzes antiques; leurs visages sont presque toujours réguliers, ouverts et francs... des femmes parfois portent une coitïiuc bizarre rassemblant 1 leurs cheveux Crépus et huilés, hérissés droits sur leur tête, en une sorte de cône élevé • d'un effet étonnant. Le train s'arrête au bord de la rivière ou attend un canot automobile. Nous remontons le courant encaissé entre des rochers abrupts le long desquels les arbres accrochés dans la pierre jettent de'.longues racines qui vont puiser " la, vie à même l'eau cristalline et jacassante. Sur l'autre rive, les coteaux s'étayent en pentes douces couvertes de plantations de bananiers et de canne à sucre. A quatre milles de d'embouchure une vétusté auberge est accrochée dans une anfractuosité de la montagne. Toute blanche de chaux fraîche sous son toit de vieux chaume elle domine d'admira.-bles plantations de citronniers ou, dans la verdure sombre «lu feuillage presque noir, les fruits clairs mettent des milliers d'étoiles d'or. . Après le dîner nous ascensionnons résolument les sentiers de chèvre qui escaladent la montagne au milieu des cannes à sucre coupées à mi-hauteur et séchées par le soleil. Ces cultures-font songer à des champs de chaume fantastiques, tels qu'en dut rencontrer Gulliver au pays des géants. Au milieu des plantations se cachent les kraals des Cafres, réunions de trois ou quatre huttes de paille hémisphériques où les natifs se coulent par un trou comme des abeilles dans leurs ruches. De suite des nichées d'enfants, couleur de café noir, qui n'ont jamais connu la gêne d'un vêtement, nous entourent en souriant de toutes leurs dents blanches et de leurs grands yeux étonnés, puis ce sont les femmes curieuses et prudentes qui sortent une à une... Enfin, le chef de famille fait son apparition. Mais il n'est plus du tout couleur locale, celui-là : .affublé d'un vieux veston crasseux, d'un pantalon de toile qui eut jadis une couleur et d'un feutre trot;.-:, il nous tient un long discours auquel nous ne comprenons goutte naturellement. Je rçsouds î<i quesiion eu picnaut une photo du groupe et en distribuant quelques piécettes au milieu des piailleries de joies de toute la marmaille et nous redescendons vers la rivière, gravement accompagnés par deux superbes oies grises du kraal qui semblent pénétrées de la gravité d'un devoir sacerdotal! Chez le docteur Mullender. Rentré à Durban à la chute du jour, je n'ai-eu que le temps de faire un bout de toilette, étant attendu pour la soirée chez le docteur-Mullender. Mme Mullender, qui est Belge et Liégeoise, a assu mé, depuis le début, de la guerre, sous le patronage de notre consul a Durban, M. Ericksen, la lourde charge des œuvres belges en général et du Belgian Relief Fund en particulier. Aux premières nouvelles des malheurs de la Belgique, ayant eu l'idée de donner chez elle une petite fête de Charité en" faveur de ses pauvres compatriotes, Mme Mullender vit affluer -de toute part les chèques et les donations. Elle ouvrit alors, d'accord avec le consulat, une souscription officielle et les listes qui paraissent journellement dans la presse locale, l'afflux des dons ne se ralentissant pas un instant, accusent aujourd'hui une récolte totale de plus de dix mille deux cent livres sterling, c'est là un résultat magnifique qui fait honneur à la fois à la générosité des habitants de Natal, à l'activité de celle que a su les intéresser aux nécessités de la Belgique, et à la grandeur de la cause qui peut provoquer de tels désintéressements sous de si lointaines latitudes. Inutile de dire que dans le home charmant du docteur'Mullender j'ai retrouvé pour un soir la cordialité et: la douceur de l'accueil tel que nous l'avons toujours connu dans les maisons amies de notre Belgique aimée. Un navire de guerre hollandais, le croiseur " Xoord Bra-bant," venant des Indes-Orientales, était entré au port dans la journée. Le commandant et trois de ses officiers étaient nos convives et vous pouvez penser s'il fut exquis après de longs mois de vie anglaise d'entendre pour un soir la douce musique de nos deux langues nationales, puis celle des chants connus, chantés chez nous, au temps de la Belgique heureuse. Ainsi le souvenir de la patrie lointaine peupla de douceur et d'émotion cette soirée délicieuse qui se prolongea bien tard, devant la merveille du tapis de lumières scintillantes que Durban étend, la nuit venue, féérique-ment, au pied des hauteurs de Berea... Le croiseur " Noord-Brabant. " Vendredi 11 août. Je suis rentré hier soir à l'hôtel avec les officiers du navire hollandais, le croiseur "Noprd-Brabanf," qui a été faire la relève des stationnaires des Indes, rentre vers le ' Confinent par le chemin des écoliers. Il va séjourner cinq ou six jour • à Cape-Tovvn, toucher à Sainte-Hélène-à Dakar, aux Iles du Cap Vert, à Tçnc- riffe, et rentrera à Amsterdam vers le 5 octobre seulement. Ainsi dans tous les ports cle son parcours les populations verront flotter les couleurs néerlandaises sur un vaisseau de guerre, rencontrerons' par les rues les marins et les officiers hollandais, leur feront l'accueil chaleureux j'esage et se.ont reçues £? bord du croiseur a l'un de ces bals ou de ces concerts que les croiseurs étrangers en visite oi'ir nt volontiers à la société mondaine des villes où ils s'arrêtent... Fort bien, me direz-vous, mais à quoi tout cela sert-il sinon à amuser les jeunes aspirants du bord qui, à terre, font le beau avec leur collet rouge et leurs petits poignards à monture el'or? A quoi cela sert, je vais vous l'expliquer. Cela sert à faire respecter, à faire reconnaître, à faire admirer le pavillon national... La Hollande une petite nation?... allons donc. On voit ses navires marchands, on voit ses navires de guerre dans tous les ports d; passage de tous les continents, line nation qui possède cette force et qui la montre est une grande nation que l'on connaît et que l'on vénère et une grande nation se doit à elle-même d'affirmer son existence partout et chaque fois qu'elle le peut. Tenez, à Durban même, où l'on ne voit pas deux fois en un an un steamer de commerce battant pavillon belge, est arrivé au mois d'avril dernier le navire-école l'"Avcnir," commandé par le capitaine Audenaerde. Notre beau quatré-mâts venait cle Melbourne et avait effectué avec plus de trois mille tonnes de fret, en cinquante-trois jours, une traversée que les meilleurs voiliers n'abattent ordinairement qu'en 70 jours au moins. L'arrivée du navire belge suscita dans la ville un enthousiasme fou. On fit fête aux cadets dont les uniformes pimpants et la crâne allure étonnèrent les populations et, le second jour, il y eut une telle affiuence de demandes pour visiter le navire que le consulat de Belgique se vit forcé d'instituer un service de distribution de tickets. Inutile de dire que l'on organisa Vn l'honneur de nos e^dets des réceptions officielles, des excursions, des concerts et des fêtes. Pendant quatre jours la Belgique une fois de plus fut en vedette partout dans la personne de ses jeunes marins... l'effet de cette simple visife d'un navire de couleur plus ou moins officielle a fait plus ici, me disait notre consul, pour le renom belge, que toute une armée de propagande active. Un souvenir. En l'écoutant me narrer ce petit incident, je songeais aux paroles prononcées jadis au j°ur de l'ouverture du fameux Congrès de Mons en 1910 par noue ministre Auguste Bernaert : "La Belgique d'aujourd'hui regarde vers la mer. Elle veut de larges fenêtres oi-: vertes sur le grand ail des océans..." C'est bien ce qu'il nous faut. Lors-qu'après la guerre, après la réparation rlpQ /Inminaor*; <pf ripe: rlrvnstatinnc: nntro î renaissance industrielle et commerciale s s'affirmera à la face du monde, il faut s que ce soient des vaisseaux battant no- , tre pavillon national qui aillent porter 5 aux quatre çoins de l'univers les pro- , duits de nos ateliers et de nos usines. Le - jour où nous aurons su nous débarrasse/ i de l'intermédiaire des agents commer- - ciaux étrangers, le jour où les produits - belges seront expédiés directement d'An- - vers ou d'Ostende aux consommateurs t lointains par des navires belges, nous a aurons décuplé notre richesse nationale - non seulement en faisant nôtres des bé-i néfices que d'autres nous enlevaient au-s paravant, mais aussi parce que la situation moral que nous aurons acquise nous . fera jouir d'un droit de préférence indis- i cutable, aussitôt que les acheteurs du . monde sauront qu'en achetant en Belgi- ; que des marchandises belges ils aident , ainsi de la meilleure façon possible à la s reconstitution de la richesse que nous - avons sacrifiée pour la cause universelle i du droit et de l'honneur... Et puis, lors-; que notre flotte marchande sillonnera les t mers, peut-être comprendra-t-on la né-î cessité d'avoir sous la main quelques - unités navales de combat pour sauvegar-; der nos droits, veiller à la sécurité de i nos cargaisons, affirmer dans les ports. - lointains notre force et notre puissance. ' La canne à sucre. ; Sans doute sont-ce là des rêves de ^ lointain avenir. Encore est-il bon de ne point négliger dès maintenant l'indicé ou l'argument qui peut leur donner corps un jour, apporter à la formation d'une ' opinion précise et justifiée sur la ques--j tion l'appoint d'une indication dont on . ne peut ne pas tenir compte. J'ai visité cet^e après-midi une grande raffinerie de t sucre de canne, industrie qui compte par^ , mi les plus importantes de la colonie de j Natal. Tous les environs de Durban sont couverts de plantations serrées de canne à sucre. Je vous en ai déjà parlé en vous r racontant mon excursion aux kraals cafres d'Umkomaas. La canne est traitée ' sur plao:^ par pulvérisation: le jus, re-s cueilli après le pressage des tiges com-s plètement décortiquées, est immédiate-L ment cristallisé brut et envoyé tel quel » en sacs, à la raffinerie. Là, les cristaux _ sont à nouveau liquéfiés, transformés en a un sirop qui, dans des caves immenses " et dans une succession de filtres au charbon de bois, passe du brun opaque au ~ jaune clair et au blanc pur... Puis, à nouveau cristallisé, séparé des mélasses et des corps étrangers, le sucre blanc d'un grain uniforme coule sec et frais • dans d'énormes réservoirs d'où, auto- - matiquement, il est mis en sac de 70 ■ livres et transporté directement sur na- - vire. La raffinerie de Durban que j'ai a visitée occupe un personnel de cinquan-a te ouvriers blancs e.t de quatre cent cin- - quante noirs. Les installations couvrent une superficie de plusieurs hectares et - elle absorbe à elle seule plus de la moitié i de la production locale de la canne à e sucre. H. S. LETTRE D'AFRIQUE DU SUD. (De notre correspondant.) La Belgique et l'Afrique du Sud. Kimberleïs L' " Indépendance" a déjà maintes fois rendu hommage à la profonde et sincère sympathie que l'Afrique du Sud s'est efforcée de témoigner à la Belgique et je n'ai pas besoin de dire que cet élan spontané de solidarité avec votre noble et malheureux pays se continue avec le même zèle et le même enthousiasme.Pouvait-il e.n être autrement quand sur les bords de l'Yser, aussi bien que sous la domination des brutes teutonnes et sur les terres hopitalières de la Grande-Bretagne et de la France, les Belges donnent partout un magnifique exemple de courage indomptable, d'abnégation, de résignation confiante et de combien d'autres vertus héroïques dont la grandeur semble s'épanouir dans un éclat de plus en plus merveilleux, sous le souffle tout-puissant d'une des plus hautes inspirations : le devoir patriotique. Trop nombreuses sont les occasions dans lesquelles, sous les formes les plus diverses, les Sud-Africains manifestent l'intensité de leur admiration compatissante à l'égard de vos glorieux et infortunés compatriotes pour qu'il me soit possible cle les mentionner, même partiellement. Je veux cependant faire allusion à une petite fête, qui a été donnée au mois d'août au bénéfice des enfants de Belgique, particulièrement en raison du discours qui y a été prononcé par un des hommes éminents du monde politique sud-africain» Pour les enfants belges.—Une fête cos< tumée à Caledon (province du Cap). Il s'agit d'une "fancy fair" qui a eu lieu à Caledon, sous les auspices des autorités locales. Caledon, jolie petite ville de 3,500 habitants, située à 87 milles de Cape-Town dans le cadre grandiose des montagnes du Zwaartberg et de l'Hartebeest, est, avec ses allées de gommiers et de chênes séculaires, avec ses orchidées, ses champs d'immortelles et de bruyères multicolores, comme le centre d'un "délicieux Eden, digne de recevoir dans l'harmonie de ses beautés naturelles une impératrice Titiana suivie de sa cour galante. " Je me permets d'emprunter ces dernières lignes à la juste admiratiop d'un touriste et d'un écrivain enthousiaste. Elles donnent, d'une façon heureuse, une impression exacte des splendeurs qui ont servi de décor à la fête en question."Fancy"fair," vous le savez, est une foire champêtre dans laquelle d'aimables vendeuses, parées suivant toutes les variétés de leur fantaisie, offrent, pour quelque œuvre généreuse, mille articles fournis gratuitement. Vous pouvez imaginer ce que, dans la circonstance, la richesse et la gaîeté des costumes ajoutaient d'éclat à la cérémonie. Une foule nombreuse, venue en partie des environs, se pressait autour des comptoirs, et il y avait peu d'hésitations capables de résister aux invitations de toutes ces charmantes vendeuses éclairant d'un doux sourire la rosette belge à leur corsage. Bref, la journée a été très bonne pour nos chers petits. Je ne peux donner de chiffre exact, mais je sais que, quand les gracieuses marchandes foraines ont 87ème année* No 276

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